• il y a 5 mois
Jean-Alphonse Richard, présentateur de L'heure du crime, répond aux auditeurs de RTL : quelle affaire aimeriez-vous voir résolue ? Quel est selon vous le plus grand mystère criminel ? Quelle affaire aimeriez-vous voir à la Une de l'heure du crime ?
Retrouvez tous les jours en podcast le décryptage d'un faits divers, d'un crime ou d'une énigme judiciaire par Jean-Alphonse Richard, entouré de spécialistes, et de témoins d'affaires criminelles.
Regardez L'heure du Crime avec Jean-Alphonse Richard du 28 juin 2024.

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Transcription
00:00L'heure du crime, émission spéciale, les affaires qui vous ont le plus marquées.
00:05Jean-Alphonse Richard.
00:07Bonjour, je suis ravi de vous retrouver dans cette heure du crime pour le moins spécial.
00:12Vous êtes maintenant, si vous êtes des habitués de l'heure du crime, vous savez que
00:15à peu près tous les trimestres, on consacre une émission à vous, les auditeurs,
00:19parce que c'est vous qui faites l'actualité et c'est vous qui aujourd'hui posez des questions,
00:24on va essayer d'y répondre, je vais essayer d'avancer avec vous sur le chemin du crime,
00:29les affaires qui vous ont passionnés, les histoires qui vous fascinent encore,
00:33récentes ou bien plus anciennes, vous pouvez nous appeler, c'est au 3210, 50 centimes la minute,
00:40mais n'hésitez pas à nous appeler pour qu'on fasse le point sur des affaires qui vous passionnent
00:45et ce sera un plaisir de vous avoir au téléphone, vous, de l'heure du crime,
00:50aujourd'hui c'est vous les invités et c'est vous qui nous questionnez.
00:54Alors je crois qu'on a déjà un auditeur en ligne, il s'agit de Jean-Luc à Angoulême,
00:59bonjour Jean-Luc.
01:00Oui bonjour, bonjour à tous.
01:02Merci infiniment Jean-Luc d'être avec nous aujourd'hui au téléphone de l'heure du crime,
01:07parce que je sais, on me l'a dit, Enzo qui est là derrière le standard me l'a dit,
01:12vous êtes un fidèle auditeur, c'est ça ?
01:14C'est ça, c'est ça, je suis RTL, oui, fidèle auditeur.
01:20Pourquoi vous vous intéressez, juste une petite parenthèse,
01:23mais pourquoi vous vous intéressez à l'heure du crime, pourquoi c'est une émission qui vous plaît ?
01:26J'en suis ravi, je vous le dis tout de suite.
01:28Parce que j'ai vécu une histoire comme celle-là,
01:35ma femme a été assassinée le 24 novembre 2021 par un récidiviste,
01:43un père pervers récidiviste, alors qu'on avait posé plusieurs plaintes,
01:49mais qui n'avaient jamais été prises en compte.
01:53C'est-à-dire que, Jean-Luc, on s'arrête, si vous voulez bien,
01:57juste un petit instant sur cette histoire, même qui est douloureuse,
02:00je suppose encore pour vous aujourd'hui.
02:02Vous aviez déposé des plaintes, votre femme avait déposé des plaintes, c'est ça ?
02:06Oui, ma femme avait déposé des plaintes, on avait crié à la procureure,
02:11le futur meurtrier me menaçait de mort régulièrement en public,
02:16il disait qu'il allait me tuer, mais la procureure n'a jamais voulu.
02:19Il disait que ce n'était que des paroles.
02:23Trois semaines après, il nous attendait cachés derrière la haie de la maison.
02:29Il a été condamné, ce monsieur ?
02:33Il est mort en prison.
02:38Je m'arrête juste avec vous une seconde,
02:42parce qu'effectivement, votre affaire est totalement emblématique.
02:45On entend souvent, notamment dans les histoires de harcèlement,
02:49c'est assez fréquent, d'entendre des victimes qui ont alerté sans arrêt
02:55les autorités, les gendarmes, la police.
02:58Ce n'est pas qu'on ne les croit pas, mais finalement, on laisse passer,
03:01ça va s'arranger, ne vous inquiétez pas.
03:03Je suppose que pour vous, ça a été un peu le même chemin de croix, j'ai envie de dire.
03:07Ça a été le même chemin.
03:11Les gendarmes font très bien leur travail, je veux dire.
03:14Ce n'est pas le problème, ce n'est pas les gendarmes et la police et tout ça,
03:18c'est qu'au-dessus, la justice, les procureurs,
03:22qui donnent les ordres, bien sûr, qu'ils placent les affaires sans suite ou pas,
03:29n'approfondissent pas et ne trouvent pas.
03:32Surtout quand c'est des histoires de famille, comme ça,
03:35ils ne prêtent pas trop au sérieux les histoires de famille,
03:39alors qu'il y a quand même une femme assassinée tous les deux jours,
03:42en France, ce n'est pas rien.
03:43Tout à fait.
03:44Les chiffres sont assez hallucinants, notamment les féminicides.
03:52Au 10 juin 2024, ce jour où nous parlons aujourd'hui,
03:56il y a eu en France, depuis le début de l'année, 66 féminicides.
04:00Vous pouvez imaginer la cadence de ces crimes.
04:04Alors évidemment, merci beaucoup pour ce témoignage Jean-Luc,
04:09mais je crois que vous vouliez aussi nous parler d'une histoire qui vous a marqué,
04:12parce que c'est pour ça que vous avez appelé,
04:14donc on va en parler une seconde, c'est Jean-Louane, c'est ça ?
04:18Alors là aussi, on est dans votre histoire,
04:21on est dans le harcèlement, parce qu'il a harcelé,
04:24on s'en souvient la journaliste Anne-Sophie Lapix,
04:27puis il a fini par tuer une étudiante, c'est ça ?
04:29C'est ça, il n'était pas à son coup d'essai,
04:32il n'avait jamais été condamné,
04:34il continuait à fréquenter les jeunes filles,
04:37et personne n'avait pris les plaintes et tout ça au sérieux.
04:43On sait que le cheminement, c'est ça, avec ces gens-là,
04:47c'est qu'ils finissent toujours, ça empire toujours les menaces,
04:53ils passent toujours à l'acte,
04:55et cette jeune fille, ça m'avait vraiment marqué,
04:59parce que c'est un enfant, quand on est parent,
05:02on est toujours encore plus touché par ça,
05:04parce que perdre un enfant, perdre une compagne, c'est terrible,
05:08mais perdre un enfant, c'est encore plus terrible,
05:10je veux dire, la jeune fille, sa vie est terminée,
05:16mais la famille autour, vous n'avez plus de vie non plus,
05:20vous ne vivez plus, vous êtes mort.
05:23Bien sûr, et vous aviez entendu, je suppose, notre heure du crime
05:27qui était consacrée à Jean Louane,
05:29et effectivement, c'est effrayant, la dérive de cet homme,
05:33on l'a signalé partout, cette jeune femme qui est morte,
05:36elle s'appelait Julia Bastide, il ne faut jamais l'oublier,
05:38c'est une victime, elle avait 20 ans,
05:40elle a été tuée en plein cours à l'IUT d'Orléans.
05:43C'est ça qui est grave, qu'il a réussi à tuer en plein cours,
05:49voilà, c'est quand même...
05:53Alors que cet homme, il était dénoncé, il était non pas surveillé,
05:58mais les professeurs étaient avertis,
06:00là, il y a vraiment une carence abominable,
06:03et ça, c'est le harcèlement, on ne le répète pas assez,
06:06c'est la mort invisible, finalement,
06:08c'est-à-dire qu'on ne voit pas venir ça à part les victimes.
