Focus sur le groupe EDM à St Jean de Moirans ! Un industriel qui produit des pièces métalliques. Il découpe, poinçonne, emboutit, plie ou grave. Sa stratégie de croissance externe lui a permis de doubler son chiffre d’affaires en 10 ans et EDM ne compte pas s’arrêter là !
Category
📺
TVTranscription
00:00Noriser Economie et Présence, partenaires des entreprises de votre territoire.
00:06Acteurs et partenaires de l'économie régionale, la Caisse d'épargne Rhône-Alpes vous présente Alpes Décideur.
00:30Générique
00:40Bonjour à tous, bonjour et bienvenue dans Alpes Décideur, le mensuel économique de Télégrenoble, le rendez-vous des chefs d'entreprise, des partenaires d'affaires ou tout simplement des curieux du monde économique.
00:50Vous le savez, chaque mois nous mettons en lumière les entreprises qui font le dynamisme des Alpes.
00:54A mes côtés pour nous accompagner ce mois-ci, Pascal Charrière, bonjour.
00:58Bonjour.
00:58Pascal, vous êtes directeur de l'économie locale à la Caisse d'épargne Rhône-Alpes, ensemble on va parler…
01:04De santé.
01:05L'économie de la santé.
01:06Voilà, du mal-être de la santé, en tout cas de ce bruit qui court.
01:11Et puis il y aura la question de l'internaute.
01:13Voilà, sur le BRS, le bail réel solidaire.
01:17Notre rubrique innovation déclare la guerre aux moustiques-tigres.
01:20C'est de saison grâce à une start-up d'Innovalet et son application ZAP, une solution collaborative ludique qui nous invite à tous nous mobiliser.
01:29Le logement, un pilier de notre économie.
01:31Un peu à la peine ces derniers mois, le secteur est confronté à de nombreux défis, notamment la transition écologique.
01:37Un pari pour toute la filière des architectes-concepteurs aux professionnels du bâtiment.
01:42Enfin, focus sur le groupe EDM à Saint-Jean-de-Moirant.
01:45Un industriel qui produit des pièces métalliques.
01:48Il découpe, poinçonne, emboutit, plie ou grave.
01:51Sa stratégie de croissance externe lui a permis de doubler son chiffre d'affaires en 10 ans.
01:56Et EDM ne compte pas s'arrêter là.
02:04La santé, une filière économique de premier plan qui compte plus de 200 métiers différents.
02:09Des milliers d'entreprises, des grands groupes, mais aussi des start-up innovantes.
02:12Quelques années après une crise sanitaire inédite, alors que le vieillissement de la population requestionne aussi nos modèles.
02:18Comment se porte la santé ?
02:20Peut-être pas si bien, nous disiez-vous.
02:22On fait un petit point avec vous, Pascal.
02:24Oui, oui, alors pas si bien, en effet. Pas si bien, pas si bien.
02:28D'abord, la santé, vous venez de le dire, c'est un écosystème qui est extrêmement complexe,
02:33qui est surtout très impactant, très représenté en France.
02:37Ça fait 1,360,000 professionnels de santé sur des sujets extrêmement divers.
02:42Le monde de la santé, c'est un champ qui va de la petite enfance au grand âge,
02:48des hôpitaux aux maisons de retraite, en passant par toutes les petites professions qui tournent autour de ça.
02:53C'est 60 milliards de volumes d'activités dans ce pays.
02:56C'est essentiellement financé par l'argent public.
03:00Et donc, soit le financement des ARS dans les régions pour les hôpitaux, etc.
03:05Mais également la sécurité sociale pour rembourser les frais de santé, sans oublier les mutuelles.
03:11Voilà, donc on a, pour finir avec ces chiffres, on a 230,000 médecins généralistes en France.
03:17C'est un nombre qui baisse jusqu'à présent.
03:21Ça fait à peu près 154 généralistes pour 100,000 habitants,
03:24ce qui nous met un peu en dessous de la moyenne européenne.
03:27C'est des chiffres qu'il faut avoir en tête parce que finalement, on ne sait pas forcément toujours de quoi on parle.
03:32Donc une filière avec des acteurs très, très, très variés.
03:35Quel est l'état des lieux, du coup ?
03:37Alors, l'état des lieux de la santé, ce qu'on peut dire, c'est que la crise de la Covid a agi comme une espèce de révélateur,
03:45une espèce de micro-bombe qui a finalement fait ressortir un mal-être qui était assez profond, installé depuis des années,
03:52notamment auprès du personnel de santé.
03:55Il faut bien le dire que c'est là que réside le sujet,
03:58qui supportait jusqu'alors beaucoup d'imperfections du système,
04:02beaucoup d'inconforts parce qu'ils étaient installés dans une habitude de service à la population.
04:09Le Covid a bouleversé tout ça, a fait perdre beaucoup de repères, a cassé les habitudes.
04:14Et en définitive, on se rend compte que depuis cette crise, il y a un manque cruel de vocation qui s'est un peu installé
04:23et qui viennent s'ajouter en plus à des difficultés économiques qui sont apparues depuis le Covid,
04:29comme l'inflation, le renchérissement de tous les coûts,
04:32notamment qui sont de plus en plus difficilement financés par les hôpitaux publics, notamment.
04:37Ça se ressent sur la santé économique de ces acteurs ?
04:40Alors, oui, c'est très clairement le cas.
04:43On a eu, c'est heureux d'ailleurs, je peux le dire aujourd'hui parce que les chiffres sont sortis il y a très peu de temps,
04:49à fin 2023, les résultats cumulés de l'ensemble de ces acteurs de la santé, c'est un déficit de 2,5 milliards d'euros.
04:59Ce déficit a doublé entre 2022 et 2023.
05:04Et si on revient sur notre région Rhône-Alpes, il l'a fait fois 6.
05:09Voilà. Alors on peut se demander pourquoi dans notre région, c'est particulièrement plus grave.
05:14C'est simplement parce qu'on a une région qui est très lourdement installée dans la santé.
05:18On a énormément d'acteurs, on a beaucoup de monde déjà.
05:20Et donc notre, le poids économique de la santé sur Rhône-Alpes est beaucoup plus fort que dans d'autres régions.
05:25Donc c'est pour ça que chez nous, c'est un peu plus fort aussi.
05:28Enfin, ça fait des chiffres qui sont quand même, qui questionnent très clairement sur l'équilibre et sur les stratégies qu'il faudrait maintenant mettre en œuvre.
05:37Précisément, quelles sont les perspectives ?
05:40Alors, les perspectives aujourd'hui, elles sont pas très lisibles.
05:46On souffre depuis beaucoup d'années maintenant d'un manque total de stratégies, de stratégies construites sur le long terme.
05:54Il y a quand même eu cinq ministres de la Santé en deux ans, ce qui évidemment parle déjà de soi-même.
06:00Il n'y a pas eu de plan de réflexion sur la stratégie immobilière des hôpitaux depuis 2012, depuis le plan santé de 2012.
06:08Alors, il y a eu quand même le Ségur de la santé il y a deux ans de ça, extrêmement ambitieux, qui a produit des effets.
06:16On a injecté, alors là par contre, je n'ai pas les chiffres, mais on a injecté beaucoup d'argent pour améliorer le fonctionnement, la rémunération des soignants.
06:23Mais tout ça, en définitive, a produit des effets qui sont insuffisants et qui surtout ne sont pas venus combler un petit peu le déficit de sens,
06:34le déficit de vocation des salariés, notamment dans les hôpitaux.
06:38Donc, ça n'est pas une cotaire sur une jambe de bois. Il ne faut quand même pas dire ça.
06:42Il y a un certain nombre de situations qui se sont arrangées, mais très clairement, ça ne suffit pas aujourd'hui pour corriger un petit peu le système.
06:49Oui, j'entends bien la crise des vocations aggravée par le manque de moyens, le manque de reconnaissance.
06:54Bon, Pascal, on va quand même être un peu optimiste.
06:56Oui, oui, oui, absolument. Alors, il faut être optimiste.
