Le RN en difficulté, la gauche en tête : le debrief des législatives

  • il y a 3 mois
Édition Spéciale Élections Législatives du second tour avec nos éditorialistes François Degois, Philippe Bilger, Thierry Guerrier

Et nos invités Alexandra Masson, Rodrigo Arenas, Philippe Fontana, Xavier Iacovelli, Pierre Jouvet, Bertand Mathieu, Jean Baptiste Moreau, Danielle Simonnet

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##ELECTION_PRESIDENTIELLE_1-2024-07-07##

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Transcription
00:00:00Il sera 20h dans quelques toutes petites secondes, y a-t-il eu une surprise ou pas ce soir ?
00:00:05Voici en tout cas cette estimation IFOP pour nos confrères de TF1 et LCI qu'on peut vous donner.
00:00:10Le premier groupe parlementaire, en tout cas le premier bloc parlementaire sera formé,
00:00:14c'est une surprise, par le nouveau Front Populaire.
00:00:17La France Insoumise, le PCF, le PS et les écologistes.
00:00:20Entre 180 et 215 sièges suivis, c'est aussi une surprise d'ensemble.
00:00:25La majorité présidentielle, Renaissance, Modem, Horizons et leurs alliés, entre 150 et 180 sièges.
00:00:31Loin, très loin derrière, le Rassemblement National et ses alliés, les amis d'Eric Ciotti, entre 120 et 150 sièges.
00:00:39Suivis enfin des Républicains et des divers droits, entre 60 et 65 sièges.
00:00:43Premier renseignement, il n'y a pas de majorité pour aucun des blocs.
00:00:47Deuxième renseignement, c'est la gauche qui est en tête, on ne s'y attendait pas du tout François Legrand.
00:00:52Très grosse surprise ce soir, effectivement.
00:00:54On attendait l'ERN beaucoup plus fort, peut-être pas avec la majorité absolue,
00:00:59mais en tout cas avec un nombre de députés beaucoup plus conséquent.
00:01:02Et ils en sont loin, 120 à 150 députés seulement à ce stade, selon l'estimation de l'IFOP.
00:01:09C'est une surprise.
00:01:11Tout de suite, on va retrouver d'ailleurs nos envoyés spéciaux dans les différents quartiers généraux.
00:01:15Direction le quartier général du Rassemblement National,
00:01:18on est avec notre reporter Jules Boscherini.
00:01:21Bonsoir à vous Jules.
00:01:22Bonsoir Jean-Marie.
00:01:23Quelle réaction des militants Rassemblement National à ce résultat ?
00:01:27Tout d'abord, ce n'est absolument pas le résultat attendu dans les rangs du Rassemblement National.
00:01:32Aucune majorité, qu'elle soit relative ou absolue.
00:01:34Les drapeaux bleus, blancs, rouges sont bien sortis,
00:01:36mais les visages des quelques centaines de militants présents ce soir
00:01:39se sont fermés à l'annonce des premières estimations.
00:01:42Et l'atmosphère est un peu retombée, on peut le dire.
00:01:44On se regarde, on essaye de comprendre ce qui a pu se passer
00:01:47après des scores historiques pour le parti lors du premier tour.
00:01:49Mais finalement, le Rassemblement National n'obtiendrait qu'entre 120 et 150 sièges
00:01:53à l'Assemblée Nationale, très loin des 289 sièges requis.
00:01:56Pour ça, jugez la majorité absolue.
00:01:58Et qu'il était encore en droit d'attendre ce soir la choc thermique.
00:02:01Tout de suite, direction Stalingrad, quartier général de la France Insoumise à Paris.
00:02:05Thomas Ranneau.
00:02:07Oui Jean-Marie, je ne vous étonnerai pas en vous disant
00:02:11qu'à l'apparition de ces résultats,
00:02:13ça a été une véritable explosion de joie.
00:02:16J'entendais peut-être derrière moi les soutiens de la France Insoumise
00:02:19chanter différents slogans.
00:02:21Il faut dire que les résultats qui viennent de tomber,
00:02:23déjà ils ont tous annoncé les sondages.
00:02:26Alors là, ce qui se passe, c'est que les militants continuent de se rassembler
00:02:28sur la Stalingrad, comme je vous l'annonçais.
00:02:30Des cadres insoumis vont prendre la parole tout au long de la soirée.
00:02:34On se demandait si l'ambiance serait davantage festive ou alarmiste sur cette place.
00:02:38Je pense, Jean-Marie, que vous avez la réponse.
00:02:40En un mot, Françoise Degoy, merci à vous.
00:02:43Tout le monde, c'est la gauche bien sûr,
00:02:45parce que tout le monde a sous-estimé, à commencer par Emmanuel Macron
00:02:48et à continuer par l'ensemble des observateurs,
00:02:51à sous-exprimer la culture de gauche.
00:02:53La capacité à s'entendre et la capacité surtout à faire
00:02:56de la lutte contre l'extrême droite un combat structurant.
00:02:59Alors tout de suite, la parole à notre invité,
00:03:01notre premier invité qui nous rejoint, Alexandra Masson.
00:03:03Bonsoir à vous, députée Rassemblement National
00:03:06de la 4ème circonscription des Alpes-Maritimes.
00:03:08Il valait mieux passer au premier tour qu'au second tour quand on est RN.
00:03:11Le slogan préféré de Marine Le Pen, c'est
00:03:13« Quand le peuple vote, le peuple gagne ».
00:03:15Ce soir, le peuple a beaucoup plus voté.
00:03:17Et qu'est-ce qu'il a gagné d'après vous ?
00:03:19Et on a gagné beaucoup plus de députés que ce qu'on en avait
00:03:21il y a deux ans, parce qu'on a bien travaillé.
00:03:23Et ça, c'est extrêmement positif.
00:03:24Vous multipliez votre groupe par deux ?
00:03:26Normalement, on va multiplier par deux.
00:03:27Cela étant, les grandes villes ne sont pas encore sorties.
00:03:29Donc ce sont encore des résultats qui sont approximatifs.
00:03:31Je pense que ça va être assez serré dans beaucoup d'endroits.
00:03:33Donc on ne va pas se prononcer trop tôt.
00:03:35Mais a priori, on aura quand même doublé.
00:03:37Moi, je voudrais quand même dire deux choses.
00:03:42Parce qu'on a eu une campagne d'entre deux tours absolument
00:03:44agressive et haineuse.
00:03:46Comme jamais on n'en a connu.
00:03:47Moi, même dans mon premier tour, j'avais déjà eu
00:03:49une candidate extrêmement agressive et haineuse.
00:03:51Non-stop.
00:03:52On n'a jamais vu ça.
00:03:53C'est-à-dire agressive et haineuse ?
00:03:55Des gens absolument ignobles.
00:03:58Il n'y a pas d'autre mot.
00:03:59Allant jusqu'à prononcer sur des débats
00:04:01que j'avais fait des votes,
00:04:03que je n'avais jamais fait.
00:04:04Et vice-versa.
00:04:05Donc on a eu du mensonge.
00:04:07On a eu de l'agressivité.
00:04:08On a eu de la haine.
00:04:09Et puis, je crois que finalement,
00:04:11peut-être qu'Emmanuel Macron a gagné ce soir.
00:04:13Parce que peut-être que c'était finalement
00:04:14ce que souhaitait Emmanuel Macron.
00:04:15Et peut-être qu'effectivement,
00:04:17la gauche se structure souvent contre nous.
00:04:19Pas forcément sur un programme
00:04:21dans le Front Populaire.
00:04:22Aujourd'hui, il y a beaucoup de gens
00:04:23qui ne pensent pas du tout la même chose.
00:04:24Et moi, je l'ai vu en commission
00:04:26depuis deux ans.
00:04:27C'est toujours très compliqué.
00:04:28Donc, je ne crois pas qu'il y ait eu
00:04:29un combat d'idées.
00:04:30Je ne crois pas qu'il y ait une association
00:04:31sur un programme.
00:04:32Il y a effectivement une lutte
00:04:33contre nous.
00:04:34Et souvent même à titre personnel,
00:04:36comme je vous l'ai indiqué,
00:04:37dans nos circonscriptions.
00:04:38Donc, ça a été une campagne difficile.
00:04:40Et ce soir, c'est certainement ce résultat-là.
00:04:42Mais je crois que c'est peut-être aussi
00:04:43la victoire d'Emmanuel Macron.
00:04:44Parce que je pense que c'est tout à fait probable
00:04:45que ce qu'il ait voulu.
00:04:46Puisque je le rappelle,
00:04:47il y a beaucoup de candidats
00:04:48d'Emmanuel Macron
00:04:49qui étaient prêts à s'allier
00:04:51avec, sans difficulté,
00:04:52le Front Populaire.
00:04:53Voire, j'ai même mis dans ma circonscription,
00:04:54Lutte Ouvrière.
00:04:55Donc, vous voyez, c'est assez cohérent.
00:04:57C'est pour ça que ce n'est pas une grande surprise
00:04:58ce soir, finalement,
00:04:59que ce soit peut-être une victoire
00:05:00d'Emmanuel Macron.
00:05:01Philippe Bilger.
00:05:03Il faut avouer,
00:05:04c'est tout même un séisme
00:05:05dans l'autre sens.
00:05:06Je veux dire par là
00:05:07qu'on n'imaginait pas
00:05:09que le Rassemblement National
00:05:11terminerait 3e,
00:05:13même en augmentant
00:05:14un petit peu
00:05:15le nombre de ses députés.
00:05:16Mais ça n'est peut-être pas
00:05:18le moment, Jean-Marie,
00:05:19de développer
00:05:20toutes les raisons
00:05:21qui, à mon sens,
00:05:22justifient cette baisse.
00:05:24En tout cas,
00:05:25il y a eu manifestement
00:05:26un barrage
00:05:27qui a fonctionné ce soir
00:05:28contre le Rassemblement National.
00:05:29Absolument.
00:05:30Et d'autre part,
00:05:32sur le macronisme
00:05:34qui s'en sauve,
00:05:35qui se sauve,
00:05:36mon Dieu,
00:05:37de manière très honorable,
00:05:38ça va faire plaisir à Françoise.
00:05:40Je voudrais rendre hommage
00:05:42à tout même celui
00:05:44qui a permis
00:05:45ce sauvetage
00:05:46chez Gabriel Attal
00:05:47pour la Macronie.
00:05:49Bien sûr.
00:05:50La parole à Thierry Garrier.
00:05:51D'abord, je pense qu'il faut le dire clairement,
00:05:53Madame la députée,
00:05:54il faut être clair,
00:05:55la France échappe ce soir
00:05:56à l'extrême droite au pouvoir.
00:05:58Et à cet égard,
00:05:59ça valide,
00:06:00ça valide,
00:06:01ça valide
00:06:02la notion
00:06:03de front républicain,
00:06:05c'est-à-dire à la fois
00:06:06la stratégie de gauche
00:06:07et aussi la stratégie d'Attal
00:06:09au second tour
00:06:10qui,
00:06:11je suis d'accord avec Philippe,
00:06:12sauve son camp
00:06:13ce soir
00:06:14et lui permet de revenir.
00:06:15Mais il y a eu,
00:06:16de fait,
00:06:17via les désistements,
00:06:18et là, je vous rejoins,
00:06:19Madame la députée,
00:06:20il y a, en effet,
00:06:21à cet égard,
00:06:22une alliance
00:06:23autour des désistements
00:06:24entre
00:06:25les groupes de Macron
00:06:26et finalement
00:06:27la gauche,
00:06:28de fait.
00:06:29Maintenant, l'enjeu,
00:06:30ça va être de voir
00:06:31comment la suite
00:06:32va donner
00:06:33ou non lieu
00:06:34à une capacité
00:06:35de monter une majorité
00:06:36pour gouverner le pays.
00:06:37C'est toute la question ce soir
00:06:38dont on va débattre,
00:06:39je pense.
00:06:40Quelle majorité ?
00:06:41Alors, Alexandra Masson ?
00:06:42Ça va être très compliqué,
00:06:43je pense qu'effectivement
00:06:44il va y avoir une majorité,
00:06:45à mon avis,
00:06:46qui va se faire
00:06:47certainement autour
00:06:48d'un représentant
00:06:49d'Emmanuel Macron
00:06:50avec des LFI
00:06:51de manière assez forte
00:06:52qui vont forcément
00:06:53devoir aller avec lui
00:06:54mais il n'aura pas le choix,
00:06:55il n'aura que cette solution.
00:06:56Vous allez répondre
00:06:57dans un instant,
00:06:58vous allez répondre
00:06:59dans un instant,
00:07:00Françoise, vous allez répondre
00:07:01dans un instant,
00:07:02j'ai dit,
00:07:03dans un instant.
00:07:04Avant ça, la parole
00:07:05à Jean-Luc Mélenchon
00:07:06qui prend la parole
00:07:07depuis son quartier général
00:07:08en direct au Sud Radio.
00:07:09Tête à tête,
00:07:10pour convaincre
00:07:11partout
00:07:12et pour finir,
00:07:13arracher un résultat
00:07:14que l'on nous disait impossible.
00:07:15Un magnifique élan
00:07:16de mobilisation civique
00:07:17s'est affirmé
00:07:18et vous savez tous
00:07:19à quel point
00:07:20c'est remarquable
00:07:21car nous sommes déjà
00:07:22dans l'été
00:07:23et nous sommes
00:07:24dans l'été
00:07:25et nous sommes
00:07:26déjà dans l'été
00:07:27et le temps
00:07:28des congés.
00:07:29Notre peuple
00:07:30a clairement
00:07:31écarté
00:07:32la solution
00:07:33du pire pour lui.
00:07:34Ce soir,
00:07:35le rassemblement
00:07:36national
00:07:37est loin
00:07:38d'avoir la majorité
00:07:39absolue
00:07:40que les commentateurs
00:07:41lui prédisaient
00:07:42il y a
00:07:43une semaine à peine.
00:07:44C'est même
00:07:45tout le contraire.
00:07:46C'est un
00:07:47immense
00:07:48soulagement
00:07:49pour une
00:07:50écrasante
00:07:51majorité
00:07:52de personnes
00:07:53dans
00:07:54notre
00:07:55pays,
00:07:56celle qui
00:07:57constitue
00:07:58la nouvelle France
00:07:59comme celle
00:08:00qu'ils ont toujours aimé
00:08:01de passion républicaine.
00:08:02Ces personnes
00:08:03se sont senties
00:08:04menacées
00:08:05terriblement.
00:08:06Désormais
00:08:07qu'elles
00:08:08se rassurent,
00:08:09elles ont
00:08:10gagné.
00:08:11Avec
00:08:12ces
00:08:13bulletins
00:08:14de vote,
00:08:15une
00:08:16majorité
00:08:17a fait
00:08:18un autre
00:08:19choix
00:08:20pour le
00:08:21pays.
00:08:22La volonté
00:08:23du peuple
00:08:24doit être
00:08:25dorénavant
00:08:26strictement
00:08:27respectée.
00:08:28Dès
00:08:29lors,
00:08:30aucun
00:08:31subterfuge,
00:08:32arrangement
00:08:33ou combinaison
00:08:34ne serait
00:08:35acceptable.
00:08:36En
00:08:37effet,
00:08:38les leçons
00:08:39du vote
00:08:40sont
00:08:41sans
00:08:42appel.
00:08:43La défaite
00:08:44du président
00:08:45de la République
00:08:46et de sa
00:08:47coalition
00:08:48est clairement
00:08:49confirmée.
00:08:50Le
00:08:51président
00:08:52doit
00:08:53s'incliner
00:08:54et
00:08:55admettre
00:08:56cette
00:08:57défaite
00:08:58sans
00:08:59tenter
00:09:00de la
00:09:01contourner
00:09:02de quelque
00:09:03façon que
00:09:04ce soit.
00:09:05Le
00:09:06Premier
00:09:07ministre
00:09:08doit
00:09:09s'en
00:09:10aller.
00:09:11En
00:09:12effet,
00:09:13il n'a
00:09:14jamais reçu
00:09:15la confiance
00:09:16de l'Assemblée
00:09:17nationale,
00:09:18il vient
00:09:19d'une campagne
00:09:20perdue
00:09:21par son
00:09:22camp,
00:09:23et il a reçu
00:09:24un vote
00:09:25de défiance
00:09:26populaire
00:09:27massif.
00:09:28Le
00:09:29président
00:09:30a le
00:09:31pouvoir,
00:09:32le président
00:09:33a le devoir
00:09:34d'appeler
00:09:35le nouveau
00:09:36Front Populaire
00:09:37à gouverner.
00:09:38Celui-ci
00:09:39y est
00:09:40prêt.
00:09:41Le
00:09:42nouveau
00:09:43Front Populaire
00:09:44est
00:09:45prêt.
00:09:46Le
00:09:47nouveau
00:09:48Front
00:09:49Populaire
00:09:50respectera
00:09:51le mandat
00:09:52que lui ont donné
00:09:53les votes
00:09:54pour ses
00:09:55candidats.
00:09:56La parole
00:09:57donnée
00:09:58sera tenue.
00:09:59Le
00:10:00nouveau
00:10:01Front Populaire
00:10:02appliquera
00:10:03son programme.
00:10:04Rien que son
00:10:05programme,
00:10:06mais tout
00:10:07son programme.
00:10:08En
00:10:09effet,
00:10:10celui-ci
00:10:11forma
00:10:12tout
00:10:13dont on
00:10:14ne peut
00:10:15dissocier
00:10:16les
00:10:17différentes
00:10:18parties,
00:10:19ni les
00:10:20recettes
00:10:21et les
00:10:22dépenses,
00:10:23ni le
00:10:24déroulement
00:10:25de l'entrée en
00:10:26vigueur des
00:10:27mesures qu'il
00:10:28contient.
00:10:29Dès cet
00:10:30été,
00:10:31les
00:10:32mesures
00:10:33prévues
00:10:34par ce
00:10:35programme
00:10:36peuvent
00:10:37être
00:10:38prises
00:10:39par
00:10:40décret
00:10:41son
00:10:42vote.
00:10:43L'abrogation
00:10:44de la
00:10:45retraite
00:10:47La convocation
00:10:48des
00:10:49conférences
00:10:50salariales
00:10:51par branches
00:10:52professionnelles
00:10:53Le plan
00:10:54de gestion
00:10:55de l'eau
00:10:56et le moratoire
00:10:57sur les
00:10:58grands travaux
00:10:59inutiles.
00:11:00Nous
00:11:01l'avons
00:11:02déjà dit
00:11:03la semaine
00:11:04passée
00:11:05et nous le
00:11:06confirmons
00:11:07au Président
00:11:08de la République.
00:11:09Nous
00:11:10refusons
00:11:11d'entrer
00:11:12dans des
00:11:13négociations
00:11:14avec son
00:11:15gouvernement
00:11:16pour
00:11:17lutter
00:11:18contre
00:11:19la
00:11:20pollution
00:11:21et
00:11:22la
00:11:23pollution
00:11:24de l'eau.
00:11:25Nous
00:11:26nous
00:11:27nous
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00:31:30consumant délibérément de paralyser nos institutions.
00:31:33Emmanuel Macron n'a pas simplement poussé le pays vers l'incertitude et l'instabilité,
00:31:39il prive en conséquence et pour de longs mois les Français de toute réponse à leur
00:31:43difficulté quotidienne.
00:31:45En pleine crise du pouvoir d'achat, alors que l'insécurité et le désordre frappent
00:31:50durement le pays, la France se voit privée d'une majorité, d'un gouvernement pour
00:31:56agir et donc d'un cap clair pour redresser la France.
00:32:00Chacun aura compris aujourd'hui que les arrangements électoraux, orchestrés depuis l'Elysée
00:32:05entre un Président de la République isolé et une extrême-gauche incendiaire, ne mèneront
00:32:10le pays nulle part.
00:32:11Constituée en partie unique, la question que tous nos compatriotes se posent désormais
00:32:17est la suivante.
00:32:18Que vont-ils faire ?
00:32:20Je sais la frustration de millions de Français ce soir, je sais l'urgence de leur quotidien
00:32:27mais je sais aussi leurs attentes.
00:32:29Je veux leur dire que depuis plusieurs mois, dans le pays, un vent d'espoir s'est levé
00:32:34et qu'il ne cessera plus jamais de souffler.
00:32:36Ce soir, tout commence.
00:32:39Le Rassemblement national va amplifier son travail, à l'Assemblée nationale d'abord,
00:32:44derrière Marine Le Pen, dans le pays ensuite, en continuant d'œuvrer à l'Union nationale,
00:32:49au Rassemblement de tous les Français et, bien sûr, à l'alternance démocratique nécessaire
00:32:54qui vient.
00:32:55Au Parlement européen, enfin, où nous eurodéputés jouerons dès demain pleinement leur rôle
00:33:00au sein d'un grand groupe qui pèsera dans les rapports de force en Europe pour refuser
00:33:04la submersion migratoire, l'écologie punitive et la confiscation de notre souveraineté.
00:33:09Parce que le Rassemblement national est différent des autres, il n'entrera dans aucune compromission
00:33:16politicienne.
00:33:18Aujourd'hui comme demain, il sera aux côtés du peuple français et prêt à assumer ses responsabilités.
00:33:25Nous ne voulons pas du pouvoir pour le pouvoir.
00:33:28Nous voulons le pouvoir pour rendre ce pouvoir au peuple français, pour restaurer la souveraineté
00:33:34de la nation et pour mettre en œuvre le projet de redressement qui sortira à la France de l'ornière.
00:33:39À toutes les Françaises, à tous les Français, je veux dire que mon intention d'œuvrer
00:33:44au redressement du pays est plus forte que jamais.
00:33:47Je serai là, pour vous, avec vous, jusqu'à la victoire.
00:33:52Ce soir, tout commence.
00:33:54Un vieux monde est tombé et rien ne peut arrêter un peuple qui s'est remis à espérer.
00:34:00Vive la France et vive la République.
00:34:01C'était Jean-Danes Bardella, le président du Rassemblement national, celui qui voulait
00:34:05être Premier ministre au lendemain de ses élections et qui ne le sera pas, puisque
00:34:09je vous rappelle notre estimation de l'IFOP pour nos confrères de TF1 et LCI.
00:34:14Le Rassemblement national n'aurait que 130 à 148 députés ce soir.
00:34:19Ensemble, la majorité présidentielle entre 164 et 174 députés et le Nouveau Front Populaire
00:34:25en tête entre 180 et 208 députés.
00:34:28On se retrouve dans un instant pour analyser ces résultats.
00:34:31Adieu édition spéciale élection législative, second tour Jean-Marie Bordry.
00:34:36On attendait au soir du premier tour une majorité pour le Rassemblement national.
00:34:40C'est finalement la gauche qui est en tête ce soir et c'est en soi une surprise.
00:34:44La gauche qui est donnée en tête à l'Assemblée nationale par l'IFOP dans une projection
00:34:48pour nos confrères de TF1 et LCI.
00:34:51François Legrand, on a le détail partie par partie de votre projection et ça a toute
00:34:55son importance pour voir quels sont les rapports de force François.
00:34:58Exactement, LFI resterait la force politique dominante au sein du bloc du Nouveau Front
00:35:03Populaire avec 85 à 94 députés, le PCF en aurait 8 à 10, le PS 55 à 65, les écologistes
00:35:1232 à 36.
00:35:14Au sein des macronistes, Renaissance aurait 107 à 115 députés, le Modem 21 à 22,
00:35:22Horizon 23 à 24 et les Républicains 60 à 63, les Amis d'Éric Ciotti 10 à 15
00:35:31et le RN 120 à 130.
00:35:34Merci François Legrand.
00:35:35Ça veut dire qu'à cette heure, le PCF perd son groupe parlementaire.
00:35:39Eric Ciotti n'est pas sûr de pouvoir en constituer un avec ses candidats.
00:35:43On fait le détail maintenant circonscription par circonscription avec vous, Quentin Gérard.
00:35:47Oui, pour son retour en politique, l'ancien président de la République, François Hollande
00:35:51est réélu et élu.
00:35:52Il revient dans cette circonscription.
00:35:54Réélu en quelque sorte.
00:35:55Il y a eu une longue pause.
00:35:56Une petite pause.
00:35:57En première circonscription de Corrèze, il obtient 43% des voix devant la candidate
00:36:01RN et LR dans une triangulaire.
00:36:03En délicatesse au premier tour, François Ruffin est lui réélu dans la Somme avec
00:36:07plus de 51% des voix.
00:36:09Gérald Darmanin passe plus largement dans la dixième circonscription du Nord avec plus
00:36:14de 58% face au candidat Rassemblement National.
00:36:17Elisabeth Borne, l'ancienne première ministre, est réélu dans la sixième circonscription
00:36:21du Calvados avec plus de 56% des voix.
00:36:24Et dans les autres résultats qu'on peut vous donner, Laurent Wauquiez, réélu en
00:36:28Haute-Loire, plutôt élu en Haute-Loire, a plus de 60% des voix.
00:36:31On a aussi Boris Vallaud, le socialiste, 56,6% des voix.
00:36:34C'est dans les Landes.
00:36:35Agnès Pannier-Runacher, la ministre élue.
00:36:38Frédéric Valtho également élu pour sa part.
00:36:40Et Annie Gennevard, pour les Républicains, elle est réélue.
00:36:43Philippe Bilger.
00:36:44A chaque fois que je parle des Républicains, je me tourne vers Philippe Bilger.
00:36:46Je sais que ça lui fait plaisir.
00:36:47Françoise de Gaulle.
00:36:48Une petite analyse de texte quand même sur ce qu'on a entendu ce soir.
00:36:51On a vu un Jean-Luc Mélenchon extrêmement tranché.
00:36:54En gros, il dit qu'on ne gouvernera pas sauf sur notre programme.
00:36:57Et on a entendu un Louis Villefort beaucoup plus malin, mais tout aussi tranché.
00:37:00C'est-à-dire que quand vous reprenez les mots du patron de LFI et du patron du Parti
00:37:05socialiste, la logique est exactement la même.
