• il y a 3 mois
Mettez vous d'accord avec Jérôme Dubus, membre du Pôle idées d'Horizons ; Thomas Elexhauser, secrétaire général des Centristes et conseiller départemental de l'Eure ; Samuel Lafont, porte-parole de Reconquête ! ; Jean-Philippe Dugoin-Clément, maire UDI de Mennecy (91) et vice-président de la région Ile-de-France.

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD_CHRONIQUE-2024-07-16##

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Transcription
00:00:00SUDRADIO, les débats de l'été, 10h-13h, Thierry Guerrier.
00:00:08Deuxième partie de cette matinée, on est ensemble jusqu'à 13h.
00:00:11Tout à l'heure, on parlera des coulisses des Jeux Olympiques avec les JO dans tous leurs états.
00:00:16Mais d'abord, nos quatre débatteurs que je vous présente ce matin.
00:00:20Il va falloir que je joue le rôle d'opposant de gauche, par exemple,
00:00:24parce qu'on va être presque centre-droite-droite ce matin.
00:00:27Mais on verra comment vous allez réagir et comment vous allez commenter l'actualité.
00:00:31On va appeler des namiasses, sinon !
00:00:34Ça, c'est notre ami Thomas-Alex Auxerre qui est là et que je présente.
00:00:38Secrétaire Général des Centristes, vous voyez, je ne peux pas être plus clair quand je dis centre-droite.
00:00:43Vous êtes conseiller départemental du département de l'Eure, Thomas-Alex Auxerre, bonjour à vous.
00:00:48Jérôme Dubus est avec nous, Jérôme Dubus, membre du pôle ID d'Horizon.
00:00:53On reviendra sur le budget dans un instant avec vous.
00:00:55Samuel Laffont, porte-parole de Reconquête, proche d'Éric Zemmour.
00:00:58Et votre média s'appelle ?
00:00:59Damoclès.
00:01:00Damoclès.
00:01:01Bonjour, bonjour à tous.
00:01:02Jean-Philippe Dugoin-Clément, un autre élu, maire UDI.
00:01:05Monsieur le maire, bonjour.
00:01:06De Méncy, dans l'Essonne, vice-président de la région Île-de-France.
00:01:10Centristes, vous aussi UDI.
00:01:13Merci de votre présence ce matin, tous les quatre.
00:01:16On va commencer par vos coups de cœur et vos coups de gueule respectifs.
00:01:20Mais on parlera tout à l'heure de la situation politique, le feuilleton politique de l'été.
00:01:24Je le dis comme ça, ça a l'air d'une galéjate en réalité.
00:01:27On se demande si tout à l'heure, là le conseil des ministres va démarrer dans une heure.
00:01:31Si Gabriel Attal et son équipe restent encore quelques jours pour gérer les affaires courantes ou non jusqu'à la fin des Jeux Olympiques.
00:01:37Et puis comment ils vont répondre, lui ou une autre, à la situation.
00:01:43On en a parlé il y a quelques instants avec Agnès Vernet-Molligny, la situation budgétaire de la France
00:01:47pour éviter qu'on se retrouve comme la Grèce il y a quelques années, mise sous tutelle.
00:01:52Et puis la gauche, la gauche est-elle en train d'exploser ? La droite, qu'est-ce qu'elle est en train de nous préparer ?
00:01:57Et puis qu'est-ce que c'est que ce ticket Trump-Vance aux Etats-Unis ?
00:02:02Ce sera peut-être un de nos sujets si on en a un tant tout à l'heure.
00:02:05C'est pour les émourriens ça !
00:02:07C'est pour les émourriens !
00:02:09Vous adorez Vance !
00:02:11On va voir ça tout à l'heure, quel est le profil de ce garçon de 39 ans qui devient le vice-président potentiel
00:02:17si Donald Trump est réélu évidemment et élu président des Etats-Unis.
00:02:21Et si la Chambre le confirme ?
00:02:23Oui, alors bon, il y a tout un processus, vous avez raison.
00:02:25Mais enfin pour l'instant, il est le bilôme du candidat des Républicains.
00:02:30Thomas Elexauser, votre coup de cœur, pour commencer par vous, qu'est-ce que vous voulez nous dire ce matin ?
00:02:36C'est un coup de cœur pour nos forces de l'ordre, policiers, gendarmes, militaires.
00:02:41Un militaire a été violemment agressé hier à la gare de l'Est, à Dijon des Jeux Olympiques.
00:02:47C'est un coup de cœur pour les forces de l'ordre à qui on demande énormément,
00:02:50qui tiennent cet agenda incroyable qui a démarré depuis plusieurs semaines, plusieurs mois,
00:02:56à travers les cérémonies du 80e anniversaire de la Libération,
00:03:00qui s'en suivent par une traversée dans la France entière de la flamme olympique,
00:03:05puis du Tour de France et qui vont converger en nombre à Paris, dans la région Île-de-France
00:03:12et partout en France dans les épreuves délocalisées pour les Jeux Olympiques,
00:03:16avant d'enchaîner sur les festivals, avant d'enchaîner sur la flamme paralympique, etc.
