Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, il reçoit Léon Deffontaines, porte-parole du Parti Communiste Français.
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00:0011h-13h sur Europe 1, Pascal Praud.
00:03Léon Défontaine est avec nous, bonjour M. Défontaine.
00:06Bonjour M. Praud.
00:07Bonjour et merci d'être avec nous, vous êtes représentant du Parti Communiste, porte-parole du Parti Communiste français.
00:13Bon d'abord peut-être une réaction parce que Fabien Roussel a été battu et ce n'est pas forcément une surprise d'ailleurs parce qu'il l'avait dit quelques jours avant, c'était difficile pour lui.
00:23Mais qu'est-ce que ça signifie cette défaite de M. Roussel ?
00:28Écoutez, nous on était avec Fabien Roussel aux premières loges pour observer la vague du Rassemblement National et malheureusement deux semaines de campagne, c'était un peu court pour pouvoir endiguer cette vague.
00:40Fabien Roussel progresse en nombre de voix, il gagne 4000 voix par rapport à l'élection de 2022, sauf que parallèlement le Rassemblement National en a gagné je crois 16 000 dans cette circonscription-là et donc arrive à gagner au premier tour.
00:53Et j'étais candidat dans une autre circonscription dans la Somme, pareil où le Rassemblement National avoisine les 50%, ce qu'on observe c'est qu'il y a beaucoup de colère, beaucoup de rancœur vis-à-vis de la population, beaucoup de ressentiment vis-à-vis de la politique menée par Emmanuel Macron.
01:08Maintenant nous ce qu'on dit c'est que le Rassemblement National et ce qu'on a tâché de dire pendant ces deux semaines de campagne n'est en aucun cas une solution pour répondre aux difficultés qu'on rencontre au quotidien,
01:18notamment les petites pensions de retraite parce qu'il ne propose pas de les revaloriser, les bas salaires et le fait que le travail ne paye plus suffisamment dans notre pays, mais voilà, écoutez, les élections sont ce qu'elles sont et en tout cas on sera présent pour continuer le combat et surtout pour informer la population dès qu'il y aura un faux pas du Rassemblement National et dès qu'il s'attaquera notamment aux travailleurs étant donné que c'est un noir sur blanc dans son projet politique.
01:39Vous-même étiez candidat dans la troisième circonscription de la Somme et vous-même êtes éliminé au premier tour, comment vous expliquez ce recul ? Parce que ce qui est intéressant d'une certaine manière avec la gauche, c'est que Daniel Obono par exemple est élu avec 64% des voix au premier tour à Paris, 64% et elle est de la France Insoumise.
02:04Vous-même avez des positions qui sont moins communautaristes, le Parti Communiste, que la France Insoumise et c'est comme si votre stratégie, même de, non pas d'éloignement de la France Insoumise, mais en tout cas de prendre ses distances, c'est comme si votre stratégie en termes électorales n'était pas validée, c'est comme s'il fallait être communautariste à gauche aujourd'hui pour gagner.
02:24Bon écoutez, le nouveau Front Populaire se donnait pour perspective d'écrire une nouvelle page pour la gauche, de faire fi des différentes sorties, divisions qu'il y a pu avoir par le passé avec une ambition, refaire du travail et du pouvoir d'achat la grande priorité de la gauche.
02:39Moi ce projet-là, je m'y retrouvais pleinement, le seul problème c'est que deux semaines c'était bien trop court pour pouvoir justement porter ses idées auprès des électrices et des électeurs, débusquer le Rassemblement National et de l'autre côté montrer que la gauche que nous portons est une gauche bien ancrée dans les classes populaires et un retour de la gauche qui avait permis les grandes conquêtes de notre Vème République et de notre IVème République d'ailleurs auparavant, mais qui avait permis d'amener les congés payés, l'augmentation des salaires, la retraite à 60 ans etc.
03:07C'est l'ambition de ce nouveau Front Populaire, maintenant deux semaines c'était bien trop court pour pouvoir construire ce créneau politique, moi je l'ai vu dans la circonscription dans laquelle j'étais candidat, c'est une circonscription très rurale, la plus grosse ville c'est Friville-Escarbotin, 4500 habitants, on a 17 communes de plus de 900 habitants et le reste c'est des communes, des villages encore plus petits.