00:37:08C'est-à-dire que Jean-Luc Mélenchon dit que le Président doit céder.
00:37:12Là, Olivier Faure dit que nous vous demandons de ne pas magouiller et surtout de ne pas
00:37:17voter contre.
00:37:18Donc c'est quand même très intéressant de voir ce soir.
00:37:20Je veux bien le fantasme de la gauche plurielle qui se met tout de suite sur la figure.
00:37:25En tout cas ce soir, dans des registres différents.
00:37:28Il y a le bon flic et le mauvais flic.
00:37:29Tous les leaders, exactement.
00:37:30Et je pense que Jean-Luc Mélenchon qui finit par un poème à atténuer un peu son ardeur
00:37:34qui est très tranchée, qui va très bien.
00:37:36Olivier Faure, beaucoup plus en subtilité, dit exactement la même chose.
00:37:40Et je pense que toute la soirée, ça va se succéder comme ça.
00:37:42Jean-Luc Mélenchon qui citait Ma France de Jean Ferrat.
00:37:44Un mot Philippe Bilger et ensuite la parole à notre invité.
00:37:47Vous avez évoqué tout à l'heure l'une des raisons qui a expliqué la baisse du rassemblement
00:37:54national.
00:37:55C'est le fait qu'on a l'impression que dans un premier mouvement, le peuple ose aller
00:38:00au bout de son désir.
00:38:02Et dans un second, il se ravise.
00:38:05Vous pensez que les Français sont versatiles ?
00:38:07Non, pas forcément.
00:38:09Ils n'ont pas la pensée en même temps.
00:38:12Ils ont une première pensée provocatrice et une seconde pensée peut-être plus prudente.
00:38:19Mais si je peux ajouter quelque chose.
00:38:21Je suis tout de même effrayé par le ton combinatoire de la gauche et de l'extrême-gauche.
00:38:28Jean-Luc Mélenchon...
00:38:31La nuance est importante.
00:38:32Vous continuez à parler d'extrême-gauche.
00:38:34Quand vous parlez de qui ?
00:38:35D'autant plus qu'on constate...
00:38:36Qui est d'extrême-gauche alors pour vous, Philippe Bilger ?
00:38:38Les filles sont d'extrême-gauche.
00:38:40Et on constate ce que Françoise n'espérait pas.
00:38:43Que les filles vont dominer le nouveau front populaire.
00:38:47La parole à un insoumis tout de suite qui nous fait le plaisir de nous rejoindre en studio.
00:38:50Rodrigo Arenas.
00:38:51Je l'aime beaucoup, Rodrigo.
00:38:53Vous avez le droit d'aimer des gens d'extrême-gauche si vous avez le droit, Philippe Bilger.
00:39:00La parole à Rodrigo Arenas, Françoise de Gois.
00:39:03Il y a insoumis et insoumis.
00:39:04Et il y en a une qui devrait se soumettre de temps en temps.
00:39:07Ensuite, Rodrigo Arenas, député France Insoumise de Paris.
00:39:10Vous avez été réélu au premier tour.
00:39:12Vous ne vous attendiez pas à célébrer une victoire de la gauche ce soir ?
00:39:15En tout cas, on s'attendait à ce que l'ERN soit un peu plus haut.
00:39:19Ça c'est une réalité.
00:39:20Parce qu'on a été alimenté par des sondages toute la semaine qui les mettaient beaucoup plus haut.
00:39:24Et aujourd'hui, quand même, ils ont un certain nombre de députés
00:39:27qu'il est presque double ce qu'ils avaient.
00:39:29Donc c'est pas rien.
00:39:30Je pense que Jordan Bardella devrait être content de ce qu'il a.
00:39:32Parce qu'effectivement, il a raison.
00:39:34Il y a des républicains qui se sont rassemblés face à son aéropage.
00:39:38Parce que quand il explique qu'il y a des rassemblements,
00:39:41il faut rappeler quand même qu'il s'est aussi rassemblé avec Eric Ciotti.
00:39:43Donc il y a aussi cette réalité objective qui se pose à cette décomposition de la droite.
00:39:47Et face à ça, maintenant, l'arc républicain qu'on nous a toujours mis dans la figure,
00:39:51force est de constater qu'il n'était pas vraiment du côté de la droite,
00:39:54mais plutôt du côté de la gauche, que nous avons pris nos responsabilités.
00:39:56Nous avons retiré énormément de candidats.
00:39:59En tout cas, c'est la France Insoumise qu'on retire le plus.
00:40:01Nous avons notamment appelé à voter pour des personnes que nous avons plus que combattues.
00:40:05Je pense à Elisabeth Borne, puisque vous l'avez citée.
00:40:07Mais aussi Gérald Darmanin, avec qui vous conviendrez que nous n'avons pas grand-chose en commun.
00:40:10Vous auriez voté Gérald Darmanin si vous aviez été électeur dans sa circonscription ?
00:40:13Ce vendredi, j'ai appelé à voter Emmanuel Macron au deuxième tour, au présidentiel.
00:40:16J'aurais pris à voter contre n'importe quel candidat qui serait contre le Rassemblement National.
00:40:20J'ai jamais la main qui tremble de ce côté-là.
00:40:22D'abord par rapport à mon histoire, mais aussi par rapport à ce qu'on m'a enseigné à l'école française.
00:40:26Ce qui est intéressant, je voudrais compléter ce que dit notre...
00:40:30Un jour, on pourra peut-être parler quand on n'est pas de la sensibilité de François Asselineau.
00:40:33Non, non, je voudrais juste te dire...
00:40:35Ça augure bien de ce qui va se passer.
00:40:37En tout cas, c'est moi l'invité.
00:40:39Un mot, Françoise.
00:40:41J'ai juste regardé le signe de l'animateur, mais bon, je me soumets.
00:40:44Pour illustrer ce que Rodrigo vient de dire, c'est bon.
00:40:48Mais donc tu continues.
00:40:50Pour illustrer, c'est exactement le Havre.
00:40:53Et c'est très intéressant, parce qu'on voit la faute politique d'Edouard Philippe,
00:40:56qui a fait une danse du ventre entre Ninini.
00:40:59Le candidat communiste est réélu très largement.
00:41:02Et la candidate, Agnès Firmin-Baudot, est réélu également très largement.
00:41:06C'est-à-dire que le front républicain a parfaitement coulissé au Havre.
00:41:09En tout cas, des deux côtés, ça a été réciproque, ça c'est vrai.
00:41:11Thierry Gaye.
00:41:12Oui, il y a un paradoxe, Mélenchon.
00:41:13La stratégie Macron de l'épouvantail de l'Oration de l'Homme National, le sert ce soir.
00:41:17Elle a fait triompher sa stratégie.
00:41:19Mélenchon, à cet égard, triomphe.
00:41:21Et du côté de Bardella, lui, vous avez bien noté qu'il joue à qui perd-gagne ce soir.
00:41:25Parce qu'il annonce déjà qu'en capitalisant, c'est ce qu'il souhaite, sur la frustration de son camp,
00:41:31qui, au premier tour, en effet, vous l'avez vu se débrouiller au jour de l'ARENA,
00:41:34se voyait déjà, à Matignon, en tout cas, espérer une majorité très nette.
00:41:39Ce soir, ceux qui ont une majorité relative, bien entendu,
00:41:42qui, à cet égard, devraient être un peu plus modestes que les deux,
00:41:45mais c'est légitime, parce que la compétition entre LFI et LPS est très clairement en route,
00:41:53pour essayer de savoir qui pourra prétendre à envoyer son candidat, sa candidate, pourquoi pas, à Matignon.
00:42:00Et c'est l'enjeu, ce soir, du bras de fer feutré entre Jean-Luc Mélenchon et Olivier Faure,
00:42:05avec des expressions différentes, et notamment assez subtiles, en effet.
00:42:08Je suis d'accord avec François.
00:42:09Il y a les mêmes expressions sur la volonté de ne pas avoir des magouilles.
00:42:13Que ce soit Olivier Faure ou Jean-Luc Mélenchon, on dit la même chose.
00:42:15Mais c'est tout à fait normal.
00:42:17Et c'est tout à fait normal, d'abord, parce que vous avez raison, monsieur,
00:42:19il y a un programme qui nous rassemble, et qui nous a rassemblés avant l'élection,
00:42:22donc ça engage un programme.
00:42:23On a fait campagne sur cette base-là.
00:42:25Donc moi, je m'engage sur les questions de l'école, comme vous le savez.
00:42:27Il y a des choses qui sont portées aujourd'hui par le Nouveau Front Populaire,
00:42:30que je portais déjà en tant qu'associatif.
00:42:32Donc il y a aussi la victoire du monde syndical, du monde associatif, qui s'invite dans cette campagne.
00:42:35Je rappelle que vous étiez le président de la FCPE, Première Fédération de Parents d'Élèves, à l'époque.
00:42:40Exactement.
00:42:41Et donc, à ce titre-là, maintenant, il y a évidemment la question du premier ou de la première ministre qui va se poser.
00:42:46Ça sera une discussion que nous aurons, je pense, de façon collégiale, à gauche.
00:42:49Mais il y a aussi la question de l'Assemblée Nationale.
00:42:51Aujourd'hui, ça paraît très incongru, ou en tout cas indéni-démocratique,
00:42:54que, par exemple, le perchoir ne revienne pas au Nouveau Front Populaire.
00:42:57C'est la réalité objective, c'est ce que disent les chiffres.
00:42:59C'est sur cette base-là que Yael Brod-Pivet avait eu le perchoir dans la mandature précédente.
00:43:04Donc, la logique, ce serait que ce soit, entre guillemets, à gauche.
00:43:06Mais il y a aussi la question de la question, c'est-à-dire les moyens de l'Assemblée,
00:43:09et aussi la façon dont on gère l'Assemblée Nationale.
00:43:11Et notamment, les questions qui ont été souvent mises en avant par les médias,
00:43:14c'est-à-dire le chahut, etc.
00:43:16Eh bien, vous savez, on sait faire.
00:43:17Si la gauche prend le perchoir et qu'on a la question,
00:43:19je pense que ça sera de nature à s'apaiser.
00:43:21Parce que, je tiens à vous le dire ici,
00:43:23beaucoup des chahuts que vous avez identifiés à juste titre en dans les médias
00:43:26sont aussi liés par rapport à la façon dont on gérait cette Assemblée
00:43:29qui était loin d'être, on va dire, très collégiale.
00:43:32J'ai pu en faire les frais.
00:43:34En plus, je ne suis pas capable de très énerver dans la vie.
00:43:36Il faut dire que vous étiez le bon élève de ce groupe,
00:43:38ou l'un des bons élèves de ce groupe.
00:43:40Ça ne veut pas dire que les autres étaient sages.
00:43:43Parce que je tiens à vous rappeler
00:43:45que quand il y a eu les 49.3 qui se sont mis à répétition,
00:43:47c'est-à-dire que le Parlement n'a joué que son rôle,
00:43:49je me suis mis en grève.
00:43:50Et j'ai eu droit au foudre de Yael Bournepivet,
00:43:52que je respecte par ailleurs,
00:43:53parce qu'effectivement, il ne faut pas oublier
00:43:55que nous sortons d'une mandature dans laquelle le Parlement
00:43:57s'est déguisé en souvenir qu'il a été, et c'était le musée Grévin.
00:43:59Donc, à partir de là, il ne faut pas espérer qu'il y en ait qui rêvent.
00:44:01Sauf que, pardon, et c'est intéressant qu'on y vienne,
00:44:03si la précédente Assemblée n'était pas gouvernable
00:44:05parce qu'il n'y avait pas de majorité,
00:44:07qu'est-ce que ce sera de celle-là, même si la gauche est en tête ?
00:44:09Parce que, pardon, la majorité réelle active qui existe ce soir,
00:44:11elle est encore plus réduite que ne l'était la macroniste.
00:44:13Thierry Guerrier ?
00:44:15Vous avez vu clairement l'appel d'Olivier Faure
00:44:17aux membres de Ensemble,
00:44:19c'est-à-dire les macronistes.
00:44:21Vous avez une minorité forte, leur dit-il.
00:44:23Ne vous mettez pas sur notre route.
00:44:25Abstenez-vous pendant un an.
00:44:27Abstenez-vous de motions de censure, par exemple,
00:44:29ou de blocage du système.
00:44:31C'est clairement ce soir...
00:44:33C'est tout le sujet.
00:44:35Vous avez bien vu que Jean-Luc Mélenchon
00:44:37s'est tout de suite mis en travers de la route pour dire
00:44:39pas de discussion pour un éventuel
00:44:41Premier ministre,
00:44:43ou une éventuelle coalition qui pourrait se faire
00:44:45entre, pourquoi pas, les 170
00:44:47Ensemble qui survivront ce soir.
00:44:49Ce n'est pas tout à fait ce qu'il a dit.
00:44:51Je m'excuse. Thierry, Thierry, il faut lire.
00:44:53Laisse-moi si tu permets que je finisse.
00:44:55Il faut lire le Mélenchon.
00:44:57Thierry, Thierry, Thierry.
00:44:59Je vais rectifier.
00:45:01Mon analyse, c'est que Jean-Luc Mélenchon
00:45:03ce soir a tout de suite ouvert,
00:45:05allumé des pare-feux pour dire
00:45:07il n'y aura pas, il ne doit pas y avoir...
00:45:09Direction, tout de suite,
00:45:11la ville de Tulle.
00:45:13La ville de Tulle où l'ancien Président de la République,
00:45:15François Hollande, s'exprime.
00:45:17L'hypothèse de l'extrême droite au pouvoir
00:45:19pouvait être, à ce moment-là,
00:45:21confirmée.
00:45:23J'ai décidé de me présenter
00:45:25pour les élections législatives, ici,
00:45:27en Corrèze, là où j'ai toujours
00:45:29tiré ma légitimité.
00:45:31Bravo !
00:45:33Applaudissements
00:45:35Applaudissements
00:45:37Applaudissements
00:45:39Applaudissements
00:45:41Applaudissements
00:45:43Je considérais que mon devoir,
00:45:45malgré les fonctions
00:45:47que j'avais occupées, qui auraient pu me retenir,
00:45:49était de tout faire
00:45:51pour empêcher
00:45:53l'extrême droite d'accéder au pouvoir.
00:45:55Mais aussi
00:45:57de permettre, par l'union
00:45:59qui s'était réalisée à gauche,
00:46:01d'ouvrir un chemin d'espoir.
00:46:03Car il n'y a pas de démocratie
00:46:05simplement dans l'empêchement.
00:46:07La démocratie, c'est de pouvoir
00:46:09offrir un choix,
00:46:11d'ouvrir une perspective
00:46:13à ceux qui doutent
00:46:15encore de la question
00:46:17même de leur vote.
00:46:19Et pourtant, là,
00:46:21dans cette circonscription,
00:46:23et d'ailleurs au-delà,
00:46:25la victoire a été au rendez-vous
00:46:27puisque plus de 43%
00:46:29des électrices et des électeurs,
00:46:31et je les en remercie,
00:46:33ont voté pour me permettre
00:46:35d'être député de la Corrèze.
00:46:37Applaudissements
00:46:39Applaudissements
00:46:41Applaudissements
00:46:43Applaudissements
00:46:45Applaudissements
00:46:47Malgré
00:46:49une triangulaire qui n'aurait pas dû être,
00:46:51mais au-delà de ce
00:46:53qu'est simplement ce résultat,
00:46:55il tient beaucoup à la mobilisation
00:46:57et je veux ici
00:46:59les en remercier de tous les partis de la gauche
00:47:01qui ont compris
00:47:03quel était le sens de cette démarche.
00:47:05Applaudissements
00:47:07Applaudissements
00:47:09Applaudissements
00:47:11Applaudissements
00:47:13Applaudissements
00:47:15Applaudissements
00:47:17Applaudissements
00:47:19Applaudissements
00:47:21Ici, nous sommes une partie
00:47:23de la France.
00:47:25Nous avons aujourd'hui
00:47:27un résultat qui nous donne
00:47:29à la fois une satisfaction
00:47:31mais aussi une responsabilité.
00:47:33La satisfaction,
00:47:35c'est d'avoir justement
00:47:37permis d'écarter
00:47:39l'extrême droite
00:47:41et de faire en sorte que grâce
00:47:43à des désistements,
00:47:45à un barrage et aussi
00:47:47à une mobilisation exceptionnelle
00:47:49de Français avec un taux
00:47:51de participation historique,
00:47:53nous puissions
00:47:55mettre l'extrême droite,
00:47:57non pas de côté, mais la mettre
00:47:59très minoritaire dans l'Assemblée nationale.
00:48:01Le second résultat,
00:48:03et je ne vois pas qu'il soit
00:48:05occulté, c'est la défaite
00:48:07de la majorité sortante
00:48:09qui perdra
00:48:11sans doute des dizaines de sièges
00:48:13malgré les désistements
00:48:15que la gauche lui a
00:48:17offert pour permettre justement
00:48:19d'écarter l'extrême droite.
00:48:21Et puis enfin, il y a
00:48:23la poussée, la force
00:48:25que représente le nouveau Front populaire,
00:48:27la gauche rassemblée
00:48:29et qui aujourd'hui
00:48:31aura sans doute le groupe
00:48:33ou les groupes
00:48:35les plus importants de l'Assemblée nationale.
00:48:37Mais ce serait trop simple
00:48:39de s'arrêter là.
00:48:41Je viens de faire une campagne et beaucoup l'ont
00:48:43accompagnée et partout
00:48:45en France où j'ai vu
00:48:47les difficultés des Françaises et des Français.
00:48:49J'ai vu
00:48:51des pouvoirs d'achat entamés depuis
00:48:53des mois et des mois.
00:48:55J'ai vu des femmes retraitées
00:48:57qui n'en pouvaient plus.
00:48:59J'ai vu de nombreuses familles
00:49:01qui ne pouvaient plus accéder aux soins.
00:49:03J'ai vu aussi des personnes
00:49:05qui souffrent
00:49:07de leur vie quotidienne, de conditions,
00:49:09de transports, d'habitats
00:49:11qui sont rendues de plus en plus difficiles.
00:49:13Si nous oublions ce message
00:49:15alors nous ne sommes pas
00:49:17au rendez-vous.
00:49:19Parce que ce serait trop facile
00:49:21simplement d'en se tenir aux chiffres
00:49:23même s'ils peuvent ici nous donner
00:49:25une satisfaction.
00:49:27Il y a une responsabilité.
00:49:29Et c'est pourquoi
00:49:31le nouveau Front populaire doit prendre conscience
00:49:33de ce qu'il a à faire
00:49:35aujourd'hui.
00:49:37Il est le plus fort
00:49:39à l'Assemblée nationale.
00:49:41Il ne dispose pas d'une majorité absolue.
00:49:43Il a, ce que l'on peut dire
00:49:45au moment où je parle, une majorité relative.
00:49:47Que doit-il faire de plus ?
00:49:49Essayer de
00:49:51chercher des appoints ?
00:49:53Il n'en trouvera, à mon avis, guère.
00:49:55Même si rien n'est impossible.
00:49:57Ce qu'il a à faire
00:49:59c'est de remplir son rôle.
00:50:01C'est-à-dire de peser sur les décisions
00:50:03qui devront être prises.
00:50:05Et de jouer, de ce point de vue,
00:50:07toute la pression nécessaire.
00:50:09Qu'est-ce que j'ai entendu ?
00:50:11Qu'est-ce que j'ai défendu au cours
00:50:13de ces derniers jours ?
00:50:15Le fait qu'il devait y avoir
00:50:17un blocage des prix.
00:50:19Et notamment le prix du gaz qui a augmenté
00:50:21de 11% il y a encore quelques heures.
00:50:23Qu'il devait y avoir
00:50:25une indexation des salaires sur les prix.
00:50:27Qu'il devait y avoir une augmentation
00:50:29du SMIC. Qu'il devait y avoir
00:50:31une réforme de la régulation des soins.
00:50:33Qu'il devait y avoir une remise en cause
00:50:35de la réforme des retraites. C'est de tout cela
00:50:37qu'il faut aujourd'hui
00:50:39faire que l'Assemblée s'empare.
00:50:49Il reviendra sans doute,
00:50:51et c'est le rôle des institutions
00:50:53au Président de la République,
00:50:55de prendre des initiatives.
00:50:57Mais c'est l'Assemblée nationale,
00:50:59telle qu'elle sera composée,
00:51:01qui décidera
00:51:03en dernier ressort.
00:51:05Nous sommes dans une évolution
00:51:07que nos institutions permettent.
00:51:09C'est-à-dire dans une démocratie parlementaire.
00:51:11Et il faudra aller jusqu'au bout
00:51:13de cette démocratie parlementaire.
00:51:19Et la démocratie parlementaire,
00:51:21ça veut dire de rechercher, chaque fois qu'il est possible,
00:51:23des majorités pour faire
00:51:25voter des textes.
00:51:27Et il y a de nombreux
00:51:29textes qui attendent.
00:51:31Et je viens d'en citer quelques-uns.
00:51:33Pour beaucoup qui attendaient
00:51:35notamment que la loi sur la fin de vie puisse
00:51:37être adoptée, il n'y a pas de temps à perdre.
00:51:39Ça peut être possible dès les prochains jours.
00:51:41Et puis, il y aura des décisions
00:51:43fiscales à prendre, puisque le budget
00:51:45sera forcément présenté par
00:51:47un gouvernement ou par un autre.
00:51:49Et nous savons ce que nous voulons mettre
00:51:51dans ce budget. Le rétablissement
00:51:53de l'impôt sur la fortune.
00:51:55Les revenus du capital taxés comme les revenus du travail.
00:51:57Un impôt
00:51:59sur les profits des grandes entreprises.
00:52:03Voilà ce que l'on attend
00:52:05du nouveau front
00:52:07populaire de la gauche.
00:52:09Je suis socialiste, ça n'a échappé à personne.
00:52:11Je l'ai été tout le temps de ma vie.
00:52:15La gauche s'est rééquilibrée.
00:52:17Tant mieux ! Parce que la gauche,
00:52:19elle ne peut être porteuse d'espoir que
00:52:21quand elle est précisément unie
00:52:23et équilibrée.
00:52:25Dans sa diversité. Et bien, c'est de tout ça
00:52:27dont nous sommes maintenant, aujourd'hui, comptables.
00:52:29Et nous devons considérer
00:52:31qu'il y a trois mots qui doivent nous inspirer.
00:52:33Le premier, c'est le travail
00:52:35au service des Français.
00:52:37Nous n'avons pas de temps à perdre. Combien durera
00:52:39cette Assemblée ? Je n'en sais rien.
00:52:41Un an, deux ans et demi
00:52:43jusqu'à la présidentielle.
00:52:45Nul ne peut, aujourd'hui, fixer
00:52:47le terme. Donc, travailler.
00:52:49Travailler pour être utile
00:52:51aux Françaises et aux Français.
00:52:53François Hollande, sur Sud Radio en direct de Tulle.
00:52:55François Hollande qui demande tout simplement l'application
00:52:57du programme électoral du nouveau front
00:52:59populaire par décret si possible.
00:53:01Philippe Bidjerre.
00:53:03Si on a le droit de faire un peu
00:53:05de Vaudville à gros traits,
00:53:07voilà une France qui est
00:53:09aux européennes et au premier tour
00:53:11des législatives, clairement à droite
00:53:13et qui pourra se retrouver
00:53:15demain avec un premier
00:53:17ministre de gauche. C'est ce qu'on appelle
00:53:19une cohérence démocratique.
00:53:21Deuxième élément, et là, il y a
00:53:23quelque chose de... J'entends les
00:53:25priorités qui viennent d'être développées
00:53:27sur un ton
00:53:29communatoire, tout à l'heure, par Jean-Luc Mélenchon
00:53:31qui donnait quasiment
00:53:33des ordres, brisant de la réplique
00:53:35qui pourtant sauve bien mieux
00:53:37sa mise qu'on pourrait penser.
00:53:39Le président doit s'incliner, c'est ce qu'a dit Jean-Luc Mélenchon.
00:53:41Mais surtout, ce qui m'inquiète, c'est de voir
00:53:43que les priorités qui sont
00:53:45mises en avant par François Hollande
00:53:47et par Jean-Luc Mélenchon
00:53:49ne sont pas celles fondamentales
00:53:51qui préoccupent les Français.
00:53:53J'entends pas parler de justice,
00:53:55d'insécurité, d'autorité,
00:53:57d'identité. Et quand on voit
00:53:59le programme du Nouveau Front
00:54:01Populaire là-dessus, on peut
00:54:03être très d'accord.
00:54:04Et c'est ce programme qui a valu au Nouveau Front Populaire
00:54:06d'être en tête ce soir à l'Assemblée Nationale.
00:54:08Rodrigo Arana, est-ce que votre programme est applicable
00:54:10en l'État, sans majorité absolue ?
00:54:12Vous savez, c'est pas un programme d'extrême-gauche.
00:54:14C'est un programme de social-démocrate bon teint, je vous le dis comme je le pense.
00:54:16Si on regarde...
00:54:17Le blocage des prix ?
00:54:18Ben ça, j'ai l'axé, on le met en oeuvre en Guadeloupe.
00:54:20Ça a été dit, commenté, recommandé.
00:54:22Il y a pas tellement de sujets là-dessus.
00:54:24Il y a plein de pays qui le pratiquent quand il y a des situations
00:54:26d'urgence, comme c'est le cas dans
00:54:28notre pays, dans certains territoires.
00:54:30Vous savez, en fait, il y a une réalité aussi qui explique
00:54:32le vote du RN, d'une certaine façon. Moi, dans ma
00:54:34circo, je recevais des lettres de gens parce qu'ils
00:54:36prenaient des crédits revolving pour payer leur loyer.
00:54:38Donc ça, c'est une misère sociale qui est en cœur de Paris.
00:54:40Sauf que vous êtes à Paris, il y a très peu de votes
00:54:42pour le Rassemblement National dans votre circonscription.
00:54:44Attendez, attendez, attendez. À Paris, dans ma circo, il fait 11%.