06:58D'abord, l'État continue à accompagner le secteur. Et heureusement, on peut regretter qu'il ne fasse finalement qu'éteindre des incendies qui sont un peu allumés, etc.
07:10Et on regrette, mais c'est ce que je viens de dire, ce manque de stratégie à long terme aujourd'hui, qui, au-delà d'éteindre les incendies,
07:16ne permet pas de se projeter et de donner à nouveau envie de croire dans un modèle nouveau.
07:22Voilà, ça, c'est le côté. Il y a quand même un soutien du système et qui, donc, ne s'effondrera pas.
07:28Et puis, il y a des pour finir, il y a quand même des points extrêmement encourageants dans le fait que le système se réinvente, innove en tant que tel lui-même.
07:38Ce sont les acteurs qui, quelquefois, ont pris le relais de l'État pour inventer des choses nouvelles.
07:42On peut citer l'installation des maisons de santé, les consultations digitales, les innovations dans le parcours d'accompagnement des personnes âgées,
07:50des choses, il y a de très, très belles initiatives pour porter tout ça.
07:53Il y a des réflexions qui ont été faites sur l'accueil dans les urgences des hôpitaux publics qui posaient problème.
07:58Et donc, il y a là aussi des choses intéressantes. On continue à avoir de l'argent pour financer les innovations dans le domaine du médical.
08:05Donc, tout ça, c'est des choses positives pour l'avenir.
08:09Et puis, pour finir, on peut quand même dire que le déficit de médecins est quelque chose qui a été pris en compte,
08:16notamment par le Ségur de la santé, et que les projections qu'on fait avec le nombre de médecins qui sont en train d'être formés aujourd'hui,
08:22c'est qu'à partir de 2025, leur nombre, qui ne faisait que décroître, va se remettre à augmenter, et même de manière assez sensible.
08:30Donc, ça, c'est une bonne chose.
08:32Quand on mesure, malgré tout, pour finir, le fait que dans le même temps, notre population vieillit de manière assez importante,
08:39on se dit qu'on aura bien besoin de tous ces praticiens et qu'on espère qu'ils choisiront d'être des médecins généralistes dans les territoires
08:46et pas tous des spécialistes en ville, parce qu'on en aura besoin de partout.
08:50– Merci Pascal. Et effectivement, tous ces sujets sont majeurs, vous le disiez, le vieillissement de la population est là.
08:55D'ici 2030, le nombre de Français de 75 à 84 ans va augmenter de 50%.
09:02– L'innovation peut prendre bien des visages et les start-up nous le prouvent chaque jour et dans chacune de nos émissions.
09:14Sur Innovalet, HCI Digital Service s'attaque au moustique-tigre, un sujet de saison avec une solution basée sur la mobilisation collective.
09:23L'application MobileZap organise le combat en faisant en sorte que chacun de nous s'engage.
09:29On en parle avec Olivier Althusser, bonjour.
09:31– Bonjour.
09:32– Vous êtes le fondateur de HCI et Sandrine Carbonari, bonjour.
09:35– Bonjour.
09:36– Vous êtes, vous, responsable commerciale de cette start-up HCI Digital System
09:41qui a créé cette application Zap contre le moustique-tigre, l'union fait la force.
09:48Une application, alors vous préférez, parlez-vous de dispositif d'accompagnement, de mobilisation collective, Olivier ?
09:56– Tout à fait, alors je rebondis sur les chiffres et les informations qu'on avait sur la santé.
10:01Effectivement, il y a beaucoup d'innovation à faire et en premier lieu, typiquement, la prévention,
10:07c'est souvent beaucoup moins coûteux que le curatif.
10:11Et dans le monde des moustiques, on a effectivement beaucoup de solutions curatives qui sont proposées actuellement,
10:19soit des équipements, soit de temps en temps, même en termes de mobilisation du porte-à-porte qui paraît assez anachronique.
10:26Et il manquait une solution digitale qui permet d'engager, et engager une population, c'est peu de le dire, il faut pouvoir le faire.
10:36Et notre application est composée sur trois principes essentiels, l'éducation,
10:41parce que quand on ne sait pas pourquoi on fait quelque chose, on risque d'oublier,
10:45le passage à l'acte et surtout derrière, la capacité à impliquer son entourage.
10:50Un moustique tigre se déplace à pas plus de 100 mètres de son lieu de ponte,
10:55donc si 80%, si, pardon, pendant un mois, tout le monde vit de ces eaux stagnantes,
11:02et bien vous avez 80% de nuisances en moins dans ce périmètre de 100 mètres.
11:06– Alors, on va expliquer tout ça parce qu'effectivement, il faut comprendre
11:09comment vit un moustique tigre pour pouvoir l'éradiquer ou tenter de l'éradiquer.
11:14Simplement un mot sur cette application, en fait elle est proposée aux collectivités,
11:19c'est bien ça, qui après la mettent à disposition de leurs habitants.
11:24– C'est ça, effectivement, les collectivités vont pouvoir offrir à leurs habitants l'outil ZAP,
11:32le dispositif qui va leur permettre de passer d'un état passif à un état d'acteur
11:39et de pouvoir ne plus subir toutes ces nuisances, mais pouvoir être actifs
11:47et améliorer leur confort durant la période estivale.
11:52– Alors, vous le disiez Olivier, l'importance de pouvoir mobiliser les gens
11:55parce que les moustiques tigres, en gros, naissent et prospèrent
11:59chez les particuliers pour l'essentiel.
12:01– C'est l'énorme différence que, encore, énormément de gens ne comprennent pas tout à fait.
12:08Il faut comprendre que sur les zones littorales et l'ensemble des anciens marécages,
12:11on s'est installé à la place des moustiques autochtones
12:14et on a appris à s'en prémunir de façon extrêmement professionnelle
12:20et on a énormément d'acteurs en France qui savent très très bien gérer les moustiques autochtones.
12:25– Mais ça n'est pas pareil pour le moustique tigre.
12:27– Voilà, lui il est arrivé dans des pneus il y a 20 ans en France,
12:32il se propage via les axes de circulation, donc c'est vraiment un acteur de la mondialisation,
12:37c'est une espèce invasive et elle se propage dans les zones où il n'y a pas de prédateurs.
12:41Un moustique autochtone se développe dans un marais,
12:44le moustique tigre ne pompe pas dans les marais
12:46parce que ses larves vont se faire manger tout simplement par les prédateurs.
12:50Dans un petit bouchon de bouteille, ça suffit pour que vous puissiez avoir des larves
12:55et une espèce invasive, elle a la capacité de se développer très vite.
12:59Un moustique en un mois, c'est un million de moustiques.
13:04– Oui, alors ça fait peur comme ça et on a déjà envie de se gratter,
13:07donc il faut bien préciser le moustique tigre,
13:09il se développe dans des toutes petites surfaces d'eau,
13:11un centimètre d'eau suffit, un oeuf met 7 jours seulement à éclore,
13:16le cycle de vie est très très rapide, d'où l'intérêt d'agir aussi très rapidement.
13:21– Agir très rapidement, à la fois en début de saison,
13:23parce que les oeufs restent tout l'hiver dans ce qu'on appelle un état de diapose
13:28et donc déjà nettoyer les endroits où ils peuvent être présents
13:32permet de retarder de façon assez forte l'arrivée des fortes nuisances
13:37et puis derrière arriver à tous les jours être impliqué et impliquer ses voisins
13:42et c'est surtout sur ce sujet que la difficulté apparaît.
13:47– Et on voit bien du coup l'intérêt de cette application
13:50qui vise à aider au bon comportement collectif, sensibiliser, fédérer,
13:55faire engager les habitants de façon ludique.
13:59– De façon ludique parce qu'aujourd'hui,
14:01quand on veut apprendre quelque chose sur le long terme,
14:04on l'apprend en s'amusant et on voit aujourd'hui dans le monde de l'éducation également
14:10ce virage vers des contenus pédagogiques et ludiques
14:14et donc c'est tout le pari qu'on a pris.
