C'est l'événement ! Pour deux semaines, Cyril Hanouna fait son retour sur Europe 1 avec sa nouvelle émission "On marche sur la tête". Entouré de ses chroniqueurs, il revient sur l'actualité politique. Mais avec Cyril Hanouna, les auditeurs ont également la parole ! Pour réagir, n'hésitez pas : 01.80.20.39.21.
Retrouvez "On marche sur la tête" sur : http://www.europe1.fr/emissions/on-marche-sur-la-tete
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00:00Allez, on va parler d'Alice Cordier.
00:01Alice Cordier, hier se tenait une nouvelle manifestation anti-Rassemblement National sur la place de la République à Paris.
00:07Des militantes du collectif Nemesis y sont rendues afin d'y déployer des pancartes hostiles au Nouveau Front Populaire.
00:12Au final, elles ont été agressées, violentées et l'une d'elles a fini à l'hôpital.
00:16Nemesis, on rappelle que c'est un collectif féministe, bien entendu.
00:19Et Alice Cordier, la présidente du collectif, est avec nous.
00:22Qu'est-ce qui s'est passé ? Déjà, comment va votre amie qui a fini à l'hôpital ?
00:25Alors, elle est sortie ce matin. Nous, on craignait un traumatisme crânien
00:28parce qu'il y a eu des coups portés à la tête de notre activiste.
00:32Mais voilà, elle s'en sort avec, je pense, quelques jours d'ITT.
00:36Et ça, c'est la police aussi qui fera son travail après la plainte déposée.
00:40Pourquoi vous vous êtes rendue à cette manifestation à la base ?
00:42On s'est rendue à cette manifestation puisqu'il nous semble que c'est notre responsabilité en tant qu'association féministe
00:46de mettre en avant les candidats qui peuvent être dangereux, voire violents avec les femmes.
00:49Vous aviez parlé de Raphaël Arnault, c'est quelqu'un qui m'a menacée personnellement,
00:52qui, on l'apprend, est responsable de violences.
00:57Nous, on a vraiment vécu de façon difficile aussi ce qui s'est passé le 7 octobre
01:01parce qu'on a vu des Français nier totalement les viols qu'il y a eu sur place,
01:06mettre du temps à considérer que c'était du terrorisme,
01:10et certains ne l'ont toujours pas reconnu.
01:12Et pourtant, ces gens-là sont aujourd'hui candidats pour la France Insoumise.
01:15Donc voilà, on se dit, si là-bas, ils nient ce qui se passe là-bas,
01:17chez nous, c'est possible aussi qu'ils en viennent à nier un certain nombre de violences.
01:20Donc nous, on s'est rendu là-bas parce qu'on a une responsabilité.
01:24Les élections sont dans trois jours, deux jours maintenant,
01:27et on s'est dit, on veut parler, on ne veut pas que ce soit étouffé
01:32parce que la France Insoumise, en tout cas, parce que c'est surtout des candidats de la France Insoumise,
01:36sont très forts là-dessus de faire étouffer les scandales qui portent leurs candidats.
01:40Alors, qu'est-ce qui s'est passé là ?
01:42On est arrivés, on était dix jeunes femmes d'une vingtaine d'années avec nos pancartes.
01:46On avait chacune, je tiens à le préciser, un homme qui devait nous exfiltrer,
01:49quelqu'un qui était membre d'une entreprise de sécurité privée que l'on paye.
01:53Parce qu'on sait que les exfiltrations sont parfois difficiles,
01:56vous pouvez vous faire bloquer dans les rues adjacentes par des militants antifascistes,
01:59et on sait comment ça se termine.
02:01Donc voilà, ils avaient uniquement pour rôle de faire ça.
02:03On a déployé nos pancartes, c'était pendant le discours de Madame Binet,
02:09qui est secrétaire générale de la CGT, que nous avons donc interrompu
02:14et nous avons déployé nos pancartes.
02:16Qui refuse de venir sur ces news et sur nos antennes.
02:19Elle refuse de venir, par contre, elle n'a aucun problème à remercier
02:23les personnes qui nous ont agressées lors de cette manifestation,
02:26en leur expliquant que grâce à elle, la menace fasciste que nous représentions,
02:30dix jeunes filles je le rappelle, avait épargné la manifestation.
02:36Et donc, une fois qu'on a sorti nos pancartes,
02:39on a reçu une vague de personnes, des hommes de tout âge,
02:43c'était même pas uniquement des militants antifascistes avec qui on a plutôt l'habitude,
02:47là c'était vraiment de tout âge, il y avait une haine énorme
02:50qui ressortait de ces personnes, hommes, femmes, peu importe.
02:54Et du coup, notre service d'ordre, petit à petit, nous a exfiltrés une par une
02:58et même sur le chemin de l'exfiltration, on se faisait taper par des gens
03:02que je ne saurais dire qui c'est.
03:04Parmi les personnes aussi qui ont participé à ça, à cette agression,
03:09on a retrouvé le père d'Hercilia Soudé,
03:11qui prenait des photos de nous en train de nous faire agresser.
03:14Quelle belle famille.
03:15Voilà, donc c'est...
03:16Hercilia Soudé qui risque de perdre d'ailleurs.
03:18Avec Louis Boyard, ce sont les deux...
03:20Il faut dire que c'est la députée de la France Insoumise
03:22qui avait tenté notamment d'inviter une membre du FPNP,
03:24Organisation Classée Terroriste, à l'Assemblée Nationale.