00:54:46C'est pas rien. C'est pas rien dans une
00:54:48ville qui est censée en être exempt. En tout cas, c'est
00:54:50dommage qu'on a... C'est trois fois moins qu'ailleurs.
00:54:52C'est énorme parce que, voilà, dans ma circonscription,
00:54:54j'ai toutes les portes de Paris, dans lesquelles vous avez
00:54:56des gens en extrême précarité, beaucoup de femmes
00:54:58monoparentales. C'est-à-dire que tout ce qu'on décrit
00:55:00à longueur de plateau depuis
00:55:02des mois est une réalité aussi parisienne.
00:55:04Donc par rapport à ça, je me suis tout à fait applicable.
00:55:06Comment l'application du programme
00:55:08électoral du nouveau Front Populaire
00:55:10peut contenter ceux qui ont
00:55:12massivement voté Rassemblement National aux
00:55:14européennes et au moins au premier tour des législatives ?
00:55:16En apportant une réponse à ces
00:55:18personnes. Je pense que les préoccupations qu'elles ont
00:55:20sont aussi dans les réponses qu'on va apporter.
00:55:22Moi, j'ai été dans la Creuse,
00:55:24soutenir Catherine Couturier. Vous savez, quand j'étais
00:55:26dans la ruralité, les gens, ils nous faisaient état des mêmes problèmes
00:55:28qu'on avait dans la capitale. Donc la question,
00:55:30c'est que nous, on pense que le programme qu'on met en oeuvre
00:55:32va être de nature à leur répondre, y compris d'un point de vue
00:55:34de la sécurité. Enfin, à un moment donné,
00:55:36excusez-moi, quand vous êtes dans la Creuse, la question de sécurité,
00:55:38il faut aussi se détendre un petit peu.
00:55:40Mais ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas besoin d'une présence de service public.
00:55:42Parce que le service public aussi, c'est une question
00:55:44de sécurité. Quand vous êtes dans un village où vous fermez
00:55:46les écoles, pas parce que les maires vont les fermer,
00:55:48parce qu'ils n'ont pas les moyens de les entretenir,
00:55:50les gosses, vous les mettez ailleurs et ça met de l'insécurité.
00:55:52Et sur la question de l'immigration, qui est un des carburants
00:55:54majeurs du vote Rassemblement National ?
00:55:56Attendez, il faut être sérieux.
00:55:58C'est ça qui est fou dans ces élections.
00:56:00C'est que dans les villes,
00:56:02ou dans les villages, ou les coins en France,
00:56:04où ça a voté massivement pour le Rassemblement National,
00:56:06en vrai, il n'y a pas de problème d'immigration parce qu'il n'y en a pas aussi peu.
00:56:08Et ça, tout le monde vous le dit. Par contre,
00:56:10il y a une question de comment est-ce qu'on fait rentrer la France
00:56:12dans un monde multipolaire, dans un monde
00:56:14dans lequel les migrations sont une réalité.
00:56:16Mais en France, comme ailleurs, il y a beaucoup de nos compatriotes
00:56:18qui ont élu des Français de l'étranger, c'est bien
00:56:20parce que les Français migrent aussi. Alors, on ne peut pas
00:56:22avoir une vision du monde où il y a le bon migrant
00:56:24et le mauvais migrant, comme dirait le bon chasseur et le mauvais chasseur.
00:56:26Moi, j'ai un des pays qui s'appelle le Chili.
00:56:28D'ailleurs, il semblerait que mon compatriote,
00:56:30Sergio Coronado, puisqu'il est Chilien de naissance lui aussi,
00:56:32ancien député et nouveau député,
00:56:34ancien député écologiste, il est toujours écologiste,
00:56:36il a été réélu, qui a été réélu face à une macroniste.
00:56:38Donc, comme quoi, vous savez,
00:56:40la France c'est aussi ça. Et il défend les valeurs républiques
00:56:42comme vous, comme moi, comme tout le monde. C'est ça aussi
00:56:44le Nouveau Fonds Populaire. Et c'est ce que nous allons défendre.
00:56:46En tout cas, c'est ce qui fait que vous êtes
00:56:48en tête à l'Assemblée Nationale ce soir. Merci
00:56:50Rodrigo Arena, député
00:56:52France Insoumise de Paris.
00:56:54Vous écoutez Sud Radio. Je rappelle notre
00:56:56estimation IFOP pour nos confrères de
00:56:58TF1 et LCI. Le Nouveau Fonds
00:57:00Populaire en tête devant la majorité
00:57:02présidentielle. Contre-performance
00:57:04du Rassemblement National.
00:57:06Moins de 150 députés ce soir.
00:57:08On en parle dans un instant avec nos autres invités.
00:57:10On est ensemble jusqu'au
00:57:12bout de la nuit pour voir quelle majorité se
00:57:14dessinera ce soir à l'Assemblée Nationale.
00:57:16Majorité relative pour la gauche.
00:57:18C'est le premier renseignement de ces résultats. Le Nouveau Fonds
00:57:20Populaire qui sort en tête, qui aurait
00:57:22imaginé un tel scénario il y a
00:57:24une semaine. On en débat avec
00:57:26Thierry Guerrier, avec Françoise Degoy.
00:57:28Rodrigo Arena qui était resté avec nous, député
00:57:30France Insoumise de Paris. Françoise Degoy,
00:57:32on dit souvent que la défaite est
00:57:34orpheline et que la victoire a mille paires. On a entendu beaucoup
00:57:36de dirigeants du Nouveau Fonds
00:57:38Populaire ce soir. C'est normal, c'est une gauche
00:57:40à l'épurielle. Il n'y a rien d'étonnant à cela.
00:57:42Moi je veux bien qu'on commence déjà le petit
00:57:44jeu du massacre
00:57:46à la tronçonneuse entre les
00:57:48dirigeants. Je n'entends ce soir que
00:57:50le même son chez les dirigeants. Disons
00:57:52qu'il n'est pas joué de la même manière par l'orchestre.
00:57:54On a quelque chose d'assez tronutriant
00:57:56par Tony Truant, par Jean-Luc Mélenchon.
00:57:58Quelque chose de plus fin, mais qui dit exactement
00:58:00la même chose, tout aussi tranchée
00:58:02par Olivier Faure et François Hollande
00:58:04qui dit lui aussi exactement la même chose.
00:58:06Je dirais juste que François Hollande
00:58:08tente de gagner du temps. François Hollande,
00:58:10on le connaît bien avec Rodrigo, ça fait quelques
00:58:12années que nous le pratiquons.
00:58:14Ce président veut savoir...
00:58:16Il pariait sur l'idée d'être un éventuel
00:58:18passerelle pour être Premier ministre.
00:58:19Bien sûr, tout simplement, parce que François Hollande
00:58:21connaît en vieux routier de la politique.
00:58:23Il a tout vécu, François Hollande. Il a vécu déjà
00:58:25une victoire à la présidentielle, mais il a vécu
00:58:27des défaites. Il a vécu 2002, moi j'ai
00:58:29le souvenir de François Hollande, le lendemain du
00:58:3121 avril, qui repartait en campagne
00:58:33avec le cœur dans les chaussures
00:58:35pour aller faire campagne. Donc,
00:58:37François Hollande, qu'est-ce qu'il dit ce soir ?
00:58:39Il ne ferme absolument pas la porte
00:58:41à une coalition. C'est ce que moi, je comprends
00:58:43de François Hollande ce soir.
00:58:44Du personnage que vous avez pratiqué, Thierry Garrier,
00:58:46vous aussi vous l'avez pratiqué ?
00:58:47Ce qu'il faut être clair ce soir,
00:58:49moi c'est ça qui m'intéresse, c'est d'essayer
00:58:51de comprendre ce qui se passe et ce à quoi
00:58:53le pays va être soumis. En l'occurrence,
00:58:55il faut être clair et rendre à César
00:58:57ce qui est à César. Ce soir, la stratégie
00:58:59Mélenchon, la stratégie de la gauche,
00:59:01du Nouveau Front Populaire, a gagné
00:59:03et Emmanuel Macron a perdu.
00:59:05D'ailleurs, vous constatez le silence
00:59:07abyssal
00:59:09qui entoure pour l'instant
00:59:11l'Elysée et Matignon.
00:59:13En l'occurrence, évidemment l'Elysée,
00:59:15on pourrait considérer que l'Elysée n'a pas forcément
00:59:17réagir dans une ancienne pratique
00:59:19plus gaullienne
00:59:21de la Ve République, mais en tout cas,
00:59:23en effet, Gabriel Attal aurait pu
00:59:25ou va sans doute réagir, mais quand ?
00:59:27Ils sont en train de peser
00:59:29le pour et le contre, d'essayer de savoir quel rôle
00:59:31ils vont pouvoir jouer là-dedans, jusqu'où
00:59:33ils vont pouvoir ce soir être
00:59:35interpellés, cette gauche,
00:59:37sur son programme,
00:59:39sur les limites qu'ils fixeront à leur soutien
00:59:41ou non implicite appelée
00:59:43de ses voeux par Olivier Faure,
00:59:45c'est ça le sujet. En tout cas, pour l'instant, ils ne parlent pas,
00:59:47de ce point de vue-là, ils actent
00:59:49leur défaite,
00:59:51et à cet égard, il faut bien l'entendre,
00:59:53Jean-Luc Mélenchon, Françoise de Gaulle,
00:59:55Olivier Faure, et d'une certaine
00:59:57manière, François Hollande, ont tous
00:59:59les trois, en effet, été assez homogènes,
01:00:01avec des nuances de style, mais
01:00:03tous les trois ont dit clairement, attention,
01:00:05le Président et ses hommes et femmes
01:00:07ne devront pas se mettre
01:00:09sur notre route, sinon, et là ils visent déjà,
01:00:11ils espèrent dans ce cas-là la démission du Président de la République.
01:00:13Non mais c'est intéressant, Thierry, je suis ravi que vous
01:00:15disiez ça, parce que c'est exactement ça.
01:00:17Le point commun, c'est, de toute façon,
01:00:19de toute façon,
01:00:21le point commun, c'est, ce soir,
01:00:23Emmanuel Macron ne peut pas faire sans la gauche.
01:00:25Et vous savez, la politique, c'est une affaire
01:00:27de rapports de force. Jean-Luc Mélenchon,
01:00:29Olivier Faure, François Hollande,
01:00:31savent lire les rapports de force.
01:00:33Ce soir, qui a le plus besoin de l'autre ?
01:00:35Ce soir, Emmanuel Macron a plus besoin
01:00:37de la gauche que la gauche n'a besoin d'Emmanuel Macron.
01:00:39Et ce qui est sûr, c'est que le Président de la République
01:00:41ne peut pas faire sans Premier ministre.
01:00:43Alors, la question qu'on a retardée
01:00:45le plus possible pour vous, Rodrigo Reynas, mais qui peut être
01:00:47Premier ministre du Nouveau Front Populaire
01:00:49puisque manifestement, votre camp y est candidat ?
01:00:51Ça sera quelqu'un issu du Nouveau Front Populaire.
01:00:53Je ne vous apprends rien en vous disant ça.
01:00:55Mais encore !
01:00:57Vous accepteriez un socialiste ou une écologiste ou pas ?
01:00:59Vous savez, moi, j'ai été élu par la NUPES.
01:01:01Là, je suis élu par le Nouveau Front Populaire. C'est-à-dire que je suis élu,
01:01:03c'est vrai, avec les lois des insoumis, mais aussi avec des lois
01:01:05de communistes, de socialistes et surtout des citoyens
01:01:07qui ont vu dans ce que je portais,
01:01:09et peut-être un peu parce que j'ai bossé un peu aussi,
01:01:11ça peut arriver que ça soit valorisé,
01:01:13même si on sait qu'en politique, le travail ne paye pas,
01:01:15d'être conduit au premier tour.
01:01:17Donc, j'ai été élu par ce peuple-là.
01:01:19C'est des gens qui croient un certain nombre de valeurs,
01:01:21qui croient à une certaine vision de la République aussi,
01:01:23et je pense qu'aujourd'hui, ces mêmes électeurs
01:01:25qu'on a retrouvés sur tout le territoire national
01:01:27ont estimé que le Rassemblement National,
01:01:29ce n'était pas la solution pour la France.
01:01:31Et donc, je pense que l'autre personne qui a perdu son pari,
01:01:33c'est Édouard Philippe, parce qu'il essaie quand même de tenter
01:01:35une sorte de faire déplacer le barisante vers la droite
01:01:37en expliquant qu'il fallait gouverner avec LR.
01:01:39Bon, ben, ils l'ont fait, ça n'a pas marché,
01:01:41c'est ce qui s'est fait balayer,
01:01:43et donc, je pense qu'aujourd'hui, il faut raison garder
01:01:45et que le centre de gravité, le barisante de la politique
01:01:47est à gauche, et qu'il faut que les institutions
01:01:49le reflètent.
01:01:51L'Assemblée nationale penche à gauche ce soir, c'est une réalité.
01:01:53En tout cas, ce soir, de second tour,
01:01:55pas au premier. Merci Rodrigo Arenas,
01:01:57député France Insoumise de Paris.
01:01:59Sur le pays,
01:02:01Rodrigo et Thierry,
01:02:03vous ne me contrerez pas, parce que sur le premier tour,
01:02:05j'entends ce que dit Philippe Bilger,
01:02:07mais ça n'est pas vrai que la France a penché à droite.
01:02:09Vous aviez à peine 400 000 voix d'écart,
01:02:11je rappelle, entre le RN
01:02:13et le Nouveau Front Populaire.
01:02:15Cette espèce d'idée, de prophétie créatrice
01:02:17qui consiste à dire, depuis des années,
01:02:19la France est à droite, est à droite, est à droite,
01:02:21et regardez pourquoi elle est à droite, en gros,
01:02:23parce qu'elle est à droite, on ne sait pas expliquer autrement.
01:02:25Dans la réalité électorale,
01:02:27le premier tour n'était probablement
01:02:29pas annonciateur de l'effondrement
01:02:31du RN,
01:02:33qui était en tout cas annonciateur d'un très bon score de la gauche.
01:02:35Je peux le dire, d'ailleurs, parce qu'un certain nombre
01:02:37de circonscriptions qui étaient données absolument
01:02:39imperdables pour le Rassemblement
01:02:41National, avant même d'ailleurs
01:02:43le premier tour, semblent avoir été perdues
01:02:45à peu de voix ce soir, c'est spectaculaire,
01:02:47notamment dans le Loiret, département qui met cher.
01:02:49Honnêtement, les résultats étaient surprenants.
01:02:51Vous avez des candidats RN qui faisaient le double
01:02:53des voix de leurs
01:02:55premiers poursuivants, et ils sont
01:02:57battus par ce poursuivant quand il est en marche.
01:02:59Ce qui est certain, c'est qu'il y a un programme que tout le monde
01:03:01veut appliquer, y compris François Hollande,
01:03:03et que la réalité, c'est qu'on ne pourra pas reproduire des gouvernements
01:03:05comme François Hollande a pu voir, avec
01:03:07d'Emmanuel Valls, d'Emmanuel Macron, c'est-à-dire des personnes qui
01:03:09ont mis en place des politiques
01:03:11qui nous ont conduit à la situation dans laquelle nous sommes.
01:03:13Aujourd'hui, je pense
01:03:15qu'on change de cycle, et il appartient à la gauche
01:03:17de continuer là-dessus,
01:03:19parce qu'il y a 2027 en vue, et nous espérons gagner
01:03:21la présidentielle dans pas longtemps.
01:03:22Sans doute, mais vous n'avez pas de majorité possible
01:03:24sur le moindre vente.
01:03:25Macron non plus ne l'avait pas. Je vous rappelle qu'elle était composite.
01:03:27Sauf que vous serez obligés
01:03:29de composer avec des libéraux, avec des gens qui veulent
01:03:31réduire le déficit, parce que sinon, vous n'arriverez jamais
01:03:33à faire voter le moindre texte.
01:03:35Mais personne n'a envie de sortir la planche à billets
01:03:37comme vous l'imaginez. Par contre, on la sort
01:03:39pour les gens. On ne la sort pas pour ceux qui prônent les gens.
01:03:41Merci à vous, en tout cas, Rodrigo Arenas,
01:03:43député réélu dès le premier tour, je le rappelle,
01:03:45dans la ville de Paris, pour la France Insoumise.
01:03:47Dans un instant, la parole
01:03:49à un candidat des Républicains,
01:03:51d'Éric Ciotti, allié au Rassemblement National.
01:03:53Il a fronté un membre du gouvernement,
01:03:55Franck Riester, en Seine-et-Marne. A-t-il prévalu ou pas ?
01:03:59A tout de suite sur Sud Radio.
01:04:01Sud Radio, édition spéciale élection
01:04:03législative. Second tour,
01:04:05Jean-Marie Bordry.
01:04:07Second tour historique de ces élections législatives,
01:04:09qui auront vu une percée du Rassemblement National
01:04:11au premier tour, et une victoire
01:04:13relative, mais quand même victorieuse.
01:04:15C'est un fait de la gauche au second tour.
01:04:17C'est le nouveau Front Populaire
01:04:19qui sort en tête à l'Assemblée Nationale ce soir,
01:04:21devant la majorité présidentielle,
01:04:23alors que le Rassemblement National fait
01:04:25une contre-performance. Beaucoup de résultats
01:04:27assez surprenants en compte tenu
01:04:29des résultats du premier tour ou des européennes dans les circonscriptions.
01:04:31Tiens, justement, un candidat
01:04:33investi par
01:04:35Éric Ciotti pour le président des Républicains
01:04:37avec l'Alliance du Rassemblement National.
01:04:39Bonsoir, Philippe Fontana.
01:04:41Vous étiez candidat dans la Seine-et-Marne,
01:04:43opposé au ministre
01:04:45Franck Riester. Vous étiez en ballotage
01:04:47très favorable au soir du premier tour.
01:04:49Le second tour a inversé la tendance.
01:04:51J'ai compris dès le soir du
01:04:53premier tour que je risquerais d'être battu.
01:04:55Aux européennes, le Rassemblement National
01:04:57avait eu 38%.
01:04:59Aux européennes,
01:05:01le Rassemblement National avait obtenu
01:05:0338% des suffrages. J'ai obtenu
01:05:0542% des suffrages au premier tour.
01:05:07Franck Riester, 31%.
01:05:09Et la gauche, de mémoire,
01:05:1125%. Donc les jeux étaient faits à partir du moment
01:05:13où vous avez une alliance totalement
01:05:15contre-nature, qui s'apparente
01:05:17aux apparentements sous la 4ème République,
01:05:19lorsque les forces tripartites
01:05:21voulaient exclure le défenseur de la nation qui a été
01:05:23Gérald De Gaulle et le RPF. On en revient toujours
01:05:25à cette même situation où
01:05:27ce sont les nationaux qui sont opposés
01:05:29à ceux qui veulent se diluer
01:05:31dans un ensemble plus
01:05:33ambitieux, plus
01:05:35large. J'étais
01:05:37opposé à un membre de
01:05:39l'FI tout à l'heure sur une autre antenne.
01:05:41Celui-ci
01:05:43déclarait bien qu'il voulait prendre le pouvoir,
01:05:45même s'il était en minorité. Et je lui disais
01:05:47« y compris par la rue ? ». Il m'a dit « oui, y compris par la rue ».
01:05:49On est, à mon sens,
01:05:51dans un État pré-révolutionnaire. Pourquoi ?
01:05:53Parce que la majorité sortante n'a pas
01:05:55fait le travail qu'espéraient les Français.
01:05:57Et si vous le permettez, justement, je vous redonnerai
01:05:59la parole après. Vous parliez d'État pré-révolutionnaire.
01:06:01La parole à quelqu'un qui a gagné ce soir dans la Somme.
01:06:03C'est François Ruffin,
01:06:05candidat insoumis, presque dissident.
01:06:07C'est la 3ème fois que nous déjouons
01:06:09les statistiques. C'est la 3ème
01:06:11fois que nous faisons démentir la logique.
01:06:13Que nous faisons démentir les
01:06:15sciences politiques. Ce n'est
01:06:17pas un miracle. C'est grâce
01:06:19à vous.
01:06:25La bataille de la Somme,
01:06:27nous l'avons menée, porte après porte,
01:06:29village après quartier,
01:06:31avec le caniche qui mord les mollets.
01:06:35Il n'y a pas de fatalité, nous l'avons
01:06:37emportée.
01:06:43Nous l'avons fait,
01:06:45nous l'avons emportée, pas seulement
01:06:47ici, mais aussi dans le pays.
01:06:55Il y a 4 semaines,
01:06:57nous étions dans le chagrin,
01:06:59au bord du Ravin. Nous avions
01:07:01une gauche en miettes, avec le moral
01:07:03dans les chaussettes. Et alors, nous
01:07:05lancions au parti, soyez
01:07:07unis. Nous lancions au parti
01:07:09Front Populaire,
01:07:11comme pour se réchauffer
01:07:13au feu de notre histoire.
01:07:15Comme nos aînés de 1936,
01:07:17on s'en est sortis par le haut,
01:07:19on s'en est sortis par un sursaut,
01:07:21par le bon bout, par la gauche,
01:07:23et ce soir, l'espoir renaît.
01:07:39L'espoir,
01:07:41l'espoir qu'on vive mieux un peu,
01:07:43à l'instant où les ténèbres
01:07:45paraissaient gagner,
01:07:47la lumière s'est rallumée.
01:07:49Maintenant,
01:07:51je dis attention.
01:07:53Oui, je vais jouer l'épiceroi.
01:07:55Je dis attention
01:07:57aux illusions. Nous parlons
01:07:59depuis une Picardie, où nous avons ce soir
01:08:0113 députés sur 17
01:08:03au Rassemblement National.
01:08:07Nous parlons à côté d'un Pas-de-Calais,
01:08:09d'un Bas-Saint-Migny,
01:08:11qui est lui aussi ravagé.
01:08:13Nous parlons en voisins et amis,
01:08:15mon cher ami, mon camarade,
01:08:17mon frère Sébastien Jumel,
01:08:19qui ce soir est défait à Dieppe.
01:08:23Je dis attention, parce que
01:08:25certes, le front de la Somme
01:08:27n'a pas craqué,
01:08:29mais même nous, en deux ans, nous avons perdu
01:08:31huit points.
01:08:33Huit points en deux ans.
01:08:35Et perdons les ouvriers, parce que là,
01:08:37la réalité, c'est que l'extrême droite
01:08:39s'installe dans les terres populaires,
01:08:41l'extrême droite s'installe dans les terres ouvrières,
01:08:43et perdre les ouvriers, pour nous,
01:08:45c'est très grave.
01:08:47Perdre les ouvriers, ce n'est pas seulement perdre les électeurs,
01:08:49pour la gauche, c'est perdre son âme.
01:08:59Alors ce soir,
01:09:01c'est avec gravité, malgré la victoire
01:09:03que je parle.
01:09:05Ce soir, mon sentiment,
01:09:07c'est que les électeurs nous laissent
01:09:09une dernière chance pour la France.
01:09:11A nous de transformer la colère en espérance.
01:09:13A nous de réunir la France des bourgs
01:09:15et la France des tours.
01:09:17A nous de parler à la France tout entière.
01:09:19Nous devons apaiser et non brutaliser.
01:09:21Et si nous gouvernons,
01:09:23nous ne devons pas le faire
01:09:25comme Emmanuel Macron.
01:09:27Nous devons le faire avec conscience
01:09:29que dans l'hémicycle, nous n'aurons qu'une majorité
01:09:31très, très relative,
01:09:33et une minorité dans le pays.
01:09:35Nous devons gouverner avec respect,
01:09:37avec tendresse pour les françaises
01:09:39et pour les français.
01:09:49Nous devons gouverner
01:09:51avec des évidences pour les charistes,
01:09:53pour les auxiliaires de vie, pour les femmes de ménage,
01:09:55pour les ouvriers.
01:09:57D'abord, les français,
01:09:59les françaises, tous les habitants de ce pays
01:10:01doivent vivre leur travail,
01:10:03bien en vivre et non en survivre.
01:10:13Côté impôts,
01:10:15il faut que les petits payent petit
01:10:17et que les gros payent gros.
01:10:25Pour l'industrie, pour l'agriculture,
01:10:27pour l'écologie,
01:10:29il nous faut autant que possible produire ici
01:10:31plutôt qu'au Brésil et en Chine.
01:10:37Et enfin,
01:10:39devant la santé,
01:10:41devant l'éducation, devant la justice,
01:10:43devant la police,
01:10:45qu'importe qu'on habite la banlieue
01:10:47ou qu'on habite un village,
01:10:49qu'importe notre religion,
01:10:51notre couleur de peau,
01:10:53nous devons être toutes et tous égaux.
01:11:01François Ruffin, qui est réélu ce soir
01:11:03dans la Somme, il était lui-même en ballotage
01:11:05défavorable, le candidat insoumis.
01:11:07Il finit par l'emporter avec un peu plus de 50%
01:11:09des voix, grâce au désistement de son
01:11:11adversaire macroniste
01:11:13du premier tour, qui s'est désisté
01:11:15entre les deux tours. Un mot Thierry Garrier ?
01:11:17Oui, off, pendant que nous écoutions François Ruffin,
01:11:19nous nous faisions la remarque avec Philippe Béger,
01:11:21en effet, et il est élu
01:11:23grâce aux voix macronistes.
01:11:25C'est un exemple,
01:11:27non pas de socialiste,
01:11:29c'est un exemple, en effet,
01:11:31d'homme de gauche élu
01:11:33par le désistement.
01:11:35Par ailleurs, c'est
01:11:37assez frappant de voir, je reviens sur ce point,
01:11:39le silence, de constater le silence
01:11:41de la majorité et de la droite. Personne
01:11:43à droite, ni chez les LR,
01:11:45ni dans la majorité
01:11:47sortante, présidentielle,
01:11:49ex-majorité présidentielle,
01:11:51ne s'exprime ce soir.
01:11:53Sans doute, encore une fois,
01:11:55regarde-t-il circonscription par circonscription
01:11:57la carte de l'Assemblée ?
