• il y a 5 mois
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Franz-Olivier Giesbert, journaliste, écrivain et auteur de «Histoire intime de la V° République, Tome 3» aux Éditions Gallimard répond aux questions de Laurence Ferrari au sujet des élections législatives.
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Transcription
00:00Et c'est votre grande interview sur CNews et sur Europe 1. Bonjour, François-Olivier Gisbert.
00:06Bonjour, Laurence Ferrer.
00:07Bienvenue sur nos deux antennes. On est face à une situation inédite, avec un rassemblement national au plus haut,
00:1233,9% des voix, un nouveau prône populaire à 28,2%, le camp d'Emmanuel Macron à 22,3%,
00:19et on a un Emmanuel Macron qui joue son batout pour empêcher une cohabitation avec Jordan Bardella.
00:23C'est ça, le premier renseignement ou pas, François ?
00:26Oui, parce qu'en fait, on attendait un triomphe du rassemblement national, et c'est un succès, c'est tout.
00:31C'est un succès historique, ça, certainement. Il est au port du pouvoir, mais il y reste, d'une certaine manière.
00:36Moi, je fais partie de ceux qui pensent qu'il n'y aura pas de majorité absolue en siège.
00:40C'est très difficile de faire des prévisions, des projections. C'est sûr que c'est un exercice périlleux,
00:44mais on ne voit pas trop. Et si vous voulez, il y a autre chose, il y a un autre enseignement de ce premier tour,
00:50c'est que le nouveau front populaire est très haut.
00:53Je dirais que c'est un succès pour le rassemblement national, c'est aussi un succès pour le nouveau front populaire
00:59qui n'a aucune chance d'arriver au pouvoir, mais qui est quand même un étiage tel qu'il peut envisager
01:05des succès à venir, peut-être à la présidentielle.
01:08Commençons par le rassemblement national. On assiste à un tout sauf le rassemblement national,
01:12à la fois du côté d'Emmanuel Macron et du nouveau front populaire.
01:15Mais d'abord, du côté d'Emmanuel Macron. On a un président qui nous disait
01:18que c'est un parti immigrationniste, en parlant de la France insoumise,
01:21et là qu'il dit que ses candidats vont se désister en faveur de la France insoumise,
01:25dans certaines circonscriptions.
01:27Si vous voulez, on a eu d'abord le président Jupiter, vous vous souvenez, en 2017,
01:32quand il a traversé l'accord du Louvre au son de l'hymne à la joie de Beethoven.
01:35Et là, on a vraiment un président Gribouille.
01:37Gribouille.
01:38Oui, Gribouille, c'est ce personnage de notre imaginaire collectif
01:43qui se jette à l'eau parce qu'il pleut, donc il ne veut pas être mouillé.
01:47C'est un peu ça, c'est-à-dire qu'un personnage un peu naïf
01:51qui fait presque n'importe quoi.
01:54Vous le croyez naïf, Emmanuel Macron ?
01:56Oui, c'est-à-dire que là, par exemple, franchement,
01:59faire cette dissolution à ce moment-là, dans des conditions hallucinantes,
02:05c'est-à-dire trois semaines de campagne, il fallait le trouver, il fallait l'inventer.
02:09Et d'ailleurs, je vais vous dire, là, il essaie de retrouver,
02:12parce que finalement, il n'y a pas le triomphe attendu du RN,
02:16donc il essaie de se recréer un petit truc.
02:18On le voit bien avec la gauche, la gauche anti-LFI.
02:22Bon, on va peut-être essayer, mais Roussel a été battu.
02:26Les communistes, ça ne marche pas si bien.
02:28Non, c'est LFI qui est très fort.
02:29Et il essaie de refaire quelque chose parce que, si vous voulez,
02:34si tout ça finit, il va finir...
02:35Il y a un petit côté quatrième République là-dedans,
02:37ça sent un peu la cuisine, vous voyez.
02:39Hier soir, c'était quand même assez incroyable.
02:41La tambouille.
02:42C'était la petite tambouille, des petits échanges, etc.
02:44Ça ne va pas apparaître.
02:45Mais enfin, il y a des discussions.
02:46Et il pense que, comme ça, peut-être, il peut s'en sortir.