14:17– Alors on voit la petite animation qui présente cette application,
14:22ZAP, et j'allais dire c'est une sorte de Waze du moustique-tigre.
14:28Ce qu'il faut comprendre aussi c'est que sur une commune colonisée,
14:32tous les ans et en fonction de l'année, ce ne sont pas les mêmes quartiers qui sont impactés.
14:36Étant donné que l'homme a un très fort impact sur le moustique,
14:39si un quartier fait les bons gestes, il va y avoir beaucoup moins de nuisances.
14:43Et donc comment la collectivité peut savoir où agir
14:46et comment elle peut réduire ses coûts justement de façon à être plus efficace ?
14:50En ayant un indicateur et le Waze c'est une façon d'indiquer son niveau de nuisance
14:55et on est capable de produire des cartes de chaleur
14:57grâce à l'implication des habitants qui sont extrêmement précises
15:01et qui permettent à la commune de savoir où, quand et comment agir.
15:04– Bon alors il y a une forte attente des habitants,
15:08donc j'imagine que vous n'avez pas trop de mal à convaincre les communes.
15:11On en est où ? Alors l'application est toute récente,
15:14la dernière version est arrivée en mai 2024, c'est la troisième version,
15:19après deux ans de R&D on va y revenir.
15:22Les premiers clients s'appellent Domaine…
15:25– Les premiers clients c'était le Fontanil et Saint-Jean-de-Moirant,
15:29donc nous ont rejoint effectivement Domaine, Alvar-les-Bains,
15:33Poliéna également, la Buisse.
15:36Donc en fait effectivement ces communes-là ont compris en fait
15:42l'outil va leur permettre d'offrir à leurs habitants,
15:47comme je le disais tout à l'heure, le passage d'une situation subie
15:52à une situation où ils vont pouvoir contribuer à un bien-être
15:59au niveau de la commune.
16:01– Oui j'allais dire prendre le taureau par les cornes mais…
16:03– C'est ça, en fait il y a aussi beaucoup aujourd'hui,
16:07la commune d'Alvar me confiait également que sur, par exemple,
16:11la partie économique de la ville, vous avez de la restauration,
16:16et bien effectivement le chiffre d'affaires des restaurateurs
16:19était en baisse puisque les clients partaient avant même le dessert
16:26parce que c'était impossible d'y rester.
16:30– Alors des grandes villes aussi, Toulouse hier ont également adopté ZAP.
16:36Olivier, vous êtes vous un diplômé de Grenoble INP,
16:41j'allais dire spécialiste du comportement parce que finalement
16:43cette application elle est basée sur le comportement collectif.
16:47– Ce qui me passionne c'est la conduite du changement
16:49dans tout type d'organisation et effectivement cette histoire de moustiques
16:53c'est une occasion formidable de prendre ce prétexte
16:57pour aider des gens à bouger, à changer leurs habitudes
17:02et à se réimpliquer ensemble aussi parce que ce côté individualiste
17:06de la société, ce côté je ne parle plus à mes voisins etc.
17:11ce n'est pas comme ça qu'on va y arriver.
17:13Et donc oui on a conçu ce dispositif et tout le sens de l'entreprise
17:18c'est de faire se reparler en groupe et d'agir ensemble sur des sujets d'actualité.
17:24– Vous vous êtes entouré d'une équipe de spécialistes de sciences du comportement
17:27pour créer cette application, je le disais deux ans de R&D,
17:32un chiffre d'affaires qui va accroître petit à petit
17:35puisque les communes vont j'imagine être nombreuses à vous rejoindre ?
17:38– Tout à fait, on prévoit 100 000 euros de chiffre d'affaires sur la fin de l'année.
17:42– Et le recrutement de collaborateurs, 19 personnes imaginées d'ici 2027 ?
17:47– Tout à fait, avec des docteurs en sciences de l'éducation
17:51et puis ensuite tout ce qui permet d'accompagner les communes
17:55sur tous leurs besoins puisque l'idée c'est vraiment
17:58d'adresser les populations avec toutes leurs spécificités.
18:02On ne travaille pas pareil avec une population très touristique,
18:05avec des enfants, avec des personnes âgées etc.
18:08Toute l'idée de cette digitalisation c'est d'arriver à ultra personnaliser l'expérience.
18:13– Alors là on est sur une expérience consacrée aux moustiques tigres
18:16mais on imagine qu'il peut y avoir bien d'autres applications ?
18:18– En fait tout ce qui nécessite de remobiliser les gens
18:22ou de les mobiliser tout court d'ailleurs sur une cause commune est valable.
18:26Moi je pense typiquement à la gestion des déchets, à la gestion de l'eau
18:29qui est un vrai sujet actuel sur lequel tout le monde est en train de commencer à réfléchir
18:34mais de façon générale sur l'ensemble des causes environnementales
18:38sur lesquelles on sait très bien que c'est ensemble qu'on peut agir.
18:41– Ça s'appelle ZAP.fr et alors je répète ce que vous nous avez dit tout à l'heure,
18:46si tous les habitants d'une zone de 100 mètres de rayon font la chasse aux eaux stagnantes,
18:50on peut réduire la population de moustiques tigres de 80% en 30 jours.
18:55On comprend bien la nécessité d'un comportement collectif.
18:59Merci infiniment, merci Olivier, merci Sandrine d'avoir été avec nous.
19:03Pour plus d'informations, le site internet ZAP.fr
19:08– Générique –
19:13Le bâtiment et en particulier la création de logements
19:16face à de nombreux défis de la conception à l'entretien
19:19en passant par la construction ou la rénovation,
19:21sans oublier bien sûr le financement.
19:23Les professionnels doivent s'adapter à des contraintes de plus en plus pressantes.
19:26Comment transformer ces contraintes en opportunités ?
19:29On en parle avec Stéphane Pollier, bonjour.
19:31– Bonjour Christophe.
19:32– Architecte, président de l'office du BTP de l'Isère, merci d'être avec nous.
19:36D'abord cet office du BTP, quelques mots de présentation ?
19:39– D'abord merci pour cette invitation.
19:41L'office du BTP est un organisme paritaire qui regroupe les architectes
19:45et les membres de la fédération du bâtiment.
19:48Nous sommes une émanation de la fédération du bâtiment
19:52et nous avons un office dans tous les départements français
19:56qui ont pour vocation principale mettre en relation les architectes
20:01et les membres de la fédération du bâtiment,
20:03donc les entreprises du bâtiment, que ce soit le bâtiment ou les travaux publics,
20:08mais également elle peut avoir une autre vocation de conciliation.
20:12L'office de l'Isère n'a pas pris cette option en tant que président
20:15parce que ça aurait une nécessité d'avoir parmi les effectifs,
20:19alors que nous ne sommes que des bénévoles, des juristes et des avocats.
20:23Donc ce n'est pas le but de l'office du département.
20:26L'office du département c'est de mettre en relation
20:29vraiment les acteurs du BTP avec les architectes.
20:32N'oublions pas que les architectes souvent ont une position prédominante,
20:36ils sont au sommet de la pyramide et doivent gérer les nombreux conflits
20:40que l'on peut avoir sur les chantiers entre entreprises,
20:43mais également avec les maîtres d'ouvrage.
20:45Et pour cette raison, l'office a été créé par la fédération il y a maintenant de nombreuses années.
20:50Il y a un office général qui est basé à Paris
20:53et qui « dispatche » un certain nombre de départements.
20:57On est un département actif, mais pas sur la globalité de la structuration de l'office.
21:02En tout cas, un intervenant essentiel de la filière.
21:06On va revenir sur le logement et les défis que j'évoquais.
21:09D'abord un mot sur la conjoncture.
21:12On parle de mise en chantier de plus en plus timide, difficile.
21:16Effectivement, actuellement.
21:18Alors nous, comme je vous ai dit, on est souvent au sommet de la pyramide.
21:21Donc les informations, on commençait à les avoir déjà l'année dernière.
21:24Déjà l'année dernière, ça commençait à devenir compliqué
21:27avec une mise en chantier qui commençait à décroître.
