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00:00Les élections législatives, ça se passe évidemment sur France Bleu Pays Basque et nous nous intéressons ce matin à la cinquième circonscription.
00:06Bonjour Yves Tussaud.
00:07Bonjour Lucas, bonjour à tous. Nous devions ce matin avec Sud-Ouest vous proposer un débat d'entre deux tours sur la cinquième circonscription des Pyrénées-Atlantiques,
00:16celle qui englobe Bayonne, Anglette et le Val d'Adour. Un débat entre Colette Capdevielle, la candidate socialiste du Nouveau Front Populaire,
00:24et Serge Rousseau, le candidat du Rassemblement National. Mais Serge Rousseau nous a fait savoir dans la nuit qu'il ne pouvait pas être présent ce matin pour des raisons de santé.
00:35Colette Capdevielle, bonjour.
00:37Bonjour.
00:37Pas de débat ce matin, est-ce que vous le regrettez ?
00:39Je regrette vraiment de ne pas pouvoir échanger et croiser le fer avec le candidat qui est arrivé second dans cette circonscription
00:46et j'aurais beaucoup aimé que nous parlions retraite, logement, immigration.
00:51Eh bien nous allons vous poser quelques-unes de ces questions. Thomas Villepreux, bonjour.
00:55Bonjour.
00:56Vous êtes chef d'édition à Sud-Ouest. Thomas, est-ce que vous pouvez nous rappeler rapidement les résultats du premier tour ?
01:01Oui, tout à fait. Colette Capdevielle pour le Nouveau Front Populaire arrive en tête avec 32% des voix, suivi par Serge Rousseau, le Rassemblement National, avec 27%.
01:11Florence Lasserre, la centriste qui s'est modem, qui s'est donc retirée avec 26% des voix.
01:19Il y a quelques réserves de voix, notamment la LR Valérie Castrec avec 6%.
01:25Madame Grateloux du Mouvement pour les Animaux et M. Héran Mouspet du PNB totalisent de 2,3% des voix.
01:34Et en début de semaine, Thomas Villepreux vient de le dire, Colette Capdevielle, Florence Lasserre, la députée sortante modem, qui aurait pu se maintenir, s'est retirée.
01:45Vous appeliez à son retrait dès dimanche soir. Vous saluez la décision ?
01:49Parfaitement. Je trouve que c'est une décision extrêmement responsable.
01:54Madame Lasserre s'est vraiment grandie dans cette décision qu'il honore.
01:59Vraiment, parce que je comprends, humainement et politiquement, que ce soit un choix particulièrement difficile à faire.
02:05En même temps, est-ce que vous regrettez qu'elle n'ait pas clairement appelé à voter pour vous ?
02:09Écoutez, chacun est libre de faire ce qu'il veut. Je pense que son message est clair.
02:15Le fait qu'elle ait retiré sa candidature est particulièrement significatif, parce que je crois que nous avons en commun le combat contre le Rassemblement National.
02:24Nous partageons, nous sommes sur les mêmes valeurs.
02:26Après, bien sûr, elle, elle est modem. Moi, je suis partie socialiste et membre du Front Populaire.
02:32Donc, évidemment, nos chemins divergent à ce moment-là.
02:35Mais sur les valeurs humaines, humanistes de progrès, nous partageons.
02:40Ce matin, à 7h30, dans notre journal de campagne, l'un des journalistes de France Bleu Pays Basque était à Angleterre.
02:47Il s'est promené et il a rencontré des électeurs de Florence Lasserre du premier tour.
02:52Un certain nombre, nous a-t-il dit, voire une majorité des gens qu'il a croisés, lui ont répondu qu'ils ne voteraient pas pour vous.
02:58Parce que derrière vous, il y a Jean-Luc Mélenchon.
03:01Alors, derrière moi, il n'y a pas Jean-Luc Mélenchon.
03:04Derrière moi, il y a Alain Riart, qui est mon suppléant et qui est maire de Saint-Pierre-du-Rhume.
03:09Moi, je suis élu depuis des années. J'ai été député de 2012 à 2017.
03:16J'ai exercé déjà le mandat de député.