06:12Vous, vous l'avez vu, mais vous aviez beau crier,
06:14on ne vous entendait pas.
06:15C'est ça, on a beau crier,
06:17mais on se retrouve complètement démuni,
06:19et on vit avec, on vit avec la peur,
06:23voilà, et on vit continuellement avec la peur,
06:27tous les jours, on vit avec la peur,
06:29on sait qu'un jour, comme moi,
06:31et comme beaucoup de gens,
06:33on sait que ça va arriver,
06:35donc on essaye d'éviter,
06:37et c'est le jour où on n'est plus sur nos gardes,
06:39que ça arrive,
06:41et donc c'est vrai que c'est terrible,
06:44on essaye d'alerter,
06:45moi je me bats tous les jours pour ça,
06:47j'ai eu des contacts avec l'Elysée,
06:50avec M. Darmanin,
06:52mais personne ne prend les choses au sérieux.
06:58Je ne peux que vous encourager, Jean-Luc, à continuer,
07:00il faut vous rapprocher d'associations
07:02qui existent là-dessus,
07:04il faut vraiment porter ce message,
07:06parce que c'est important,
07:07il faut vraiment qu'on entende ces cris,
07:09où on dit parfois,
07:11ça fait dix fois qu'on nous dit,
07:13il ne se passe rien,
07:15mais finalement ça finit par éclater,
07:17et ça finit toujours par en drame.
07:19Je vous remercie beaucoup, Jean-Luc,
07:21pour votre témoignage,
07:23je vous souhaite beaucoup de courage,
07:25parce que je sais que vous êtes toujours dans le deuil,
07:27et dans la peine pour votre femme,
07:29mais continuez, parce que ce combat-là,
07:31il vaut le coup d'être mené,
07:33et on vous aidera s'il le faut dans l'heure du crime,
07:35parce que nous, on est toujours les victimes,
07:37et je vous remercie pour votre témoignage,
07:39il est très touchant,
07:41merci Jean-Luc.
07:43Merci à vous, et merci pour ce que vous faites,
07:45pour ne jamais oublier les victimes,
07:47et que les gens se battent toujours pour les victimes,
07:51et se rappellent toujours qu'il y a ce problème-là qui existe.
07:55Merci infiniment Jean-Luc,
07:57on va retrouver les auditeurs dans un tout petit instant.
08:11C'est l'émission des auditeurs au 3210,
08:13et c'est vous qui nous appelez,
08:15et c'est vous qui faites cette émission aujourd'hui,
08:17avec des faits divers qu'on évoque,
08:19au fil de cette heure du crime,
08:21et on rejoint tout de suite au téléphone de l'heure du crime,
08:23c'est Richard, bonjour Richard.
08:25Oui, bonjour.
08:27Merci infiniment d'être avec nous,
08:29au téléphone de l'heure du crime,
08:31vous êtes l'un de nos grands témoins aujourd'hui.
08:33C'est un classique que vous voulez aborder,
08:35Omar Raddad,
08:37pourquoi Omar Raddad ?
08:40Eh bien Omar Raddad,
08:42cette affaire comme d'autres affaires,
08:46il me semble que c'est la vérité de l'opinion publique,
08:49contre les faits, simplement.
08:52C'est-à-dire que,
08:54par l'habileté des avocats,
08:56l'opinion publique
08:58est manipulée,
09:00et penche d'un côté ou d'un autre,
09:03alors que seuls les faits comptent,
09:06et la vérité.
09:08Et la vérité, ce n'est pas la vérité de l'opinion publique,
09:10c'est la vérité du dossier,
09:12et qu'elle a été jugée.
09:14Ah oui, alors là, ça c'est autre chose,
09:16parce qu'il y a plusieurs vérités en matière criminelle,
09:18Richard, je ne vais pas vous faire une leçon,
09:20mais il y a la vérité de l'enquête,
09:22et puis il y a la vérité de la cour d'assises,
09:25qui peut être totalement différente
09:27de la vérité de l'enquête.
09:29C'est comme ça, mais c'est la loi.
09:31Effectivement, Omar Raddad a été condamné,
09:33il a fait des recours,
09:35de nombreux recours,
09:38j'en discutais encore hier avec son avocate,
09:40Sylvie Nowakowicz,
09:42vous voyez, on parlait encore de cette affaire,
09:44et elle me disait qu'effectivement,
09:46Omar Raddad, il a toujours
09:48l'innocence chevillée au corps,
09:50il a toujours cette envie.
09:51Qu'est-ce que vous en pensez ?
09:53Vous vous dites en fait qu'il est coupable, c'est ça ?
09:55Non, je n'aurai pas la prétention
09:57de dire qu'il est coupable.
09:59Je veux simplement dire que
10:01si sa culpabilité
10:03n'a pas été, pour certaines personnes,
10:05prouvée,
10:07son innocence ne l'est pas davantage.
10:09Il y a des faits pour,
10:11des faits contre. Malheureusement,
10:13dans beaucoup d'enquêtes, il y a des erreurs
10:15qui sont commises, des erreurs par les
10:17enquêteurs. En la circonstance,
10:19par exemple, Mme Marshall
10:21a été incinérée
10:23immédiatement.
10:25C'est une erreur.
10:27Mais effectivement, vous avez raison,
10:29je suis complètement d'accord avec vous,
10:31le parquet aurait pu s'y opposer,
10:33le procureur aurait pu
10:35s'opposer à cette
10:37crémation. Donc effectivement,
10:39ça n'a pas été le cas et c'est bien dommage
10:41parce qu'il y a des perditions de preuves.
10:43Ensuite, il y a beaucoup de choses qui ont
10:45été un petit peu examinées à la va-vite,
10:47il faut bien le dire, dans cette cave.
10:49Il y a beaucoup de choses qui ne cadrent pas.
10:51On a laissé beaucoup d'empreintes à droite,
10:53à gauche. La scène de crime,
10:55elle n'a pas été inspectée
10:57de manière très terrible.
10:59Et si vous voulez, lorsqu'il y a
11:01des erreurs qui sont commises,
11:03je ne dirais pas de bonne foi,
11:05qui n'auraient pas dû être commises mais qui l'ont été,
11:07elles sont bien entendues
11:09et on le comprend,
11:11retournées et exploitées par les
11:13avocats à leur avantage.
11:15Mais des deux côtés, vous savez.
11:17Retournées contre
11:19les enquêteurs qui deviennent
11:21accusés de
11:23partialité
11:25alors qu'il s'agit d'erreurs.
11:27On ne parle pas,
11:29alors dans cette affaire,
11:31je voudrais souligner simplement que
11:33il y a 2-3 choses dont on parle
11:35rarement, probablement parce
11:37qu'elles ne vont pas dans le sens de l'innocence
11:39de M. Haddad,
11:41c'est déjà l'orthographe.
11:43On a souvent dit que
11:45comme Mme Marchand était une dame
11:47riche, éduquée,
11:49elle ne faisait pas de faute d'orthographe
11:51et qu'elle n'avait pas pu écrire
11:53« Omar m'a tué, erreur ».
11:55C'est une erreur.
11:57Et Mme Marchand
11:59était coutumière de faute d'orthographe
12:01qui a été relevée par
12:03les enquêteurs et relevée par ses voisines
12:05et c'était une faute
12:07d'orthographe qu'elle commettait
12:09très fréquemment.
12:11Je suis d'accord qu'il y a plein d'approximations
12:13dans ce dossier, mais
12:15je vais vous en donner une autre
12:17Richard, c'est qu'effectivement
12:19il y a beaucoup de psychiatres qui se sont penchés
12:21là-dessus. Et lorsqu'on écrit
12:23« Omar m'a tué », c'est-à-dire « quelqu'un m'a tué »
12:25alors qu'on n'est pas encore mort
12:27paraît-il, moi je ne suis pas psychiatre
12:29mais paraît-il, c'est quelque chose qui ne se fait pas.