21:32La hausse des prix a fait que les taux d'intérêt ont aussi également augmenté,
21:37ce qui a finalement limité le développement des chantiers et des dépôts de permis de construire.
21:44Même si pour les architectes, il y a toujours un grand nombre de permis de construire qui sont déposés.
21:49Mais tout ça, il faut le prendre dans une conjoncture globale.
21:52Que ce soit les banques, que ce soit les acquéreurs, la possibilité qu'ils puissent donc emprunter.
21:57Mais également la volonté ou pas des élus à déclencher des chantiers.
22:02N'oublions pas que le bâtiment est assez large.
22:04On parle de l'habitat, c'est le but de notre intervention aujourd'hui.
22:08Et l'Office permet justement ces rencontres.
22:11Et je vous remercie de m'avoir invité aujourd'hui.
22:14Parce que n'oublions pas qu'il n'y a qu'un jour, nous avons fait notre journée annuelle de l'Office du BTP.
22:20Où là, on avait pu organiser des forums avec des intervenants.
22:23Qui nous a permis de voir et d'écouter les élus de différentes agglomérations
22:29ou élus de communes ou du département ou de la région.
22:33Nous mettre en avant justement sur le point de vue écologique.
22:36Parce que le thème de cette année était bâtir une écologie raisonnée.
22:40Je fais un petit scoop, l'année prochaine, la journée de l'Office sera sur l'habitat.
22:45Donc le thème de l'année prochaine sera l'habitat.
22:47On va en parler un peu aujourd'hui.
22:49C'est important.
22:50Le président de la Fédération du BTP en Isère estime que la situation,
22:54une situation aussi tendue n'était pas arrivée depuis une quinzaine d'années.
22:58Alors pour le logement, effectivement, la situation est très très tendue.
23:02Actuellement, les architectes qui travaillent sur le domaine du logement exclusif
23:07ont des grandes difficultés.
23:09Y compris les entreprises qui font exclusivement du logement.
23:12Attention, le bâtiment, ce n'est pas que le logement.
23:15On a les travaux publics avec là les finances de l'État
23:18pour les collectivités, les aménagements de voirie.
23:20Mais nous avons aussi dans le bâtiment d'autres spécialités.
23:23L'hospitalier, mais également tout ce qui est logistique, industrie, fonctionne encore beaucoup.
23:28Nous qui travaillons dans ce domaine là, on dépose toujours des permis de construire.
23:31Mais également tout ce qui est ludique, salles de jeux et autres activités de ce domaine marchent bien.
23:39Et puis nous on a aussi cette particularité dans mon cabinet d'architectes,
23:43c'est qu'on fait aussi de l'export et on a cette chance de pouvoir travailler sur l'étranger.
23:47Alors on va parler de logement.
23:49Alors j'entends bien que c'est qu'une partie de l'activité.
23:51Mais en matière de production de logement, on voit donc les défis économiques.
23:55Vous venez de les évoquer.
23:56Il y a aussi les défis technologiques pour tenir compte de cette fameuse transition écologique.
24:00Pour imaginer aussi l'habitat mieux adapté au vieillissement.
24:05On parlait tout à l'heure de la santé.
24:08Le logement c'est le deuxième plus gros poste d'émission après les transports en matière de gaz à effet de serre.
24:15Il y a un impératif, être plus vertueux.
24:18Oui tout à fait.
24:19Alors dans nos professions, on est quand même très cadré au niveau réglementaire.
24:23Les élus et nos députés rédigent des lois et nous devons les appliquer.
24:29Notamment nous avons actuellement l'ARE 2020 sur lequel nous sommes tous obligés
24:33que ce soit un peu moins dans l'industrie, un peu moins dans le tertiaire, mais beaucoup dans le logement.
24:39Et la rénovation, je pense que vous en ferez un petit peu part sur la notion de rénovation.
24:44Le BRS aussi, je sais que vous allez en discuter tout à l'heure.
24:47C'est important.
24:48Le logement dans ce domaine là, on est nous en capacité de répondre aux enjeux.
24:53Il n'y a aucun problème.
24:55Les entreprises, et c'est ce qui est très intéressant avec l'Office,
24:58c'est que les entreprises qui sont à la pointe dans ce domaine d'activité,
25:02des grands groupes grenoblois, ont fait des efforts considérables.
25:07Sans les citer, même si je vais vous les citer,
25:09Vicac est capable de faire un béton décarboné.
25:12La Samse qui est en capacité maintenant de proposer des produits avec un rayon d'action
25:17qui reste tout à fait raisonnable d'un point de vue bilan carbone.
25:22Et la mise en œuvre des matériaux, là-dessus, je pense que les entreprises sont prêtes.
25:27L'ARE 2020, maintenant, ça fait quand même quelques années que nous la côtoyons.
25:31Nous savons l'utiliser.
25:33Les architectes doivent bien évidemment faire quelques prouesses
25:36pour pouvoir répondre aux attentes des maîtres d'ouvrage.
25:39N'oublions pas que nous sommes toujours là pour répondre à une attente d'un maître d'ouvrage
25:43destiné à réaliser des logements pour des utilisateurs.
25:47Nous ne faisons pas des bâtiments que pour nous.
25:49Nous faisons des bâtiments destinés à des gens qui vont y vivre
25:52et trouvons les solutions les plus adéquates.
25:55Parmi les défis dont on entend pas mal parler, c'est le réemploi, la réhabilitation de l'existence.
26:00J'imagine que pour un architecte, ça doit être questionné.
26:03Tout à fait. Je vous ai coupé.
26:05Mais effectivement, la filière se crée de plus en plus sur le réemploi de matériaux
26:12et finalement avoir une deuxième vie.
26:15On connaissait le recyclage.
26:17Maintenant, on est passé, on va dire, à un recyclage un peu plus avancé.
26:20Parce que maintenant, on parle de réemploi.
26:22De telle manière à finalement faire moins supporter à la planète nos besoins.
26:27Parce qu'il n'empêche que dans la construction, quoi qu'il en soit,
26:30nous devons avoir des matériaux de première nécessité.
26:36Que ce soit construire en bois, il faut une filière bois.
26:39Construire en béton, il faut des cimenteries.
26:41Il nous faut de l'acier.
26:43Donc tout ça est à voir.
26:45On a une chance énorme.
26:47C'est que la région Rhône-Alpes est bien pourvue dans tout ce qui est filière bois.
26:51On a des massifs qui sont là.
26:53On a des scieries qui sont là.
26:55On a du ciment.
26:56L'acier est un peu différent.
26:58L'acier est souvent exporté.
27:00L'aluminium, la France, pour ce domaine, est quand même un leader mondial.
27:03Notamment dans le nord de la France.
27:05Et on sait par exemple recycler maintenant la quasi-totalité.
27:08La preuve, c'est que sur Brenoble, on a une grande déchetterie
27:11qui vient d'être toute reconstruite.
27:13Qui nous permettra d'avoir un meilleur recyclage.
27:15C'est bien parce que vous nous dressez à l'ensemble de la filière
27:19et de ces filières annexes qui dépendent les unes des autres.
27:24Il y a un autre terme dont on parle beaucoup, c'est la réversibilité.
27:27Les bâtiments doivent pouvoir être évolutifs.
27:30Tout à fait.
27:31Alors, ça devient de plus en plus efficient dans le sens où nous avons,
27:37nous par exemple, un projet sur Pont-Clé.
27:39On nous a demandé de concevoir un parking
27:42qui pourra devenir plus tard des logements.
27:45Nous nous demandons, nous faisons une grande salle
27:48sur le grand bassin grenoblois,
27:50qui a un usage pour l'instant donné, ludique,
27:55mais qui demain pourra être autre chose.
27:58On nous demande aussi dans les logements d'avoir des logements,
28:00finalement, qui puissent prendre en compte une mutation de l'usage du logement.
28:05C'est-à-dire pouvoir accueillir des personnes âgées.