03:31J'ai fait du porte à porte, j'ai réussi à convaincre des électrices et des électeurs Rassemblement National de voter pour nous, on a progressé en nombre de voix mais je n'ai pas pu toquer à toutes les portes de cette circonscription et aujourd'hui moi ce que j'ai envie de dire c'est que la gauche qui justement reflète la question sociale du travail, la valorisation du travail, du pouvoir d'achat à sa priorité et bien cette gauche doit continuer d'exister et nous nous le ferons, nous serons présents, c'est pas parce que Fabien Roussel a perdu dans sa circonscription qu'il ne sera plus présent, nous serons présents sur le terrain,
04:01nous allons montrer que le Rassemblement National est un faussaire de la question sociale, qu'ils ne vont pas augmenter nos pensions de retraite, qu'ils ne vont pas agir pour notre pouvoir d'achat et nous serons présents pour leur dire que l'alternative elle est de notre côté, voilà, le combat est loin d'être fini.
04:15Léon Desfontaines est avec nous, il est porte-parole du Parti Communiste Français. Alors je regardais quand même votre circonscription Monsieur Desfontaines, vous êtes quand même courageux d'y aller parce qu'elle était ingagnable cette circonscription, elle était ingagnable, c'est-à-dire qu'en 2022 le Rassemblement National a fait 46% au deuxième tour
04:31et c'est Emmanuel Maquet des Républicains qui avait gagné avec 53% et celui qui se présentait en 2022 qui s'appelait Arnaud Petit avait fait 16% et vous-même avez fait 15% je crois, donc bon, c'est quand même des circonscriptions qui sont...
04:48Et aux Européennes, Jordan Bardella fait plus de 45% dans cette circonscription.
04:53Alors qu'est-ce qui va se passer, c'est pour ça que c'est aussi intéressant dans cette circonscription, est-ce que cette fois-ci c'est le candidat du Rassemblement National qui va l'emporter ?
05:04Je ne sais pas si déjà vous avez un avis, je vais citer, je vais donner le score en 2024 du candidat Monsieur Maquet par exemple qui est le député sortant a fait 27% cette fois-ci
05:20et Monsieur Renault qui est donc le candidat du Rassemblement National a fait 48,90% donc c'est à priori une élection au deuxième tour qui va être assez aisée sans doute pour le candidat du Rassemblement National
05:33et qui montre l'État, cette circonscription est une photographie de ce qui se passe en France.
05:40Oui tout à fait, on va dire que c'est mal engagé pour le député sortant.
05:43Il y a 21 points d'avance, Monsieur Maquet qui est député sortant à DLR.
05:49Oui tout à fait, mais la réalité c'est que comme dans beaucoup d'endroits, le Rassemblement National en l'occurrence a parachuté une personne inconnue au bataillon
05:59et les gens qui se sont mobilisés pour voter en sa faveur dans cette troisième circonscription sont des gens qui avaient envie de voter Jordan Barbera.
06:07Le problème étant c'est que ce candidat est présent les deux semaines de campagne et le risque c'est qu'on ne voit plus défendre notre territoire le lendemain des élections
06:18et en fait on observe que finalement quand il s'agit d'avoir des postes, on a les mêmes opportunistes qui arrivent au Rassemblement National et qui proposent d'être élus.
06:28Maintenant moi ce que j'ai envie de dire, et je suis actuellement dans la première circonscription de la Somme prêt à faire campagne aux côtés de François Ruffin
06:36qui est en ballotage défavorable mais qui lui a des grandes chances de l'emporter face au Rassemblement National dans cette très belle circonscription de la Somme.
06:44Ce que j'ai envie de dire c'est qu'aujourd'hui le Rassemblement National surfe sur les colères, surfe sur les désespoirs, sur le ressentiment qui est bien présent dans notre pays
06:54et il ne s'agit pas de le nier comme peut le faire la majorité présidentielle mais j'ai aussi envie de dire aux électrices et aux électeurs qui sont tentés de voter pour Rassemblement National
07:03de se poser une simple question, qu'est-ce qu'ils ont fait les 88 députés du Rassemblement National pour votre pouvoir d'achat ?
07:08On avait proposé qu'il n'y ait aucune retraite en dessous du SMIC, le Rassemblement National, main dans la main avec Macron, ils ont voté contre.
07:13On avait proposé d'indexer les salaires sur l'inflation pour que les salaires suivent l'augmentation des prix comme c'est le cas en Belgique,
07:19le Rassemblement National et les députés d'Emmanuel Macron, ils ont voté contre.
07:23La réalité c'est qu'aujourd'hui...
07:24Non, ils n'avaient pas le pouvoir non plus.
07:25Monsieur Defontaine, on marque une pause, vous restez avec nous.
07:28Vous restez avec nous, bien évidemment, Monsieur Defontaine.