12:31On ne peut pas imaginer qu'on va mourir dans la seconde
12:33et donc écrire « Omar m'a tué ».
12:35Voilà, c'était une petite parenthèse.
12:37Je vous remercie beaucoup
12:39Richard d'avoir évoqué avec nous
12:41Omar Adak qui est un grand classique
12:43criminel et qui est toujours
12:45d'actualité aujourd'hui
12:47parce qu'il y a toujours le spectre de l'erreur
12:49judiciaire derrière cette affaire.
12:51Je voudrais juste rajouter
12:53si vous permettez
12:55une deuxième
12:57détail
12:59qui n'en est pas un, il n'y a pas eu
13:01une inscription, il y a eu deux
13:03bien sûr.
13:05Et ça on n'en parle pas.
13:07Pourquoi si vous voulez
13:09des criminels
13:11qui n'auraient pas été
13:13Omar Adak, bien sûr,
13:15ils l'auraient écrit deux fois.
13:17« Omar m'a tué » deux fois.
13:19C'est une bonne question
13:21parce qu'on désigne quelqu'un obstinément
13:23mais qu'est-ce que ça veut dire ? Pour l'instant on n'a pas la réponse.
13:25On va prendre un autre
13:27invité j'allais dire
13:29un autre auditeur invité
13:31dans cette heure du crime spécial
13:33auditeur au 3210
13:35c'est Thierry, bonjour Thierry.
13:37Bonjour Jean-Alphonse,
13:39heureux d'échanger avec vous.
13:41Merci infiniment, moi aussi je suis très heureux de vous avoir
13:43parce que je sais que vous êtes un auditeur fidèle
13:45et que vous connaissez bien cette émission.
13:47Si je pouvais me permettre Jean-Alphonse,
13:49vous êtes un tel narrateur, vous me rappelez un peu
13:51le professeur de la matière qu'on n'aimait pas
13:53et il était tellement bon
13:55qu'en fait on adorait sa matière.
13:57Bon bah écoutez, vous n'aimez pas le crime
13:59mais vous avez fini par l'adorer
14:01dans l'heure du crime.
14:03Mais l'adorer dans le sens de l'information.
14:05Et moi c'est pareil, j'ai aucune fascination
14:07pour les criminels.
14:09Vous rapportez tellement bien
14:11les affaires que vous nous transmettez cette passion.
14:13C'est adorable. Thierry,
14:15l'affaire Jubilard,
14:17alors super classique, là c'est un feuilleton.
14:19Mais oui, c'est un feuilleton
14:21mais il me passionne
14:23parce qu'en fait on sait tout et on ne sait rien.
14:25Vous avez tout dit, effectivement.
14:27On sait tout et on ne sait rien. Alors on sait beaucoup
14:29mais on ne sait pas assez.
14:31Je vais résumer juste en une phrase
14:33pour planter le décor.
14:35Pas de corps, pas de mort.
14:37Oui, alors pas de corps,
14:39ça, ça ne fait pas une affaire
14:41qui ne doit pas être traitée, évidemment.
14:43Parce que la justice peut rattraper
14:45les criminels même sans le corps.
14:47L'autre question que je me poserai, je ne sais pas si vous
14:49vous êtes posé dans toutes les affaires que vous traitez,
14:51est-ce que le crime parfait existe ?
14:53Bien sûr, bien sûr. Alors le crime parfait
14:55il existe. Alors là, je suis totalement
14:57formel et je vais vous dire ce que c'est le crime parfait.
14:59En un mot, simplement.
15:01Le crime parfait il existe, c'est celui qui
15:03se passe en ce moment même et dont
15:05on ne saura jamais rien.
15:07Donc ça c'est le crime parfait.
15:09Le crime parfait c'est celui dont on ne saura
15:11jamais rien. Il n'y aura jamais une ligne dans un journal,
15:13il n'y aura jamais un procès verbal de police
15:15ou gendarmerie écrite, il n'y aura jamais
15:17aucun témoignage. Et vous savez...
15:19Et bien là vous me donnez une grande information
15:21parce que pour moi, je n'étais pas là-dessus.
15:23Et...
15:25Ça c'est le crime parfait. Et le crime parfait, vous savez,
15:27il y en a, hélas,
15:29dans des familles,
15:31auprès de vieilles personnes,
15:33dans des établissements,
15:35etc.
15:37Dans des entreprises,
15:39où une personne était peut-être...
15:41Quand on passe du crime parfait,
15:43le mot homerta, c'est-à-dire on ne dit rien.
15:45Oui, bien sûr, on ne dit rien.
15:47Le meurtrier,
15:49évidemment, on ne va pas
15:51le raconter. Et ceux qui savent ?
15:53Ceux qui savent, en général, il n'y en a pas
15:55beaucoup dans les crimes parfaits.
15:57Moi ce que je crois, c'est que finalement
15:59la vérité, elle finit toujours par filtrer.
16:01Il y a toujours quelque chose qui finit
16:03par arriver.
16:05Delphine Jubilard, si...
16:07Là, attendez, on s'avance.
16:09Le mari qui a tué son épouse.
16:11Il est très fort.
16:13Il est très fort.
16:15En tout cas, ce n'est pas un crime
16:17parfait, puisqu'il y a déjà
16:19des doutes, etc. et que cette personne a été
16:21emprisonnée. On verra ce que donnera
16:23le procès. Mais le crime parfait,
16:25c'est le crime qu'on ignore.
16:27C'est ce que dit toujours Justine Vignot,
16:29notre rédactrice en chef chez nous. Elle dit toujours
16:31le crime parfait, c'est celui qu'on ignore. Mais c'est exactement ça.
16:33Alors sûrement que
16:35l'affaire avancera vraiment.
16:37Le jour où on retrouvera le corps.
16:39C'est bizarre ce que je vais dire, mais je l'espère
16:41même pour la famille, parce que ça permettrait peut-être aussi
16:43à la famille de faire leur deuil.
16:45100% d'accord, Thierry.
16:47Thierry, je vous remercie beaucoup de nous avoir appelés.
16:49C'était un plaisir. Restez
16:51fidèles à l'heure du crime.
16:53On se retrouve bientôt. Merci Thierry.
16:55A tout à l'heure.
16:59La publicité
17:01et puis on retrouve l'heure du crime.
17:07Les affaires qui vous ont le plus marqué.
17:11Pour rejoindre RTL, appelez le 3210.
17:1350 centimes la minute.
17:15L'heure du crime,
17:17émission spéciale. Les affaires qui vous
17:19ont le plus marqué.
17:21Et ce sont
17:23les auditeurs aujourd'hui de l'heure du crime
17:25qui font cette émission. Vous nous appelez, on vous répond,
17:27on parle faits divers, on parle
17:29affaires judiciaires et vous pouvez nous appeler
17:31évidemment au 3210, 50 centimes
17:33la minute, au 3210.
17:35N'hésitez pas, on est à votre
17:37disposition une auditrice.
17:39Léonie, bonjour Léonie.
17:41Bonjour Jean-Alphonse, comment allez-vous ?
17:43Je vais très bien. Je vois que vous avez l'air
17:45d'aller très très bien vous aussi.
17:47Je suis ravie d'échanger avec vous. Moi qui adore
17:49votre émission et qui suis une fidèle auditrice,
17:51c'est un vrai bonheur pour moi aujourd'hui d'être avec vous
17:53à l'antenne. Génial, écoutez,
17:55vous écoutez comment ? Vous écoutez en podcast ?