28:09Chose qu'on le faisait naturellement il y a peut-être 70 ans ou 80 ans.
28:14Et bien là, l'évolution de la société va, je pense, tendre vers ce type de nouvel habitat.
28:20Et là-dessus, les promoteurs ou les bailleurs sociaux sont vraiment mobilisés.
28:26Et nous, maintenant, on propose même des résidences,
28:30quelques logements seniors, notamment avec des BRS,
28:33dans lequel on puisse, dans un ensemble de logements,
28:37notamment sur le Fontanil,
28:38où on pourra avoir quelques logements dédiés uniquement aux seniors.
28:42Dernière question, parce qu'il y a aussi un enjeu d'utilisation des sols, du foncier.
28:48On doit être de plus en plus sobre en matière d'utilisation de foncier.
28:51Le foncier devient de plus en plus rare, il est de plus en plus cher.
28:54Comment est-ce qu'on construit toujours plus sur moins de surface ?
28:58Alors là, je vais être un peu partisan.
29:00Et je sais, en tant que maire d'une commune,
29:05moi, je suis partisan pour l'élévation.
29:08C'est-à-dire qu'il faut bien évidemment arrêter de s'étaler.
29:12Il faut construire plus haut.
29:13Il faut construire plus haut, mais en maîtrisant la densité,
29:15c'est-à-dire proposer un coefficient d'emprise au sol faible
29:19qui permet de monter et offrir au niveau du sol,
29:22finalement, un paysage, certes urbain, mais très paysager.
29:27Moi, je prends toujours l'exemple des Trois Tours de l'Île Verte.
29:31C'est quand même 600 logements, on ne se rend pas compte.
29:34Mais au sol, c'est totalement vert.
29:36Vous ne voyez pas une voiture.
29:38Et je pense que faire des projets, et notamment des zones, des OAP,
29:44avec des zones d'aménagements programmés,
29:46tout à fait des zones d'aménagements programmés,
29:48où on pourrait, à ce moment-là, définir des hauteurs un peu plus grandes.
29:53Et il y a des communes sur la métro.
29:55On fait un programme sur Jier, où on est en R plus 7,
29:58avec des espaces au sol beaucoup plus vertes.
30:02Moi, je pense que c'est quand même plus intéressant.
30:04Et on concentre une densité d'habitation sur un seul et même lieu.
30:09Et économiquement, c'est quand même beaucoup plus rentable
30:11que de rester sur une ville en R plus 3.
30:13Mais ce n'est que mon avis personnel d'architecte.
30:16– Des vrais défis à venir pour votre métier, votre filière.
30:19Stéphane Pollier, merci beaucoup d'avoir été avec nous.
30:21Merci pour votre témoignage.
30:22– Merci de votre invitation.
30:24– Alpe Décideur vous donne la possibilité
30:31de poser vos questions à notre expert.
30:34Écrivez-nous alpedécideur.net.
30:38Aujourd'hui, une question de Mireille,
30:40qui veut avoir des précisions sur ce fameux BRS,
30:42dont on a parlé, ce bail réel solidaire.
30:46– Alors oui, le bail réel solidaire, c'est une innovation.
30:50En fait, une innovation juridique et réglementaire
30:53correspond à apporter une solution pour arriver à continuer
30:57à offrir du logement avec des coûts modérés,
31:00donc des loyers modérés, dans des zones extrêmement tendues.
31:03Et il se trouve que dans la région, il y a beaucoup de zones tendues,
31:05le pays de Gex, Grenoble, Lyon évidemment,
31:08dans lesquelles le foncier est devenu extrêmement cher.
31:11Et si vous y ajoutez les taux d'intérêt qui ont pas mal augmenté
31:14ces dernières années, on se rend compte qu'il y a une sorte de croisement
31:18qui fait que de moins en moins de gens et de moins en moins d'organismes
31:22qui construisent notamment du logement social,
31:24peuvent arriver à sortir des programmes
31:26qui rentrent encore dans les coûts du logement social.
31:29Alors on a inventé le bail réel solidaire,
31:31qui est en fait une dissociation entre le sol, le foncier,
31:35et un droit d'occupation du bâti qu'on va mettre au-dessus.
31:39Le foncier reste propriété, on va dire, de la collectivité
31:43ou d'un organisme foncier.
31:45Et on démembre simplement la construction qui est dessus,
31:49ce qui fait que lorsque vous accédez à un BRS,
31:52vous n'achetez que la partie construite,
31:54et donc évidemment, le coût est beaucoup moins cher.
31:57Mais vous l'achetez quand même, c'est-à-dire juridiquement,
31:59vous en êtes propriétaire, vous faites un crédit,
32:01qui est pour le coup un crédit également PLS,
32:04réglementé dans le logement social,
32:06et vous allez progressivement devenir propriétaire,
32:10mais de cette partie uniquement de construction au-dessus du foncier.
32:14L'avantage, c'est que du coup, vous pouvez devenir propriétaire,
32:18vous pouvez revendre ce droit, ces propriétés du construit
32:24à un prochain propriétaire,
32:26récupérer votre capital et aller ensuite s'installer ailleurs.
32:30Pour les communes, l'avantage, c'est qu'elles gardent
32:32une maîtrise du foncier à terme,
32:34et ça contribue, voilà, pour les épargnants, en fait,
32:41à pouvoir, en remboursant ce crédit,
32:43se constituer malgré tout une épargne.
32:45C'est un système malin, il a mis un peu de temps à s'installer,
32:47il existe depuis 2020,
32:49mais il est en train de prendre beaucoup, beaucoup d'ampleur,
32:52notamment dans les villes où ça devient extrêmement difficile
32:54de construire avec des normes raisonnables pour les occupants.
32:58– Et on en trouve régulièrement ici, dans notre agglomération, effectivement.
33:01Merci, Pascal.
33:02Si vous aussi, vous voulez interroger notre expert,
33:04écrivez-nous alpedecideur à telegrenoble.net
33:14Chaque année, 2000 tonnes de métal quittent les ateliers
33:17du groupe EDM à Saint-Jean-de-Moiran,
33:19après avoir été usinée, sa spécialité, la transformation à plat,
33:23après découpe, repoussage, pliage, emboutissage,
33:27des savoir-faire qui nécessitent évidemment de la recherche,
33:30du développement et aussi des investissements,
33:32notamment dans un impressionnant parc outil.
33:34On en parle avec Eric Martiano, bonjour.
33:36– Bonjour, Christophe.
33:37– Merci d'être sur notre plateau, président de ce groupe EDM.
33:41EDM pour emboutissage du mail,
33:44une entreprise qui est née à Voiron dans les années 30.
33:47– C'est ça.
33:48– Qui a beaucoup évolué, vous en avez pris la direction en 2013.
33:52– Exactement.
33:53– Rachat, puis rachat aussi de Sauducy avec une fusion.
33:57– C'était conjoint, c'était conjoint.
33:59– C'est ça, expliquez-moi un peu l'historique.
34:01– Alors l'historique…
34:02– De votre arrivée à la tête de cette entreprise.
34:04– Un peu un hasard, un hasard de la vie,
34:08qui fait que j'étais financier auparavant
34:10et je suis passé de l'autre côté de la barrière.
34:12– Voilà, d'investisseur à entrepreneur.
34:13– Exactement, exactement.
34:15On avait l'habitude d'investir, je travaillais dans une société lyonnaise,
34:19on avait l'habitude d'investir dans des sociétés industrielles
34:22et puis je me passionnais en fait pour tout ce qui était industrie,
34:25sachant que je n'ai pas du tout de formation d'ingénieur au départ,
34:28moi je suis un financier bête et méchant, enfin je l'étais du moins.
34:32Et puis un jour j'ai décidé de sauter le pas,
34:35donc ça c'était toute fin 2012.
34:37Donc toute fin 2012 nous avons racheté avec des co-investisseurs à l'époque
34:41et un important qui est toujours d'ailleurs mon plus gros co-actionnaire
34:46c'est le Crédéricole Sud Rhône-Alpes à Grenoble.