00:03:20Un coup de cœur, il s'adresse à qui ?
00:03:22Aux forces de l'ordre, pour dire merci et bravo en toutes circonstances,
00:03:26de garder leur sang-froid, d'assurer leur mission et de répondre toujours aussi présents
00:03:31dans des événements qui se déroulent de manière incroyable.
00:03:34La flamme olympique, c'était une manifestation dans laquelle des centaines de villes
00:03:38ont été traversées dans des dispositifs de sécurité énormes.
00:03:41Et ça s'est bien passé.
00:03:42Et ça s'est très bien passé. Le Tour de France, on en a peu parlé depuis 2-3 semaines,
00:03:46c'est aussi très bien passé.
00:03:48Et là, on arrive dans une période difficile, que va être les Jeux Olympiques,
00:03:53avec cette cérémonie qui va être en plein air.
00:03:55J'espère en tout cas que tout se passera bien,
00:03:59et je pense qu'on peut remercier les forces de l'ordre pour leur travail et leur engagement.
00:04:03En l'occurrence, ils font le job, et puis ils sont disciplinés, ils sont plutôt efficaces,
00:04:08sauf que beaucoup ont un peu râlé au début de l'année,
00:04:12quand ils ont vu que les plannings sur les vacances d'été étaient niettes cette année.
00:04:16Beaucoup de gendarmes policiers...
00:04:18On leur demande beaucoup, parce que la France ne s'arrête pas non plus
00:04:21parce qu'il y a les Jeux Olympiques.
00:04:23Il y a des festivals, il y a des manifestations,
00:04:25la France est quand même l'un des premiers pays touristiques au monde.
00:04:28Mais du coup, tout le monde est sur le pont.
00:04:29Ils sont sur le pont, et c'est pour ça que je voulais leur dire merci et bravo,
00:04:32et saluer leur travail et leur engagement.
00:04:35On est sur le même sujet, mais vous, c'est plutôt version, ça mène à fond, coup de gueule.
00:04:39Oui, puisqu'on a l'impression que c'est devenu banal en France.
00:04:42On a un militaire qui s'est fait agresser, poignardé, entre les deux omoplates.
00:04:46Concrètement, c'est le cœur ou les poumons qui sont visés.
00:04:49En tout cas, c'est au milieu du dos, à la gare de l'Est.
00:04:53Je rappelle qu'il y a quelques années, on avait eu une agression par un Égyptien
00:04:56contre des militaires, également de Sentinelle, au carrousel du Louvre.
00:04:59Et puis à la Défense aussi.
00:05:01On a eu également une attaque en voiture, avec un Algérien
00:05:04qui avait foncé sur des militaires à Levallois-Opéré.
00:05:07Et puis ça passe presque comme une lettre à la poste, on s'habitue malheureusement à ça.
00:05:10Qui dit ça ?
00:05:12On en parle beaucoup moins, mais vous savez comment ça se passe.
00:05:14C'est humain, on finit par s'habituer malheureusement.
00:05:17On s'habitue à ce qui se passe sur notre sol, on s'habitue malheureusement à ces attaques.
00:05:20On verra si ce sera considéré comme attentat.
00:05:22On nous dit que cette personne-là, la personne qui a attaqué le militaire,
00:05:25aurait des problèmes psychiatriques.
00:05:29Elle a été condamnée deux fois pour des violences conjugales.
00:05:36Elle est accusée également d'un meurtre.
00:05:38Mais bon, elle dit que ce n'était pas sa faute.
00:05:40C'est un immigré qui est venu en France.
00:05:42Voilà comment il nous remercie.
00:05:44C'est un immigré, il peut avoir une nationalité française.
00:05:47C'est un immigré qui vient de la République démocratique du Congo.
00:05:50Voilà comment il nous remercie cet homme.
00:05:53Je trouve non seulement qu'il y a un souci, c'est qu'on banalise ces faits-là.
00:05:57Dans un autre pays, comment ça se passerait si c'était au Japon ?
00:06:01Aujourd'hui, on en parle beaucoup plus.
00:06:03Pardonnez-moi Samuel, mais hier soir, j'ai regardé en direct,
00:06:06dès qu'on l'a appris, évidemment, je suis allé faire mon travail.
00:06:09J'ai regardé, comme tout le monde, les réseaux sociaux,
00:06:11mais surtout les chaînes d'infos en continu.
00:06:13Non pardon, c'était quand même très présent.
00:06:15Il ne faut pas tout mélanger.
00:06:18Justus, pour terminer, on peut regarder sur Twitter.