01:11:59Est-ce qu'elle va se dessiner pour voir le poids qu'il
01:12:01pourra avoir ou pas ? Quelles frontières mettent ?
01:12:03Quelles limites établir ou
01:12:05afficher pour interpeller
01:12:07cette majorité
01:12:09très relative tout de même ?
01:12:11A cet égard, François Ruffin a
01:12:13tenu ce soir, il faut, des quatre
01:12:15leaders de gauche qu'on a
01:12:17entendus, Mélenchon,
01:12:19Hollande et Olivier Faure,
01:12:21il a tenu le langage le plus
01:12:23pragmatique. Ça va être compliqué,
01:12:25nous n'aurons qu'une majorité
01:12:27relative à l'Assemblée et nous sommes minoritaires
01:12:29dans le pays. Il l'a constaté
01:12:31avec une honnêteté intellectuelle qu'on doit pouvoir
01:12:33saluer. Alors ça, c'est vrai que la gauche est minoritaire.
01:12:35Tout le monde est minoritaire de toute façon, dès lors que personne
01:12:37n'est à la majorité. En revanche, ceux qui
01:12:39s'attendaient à être majoritaires ce soir ne le sont pas.
01:12:41Une des victimes de ce barrage républicain, c'est notre invité
01:12:43Philippe Fontanin. Est-ce que vous attendiez
01:12:45à voir autant de ténors de
01:12:47gauche célébrer leur victoire ce soir ?
01:12:49Comme d'habitude, lorsque la
01:12:51droite est désunie, elle se heurte à une
01:12:53gauche unie. Vous savez très bien,
01:12:55en 97, la gauche plurielle,
01:12:57Dominique Voynet, sans doute, elle va être
01:12:59élue ce soir, c'est elle qui
01:13:01est le fausse soyeur de
01:13:03notre industrie parce qu'elle a
01:13:05commencé, mais
01:13:07vous savez très bien, nucléaire,
01:13:09et donc de toute l'industrie, parce qu'on a besoin,
01:13:11une économie a besoin d'énergie.
01:13:13Ancienne ministre de l'Environnement.
01:13:15Vous n'avez malheureusement pas de chance, mon cher
01:13:17Philippe Fontanin, parce que le premier ministre, Gabriel Attal,
01:13:19à son tour, prend la parole, mais vous pourrez lui répondre.
01:13:21Ce soir,
01:13:23à l'occasion du second tour des élections
01:13:25législatives, vous vous êtes
01:13:27exprimé démocratiquement
01:13:29et en nombre.
01:13:31Et qu'il me soit permis, à nouveau,
01:13:33de remercier
01:13:35toutes celles et ceux élus locaux,
01:13:37employés municipaux, assesseurs,
01:13:39qui ont permis la bonne tenue
01:13:41de ce scrutin.
01:13:43Je tiens à féliciter les 577
01:13:45députés nouvellement élus.
01:13:47Chacun a
01:13:49entre ses mains une part
01:13:51de notre souveraineté nationale,
01:13:53qui est notre bien le plus cher.
01:13:55Tous,
01:13:57réunis, représentent
01:13:59notre nation.
01:14:01Mesdames et messieurs,
01:14:03cette dissolution,
01:14:05je ne l'ai pas choisie, mais j'ai refusé
01:14:07de la subir. Et avec
01:14:09nos candidats, ensemble, pour la République,
01:14:11nous avons décidé de nous battre.
01:14:13Mon engagement dans cette campagne
01:14:15était pour moi un devoir.
01:14:17Dès le début de cette campagne,
01:14:19j'ai alerté sur trois risques.
01:14:21Le risque d'une majorité
01:14:23absolue, dominée par la France
01:14:25Insoumise. Le risque
01:14:27d'une majorité absolue, dominée par le Rassemblement
01:14:29National. Et le risque
01:14:31d'une disparition du mouvement
01:14:33qui incarne nos idées et nos valeurs.
01:14:35Ces trois risques,
01:14:37aujourd'hui, ont été
01:14:39écartés par les Français.
01:14:41Ce soir, aucune
01:14:43majorité absolue ne peut être conduite
01:14:45par les extrêmes.
01:14:47Nous le devons, je crois,
01:14:49à cet esprit français,
01:14:51si profondément attaché
01:14:53à la République et à ses valeurs.
01:14:55Ce soir,
01:14:57le courant politique que j'ai représenté
01:14:59au cours de cette élection, celui
01:15:01de la République et du progrès,
01:15:03celui de l'autorité et du travail,
01:15:05celui de la transition écologique
01:15:07et de la construction européenne
01:15:09est bel et bien vivant.
01:15:11Grâce à notre détermination,
01:15:13grâce à la force
01:15:15de nos valeurs, nous avons tenu
01:15:17et nous sommes debout,
01:15:19avec trois fois plus
01:15:21de députés que ce que donnaient
01:15:23certaines estimations au début
01:15:25de cette campagne.
01:15:27J'ai évidemment une pensée pour tous les candidats
01:15:29ensemble pour la République,
01:15:31et notamment pour ceux qui ont malheureusement
01:15:33perdu cette élection.
01:15:35Je pense aussi à ceux qui se sont
01:15:37désistés dans l'entre-deux-tours,
01:15:39à tous, je veux leur dire
01:15:41mes remerciements, mon affection
01:15:43et ma fidélité absolue.
01:15:45Mesdames et messieurs,
01:15:47être Premier ministre
01:15:49est l'honneur de ma vie.
01:15:51Partout où je suis allé,
01:15:53j'ai eu à cœur de vous rencontrer,
01:15:55de vous parler, de vous écouter.
01:15:57Tout ce que vous m'avez dit
01:15:59m'a fait réfléchir.
01:16:01Le lien que nous avons tissé
01:16:03est ce que j'ai de plus précieux.
01:16:05Ce soir,
01:16:07la formation politique que j'ai représentée
01:16:09dans cette campagne,
01:16:11quand bien même elle a réalisé un score trois fois supérieur
01:16:13à ce qui était prédit ces dernières semaines,
01:16:15ne dispose pas d'une majorité.
01:16:17Ainsi,
01:16:19fidèle à la tradition républicaine
01:16:21et conformément à mes principes,
01:16:23je remettrai demain matin
01:16:25ma démission au Président de la République.
01:16:27Je sais qu'à la lumière
01:16:29des résultats de ce soir,
01:16:31bon nombre de Français ressentent
01:16:33une forme d'incertitude sur l'avenir,
01:16:35puisqu'aucune majorité absolue
01:16:37ne se dégage.
01:16:39Notre pays connaît une situation politique
01:16:41sans précédent et se prépare
01:16:43à accueillir le monde dans quelques semaines.
01:16:45Aussi,
01:16:47j'assumerai bien évidemment mes fonctions
01:16:49aussi longtemps que le devoir l'exigera.
01:16:51Il ne peut en être autrement
01:16:53à la veille d'échéances si importante
01:16:55pour notre pays.
01:16:57Sens du devoir et respect
01:16:59de la souveraineté du peuple,
01:17:01voilà l'image que je me fais des fonctions
01:17:03de Premier ministre.
01:17:05Mesdames et Messieurs,
01:17:07ce soir, une nouvelle ère commence.
01:17:09Une nouvelle ère pour notre nation.
01:17:11À compter de demain, le centre
01:17:13de gravité du pouvoir sera,
01:17:15par la volonté des Français,
01:17:17désormais plus que jamais entre les mains
01:17:19du Parlement, entre les mains des représentants
01:17:21de la nation et donc
01:17:23entre les mains de nos concitoyens.
01:17:25Notre responsabilité
01:17:27est immense.
01:17:29Je ne me résous pas et ne me résoudrai
01:17:31jamais à ce que l'offre
01:17:33politique soit scindée
01:17:35en trois blocs, dont chacun cherche
01:17:37la disparition des deux autres.
01:17:39Parce que ce n'est pas la France
01:17:41et parce que ce n'est pas le peuple français.
01:17:43Je ne me résoudrai
01:17:45jamais et plus particulièrement
01:17:47ce soir où l'extrême droite réalise un score
01:17:49historique à ce que des millions
01:17:51de nos concitoyens fassent le choix de voter
01:17:53pour les extrêmes.
01:17:55À ces Français, je l'ai toujours
01:17:57dit et je le redis ce soir,
01:17:59je respecte chacun d'entre vous,
01:18:01quel que soit votre choix.
01:18:03Car il n'y a pas plusieurs catégories
01:18:05de Français, ceux qui auraient raison
01:18:07et ceux qui auraient tort,
01:18:09ceux qui voteraient bien et ceux qui voteraient
01:18:11mal. Il y a des vies
01:18:13plus difficiles que d'autres et ce sont
01:18:15ces vies que nous avons l'obligation
01:18:17de rendre meilleures.
01:18:19Là où je serai,
01:18:21j'aurai toujours le même objectif,
01:18:23apaiser, unir
01:18:25et agir
01:18:27avec une méthode claire,
01:18:29ne jamais trahir nos valeurs,
01:18:31ne jamais nous allier avec ceux
01:18:33avec qui nous ne partageons rien.
01:18:35Une nouvelle ère commence aussi
01:18:37pour les valeurs que nos candidats ont incarnées.
01:18:39Il faudra inventer quelque chose
01:18:41de neuf, de grand,
01:18:43d'utile. Pour cela,
01:18:45nous devrons assumer de tout remettre
01:18:47en question. Dès demain,
01:18:49notre espace politique devra se mettre
01:18:51au travail pour bâtir une offre politique
01:18:53nouvelle, penser toujours
01:18:55et avant tout aux Français,
01:18:57leur vie et incarner à nouveau
01:18:59l'espoir pour eux, avec des valeurs
01:19:01claires, garantir
01:19:03l'union et ne jamais céder à la division,
01:19:05incarner l'autorité
01:19:07tout en conservant notre humanité,
01:19:09agir pour la sécurité,
01:19:11être du côté de ceux
01:19:13qui croient en la France, toujours,
01:19:15et du côté de nos compatriotes,
01:19:17sans cesse. Dans cette
01:19:19aventure qui nous attend, celle de
01:19:21reprendre le flambeau de nos idéaux,
01:19:23je sais pouvoir compter sur le soutien
01:19:25de millions de Français qui refusent
01:19:27de voir nos valeurs disparaître.
01:19:29Je sais pouvoir compter sur nos députés
01:19:31nouvellement élus qui m'ont dit
01:19:33combien nous devions changer pour répondre vraiment
01:19:35aux attentes qui parcourent notre pays.
01:19:37Toujours,
01:19:39nous refuserons de nous soumettre aux extrêmes,
01:19:41de laisser se déchirer le pays
01:19:43à force de nous débattre dans un chacun
01:19:45pour soi. Toujours,
01:19:47nous chercherons à apaiser
01:19:49face à ceux qui veulent que les esprits s'enflamment
01:19:51et font le jeu des populistes,
01:19:53des polémistes, des communautaristes.
01:19:55Toujours,
01:19:57nous chercherons à nous hisser
01:19:59à la hauteur de l'attente des Français.
01:20:01Toujours,
01:20:03nous resterons fidèles à nos valeurs.
01:20:05Mes chers compatriotes,
01:20:07montrons la grandeur
01:20:09et la force de notre pays.
01:20:11Montrons tout ce dont la France
01:20:13est capable. Montrons
01:20:15que nous sommes prêts à tout rebâtir.
01:20:17Parce que nous sommes la France
01:20:19et que rien ne résiste
01:20:21au peuple français.
01:20:51J'ai refusé de l'assumer.
01:21:21J'ai refusé de l'assumer.
01:21:23J'ai refusé de l'assumer.
01:21:25J'ai refusé de l'assumer.
01:21:27J'ai refusé de l'assumer.
01:21:29J'ai refusé de l'assumer.
01:21:31J'ai refusé de l'assumer.
01:21:33J'ai refusé de l'assumer.
01:21:35J'ai refusé de l'assumer.
01:21:37J'ai refusé de l'assumer.
01:21:39J'ai refusé de l'assumer.
01:21:41J'ai refusé de l'assumer.
01:21:43J'ai refusé de l'assumer.
01:21:45J'ai refusé de l'assumer.
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01:37:05J'ai refusé de l'assumer.
01:37:07J'ai refusé de l'assumer.
01:37:09J'ai refusé de l'assumer.
01:37:11J'ai refusé de l'assumer.
01:37:13Écoutez, moi je peux pas vous dire,
01:37:15aujourd'hui la France est séparée en trois,
01:37:17un bloc d'extrême droite,
01:37:21et encore une fois je pense qu'il faut aussi
01:37:23parler à ses électeurs, il faut aussi pouvoir
01:37:25comprendre pourquoi est-ce que leur vote
01:37:27s'est porté fortement sur l'extrême droite.
01:37:29Et d'ailleurs, moi, où je suis le plus frappé,
01:37:31c'est comment est-ce que
01:37:33la jeunesse de notre pays
01:37:35s'est tournée aussi massivement sur un vote
01:37:37d'extrême droite. Et donc je pense qu'il faut qu'elle puisse répondre
01:37:39à ces questions.
01:37:41Elle a beaucoup voté pour Front Populaire,
01:37:43par exemple.
01:37:45Bien sûr, mais ce que je veux dire,
01:37:47c'est qu'elle avait beaucoup voté, par exemple,
01:37:49en 2017 et en 2022, pour
01:37:51LSI et Jean-Luc Mélenchon.
01:37:53Elle a beaucoup voté aussi maintenant
01:37:55pour l'extrême droite. Donc il y a vraiment
01:37:57un besoin de comprendre
01:37:59le besoin
01:38:01des Français, de pouvoir y répondre.
01:38:03Donc forcément on ne fera pas pareil
01:38:05avec les mêmes mesures et les mêmes
01:38:07projets, donc il faut écouter ce que les Français
01:38:09nous ont dit. Mais il faut en fait constater
01:38:11que les Français ont fait
01:38:13la proportionnelle avant
01:38:15la proportionnelle, en fait. Et donc
01:38:17les Français ne veulent pas qu'un
01:38:19groupe politique, qu'un bloc politique ait la majorité
01:38:21absolue et nous obligent, en fait,
01:38:23à parler entre nous et à faire en sorte
01:38:25d'une politique plutôt équilibrée,
01:38:27qui ont des mesures à la fois de gauche,
01:38:29des mesures de droite, des mesures de pouvoir
01:38:31d'achat, des mesures de sécurité.
01:38:33Ce n'est pas ce que demandait Jean-Luc Mélenchon, ni même Olivier Faure
01:38:35ce soir. Thierry Guerrier.
01:38:37Il ne faut pas oublier,
01:38:39il faut écouter Jordan Bardella
01:38:41ce soir. Jordan Bardella
01:38:43compte sur la frustration de son
01:38:45électorat qui a porté,
01:38:47qui a doublé le groupe
01:38:49RN, ou qui en tout cas, on n'en sera pas loin.
01:38:51Ce qui est une forme de victoire.
01:38:53C'est pour ça que tout à l'heure j'avais cette formule
01:38:55il joue à Kiepergein, parce qu'il espère,
01:38:57il met déjà le Rassemblement
01:38:59national et Marine Le Pen sur la voie,
01:39:01sur les rails
01:39:03de 2027. Et l'objectif
01:39:05ça va être en permanence de se poser, non seulement
01:39:07en opposition, mais d'essayer de trouver
01:39:09une capacité à mobiliser cet électorat
01:39:11pour gagner une présidentielle, voire une
01:39:13anticipée si le président de la République démissionne.
01:39:15C'est un de leurs objectifs.
01:39:17Et je crois que Olivier Faure
01:39:19l'a noté, puisqu'il en a pris acte dans
01:39:21son discours, la gauche
01:39:23au pouvoir va avoir, même avec une minorité
01:39:25ou une majorité relative,
01:39:27une considérable responsabilité.
01:39:29Parce que 2027, c'est ça l'enjeu
01:39:31maintenant. Autre résultat surprenant
01:39:33quand même, ces retournements de tendance qui se multiplient.
01:39:35Direction la Sarthe, où la
01:39:37fille de Jean-Marie Le Pen, Marie-Caroline Le Pen,
01:39:39était en ballotage très favorable. Elle est
01:39:41battue de 101 voix au second
01:39:43tour par une candidate insoumise.
01:39:45Nouveau front populaire, ce sont nos
01:39:47confrères de Ouest-France qui l'annoncent à l'instant. Françoise
01:39:49de Gaulle. C'est très intéressant, c'est pour
01:39:51ça que l'accusation d'anti-démocratique
01:39:53et de vol d'élection
01:39:55ne tient pas une minute. La réalité
01:39:57si vous voulez, c'est que dans ce pays
01:39:59désistement ne veut pas
01:40:01dire fusion, dans ce pays
01:40:03il y a une majorité de gens
01:40:05qui ne veulent pas du RN.
01:40:07Marine Le Pen et Jordane Bardella
01:40:09devraient aussi s'interroger profondément
01:40:11sur ces résultats. Bien sûr, ils ont doublé.
01:40:13Mais ces deux finales de présidentielle
01:40:15ratées et très largement
01:40:17pour Marine Le Pen. On ne peut pas expliquer que
01:40:19on lui a volé son élection.
01:40:21C'est des législatives ratées
01:40:23et très largement pour le RN.
01:40:25Le RN
01:40:27n'a jamais été
01:40:29autant soutenu.
01:40:31J'ai toujours dit,
01:40:33mais je sais que nous n'étions pas d'accord
01:40:35avec mon ami Philippe Bigère, qu'il y a un surmoi
01:40:37très profond dans ce pays contre l'extrême droite.
01:40:39Je pense que jamais le RN
01:40:41n'a été autant aidé médiatiquement.
01:40:43Il a été aidé par des groupes de presse,
01:40:45on le sait très bien, moi j'assume de le dire,
01:40:47y compris par des grands journaux.
01:40:49Il a été aidé, il a été poussé
01:40:51comme jamais il n'a été poussé et pourtant
01:40:53il échoue et il s'effondre.
01:40:55Donc il revient aussi
01:40:57à Marine Le Pen d'essayer de comprendre pourquoi
01:40:59recontinuer à parler de l'immigration,
01:41:01de la sécurité. Je veux bien que ce soit une obsession
01:41:03française, mais la réalité
01:41:05c'est que tout ce que nous ont dit les Français
01:41:07dans cette campagne, c'est d'abord
01:41:09et avant tout, pouvoir d'achat,
01:41:11la vie chère, s'il vous plaît, et
01:41:13quel avenir pour moi et pour mes enfants.
01:41:15Une métaphore footballistique qui plaira à Philippe Bigère.
01:41:17Ça revient à chaque second tour. Le RN
01:41:19c'est comme Arcelal en Coupe d'Europe,
01:41:21c'est très fort au premier tour et ça s'effondre au second.
01:41:23C'est encore une fois ce qui s'est passé
01:41:25et ça arrive assez souvent.
01:41:27Quid de la frustration possible des électeurs
01:41:29du RN à Philippe Bigère ?
01:41:31Bien sûr, parce que certes
01:41:33Françoise, lorsqu'elle
01:41:35dit que le Rassemblement National
01:41:37a été aidé tout au long de
01:41:39cette campagne,
01:41:41j'entends bien que certaines chaînes
01:41:43peut-être n'étaient pas
01:41:45défavorables à sa cause,
01:41:47mais j'ai eu le sentiment un peu
01:41:49inverse d'un grand
01:41:51matraquage massif
01:41:53anti-RN.
01:41:55Qui a matraqué ?
01:41:57Je veux dire, quand on lit
01:41:59les réactions des artistes,
01:42:01des intellectuels,
01:42:03il n'y a pas eu une pétition, une seule,
01:42:05en huit jours,
01:42:07qui a osé dire
01:42:09l'antisémitisme est trop grave
01:42:11pour qu'on vote LFI.
01:42:13Il y a eu aussi
01:42:15beaucoup de critiques.
01:42:17Tout le reste, c'était anti-RN.
01:42:19Pardon, mais
01:42:21le matraquage sur le Nouveau Front Populaire,
01:42:23Françoise de Gaulle n'est pas là pour le dire, mais même Thierry Garry
01:42:25le pense. Non, non, mais il faut être honnête,
01:42:27Philippe, Le Figaro, cette semaine,
01:42:29publie, et je l'ai trouvé très pertinent,
01:42:31d'ailleurs, cette... Une ? Non, mais,
01:42:33il publie
01:42:35un certain nombre de politologues
01:42:37signent un éditorial, une tribune,
01:42:39qui explique...
01:42:41C'est vrai ? Qui reviennent sur l'antisémitisme de Rima
01:42:43Assa et de Jean-Luc Mélenchon.
01:42:45Vous en avez vu beaucoup, Thierry,
01:42:47durant les huit jours ?
01:42:49J'en ai beaucoup entendu, quand même.
01:42:51Ce discours-là, il était présent bien avant
01:42:53le premier tour. Oui, mais franchement, j'ai à peu
01:42:55près tout lu depuis le premier tour.
01:42:57Je peux vous assurer que
01:42:59il y avait quatre indices
01:43:01anti-RN et 10%
01:43:03contre LFI. Mais il n'y a pas de matraquage,
01:43:05il y a eu un débat, il y a eu
01:43:07une campagne électorale, très
01:43:09dynamique
01:43:11et parfois, en effet,
01:43:13violente. Bon, très bien.
01:43:15Au point de violer les règles de silence
01:43:17politiques, ça a pu arriver. Oui, par exemple,
01:43:19et quand le
01:43:21RN lance une fake news
01:43:23sur l'idée
01:43:25qui viendrait du gouvernement
01:43:27et de Gabriel Attal
01:43:29de supprimer sa loi sur l'immigration,
01:43:31c'est un
01:43:33fake news, on utilise les médias. Non.
01:43:35Moi, je ne crois pas que la question
01:43:37soit là. Il y a eu
01:43:39un débat, il y a eu une campagne électorale
01:43:41très vive et le RN
01:43:43a mis dans la balance
01:43:45tous ses arguments. Il a cru bien faire
01:43:47avec le premier débat sur TF1
01:43:49en jetant l'idée de la binationalité
01:43:51et de la réserve sur un certain nombre
01:43:53de postes et ça, ça a été un des débats
01:43:55qui a amené à
01:43:57réutiliser notre gauche,
01:43:59son argumentaire anti-RN, de façon légitime.
01:44:01Et notre invité, Xavier Covelier,
01:44:03toujours là, quel rôle ont joué les médias pour vous
01:44:05entre ces deux tours et avant le premier tour ?
01:44:07En tout cas, entre ces deux tours,
01:44:09deux heures avant la fin
01:44:11de la campagne électorale
01:44:13vendredi, effectivement, la sortie de la
01:44:15fake news sur la loi immigration de la part de
01:44:17JDD est quand même plus que grossière
01:44:19en fait.
01:44:21Je rappelle le contexte, le journal du dimanche,
01:44:23ça a été démenti immédiatement par le gouvernement,
01:44:25a annoncé que Gabriel Attal comptait
01:44:27suspendre la loi immigration,
01:44:29ça a été tout de suite démenti.
01:44:31Mais replié en revanche par Jordan Bardella
01:44:33immédiatement. Xavier Covelier.
01:44:35Oui, donc il y a un certain nombre
01:44:37de médias qui ont joué le jeu,
01:44:39mais depuis le cadre de la présidentielle, c'est pas seulement
01:44:41propre à ces législatives, mais depuis la présidentielle,
01:44:43il y a des médias
01:44:45qui ont clairement fait monter
01:44:47à la fois Zemmour dans un premier temps,
01:44:49puis Marine Le Pen dans un second,
01:44:51et donc oui, il y a
01:44:53peut-être une neutralité
01:44:55qu'il faudrait avoir sur les médias, si tant est
01:44:57que la liberté d'expression
01:44:59et la liberté de la presse
01:45:01puissent être respectées.
01:45:03Je suis toujours un peu partagé sur cette analyse,
01:45:05sous-entendre qu'Éric Zemmour aurait fait beaucoup
01:45:07de voix aux présidentielles,
01:45:09uniquement parce qu'il aurait été aidé par les médias,
01:45:11ou que le Rassemblement National serait en quelque sorte
01:45:13gonflé artificiellement
01:45:15par des médias complaisants.
01:45:17Est-ce que c'est pas un peu prendre les électeurs
01:45:19pour des idiots qui seraient si facilement
01:45:21que ça influençables ?
01:45:23Non, mais je ne suis pas sûr qu'aujourd'hui la politique du fait divers
01:45:25et la communication du fait divers
01:45:27systématiquement soient
01:45:29propres à...
01:45:31En fait, malheureusement
01:45:33les faits divers et les
01:45:35agressions,
01:45:37ça a toujours été d'actualité.
01:45:39Et donc il ne faudrait pas en parler ?
01:45:41Non, mais c'est ce que j'ai dit, je vous laisse finir.
01:45:43Le fait de le rabâcher,
01:45:45le moindre fait divers,
01:45:47le rabâcher jour et nuit
01:45:49en chaîne info et en continu,
01:45:51oui effectivement ça n'aide pas, ça crée un sentiment
01:45:53anxiogène, un sentiment d'insécurité
01:45:55qui est réel.
01:45:57Regardez, la coalition elle commence ce soir,
01:45:59je suis d'accord avec le sénateur Renaissance.
01:46:01Ce sont du coup
01:46:03les populistes et les nationalistes
01:46:05qui se servent
01:46:07de ça. Je ne dis pas qu'il ne faut pas lutter
01:46:09et honnêtement, je pense
01:46:11que, et Françoise pourra d'ailleurs
01:46:13entendir, parce qu'on n'était
01:46:15pas forcément d'accord, mais on ne peut pas reprocher
01:46:17au gouvernement, aux successifs
01:46:19d'Emmanuel Macron, de ne pas avoir
01:46:21eu des réponses sécuritaires
01:46:23sur
01:46:25notre politique publique.
01:46:27Oui, c'est vrai.