02:50Mais pourquoi ?
02:51Pour se retrouver avec François Hollande comme Premier ministre ?
02:53Non, non, mais il y a quelque chose qui ne va pas à la fin,
02:56si vous voulez, de l'histoire.
02:58Moi, je pense qu'on va plutôt vers un système ingouvernable.
03:01C'est la célèbre phrase du général De Gaulle.
03:04Vous savez, la France est un pays ingouvernable,
03:08parce qu'il existe 258 variétés de fromages.
03:12Une autre fois, il a dit 365,
03:14et puis quand on regarde bien, on voit qu'il y en a 2 000 ou 3 000,
03:17variétés de fromages en France.
03:18C'est juste incroyable.
03:19Et ce côté ingouvernable,
03:21je pense qu'on risque de le retrouver dans les prochains mois.
03:27Et, si vous voulez, il y a quelque chose d'affreux dans cette histoire,
03:31parce que ça, il n'a pas dû y penser quand il a dissout.
03:33Je crois qu'il n'y a pas pensé du tout.
03:35Il ne peut pas dissoutre pendant un an, là.
03:36Mais pas qu'il pense déjà à la prochaine dissolution dans un an.
03:39Oui, mais enfin, bon, là, on est quand même dans un...
03:42Ça devient, comment dire, une bande dessinée, un film comique.
03:45Enfin, je ne sais pas, il y a quelque chose qui ne va pas.
03:47Vous voyez ce que je veux dire ?
03:48Parce qu'on ne gouverne pas la France comme ça.
03:49Alors, j'ai envie de dire une chose aussi.
03:51Le fait que le Rassemblement national échappe de peu au pouvoir,
03:56ce n'est pas une si mauvaise nouvelle pour lui.
03:58Vous pensez que c'est joué ?
03:59Non, ce n'est pas tout à fait joué dans une élection.
04:01Rien n'est jamais joué, mais c'est l'intuition que j'ai.
04:04Mais je vais peut-être me tromper,
04:05parce que peut-être que les électeurs vont être choqués,
04:09par exemple, par la petite tambouille en cours...
04:11Par les consignes de vote.
04:12Voilà, les consignes de vote, ils n'aiment pas, etc.
04:14On n'en veut pas.
04:15Mais quand même, ça veut dire que pendant un an,
04:18s'il n'y a pas de majorité, on va se retrouver dans un truc très bizarre.
04:21Il y a l'idée du gouvernement technicien aussi.
04:24Alors là, on mettrait le général Benoît Puga,
04:26par exemple, qui a un bon profil, d'ailleurs, le général,
04:28parce qu'il a été chef d'état-major particulier à l'Élysée,
04:32sous Sarkozy et sous Hollande.
04:34Sarkozy et sous Hollande, voilà.
04:36Après, on met, je sais pas, Olivier Blanchard, le FMI...
04:40Et si vous voulez, c'est une bonne nouvelle, quand même,
04:43pour le RN, ce qui se passe,
04:45parce qu'au fond, là, la crise de la dette, elle va venir.
04:48Moi, je suis convaincu de ça.
04:50Il y a eu la dégradation par standard de bourse.
04:53Vous avez deux autres agences de dotation
04:54qui vont dégrader la note de la France, certainement,
04:56maintenant, parce qu'ils attendaient la décision de l'autre,
04:59mais c'est Fitch et Moody's.
05:01Les chefs financiers vont commencer à faire la danse du scalp
05:03et les taux d'intérêt vont augmenter.
05:05Vous voyez ce que je veux dire ?
05:06Donc, on est obligés de donner des gages.
05:08Et c'est pas des décisions comme la décision sur l'assurance chômage.
05:11Là, c'est un petit peu minable.
05:13C'est l'annonce d'hier.
05:14Gabriel Attal enterre la réforme de l'assurance chômage.
05:17Le décret devait être publié aujourd'hui.
05:18Tous les renoncements sont possibles.
05:20Ouais, enfin, c'est pas tellement comme ça que je le vois, moi.
05:23C'est pas un renoncement.
05:24Moi, je vois que c'est une magouille minable.