00:06:21On n'en parle déjà plus. Est-ce qu'on en parlera demain ?
00:06:24Ça veut dire que, mine de rien, on s'habitue.
00:06:26On le savait, c'était déjà écrit.
00:06:28Quand il y a de plus en plus d'attaques, on finit par s'habituer.
00:06:30La population s'habitue.
00:06:31Vous voudriez faire quoi à la place ?
00:06:33Ça a été très bien d'annoncer hier toute la soirée.
00:06:36Ça résonne avec ce que disait Thomas à l'instant.
00:06:41Malheureusement, il faut qu'on rétablisse enfin la sécurité sur notre sol.
00:06:45On va en parler tout à l'heure.
00:06:47Il y a un gouvernement qui recherche le gouvernement en formation.
00:06:49Il faut que le gouvernement en formation réponde à l'attente des Français
00:06:52en termes de sécurité.
00:06:54Il ne faut pas qu'on mélange entre des attentats commis, revendiqués
00:06:58ou organisés en tant que tels.
00:07:00Et vraisemblablement, le cas de cette personne qui relève de la psychiatrie.
00:07:04Je pense qu'il y a un vrai sujet en France sur le traitement des personnes
00:07:08dans la sphère et dans l'organisation de l'univers psychiatrique.
00:07:13Ils font un sacré boulot eux aussi.
00:07:15Oui, mais il y a un problème malgré tout.
00:07:18On voit quand même que cette personne, qui a déjà commis des faits très graves,
00:07:22était en liberté alors qu'il était sous suivi psychiatrique.
00:07:25Je pense qu'il y a un sujet sur la psychiatrie en France
00:07:28qui est un vrai sujet.
00:07:30Sur les moyens aussi que l'on donne aux professionnels de la psychiatrie,
00:07:33aux hôpitaux psychiatriques qui ne sont pas suffisants
00:07:35et qui ont plusieurs fois appelé à l'aide dans des situations très graves.
00:07:38J'appelle, contrairement à mon ami de droite, à ne pas tout mélanger.
00:07:44De droite dans le studio et de droite dans les faits.
00:07:47J'entends l'argument de Thomas.
00:07:49C'est un hasard que nous nous connaissons depuis notre jeunesse.
00:07:52Nous avons fait nos études dans la même ville il y a 15 ans.
00:07:54C'est un scoop, je ne savais pas ça.
00:07:56Une petite réaction aux coups de cœur et aux coups de gueule.
00:08:01Autant je partage le coup de cœur.
00:08:03Depuis 2005, on pourrait faire un coup de cœur à nos forces de l'ordre tous les jours.
00:08:08Depuis les émeutes de 2005, ils sont surchargés.
00:08:10Les manifestations, tout ce qui s'est passé, les attentats, etc.
00:08:16Là, c'est effectivement le pinacle parce qu'on arrive aux Jeux Olympiques.
00:08:20Les Jeux Olympiques, c'est effectivement une sur-mobilisation.
00:08:24Je partage totalement.
00:08:26Et l'été, ils nous sensibilisent tous parce que le vrai sujet, c'est la sécurité des Jeux.
00:08:29Ça fait 20 ans avec la puissance du chiffre de Nicolas Sarkozy,
00:08:32qu'ils sont sous tension, on le sait très bien.
00:08:34Il y a plus ou moins des périodes de mobilisation, de tension, etc.
00:08:40Mais le coup de cœur, on pourrait le faire quotidiennement depuis 20 ans.
00:08:44Quant au coup de gueule, excusez-moi, c'est le fonds de commerce de M. Zemmour.
00:08:49La sécurité, ça concerne les Français.
00:08:51Non, ce n'est pas la sécurité.
00:08:52C'est l'exploitation d'un fait divers.
00:08:56On connaît, on sait ce que ça a donné.
00:08:58Vous avez fait un pourcent législatif.
00:09:00Passons à autre chose.
00:09:04Ce n'est quand même pas ça qui s'est montré dans les yeux.
00:09:08Mais l'information hier a été relayée.
00:09:10Encore le Figaro ce matin.
00:09:12Vous n'avez pas compris ce que j'ai dit.
00:09:14C'est le premier titre du Figaro.
00:09:15Et c'est normal.
00:09:16Très bien, mais 34% des électeurs se sont exprimés en faveur de...
00:09:20Il n'a pas fait 34%.
00:09:22Il y a les trois blocs, on peut parler de M. Descrutins, s'il vous plaît.
00:09:25Non, on ne va pas parvenir à ce sujet-là.
00:09:27Oui, ils ont fait un pourcent.
00:09:29Vous n'avez pas l'air d'entendre mon objection.
00:09:31L'objection, je pousse un peu celle de Samuel Lafoncq,
00:09:33qui est de dire que c'est une des préoccupations réellement des Français.
00:09:36Bien sûr, mais essayons de ne pas l'exploiter politiquement, c'est tout.