17:57En podcast, oui. Ah d'accord, en podcast.
17:59Et vous trouvez que l'émission,
18:01il y a des choses à changer ?
18:03Ça vous plaît comme ça ?
18:05C'est absolument parfait. Qu'est-ce qui vous plaît
18:07comme histoire dans l'art du crime en général ?
18:09Je préfère plutôt les histoires assez
18:11récentes, mais vous
18:13le racontez vraiment tellement bien
18:15avec beaucoup de narration, tout ça,
18:17donc c'est vraiment absolument parfait et je ne
18:19loupe aucune émission. Bon bah écoutez,
18:21on essaie de faire effectivement le point sur ces dossiers
18:23qui sont parfois compliqués et de les rendre
18:25accessibles à tous et en premier lieu pour moi
18:27parce que moi il faut que je comprenne ce que j'écris,
18:29c'est très important. Léonie,
18:31l'affaire Flactif, la tuerie
18:33du grand Bornan,
18:35avec des victimes,
18:37Xavier Flactif, le père, Graziella,
18:39la mère, les trois enfants,
18:41Sarah, 10 ans, Grégory, 7 ans,
18:43Laetitia, 9 ans, je les cite tous parce que ce sont
18:45les victimes de ce crime abominable.
18:47Vous voulez parler de cette histoire, pourquoi ?
18:49Est-ce qu'elle vous intéresse ? Parce que
18:51il y a le mensonge,
18:53il y a la terreur, il y a la haine,
18:55c'est ça ? Alors déjà,
18:57le crime est absolument horrible, c'est un quintuple
18:59assassinat, donc avec préméditation.
19:03Une fois que l'assassinat a été
19:05commis, les suspects, enfin les coupables
19:07du coup, mais qui étaient suspects à l'époque,
19:09se sont vraiment vantés
19:11ou ont crié leur haine.
19:13Exactement dans l'émission
19:157 à 8 et je trouve ça absolument affreux.
19:17On parle beaucoup de l'affaire Daval en disant
19:19le mari qui a berné tout le monde,
19:21qui est venu pleurer à la télé,
19:23mais là en fait ça va même au-delà de l'affaire Daval,
19:25c'est vraiment un
19:27couple qui a vraiment une haine pour cette famille,
19:29alors qu'il l'avait
19:31complètement assassiné de manière absolument
19:33horrible. Mais vous savez, il y a
19:35quelque chose d'étonnant dans cette histoire, vous avez eu raison
19:37de la retenir, et vous faites le parallèle
19:39avec Daval, mais c'est vrai, on
19:41est un peu dans le, pas dans le même
19:43schéma évidemment, les crimes sont différents,
19:45mais dans le besoin
19:47pour ces auteurs de crimes
19:49de paraître, de paraître et d'apparaître
19:51et d'être un peu des vedettes.
19:53Vous partagez ce
19:55sentiment ? C'est exactement ça,
19:57là on sentait vraiment qu'au-delà,
19:59il les avait déjà tués une première fois, mais c'était
20:01comme s'il souhaitait les tuer une deuxième fois
20:03médiatiquement, en disant
20:05énormément de mal, en inventant
20:07des choses fausses sur cette
20:09famille, et on sent
20:11vraiment la haine que David Dotia
20:13et Alexandra Lefebvre avaient
20:15contre Xavier Flactif. Donc ça,
20:17vous trouvez que c'est
20:19effrayant, puis il y a ce
20:21mobile, c'est la jalousie
20:23qui dévore
20:25ce couple, qui regarde ces
20:27gens qui sont en face d'eux, dans ce grand
20:29chalet, ils ont tout et nous on n'a rien,
20:31c'est ce qu'ils disent ces gens.
20:33C'est exactement ça en fait,
20:35c'est la jalousie
20:37qui peut vraiment mener au pire,
20:39et là un quintuple assassinat, dont
20:41trois petits-enfants, c'est absolument affreux.
20:43Et je rajoute à ça, parce que c'est
20:45important, ce sont les gendarmes
20:47qui ont travaillé sur cette affaire, ils ont très très bien
20:49travaillé, parce qu'en dépit des
20:51apparences, et malgré tout, c'est
20:53mort, il y a cinq morts
20:55dans cette histoire, c'est beaucoup, c'est un
20:57massacre dans ce chalet, et bien on ne
20:59trouvait rien. Et finalement, grâce
21:01à l'IRCGN, c'est l'Institut
21:03de Recherche de la Gendarmerie Nationale,
21:05on a trouvé un petit éclat,
21:07un petit éclat d'émail, un petit éclat
21:09de dents, voilà, entre les
21:11lattes du parquet, je vois que vous connaissez bien l'affaire,
21:13et c'était les dents
21:15d'un petit enfant.
21:17Voilà, et donc on a
21:19effectivement, Grégory, sept ans,
21:21c'est à partir de là qu'on a identifié les auteurs.
21:23Merci infiniment Léonie.
21:25Merci à vous, bel été Jean-Alphand,
21:27et bravo encore pour votre belle nuit.
21:29Bien sûr, on ne se lâche pas, on continue
21:31à rester ensemble
21:33en écoutant l'Heure du Crime.
21:35On marque une petite
21:37pause, ben non, on ne marque pas de pause, on va
21:39retrouver tout de suite notre auditeur,
21:41qui attend, au 32 10,
21:4350 centimes la minute, je le répète.
21:45C'est Jacques. Bonjour Jacques.
21:47Bonjour.
21:49Vous nous appelez de l'once, le saunier,
21:51avec une histoire
21:53dont on a énormément parlé, c'est
21:55le petit Émile.
21:57Le petit Émile, oui, c'est une affaire
21:59quand même extrêmement
22:01douloureuse, pour tout le monde.
22:03C'est quand même
22:05un homicide qui s'est passé dans un
22:07petit village, je ne sais pas,
22:09150, 200 habitants.
22:11C'est tout petit, moins que ça.
22:13Il y a eu des centaines,
22:15des centaines de personnes
22:17qui ont cherché la gendarmerie,
22:19enfin des moyens colossaux,
22:21et aucun
22:23résultat à ce jour.
22:25J'ai une
22:27intime conviction. Allez-y, donnez-la.
22:29Je vais vous dire,
22:31mon intime conviction, c'est simplement
22:33une histoire de famille.
22:35Ça me rappelle un petit peu
22:37l'affaire Grégoriette, cette histoire.
22:39Moi, je vous donne l'acte,
22:41on ne cite pas de nom,
22:43mais vous dites une histoire
22:45de famille. Oui, pourquoi pas. C'est-à-dire que vous,
22:47vous êtes sur la piste criminelle, c'est ça ?
22:49Oui, oui, c'est une
22:51histoire interne.
22:53Pour moi, c'est ça.
22:55Je ne pense pas qu'il...
22:57Ça va être difficile à
22:59trouver, de toute façon.
23:01Vous savez, l'affaire Grégoriette, combien d'années ?
23:03Oui, bien sûr,
23:05mais l'affaire Grégoriette, on retrouve
23:07tout de suite le corps.
23:09On retrouve tout de suite une vraie histoire
23:11de famille avec un corbeau, etc.
23:13Oui, oui, tout à fait.
23:15Là, il n'y a rien. Oui, il y a un contexte, tandis que là,
23:17il y a peut-être un concours
23:19de circonstances, il y a une proximité.
23:21Mais encore une fois,
23:23à l'heure où nous parlons, il faut bien le préciser.
23:25C'est comme ça que ça marche.
23:27Personne n'est
23:29visé par la justice dans cette affaire.
23:31Ce qui est difficile
23:33d'ailleurs pour les enquêteurs, c'est que
23:35il n'y a pas le moindre
23:37soupçon sur personne.