01:46:29Il y a aussi une question
01:46:31d'insécurité
01:46:33parfois, et le fait d'entretenir
01:46:35dans une information en continu
01:46:37un certain nombre de faits divers, n'aide pas
01:46:39forcément à sortir de
01:46:41ce côté anxiogène
01:46:43que certains
01:46:45compatriotes peuvent ressentir.
01:46:47Et en tout cas, vous aurez pu le dire ce soir
01:46:49sur Sud Radio, vous voyez Xavier Iacovelli.
01:46:51Merci beaucoup d'avoir pris la parole sur Sud Radio.
01:46:53Je rappelle que vous êtes sénateur
01:46:55Renaissance des Hauts de Seine.
01:46:57Tout de suite, on retrouve le bras droit
01:46:59d'Olivier Faure, tout simplement,
01:47:01du premier secrétaire du PS.
01:47:03On est avec Pierre Jouvet. Bonsoir à vous, Pierre Jouvet.
01:47:05Bonsoir. Bienvenue sur Sud Radio.
01:47:07Est-ce que vous vous attendiez à célébrer
01:47:09– j'ai posé la question à peu près à tous les porte-paroles de la gauche,
01:47:11mais quand même, c'est une sacrée surprise ce soir –
01:47:13est-ce que vous vous attendiez à célébrer une victoire de la gauche
01:47:15ce soir de second tour ?
01:47:17Écoutez, moi, je prends le résultat de ce soir
01:47:19avec beaucoup d'humilité
01:47:21et avec beaucoup de sérieux
01:47:23par rapport à ce qui va se passer.
01:47:25On est dans un pays qui est totalement
01:47:27fracturé. Je me satisfais.
01:47:29Je remercie les Françaises et les Français qui ont répondu
01:47:31à l'appel du barrage républicain
01:47:33et je me satisfais évidemment ce soir
01:47:35que le Nouveau Front Populaire soit en tête
01:47:37dans cette élection. Et donc, je le dis
01:47:39de manière très claire,
01:47:41dans un pays qui est fracturé et qui a besoin
01:47:43d'apaisement, où les inquiétudes sont nombreuses,
01:47:45le projet politique que nous avons porté
01:47:47avec le Nouveau Front Populaire
01:47:49dans cette élection est en capacité
01:47:51de gouverner et nous sommes prêts
01:47:53à prendre nos responsabilités pour gouverner le pays.
01:47:55Même s'il n'y a pas de majorité
01:47:57à l'Assemblée nationale
01:47:59pour voter les textes que vous pourriez proposer ?
01:48:01Je crois qu'il y a dans ce pays
01:48:03une majorité pour améliorer
01:48:05le pouvoir d'achat, une majorité
01:48:07pour renforcer les services publics,
01:48:09une majorité pour abroger la réforme
01:48:11des retraites à 64 ans, une majorité
01:48:13pour faire que les plus riches
01:48:15de ce pays payent justement leur part
01:48:17d'impôt, ce qu'ils ne font plus depuis
01:48:197 ans avec Emmanuel Macron.
01:48:21Et donc, je crois que, oui, les fondements
01:48:23du projet du Nouveau Front Populaire
01:48:25peuvent trouver une majorité dans le pays
01:48:27et donc nous voulons réparer et apaiser
01:48:29la France. Vous savez, moi, je pense ce soir
01:48:31aux Françaises et aux Français qui sont inquiets
01:48:33devant leur télévision et qui sont inquiets
01:48:35parce qu'ils travaillent et qu'ils ne s'en sortent plus
01:48:37parce que, comme des millions de gens, ils ne vont pas
01:48:39pouvoir partir en vacances cet été
01:48:41parce qu'ils voient les services publics de leur territoire
01:48:43partir et ils ont besoin de réponses fortes
01:48:45et je crois qu'il n'y a que la gauche
01:48:47qui peut les apporter dans un projet
01:48:49clair et avec la cohérence politique nécessaire.
01:48:51Philippe Bilger, Pierre Jouvet,
01:48:53comprenez-vous que quelqu'un
01:48:55qui n'est pas de gauche puisse
01:48:57être inquiet
01:48:59par la
01:49:01domination, ce serait trop dire,
01:49:03par le fait qu'apparemment
01:49:05LFI aura plus
01:49:07de députés que le Parti Socialiste ?
01:49:11Je l'entends et j'entends que de toute
01:49:13manière, dans ce pays, quand la gauche arrive au pouvoir
01:49:15dans des moments d'alternance, il peut
01:49:17y avoir des inquiétudes. Moi, je veux
01:49:19rassurer les Françaises et les Français en leur disant
01:49:21que la gauche au pouvoir dans son
01:49:23histoire, que ce soit en 36, en 81,
01:49:25en 97 ou en 2012,
01:49:27c'est des avancées
01:49:29sociales, c'est plus de
01:49:31justice fiscale, c'est une plus grande
01:49:33émancipation, c'est des services publics
01:49:35renforcés et moi je veux leur dire que
01:49:37aujourd'hui, nous serons là
01:49:39pour apaiser les inquiétudes
01:49:41qu'il y a. Je vois bien, vous savez,
01:49:43moi je suis un élu de la Drôme, je suis désormais
01:49:45député européen mais je suis élu dans la Drôme
01:49:47et ce soir dans ma circonscription dans laquelle
01:49:49j'avais été candidat il y a quelques années,
01:49:51c'est le Rassemblement National qui a gagné.
01:49:53Je connais les ressorts de ce vote.
01:49:55C'est un ressort d'inquiétude, c'est
01:49:57un ressort sur lequel nous devons avoir des réponses.
01:49:59Que ce soit évidemment sur les services
01:50:01publics mais aussi sur la sécurité,
01:50:03sur les aspects de vie quotidienne
01:50:05et nous sommes prêts à y répondre et je crois qu'il n'y a
01:50:07pas d'inquiétude à avoir. Maintenant,
01:50:09nous rentrons dans une période
01:50:11politique particulière telle que la 5ème
01:50:13République ne l'a jamais vécue. Ce soir,
01:50:15il n'y a pas de majorité absolue, personne
01:50:17ne l'a et ce sera
01:50:19à celles et ceux qui le voudront de prendre
01:50:21à nos côtés leur responsabilité
01:50:23demain. Thierry Garrier. Oui,
01:50:25Pierre Jouvet, qu'est-ce que ça veut dire justice
01:50:27fiscale ? Vous allez augmenter
01:50:29les impôts sur les sociétés, rétablir
01:50:31l'impôt sur la fortune au moment même
01:50:33où les travaillistes gagnent à Londres
01:50:35et proposent de descendre à 25%
01:50:37l'impôt sur les sociétés ? On est bien au-dessus
01:50:39à plus de 30 en France ?
01:50:41Ce que ça veut dire c'est remettre en place l'impôt
01:50:43sur la fortune comme nous l'avons dit,
01:50:45qui permettra notamment de financer
01:50:47une partie de la transition écologique,
01:50:49faire plus de justice
01:50:51fiscale, ça veut dire que dans notre pays
01:50:53le capital
01:50:55doit être plus taxé
01:50:57que le travail à l'inversion de ce qu'a fait
01:50:59M. Macron ces dernières années.
01:51:01C'est aussi créer des tranches d'impôts
01:51:03supplémentaires qui font que
01:51:05pour celles et ceux en individuel...
01:51:07Dont l'impôt, la tranche à 90% alors ?
01:51:09Bien sûr, dans la tranche
01:51:11à 90% et
01:51:13qui permettra cette réforme fiscale
01:51:15qui permettra d'avoir 14 tranches d'impôts
01:51:17sur le revenu, qui permettra à 92%
01:51:19des Français de voir
01:51:21leur feuille d'impôt ne pas bouger, ne pas
01:51:23augmenter. Mais oui, moi j'assume de dire
01:51:25que les super profits doivent être taxés dans ce
01:51:27pays et que de l'argent il y en a.
01:51:29Il y en a eu qui a été créé par
01:51:31milliards et qui n'est pas taxé correctement
01:51:33aujourd'hui. Nous, nous voulons que cet argent puisse servir
01:51:35à financer les services publics.
01:51:37Mais pour ça, il faut voter...
01:51:39Pour ça, il faut voter une loi.
01:51:41Clairement, il faut voter à l'Assemblée nationale.
01:51:43Avec quelle députée pouvez-vous faire voter ça ?
01:51:45Ce n'est pas le programme d'Ensemble.
01:51:47Ce n'est pas le programme de la majorité présidentielle, ni même
01:51:49du Rassemblement national.
01:51:51Eh bien, nous verrons, celles et ceux qui seront
01:51:53en mesure, pour la France et pour les Français
01:51:55dans l'amélioration de leur quotidien,
01:51:57de voter ces améliorations.
01:51:59Moi, je demande, vous savez,
01:52:01notamment à la majorité, à l'ex-majorité
01:52:03présidentielle, d'écouter
01:52:05le message des Français avec beaucoup d'humilité.
01:52:07Ce soir, ils ont été battus, ils ont été
01:52:09battus nettement, et c'est le résultat de sept années
01:52:11politiques qui ont fracturé ce pays
01:52:13par la gestion d'Emmanuel Macron.
01:52:15Aujourd'hui, ils doivent entendre ce
01:52:17message-là et travailler
01:52:19notamment dans cette capacité
01:52:21d'élargissement de ce qu'ils ont pu porter jusqu'à présent.
01:52:23C'est pas ce qu'ils en sont capables.
01:52:25Dernière question, Pierre Jouvet, parce que
01:52:27Jean-Luc Mélenchon l'a martelé toute la campagne, que ce soit
01:52:29lui ou un autre, il a dit
01:52:31le Premier ministre du Nouveau Front Populaire
01:52:33doit être un membre du groupe
01:52:35en tête au Nouveau Front Populaire.
01:52:37Il a pensé insoumis ce soir.
01:52:39Est-ce que vous êtes prêt à accepter un Premier ministre insoumis, Pierre Jouvet ?
01:52:41Voir Jean-Luc Mélenchon.
01:52:43Il n'est pas question ce soir de Premier ministre.
01:52:45Ce qui est sûr, c'est que le Premier ministre
01:52:47sera démissionné.
01:52:49Ce soir, le Premier ministre
01:52:51peut être issu du Nouveau Front Populaire
01:52:53et que le Nouveau Front Populaire
01:52:55votera dans l'intégralité de sa coalition,
01:52:57c'est-à-dire les communistes, les écologistes,
01:52:59les socialistes et les insoumis
01:53:01pour savoir qui sera le candidat
01:53:03ou la candidate. Et qu'il n'est pas question
01:53:05qu'une seule composante de la coalition politique
01:53:07dise que ce sera
01:53:09comme ça et pas autrement.
01:53:11Et quel nom vous allez proposer vous-même ?
01:53:13Quel nom vous allez proposer, vous, le PS ?
01:53:15Nous verrons. C'est trop tôt pour que je puisse répondre
01:53:17à votre question à l'heure où nous nous parlons.
01:53:19Nous verrons dans les prochaines heures ce qu'il en est.
01:53:21Vous savez, je crois qu'il va falloir que les uns et les autres,
01:53:23nous soyons patients. C'est une situation politique
01:53:25inédite à laquelle il va falloir
01:53:27répondre avec sérieux pour les Français
01:53:29parce que c'est ça qui doit nous obstiner.
01:53:31En tout cas, ce que vous êtes en train de dire,
01:53:33ce n'est pas à exclure que vous vous mettiez d'accord
01:53:35avec vos camarades écologistes et communistes
01:53:37et donc socialistes pour tenter
01:53:39de faire barrage à un candidat
01:53:41Premier ministre insoumis.
01:53:43Nous verrons dans les heures qui viennent.
01:53:45J'aurai l'occasion de revenir si vous m'invitez
01:53:47pour expliciter ce propos dans les heures
01:53:49et les jours qui viennent.
01:53:51Vous serez toujours le bienvenu. Merci à vous, Pierre Jouvet.
01:53:53Je le rappelle, député européen et secrétaire
01:53:55général du Parti Socialiste.
01:53:57Il est 21h58 sur Sud Radio.
01:53:59La soirée est loin d'être terminée.
01:54:01Rappelons quand même les grandes tendances.
01:54:03C'est la gauche qui est relativement majoritaire
01:54:05à l'Assemblée Nationale devant la majorité présidentielle
01:54:07suivie du Rassemblement National
01:54:09qui s'effondre en quelque sorte
01:54:11avec entre 130 et 140 députés
01:54:13d'après l'IFOP pour TF1 et LCI.
01:54:15Qui s'effondre et qui double son nombre de parlementaires.
01:54:17Exactement. Qui s'effondre par rapport
01:54:19à ce qu'on lui promettait au soir du premier tour.
01:54:21On va y revenir. Gabriel Attal, Premier ministre
01:54:23qui annonce sa démission
01:54:25et qui charge Emmanuel Macron.
01:54:27Quel Premier ministre pour la France et quelle majorité ?
01:54:29Tout ça, c'est ce qu'on va se demander dans quelques instants.
01:54:31A tout de suite sur Sud Radio.
01:54:33Vous êtes sur Sud Radio. Il est 22h00 tout pile.
01:54:35Soirée électorale jusqu'à 23h00.
01:54:37Je le rappelle, ces résultats
01:54:39qui continuent de se confirmer
01:54:41un à un contre-performance ce soir
01:54:43du Rassemblement National
01:54:45qui se retrouve troisième force à l'Assemblée Nationale
01:54:47nettement derrière la gauche
01:54:49du nouveau Fonds Populaire
01:54:51qui est en tête et qui évidemment
01:54:53postule pour avoir un Premier ministre.
01:54:55Nous sommes prêts à gouverner, dit Jean-Luc Mélenchon.
01:54:57Le premier Président de la République
01:54:59devra s'incliner, a-t-il tonné ?
01:55:01La gauche qui souhaite appliquer son programme
01:55:03même si elle n'a pas de majorité absolue
01:55:05quitte à le faire par décret.
01:55:07On va y revenir longuement avec tous nos invités.
01:55:09Est-ce que le pays est gouvernable avec une Assemblée Nationale ?
01:55:11Pareil. Avant de revenir
01:55:13sur les conséquences politiques de cette élection
01:55:15j'aimerais qu'on revienne aussi
01:55:17sur cette histoire qui se passe en même temps
01:55:19que ces élections. Ça concerne
01:55:21le 15 de France. C'est du rugby. Vous écoutez
01:55:23Sud Radio, la radio du rugby.
01:55:25Le 15 de France en tournée en Argentine.
01:55:27Et l'un des joueurs qui y participe, Melvin
01:55:29Jaminet, qui il y a quelques heures
01:55:31avant les élections a publié
01:55:33une vidéo où il tient des propos
01:55:35clairement racistes et menaçants. Je le cite
01:55:37le premier arabe que je croise, je lui mets
01:55:39un coup de casque. Évidemment
01:55:41tonnerre de scandales, de réprobations
01:55:43ce qui peut et ce qui est bien normal.
01:55:45Ouverture d'une enquête par son club
01:55:47le rugby club Toulonnet.
01:55:49Le joueur serait a priori mis à l'écart
01:55:51du 15 de France, ce qui est bien le moins.
01:55:53On ne sait pas encore ce qui a pu motiver
01:55:55une telle sortie raciste
01:55:57de la part de Melvin Jaminet.
01:55:59Quoi qu'il en soit c'est surréaliste. Voilà, ça c'est
01:56:01pour ce qu'il a dit, c'est pour ce qui s'est passé.
01:56:03On vous donnera davantage de détails avec notre journaliste
01:56:05Antoine Mazère dans quelques minutes.
01:56:07Et c'est officiel, il nous parvient
01:56:09à l'instant cette information. Melvin Jaminet
01:56:11exclut du groupe du 15 de France
01:56:13en pleine tournée en Argentine.
01:56:15Bon ça au moins justice aura été rendue
01:56:17très vite. Il sera amené à s'expliquer plus tard avec
01:56:19son club comme avec sa fédération.
01:56:21Antoine Mazère nous détaillera la situation
01:56:23dans quelques minutes, dès qu'il pourra le faire.
01:56:25Revenons aux législatives.
01:56:27Tiens, justement, des propos racistes tenus par un joueur
01:56:29français, il faut le dire aussi,
01:56:31il s'est passé beaucoup de choses dans ce pays
01:56:33pendant une semaine, et notamment
01:56:35une banalisation de certains propos
01:56:37racistes. On a vu notamment cette scène
01:56:39absolument scandaleuse du côté de Montargis
01:56:41dans le Gatinet, où une femme
01:56:43noire qui habitait une maison se faisait
01:56:45complètement harcelée par ses voisins racistes.
01:56:47Il faut le rappeler Thierry Garrier.
01:56:49Ce soir, il y a trois faits notables.
01:56:51L'extrême-droite
01:56:53n'arrive pas au pouvoir, alors que
01:56:55on pensait que peut-être elle aurait une majorité
01:56:57relative voire absolue.
01:56:59Donc la France échappe à l'extrême-droite
01:57:01au pouvoir. Deuxième donnée,
01:57:03Gabriel Attal
01:57:05a pris le large
01:57:07et a clos l'ère
01:57:09Macron. Et troisième donnée
01:57:11ce soir, alors que c'est une défaite pour le
01:57:13président de la République, personnel,
01:57:15ce n'est pas tout à fait une défaite pour la Macronie,
01:57:17parce que Gabriel Attal a sauvé le groupe
01:57:19et a pris la tête, en tout cas, de ce qui reste
01:57:21de la Macronie. C'est le silence total
01:57:23de la part du président de la République et de l'Elysée
01:57:25et il faut malgré tout le noter, car
01:57:27dans un contexte où le pays,
01:57:29c'est peut-être l'élément commun
01:57:31à cette troisième situation,
01:57:33c'est qu'il n'y a pas de
01:57:35majorité absolue.
01:57:37Il y en a encore moins que la dernière fois.
01:57:39Ça va être très compliqué pour ceux qui ce soir
01:57:41se disent les gagnants, la gauche,
01:57:43le nouveau front populaire, de gouverner
01:57:45même si en effet, ils sont devant et ils ont cette majorité relative.
01:57:47Le président,
01:57:49j'ai peut-être de parler à 20 heures,
01:57:51mais je comprends qu'il ne l'ait pas fait.
01:57:53La situation est
01:57:55complexe.
01:57:57Est-ce que la France est gouvernable avec une
01:57:59assemblée nationale telle
01:58:01que celle à laquelle elle ressemble ce soir ?
01:58:03Moi, je pense que
01:58:05elle est gouvernable
01:58:07parce que je considère
01:58:09très modestement
01:58:11que la constitution de la 5ème
01:58:13République est capable de
01:58:15résister à tout. Et donc,
01:58:17jamais, évidemment, le président ne
01:58:19démissionnera. Ça me paraît
01:58:21une évidence qui peut être démentie
01:58:23demain. Mais
01:58:25pour la constitution,
01:58:27elle est prête à résister à toutes les
01:58:29configurations.
01:58:31En expédiant les affaires courantes.
01:58:33Je suis d'accord avec Philippe Bilguer.
01:58:35La 5ème République
01:58:37a une constitution exceptionnelle.
01:58:39Exceptionnelle de quoi qu'on dise
01:58:41et malgré
01:58:43l'argumentaire sur la 6ème
01:58:45République, appelé de ses voeux depuis longtemps par
01:58:47Jean-Luc Mélenchon, c'est une posture, c'est une façon
01:58:49stratégique, c'est un de ses arguments
01:58:51pour pouvoir se décaler
01:58:53et proposer autre chose. Il n'empêche,
01:58:55la constitution de la 5ème est solide.
01:58:57Elle a été pensée pour un certain nombre de
01:58:59cas de figure, y compris même ceux
01:59:01de façon intuitive que
01:59:03ses fondateurs, dont Michel Debré, n'avaient pas
01:59:05imaginé, comme la situation de ce soir
01:59:07qui est inédite, mais dont, je pense,
01:59:09elle peut se relever. Pourquoi ? Parce que,
01:59:11elle peut la gérer si le Président
01:59:13accepte, là pour le coup, d'entendre
01:59:15le choix des urnes.
01:59:17Et le choix des urnes, c'est pas
01:59:19le Rassemblement National, c'est pas son propre
01:59:21camp, c'est tout de même cette
01:59:23majorité relative de gauche.
01:59:25Et ce sera à eux aussi
01:59:27d'inventer une nouvelle pratique
01:59:29des institutions
01:59:31en essayant d'être respectueux
01:59:33et de ne pas imposer, parce que sinon
01:59:35c'est la rue dans ce cas-là. Et c'est peut-être
01:59:37ce que certains d'entre eux veulent, mais on verra bien.
01:59:39D'autres résultats qui nous parviennent, d'ailleurs,
01:59:41Quentin Gérard qui nous rejoint en studio,
01:59:43des résultats dans différentes circonscriptions.
01:59:45On peut d'abord confirmer la défaite de
01:59:47Justesse, mais c'est une énorme surprise, compte tenu
01:59:49du rapport de force du premier tour de Marie-Caroline
01:59:51Le Pen, ça c'est dans la Sarthe. D'autres
01:59:53résultats qui nous parviennent, Quentin Gérard ?
01:59:55Oui, on peut commencer avec Eric Ciotti, sans surprise, il est
01:59:57réélu dans la sixième circonscription des Alpes
01:59:59Maritimes. L'ancienne vice-présidente
02:00:01de l'Assemblée Nationale, Valérie Rabault,
02:00:03est, elle, battue dans la première circonscription
02:00:05du Tarn-et-Garonne. Ça c'est un coup de tonnerre
02:00:07pour le Parti Socialiste.
02:00:09Le Parti Socialiste espérait l'avoir en premier ministre.
02:00:11Ça signifie que Valérie Rabault
02:00:13est battue ce soir par la maire de
02:00:15Montauban, Brigitte Barège, candidate
02:00:17LR-RN. Qui obtient 51%
02:00:19des voix, donc ça s'est joué
02:00:21de Justesse. On peut aussi citer
02:00:23en candidat battu, Bertrand
02:00:25Panchet, l'ancien patron du groupe
02:00:27Liott à l'Assemblée Nationale, qui perd lui aussi
02:00:29de quelques voix. C'est le candidat au
02:00:31Rassemblement National, Maxime Emblard,
02:00:33qui remporte la première circonscription de la Meuse.
02:00:35Arrivé deuxième au premier tour,
02:00:37le ministre de la Santé, Frédéric Valthou,
02:00:39est élu dans la deuxième circonscription de
02:00:41la Seine-et-Marne, avec quand même 60%.
02:00:43Et Raphaël Arnaud, le candidat
02:00:45antifasciste FIGES, investi
02:00:47par le nouveau Front Populaire, est élu
02:00:49dans la première circonscription du Boclus,
02:00:51avec 55% des voix.
02:00:53Effectivement, autre figure de l'Assemblée Nationale,
02:00:55qui était en ballotage très défavorable,
02:00:57c'est le plus vieux député de France,
02:00:59je parle en ancienneté évidemment, non pas en âge,
02:01:01Charles de Courson, élu.
02:01:03Il annonce, député Lyot, pour le coup,
02:01:05lui aussi, liberté indépendant,
02:01:07outre-mer et territoire.
02:01:09Un des meilleurs connaisseurs du budget et des règles budgétaires
02:01:11de la République en France.
02:01:13Dans la cinquième circonscription de la Marne.
02:01:15Il y a des gens, quand même, qui nous font
02:01:17plaisir et qui nous
02:01:19rendent tristes. La semaine dernière, on était tristes pour
02:01:21Fabien Roussel, et vraiment, ce soir, ce n'est pas
02:01:23du tout mon camp politique, mais je suis heureuse que
02:01:25Charles de Courson... Vous savez, sur la qualité
02:01:27des parlementaires, il y a quand même
02:01:29tant que ça.
02:01:31Des parlementaires qui ont cette connaissance,
02:01:33cette subtilité, ce respect de la République,
02:01:35ce respect de l'État de droit.
02:01:37C'est quand même un type
02:01:39assez exceptionnel et je suis ravie qu'il soit élu
02:01:41ce soir. Alors, on cherche aussi les résultats,
02:01:43on ira du côté d'Avignon, on attend les résultats
02:01:45pour Raphaël Arnault.
02:01:47Mais revenons justement sur Valérie Rabeau,
02:01:49elle était Premier Ministrable
02:01:51du côté des socialistes, Françoise ?
02:01:53Non, non, elle n'était plus depuis longtemps, Valérie Rabeau,
02:01:55Première Ministre, mais surtout, c'est une vraie spécialiste
02:01:57des comptes publics, Valérie Rabeau.
02:01:59Valérie Rabeau, c'est une vraie compétence.
02:02:01Vous savez, c'est vraiment... Depuis
02:02:03quelque temps, ça a plutôt tourné entre Boris Vallaud
02:02:05et Olivier Faure. Comment on peut expliquer
02:02:07un tel loupé, alors même qu'elle était
02:02:09sortante ? Si, pardon, quand on regarde les autres
02:02:11résultats. Les candidats à RN
02:02:13ou alliés du RN sont systématiquement
02:02:15battus là où ils étaient donnés
02:02:17très loin en avance. Elle s'en sortait
02:02:19plutôt pas mal et elle était sortante,
02:02:21et elle est battue par Brigitte Barrage. Peut-être qu'il y a eu des
02:02:23choses dans la campagne précédente qui ont été
02:02:25peut-être un peu dures. Peut-être que Valérie Rabeau
02:02:27a eu des mots un peu durs, peut-être
02:02:29sur LFI. Peut-être que Valérie Rabeau,
02:02:31depuis en 2022,
02:02:33a peut-être été
02:02:35perçue comme quelqu'un d'extrêmement hostile
02:02:37aux électeurs de la
02:02:39France insoumise. Les électeurs de la France insoumise,
02:02:41c'est pas Jean-Luc Mélenchon, il ne faut pas tout confondre.
02:02:43D'ailleurs, ça serait bien que Jean-Luc Mélenchon
02:02:45réalise que ce score,
02:02:47et d'ailleurs ce soir il l'a réalisé, que ce score
02:02:49dépasse largement les configurations
02:02:51politiques et les partis et les
02:02:53états-majors, que ce soit à la gauche, à la droite,
02:02:55parce que les Républicains s'en sortent pas si mal
02:02:57non plus, avec 63
02:02:59élus, ils en avaient 60 au départ.