03:18Je pense que les électeurs se souviennent que j'ai beaucoup travaillé, beaucoup oeuvré pour faire avancer les dossiers locaux.
03:26Alors après, je comprends l'amertume.
03:28Je comprends l'amertume quand son candidat n'est pas retenu, n'est pas qualifié et qu'il se retire de la compétition.
03:37Mais il faut être responsable.
03:39Et je pense que le ticket que je forme avec Alain Riart, nos personnalités, les compétences que l'on a démontrées...
03:48Alain Riart est un gestionnaire d'une commune importante de la circonscription.
03:52Moi-même, je suis juriste.
03:54Je sais que c'est le jeu actuellement, et notamment du RN, d'agiter l'épouvantail et le chiffon rouge Jean-Luc Mélenchon.
04:08Il finit par ne plus prendre.
04:10Thomas Vipre pour Sud-Ouest.
04:12Clairement, votre priorité en tant que Premier ministre, ce n'est pas Jean-Luc Mélenchon.
04:16Absolument pas. Il ne sera pas Premier ministre. Il ne sera d'ailleurs pas député puisqu'il n'est pas candidat.
04:21La réponse est claire, nous verrons dimanche soir.
04:25Il faudrait déjà que le Nouveau Front Populaire soit majoritaire pour envisager la possibilité d'un Premier ministre issu des rangs de la gauche et de ce Nouveau Front Populaire.
04:35Mais nous avons des personnalités de très très grande qualité.
04:38Moi, je pense à notre voisin Boris Vallaud, je pense à Valérie Rabault.
04:42Chez les Verts, je pense qu'il y a aussi des personnes de qualité.
04:45Dans tous les partis, places publiques, partis communistes, il y a vraiment des gens de très grande qualité qui peuvent assumer des responsabilités au plan national.
04:54Une question sur le programme, le grand sujet, c'était le pouvoir d'achat.
04:58On va faire très simple, vous annoncez le SMIC à 1600 euros net pour redonner du pouvoir d'achat.
05:03Moi, j'ai une question, la personne qui aujourd'hui gagne 1800 euros net, son statut change ou ne change pas ?
05:11Vous avez raison, on ne peut pas. Il faut arrêter d'être démagogue.
05:14Le seul levier que l'on a, c'est sur le SMIC, bien évidemment, où là, on peut effectivement fixer un minimum.
05:21Et heureusement d'ailleurs, ça évite quand même des situations dramatiques.
05:26Nous proposons ensuite une très grande conférence avec les partenaires sociaux, de manière à réétudier la question des salaires.
05:32Puisque effectivement, si on augmente le SMIC, les autres salariés peuvent se sentir eux-mêmes déclassés.
05:38En phase de précarisation aussi, quelque part ?
05:40Exactement. Mais la méthode, c'est exactement l'inverse de ce qui a été fait.
05:46C'est-à-dire qu'il faut remettre autour de la table les partenaires sociaux pour pouvoir discuter de ce qui est possible.
05:52Et accompagner aussi, notamment les TPE qui peuvent être en grande difficulté.
05:56Thomas Vipreux ?
05:57Oui, collègue de Vielle, je vais vous poser une question qu'aurait pu vous poser Florence Lasserre, qui n'est pas là aujourd'hui.
06:04La loi MOLAC pour les langues régionales, elle l'a votée.
06:09Vous aussi, vous soutenez évidemment les langues régionales.
06:13En revanche, elle met le doigt sur le fait que LFI n'avait pas opté pour la loi MOLAC.
06:22Et LFI fait partie du Nouveau Front Populaire. Comment vous situez-vous par rapport à ça ?
06:25Alors moi, j'aurais répondu à Mme Lasserre si elle avait été présente, que très récemment, sur la loi de programmation agricole,
06:32quand Iñaki Etchadnis a proposé un amendement sur l'enseignement des langues régionales dans les lycées agricoles,
06:41Mme Lasserre s'est absentée. Elle n'était pas là. Et donc, elle n'a pas voté.
06:46Voilà. Donc, Mme Lasserre, je pense qu'elle a voté la loi MOLAC.
06:52Sur la loi logement, elle a été très en retrait.