23:39Je peux vous dire
23:41que ça va être compliqué, là.
23:43Effectivement, il y a aussi autre chose,
23:45Jacques,
23:47c'est qu'on a toujours du mal
23:49à penser que les accidents, ça existe.
23:51On se dit toujours
23:53que ce n'est pas normal, etc.
23:55Mais les accidents,
23:57ça peut exister. Vous pouvez avoir aussi
23:59un petit garçon qui est totalement désorienté
24:01qui va marcher et marcher,
24:03s'écrouler, et puis...
24:05Je pense qu'on aurait quand même retrouvé...
24:07C'est le problème, je suis d'accord avec vous.
24:09On aurait trouvé quelque chose avec
24:11les moyens et connaissances qu'il y a eu sur un périmètre
24:13de quelques kilomètres.
24:15On aurait trouvé, parce qu'un
24:17gamin de son âge, il ne fait pas non plus 15 kilomètres.
24:19C'est exact.
24:21Et puis, là, je suis assez d'accord avec vous sur le côté
24:23pourquoi on n'a pas trouvé avant.
24:25Mais c'est une question qui reste en suspens
24:27puisque, de toute façon, le dossier, il n'est
24:29toujours pas fermé. Donc, on aura l'occasion
24:31d'en reparler avec vous, Jacques. Merci d'avoir été
24:33notre auditeur aujourd'hui et d'avoir
24:35et d'être fidèle encore et toujours
24:37à L'Heure du Crime. Merci
24:39beaucoup. Tout de suite, on va retrouver
24:41dans un instant les informations.
24:43L'Heure du Crime
24:45émission spéciale
24:47La sélection des auditeurs
24:49L'Heure du Crime
24:51émission spéciale
24:53Les affaires qui vous ont le plus marquées
24:55Jean-Alphonse Richard
24:57Et aujourd'hui, effectivement, c'est une spéciale auditeur.
24:59C'est vous qui nous appelez au 3210
25:01pour nous poser des questions
25:03sur les faits divers qui vous ont marqués
25:05les histoires criminelles qui vous
25:07fascinent. Le mot
25:09est impropre, mais en tout cas, les
25:11histoires criminelles qui vous font réfléchir
25:13on est là pour répondre à vos questions
25:15et je suis là, évidemment,
25:17pour vous accueillir dans cette Heure du Crime un peu
25:19spéciale au 3210, 50 centimes
25:21la minute. Et on a
25:23en ligne Grégory.
25:25Bonjour, Grégory. Bonjour, Jean-Alphonse.
25:27Bonjour à tous. Merci infiniment,
25:29Grégory. Vous êtes parisien, ou en tout cas
25:31vous habitez Paris. Tout à fait.
25:33Il y a une affaire qui
25:35a l'air de vous accrocher
25:37et c'est une affaire, effectivement, dont on a
25:39parlé dans l'Heure du Crime. C'est Paquita Parra.
25:41Tout à fait, oui.
25:43Cette jeune femme qui a été retrouvée
25:45carbonisée dans sa voiture
25:47et non élucidée.
25:49Et malgré
25:5125 ans, je crois,
25:53décembre 98, plus de 25 ans
25:55d'enquête, toujours pas de...
25:57Voilà.
25:59Malgré qu'il y avait
26:01une sorte de témoin,
26:03enfin oui, un témoin,
26:05qui était arrivé dans le sens inverse, parce que c'était
26:07sur une nationale, je pense.
26:09Et il a vu
26:11cette jeune femme
26:13attendre impatiemment, je crois,
26:15dans la voiture. Et au retour,
26:17il a vu le feu. Au retour,
26:19il a vu que la voiture était brûlée. Oui, c'est ça.
26:21Elle est sur un parking, à vrai dire,
26:23Paquita Parra. Elle a ce rendez-vous
26:25avec un homme qui va rester
26:27bien mystérieux. Et c'est tout le
26:29problème et c'est toute la clé
26:31de l'affaire, effectivement. Alors, il y a son
26:33ex-petite amie qui va être
26:35mise à l'examen en septembre 99.
26:37Là, on est un peu
26:39moins d'un an après
26:41le crime. Mais bon, ça ne va rien
26:43donner. Il va même obtenir des dommages à intérêt
26:45parce qu'il aura passé 350 jours
26:47en prison. Ce n'est pas rien
26:49avant d'être placé sous contrôle judiciaire.
26:51Donc, effectivement... Alors, ce n'est pas le plus
26:53célèbre des cold case. Mais qu'est-ce
26:55qui vous frappe dans cette histoire ?
26:57C'est peut-être la proximité, c'est-à-dire
26:59que la disparition
27:01très rapide. Elle quitte
27:03son domicile, sa jeune femme, et puis
27:05on ne la voit plus ? Tout à fait.
27:07Elle quitte son domicile, on ne la voit plus.
27:09Comme vous dites, c'était cette disparition
27:11très rapide. Et puis,
27:13encore une fois,
27:15les affaires non élucidées, c'est quand même quelque chose
27:17de très, très mystérieux.
27:19Et puis, il y avait aussi
27:21l'histoire de carnet de chèques, je crois.
27:23Une seconde qu'elle avait
27:25déposé plainte...
27:27Oui, elle avait été inquiétée
27:29parce qu'effectivement, il y avait des chèques
27:31qui avaient disparu, etc.
27:33Elle ne se sentait pas menacée
27:35mais enfin, elle était inquiète.
27:37Elle n'avait fait part aux gendarmes qui avaient d'ailleurs
27:39pris acte.
27:41Il y avait une main courante qui avait été déposée
27:43à la gendarmerie du coin de son village.
27:45Et effectivement, ensuite,
27:47elle a été tuée.
27:49Et puis, vraiment abandonnée
27:51dans cette voiture
27:53qui a pris feu. On a mis le feu
27:55à cette voiture. Donc effectivement, c'est
27:57assez frappant.
27:59On s'est dit qu'il y avait peut-être aussi
28:01une histoire de vengeance derrière.
28:03Une vengeance que c'était elle
28:05qu'on visait peut-être quelqu'un de sa famille
28:07à travers elle, etc.
28:09Mais alors, 2022,
28:11Grégory, depuis 2022,
28:13l'affaire est au Paul Colquhais.
28:15C'est une bonne chose, ça, Grégory ?
28:17Oui, alors maintenant, il faut que
28:19ça avance. Il faut que...
28:21Bien sûr que c'est une bonne chose.
28:23De toute façon, tout ce qui peut ressortir
28:25positif, c'est toujours quelque chose
28:27de bien. Maintenant, on espère tous
28:29qu'on va retrouver
28:31le coupable.
28:33Mais comme je le disais au début, il y a aussi
28:35cet homme qui a été témoin. Je me
28:37souviens très bien de ça. Enfin, témoin,
28:39non, du crime.
28:41Il l'a vu
28:43dans le sens inverse. Il a vu
28:45cette jeune femme en train d'attendre
28:47et ensuite, quand il est retourné, il a vu le feu.
28:49Oui, je suis d'accord avec vous. Mais il y a plusieurs témoins
28:51qui ont vu ce feu, même de loin. Il y avait une lueur
28:53dans la nuit, donc ça a été
28:55effectivement signalé. Et on a
28:57une petite pensée pour la famille de Paquita Parra.
28:59C'est important parce que
29:01la maman
29:03et les frères de Paquita,
29:05c'est leur vie
29:07qui a basculé.
29:09On pense beaucoup à eux encore aujourd'hui.
29:11Merci beaucoup, Grégory, d'avoir été...
29:13J'en renfonce très, très rapidement.