00:09:40Qu'est-ce qu'en pense l'élu que vous êtes de terrain ?
00:09:42Vous avez une police municipale à Maine-Syrie ?
00:09:44Oui, importante.
00:09:45Importante en termes d'effectifs.
00:09:47On a un effectif en uniforme pour 1 000 habitants,
00:09:50ce qui fait des ratios élevés.
00:09:51Moi, Maine-Syrie, c'est la commune d'Essonne
00:09:53dans laquelle on compte le plus de caméras.
00:09:55On met énormément de moyens.
00:09:56Et les moyens qu'on met, c'est aussi faire face au désengagement de l'État,
00:09:59si on dit les choses.
00:10:00Parce que globalement, depuis 20 ans,
00:10:01on a assisté à des transferts de compétences,
00:10:04certains actés de la part de l'État,
00:10:06d'autres beaucoup plus masqués.
00:10:08La brigade de gendarmerie territoriale,
00:10:10qui est celle de Maine-Syrie,
00:10:11qui comprend une territorialité importante,
00:10:13c'est la plus importante en termes d'activité en Essonne,
00:10:15c'est 32 militaires.
00:10:17On est un peu remonté,
00:10:18on est au plein des tableaux des effectifs,
00:10:19ce qu'il faut dire.
00:10:20On était à 27 il y a de cela quelques années.
00:10:22Et vous, vous avez combien de policiers municipaux ?
00:10:2415.
00:10:25Donc vous avez 15 000 habitants.
00:10:26Et donc, 32 pour 27,
00:10:29la réalité, c'est que 32 du tableau des effectifs,
00:10:31c'était déjà le cas il y a 20 ans.
00:10:32On est sur un secteur où la population a augmenté de plus de 20 %.
00:10:35Et donc, on voit bien le transfert,
00:10:38l'arvée de compétences qui se fait sur les collectivités.
00:10:40On le voit sur la vidéoprotection,
00:10:41qui est payée,
00:10:42qui est financée par les collectivités.
00:10:44Et on voit que de plus en plus,
00:10:45les collectivités agissent
00:10:47parce que l'État régalien
00:10:49se désengage petit à petit.
00:10:51Au-delà de ça,
00:10:52par rapport à ce qui a été dit,
00:10:53le coup de cœur sur les forces de l'ordre,
00:10:55tout le monde ne peut que le partager.
00:10:56Mais effectivement, c'est quelque chose de quotidien.
00:10:58Ce que je ne veux pas sur un fait divers comme ça,
00:11:00c'est stigmatiser l'origine ethnique de la personne.
00:11:04On a un problème de réponse pénale,
00:11:06on a un problème de réponse psychiatrique dans beaucoup de cas.
00:11:10C'est des choses qu'on vit, qu'on connaît au niveau local.
00:11:13Parce que malheureusement,
00:11:14assez souvent, sans être sur des faits aussi graves,
00:11:16on a des répétitions d'actes de délinquance
00:11:19qui ne sont pas sanctionnés
00:11:21ou qui mettent très longtemps à être sanctionnés.
00:11:23Mais pour moi, la question est celui de la réponse pénale,
00:11:25y compris de l'accompagnement psychiatrique,
00:11:27beaucoup plus que la question de l'ethnie
00:11:29ou de la nationalité d'origine de la personne.
00:11:31Ça compte si c'est lié à l'immigration quand même.
00:11:33En plus, ce n'est pas de la délinquance,
00:11:35c'est une tentative de merde.
00:11:37Quand c'est un français depuis 4 générations qui commet un assassinat,
00:11:39on ne va pas aller lui reprocher d'être français depuis 4 générations.
00:11:41On peut quand même poser la question de l'immigration massive premièrement
00:11:43et du fait que la France a octroyé depuis des décennies
00:11:45la nationalité française.
00:11:47Oui, mais pas à cette occasion d'un fait divers.
00:11:49Comme si elle ne valait rien.
00:11:51Vous ne voulez pas en parler, ce n'est pas grave.
00:11:53Jean-Philippe Duc, Gouin, Clément, Samuel Laffont,
00:11:55Thomas Alexoser et Jérôme Dubus
00:11:57qui ne se sont pas mis d'accord sur ce sujet tout à fait,
00:11:59même si globalement, vous avez bien compris,
00:12:01vous êtes à peu près tous d'accord sur le coup de cœur au moins.
00:12:03Absolument d'accord.
00:12:05On se retrouve avec les 4 débatteurs dans un instant.
00:12:07Restez avec nous sur Sud Radio.
00:12:09A tout de suite, les grands débats de l'été.
00:12:11Sud Radio. Parlons vrai.
00:12:13Sud Radio.
00:12:15Sud Radio.
00:12:17Les débats de l'été.
00:12:1910h-13h. Thierry Guerrier.