02:03:01Donc quand même,
02:03:03peut-être qu'il y a eu une équation
02:03:05personnelle de Valérie Rabeau sur le terrain
02:03:07avec tout un électorat
02:03:09qui a dit non, vraiment, elle a été peut-être un peu trop
02:03:11insultante. Il est possible
02:03:13que ce soit ça.
02:03:15Quel électorat à la gauche de la gauche ?
02:03:17Probablement, il y a de ça. Moi je pense quand même
02:03:19que c'est une grande perte
02:03:21pour le groupe socialiste, parce que je le redis,
02:03:23il n'y a pas tant que ça de spécialistes
02:03:25des finances publiques et elle en fait partie.
02:03:27Autre question d'ailleurs, comment on survit
02:03:29un accident électoral ? Ça peut arriver les soirs de victoire,
02:03:31ce sont les grands battus des soirs
02:03:33de victoire. Est-ce qu'en général c'est
02:03:35une mort politique ou est-ce qu'ils peuvent s'en sortir
02:03:37et revenir plus tard ? Souvent c'est une mort politique.
02:03:39En réalité, quand vous n'avez pas
02:03:41une dimension nationale, quand vous n'avez pas
02:03:43exercé de grandes fonctions comme Premier ministre,
02:03:45même comme ministre Fabien Roussel
02:03:47ou Valérie Rabeau, ce sont des gens qui n'ont
02:03:49jamais exercé le pouvoir, même s'ils avaient la capacité
02:03:51de l'exercer. Je pense
02:03:53que c'est très difficile de se remettre
02:03:55d'une défaite pareille. Alors, à l'heure où vous
02:03:57parlez, Françoise de Gaulle, je précise que
02:03:59la place de la République est
02:04:01noire de monde, ce sont des militantes gauches
02:04:03qui célèbrent la victoire. Il y a d'ailleurs un grand drapeau
02:04:05tricolore accroché
02:04:07à la statue de la République.
02:04:09Tout de même, c'est bien ! Ecoutez, pourquoi pas ?
02:04:11Vous avez noté quand même la subtilité
02:04:13à la belle-villoise aux partis
02:04:15socialistes. On n'a pas chanté Bella Ciao,
02:04:17contrairement à certains meetings de Raphaël Guzman,
02:04:19on a chanté La Marseillaise.
02:04:21C'est une petite nuance que je voulais noter.
02:04:23Parlons des communistes. On en a très peu parlé, Thierry Garrier,
02:04:25mais pour l'instant, c'est aussi une autre surprise
02:04:27à gauche. Un soir de victoire de gauche,
02:04:29les communistes se sont donnés 100 groupes
02:04:31parlementaires sous les 10 députés.
02:04:33C'est historique.
02:04:35Oui, c'est historique, mais ils résistent, si j'ose dire,
02:04:37avec 7 parlementaires,
02:04:397, peut-être 8 parlementaires.
02:04:41Bon, ça frappe un groupe,
02:04:43bien entendu, et Fabien Roussel a été battu leur chef
02:04:45la semaine dernière. Donc, voilà,
02:04:47le parti communiste poursuit
02:04:49son étiolement, petit à petit.
02:04:51La question, c'est quel projet politique ?
02:04:53Qu'est-ce que... Et c'est la question qu'a posée
02:04:55Gabriel Attal. Aujourd'hui,
02:04:57le pays est dans l'attente
02:04:59d'une autre mystique politique.
02:05:01Alors, est-ce que ce pays est gouvernable ? C'est la question aussi
02:05:03que nous allons poser à notre autre invité.
02:05:05Bertrand Mathieu, bonsoir à vous.
02:05:07Bonsoir.
02:05:08Soyez le bienvenu sur Sud Radio.
02:05:10On va avoir tous besoin de vous ce soir,
02:05:12parce que vous êtes constitutionnaliste, professeur
02:05:14par ailleurs à l'École de droit de
02:05:16l'Astor Bonne, parisien.
02:05:18Concrètement, qu'est-ce qui doit se passer
02:05:20dans les jours qui viennent ?
02:05:22Qu'est-ce que le président de la République est tenu de faire
02:05:24en tenant compte de la Constitution ?
02:05:26Eh bien, écoutez, ce qui va se passer dans les jours
02:05:28qui viennent est plutôt le plus simple.
02:05:30Par rapport à ce qui
02:05:32attend le pays
02:05:34dans les semaines suivantes,
02:05:36le Premier ministre a
02:05:38annoncé qu'il démissionnait.
02:05:40Il est très probable que
02:05:42le Président de la République lui demande
02:05:44de rester en place
02:05:46avec son gouvernement
02:05:48pour les semaines qui suivent,
02:05:50parce qu'à partir du moment où le Président de la République
02:05:52a annoncé qu'il attendait
02:05:54la Constitution des groupes parlementaires,
02:05:56ça veut dire que, pour le moins,
02:05:58il attendra
02:06:00le 18, le 19
02:06:02ou le 20 juillet
02:06:04la réunion de l'Assemblée nationale.
02:06:06Et c'est là que les difficultés vont commencer.
02:06:08Justement, quel type de difficultés ?
02:06:10Eh bien, écoutez,
02:06:12ce qui est un peu curieux dans cette affaire,
02:06:14c'est qu'on se trouve
02:06:16en faveur
02:06:18du Front populaire
02:06:20dans la même situation
02:06:22à laquelle on s'attendait,
02:06:24en faveur du Rassemblement national.
02:06:26A cette différence,
02:06:28c'est que
02:06:30si le Rassemblement national
02:06:32et ses alliés
02:06:34formaient un bloc, j'allais dire,
02:06:36assez uni,
02:06:38avec une unité de programme,
02:06:40là, on se trouve,
02:06:42vis-à-vis d'un bloc,
02:06:44celui du
02:06:46nouveau Front populaire,
02:06:48dont on ne sait pas du tout,
02:06:50finalement, s'il arrivera
02:06:52à rester uni avec un programme.
02:06:54Soit il reste uni
02:06:56autour d'un programme, et c'est une contrainte
02:06:58assez forte qui va peser
02:07:00sur le Président de la République,
02:07:02soit il y a une certaine désunion
02:07:04et le Président de la République
02:07:06va retrouver une certaine marge de manœuvre.
02:07:08Avec aussi cette possibilité,
02:07:10si
02:07:12la gauche, pour dire simple,
02:07:14n'arrive pas à former
02:07:16véritablement,
02:07:18faire une proposition sur un Premier ministre,
02:07:20qu'il y ait
02:07:22un
02:07:24gouvernement qui serait
02:07:26formé
02:07:28d'émacronistes, plus de
02:07:30quelques socialistes, plus de...
02:07:32— Ça, c'est ce que les différents camps en présence
02:07:34excluent d'emblée, mais après tout,
02:07:36ça pourrait se faire. Concrètement, un gouvernement
02:07:38qui a une majorité de députés
02:07:40contre lui à chaque fois, est-ce qu'il peut tenir longtemps ?
02:07:42Après tout, on a beaucoup dit qu'Emmanuel Macron
02:07:44avait 10 sous parce qu'il n'y aurait pas de budget
02:07:46au prochain vote.
02:07:48— Oui, le seul problème, c'est que
02:07:50il faut que, en tout cas, le Président
02:07:52de la République se trouve dans un cas de figure
02:07:54où il n'y ait pas une majorité
02:07:56absolue contre lui.
02:07:58Parce que, dans la situation dans laquelle nous nous trouvons,
02:08:00personne n'a
02:08:02une majorité absolue.
02:08:04Donc, le calcul du Président
02:08:06sera de faire en sorte qu'il n'ait pas
02:08:08de majorité absolue
02:08:10contre lui, soit par une alliance
02:08:12des extrêmes, soit autrement.
02:08:14Et ça, je crois que c'est un critère
02:08:16qui va peser sûrement lourd
02:08:18dans la décision. En fait, grosso modo,
02:08:20le Président de la République peut nommer
02:08:22le Premier ministre qu'il souhaite nommer.
02:08:24Le seul problème qui va se poser
02:08:26à lui, c'est que ce gouvernement
02:08:28ne soit pas susceptible
02:08:30d'être censuré.
02:08:32Voilà, exactement, d'être censuré
02:08:34par une majorité contre lui.
02:08:36Mais, cela étant, on peut
02:08:38penser que c'est une situation
02:08:40qui sera, de toute manière,
02:08:42extrêmement fragile.
02:08:44A votre avis, M. Professeur,
02:08:46est-ce que
02:08:48le Président
02:08:50est obligé,
02:08:52éventuellement, de choisir
02:08:54le Premier ministre
02:08:56dans le parti qui est
02:08:58le plus fort au sein du
02:09:00Nouveau Front Populaire ?
02:09:02Ou peut-il accepter que le Nouveau Front
02:09:04Populaire désigne
02:09:06lui-même le Premier ministre qu'il
02:09:08souhaiterait voir choisi par
02:09:10le Président ?
02:09:12Écoutez,
02:09:14en théorie,
02:09:16le Président de la République fait absolument
02:09:18ce qu'il veut. Le problème,
02:09:20c'est que s'il
02:09:22choisit un Premier ministre
02:09:24qui n'est pas accepté
02:09:26par un Nouveau Front Populaire
02:09:28relativement uni,
02:09:30ce gouvernement peut être
02:09:32renversé. C'est simplement
02:09:34là le problème. Et on se retrouverait devant le fameux
02:09:36se démettre ou se soumettre
02:09:38qui a été opposé
02:09:40à MacMahon.
02:09:42Le problème,
02:09:44c'est ça. C'est que,
02:09:46sur le papier, le Président de la République
02:09:48nomme qui il veut.
02:09:50Son seul problème, ensuite, c'est d'avoir
02:09:52un Premier ministre qui sera
02:09:54acceptable, ou qui tout au moins
02:09:56n'aura pas
02:09:58une majorité
02:10:00absolue contre lui.
02:10:02Jusqu'à présent,
02:10:04les gouvernements
02:10:06nommés par le Président de la République
02:10:08ont tenu faute
02:10:10de majorités cohérentes
02:10:12s'opposant à eux.
02:10:14Thierry Gaillet ? Oui, MacMahon,
02:10:16ou le Président Millerand,
02:10:18qui a dû partir.
02:10:20Professeur, en l'occurrence,
02:10:22on voit ce soir, avec Pierre Jouvet qui intervenait tout à l'heure,
02:10:24le bras droit d'Olivier Faure, il y a quelques instants,
02:10:26sur Suède Radio, sur l'antenne,
02:10:28qui nous disait, oui, mais nous verrons,
02:10:30en répondant à la question de Jean-Marie Baudry,
02:10:32si, en effet, nous allons nous opposer
02:10:34au candidat de LFI.
02:10:36C'est-à-dire qu'on voit bien que les tractations
02:10:38au sein même du Nouveau Front Populaire
02:10:40ont commencé pour essayer d'avoir
02:10:42un candidat ou une candidate
02:10:44acceptable, ça s'inscrit dans l'esprit
02:10:46de ce que vous venez de dire, acceptable
02:10:48pour ne pas être renversé quelques jours après.
02:10:50Bien sûr.
02:10:52Alors j'ai une question beaucoup plus terre-à-terre
02:10:54à vous poser, monsieur le Professeur.
02:10:56Dans combien de mois retournent nos urnes ?
02:10:58Avec une chambre pareille.
02:11:00Combien de temps
02:11:02une telle Assemblée nationale peut tenir ?
02:11:04Elle peut tenir un certain temps.
02:11:06De mon point de vue,
02:11:08l'heure de vérité sera le vote du budget.
02:11:10Donc on se trouve
02:11:12grosso modo
02:11:14devant,
02:11:16vers la fin de l'année,
02:11:18vers le mois d'octobre,
02:11:20le budget
02:11:22va être l'heure de vérité.
02:11:24Et s'il n'y a pas de budget, concrètement,
02:11:26le Président de la République n'a pas
02:11:28la possibilité de dissoudre. On peut se retrouver
02:11:30sans budget. De toute façon, le Président de la République
02:11:32n'a pas la possibilité de dissoudre.
02:11:34Et c'est même d'autant plus compliqué que si le Président
02:11:36de la République démissionnait, le nouveau
02:11:38Président de la République ne pourrait pas lui-même
02:11:40dissoudre avant juillet 2021.
02:11:42Donc on est quand même bloqué.
02:11:44Si la gauche, les centristes et le Rassemblement
02:11:46national ne sont pas d'accord
02:11:48sur le budget, et quand on lit les trois programmes,
02:11:50il y a fort à parier qu'ils ne le sauront pas,
02:11:52on se retrouve sans budget.
02:11:54Oui, ou on se retrouve sans budget
02:11:56ou on se trouve avec un budget qui est
02:11:58simplement un budget qui ne fera
02:12:00que continuer le budget
02:12:02de l'année précédente.
02:12:04Donc c'est un lockdown à la française. Il n'y a pas de lockdown
02:12:06à la française, en quelque sorte.
02:12:08Il n'y a pas de lockdown à la française, puisqu'en fait
02:12:10on a un espèce de mécanisme,
02:12:12ce qu'on appelle le deuxième provisoire.
02:12:14C'est qu'on vote les recettes
02:12:16de l'année dernière et
02:12:18le gouvernement
02:12:20dispose tous les mois
02:12:22d'un douzième
02:12:26des dépenses.
02:12:28Donc on n'a pas, mais il est évident
02:12:30que le pays d'une certaine manière
02:12:32ne s'arrête pas,
02:12:34mais le pays fonctionne au ralenti
02:12:36sans aucune réforme possible, sans aucun
02:12:38changement possible.
02:12:39Ce qui signifie, malgré tout, qu'on est quand même
02:12:41face à une faille de la Constitution
02:12:43qui pourrait pas tout prévoir, mais en tout cas cette configuration-là
02:12:45peut nous amener à un blocage institutionnel
02:12:47prolongé.
02:12:49Bien sûr, mais le problème, c'est que
02:12:51le blocage institutionnel,
02:12:53il s'est produit sous d'autres
02:12:55systèmes constitutionnels et
02:12:57conduisait à
02:12:59des chutes successives de
02:13:01gouvernements. Et à la fin, un changement de régime.
02:13:03Et à la fin, un changement de régime.
02:13:05Et on a fait justement un nouveau régime pour essayer
02:13:07de pallier cette instabilité.
02:13:09Et on se retrouve dans une instabilité pour une
02:13:11raison simple, c'est que la Vème République,
02:13:13elle est faite quand même pour avoir
02:13:15un président
02:13:17et une majorité. Mais j'allais
02:13:19ajouter, si vous le permettez, il y a quand même quelque chose
02:13:21qui change beaucoup par rapport
02:13:23à la situation précédente. Bien sûr,
02:13:25le président Macron n'avait pas
02:13:27de majorité absolue
02:13:29à l'Assemblée nationale,
02:13:31mais on était dans une situation
02:13:33où il y avait quand même une alliance
02:13:35objective entre le
02:13:37président et la majorité relative.
02:13:39Ce qui facilitait quand même
02:13:41les choses. Là, par définition
02:13:43et a priori, sauf accord d'appareil,
02:13:45il n'y aura pas d'accord entre
02:13:47la majorité relative et le président.
02:13:49Ce qui bien évidemment
02:13:51affaiblit à la fois le président
02:13:53et à la fois cette majorité relative.
02:13:55Mais en tout cas, il est vrai
02:13:57que la balle est aujourd'hui dans le camp
02:13:59des parlementaires pour que
02:14:01ils trouvent
02:14:03ou ne trouvent pas un moyen
02:14:05de créer des coalitions
02:14:07qui seront en tout cas sûrement très fragiles.
02:14:09Est-ce qu'on est en droit d'estimer
02:14:11qu'on est en train de vivre les derniers
02:14:13mois ou les dernières années de la
02:14:15Ve République face à un tel blocage ?
02:14:17Pas forcément,
02:14:19parce qu'il est possible
02:14:21aussi, par exemple,
02:14:23de modifier...
02:14:25La Ve République a été beaucoup déstabilisée
02:14:27par le quinquennat,
02:14:29mais on pourrait
02:14:31imaginer aussi
02:14:33modifier le système
02:14:35électoral, qui est une vieille revendication.
02:14:37Par exemple,
02:14:39un système proche du système allemand,
02:14:41c'est-à-dire d'une proportionnelle
02:14:43avec un mécanisme correctif majoritaire
02:14:45derrière.
02:14:47C'est probablement une des possibilités.
02:14:49C'est-à-dire que le parti arrivé en tête
02:14:51bénéficie, ça se passe un peu
02:14:53dans les grandes communes, comme ça en France,
02:14:55le parti arrivé en tête
02:14:57bénéficie d'une majorité.
02:14:59Il y a peut-être un travail à faire
02:15:01sur le mode de scrutin.
02:15:03Si on avait fait un véritable travail sur le mode du scrutin,
02:15:05on en reviendrait probablement,
02:15:07sans changer la constitution,
02:15:09à une cinquième République
02:15:11plus parlementaire.
02:15:13Si je ne m'abuse, professeur,
02:15:15et sous réserve, évidemment, de votre érudition,
02:15:17c'était une des hypothèses, au moment de la réforme Sarkozy,
02:15:19d'introduire
02:15:21cette proportionnelle
02:15:23puis majoritaire derrière
02:15:25que vous avez évoquée à l'instant.
02:15:27Oui, oui, mais ça n'a pas
02:15:29passé à l'époque.
02:15:31Ça n'a pas passé à l'époque.
02:15:33Parce que les partis n'en avaient pas besoin à l'époque.
02:15:35Parce que les partis n'en avaient pas besoin.
02:15:37Et l'autre solution
02:15:39qui aurait été de faire
02:15:41une partie des députés élus la proportionnelle
02:15:43n'aurait strictement rien changé.
02:15:45Le problème, c'est que le scrutin majoritaire
02:15:47a donné un peu
02:15:49un résultat
02:15:51qu'on aurait pu attendre de proportionnel.
02:15:53Ce qui implique aussi
02:15:55de réfléchir et de ne pas mettre simplement
02:15:57une proportionnelle pure et simple,
02:15:59qui ne résoudrait à mon avis aucun de nos problèmes.
02:16:01Philippe Bilger ?
02:16:03Oui, que dire de plus devant un tel savoir ?
02:16:05Écoutez, merci en tout cas.
02:16:07Philippe Bilger, je vous remercie beaucoup.
02:16:09Je suis toujours heureux de vous entendre.
02:16:11Vous nous apprenez beaucoup à chaque fois.
02:16:13Merci en tout cas.
02:16:15Il y a fort à parier d'ailleurs qu'on sera amené
02:16:17à vous reparler sur Sud Radio.
02:16:19Bertrand Mathieu, parce qu'on aura
02:16:21besoin de vos lumières. Constitutionnaliste
02:16:23je le rappelle, professeur
02:16:25à l'école de droit de la Sorbonne de Paris 1.
02:16:27La France face à une situation
02:16:29politique quand même inédite sous la Vème République.
02:16:31Il faut bien le dire. Un mot de
02:16:33Françoise de Gaulle et ensuite la parole à Antoine Mazère
02:16:35pour nous éclairer sur cette
02:16:37rocambolesque et il faut bien le dire scandaleuse
02:16:39affaire Jaminet ce soir.
02:16:41Pour illustrer
02:16:43si vous voulez ce désaveu total,
02:16:45Meyer Habib est battu ce soir.
02:16:47Meyer Habib qui était totalement
02:16:49implanté dans sa circonscription.
02:16:51Investi par les républicains.
02:16:53Il faut préciser de quelle circonscription ?
02:16:55Israël bien sûr.
02:16:57Il faut le rappeler.
02:16:59Meyer Habib est battu de 3000 voix quasiment.
02:17:01C'est-à-dire cette constitution des français de l'étranger
02:17:03dans cette zone. Par qui ?
02:17:05Par Caroline Yadane.
02:17:07Elle est battue là-bas quasiment de 3000 voix.
02:17:09Je suis assez d'accord sur tout ce qu'a dit
02:17:11le professeur. Après,
02:17:13il y a une dimension, et il le sait très bien, c'est dommage
02:17:15qu'il ne soit pas là, il y a une dimension de la capacité
02:17:17des êtres humains à s'entendre et à
02:17:19trouver des coalitions. Moi je pense quand même que
02:17:21Le Nouveau Front Populaire, on est la preuve.
02:17:23Dans ce moment-là,
02:17:25ce moment appelle des tempéraments forts,
02:17:27mais apaisés. On n'est pas fort
02:17:29parce qu'on crie le plus fort. On peut être
02:17:31très fort en étant très déterminé, en parlant
02:17:33doucement. Mon sentiment est quand même,
02:17:35quand je regarde
02:17:37la photo ce soir entre un Gabriel Attal
02:17:39extrêmement déterminé à avancer,
02:17:41c'est quand même ça qu'il a dit
02:17:43à plusieurs reprises. Que je regarde
02:17:45les forces en présence au niveau du
02:17:47Nouveau Front Populaire, bien sûr il y a l'arbre Mélenchon,
02:17:49mais qui ne doit pas cacher la forêt LFiste.
02:17:51Il y a beaucoup de gens. Il y a François Ruffin
02:17:53qui est réélu avec difficulté
02:17:55dans la douleur, mais il est réélu.
02:17:57Et ça, ça fait partie des légendes politiques.
02:17:59Quand vous arrivez à arracher comme ça une élection,
02:18:01grâce aux électeurs surtout,
02:18:05la réalité. Vous avez François Hollande qui revient.
02:18:07Il y a le cadre constitutionnel,
02:18:09l'esprit de la Constitution et il y a la capacité
02:18:11de plusieurs personnalités
02:18:13à s'entendre pour trouver
02:18:15des solutions. Moi j'ai quand même senti ce soir
02:18:17dans le discours,
02:18:19des discours quand même de haut niveau
02:18:21avec l'idée que la France va mal
02:18:23et la France ne peut pas se payer le luxe
02:18:25d'une crise interminable. Et ça,
02:18:27c'est assez intéressant.
02:18:28Et c'est possible pourtant qu'on y aille. Mais justement,
02:18:30c'est ce qu'il faudra regarder avec nous.
02:18:32Une conscience de la fragilité
02:18:34qui est exprimée par tous les leaders qu'on entend.
02:18:36Vous êtes d'accord avec ça ? Absolument. Je pense que
02:18:38tout le monde est à peu près d'accord là-dessus. Je vous propose
02:18:40une trêve parce qu'il y a une autre actualité. On s'en serait
02:18:42bien passé ce soir. C'est avec
02:18:44Antoine Mazère, Sud Radio, LA radio
02:18:46du rugby. Vous allez nous éclairer Antoine.
02:18:48Bonsoir. Sur cette
02:18:50vidéo raciste publiée
02:18:52par l'international Melvin Jaminet,
02:18:54membre du 15 de France. Oui, c'est une véritable
02:18:56polémique qui touche l'équipe de France
02:18:58et notamment l'arrière des bleus, Melvin Jaminet.
02:19:00Cette nuit, le joueur du 15 de France a
02:19:02accidentellement posté sur les réseaux sociaux
02:19:04une vidéo où il prononce des propos racistes.
02:19:06Le premier arabe que je crois sur la route,
02:19:08je lui mets un coup de casque. Écoutez.
02:19:10Le premier arabe que je crois
02:19:12sur la route, je lui mets un coup
02:19:14de casque. Je lui mets un coup de casque.
02:19:16Je lui mets un coup de casque.
02:19:18Je lui mets un coup de casque.
02:19:20La publication n'est plus
02:19:22visible sur la page Instagram de Melvin Jaminet.
02:19:24Oui, il avait bu. C'est stupéfiant.
02:19:26Mais les propos de l'international français ont provoqué
02:19:28un déferlement sur les réseaux sociaux. Son club
02:19:30de Toulon a été le premier à réagir
02:19:32en fin d'après-midi, condamnant les mots
02:19:34de son joueur et annonçant l'ouverture d'une
02:19:36enquête en interne. Vous en parliez il y a
02:19:38quelques minutes. L'équipe de France également
02:19:40annonce l'exclusion de
02:19:42Melvin Jaminet du groupe qui est actuellement en
02:19:44Argentine pour la tournée d'été. Ils ont gagné
02:19:46dernière soir l'équipe de France.
02:19:48Dans ce communiqué, l'AFFR déclare
02:19:50que de tels propos sont totalement inacceptables
02:19:52et contraires aux valeurs fondamentales
02:19:54de notre sport. Et il y a dix minutes,
02:19:56le joueur vient de réagir lui-même sur
02:19:58son compte Instagram. Je le cite
02:20:00« Je suis profondément désolé et honteux
02:20:02de mes paroles. Je tiens à m'excuser auprès
02:20:04de tout le monde. Je comprends que cela ait pu blesser
02:20:06et offenser de nombreuses personnes. Je comprends
02:20:08la sanction de l'AFFR et je me tiens
02:20:10à leur disposition afin de mettre la lumière
02:20:12sur cette affaire. Melvin, en tout cas,
02:20:14c'est une sombre histoire qui touche le 15
02:20:16de France actuellement. Beaucoup de réactions
02:20:18se succèdent sur les réseaux sociaux.
02:20:20Je n'en doute pas. Il devra se mettre à la disposition aussi de la justice
02:20:22après de tels propos. Il y a fort à parier
02:20:24là-dessus. Merci beaucoup Antoine Mazère.
02:20:26Revenez aussi pour des bonnes nouvelles de temps en temps.
02:20:28Surtout sur Sud Radio.
02:20:30Quand on parle de rugby, tant qu'à faire. On vous retrouvera
02:20:32notamment dans Sud Radio Sport toute la semaine avec
02:20:34Alexandre Priam et toute votre équipe.
02:20:36Vous suivez aussi le Tour de France
02:20:38parce que ça nous passionne en ce moment. Allez rester avec nous.