29:15Je vous remercie beaucoup.
29:17Je voudrais aussi, si possible, que vous
29:19parliez d'une affaire que vous n'avez jamais
29:21traitée. Ce serait bien de la traiter
29:23par exemple pour la rentrée prochaine. C'est l'affaire
29:25Patrice Beaud.
29:27C'est un docteur neurologue
29:29qui a été assassiné à Nemours
29:31dans le 77, en 2003.
29:33Et
29:35depuis,
29:37affaire non élucidée,
29:39il y a eu plein de
29:41rebondissements dans cette enquête.
29:43Si vous pouvez...
29:45On va pouvoir.
29:47Grégory, je viens de le noter en même temps que vous parliez
29:49sur un petit papier. Patrice Beaud.
29:51Merci beaucoup, Grégory.
29:53Vous restez fidèle à Légendeurs du crime.
29:55On va prendre tout de suite une auditrice.
29:57C'est Marie. Bonjour, Marie.
29:59Bonjour,
30:01Jean-Alphonse Richard. Merci infiniment
30:03d'être avec nous, Marie.
30:05Vous vous intéressez à une affaire
30:07qui a été terrifiante. C'est l'affaire
30:09Angers-Bruns. Parce que c'est...
30:11En deux mots, c'est un charcutier.
30:13Il est à Paris. Et puis, il va
30:15tuer son employé, qui est aussi
30:17sa maîtresse. Elle a 26 ans.
30:19Et puis aussi le fils de celle-ci.
30:21Il s'appelle Lucas. Il a 4 ans.
30:23Et puis, il va finir aussi par étouffer le chien, au passage.
30:25Continuons.
30:27Et les corps
30:29vont être découpés en morceaux. C'est une affaire terrifiante.
30:31C'est terrifiant
30:33parce que même si on n'excuse jamais
30:35un féminicide, on peut
30:37concevoir que dans un coup de folie, dans
30:39de la violence,
30:41dans un trait de temps, je dirais, on peut concevoir
30:43mais après s'attaquer aux petits
30:45témoins, découper les corps,
30:47les jeter aux quatre coins
30:49et voilà.
30:51Et puis, voilà.
30:53Et là, les policiers, je me souviens, au 36
30:55qui est des Orfèvres, quand ils vont recevoir
30:57cet homme, ils vont être
30:59stupéfaits par l'attitude
31:01de cet homme qui est
31:03complètement, comment dirais-je,
31:05ailleurs.
31:07On ne sait même pas
31:09si son cerveau a commandé ses actes.
31:11C'est très compliqué,
31:13Béranger-Bruns. On va avoir du mal
31:15à savoir exactement ce qu'il a fait et pourquoi
31:17il a fait ça.
31:19On n'est pas psychiatres.
31:21Je pense qu'il témoigne
31:23assez bien du fait qu'on peut tous
31:25peut-être déraper dans des moments de colère
31:27et de passion. Mais après, derrière,
31:29il y a des choses qui sont quand même inexplicables.
31:31Ça dure pendant plusieurs jours.
31:33Le soutien aussi
31:35inconditionnel de son épouse, moi, c'est quelque chose
31:37qui m'a beaucoup choquée.
31:39Je ne comprends pas très bien, parce que vous pouvez aimer
31:41un homme, mais à un moment,
31:43je ne sais pas,
31:45je crois qu'on peut quand même dissocier
31:47certaines choses, des sentiments. Je ne sais pas comment il peut se
31:49continuer et se justifier après
31:51qu'il ait fait des choses pareilles. Il tolérait déjà beaucoup de choses,
31:53apparemment.
31:55Vous l'avez très bien exprimé. On n'est pas
31:57psychiatres.
31:59Et encore même, je crois que les psychiatres auront du mal
32:01à savoir ce qui se passe dans ces têtes-là.
32:03Mais bon, ça, c'est le
32:05crime, c'est
32:07très particulier. Il y a une mécanique
32:09qui se met en place, qui est toujours différente.
32:11Et celle de Béranger-Bruns, vous avez raison,
32:13elle est très spectaculaire.
32:15Elle est très particulière.
32:17Il a été condamné, Béranger-Bruns,
32:19à 30 ans de prison. Il n'y avait pas de peine
32:21de sûreté. C'était comme ça,
32:23parce qu'on a estimé qu'il n'allait pas
32:25récidiver, qu'il ne poserait peut-être pas de
32:27problème. Et je pense,
32:29je crois savoir, mais je ne suis pas sûr,
32:31je crois savoir depuis qu'il a été libéré.
32:33Enfin, il a fait son temps et
32:35il a été libéré. Je peux vous dire qu'il a été
32:37libéré parce que moi, je l'ai croisé.
32:39Ça a été
32:41assez dur pour moi, je dois dire.
32:43Je pense que j'ai dû
32:45laisser traîner un petit trop longtemps mon regard sur
32:47lui, parce qu'après, il m'a regardé.
32:49Je pense que je voulais aussi
32:51ne pas... C'est normal de sortir
32:53après, quand on a fait l'appel.
32:55Je l'entends. Maintenant,
32:57le visage était le même
32:59et il était dehors et les corps
33:01ne sont pas là.
33:03Et ça, effectivement, je pense
33:05qu'il a repris une activité professionnelle. Merci
33:07beaucoup Marie d'avoir été
33:09avec nous dans l'heure du crime.
33:11Merci de l'échange, merci pour cette émission.
33:13C'est vous les auditeurs qui faites l'émission.
33:15Sans vous, il n'y a pas d'émission.
33:17Je vous embrasse Marie et puis
33:19je vous dis à très bientôt.
33:21On marque une petite
33:23pause et puis on reprend
33:25l'heure du crime avec les auditeurs.
33:27L'heure du crime.
33:29Émission spéciale. La sélection
33:31des auditeurs.
33:33L'heure du crime. Émission spéciale.
33:35La sélection des auditeurs.
33:37Et dans cette heure du crime,
33:39c'est vous les auditeurs qui faites
33:41cette émission et c'est vous qu'on retrouve au 30-10,
33:4350 centimes la minute sur RTL.
33:45On va parler de crime et on
33:47continue à évoquer les faits divers,
33:49les histoires judiciaires
33:51qui vous ont marqué, qu'elles soient anciennes
33:53ou qu'elles soient actuelles.
33:55Et on rejoint tout de suite au téléphone
33:57de l'heure du crime, c'est Florian. Bonjour Florian.
33:59Bonjour Jean-Alphonse.
34:01Merci à vous de m'accueillir pour la seconde fois.
34:03Je sais, je reconnais votre voix
34:05parce que j'ai dans l'oreille votre voix.
34:07Vous avez 27 ans, je crois, et vous vous appelez
34:09de Chartres.
34:11Effectivement, vous êtes
34:13un fidèle auditeur de l'heure du crime.
34:15Et tout de suite avec vous,
34:17les tueurs du Brabant. Alors ça se passe en Belgique.
34:19Pour les gens qui ne connaissent pas,
34:21ce sont des braquages
34:23terrifiants qui ont eu lieu en Belgique au milieu des années 80.
34:25Et on n'a jamais
34:27attrapé cette bande de braqueurs.
34:29Trois énormes braquages de supermarchés.
34:31Et le bilan,
34:33il est terrifiant. 28 morts et 22 blessés.
34:35Pourquoi elle vous intéresse, cette histoire ?
34:37Vous avez 27 ans,
34:39vous n'étiez pas né dans ces
34:41années-là. Et bien juste,
34:43oui, voilà, vous mettez une voix sur quelque chose.
34:45C'est justement, je n'ai aucun lien,
34:47ni loin, ni de près. Non seulement, voilà, j'étais pas né.