34:48Voilà, donc c'est l'histoire, avec l'aide de la caisse d'épargne aussi à l'époque
34:52qui nous a beaucoup aidé et qui continue à nous aider.
34:54Donc la première société qui était en boulissage du maille
34:56qui avait été montée par M. Parandelle à Voiron,
34:59le nom vient de la rue dans laquelle l'entreprise à l'époque était installée
35:03qui était rue du Maille en plein centre.
35:05– D'accord.
35:06– Et puis parallèlement la famille Parandelle à la fin des années 70
35:09avait monté aussi la société Seduzi
35:11qui était un petit peu une entreprise annexe de délestage
35:15un petit peu pour les différents projets qui étaient développés
35:18pendant le boulissage du maille.
35:20Et puis je suis arrivé, nous sommes arrivés fin 2012,
35:23on a repris ces deux entreprises conjointement.
35:26Une était maintenant et est toujours domiciliée à Saint-Jean-de-Moiran,
35:30la zone de la patinière,
35:32et Seduzi était à l'époque domiciliée en haut de Voiron à l'Agnola.
35:36Et nous avons fusionné, donc on a déménagé les activités de Seduzi en 1901,
35:41en 1914, et elles ont fusionné en 2014-2015.
35:46– Tout le monde est sur le même site aujourd'hui.
35:48– Tout le monde est sur le même site.
35:50– On va essayer de développer un peu ce métier parce que je le disais,
35:53pliage, emboutissage, poinçonnage, ça ne parle peut-être pas à tout le monde.
35:56Votre métier c'est la production de pièces métalliques
35:59par transformation de métal à plat.
36:01Alors on voit quelques images qui illustrent parfaitement tout ça.
36:03C'est un savoir-faire quand même très particulier, très spécifique.
36:07– Oui, ça va être particulier et spécifique.
36:09Alors c'est un métier assez ancien,
36:13où il n'y a pas de bouleversement technologique,
36:15pas de bouleversement technique.
36:17Mais la part de savoir-faire devient de plus en plus importante
36:20et c'est la raison pour laquelle il y a maintenant 2 ans, 3 ans,
36:24on a formalisé un pôle recherche et développement.
36:27Donc on a recruté des compétences complémentaires
36:30qu'on n'avait pas auparavant, de manière à travailler beaucoup plus en amont
36:33sur des projets qui sont de plus en plus complexes et beaucoup plus techniques.
36:36Qui nous sont demandés par nos clients ou par nos prospects.
36:40– Alors c'est important parce que ça représente quand même 13%
36:42de la masse salariale, la recherche et le développement.
36:45Quelques chiffres pour bien qu'on comprenne l'ampleur de l'entreprise.
36:492000 tonnes de métal transformés chaque année,
36:53une quarantaine de palettes expédiées chaque jour.
36:56– C'est ça exactement, partout dans le monde.
36:58– Partout dans le monde, alors qui sont les clients qu'on comprenne ?
37:00– Alors c'est…
37:02– Tout secteur d'activité déjà.
37:04– Tout secteur d'activité confondu.
37:06Alors la plupart de nos clients sont des ensembliers.
37:09C'est-à-dire qu'ils assemblent des éléments qui viennent
37:12de différents fournisseurs, dont des pièces métalliques
37:14qui sont généralement ce qui nous concerne, des pièces de fonction,
37:17très généralement.
37:18– Par exemple dans l'automobile.
37:19– Par exemple dans l'automobile, l'automobile est un bon exemple,
37:23même si nous travaillons très très peu pour l'automobile.
37:25C'est un choix, c'est un choix stratégique.
37:28– Alors un peu plus dans l'aéronautique, pour le spatial j'ai vu aussi.
37:30– On travaille pour le spatial, pour l'aéronautique,
37:32un petit peu pour l'automobile.
37:34Pour l'électromécanique, c'est la présence historique
37:37d'anciennement merlingiens, maintenant j'ai l'air électrique,
37:40puisqu'aujourd'hui nous livrons plus de 40 usines de génére électrique
37:43un peu partout dans le monde, y compris en Indonésie,
37:45donc des pays un peu exotiques.
37:47Et puis des gens comme le groupe Thalès, comme le groupe Safran,
37:50des équipementiers divers et variés.
37:52Et puis des sociétés beaucoup plus locales qui font,
37:57par exemple je prends Porta Alpes qui fait de la porte bleue.
38:00Donc tout système qui va nécessiter à l'intérieur d'avoir une pièce de fonction
38:04qui est issue de nos technologies de transformation.
38:06Donc on part d'une tôle et on va appliquer par divers procédés
38:11des actions sur ces tôles qui vont faire des pièces
38:13qui vont être mises en forme, pliées.
38:15– Alors on va regarder le reportage et on va bien comprendre,
38:17mais juste avant quand même il y a un client qui m'a interpellé,
38:20une entreprise du luxe pour travailler dans de la bagagerie,
38:24ça c'est quand même assez nouveau.
38:26– Oui c'est un projet qui nous a été confié il y a…
38:29Alors c'est via notre filiale en région parisienne Chimique Métal
38:32qui travaillait déjà pour cet immense acteur du luxe,
38:34puisque c'est le plus grand acteur mondial du luxe,
38:37et qui nous a confié un projet.
38:38– Un grand spécialiste de la bagagerie, tout le monde a compris.
38:40– Voilà mais je n'ai pas le droit de le citer.
38:42– On n'a pas le droit de le dire.
38:43Et on fait quoi ? On fait de la découpe c'est ça ?
38:45– Alors on a des projets multiples avec ce client,
38:48donc avec le groupe en général, mais ce client en particulier
38:50qui est la plus grosse maison du groupe,
38:52on a commencé par ce qu'on appelle le bagage rigide.
38:57Dans le bagage rigide on fait des opérations de gravure,
38:59donc c'est-à-dire qu'on va venir grignoter une partie du métal
39:02pour faire un relief, pour imprimer les monogrammes et les logos.
39:07Donc ça c'est fait dans notre filiale parisienne,
39:09dans notre filiale en région parisienne plus exactement,
39:11à Frennes chez Chimique Métal, société qu'on a rachetée en 2017.
39:15Et puis ensuite il y a un parachèvement qui est fait dans nos ateliers
39:17ici à Saint-Jean-de-Moiron.
39:18– Allez Eric, on va comprendre EDM,
39:20un groupe qui se base sur plusieurs entités, vous venez de le dire,
39:22pour élargir son offre, pour organiser des synergies
39:25avec une stratégie de croissance externe
39:27qui a doublé son chiffre d'affaires en une dizaine d'années.
39:30On va découvrir vos ateliers avec ce reportage de Mirko Péchy.
39:34– Trois filiales pour une expertise, la transformation du métal à plat.
39:39Le groupe EDM, dont le siège social est à Saint-Jean-de-Moiron,
39:42est spécialisé dans la conception de pièces en métal pour l'industrie.
39:46Fondé en 1938, le groupe a grandi autour de sociétés du bassin grenoblois.
39:51Il commercialise aujourd'hui des pièces pour le secteur spatial,
39:54le luxe ou encore les jouets.
39:57– La typologie de pièces que l'on va pouvoir travailler,
39:59ça va aller de tout type de matériaux, de l'acier, de l'aluminium,
40:04des cuivreux, d'épaisseurs allant de 5 microns à 15 millimètres.
40:08Donc ça laisse un scope très important,
40:10on peut avoir aussi bien de la pièce très fine,
40:13qui va être plutôt destinée à des secteurs de pointe,
40:17comme la pièce un peu plus massive,
40:19qui va être là plutôt autour des pièces de structure,
40:22autour des lits médicalisés ou des structures de ce type-là.
40:28– Chez EDM, 2000 tonnes de métal sont transformées chaque année.
40:31Pour les confectionner, le groupe s'est doté d'un pôle recherche
40:34et développement pour trouver de nouvelles solutions toujours plus techniques.
40:38Et pour contrôler toute la chaîne de production,
40:40l'entreprise construit aussi ses propres outils.