02:20:40C'est la soirée électorale, je le rappelle.
02:20:42Majorité relative
02:20:44pour le Nouveau Front Populaire.
02:20:46Ce soir à l'Assemblée Nationale, qui l'eut crue
02:20:48il y a une semaine. La majorité présidentielle
02:20:50sauve les meubles. Le Rassemblement National
02:20:52troisième force à l'Assemblée.
02:20:54Gabriel Attal qui rappelle
02:20:56qu'il n'a pas voulu cette dissolution mais qui endosse quand même
02:20:58la responsabilité du sauvetage des députés
02:21:00macronistes réélus ce soir.
02:21:02Quelles conséquences pour le pays ?
02:21:04Est-ce que ce pays est gouvernable alors que le Nouveau Front Populaire
02:21:06veut gouverner ? C'est ce que tous ses leaders
02:21:08auront dit. On va en parler avec nos éditorialistes
02:21:10dans un instant sur Sud Radio.
02:21:12La grande soirée électorale ce soir.
02:21:14Une Assemblée Nationale coupée en trois
02:21:16mais dominée par la gauche
02:21:18il faut bien le dire. En tout cas le Nouveau Front Populaire
02:21:20qui devient la première force à l'Assemblée
02:21:22Nationale devant les macronistes et devant
02:21:24le Rassemblement National contre lequel
02:21:26le barrage aura marché
02:21:28à plein régime. On en débat
02:21:30avec nos éditorialistes Thierry Guerrier
02:21:32Françoise Degoy, Philippe Bilger.
02:21:34On est aussi avec François Legrand,
02:21:36on peut rappeler d'ailleurs dans le détail
02:21:38la projection de l'IFOP pour
02:21:40les différents groupes parlementaires
02:21:42qui sortiront de l'Assemblée Nationale.
02:21:44Le Nouveau Front Populaire arrive en tête avec
02:21:46188 à 199 députés.
02:21:48Au sein du Nouveau Front Populaire
02:21:50LFI remporterait
02:21:5282 à 86 sièges
02:21:54suivi du Parti Socialiste
02:21:5662 à 67 sièges
02:21:58les écologistes 34
02:22:00à 35 sièges
02:22:02le Parti Communiste 9 à
02:22:0410 sièges.
02:22:06Le Nouveau Front Populaire pourrait aussi
02:22:08compter sur l'appoint potentiellement de 10
02:22:10députés divers gauche
02:22:12et l'ex-majorité présidentielle
02:22:14sauve les meubles avec
02:22:16164 à 169 députés
02:22:18élus. On notera
02:22:20également que les Républicains
02:22:22se maintiennent avec 63
02:22:24députés et enfin
02:22:26le Rassemblement National aurait
02:22:28135 à 143 députés
02:22:30en progression donc par rapport à ce qui avait été
02:22:32leur dernier résultat
02:22:34ils avaient 89 députés mais beaucoup plus bas
02:22:36que ce qui était prévu.
02:22:38Absolument, surprise, ce soir on parlait des
02:22:40macronistes, ils ont doublé
02:22:42le nombre de députés par rapport aux projections
02:22:44du premier tour, projections également
02:22:46de l'IFAP à l'époque, on leur en promettait entre
02:22:4860 et 80. Pour réagir à ça
02:22:50notre invité Jean-Baptiste Moreau
02:22:52ancien député Renaissance
02:22:54Bonsoir à vous Jean-Baptiste Moreau.
02:22:56Et bienvenue à vous sur
02:22:58Sud Radio.
02:23:00Comment réagissez-vous à de tels résultats ?
02:23:02C'est la majorité présidentielle qui sauve les meubles
02:23:04ou malgré tout le Président de la République
02:23:06qui doit compter sur la gauche pour gouverner le pays ?
02:23:08Bah évidemment c'est
02:23:10moins pire que prévu. Moi j'étais
02:23:12candidat aux législatives lors de ces
02:23:14élections, j'ai perdu au premier tour donc
02:23:16on peut que se féliciter d'avoir
02:23:18aujourd'hui autour de
02:23:20150 députés pour l'ancienne
02:23:22majorité présidentielle mais
02:23:24tout est inédit dans ces élections
02:23:26de toute façon depuis le début et là
02:23:28on a une assemblée nationale qui est
02:23:30également excessivement inédite avec
02:23:32trois blocs qui vont être finalement
02:23:34de force assez comparable
02:23:36et donc ça va être
02:23:38une épreuve pour la constitution de la 5ème
02:23:40République d'arriver à former un gouvernement
02:23:42et surtout d'arriver à réformer parce que rien ne ferait
02:23:44pire qu'une assemblée nationale
02:23:46comme celle-ci qui déboucherait sur de l'immobilisme
02:23:48total parce que les uns neutraliseraient les autres.
02:23:50Je veux dire aujourd'hui on n'a pas de temps à perdre
02:23:52si on veut vraiment éviter le Front National la prochaine fois
02:23:54il va falloir réformer en profondeur le pays
02:23:56et voilà il va falloir composer
02:23:58des nouvelles majorités, ça va être assez
02:24:00intéressant à suivre de l'extérieur
02:24:02mais assez compliqué à mettre en place aussi.
02:24:04Philippe Bilger et ensuite Y.
02:24:06Jean-Baptiste Moreau,
02:24:08avez-vous entendu tout à l'heure
02:24:10le discours de Gabriel Attal ?
02:24:12Oui j'ai entendu
02:24:14rapidement. Qu'est-ce que vous en pensez ?
02:24:16On peut rappeler
02:24:18ce qu'a dit Gabriel Attal, il a rappelé
02:24:20qu'il n'avait pas voulu cette dissolution
02:24:22sous-entendue que c'était Emmanuel Macron qui l'avait imposée
02:24:24il a rappelé aussi qu'il avait refusé
02:24:26de la subir sous-entendu que c'est lui qui
02:24:28sauvait autant de députés macronistes ce soir
02:24:30qu'est-ce que vous avez pensé ?
02:24:32Est-ce que Gabriel Attal a décidé de lâcher le Président
02:24:34de la République ce soir Jean-Baptiste Moreau ?
02:24:36Non je crois pas mais de fait de toute façon
02:24:38il va falloir que, enfin on a bien vu
02:24:40le Président de la République a déclaré qu'il attendait
02:24:42les élections à l'Assemblée Nationale pour savoir quel Premier
02:24:44ministre il allait nommer. De toute façon aujourd'hui
02:24:46de fait c'est les députés qui vont
02:24:48devoir décider entre eux de ce qu'ils sont
02:24:50capables de faire ensemble
02:24:52avec les gens de droite
02:24:54républicaine, de la droite républicaine et de la gauche républicaine
02:24:56mais
02:24:58rien ne serait pire qu'un consensus
02:25:00de toute façon. Il faut qu'il y ait des vraies
02:25:02réformes qui soient mises en place parce que sinon
02:25:04Et quand on parle de réformes
02:25:06de quel type de réformes
02:25:08on parle ? Parce que vous avez fait passer des réformes
02:25:10les retraites par exemple, aujourd'hui le Nouveau Front
02:25:12Populaire veut l'abroger cette réforme donc
02:25:14quelle réforme peut vous mettre d'accord vous
02:25:16et la gauche ? C'est bien ça le souci
02:25:18c'est que je sais pas parce que sur l'immigration
02:25:20c'est pareil, il faut quand même écouter le premier tour
02:25:22et les français qui ont demandé d'être plus ferme
02:25:24sur l'insécurité, sur l'immigration
02:25:26donc on peut pas non plus adopter la
02:25:28béatitude d'une partie de la France
02:25:30insoumise sur l'immigration
02:25:32donc clairement moi aujourd'hui
02:25:34je vous dis franchement, j'ai pas
02:25:36l'habitude, Philippe me connait, de faire de la langue de bois
02:25:38je sais pas comment on constitue
02:25:40une majorité qui
02:25:42est capable de réformer pour empêcher le RN
02:25:44la prochaine fois d'opérer un véritable rat de marée
02:25:46Est-ce qu'on peut considérer
02:25:48monsieur Moreau que
02:25:50aujourd'hui
02:25:52au fond, l'ère Macron
02:25:54c'est fini, est-ce que vous le vivez comme ça
02:25:56au sens où Gabriel Attal clairement
02:25:58a pris ses distances, ça c'est la première chose
02:26:00et puis deuxième question, Olivier Faure tout à l'heure
02:26:02a interpellé le groupe
02:26:04Renaissance, qu'il en reste
02:26:06les héritiers du groupe
02:26:08En Marche, en leur demandant
02:26:10finalement de ne pas s'opposer, au moins pendant
02:26:12l'année qui vient, de ne pas
02:26:14voter avec le RN
02:26:16de motion de censure, qu'est-ce que vous pensez que doit être
02:26:18l'attitude du groupe à cet égard ?
02:26:20Alors
02:26:22c'est une bonne question
02:26:24c'est une
02:26:26excellente question, aujourd'hui
02:26:28motion de censure, faudrait déjà savoir
02:26:30qui va être nommé Premier ministre et qui va former
02:26:32un gouvernement, enfin je veux dire, aujourd'hui
02:26:34rien ne dit que ça va être
02:26:36j'ai du mal
02:26:38à l'appeler Nouveau Front Populaire parce qu'on voit bien déjà
02:26:40qu'entre Jean-Luc Mélenchon
02:26:42Olivier Faure et
02:26:44François Hollande, c'est déjà la
02:26:46cacophonie entre un qui dit qu'il va appliquer son programme
02:26:48avec son programme et l'autre qui dit qu'il va falloir
02:26:50et les autres qui disent qu'il va falloir faire des compromis
02:26:52qui c'est qui gagne à la fin ? Enfin aujourd'hui
02:26:54le groupe le plus nombreux c'est la France Insoumise
02:26:56Je ne sais pas tout à fait ce qu'Olivier Faure a dit
02:26:58C'est ce que Jean-Luc Mélenchon a dit
02:27:00C'est ce que Jean-Luc Mélenchon a dit
02:27:02Non, non, non, et ils ont tous
02:27:04Jean-Baptiste, je pense qu'il faut bien écouter les choses
02:27:06ils ont dit exactement tous les trois la même chose
02:27:08c'est-à-dire que
02:27:10Pas sur le même ton
02:27:12J'aime beaucoup l'idée
02:27:14Jean-Baptiste, moi je vous aime beaucoup et vous faites de la politique
02:27:16j'aime beaucoup cette idée qui fait que
02:27:18d'un seul coup ce serait vous encore aux affaires
02:27:20qui décideriez de ce qu'on va voter ou pas
02:27:22la réalité c'est que
02:27:24ils ont dit tous les trois de la même manière
02:27:26mais pas avec les mêmes mots
02:27:28il y aura un gouvernement si c'est sur nos
02:27:30propositions, sinon il n'y aura pas de gouvernement
02:27:32et s'il n'y a pas de gouvernement, évidemment
02:27:34écoutez, il y a démission du Président de la République
02:27:36c'est évident, donc je pense que personne ne veut
02:27:38arriver à ça, donc à un moment donné
02:27:40Jean-Luc Mélenchon l'a dit crûment
02:27:42mais c'est induit en sous-titres
02:27:44dans les propos de Marine Tendelier également
02:27:46que j'écoutais à l'instant, la réalité
02:27:48c'est que si vous voulez que la gauche
02:27:50gouverne parce qu'elle doit gouverner
02:27:52et bien c'est sur ses propositions sociales
02:27:54vous noterez Jean-Baptiste
02:27:56et vous êtes suffisamment fin politique pour savoir que
02:27:58ce soir, on a parlé avant tout de
02:28:00social au Nouveau-Francophone
02:28:02de blocage des prix, de SMIC notamment
02:28:04vous avez compris ça
02:28:06je suis un sociodémocrate à la base, donc vous n'allez pas m'apprendre
02:28:08ce que c'est que la gauche, mais je suis désolé Françoise
02:28:10pour moi LSI c'est pas la gauche
02:28:12pour moi LSI c'est pas la gauche
02:28:14et globalement
02:28:16oui bien sûr qu'il faut une inflexion sociale
02:28:18c'est évident, mais enfin il faut savoir aussi
02:28:20écouter l'autre partie, parce que
02:28:22en premier tour, c'est pas le
02:28:24Nouveau-Francophone qui est arrivé premier, c'est le Front National
02:28:26donc je ne dis pas que ça suffirait
02:28:28Jean-Baptiste Moreau
02:28:30on fait un débat, Jean-Baptiste
02:28:32c'est intéressant, vous parlez du
02:28:34pourquoi vous parlez du premier tour ?
02:28:36la parole est à Jean-Baptiste Moreau
02:28:38entre les deux tours, il y a eu des accords d'appareil
02:28:40tant mieux, ça a permis de sauvegarder
02:28:42un certain nombre de députés de la
02:28:44majorité, et de permettre d'éviter
02:28:46au Front National d'avoir la majorité, c'est super
02:28:48c'est génial, sauf que ça c'est des accords d'appareil
02:28:50moi sur le terrain, en Creuse, j'ai un député
02:28:52Front National aujourd'hui, terre de gauche
02:28:54terre de radicaux socialistes, a élu
02:28:56un député du RN
02:28:58et personne n'a empêché les électeurs de voter pour le RN
02:29:00même s'il y avait des désistements
02:29:02ce que dit Jean-Baptiste Moreau, il n'a pas entièrement tort, c'est qu'il faut faire comme si
02:29:04le premier tour n'avait pas existé
02:29:06je rappelle que le premier tour
02:29:08non mais Jean-Baptiste, soyons clairs
02:29:10Françoise et ensuite Jean-Baptiste Moreau
02:29:12on se connait suffisamment
02:29:14je rappelle que ce premier tour, non mais je veux
02:29:16contrer parce que j'en ai marre de ces arguments
02:29:18un peu en voix
02:29:20sur le premier tour, vous avez
02:29:22le RN qui est à 9,6 millions
02:29:24et le Front Populaire qui est
02:29:26à 8,9 millions de voix
02:29:28vous ne pouvez quand même pas nous expliquer
02:29:30qu'il y a eu un raz-de-marée pour le RN
02:29:32et les idées sur l'immigration dans ce pays
02:29:34quand vous faites la pondération en voix
02:29:36c'est 400.000 voix de moins pour la gauche
02:29:38soyons sérieux un peu
02:29:40vous voulez parler de réel, vous voulez parler
02:29:42de la situation réelle, parlons de cette situation
02:29:44en termes de voix, c'est 400.000 voix
02:29:46la réponse sans être
02:29:48interrompue de Jean-Baptiste Moreau
02:29:50moi je ne fais pas de la politique avec des chiffres
02:29:52je fais la politique sur le terrain en rencontrant des gens
02:29:54et je peux vous dire que pendant la campagne
02:29:56c'est revenu en boucle les problèmes
02:29:58de la sécurité et de l'immigration
02:30:00il ne faut pas les ignorer non plus
02:30:02je ne dis pas qu'il ne faut pas se focaliser là-dessus
02:30:04je ne dis pas qu'il ne faut pas une inflexion sociale dans le programme
02:30:06mais de là à aller jusqu'au blocage des prix
02:30:08ou au SMIC
02:30:10à 1.600 euros
02:30:12c'est le programme du nouveau Front Populaire
02:30:14j'ai bien entendu Jean-Luc Mélenchon
02:30:16dire qu'il s'appliquera uniquement
02:30:18et tout le programme du Front Populaire
02:30:20ben oui mais Olivier Faure a dit pareil
02:30:22et François Hollande aussi
02:30:24et François Hollande a parlé de compromis aussi
02:30:26ce qui est complètement différent
02:30:28il n'y a pas de compromis ni l'un ni l'autre
02:30:30vous n'avez pas entendu ces mots-là dans leur bouche c'est pas vrai
02:30:32François Hollande c'est mon voisin
02:30:34et moi c'est mon ami
02:30:36je sais à peu près ce qu'il dit dans ses discours
02:30:38Y aura-t-il une synthèse ?
02:30:40Comment ces gens peuvent s'entendre ?
02:30:42Moi je me le demande
02:30:44et je redis tout à l'heure
02:30:46quand j'ai jeté un coup d'oeil
02:30:48sur le programme du nouveau Front Populaire
02:30:50en matière de sécurité
02:30:52de justice
02:30:54d'immigration, d'autorité de l'Etat
02:30:56il n'y avait qu'une notation
02:30:58comment lutter
02:31:00contre les violences policières
02:31:02est-ce que vous croyez que c'est vraiment
02:31:04avec ce programme qu'on va répondre
02:31:06aux attentes des français ?
02:31:08Non ce n'est pas la préoccupation des français ça c'est clair
02:31:10on est bien d'accord
02:31:12D'un point de vue pratique
02:31:14opérationnel, immédiat et politique
02:31:16maintenant il faut attendre
02:31:18que se mettent en place comme le professeur Mathieu
02:31:20nous l'a expliqué tout à l'heure
02:31:22les groupes parlementaires, les discussions qui vont avoir lieu
02:31:24en fonction des rapports de force
02:31:26au sein de la gauche, on l'a bien entendu
02:31:28Pierre Jouvet tout à l'heure qui nous a dit clairement
02:31:30qu'il réserve sa position
02:31:32c'est-à-dire celle du PS avec
02:31:34ses alliés non LFI
02:31:36quant à la proposition du candidat
02:31:38ou de la candidate de LFI, on voit bien que
02:31:40ça va se jouer dans les jours qui viennent
02:31:42maintenant tous jouent au sein de la gauche, au sein du
02:31:44nouveau Front Populaire et on verra bien ce que ça donnera
02:31:46plus tard et à cet égard je ne suis pas
02:31:48tout à fait d'accord avec Françoise, je pense qu'il y a
02:31:50une différence entre la posture
02:31:52très ferme, exigeante
02:31:54de Jean-Luc Mélenchon ce soir parce que c'est
02:31:56maintenant que jamais et puis derrière
02:31:58d'Olivier Faure
02:32:00et de Hollande
02:32:02qui tous les deux ont laissé entendre
02:32:04que tout de même ce serait compliqué et on parle même pas de
02:32:06Ruffin qui lui prend acte du fait que
02:32:08cette majorité est très relative et qu'il va
02:32:10falloir faire avec et que ça va être compliqué
02:32:12voilà, j'entends ce que vous dites
02:32:14moi je pense que vous ne calculez pas
02:32:16non, non, ce n'est pas la peine de vous dire de ça
02:32:18mais ce que je sais bien c'est que moi je sais très bien
02:32:20comment ça va se passer, c'est que la réalité
02:32:22c'est que vous avez, de toute façon
02:32:24il y a, LFI va se casser en deux
02:32:26peut se casser en deux, croyez le bien
02:32:28parce qu'il y a beaucoup de gens, beaucoup de députés
02:32:30dans LFI qui ne sont pas du tout
02:32:32qui ne sont pas du tout sur la ligne
02:32:34je rappelle également que ce soir
02:32:36il y a deux radicalités
02:32:38Alexis Corbière, Ruffin sont élus
02:32:40ils peuvent faire partie de ce... ils iront gouverner
02:32:42mais ils seront, de toute façon ils seront
02:32:44dans le groupe socialiste de toute façon
02:32:46donc deuxièmement, à peu près
02:32:48en tout cas pas loin
02:32:50mais plus insoumis, oui ça c'est vrai
02:32:52mais vous voyez le paysage se dessiner
02:32:54on voit le paysage se dessiner avec
02:32:56deux radicalités qui ont été noyées
02:32:58ce soir, il y a la radicalité de Marine Le Pen
02:33:00qui est un échec flagrant
02:33:02même s'ils augmentent, c'est un échec redoutable
02:33:04pour le Rassemblement National
02:33:06mais oui, mais alors donc
02:33:08seul contre la victoire mon vieux, vous adorez
02:33:10vous me faites marrer
02:33:12Françoise, personne n'a dit
02:33:14que c'était une victoire du RN ce soir
02:33:16ni moi, ni personne autour de cette table
02:33:18pardon, en revanche, vous expliquez à l'instant
02:33:20que 9 millions de voix pour le RN
02:33:22au premier tour, c'est pas énorme
02:33:24alors même que je me souviens de 2002 où la moitié de la France
02:33:26avait manifesté et Jean-Marie Le Pen
02:33:28avait obtenu 5 millions de voix
02:33:30ça a doublé à un moment ou à un autre, ça finira
02:33:32par dépasser les 50 et pour le coup
02:33:34on peut répéter tous les jours
02:33:36Françoise, c'est pas la peine de répéter
02:33:38par dessus la voix des gens, je termine juste
02:33:40on peut aussi pas complètement donner
02:33:42tort à Jean-Baptiste Moreau quand il
02:33:44dit qu'à un moment ou à un autre, ils n'auront plus
02:33:46besoin d'attendre le second tour pour être majorité
02:33:48au Rassemblement National. Si ma grand-mère
02:33:50avait des roues, ça serait un autobus
02:33:52mais arrêtez avec ce
02:33:54premier tour, c'est insensé que vous
02:33:56fassiez de l'analyse politique comme ça, il y a
02:33:58un deuxième tour qui montre
02:34:00que les Français font barrage
02:34:02car ils ne veulent pas du RN
02:34:04est-ce que vous pouvez l'entendre ça ? Mais moi
02:34:06ça me paraît complètement délirant qu'on me ressorte
02:34:08le premier tour alors que sur le
02:34:10second tour, c'est tellement évident, tous les
02:34:12candidats RN étaient en place, si les Français
02:34:14les avaient voulu, je termine, je pense
02:34:16qu'il y a deux radicalités ce soir
02:34:18qui sont anesthésiées, il y a la
02:34:20radicalité de Marine Le Pen, c'est un échec
02:34:22flagrant pour l'Assemblée Nationale, vous pouvez le tourner
02:34:24comme vous voulez, parler du premier tour
02:34:26c'est un échec total et
02:34:28il y a la radicalité de Jean-Luc Mélenchon
02:34:30il est lui aussi ce vote
02:34:32l'oblige
02:34:34de Jean-Luc Mélenchon. Je vous propose
02:34:36mes chers amis, vous tous qui êtes autour de la table
02:34:38d'aller prendre le pouls de cette radicalité
02:34:40insoumise, puisqu'on part tout de suite en direction
02:34:42de la place de la République
02:34:44retrouver notre envoyé spécial Thomas Ranoult
02:34:46Bonsoir à vous Thomas
02:34:48Oui, rebonsoir Jean-Marie
02:34:50Une marée humaine autour de vous qui fait
02:34:52une victoire en quelque sorte
02:34:54Oui, je peux vous dire tout simplement
02:34:56que c'est l'euphorie ici
02:34:58il y a un arsenal de sympathisants
02:35:00d'une gauche plurielle, ici aussi bien
02:35:02d'associations ou de partis qui sont
02:35:04réunis au même endroit que dimanche
02:35:06dernier, la différence c'est que
02:35:08d'abord il y a beaucoup plus de monde mais l'ambiance n'est plus
02:35:10du tout la même, vous vous en doutez
02:35:12cette fois-ci ils sont là pour crier leur joie
02:35:14ils se disent soulagés, c'est avec qui j'ai pu échanger
02:35:16avoue qu'ils n'y croyaient pas
02:35:18ils ont encore du mal à réaliser
02:35:20et depuis plusieurs heures, depuis
02:35:22vingt heures, les militants enchaînent
02:35:24des slogans comme Macron démission
02:35:26la jeunesse emmerde le Front National
02:35:28des chants en hommage au gilet jaune ou encore
02:35:30des chants au style Abardella, il y a vraiment
02:35:32beaucoup d'ambiance, vous l'entendez
02:35:34il y a une ribambelle de feu d'artifice
02:35:36quelques minutes seulement, ceci dit
02:35:38pas de débordement particulier
02:35:40à signaler pour le moment
02:35:42j'ai l'impression que la nuit va être
02:35:44trop longue, d'autant que la place continue
02:35:46de se remplir, on voit des gens arriver
02:35:48depuis plusieurs minutes, depuis à peu près
02:35:50toutes les rues adjointes. Effectivement
02:35:52sur les réseaux sociaux on peut voir les images aussi
02:35:54de cette foule, beaucoup de drapeaux, des drapeaux français
02:35:56des drapeaux palestiniens, d'un petit peu
02:35:58toutes les couleurs d'ailleurs, en tout cas l'ambiance
02:36:00leur est à la joie ce soir sur place
02:36:02Thierry Guerrier. Oui, Françoise Debois
02:36:04elle nous dit, écoutez le peuple
02:36:06qui a finalement choisi de
02:36:08rejeter le Rassemblement National
02:36:10moi j'écoute ça et je dis elle a raison
02:36:12mais qu'est-ce qu'elle nous dit, la véritable victoire
02:36:14de la gauche ce soir, c'était parce qu'elle
02:36:16s'opposait avec ce front républicain
02:36:18au Rassemblement National, maintenant il va falloir
02:36:20qu'elle fasse la démonstration, qu'elle est capable de
02:36:22s'entendre pour gouverner, et ça c'est pas joué
02:36:24ce soir. Est-ce qu'on peut admettre Françoise
02:36:26que ce soir, que ce soir
02:36:28les français ont fait savoir
02:36:30ce qu'ils ne voulaient pas, mais qu'ils n'ont pas vraiment
02:36:32fait savoir ce qu'ils voulaient. Là où je suis pas d'accord
02:36:34avec vous, c'est que vous pensez uniquement que le vote
02:36:36de la gauche est un vote de barrage
02:36:38c'est pas vrai.
02:36:40Soyez assez aimables
02:36:42de voir, on va voir d'ailleurs dans les ressorts du vote
02:36:44je pense demain on aura les études, que je pense
02:36:46qu'il y a une immense
02:36:48partie des gens qui ont voté à gauche pour le programme
02:36:50et d'ailleurs c'est pour ça que les leaders
02:36:52ne parlent que de ça, ils parlent du programme
02:36:54ne croyez quand même pas que vous avez
02:36:56eu des millions de gens
02:36:58qui sont allés voter à gauche
02:37:00uniquement pour barrer le RN, arrêter
02:37:02avec ces fantasmes. La gauche
02:37:04C'est vous qui nous l'avez dit tout à l'heure. Non, non, non.