03:26Et sur Europe 1, on peut vous dire aujourd'hui que Louis Boyard
03:28sera en difficulté dans sa circonscription
03:30et Hercilia Soudé également en grosse, grosse difficulté,
03:33tous les deux, donc ils risquent de ne plus être députés
03:35ou le 30 juin ou le 7 juillet.
03:38Tristesse.
03:39Tristesse, moi je pense que je vais franchement,
03:40je pense que là je vais être très très mal le 8.
03:42Je pense que je vais être très mal.
03:43Oui, Louis Boyard, plus député, écoutez,
03:45je ne sais pas ce qu'il va devenir.
03:46Il nous manquera.
03:47J'espère qu'il ne va pas reprendre ses activités d'avant.
03:50Peut-être chroniqueur chez vous, il viendra taper à votre porte.
03:52Cyril, s'il te plaît, pitié.
03:54Encore avant.
03:55Je pensais à ses activités encore avant.
03:57Dans le commerce.
03:58Vous savez qu'il est capable de te faire mendier à votre porte
04:00et de vous demander du boulot.
04:01Oui, pour l'instant il va aller mendier ailleurs.
04:04J'espère juste qu'il ne sera pas en train de vendre
04:07des mauvaises choses, voilà.
04:09Non mais c'est vrai.
04:11C'est chez moi qu'il a avoué qu'il était dealer.
04:13Il a avoué lui-même qu'il était dealer.
04:16Il s'en est vanté.
04:17Il s'en est vanté, exactement.
04:18Il a voulu faire le beau.
04:19Il était tout content de dire qu'il était dealer, Louis Boyard.
04:21Bon bah écoutez, pour vous dire un petit peu le niveau du monsieur.
04:23En tout cas, je ne sais pas s'il viendra sur notre plateau,
04:25mais ça pourra nous coûter moins cher
04:27si on a une altercation puisqu'il ne sera plus député.
04:33Qu'est-ce que vous pensez de cette altercation ?
04:35Non, ce qui est intéressant,
04:36et je ne fais pas de militantisme pour le RN,
04:38que les choses soient claires, on n'en est pas là.
04:39On a le droit de dire les choses de manière gratuite.
04:41On peut tout dire.
04:42Et il y a quelque chose qui est quand même...
04:44L'honnêteté intellectuelle pousse à reconnaître que
04:47si des militants du RN s'étaient comportés de la même manière
04:51à tabasser des jeunes femmes,
04:53leur avenir politique était mort pendant dix ans.
04:55Tout à fait.
04:56On en aurait beaucoup plus parlé que ça.
04:58Leur avenir politique était obéré pour dix ans.
05:00Je suis, encore une fois,
05:01il y a encore deux poids, deux mesures, c'est incroyable.
05:03Je vous dis que ça n'a pas été relayé du tout.
05:06On n'en a pas tellement parlé.
05:09Qui félicite ce qu'ont lynché Iscordier et ses amis.
05:12C'est très grave.
05:13Et derrière, ce n'est pas tellement repris.
05:15Sur les réseaux, il n'y a pas vraiment de soulèvement.
05:19C'est fou.
05:20Alors que ça a été extrêmement violent.
05:21J'ai vu les images.
05:22C'est extrêmement violent.
05:23Dans une société civile où la moindre agression sur une femme
05:25est, à juste titre, considérée comme gravissime.
05:27C'est ça.
05:28Alice ?
05:29C'est exactement ce que vous dites.
05:31En fait, ça illustre aussi ce pour quoi on est venus.
05:33On est venus dénoncer le fait que
05:35au sein de la France insoumise,
05:37au sein du Front populaire globalement,
05:40puisqu'elle en fait partie,
05:41il y a des incohérences.
05:42Il y a des violences qui ne sont pas reconnues.
05:44Il y a des victimes qui sont sélectionnées
05:46en fonction du profil de l'agresseur
05:48et en fonction de si ça arrange ou pas la France insoumise.
05:50Et là encore, c'est le cas.
05:51C'est-à-dire que Sophie Binet, on a fait devant elle l'action.
05:53On a des filles qui étaient au sol en train de se faire lyncher.
05:55C'est fou.
05:56Elle les a vues, ces choses-là.
05:57Elle les a vues et elle a réussi à nous dire
05:59que c'était nous la menace fasciste, etc.
06:01Je veux dire, c'est fou.
06:02Et même sur les réseaux sociaux,
06:04ceux qui en ont parlé,
06:05là encore, au sein de la gauche,
06:06il y a eu mais zéro condamnation.
06:07Il n'y a pas eu de condamnation.
06:08Il y a eu zéro condamnation de la part de la gauche.
06:10Il y a eu zéro condamnation.
06:11Et c'est très inquiétant, moi, je vous dis, pour la suite.
06:13Mais je vous dis, surtout ce qui est inquiétant,
06:15c'est ce deux poids deux mesures
06:16qu'on vit dans tous les domaines
06:18et qui est extrêmement inquiétant.
06:20C'est une forme de permission à recommencer.
06:21Exactement.
06:22Il est 17h16.
06:23Merci Alice Cordier d'avoir été avec nous.
06:25Merci à vous de nous avoir donné la parole.
06:27Merci, c'est normal.
06:28On est là pour ça.
06:29Est-ce que vous avez vu ?
06:30On va accueillir Sylvain Maillard.
06:31Député ensemble, sortant et candidat à sa réélection.
06:34Le président du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale
06:36est avec nous.
06:37Il va arriver dans deux secondes.
06:38Il va juste franchir la porte et c'est important.