00:12:21Et c'est la partie
00:12:23Mettez-vous d'accord avec nos 4 débatteurs
00:12:25jusqu'à midi avec vous.
00:12:27Jérôme Dubus, membre du pôle
00:12:29idée d'horizon d'Edouard Philippe,
00:12:31Thomas Alexoser, secrétaire général
00:12:33du groupe Les Centristes,
00:12:35conseiller départemental de l'Eure,
00:12:37Samuel Laffont, un proche d'Éric Zemmour,
00:12:39porte-parole de Reconquête, et Jean-Philippe Duc,
00:12:41Gouin, Clément, maire UDI
00:12:43de Menzies, dans
00:12:45l'Essonne. Alors, Jérôme Dubus,
00:12:47votre coup de cœur ou votre coup de gueule,
00:12:49c'est quoi ce matin ? C'est un coup de cœur.
00:12:51Mais moi, je me fais arachirie ce matin.
00:12:53Je suis complètement mazo.
00:12:55Le coup de cœur,
00:12:57c'est un coup de cœur au rapport
00:12:59de la Cour des Comptes hier sur les finances
00:13:01de la France.
00:13:03Je suis membre de l'ex-majorité
00:13:05présidentielle et je donne
00:13:07un coup de cœur au rapport
00:13:09de la Cour des Comptes sur les finances
00:13:11de la France. Pourquoi ?
00:13:13Vous dites la même chose quand vous le voyez, Edouard Philippe.
00:13:15Vous lui dites que Coco, tu t'es gouré, tu t'es planté.
00:13:17Attendez, attendez. On va en parler.
00:13:19Pourquoi je donne ce coup de cœur ?
00:13:21Parce que ce rapport sur la Cour
00:13:23des Comptes, qui est d'ailleurs absolument
00:13:25incontournable, puisque tous les ans,
00:13:27la Cour des Comptes fait ce rapport. Il a été
00:13:29reculé à cause des élections législatives.
00:13:31D'ailleurs, il y a un débat dans le débat.
00:13:33Franchement, on aurait pu avoir ces chiffres avant.
00:13:35On les avait, les chiffres globalement.
00:13:37Très bien, mais la Cour des Comptes n'a pas
00:13:39donné aux Français les éléments de réflexion.
00:13:41Comme tous les ans, ils sortent au mois de juin.
00:13:43C'est sur l'exécution
00:13:45du budget de 2023 qui est mauvaise.
00:13:47L'exécution est mauvaise.
00:13:49On aurait dû avoir
00:13:514, 8, 4, 7
00:13:53de déficit, ce qui est déjà énorme.
00:13:55On est à 5,5.
00:13:57Donc l'année 2023 aura été mauvaise.
00:13:59Alors que tous les autres pays
00:14:01en ont profité en 2023 pour essayer
00:14:03de commencer
00:14:05à rééquilibrer leurs comptes.
00:14:07Nous, pas.
00:14:09Donc on arrive à être le troisième
00:14:11pays endetté de
00:14:13la zone euro. Vous en sortez bien,
00:14:15parce qu'au fond, l'année que vous citez,
00:14:17il n'y a plus d'Edouard Philippe Amatignon.
00:14:19C'est-à-dire qu'il y a Elisabeth Borne.
00:14:21On peut remonter à plus loin
00:14:23si ça vous fait plaisir.
00:14:25Mais la tendance est là.
00:14:27C'est plus d'endettement, c'est plus
00:14:29de déficit, c'est plus de dépenses publiques.
00:14:31On a l'impression que la Macronie, à un moment donné,
00:14:33a lâché prise finalement.
00:14:35Non, la Macronie n'a pas lâché prise.
00:14:37J'en termine sur la démonstration, parce qu'au fond,
00:14:39on va se demander pourquoi je fais ça.
00:14:41En se tirant une balle dans le pied.
00:14:43Tout simplement parce que moi, j'ai été horrifié
00:14:45des débats qu'on a eu pendant ces
00:14:4715 jours d'élections législatives,
00:14:49où à aucun moment
00:14:51on a abordé les vrais problématiques
00:14:53de la France. A aucun moment.
00:14:55On a parlé de
00:14:57mauvais candidats du RN,
00:14:59on a parlé de barrages,
00:15:01on a parlé de
00:15:03tripatouillages à gauche pour essayer
00:15:05de s'entendre, mais à aucun moment on a parlé
00:15:07des problèmes réels de la France.
00:15:09Ça a enlevé un peu la Macronie aussi.
00:15:11Je ne sais pas. En tout cas, je termine
00:15:13sur ce sujet-là. C'est pour ça que
00:15:15je mets en coup de cœur ce rapport
00:15:17de la Cour des Comptes, qui décrit parfaitement
00:15:19la situation de la France.