07:31Alors moi j'ai été très surpris, je ne connaissais pas Monsieur Defontaine et j'avais dit c'est une sorte de communiste californien,
07:36parce que vraiment vous ne ressemblez pas du tout à l'idée qu'on se fait d'un député communiste.
07:40Mais bon...
07:41Vous voyez, ça change.
07:43Ni dans la forme, ni sur le fond.
07:45En vous écoutant, je disais...
07:46C'est toujours intéressant de voir par exemple ce qu'on appelle l'éthos de quelqu'un.
07:50On se dit tiens, lui il est de droite ou il est de gauche, il est du PC.
07:53Alors vous, vous ne ressemblez absolument pas à l'image traditionnelle d'un militant du parti communiste.
07:58Non, mais près de l'image de l'avenir.
08:01Il est 11h45 et on marque une pause, à tout de suite.
08:04Et vous pouvez réagir au 01.80.20.39, 21 sur Europe 1.
08:09Appelez Pascal Praud au 01.80.20.39, 21.
08:13De 11h à 13h sur Europe 1, il y avait Léa qui nous a appelé, Pascal.
08:16Exactement, Léon Desfontaines est avec nous, il est porte-parole du parti communiste.
08:19Et vous connaissez la formule de notre émission,
08:21il y a parfois échange entre un auditeur et une auditrice,
08:24et un des acteurs de l'actualité.
08:26Bonjour Léa, vous nous appelez d'où ?
08:29Bonjour Monsieur Praud, bonjour à tous.
08:31Je vous appelle de Narbonne.
08:33De Narbonne, nous étions à Perpignan tout à l'heure.
08:36Est-ce qu'on peut savoir pour quel candidat vous avez voté dimanche ?
08:40Oui, pour l'URN.
08:42Pour le Rassemblement National.
08:44Est-ce que vous avez une question à M. Desfontaines à poser ?
08:48Oui, M. Desfontaines.
08:49Déjà par rapport à cette coalition aussi perturbante qu'indigne,
08:54je voulais savoir quel était votre programme concernant l'immigration,
08:57puisqu'il s'agit des trois premières préoccupations des Français,
09:00et auxquelles vous n'aurez parlé jamais.
09:04Très bien, merci pour votre question tout d'abord.
09:08Bon, sur le nouveau Front Populaire et l'Alliance,
09:10je pense qu'elle est beaucoup moins indigne que les candidats du Rassemblement National,
09:14qui aujourd'hui, dont 45 d'entre eux, sont en recours avec la justice
09:19pour des propos racistes ou antisémites.
09:21C'est la première chose que je voulais dire.
09:23Ce qui n'est pas le cas pour aucun candidat aujourd'hui.
09:27Non, non, il n'a pas été condamné pour des propos racistes ou antisémites.
09:31Maintenant, sur votre question sur l'immigration.
09:33Non, il a été condamné pour violences originées et il fait chers.
09:36Mais en revanche, les 45 candidats qui sont poursuivis ou condamnés
09:41pour des propos racistes ?
09:43Certains condamnés et d'autres poursuivis.
09:45Mais moi, je n'ai pas le chiffre de 45.
09:47Je vous le transmettrai, M. Comte.
09:49Ah oui, ça, ça m'intéresse.
09:51Et on a encore une candidate du Rassemblement National,
09:53une calvados, là, qui a été retirée.
09:54Sa candidature vient d'être retirée alors qu'elle a été qualifiée au second tour
09:57parce qu'elle avait posé avec une casquette, notamment, mon avis,
10:00comme quoi, des fois, il y a des vieux relents qui reviennent.
10:02Maintenant, sur l'immigration, pour répondre à la question initiale de l'auditrice.
10:07Sur l'immigration, en effet, c'est un sujet que nous devons prendre à bras-le-corps.
10:10Et peut-être qu'il y a des différends dans le front populaire,
10:12mais moi, j'ai toujours été clair sur ce sujet-là.
10:14Aujourd'hui, je pense, et je l'ai rencontré dans ma campagne,
10:19que sur l'écrasante majorité de la population française,
10:23bien que c'est une préoccupation,
10:24sont favorables et n'ont rien à dire, aujourd'hui,
10:26à celles et ceux qui travaillent sur le territoire français.
10:29Parce qu'on a des personnes en situation irrégulière, aujourd'hui,
10:32qui travaillent, qui produisent des richesses,
10:33qui cotisent pour notre sécurité sociale,
10:35qui permettent de financer nos retraites,
10:37qui payent des impôts,
10:38et qui, aujourd'hui, sont en situation irrégulière.