40:43– Donc ça nous permet d'être totalement indépendants
40:46sur les solutions qu'on apporte à nos clients.
40:48On résout les problèmes beaucoup plus rapidement.
40:51On va utiliser par exemple des pièces imprimées en 3D
40:56pour faire des essais avant d'utiliser des matériaux un petit peu coûteux,
41:00par exemple de l'acier, des fois on a de l'acier trempé
41:04ou différentes gammes de matériaux.
41:07– Imprimante 3D, stockage ou production automatique,
41:10l'entreprise a investi 2 millions d'euros dans de nouvelles solutions en 2023.
41:14Mais c'est aussi dans l'environnement de travail qu'EDM innove.
41:18– On a une télé devant l'entrée, on a juste à prendre un petit clavier,
41:21à noter les problèmes et après il y a des SRP.
41:25Donc c'est des petites réunions qu'on fait en petits comités
41:28avec les chefs d'équipe pour vraiment parler des problèmes
41:31et ce qu'on peut apporter comme solution,
41:34ce qui est plutôt pas mal, c'est vraiment un bonus et un plus.
41:37– Aujourd'hui, le groupe emploie 110 salariés
41:40et vend ses pièces à plus de 400 clients nationaux et internationaux.
41:44En 2023, EDM a réalisé un chiffre d'affaires de 17 millions d'euros.
41:50– Bon, avec un objectif de croissance un peu plus important encore,
41:53vous êtes ambitieux, objectif de chiffre d'affaires ?
41:56– Oui, ambitieux, oui.
41:58– Ben oui, oui, oui.
42:00– C'est une saine maladie.
42:01– Objectif de chiffre d'affaires, 50 millions en 2026.
42:04– Oui, essentiel, alors un petit peu par croissance organique,
42:07alors on travaille aujourd'hui sur beaucoup,
42:09on a assez paradoxalement, malgré une période qui est un petit peu compliquée,
42:13on a connu un ralentissement pas très marqué,
42:17mais un peu latent depuis l'été dernier,
42:19ce qui fait que ce que nous on appelle le récurrent,
42:21nos pièces, la durée de vie de nos productions,
42:23elle dure beaucoup, très très très longtemps,
42:26il y a certaines pièces qu'on fabrique depuis plus de 50 ans,
42:29donc ce qu'on appelle le récurrent,
42:31donc l'activité c'était un peu tassé depuis l'été dernier,
42:34mais on a malgré tout ça la résurgence d'énormément de projets,
42:38de la part de gros clients, de gros donneurs d'ordre,
42:42alors je ne sais pas s'il faut s'en féliciter ou pas,
42:44beaucoup de projets dans l'armement,
42:45beaucoup de projets dans le spatial, dans l'aéronautique,
42:47donc ça c'est un peu plus réjouissant,
42:49et puis beaucoup de projets aussi qui sont liés au domaine du ferroviaire,
42:52qui connaît un gros développement actuellement,
42:54donc nos équipes, notamment R&D, sont en train de travailler sur,
42:57je prends un exemple pour un très grand groupe qui est investi
43:00et dans la défense, dans le spatial, dans les télécommunications, etc.,
43:04dans l'armement, aujourd'hui je crois qu'on gère 12 projets conjointement,
43:08qui aboutissent tous les uns après les autres.
43:10C'est incroyable, et c'est chez nous ici, à Saint-Jean-de-Moran,
43:13et puis il y a aussi la croissance externe, qui est un levier de croissance important,
43:16alors en 2017, acquisition de Chimique Métal, dont vous avez parlé,
43:20acquisition en 2022 d'un des concurrents de votre entreprise,
43:24DEP Industrie, là c'est une entreprise iséroise, de Saint-Victor-de-Cessieux,
43:29et puis en février 2024, vous êtes entré au capital d'Arnano,
43:33j'aimerais qu'on en dise deux mots,
43:35parce que pour le coup, là, c'est une autre activité qui se profile,
43:40la microgravure microscopique.
43:43Nanoscopique, d'où le nom Arnano.
43:47Grâce à des technologies qui sont issues de la microélectronique,
43:50donc on est là sur de l'infiniment petit.
43:54On est dans l'infiniment petit.
43:55Qu'est-ce qu'on fait avec cette entreprise ?
43:56Alors, petite histoire d'Arnano,
43:59le dirigeant et fondateur Alain Rey, d'où le nom Alain Rey Nano,
44:03c'est une société qui a une émanation du CEA,
44:08c'est un spin-off du CEA Letty,
44:10et Alain Rey en fait s'est inspiré des techniques et des technologies
44:14qui étaient liées à la nanotechnologie,
44:19et notamment dans tout ce qui est, enfin tout ce qui est GST micro,
44:22chez Soitec, etc.
44:23Et en fait, il a dupliqué ces technologies
44:26à d'autres applications que leurs applications originelles.
44:29En fait, c'est un phénomène qu'on a connu aussi avec Chimique Métal,
44:31puisque Chimique Métal fait de la découpe et de la gravure chimique.
44:34La technologie, c'est une technologie qui est dérivée
44:36de ce qui était mis en œuvre dans les cartes électroniques.
44:39On découpe les bandes de cuivre par ce procédé-là,
44:41et en fait, on s'est servi cette technologie à d'autres applications.
44:45Et donc, Arnano fait exactement la même chose
44:47avec les technologies qui ont été développées,
44:49mises en œuvre en CEA pour les microprocesseurs,
44:55les puces électroniques, exactement.
44:57On est quand même très loin de l'emboutissage et du pliage.
45:00Alors, on est très loin de l'emboutissage et du pliage,
45:02mais par contre, on est très proche de la gravure.
45:04Donc, chez Chimique Métal, on fait de la gravure
45:06à part à l'échelle microscopique,
45:08même si la plus petite pièce que l'on fabrique dans le groupe,
45:11qui est faite chez Chimique Métal,
45:12qui a une application très particulière dans le domaine de la défense,
45:15elle fait 0,6 millimètres de long par 0,3 millimètres de large
45:19et 0,15 millimètres d'épais.
45:21Donc, c'est vraiment une tête d'épingle, même pas.
45:23Donc là, on va encore dans le plus petit.
45:26Et ce qui est intéressant, c'est une technologie innovante.
45:30Alors, les applications sont multiples et nombreuses.
45:32Pour l'instant, on ne les connaît pas toutes.
45:33Donc, nous, on commence à véhiculer cette technologie
45:35auprès de nos clients qui se montent assez intéressés.
45:38Alors, pour le luxe, ils sont très intéressés
45:40parce que ça met en œuvre des technologies
45:42qui sont capables d'identifier les produits de manière certaine.
45:45Vous imaginez le luxe qui va les intéresser
45:47et qui va leur permettre de lutter contre la contrefaçon.
45:50Et là, de manière incopiable, inaltérable.
45:54Éric Marciano, ce qui est intéressant
45:56dans cette politique de croissance externe,
45:58c'est effectivement qu'on voit bien qu'avec ces rachats,
46:01avec ces prises de participation,
46:03vous cherchez à élargir l'offre de services de l'entreprise.
46:05C'est exactement ça.
46:06À créer des synergies.
46:08Exactement ça. On crée des synergies.
46:10Et aujourd'hui, la plupart de nos clients,
46:11nos gros clients, nos gros donneurs d'ordre,
46:12nous demandent en fait de développer encore des technologies
46:15parce qu'en fait, ils s'appuient sur nous,
46:16ils s'appuient sur nos compétences,
46:17sur nos connaissances, sur nos ressources.
46:19Et ils nous disent, globalement, ces technologies,
46:21vous ne la mettez pas encore en œuvre dans votre groupe
46:23et il serait intéressant que vous puissiez la mettre en œuvre.
46:25Donc, alors, les faits d'expérience,
46:27on pourrait créer des sociétés toutes pièces,
46:29mais ce sont des créations qui sont très capitalistiques,
46:32généralement.
46:34C'est vrai que les équipements coûtent très cher.