05:26C'est-à-dire que dans le cadre des discussions
05:28avec le nouveau Front populaire,
05:30bon, il y a un responsable du nouveau Front populaire
05:33qui a dû dire ça.
05:35Et comment dire ?
05:36C'est pas du niveau, comment dire, d'un vrai pouvoir.
05:41Il y a quelque chose qui...
05:42On est vraiment descendu assez bas, là.
05:44On est descendu assez bas.
05:45On a une estimation entre 285 et 315 triangulaires.
05:50Il n'y avait eu que 8 triangulaires en 2022.
05:52C'est vraiment l'enjeu de ce second tour.
05:54Mais s'il y a des accords d'appareil,
05:56on voit qu'il y a déjà deux ministres qui se sont désistés.
05:58Marie Guévenoux et Sabrina Agresti-Robach à Marseille.
06:01Ça pourrait fondre comme neige au soleil,
06:03ce nombre de triangulaires.
06:04Ah oui, bien sûr.
06:05Pour amener au barrage contre le RN.
06:07Parce que ça discute.
06:08Ça, c'est sûr.
06:09Et puis peut-être que...
06:12Attal va abandonner d'autres réformes,
06:13mais je ne crois pas qu'il y en ait tellement en cours.
06:14Mais, vous voyez, pour complaire au nouveau Front populaire,
06:19qui est quand même un peu l'autre gagnant,
06:20parce que je crois qu'il faut le dire,
06:21quand même, c'était un succès du Rassemblement national.
06:23Ça, c'était absolument indéniable.
06:24Mais vous avez un deuxième succès
06:26qui est celui du nouveau Front populaire,
06:28qui, malgré ses divisions,
06:29malgré la présence d'un groupe antisémite fort,
06:34il y a nombreux députés qui sont vraiment des antisémites caractérisés,
06:38ce qui est quand même assez bizarre.
06:40Ça rappelle, je suis désolé, les années noires, les 1930, etc.
06:46Moi, j'ai travaillé pour un roman sur la montée du nazisme
06:49il y a quelques années,
06:51et quand même, je vois, tout le monde a laissé faire à l'époque.
06:54Il y avait une grande indolence, une grande mollesse par rapport à ça.
06:57Et c'est ce qu'on constate.
06:58Le président de la République lui-même,
07:00il prendrait bien aussi les voix de ces antisémites
07:03qui sont quand même...
07:05Excusez-moi, mais quand on voit ce qu'il se passe hier soir
07:08avec Jean-Luc Mélenchon, qui a fait un discours formidable,
07:11parce que lui, c'est le patron, c'est clair.
07:13C'est lui le patron du nouveau Front populaire.
07:15C'est indéniable, indéniable.
07:16Mais il est là, il se pose là,
07:18c'est le prochain candidat à la présidence.
07:20Vous verrez qu'il fera un bon score,
07:21il sera peut-être au deuxième tour.
07:23Ce n'est pas la fin de Jean-Luc Mélenchon, pour vous.
07:24Pas du tout, mais ça, c'est des trucs de journalistes.
07:27Si vous ne voulez pas vous tromper,
07:29Laurence Ferrari, moi, je dis ça toujours.
07:31N'écoutez pas les journalistes,
07:33n'écoutez pas la petite musique médiatique,
07:34ils se trompent toujours.
07:35Ils vont toujours sur les mauvais, les mauvais candidats,
07:37les gens consensuels, etc.
07:39Mélenchon a une stratégie, il a une stratégie...
07:42Le socle est antisémite, islamiste, etc.
07:45Après, on agglomère, on agglomère, on agglomère.
07:47Et à l'arrivée, vous verrez,
07:49il sera peut-être au second tour de l'élection présidentielle.
07:51Qu'est-ce qu'il y avait à côté de lui ?
07:52Il était flanqué.
07:53Il y avait Rima Hassan, avec son téfier.
07:55C'est-à-dire que c'est toujours la gazouillisation de la politique.
07:59Et ça, c'est très intéressant, ça en dit très long.
08:02Si vous voulez, nous, on laisse faire.
08:05Je veux dire, ce n'est pas très important.
08:07Les Allemands, vous me direz, il y a eu la Shoah,
08:10quand même, en Allemagne, les camps d'extermination, etc.