10:40Et je pense qu'il faut, aujourd'hui, défendre la régularisation
10:43de l'ensemble des travailleurs sans-papiers.
10:44Et je pense que c'est quelque chose, et moi, c'est un débat
10:46que je souhaite mener avec les Françaises et les Français.
10:48Je pense que ce serait sain de pouvoir mener réellement le débat sur ce sujet-là.
10:52Sur les autres sujets, parce qu'il y a la question
10:54des obligations de quitter le territoire français,
10:56des OQTF, qui est posée très régulièrement
10:58lorsqu'on débat sur l'immigration.
11:00Et je vais donner mon point de vue personnel sur le sujet.
11:02Aujourd'hui, la France est le pays record d'Europe,
11:05recordman d'Europe, en délivrance d'OQTF,
11:08d'obligation de quitter le territoire français.
11:10On en verse plus de 100 000 par an, en moyenne,
11:12et dans ces OQTF, il y a des personnes
11:14qui, objectivement, ne devraient pas en recevoir,
11:17je pense, qui en reçoivent.
11:19Je pense notamment à des jeunes qui sont en école primaire,
11:21à des collégiens, des lycéens,
11:23à des gens qui travaillent, qui produisent des richesses
11:25sur le pays, et qui reçoivent des OQTF.
11:27On est dans un État de droit,
11:29c'est un acte administratif, les OQTF,
11:31donc, bien évidemment, il peut y avoir des recours judiciaires qui doivent être faits,
11:33mais ça prend beaucoup de temps,
11:35et d'ailleurs, on n'arrive pas à les traiter,
11:37et donc, même si on en délivre beaucoup, il y en a peu qui sont traités à la fin.
11:39Et dans ces OQTF, en revanche,
11:41on a des personnes qui sont dangereuses, qui en touchent.
11:43Mais étant donné qu'il y a une masse d'OQTF,
11:45eh bien, ils sont pris dans la nasse,
11:47et donc, ils passent entre les mailles du filet.
11:50Moi, ce que je souhaite, c'est qu'on délivre
11:52moins d'obligations qui étaient faites.
11:54Et donc, je vais vous dire, moi, mon point de vue.
11:56Je suis favorable à ce qu'on délivre
11:58moins d'OQTF, mais qu'on cible
12:00les personnes dangereuses
12:02pour la société, des personnes
12:04qui ont commis des actes criminels,
12:06des personnes qui propagent
12:08la haine, la division dans notre société,
12:10et qu'on puisse les traiter, justement, rapidement.
12:12On ne peut pas, justement,
12:14mettre hors d'état d'union.
12:16Mais écoutez, je vais répondre à la question sur l'immigration.
12:18Oui, mais pas qu'ils soient migrants, madame.
12:20Je veux dire, non, non, on ne peut pas confondre.
12:22Il ne faut pas tout confondre non plus.
12:24Je vous délivre mon point de vue.
12:26Vous m'avez posé la question,
12:28madame, écoutez, vous m'avez posé la question
12:30sur l'immigration, j'y réponds sainement
12:32et sereinement, je pense,
12:34sans devoir forcément
12:36m'excuser d'autres prises de position.
12:38Ce que veut dire, sans doute, Léa de Narbonne,
12:40c'est que les différences
12:42que vous avez manifestées
12:44avec la France Insoumise,
12:46et notamment les prises de distance
12:48avec Jean-Luc Mélenchon
12:50de Fabien Roussel,
12:52tout cela a été oublié en 24 heures
12:54au moment de
12:56reformer le Front Populaire.
12:58Et c'est vrai qu'il y a,
13:00c'est l'instinct de survie, sans doute,
13:02qui parle à gauche, mais tout le monde
13:04a été frappé de ça, que
13:06toutes les divisions étaient oubliées.
13:08Et c'est vrai que ça peut choquer
13:10les uns et les autres, parce qu'on
13:12se dit que tout ça est du cirque
13:14au fond, que toutes ces attaques
13:16en dehors de
13:18la période élective,
13:20elles ne valaient rien, puisqu'elles sont
13:22oubliées au moment où il faut
13:24aller au combat ensemble. C'est ça, sans doute.
13:26En aucun cas.
13:28C'est difficile de dire le contraire.
13:30Je vais vous dire pourquoi. Parce que le nouveau Front Populaire,
13:32vous me parlez de Jean-Luc Mélenchon.
13:34Le nouveau Front Populaire ne connaît pas Jean-Luc Mélenchon.
13:36Jean-Luc Mélenchon n'est même pas candidat du nouveau Front Populaire.
13:38Oui, enfin, vous êtes...