00:15:21Et quel que soit le gouvernement, je dis bien,
00:15:23il va falloir enfin
00:15:25qu'on arrive à redresser nos comptes.
00:15:27Thomas-Alexözer.
00:15:29On est tombé dans une habitude
00:15:31d'avoir ces déficits extravagants.
00:15:33Et je trouve que le pouvoir
00:15:35sortant, le pouvoir en place, a une responsabilité
00:15:37colossale. L'année dernière,
00:15:39on n'avait pas de Covid, on n'avait pas de crise
00:15:41économique particulière, on a fait 170 milliards
00:15:43de déficits.
00:15:45170 milliards de déficits l'année dernière.
00:15:47Je ne parle pas des premières années du conflit, etc.
00:15:49Même l'inflation l'année dernière, elle a été un peu contenue.
00:15:51Mais 170 milliards l'année dernière
00:15:53de déficits budgétaires. C'est-à-dire
00:15:55que c'est autant que pendant la crise des subprimes
00:15:57en 2008, alors qu'il n'y avait aucun fait international
00:15:59ni économique majeur pour justifier cela.
00:16:01Et je pense que le gouvernement
00:16:03n'a pas su contenir...
00:16:05Parce que la politique du chèque et aucun contrôle
00:16:07de la dépense publique qui,
00:16:09depuis 2-3 ans et depuis le Covid, est partie à volo.
00:16:11On a ouvert les vannes et on n'a pas
00:16:13fermé une rubinée. Il n'y a pas eu un budget en équilibre
00:16:15depuis 1973. Mais on n'a jamais dépassé
00:16:17100 milliards de déficits dans l'époque
00:16:19de Hollande et de Sarkozy.
00:16:21Jamais, à part le subprime.
00:16:23Jean-Philippe Dugon et Clément. Deux choses.
00:16:25La première, c'est que parler des déficits,
00:16:27c'est quelque chose qui parle très peu électoralement au français.
00:16:29Et on voit bien les plateformes...
00:16:31Quand on prend la Nubzeu, on en parlera
00:16:33tout à l'heure, on est sur des plateformes
00:16:35qui sont uniquement dépensières.
00:16:37Les programmes électoraux.
00:16:39On est sur une accumulation
00:16:41de projets, de dépenses nouvelles
00:16:43qui viennent se surempiler sur un État
00:16:45qui est déjà totalement impécunieux.
00:16:47Et puis, la deuxième chose, quand on parle
00:16:49d'économie budgétaire, ce qui est fait dans les collectivités,
00:16:51ou dans les collectivités,
00:16:53on est amené à descendre dans le détail
00:16:55d'aller chercher des économies.
00:16:57Mais l'État ne le fait pas.
00:16:59Le coût de l'État...
00:17:01Mais vous aussi, les maires, les présidents de départements, vous réclamez
00:17:03de l'argent régulièrement à l'État.
00:17:05Vous dites que l'État se désengage, qu'il ne vous donne plus assez.
00:17:07Tout le monde pleure dans le pays.
00:17:09Mais quand l'État demande, est-ce qu'il y ait plus de places de crèche ?
00:17:11Une place de crèche, ça coûte combien ?
00:17:1310 000 euros par an à une commune.
00:17:15Quand l'État dit, on a des plateformes électorales,
00:17:17des programmes électoraux qui nous disent,
00:17:19on veut du 100% bio et une gratuité dans les cantines.
00:17:21Un repas de cantine, c'est 10 euros par jour.
00:17:2310 euros par jour.
00:17:25C'est facturé par les communes entre 1 et 7 euros.
00:17:27On peut le facturer à 10 euros au courriel.
00:17:29Est-ce que les Français sont prêts à le payer ?
00:17:3110 euros par jour pour chacun de leurs enfants.
00:17:33La réalité, c'est qu'ils ne sont pas prêts à le payer.
00:17:35Il y a un certain nombre de dépenses de l'État
00:17:37qui sont aujourd'hui totalement aberrantes.
00:17:39Je pourrais vous en citer, de rentrer dans le détail
00:17:41de manière extrêmement précise.
00:17:43On se rend compte que le travail d'économie
00:17:45qui a déjà été fait dans les collectivités locales,
00:17:47qui a été fait parce que 15 milliards de moins
00:17:49sur les dotations en l'espace de 5 ans...
00:17:51Vous avez fait quoi par exemple ? Dans votre commune,
00:17:53vous avez supprimé quoi ?
00:17:55On a réduit nos personnels.
00:17:57On a été amené à augmenter les impôts.
00:17:59On a été amené à augmenter les tarifs des prestations municipales.
00:18:01On a été amené à rééchelonner
00:18:03les dépenses d'investissement.
00:18:05Ce que n'a jamais fait l'État.
00:18:07Ça me la fond.
00:18:09On a déjà évoqué plusieurs sujets. On parlait de la sécurité,
00:18:11de l'immigration au Parlement, des dépenses publiques.