08:13Mais vous avez vu la nouvelle règle maintenant
08:15pour les nouveaux immigrés.
08:16Pour obtenir la nationalité allemande.
08:18Il faudra dire, oui, je suis pour l'existence d'Israël.
08:22Et puis, je ne suis pas antisémite.
08:24Là, si on faisait passer cet examen de passage-là
08:27à certains candidats LFI,
08:29je ne sais pas quels seraient les résultats.
08:31Je n'aime mieux pas savoir.
08:32Pour vous, c'est quand même ce score du Nouveau Fonds Populaire
08:35qui vous intéresse.
08:37Vous dites même que François Hollande
08:39pourrait être à la faveur de ces magouilles,
08:43être désigné Premier ministre.
08:44Non, parce que ça, c'est une blague.
08:46C'est une blague.
08:47Macron l'a trahi.
08:49On sait très bien les relations qu'il y a entre les deux.
08:52Je pense que Macron fera tout
08:55pour ne pas retrouver François Hollande.
08:57Et François Hollande,
08:58il arrive là quand même avec, comment dire,
09:00à mon avis, une volonté de vengeance.
09:02Il vient pour régler quelques comptes.
09:04Olivier Faure dans un premier temps,
09:05et Mélenchon dans un deuxième.
09:07L'histoire n'est pas finie.
09:08Tout ça, ça va être très intéressant à suivre.
09:10Un tout petit mot des Républicains
09:12qui recueillent à peu près 10 % des voix.
09:14Ils n'ont pas donné de consignes de vote.
09:16C'est pas si mal.
09:17Mais ils ne donnent pas de consignes de vote.
09:19Comment vous analysez cela ?
09:21Je trouve qu'on a le sentiment
09:23que c'est un parti qui redevient un petit peu gaullien.
09:26Il est seul.
09:28D'ailleurs, Laurent Wauquiez a obtenu un bon résultat.
09:32Je pense qu'il est bien parti pour l'emporter.
09:34C'est un peu seul contre tous.
09:35Ils sont un peu tous comme ça dans cette position.
09:38Et c'est pas mal.
09:39C'est une position d'attente.
09:40On verra plus tard.
09:42Pour savoir où le vent tourne ?
09:44Ils ne sont pas finis.
09:45Non, c'est pas ça.
09:46C'est qu'au contraire, ils sont seuls sur leur aventain.
09:49C'est ça qui est assez étrange.
09:51Dans une période de magouille,
09:53de magouille, je parle plutôt entre les macronistes
09:57et le Nouveau Front Populaire,
10:00eux, ils sont un petit peu en dehors de tout ça.
10:02On a parlé du Rassemblement National.
10:04Est-ce que ce scrutin marque l'ancrage très fort
10:08dans la ruralité,
10:10dans les régions du Rassemblement National à vos yeux ?
10:13Est-ce qu'il sera durable ?
10:14Évidemment, c'est durable.
10:15Ils sont en train de s'installer.
10:16Attendez.
10:17Là, c'est pour ça que je dis
10:18que ce n'est pas une si mauvaise affaire pour eux.
10:19Parce qu'arriver en pleine crise de la dette,
10:21ce n'était pas forcément génial.
10:22C'est Macron qui va la payer.
10:24De toute façon, c'était un peu le résultat de sa politique.
10:27Mais là, pour eux,
10:29on voit très bien que c'est une bonne préparation
10:31pour l'élection présidentielle.
10:32À moins qu'il y ait une dissolution dans un an.
10:34Et puis une encore dans deux ans, dans trois ans.
10:37C'est un peu...
10:38On est parti dans un...
10:39C'est un peu une sorte de sketch.
10:41Un sketch à répétition qu'on va avoir.
10:43Je ne sais pas s'il est écrit par la biche ou Fedot.
10:45Mais on est entré dans une période...
10:49Comment dire ?
10:51C'est une tragédie française.
10:53Mais en même temps, il y a beaucoup de comédie.
10:55C'est une tragique comédie.
10:56Effectivement.
10:57Est-ce que les Français pourraient avoir du ressentiment
10:59si leur vote n'aboutit pas comme ils le souhaitaient ?
11:03Est-ce que la colère pourrait rebondir ?