34:49J'ai beau aimer la Belgique, mais je suis français.
34:51Mais il y a quelque chose,
34:53je trouve, de surréaliste dans cette affaire.
34:55Digne d'un film,
34:57en fin de compte, parce que là, on parle de trois hommes.
34:59En vérité, ils étaient peut-être un peu plus.
35:01Mais finalement, un braqueur,
35:03il vient, il met tout le monde
35:05à terre et il prend l'argent. Or là, on a l'impression que
35:07ces types-là sont juste là pour jouir
35:09de la souffrance des gens et les
35:11exécuter. Et c'est vrai
35:13qu'il y a beaucoup de choses troublantes. Il y a ces
35:15meurtres de sang-froid,
35:17à l'arme de guerre,
35:19sur des parkings.
35:21Notamment, j'ai cette image
35:23en tête, parmi les victimes, il y a un couple.
35:25Vous vous souvenez ? Le couple qui arrive à la station
35:27service. Ils sont en Mercedes.
35:29Ils viennent de passer quelques jours
35:31à faire des courses. Ils sont très amoureux.
35:33Ils font le plein de leur voiture
35:35et ils ne demandent rien à personne.
35:37Mais on va leur tirer dessus alors
35:39qu'un braquage est en cours.
35:41C'est absolument
35:43hallucinant.
35:45C'est effrayant que ça pourrait nous arriver à nous tous.
35:47Nous qui faisons des courses tous les jours.
35:49Je voulais parler de cette affaire particulièrement
35:51parce que, je ne sais pas Jean-Alphonse si vous le savez,
35:53aujourd'hui l'affaire est définitivement
35:55abandonnée.
35:57Vous savez,
35:59je n'aime pas dire en Belgique, c'est un peu plus compliqué
36:01que ça. Pardon
36:03mes amis belges, mais parfois
36:05on s'y perd un peu. Mais on s'y perd aussi
36:07côté français, en matière de reprise d'enquête.
36:09L'enquête judiciaire,
36:11effectivement, le 28 juin 2024,
36:13elle est clôturée.
36:15Elle est officiellement
36:17clôturée cette enquête.
36:19Mais, s'il y a fait
36:21nouveau, s'il y a témoignage nouveau,
36:23et ça s'est passé dans cette affaire,
36:25il y a eu des vérifications qui ont été faites
36:27après la mort d'un ancien gendarme, etc.
36:29Il y a eu beaucoup de choses
36:31qui ont été faites. Il faut savoir
36:33que le dossier, alors là,
36:35il aura peu de chances d'être rouvert parce qu'il va être
36:37prescrit en 2025.
36:39Qu'est-ce qui se passe en ce moment ? Je vais vous le dire.
36:41Il y a une course contre la montre
36:43pour essayer de tenir ce dossier
36:45vivant, si j'ai envie de dire.
36:47Et puis, voilà,
36:49de continuer à enquêter.
36:51Je pense qu'il n'y a pas de Paul
36:53Colquys en Belgique.
36:55Je pense qu'il n'y en a pas.
36:57C'est d'autant plus perturbant
36:59parce qu'on aurait l'impression que ce sont
37:01des surhommes, en fait. Des fantômes.
37:03Alors, ces types-là sont bien nés d'une
37:05mère d'un père. Ils ont été,
37:07je ne sais pas s'ils sont belges ou français,
37:09mais apparemment, ils n'auraient pas eu d'accent belge spécial.
37:11Non, ils parlaient plutôt français.
37:13Alors, il y en a trois qui ont été remarqués.
37:15Mais il y a surtout un qui sort du lot,
37:17c'est le géant. On va le retrouver
37:19sur plusieurs scènes de crime
37:21et scènes de hold-up. Mais écoutez,
37:23je vous remercie beaucoup, Florian,
37:25d'être intervenu dans l'heure du crime.
37:27Et puis, revenez quand vous voulez.
37:29Je vous souhaite un bel été, puis restez
37:31à l'écoute de l'heure du crime.
37:33On va prendre une autre
37:35affaire, là, tout de suite.
37:37C'est Monique qui est au téléphone de l'heure du crime.
37:39Bonjour, Monique.
37:41Bonjour, Jean-Alphonse.
37:43Merci, Monique, d'être avec nous dans l'heure du crime.
37:45Alors, évidemment, vous
37:47intéressez à une histoire qui est
37:49aussi également effrayante.
37:51C'est l'affaire des frères Jourdain.
37:53On ne va pas rentrer dans les détails,
37:55tellement c'est affreux. Mais on va donner
37:57le nom des jeunes victimes. Peggy,
37:59Amélie, Audrey, Isabelle, de 17 à
38:0120 ans, toutes assassinées,
38:03violées et tuées par les deux frères Jourdain.
38:05Jean-Louis et Jean-Michel.
38:07C'était au Portel.
38:09Donc, vous connaissez bien cette affaire.
38:11Cette affaire, elle vous effraie. C'est pour ça aussi
38:13qu'elle vous... Vous avez envie d'en parler, sans doute.
38:15Bon, ça s'est passé...
38:17En fait, les filles partaient
38:19du Portel pour aller au
38:21carnaval d'Ikéa.
38:23Moi, je suis née à Ikéa.
38:25Le carnaval,
38:27c'est quelque chose...
38:29Quand on est gamin et que
38:31on va danser, on se
38:33grime, on se maquille, on s'habille,
38:35etc.
38:37Moi, à l'époque, je travaillais
38:39encore sur Boulogne.
38:41J'ai donc, bien sûr,
38:43reçu cette affaire.
38:45Et puis,
38:47je connaissais des gens
38:49à la police, des gens...
38:51Une dame qui était médecin. J'ai eu des
38:53détails un petit peu sordides.
38:55Et puis, ces filles, ces quatre jeunes filles,
38:57je ne pouvais pas les connaître. Elles sont beaucoup plus jeunes
38:59que moi. Mais la maman,
39:01Marie-Josée,
39:03de deux jeunes filles,
39:05était une fille
39:07que je connaissais parce qu'elle
39:09avait le même âge que ma soeur.
39:11Elles étaient allées à l'école ensemble.
39:13Et ça, c'est important, ce que vous dites,
39:15Monique, parce que ces deux femmes-là,
39:17puisqu'il y a deux mères
39:19dans cette histoire, deux mamans,
39:21elles vont
39:23être d'un courage absolu.
39:25Elles vont être
39:27admirables.
39:29Oui, c'était vraiment quelque chose de...
39:31Et si vous voulez
39:33aller plus loin, Monique, moi je vous conseille
39:35un livre. Il faut absolument que vous le lisiez.
39:37Ça s'appelle « Ce petit morceau de tissu rouge ».
39:39C'est l'enquête...
39:41Vous l'avez eu ? Non, je ne l'ai pas lu.
39:43Je l'ai noté parce que
39:45quand j'avais écouté votre émission
39:47et puis après, j'avais gardé en fait
39:49les articles de presse.
39:51Et je me souviens que vous en aviez
39:53parlé aussi. Je l'avais noté.
39:55Et il faut le lire.
39:57« Ce petit morceau de tissu rouge », c'est publié
39:59aux éditions Michelon et je le donne. C'est Romuald
40:01Muller qui était chef de la
40:03PJ de Lille. Merci infiniment, Monique.
40:05On vous attend et on vous
40:07retrouve dans « L'heure du crime ». Évidemment,
40:09vous êtes une fidèle auditrice.
40:11On marque une petite pause et puis
40:13on va revenir avec vous, les amis auditeurs.
40:27Et on retrouve les auditeurs
40:29dans « Cette heure du crime » où vous
40:31nous posez des questions sur les faits divers qui vous ont
40:33marqués. On retrouve tout de suite Jeanne.