06:55Moi, ce que je peux simplement vous dire, c'est que je suis socialiste,
07:00que c'est nous qui avons porté la charte des langues régionales,
07:04que beaucoup de députés bretons ont également fait avancer la question des langues régionales.
07:10Et si je suis élu dimanche, je peux vous dire qu'il y aura pour moi deux dossiers prioritaires.
07:14D'abord, celui de la langue, celui de toutes les langues régionales et celui du logement.
07:19Pour moi, ce sont deux dossiers de la circonscription qui sont absolument prioritaires.
07:24Alors, un des sujets de campagne, parce qu'on a beaucoup parlé logement ces dernières semaines sur cette antenne,
07:31et on en reparlera très certainement demain dans le cadre de la sixième circonscription,
07:36qui est également impactée par cette question.
07:38Pour terminer, Colette Capdevillel, une précision qui est autour de la retraite.
07:43L'âge de la retraite, la réforme Emmanuel Macron, l'âge de départ a été reculé à 64 ans.
07:49Vous annoncez un retour à 60 ans, mais là encore, comme pour le SMIC, est-ce qu'on peut préciser les choses ?
07:56C'est 60 ans avec un certain nombre d'annuités.
07:59Exactement. Ce que nous annonçons très clairement, c'est la brogation de ce texte.
08:04Ça a été un tournant dans le mandat d'Emmanuel Macron.
08:08C'est à partir de ce moment-là que des millions de Français sont allés dans la rue,
08:11puisque 85% de nos compatriotes sont opposés à ce texte.
08:15Donc il faut la broger et remettre le sujet vraiment sur le métier.
08:21C'est-à-dire qu'il faut retravailler le texte.
08:2360 ans pour les carrières longues, c'est une évidence.
08:26Ensuite, il faut revoir tous les critères de pénibilité.
08:29Et puis surtout, moi je tiens beaucoup à ça, réévaluer les petites retraites qui concernent les femmes.
08:35Les femmes divorcées, les femmes veuves, c'est absolument indigne qu'elles aient moins de 700 euros par mois.
08:40Je vais vous reposer ma question.
08:42Combien d'annuités ? Carrière longue, 60 ans.
08:4560 ans, c'est logique, les gens ont leurs annuités.
08:48Mais ça veut dire 60 ans, si on n'a pas une carrière longue, on n'a pas une retraite à taux plein.
08:52Et on a forcément une petite retraite si on fait son choix.
08:56Ça veut dire qu'il faut tout rediscuter avec les partenaires sociaux.
08:59Ça veut dire qu'effectivement, il faut voir, probablement, comment aller progressivement.
09:05C'est-à-dire aller 61 ans, 62 ans, 63 ans, et pouvoir le faire progressivement.
09:10Dernière question rapide, Thomas Villepreux, Sud-Ouest.
09:12Oui, très courte.
09:13Serge Rousseau redoute qu'Anglette et Bayonne se transforment en petit Marseille.
09:18Qu'en pensez-vous ?
09:19Écoutez, moi j'adore Marseille.
09:21Autour de moi, il y a beaucoup de supporters.
09:23Il parle de sécurité.
09:24Oui.
09:25Écoutez, Marseille, c'est une ville multiculturelle.
09:28C'est une ville dans laquelle il fait bon vie.
09:30Moi, j'ai vu l'arrivée de la flamme olympique.
09:32Écoutez, je regrettais de ne pas être à Marseille.
09:35C'est une ville magnifique.
09:36C'est une ville où il y a effectivement beaucoup de travail sur le plan politique.
09:40Il y a beaucoup de choses à faire.
09:42Mais c'est une ville où je pense que beaucoup de Marseillais sont très heureux d'y vivre.
09:45L'autre parallèle entre Marseille et Bayonne, c'est le bleu et le blanc.
09:48Les couleurs de l'OM et de l'Aveyron Bayonnet.
09:50Des clubs qui sont un peu éruptifs avec leurs supporters.
09:53On terminera avec ce mot de football et de rugby.
09:56Et France Bleu.
09:57Et France Bleu.
09:58Colette Capdevillel, merci d'avoir accepté notre invitation.
10:01Bonne journée à vous.
10:02Il est 8h25.
10:03Merci beaucoup.