11:05C'est la démocratie.
11:06C'est la démocratie.
11:07C'est-à-dire qu'il y a toujours un petit plafond de verre.
11:09Il a un peu éclaté pour le Rassemblement national.
11:12Vous savez qu'en 1962,
11:14l'UNR du général de Gaulle avait fait 32 %.
11:17Ils avaient 49 % des sièges.
11:19Là, c'est très clair qu'il y a un petit front du refus
11:22qui est beaucoup moins fort qu'avant.
11:24Le frère républicain n'existe plus.
11:25Les Français ne croient pas que Marine Le Pen soit Jean-Marie Le Pen.
11:32Ils ont fait la différence depuis longtemps.
11:34Donc, ça marche moins bien.
11:36Mais il y a quelque chose qui tient toujours.
11:38Et puis, moi, je pense que les mois qui viennent
11:43vont quand même montrer,
11:46même s'il essaye de survivre,
11:48une certaine faiblesse d'Emmanuel Macron
11:50parce qu'il va avoir un problème avec ses propres troupes.
11:52Comme Chirac en avait eu un par la dissolution ratée de 1997
11:55avec le groupe UMP,
11:57là, il va avoir des problèmes
11:59parce qu'il y a beaucoup de gens qui lui envolent, évidemment.
12:01Est-ce que c'est la fin du macronisme ?
12:03Oui, mais c'était fini dès les élections européennes.
12:06C'est terminé.
12:07Alors là, il essaie de survivre.
12:09Mais, justement, il n'y a que les médias encore qui croient
12:12qu'il est à la main, etc.
12:13Non, non, c'est très compliqué pour lui.
12:15Il ne sait pas trop comment faire.
12:17De toute façon, s'il essaye d'une petite magouille,
12:21il est contraint.
12:23Vous voyez ce que je veux dire ?
12:24On ne peut pas dire président de la 4e République,
12:27président magouilleur.
12:28Ce n'est pas vrai.
12:29Parce qu'au fond, il n'y a pas de majorité absolue.
12:32S'il n'y a pas de majorité absolue, ce qui est probable,
12:34moi, je crois à ça, malgré...
12:36Enfin, sauf surprise,
12:38s'il n'y a pas de majorité absolue,
12:39il est obligé de faire une tambouille.
12:41Voilà, c'est...
12:43Là, on est dans la 4e ou la 3e République.
12:46Je ne sais pas, mais c'est un petit côté très rétro.
12:49En attendant, les Français se réveillent ce matin,
12:511er juillet, avec une hausse du gaz.
12:52Ça, c'est la réalité qui revient au grand galop.
12:55Hausse du gaz, la vie chère, le pouvoir d'achat.
12:58Leur quotidien n'a pas changé, ce matin.
13:01C'est... J'irai.
13:03C'est une dissolution pour rien,
13:04mais ce n'est pas la première dissolution pour rien.
13:06On a eu celle de 1997.
13:08Il y a eu celle aussi de Mitterrand,
13:10qu'on oublie toujours,
13:11mais qui a été ratée également en 1988.
13:13Ça ne marche pas toujours.
13:14Donc, la prochaine,
13:16je ne suis pas sûr qu'elle réussisse à Macron dans un an.
13:19Parce qu'il faut attendre un an.
13:20Ça va être dur pour lui.
13:21Parce que sans majorité...
13:24S'il n'y a pas de majorité dimanche,
13:26je ne sais pas trop comment ça va aller.
13:29Surtout dans une période
13:31où il y aura peut-être des gros problèmes financiers.
13:33Des gros problèmes financiers.
13:34Voilà, pour l'analyse de François-Olivier Gisbert
13:36sur CNews et sur Europe 1,
13:38votre livre « Histoire intime de la Ve République ».
13:40C'est une trilogie.
13:41Merci d'être venu ce matin.
13:42Merci, Laurence Ferrari.
13:43Merci, Laurence.
13:44Merci, François-Olivier Gisbert.
13:46Dans un instant, vous retrouvez Philippe Ball
13:48parmi vos signatures Europe 1 du lundi à ces clats.
13:51Revue de presse d'Olivier Delagarde.
13:52A tout de suite.

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