00:18:13Je trouve que le vrai problème, depuis des années,
00:18:15c'est qu'on a l'impression, qu'on s'est habitué
00:18:17à l'idée qu'on ne pourrait rien faire, qu'on ne pourrait pas
00:18:19rétablir la situation. Et on le sent souvent.
00:18:21On nous dit, ça ne peut pas le faire. On ne peut pas baisser
00:18:23les dépenses publiques. Il faudrait 70 milliards.
00:18:25Personne ne va accepter qu'on réduise
00:18:27les retraites, qu'on réduise le nombre de fonctionnaires.
00:18:29On les touche bloqués. Désormais, il faut faire
00:18:31un effort qui est colossal. Mais ça fait des années
00:18:33qu'on nous dit, on ne peut pas supprimer
00:18:35telle subvention, on ne peut pas faire des choix.
00:18:37On parlait de régalien à l'instant.
00:18:39L'État n'a pas su faire de choix
00:18:41pendant des années en disant, sur quoi est-ce qu'on
00:18:43mise d'abord l'armée, la police,
00:18:45la justice, qui est sous-dotée en France
00:18:47par rapport à d'autres pays européens.
00:18:49Elle a été surdotée comme jamais.
00:18:51Un petit rattrapage par rapport
00:18:53à des années où elle était vraiment
00:18:55en galère par rapport aux autres pays européens
00:18:57et surtout par rapport aux besoins dans le pays.
00:18:59Ce qui me désole, moi, c'est que pendant 15 jours
00:19:01je l'ai dit tout à l'heure, aucun
00:19:03parti, y compris des partis de gouvernement
00:19:05y compris le mien, dans cette coalition
00:19:07y compris des anciens partis de gouvernement
00:19:09comme le Parti Socialiste,
00:19:11comme LR ou comme
00:19:13les partis centristes, n'ont attiré
00:19:15l'attention sur ce sujet.
00:19:17C'est ça qui est désolant, c'est dire qu'on a une classe politique
00:19:19qui est complètement déconnectée, alors que les chiffres
00:19:21sont connus. Ils sont connus de tout le monde,
00:19:23de tous les états-majors.
00:19:24Je ne sais pas si vous avez écouté Agnès Verdier-Molinier,
00:19:26il y a quelques instants sur Sud Radio.
00:19:28C'était affolant, elle nous disait
00:19:30on va bientôt être sous du tel.
00:19:32Elle est un peu excessive.
00:19:34Même si elle n'est pas excessive, la situation
00:19:36est grave. La situation n'est pas
00:19:38désespérée, elle est grave. Mais la
00:19:40classe politique danse sur un nuage.
00:19:42Pas tout le monde.
00:19:44Mais si, tout le monde, enfin, mais si.
00:19:46Il y a eu des prises de position très fortes
00:19:48David Lyssard, le président de
00:19:50Nouvelle Énergie, le président de l'Association des Mères de France
00:19:52appellent à une réforme profonde de
00:19:54l'État, à la suppression de normes de structure
00:19:56et de sous-division.
00:19:58Mais ça ne se traduit pas dans les programmes des partis politiques.
00:20:00Enfin, dans le programme
00:20:02de la NUPES 2,
00:20:04rebaptisé
00:20:06Nouveau Front Populaire, c'était 200 milliards
00:20:08de dépenses nouvelles. Dans le
00:20:10programme du Rassemblement National, c'était 100 milliards
00:20:12de dépenses nouvelles. Dans le nôtre, il y avait aussi
00:20:14des dépenses nouvelles qui n'étaient pas financées.
00:20:16Quant à celui de LR et de ses associés,
00:20:18là aussi,
00:20:20c'était des dépenses nouvelles, c'était un
00:20:22festival de dépenses nouvelles. Enfin,
00:20:24est-ce qu'on va arrêter ça ?
00:20:26Si je puis me permettre,
00:20:28le l'engagement des dépenses nouvelles,
00:20:30ça date d'après Raymond Barre,
00:20:32ça date de 1981.
00:20:34Depuis la gauche au pouvoir, personne,
00:20:36personne, ni Jacques Chirac,
00:20:38ni Nicolas Sarkozy, non.
00:20:40On s'habitue au socialisme.
00:20:42On s'habite au socialisme, on parle de Sarkozy et de Chirac.
00:20:44Ce qui a été dit à l'instant est très juste,
00:20:46c'est que les déficits, ça ne parle pas.
00:20:48Ça parle très peu aux gens,
00:20:50parce que c'est des sommes très importantes, parce qu'on n'a pas
00:20:52exactement la main dessus. En revanche,
00:20:54si on ramène ça au pouvoir d'achat,
00:20:56ce qu'il faut rappeler, c'est que le pouvoir d'achat,
00:20:58c'est ce que l'État ne vous prend pas.