46:36Si je prends l'exemple d'Arnault, par exemple,
46:38le parc machine a une valeur inestimable.
46:41Et donc, en faisant de la croissance externe,
46:44on supprime bien évidemment ces faits d'expérience.
46:46Et puis, on a accès tout de suite à la technologie
46:48dans laquelle on va vouloir investir.
46:50Donc, actuellement, on a deux,
46:52entre deux et trois projets d'acquisition en cours
46:54qui, logiquement, devraient se déboucler
46:56dans les mois qui viennent
46:58sur des technologies que nous ne mettons pas encore en œuvre
47:00dans notre groupe,
47:02qu'on connaît bien, qu'on maîtrise
47:04et que nos clients nous demandent de mettre en œuvre.
47:06Donc, voilà, c'est un peu la stratégie, un peu...
47:08Donc, moi, j'avais l'idée d'élargir notre panneau technologique.
47:10On a beaucoup, beaucoup élargi et d'élargir encore plus.
47:12Et nos clients, en fait, nous demandent de le faire
47:14et nous poussent à le faire.
47:15Alors, ce n'est pas pour autant qu'ils mettent la main
47:17dans la... Enfin, qu'ils participent à la corbeille de la mariée.
47:19Mais, quelque part, ils y participeront plus tard.
47:21Bon, on ne vous demandera pas d'être plus précis
47:23sur les projets d'acquisition externe.
47:25En revanche, j'ai bien entendu,
47:27effectivement, cette nécessité d'équilibrer
47:29entre la croissance organique et la croissance externe
47:31de façon à pouvoir avancer aussi
47:33avec les entreprises historiques du groupe.
47:35Exactement. Et donc, après, ça génère
47:37énormément de synergie.
47:39Et puis, la taille du groupe, aujourd'hui, fait que
47:41sur certains secteurs d'activité...
47:43Enfin, pour certaines technologies, ces secteurs sont trop petits
47:45pour travailler des grands groupes.
47:47Le taux d'implication de ces grands groupes dans ces entreprises-là
47:49est beaucoup trop important.
47:51Donc, ils sont obligés de limiter par nature leur taux d'implication
47:53pour ne pas les mettre en danger
47:55si jamais il se passe quoi que ce soit.
47:57Et le fait de travailler pour un groupe comme le nôtre
47:59qui avoisine aujourd'hui des 20 millions d'euros de chiffre d'affaires,
48:01c'est un caractère très rassurant.
48:03Et donc, c'est vrai que les marchés qui peuvent nous être confiés
48:05sont beaucoup plus importants que si on était
48:07une petite structure.
48:09Donc, ça favorise un peu la réflexion stratégique
48:11quant à la croissance externe.
48:13C'est une stratégie qui est bien établie.
48:15Une entreprise qui a été reprise il y a une dizaine d'années.
48:17Enfin, on va dire une douzaine d'années.
48:19C'est plutôt bien pensé tout ça.
48:21L'équilibre, croissance organique, croissance externe.
48:23Oui, moi j'adore
48:25écouter ce genre d'histoire.
48:27Effectivement, c'est une stratégie
48:29qui est absolument gagnante.
48:31Je trouve ça très satisfaisant
48:33de vous écouter parce qu'on voit extrêmement bien
48:35qu'on prend appui
48:37sur quelque chose d'installé.
48:39On a des opportunités, des clients qui demandent des choses.
48:41Vous êtes dans l'innovation,
48:43dans les choses finalement très techniques
48:45en partant d'un métier qui est
48:47lui très ancien.
48:49Moi, je trouve ça génial, absolument génial.
48:51J'avais une question qui me venait
48:53avec ces croissances
48:55à la fois endogènes par
48:57l'augmentation de votre chiffre et puis les croissances externes.
48:59Comment est-ce qu'on arrive
49:01à gérer les besoins de personnel
49:03que vous devez avoir ?
49:05Est-ce que vous arrivez d'une société
49:07à l'autre, elles ont l'air d'être assez spécialisées
49:09par exemple à créer
49:11des gens qui peuvent passer d'une société
49:13à l'autre, qu'on peut former pour faire
49:15peut-être pour rendre tout ça peut-être un petit peu plus
49:17solide ? Très très bonne question.
49:19Très très bonne question. Alors d'abord,
49:21il y a quelque temps, on a restructuré
49:23complètement le groupe
49:25puisque la structure d'Etec qui s'appelle groupe EDM
49:27en fait est une ligne animatrice
49:29mais dans laquelle sont logés tous les services
49:31supports. C'est un schéma qu'on retrouve
49:33habituellement dans les groupes assez
49:35structurés. Donc quand on parle de services
49:37supports, il y a la direction bien évidemment,
49:39le service RH puisque au niveau RH
49:41tout est fait en interne,
49:43la comptabilité finance, les achats,
49:45les achats sont tous mutualisés au niveau de la
49:47holding. Il faut avoir trouvé
49:49le développement commercial et notre
49:51responsable QHSE
49:53qui ont en fait déployé tout ce qui concerne
49:55la norme, la mise en oeuvre des normes, etc.
49:57au niveau du groupe. Et la politique RH
49:59du coup pour répondre à la question, il y a des recrutements
50:01qui sont en vue ? Ah oui oui, alors on a recruté
50:03depuis le début de l'année au niveau
50:05du groupe, je parle sous contrôle de ma
50:07collaboratrice Floride qui est pas très loin, mais je crois
50:09qu'on a dû recruter entre
50:1110 et 12 personnes
50:13assez facilement
50:15pour dire la vérité. Parce que je pense
50:17que la marque employeur aujourd'hui
50:19est plutôt bien structurée, l'histoire
50:21les conditions de travail, les rémunérations
50:23qui font que les gens sont plutôt satisfaits
50:25donc on n'a pas eu trop de mal en fait à renouveler
50:27une certaine partie de la population
50:29et de mal recruter. Et alors après
50:31la structuration, aujourd'hui on a
50:33beaucoup de passerelles en fait entre nos filiales
50:35opérationnelles, qui elles ne s'occupent que
50:37de la partie opérationnelle. Donc ce que nous demandons à nos
50:39directeurs de filiales, c'est de s'occuper
50:41d'être opérationnels et le reste,
50:43le groupe s'en occupe. En appui
50:45donc en appui support,
50:47en appui technique sur un certain sujet,
50:49le pôle R&D lui n'est pas
50:51strictement mutualisé au niveau
50:53de la holding, mais il y a énormément de passerelles
50:55qui fait que sur beaucoup de projets transverses
50:57qu'on a maintenant à gérer, si je crois
50:59on parlait du domaine du luxe, le domaine du luxe
51:01on fait travailler quasiment les trois sociétés du groupe.
51:03Le groupe EDM
51:05On développe ces synergies
51:07et aujourd'hui on a l'habitude en fait de mettre ça en place
51:09c'est-à-dire qu'on n'a aucune difficulté
51:11à intégrer une nouvelle structure
51:13dans le groupe, parce que tout est huilé
51:15et tout est organisé. Donc ça c'est extrêmement important.
51:17On a bien compris, vous étiez prêt.
51:19On est prêt, oui.
51:21On a bien compris. Bon, merci beaucoup.
51:23EDM, c'est à Saint-Jean-de-Moirant.
51:25Merci infiniment Eric Marciano
51:27d'être venu présenter ce groupe. Merci
51:29Pascal Charrière, heureux d'avoir fait votre connaissance.
51:31C'était un plaisir. Merci à tous de votre fidélité.
51:33Vous pouvez bien sûr voir et revoir
51:35Alpes Décideurs sur internet
51:37telegrenoble.net. A très vite.
51:39Musique
51:41Musique
51:43Musique
51:45Musique
51:47Musique
51:49Musique
51:51Musique
51:53C'était Alpes Décideurs
51:55avec la Caisse d'épargne Rhône-Alpes
51:57une banque commerciale, régionale
51:59et coopérative.
52:01Musique
52:03Nord Isère Économie et Présence
52:05partenaires des entreprises de votre territoire.
52:07Musique