02:37:06Je n'ai jamais dit une chose pareille, j'ai dit
02:37:08j'ai parlé du programme social, moi je suis
02:37:10pas la porte-parole de la gauche,
02:37:12je pense mieux la connaître que vous tous
02:37:14réunis là-dessus.
02:37:16Je sais très bien
02:37:18comment fonctionne l'électorat de gauche
02:37:20l'électorat de gauche, il a une
02:37:22culture de l'union dans les moments
02:37:24difficiles, il a une culture
02:37:26de combat contre l'extrême droite, il a une culture sociale
02:37:28de quoi on parlait les trois
02:37:30leaders, les quatre leaders, y compris
02:37:32Marine Tendelier tout à l'heure, ils n'ont parlé
02:37:34que de social. Il y a aussi un vote
02:37:36d'adhésion de l'électorat
02:37:38pour le plus jeune.
02:37:40C'est à vous de gouverner. Alors justement,
02:37:42Thierry Garry et Françoise de Guafillet-Bilger, j'aimerais
02:37:44qu'on remercie notre invité Jean-Baptiste Moreau,
02:37:46ancien député Renaissance.
02:37:48Merci d'avoir pris la parole ce soir sur
02:37:50Sud Radio, vous étiez candidat
02:37:52et vous avez été battu au premier tour
02:37:54chez vous. On rejoint une autre
02:37:56candidate qui a priori a réélu ce soir,
02:37:58enfin je crois, c'est une des purgées
02:38:00pour le dire ainsi de la France Insoumise, c'est
02:38:02Danielle Simonnet, bonsoir à vous Danielle.
02:38:04Oui, bonsoir, bonsoir à vous.
02:38:06Est-ce que vous êtes réélu ce soir ? Je suppose que oui,
02:38:08entendant votre rire.
02:38:10Oui, tout à fait, alors il n'y a pas encore
02:38:12tous les résultats, mais
02:38:14pour l'instant, je suis à
02:38:1674%.
02:38:18Ah, 74%.
02:38:20Non seulement réélu, mais réélu
02:38:22largement, et donc
02:38:24c'est une belle victoire et c'est une énorme
02:38:26claque à la direction
02:38:28de la France Insoumise et à M. Jean-Luc Mélenchon.
02:38:30Alors vous allez siéger où ? Parce que
02:38:32on va siéger dans un grand groupe, Nouveau Fonds Populaire,
02:38:34c'est ça qui serait bien.
02:38:36Alors c'est ce que vous demandez ?
02:38:38Ben oui, exactement,
02:38:40qu'il y ait un groupe Nouveau Fonds Populaire.
02:38:42Effectivement, alors je peux rappeler
02:38:44quand même que vous étiez opposé à une
02:38:46candidate investie par la France Insoumise,
02:38:48à votre grande surprise, il s'agissait de
02:38:50la syndicaliste Céline Verzeletti, qui manifestement
02:38:52fait à peine 25% des voix ce soir
02:38:54contre vous, au second tour,
02:38:56donc c'est quand même un raz-de-marée en ce qui
02:38:58vous concerne, Danielle Simonnet.
02:39:00La gauche veut gouverner, c'est ce que tout le monde a dit,
02:39:02de Jean-Luc Mélenchon à Olivier Faure, est-ce qu'elle vous
02:39:04paraît capable de le faire ?
02:39:06Moi je pense qu'elle est capable de le faire, parce que
02:39:08on a réussi avec cette dynamique
02:39:10du Nouveau Fonds Populaire et de son programme
02:39:12à créer une belle mobilisation
02:39:14empêcher l'extrême droite
02:39:16de prendre le pouvoir dans ce pays,
02:39:18et il y a une telle urgence sociale
02:39:20que ce programme a suscité un espoir
02:39:22très important.
02:39:24Imaginez-là, de suite, nous pouvons
02:39:26à la fois abroger la
02:39:28contre-réforme des retraites et
02:39:30la réforme, la loi Asile
02:39:32et l'immigration, et on pourrait augmenter le
02:39:34SMIC à 1 700 euros
02:39:36net par
02:39:38décret, et organiser
02:39:40de suite une conférence salariale
02:39:42pour la hausse des salaires.
02:39:44Et puis vous avez aussi sur les questions écologiques
02:39:46une urgence absolue qui
02:39:48va abandonner tous les projets
02:39:50anti-écologiques, qu'il s'agisse des bassines,
02:39:52de la 69...
02:39:54Est-ce que vous êtes certaine
02:39:56Danielle Simonnet d'avoir à l'Assemblée nationale,
02:39:58dans cette Assemblée nationale, là ce soir
02:40:00une majorité pour faire
02:40:02annuler, abroger
02:40:04la loi Asile et l'immigration ?
02:40:06C'est pas sûr ?
02:40:08Ça va être la bataille.
02:40:10Mais je pense que c'est important. Ce qu'il faut bien prendre conscience
02:40:12c'est que dès
02:40:14le soir de
02:40:16l'annulation, de la dissolution
02:40:18de l'Assemblée nationale,
02:40:20alors que l'extrême-droite
02:40:22était aux portes du pouvoir, il y a eu une déferlante
02:40:24d'actes racistes
02:40:26et de propos aussi
02:40:28d'agressions LGBT-phobes dans ce pays
02:40:30et ce
02:40:32résultat électoral montre que
02:40:34le peuple, dans son entier,
02:40:36a pris conscience que ça n'était pas possible,
02:40:38c'était pas ça la France.
02:40:40Donc il y a une nécessité là, en termes de
02:40:42politique, que les députés, que les parlementaires
02:40:44assument leur responsabilité
02:40:46et comprennent bien quelle est l'attente du pays.
02:40:48L'attente du pays, c'est de sortir de cette
02:40:50logique de haine, d'être attaqué
02:40:52aux vraies préoccupations des
02:40:54Françaises et des Français, c'est le pouvoir
02:40:56d'achat, c'est bloquer les prix des produits
02:40:58de première nécessité, c'est d'augmenter
02:41:00les salaires en les indexant sur
02:41:02l'inflation et en faisant une vraie conférence salariale.
02:41:04La demande elle est là, il y a vraiment cette urgence.
02:41:06Thierry Garrier.
02:41:08Daniel Simonnet,
02:41:10pardon de vous poser une question très
02:41:12anecdotique, est-ce qu'on est
02:41:14capable, quand on est une femme politique
02:41:16comme vous et brillamment
02:41:18réélu, enfin quasiment,
02:41:20d'oublier
02:41:22les ressentiments
02:41:24personnels,
02:41:26les déchirures, les fractures
02:41:28et les injustices
02:41:30au sein d'un propre parti ?
02:41:32Est-ce que vous pouvez pardonner à Jean-Luc Mélenchon ? C'est ce que vous demande Philippe Bilger.
02:41:34Écoutez,
02:41:36il y a des choses que je n'oublie pas, c'est-à-dire que
02:41:38tous les députés qui sont partis
02:41:40faire campagne contre
02:41:42Alexis Corbière, contre moi-même,
02:41:44ces députés-là,
02:41:46s'ils étaient allés sur d'autres
02:41:48circonscriptions, auraient pu par exemple
02:41:50sauver Rachel Keke, voilà.
02:41:52Et elles seraient aujourd'hui réélues à l'Assemblée nationale.
02:41:54Donc c'est vraiment
02:41:56un gâchis terrible.
02:41:58Maintenant, on est élus et entre les
02:42:00parlementaires élus, on doit
02:42:02tous et toutes prendre nos responsabilités
02:42:04pour mettre en oeuvre
02:42:06le programme sur lequel
02:42:08on a été élus.
02:42:10Maintenant, en cas où il y a un enseignement
02:42:12à tirer, c'est qu'une
02:42:14décision prise par un homme et une direction
02:42:16non démocratique,
02:42:18ça ne passe pas.
02:42:20Il n'y a pas de vote dans la France insoumise, il y a eu un vote
02:42:22dans ma circonscription et
02:42:24la direction de la France insoumise a été
02:42:26largement désavouée.
02:42:27Oui, mais ça veut dire, Daniel Simonnet, que vous ne pourrez pas,
02:42:29vous, député de cette majorité
02:42:31relative de gauche, accepter
02:42:33que Jean-Luc Mélenchon puisse être le candidat de
02:42:35LFI, le candidat du
02:42:37Nouveau Front Populaire à Matignon ?
02:42:39Moi, je vais vous dire une chose.
02:42:41J'aime bien cette phrase-là.
02:42:43L'union fait la force, mais la force ne fait pas l'union.
02:42:45Le choix de là ou du
02:42:47Premier ministre doit être pris
02:42:49avec une assemblée
02:42:51qui réunit tous les députés
02:42:53du Nouveau Front Populaire
02:42:55avec une discussion,
02:42:57une recherche du consensus
02:42:59et à la fin, sinon, un vote.
02:43:01Mais la démocratie doit primer.
02:43:03Et ce n'est pas pour un groupe
02:43:05pour imposer sur les autres.
02:43:07Bien sûr, Daniel Simonnet, on peut quand même casser ce fantasme,
02:43:09vous et moi, et savoir,
02:43:11nous connaissons suffisamment les arcanes de la gauche
02:43:13pour savoir que le fantasme de Jean-Luc Mélenchon
02:43:15à Matignon, ça n'existe pas.
02:43:17Et ça existe de moins en moins.
02:43:19Imaginez l'acte politique
02:43:21que poserait Emmanuel Macron, ne serait-ce qu'en demandant
02:43:23à un insoumis de venir à Matignon.
02:43:25Pas plus Jean-Luc Mélenchon, d'ailleurs,
02:43:27que Manuel Bompard. Je voulais juste
02:43:29signaler qu'il y a des élections
02:43:31et des gens qui sont battus qui nous font plus ou moins plaisir.
02:43:33Puis-je me permettre de dire à quel point
02:43:35je suis contente que vous ayez résisté
02:43:37à la division de LFI.
02:43:39Je pense que dans cette
02:43:41marée de bonnes nouvelles
02:43:43pour la gauche, je pense que vous avez
02:43:45porté un sacré coup
02:43:47à l'égo de Jean-Luc Mélenchon et ça lui fait pas de mal.
02:43:49Bravo.
02:43:51Merci. Et puis ça prouve aussi que le terrain
02:43:53t'accomplit.
02:43:55Quand on s'ancre dans le terrain
02:43:57et qu'on soutient un certain nombre
02:43:59de combats pour la dignité des
02:44:01locataires, contre la case des services
02:44:03publics, pour la réouverture
02:44:05d'un centre de santé, contre les fermetures
02:44:07des classes, eh bien on crée aussi du
02:44:09commun entre l'ensemble des habitants
02:44:11et on crée cette aspiration
02:44:13unitaire, en fait, à être représentée.
02:44:15Moi, je sais que ma réélection,
02:44:17je la dois à tout ce travail-là
02:44:19qui m'a permis de fédérer
02:44:21tant de femmes et d'hommes qui n'étaient pas
02:44:23forcément engagées politiquement et j'en suis
02:44:25vraiment reconnaissante.
02:44:27En tout cas, il y a des signes qui ne trompent pas un soir de victoire de la gauche,
02:44:29même relatif, c'est le visage
02:44:31et l'expression du visage de Philippe Bilger.
02:44:33Quand il vous écoute, c'est tout le champ.
02:44:35Il vous écoute avec beaucoup de plaisir.
02:44:37Et le visage de Françoise de Gaulle.
02:44:39C'est un petit contrat.
02:44:41Merci beaucoup, Danielle Simonnet. Je le rappelle,
02:44:43réélue ce soir à Paris.
02:44:45Haut la main !
02:44:47Après 75% des voix, vous aviez été
02:44:49désavouée par la France Insoumise
02:44:51et c'est la France Insoumise qui se retrouve désavouée dans les urnes
02:44:53ce soir contre vous, puisque votre adversaire
02:44:55Céline Verzeletti, ancienne secrétaire confédérale
02:44:57de la CGT, clairement
02:44:59n'a pas réussi à convaincre les électeurs.
02:45:01D'autres résultats, ils sont importants, ils nous parviennent.
02:45:03À l'instant, on peut avoir
02:45:05quelques confirmations avec vous, mon cher
02:45:07Quentin Gérard. Oui, le ministre de la
02:45:09fonction publique, Stanislas Guérini,
02:45:11est battu dans la troisième circonscription de Paris
02:45:13par la candidate du nouveau Front Populaire.
02:45:15Françoise de Gaulle nous le disait tout à l'heure,
02:45:17Méheur Habib, le député des Républicains
02:45:19proche du Premier ministre israélien,
02:45:21est battu dans la huitième circonscription des Français
02:45:23de l'étranger. C'est une surprise.
02:45:25L'outrance
02:45:27finit par être déjavouée.
02:45:29C'est aussi une surprise. Et dans les autres candidats battus,
02:45:31la ministre déléguée chargée de la Famille,
02:45:33Sarah El Haïry, est battue dans la
02:45:35cinquième circonscription de la Loire-Atlantique.
02:45:37C'est le candidat du nouveau Front Populaire,
02:45:39Fabrice Roussel, qui est élu.
02:45:41Pour les autres candidats battus,
02:45:43du côté du Rassemblement National,
02:45:45c'est Grégoire de Fournasse,
02:45:47battu d'un cheveu dans la cinquième
02:45:49circonscription de Gironde.
02:45:51Et du côté des personnes élus...
02:45:53Je veux rappeler qui était Grégoire de Fournasse.
02:45:55Il avait été sanctionné lourdement à l'Assemblée Nationale,
02:45:57accusé d'avoir dit à un député insoumis
02:45:59« Retourne en Afrique », il s'en dément.
02:46:01Il s'en défendait. En tout cas, il avait
02:46:03été lourdement sanctionné. Ce soir, il est sanctionné dans les urnes.
02:46:05On avait Daniel Simonnet.
02:46:07À l'instant.
02:46:09Pour les autres candidats purgés par
02:46:11la France Insoumise, Alexis Corbière
02:46:13est lui réélu avec
02:46:1555% des voix
02:46:17dans la circonscription de la Seine-Saint-Denis.
02:46:19On attend encore les résultats pour l'ancien
02:46:21ministre Olivier Véran.
02:46:23Ces résultats sont encore partiels, c'est pour ça qu'on ne les donne pas.
02:46:25C'est aussi très compliqué
02:46:27apparemment pour Yael Bron-Pivé également.
02:46:29Moi, j'ai vu qu'elle était donnée réélue.
02:46:31C'est pour ça qu'on attendra les confirmations.
02:46:33On cherchera aussi les résultats
02:46:35qui concernent un autre candidat
02:46:37qui avait fait beaucoup parler de lui. Vous avez essayé de trouver
02:46:39des tendances, Quentin Gérard, dans les minutes qui nous restent.
02:46:41C'est à Avignon, du côté de
02:46:43Raphaël Arnault, ce fameux candidat insoumis
02:46:45fiché S, cofondateur
02:46:47de la Jeune Garde antifasciste
02:46:49qui était très décrié. Justement, a-t-il réussi
02:46:51à se faire élire ou pas ?
02:46:53Je peux vous confirmer, en tout cas, la défaite
02:46:55de Philippe Poutou, du côté de l'Aude, à Carcassonne.
02:46:57Ça a été annoncé.
02:46:59Il a fait près de 40% des voix, mais ça n'a
02:47:01évidemment pas suffi.
02:47:03Quelle majorité pour la France ce soir, Thierry Garrier ?
02:47:05Quels enseignements ? On a le sentiment
02:47:07que malgré tout, malgré les surprises,
02:47:09on s'endormira avec
02:47:11autant de questions que ce matin.
02:47:13Oui, clairement, la gauche,
02:47:15alors qu'elle arrive en tête, va-t-elle pouvoir gouverner
02:47:17avec cette majorité relative ? Tout va dépendre
02:47:19de sa capacité à communiquer
02:47:21et à donner le sentiment
02:47:23d'une certaine unité dans les jours
02:47:25qui viennent. Déjà, dans les premiers
02:47:27d'ici au 20 juillet
02:47:29à peu près, puisque c'est les échéances avant
02:47:31la première réunion de l'Assemblée nationale.
02:47:33Il revient évidemment à la communication
02:47:35et à la mise en scène de ces réunions.
02:47:37Tout va dépendre de ça
02:47:39et de sa capacité à montrer que
02:47:41les pieds sur terre
02:47:43et une capacité à désigner
02:47:45une candidate ou un candidat
02:47:47qui trouvera un sentiment
02:47:49dans l'Assemblée nationale.
02:47:51Mon sentiment, c'est quand même pas celui-là. Je suis d'accord avec ce que dit Thierry.
02:47:53Mon sentiment, c'est qu'il faut aller très vite.
02:47:55Demain, Emmanuel Macron va parler.
02:47:57Je pense que demain, c'est extrêmement
02:47:59important. D'abord, la balle est dans le camp du
02:48:01président de la République. Il doit reconnaître.
02:48:03Oui, mais il a le temps. Tout à l'heure, le professeur Mathieu nous l'expliquait.
02:48:05Il a tous les temps, mais
02:48:07il y a quelqu'un qui ne veut pas lui laisser le temps.
02:48:09Il s'appelle Gabriel Attal. D'ailleurs, ce soir,
02:48:11Gabriel Attal a accéléré
02:48:13le processus.
02:48:15Le professeur Mathieu a très bien expliqué en quoi
02:48:17le président de la République peut demander au Premier ministre
02:48:19de rester quelques jours encore.
02:48:21Je vais vraiment finir pour vous dire que
02:48:23moi, je pense que le 20 juillet, c'est bien trop tard
02:48:25et la mise en scène des réunions, je ne crois pas que ça se fera
02:48:27comme ça. Parce que justement, c'est justement
02:48:29ce que la gauche doit éviter et qu'elle va éviter.
02:48:31Il faut aller vite.
02:48:33Il faut aller bien. Et surtout,
02:48:35il faut... et surtout,
02:48:37il faut mettre une pression
02:48:39sans discontinuer sur
02:48:41Emmanuel Macron. La clé, c'est Emmanuel Macron.
02:48:43Donc la pression est politique, en fait.
02:48:45Ce soir, Philippe, il me semble
02:48:47qu'on n'a pas seulement le droit de s'intéresser
02:48:49à la possible union
02:48:51de la gauche, mais de savoir ce que vaut
02:48:53le programme. Parce que
02:48:55ça va être quelque chose de très dur.
02:48:57Monsieur Philippe, pardonnez-moi, c'est tranché.
02:48:59Les électeurs ont choisi. Ah, non.
02:49:01Ah, ils n'ont pas choisi.
02:49:03Ils ont choisi.
02:49:05Mais je ne pense pas qu'ils ont
02:49:07choisi en détail
02:49:09le programme du Nouveau Front Populaire
02:49:11et notamment contre
02:49:13les violences policières.
02:49:15Mais après, c'est
02:49:17justement là qu'on va voir le doigté,
02:49:19la capacité du Nouveau Front Populaire
02:49:21à s'entendre.
02:49:23Est-ce qu'on est en droit de dire, finalement,
02:49:25que c'est peut-être aussi
02:49:27une bonne nouvelle, un soir
02:49:29de défaite pour le Rassemblement National
02:49:31qui évite de se présenter à la prochaine
02:49:33élection présidentielle avec le bilan d'un gouvernement ?
02:49:35Non, je pense que c'est une très...
02:49:37Excusez-moi, mais on peut le tourner dans tous les sens
02:49:39et je pense que Marine Le Pen est suffisamment
02:49:41intelligente pour savoir que ce soir,
02:49:43c'est un échec terrible pour
02:49:45le Rassemblement National. Le Rassemblement National
02:49:47n'arrive absolument pas
02:49:49et c'était d'ailleurs le cas pour les élections régionales.
02:49:51Elle devait en gagner cinq.
02:49:53Au final, elle n'en gagne pas parce que tout le monde
02:49:55se désiste à chaque fois, à deux reprises
02:49:57pour la présidentielle. Marine Le Pen est
02:49:59trop fine politique pour ne pas comprendre
02:50:01ce que ça signe ce soir.
02:50:03C'est pas simplement une défaite stratégique.
02:50:05C'est pas qui perd gagne, c'est vraiment
02:50:07qui perd perd.
02:50:09C'est le dessin premier d'Emmanuel Macron.
02:50:11Exactement, on me saoule dans le casque.
02:50:13D'ailleurs, on fait remarquer à juste raison que Marine Le Pen
02:50:15ce soir n'a pas parlé. Elle parle toujours
02:50:17les soirs de victoire.
02:50:19Le Rassemblement National a doublé son nombre
02:50:21de députés. Pour autant,
02:50:23Jordan Bardella ce soir subit
02:50:25un échec personnel. Je pense qu'il y a
02:50:27au moins trois éléments. Le premier
02:50:29élément qui peut expliquer
02:50:31cet échec personnel, c'est d'abord
02:50:33la façon dont il a mal
02:50:35géré ces débats, et en particulier
02:50:37dont il a cru bon, sans doute avec
02:50:39Marine Le Pen elle-même, de jeter
02:50:41la problématique de la binationalité
02:50:43qui a mobilisé
02:50:45d'autant plus, je pense, des électeurs.
02:50:47La deuxième chose, c'est sa propre incompétence
02:50:49sur un grand nombre de sujets économiques
02:50:51qui est apparue évidente. Et puis le troisième
02:50:53élément, c'est l'omniprésence
02:50:55sur les réseaux sociaux, à juste titre,
02:50:57des vidéos de tous ces
02:50:59candidats qui n'étaient même pas capables
02:51:01d'aligner trois phrases
02:51:03cohérentes... Et refusant des débats,
02:51:05refusant des débats aussi. Il faut le redire
02:51:07d'ailleurs, ça a été une des surprises de cette
02:51:09entre-deux-tours. Et donc deux ans, ma conclusion
02:51:11c'est qu'à cet égard, le
02:51:13Rassemblement National n'a pas su transformer
02:51:15l'essai, et est apparu pour ce qu'il est, c'est-à-dire
02:51:17un repoussoir et une
02:51:19équipe qui n'a pas travaillé
02:51:21et qui n'a pas l'appareil politique nécessaire.
02:51:23Et on se demandera longtemps quelle a été
02:51:25la stratégie réelle de Marine Le Pen,
02:51:27encore une fois, qui est très intelligente politiquement,
02:51:29d'avoir glissé tant de pots de bananes
02:51:31à Jordan Bardella.
02:51:33Ça a commencé...
02:51:35Je ne crois pas, ça a commencé
02:51:37avec la question
02:51:39du chef des armées. Ils ont terminé très mal
02:51:41leur première semaine d'avant-premier tour,
02:51:43les trois derniers jours.
02:51:45On rappelle, elle avait dit que le rôle de chef des armées
02:51:47du Président de la République était honorifique.
02:51:49Ça n'est jamais venu de Jordan Bardella,
02:51:51ces questions. Il a pataugé
02:51:53le dernier débat du jeudi soir, il a pataugé
02:51:55sur cette question. Impossible de s'en sortir,
02:51:57il a été pris entre les griffes de Gabriel Attal
02:51:59et d'Olivier Faure, il n'a pas pu s'en sortir.
02:52:01Il était dans les cordes.
02:52:03Deuxième pot de bananes,
02:52:05l'affaire du putsch
02:52:07et du putsch administratif.
02:52:09C'est comme si Marine Le Pen
02:52:11avait réveillé
02:52:13la part noire du Jean Marisme.
02:52:15Je pense qu'elle n'a pas aidé
02:52:17Jordan Bardella.
02:52:19Et je voudrais savoir, c'est un vrai sujet,
02:52:21qu'on étudiera en sciences politiques, si elle l'a fait
02:52:23volontairement ou
02:52:25elle n'a pas su son précrit, moi je crois que c'est volontairement.
02:52:27J'ai une théorie, je pense qu'elle s'est rendue compte
02:52:29que Bardella ne pouvait absolument pas
02:52:31aller à Matignon, que le RN n'irait pas
02:52:33et qu'il valait mieux ne pas y aller du tout.
02:52:35Peut-être que ça lui réussira dans les
02:52:37prochaines présidentielles, c'est ce qu'on verra.
02:52:39Merci à tous d'être intervenus
02:52:41ce soir pour cette soirée historique.
02:52:43On peut rappeler quand même notre projection.
02:52:45Notre projection IFOP.
02:52:47Merci beaucoup ma chère Françoise.
02:52:49Pour nos confrères de TF1 et d'LCI,
02:52:51le nouveau Front Populaire
02:52:53187 à 190.
02:52:558 sièges ce soir, c'est la première force.
02:52:57Deuxième force à l'Assemblée Nationale,
02:52:59c'est ensemble la majorité présidentielle.
02:53:01Troisième force, loin, très loin
02:53:03de ce qu'on lui promettait le Rassemblement National.
02:53:05Entre à peu près 130 et 140 sièges.
02:53:07Merci à tous, François Legrand pour l'IFOP.
02:53:09Merci à vous Françoise de Gois.
02:53:11Merci, c'était un plaisir. Merci Philippe Bilger.
02:53:13Merci à vous également Thierry Guerrier.
02:53:15Merci Jean-Marie. Thierry, on vous retrouve demain.
02:53:17A demain matin à 10h. Exactement, parce que vous prenez
02:53:19les commandes des débats de l'été. Demain,
02:53:21de 10h à midi, on aura le grand bonheur
02:53:23de pouvoir écouter vos analyses avec tous vos invités.
02:53:25Merci à Quentin Gérard et
02:53:27à tous nos correspondants, un peu partout
02:53:29dans toute la France. Bonne soirée à vous.
02:53:31Demain, les résultats analysés, évidemment,
02:53:33par Patrick Roger dans Le Grand Matin Sud Radio,
02:53:35dès 6h30. Et puis les invités politiques
02:53:37de Jean-Jacques Bourdin à partir de 8h30.
02:53:39Bonne soirée sur Sud Radio.

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