13:40Oui, mais moi ça me pose question, madame.
13:42Mais...
13:44Mais ça me pose question.
13:46Monsieur Desfontaines, je parlais tout à l'heure
13:48de madame Obono.
13:50Madame Obono considère que
13:52le Hamas est une organisation de résistance.
13:54Et vous êtes...
13:56Madame Obono a été forcée...
13:58Si madame Obono a changé d'avis, elle a été forcée
14:00de signer le programme du nouveau Front Populaire.
14:02Le nouveau Front Populaire qui stipule
14:04que l'attaque
14:06du 7 octobre est une attaque terroriste.
14:08Oui, mais elle ne le pense pas.
14:10Ce n'est pas à moi de dire ou pas.
14:12Mais si, c'est à vous de le dire justement,
14:14monsieur Desfontaines.
14:16Je vous dis le programme du nouveau Front Populaire.
14:18Et le nouveau Front Populaire, il n'y a personne
14:20qui est condamné pour incitation à la haine raciale ou antisémitisme
14:22qui peut se revendiquer du nouveau Front Populaire
14:24ou qui peut être candidat du nouveau Front Populaire
14:26contrairement aujourd'hui au candidat du Rassemblement National.
14:28Et au-delà de tout, ce que j'ai envie de dire,
14:30c'est que le nouveau Front Populaire a voulu
14:32écrire une nouvelle page pour la gauche.
14:34Des rassemblements à gauche, il y en a toujours eu, il y en a de nouveaux.
14:36Ce rassemblement se construit autour d'une ambition.
14:38Refaire de la défense des travailleurs
14:40sa priorité. Nous sommes le seul parti,
14:42la seule force politique à défendre
14:44l'augmentation des salaires. C'est la priorité
14:46que souhaitent se donner les députés du nouveau Front Populaire.
14:48Nous sommes la seule force politique
14:50qui a proposé qu'aucune pension de retraite
14:52soit inférieure au SMIC.
14:54Si demain, le nouveau Front Populaire est élu,
14:56c'est des propositions que nous ferons à l'Assemblée Nationale.
14:58Et nous verrons encore une fois que les députés du Rassemblement National,
15:00quand il s'agit de défendre
15:02nos retraités, eh bien ils ne seront pas au rendez-vous.
15:04L'impôt de solidarité sur la fortune, l'ISF,
15:06nous serons les seuls à le proposer
15:08à l'Assemblée Nationale.
15:10Et encore une fois, les députés du Rassemblement National
15:12ne voteront pas contre, parce que quand il s'agit
15:14de permettre aux plus grosses fortunes de se faire
15:16de l'argent, eh bien là, par contre,
15:18ils sont au rendez-vous pour les défendre. Par contre, quand il s'agit
15:20de défendre les travailleurs, ils ne sont jamais présents.
15:22Eh bien, nous serons présents pour continuer à le marteler.
15:24Et nous menerons le combat avec les députés élus
15:26du nouveau Front Populaire à l'Assemblée Nationale.
15:28Et bien, merci beaucoup M. Desfontaines.
15:30Tous les experts disent que
15:32l'ISF, cet impôt est contre-productif
15:34et c'est pour ça qu'il a été retiré.
15:36Finalement, il fait parfois plaisir
15:38et il y a un ressort psychologique.
15:40Il fait parfois plaisir à ceux
15:42qui ne le payent pas, que d'autres le payent.
15:44Mais en termes de finances publiques,
15:46les experts disent
15:48qu'il ne rapporte pas grand-chose
15:50ou en tout cas qu'il est contre-productif.
15:52Merci. Finalement, vous êtes un communiste pas si californien
15:54que ça. Vous êtes un communiste
15:56aussi qui revient
15:58sur ses bases, parfois, et notamment
16:00sur les impôts. Parce que la gauche
16:02a quand même traversé
16:04les époques avec une vérité,
16:06faire payer plus toujours en termes d'impôts.
16:08Ça, le matraquage fiscal de la gauche
16:10depuis
16:1250 ans, c'est une entiène.
16:14Diminuer les inégalités sociales, en tout cas.
16:16Merci à vous, M. Pompon.
16:18Diminuer les inégalités, évidemment,
16:20à travers l'impôt, mais
16:22l'impôt, les gens le payent et
16:24s'en acquittent aussi fortement,
16:26j'ai envie de dire, en France.
16:28Proportionnellement, les millionnaires
16:30en payent moins qu'aujourd'hui un snicker.
16:32Il est 11h59.
16:34Merci, en tout cas, nous marquons une pause.