40:35Bonjour Jeanne. Bonjour Jean-Alexandre.
40:37Ravie de vous entendre.
40:39Moi aussi, Jeanne, parce que vous avez une voix dynamique
40:41et j'aime bien ça.
40:43Jeanne, un petit mot avec vous.
40:45Patrick Dils. Alors Patrick Dils,
40:47c'est l'histoire d'une erreur judiciaire,
40:49c'est ça ? C'est ça, l'erreur
40:51judiciaire du double meurtre de
40:53Montigny-les-Messes en 1986,
40:55il me semble. Et moi, j'ai plutôt une émotion
40:57particulière, toujours à parler
40:59de cette affaire parce que j'avais
41:01un ami journaliste-reporteur qui a
41:03écrit un livre qui a beaucoup enquêté sur
41:05cette affaire.
41:07Le livre, c'était « La contre-enquête » et
41:09l'affaire Hills-Holm, « La contre-enquête ».
41:11Et notre ami s'est
41:13suicidé certainement suite à cette affaire
41:15qui l'a beaucoup marqué. Ah ça, c'est
41:17terrifiant. Oui, oui. Et c'est
41:19toujours pour moi une affaire qui
41:21on ne saura vraiment jamais
41:23si Francis Holm
41:25fait partie de cette affaire.
41:27C'est Holm qui
41:29a été condamné
41:31à la perpétuité, en appel
41:33même pour cette affaire. Donc, effectivement, la justice
41:35le considère comme coupable.
41:37Et puis, un mot
41:39évidemment sur les deux petites victimes,
41:41Cyril Bénin, 8 ans,
41:43Alexandre Bekrich, 8 ans.
41:45Donc ça, effectivement, il ne faut pas non plus
41:47les oublier
41:49parce qu'effectivement, c'est très important.
41:51En tout cas, Jeanne,
41:53merci beaucoup d'avoir dit un petit mot
41:55sur cette affaire. On est un peu pressés, je suis désolé.
41:57Mais vraiment, c'est un
41:59plaisir de vous avoir. Restez fidèles à l'heure du crime
42:01et n'hésitez pas à nous contacter
42:03quand vous voulez, on est toujours là pour vous.
42:05Et pour les victimes, j'ai envie de dire.
42:07On retrouve tout de suite dans l'heure du crime
42:09notre dernière auditrice, je pense
42:11c'est Cindy. Bonjour, Cindy.
42:13Bonjour, Jean-Alexandre. Merci infiniment d'être avec
42:15nous dans l'heure du crime. Alors vous, c'est un petit peu particulier.
42:17Et l'affaire dont vous
42:19pourriez nous parler quelques minutes,
42:21c'est particulière, c'est Elodie Kulik,
42:23la jeune banquière qui a été
42:25violée et tuée. On a retrouvé son
42:27corps carbonisé dans une voiture en
42:292002. Et vous étiez
42:31la meilleure amie d'Elodie.
42:33Oui, je suis sa meilleure amie d'enfance.
42:35J'ai suivi,
42:37épaulé et soutenu la famille
42:39jusqu'au terme des
42:41procès qu'il y a eu.
42:43Quel souvenir vous avez d'Elodie Kulik ?
42:45Parce que nous, dans l'heure du crime, on accorde une très très
42:47bonne place aux victimes. Et c'est très bien de vous avoir
42:49pour nous parler d'une jeune personne
42:51qui était une belle personne et qui a été
42:53sauvagement assassinée.
42:55Je voulais justement vous remercier pour la qualité
42:57de vos narrations en général.
42:59Et notamment, évidemment, en ce qui
43:01concerne Elodie, je trouve que vous avez bien restitué
43:03la jeune femme solaire,
43:05souriante, épanouie et
43:07pleine de bonne volonté qu'elle était.
43:09Et en cela, c'est vrai
43:11que l'émission est pour moi
43:13parfaite.
43:15Vous savez, j'ai un souvenir
43:17très vif de cette émission
43:19qu'on avait faite. On avait ici
43:21dans le studio l'heure du crime, Jackie Kulik,
43:23que vous connaissez certainement.
43:25Et Jackie,
43:27j'ai rarement vu un homme aussi admirable.
43:29Et je ne le dis pas pour
43:31faire un bon mot ou quoi que ce soit.
43:33C'est quelqu'un qui est
43:35d'une intelligence
43:37absolue et qui
43:39s'est battu pour sa fille,
43:41comme vous aussi vous vous êtes battus pour votre copine, évidemment.
43:43Et c'est grâce
43:45à lui aussi qu'on a eu finalement un résultat
43:47et que la justice est passée.
43:49Oui, Jackie est un homme extraordinaire,
43:51un papa dévoué qui s'est acharné,
43:53qui a voulu
43:55médiatiser l'affaire
43:57autant que possible. Et je pense qu'en cela,
43:59ça a aidé quand même à ouvrir des portes
44:01au sein de l'enquête. Et oui,
44:03je l'admire beaucoup. Nous sommes très
44:05proches et c'est quelqu'un de formidable.
44:07Et puis il a eu raison d'en parler.
44:09Moi je dis toujours que lorsqu'on ne parle plus
44:11d'une affaire, l'affaire finit par s'éteindre.
44:13Je ne sais pas si vous êtes d'accord avec ça.
44:15Je suis d'accord. Je pense que peut-être
44:17s'il n'avait pas fait autant d'efforts,
44:19autant d'éclats, si on peut dire,
44:21on ne serait peut-être pas encore là aujourd'hui, même si on a
44:23une vérité partielle et
44:25qu'on a dû arracher
44:27des aveux puisqu'il n'y a pas eu
44:29une vérité incoupable.
44:31Je pense que sans ça, ça aurait été encore plus difficile.
44:33Ça avait déjà été beaucoup. Oui, absolument,
44:35puisqu'un homme a été condamné
44:37dans ce dossier. La justice
44:39a fini par passer.
44:41Je voudrais juste un dernier petit mot avec vous.
44:43Quelle image vous gardez d'Élodie ?
44:45Aujourd'hui,
44:47Élodie m'accompagne toujours.
44:49C'est toujours la marraine de cœur de mon fils.
44:51Mes enfants connaissent
44:53leur histoire. Les gens
44:55qui l'ont connue s'en souviennent.
44:57Les gens qui ne l'ont pas connue, je leur parle d'elle.
44:59C'est une personne qui était
45:01vraiment toujours là pour moi.
45:03Finalement, j'ai longtemps cru
45:05que je m'étais retrouvée seule, mais
45:07c'est toujours là pour les gens. Même de là-haut,
45:09on parle d'elle et on sourit.
45:11Maintenant, on arrive à sourire de son souvenir.
45:13Merci infiniment pour votre témoignage.
45:15C'est très émouvant, votre témoignage, Cindy.
45:17Je voulais vous en remercier.
45:19J'ai été condamnée.
45:21Vous avez bien fait
45:23de nous appeler.
45:25C'était un plaisir de vous avoir.
45:27Encore une fois, vous parlez très bien de votre
45:29copine, Élodie Kulik.
45:31Elle doit être très fière si elle vous regarde.
45:33Merci à vous.
45:37Merci
45:39à tous les auditeurs qui nous ont
45:41accompagnés et qui nous ont appelés aujourd'hui.
45:43Merci à l'équipe de l'émission, rédactrice en chef
45:45Justine Vigneault, préparation Marie Beaussart, Marie-Lou Goyer.
45:47Merci à l'équipe du Standard
45:49et à Enzo Castaldi
45:51qui a accueilli nos auditeurs.
45:53La réalisation en direct, évidemment,
45:55Nicolas Godet.

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