00:21:00Quand on fait énormément de dépenses qui ne sont pas contrôlées,
00:21:02quand il y a un millefeuille administratif
00:21:04énorme, quand on ne supprime pas toutes ces
00:21:06strates, in fine, les impôts
00:21:08augmentent, que ce soit localement ou au niveau national,
00:21:10et ce sont les Français qui payent.
00:21:12C'est autant de pouvoir d'achat, en moins pour les Français.
00:21:14Je rappelle qu'il y a eu la crise
00:21:16des Gilets jaunes. Les Gilets jaunes disaient quoi ?
00:21:18Ils avaient une augmentation du prix de l'essence.
00:21:20Ils disaient
00:21:22j'ai envie de pouvoir vivre dignement
00:21:24du fruit de mon travail. Il y a une partie
00:21:26de l'argent que tu avais plus à la fin du mois, c'était
00:21:28des impôts, c'était des taxes.
00:21:30Quand on parle
00:21:32de collectivité locale,
00:21:34je sais que Jean-Philippe gère parfaitement
00:21:36sa commune, mais quand je parle de Paris,
00:21:38les bras m'en tombent.
00:21:40Les bras m'en tombent.
00:21:42La ville de Paris, c'est 10 milliards.
00:21:44Ce ne sont pas toutes les
00:21:46collectivités locales.
00:21:48Quand on augmente de 50% la taxe foncière,
00:21:50tout ce que vous nous dites là,
00:21:52c'est que vous êtes en train, en creux,
00:21:54d'annoncer que quelle que soit l'équipe
00:21:56qui va succéder à celle de Gabriel Attal,
00:21:58il va falloir réaugmenter
00:22:00les ressources de l'État.
00:22:02Ça veut dire les impôts ou les retirés.
00:22:04Tout ce qu'ils nous ont présenté pendant les élections
00:22:06législatives, c'était complètement au côté de la plaque.
00:22:08On le dit ce matin.
00:22:10On va devoir augmenter les impôts.
00:22:12Qu'est-ce qui s'est passé quand
00:22:14Hollande a été élu ?
00:22:16Excusez-moi, dans ce pays, on paye
00:22:18une accumulation de normes parfois
00:22:20totalement folle.
00:22:22Été 2012, Hollande devient président.
00:22:24La fête !
00:22:26Et quelques mois après, quelques années après,
00:22:28redressement, augmentation des impôts.
00:22:30On va voir dans quelques instants si vous vous mettez d'accord.
00:22:32On va voir si vous vous mettez d'accord.
00:22:34Jérôme Dubus et les autres
00:22:36débatteurs de Sud Radio,
00:22:38mettez-vous d'accord. Des grands débats ce matin.
00:22:40Après, les infos
00:22:42de 11h. Dans quelques instants,
00:22:44on se retrouve pour
00:22:46poursuivre ce débat et notamment
00:22:48la situation politique, les nouveaux feuilletons,
00:22:50le gouvernement qui est en phase
00:22:52de réunion, qui arrive à l'Elysée
00:22:54pour recruter son dernier
00:22:56conseil des ministres. A tout de suite, restez avec nous sur
00:22:58Sud Radio.
00:23:10Et avant qu'on se retrouve à midi,
00:23:12dans une heure, pour les coulisses
00:23:14des Jeux Olympiques avec Joseph Ruiz,
00:23:16nous retrouvons
00:23:18nos 4 débatteurs de
00:23:20Mettez-vous d'accord ce matin.
00:23:22Jean-Philippe Dugoin-Clément, qui est maire
00:23:24centriste UDI de Menzies.
00:23:26Samuel Lafon, le porte-parole de
00:23:28Reconquête. Thomas Elexoser,
00:23:30secrétaire général des centristes et conseiller départemental
00:23:32de l'Eure. Et Jérôme Dubus, membre du
00:23:34pôle ID d'Horizon.
00:23:36Et c'est moi qui vais devoir faire le
00:23:38porte-voix de la gauche. Alors du coup,
00:23:40de cette gauche, peut-être, ce sera un de nos
00:23:423 sujets dans l'heure qui vient,
00:23:44la gauche est-elle en train de donner raison
00:23:46à Emmanuel Macron en
00:23:48explosant ? Par ailleurs, la droite,
00:23:50que nous prépare-t-elle ? Et puis enfin, on reviendra
00:23:52peut-être sur le ticket
00:23:54américain Trump-Vance,
00:23:56qui est ce jeune James David
00:23:58Vance, choisi par
00:24:00Donald Trump pour être dans cette
00:24:02course à la Maison Blanche, son
00:24:04éventuel vice-président. Alors,
00:24:06le feuilleton politique,
00:24:08délicieux, chacun cherche sa majorité.
00:24:10Je dis chacun parce que,
00:24:12d'un côté, on voit que c'est devenu
00:24:14hyper compliqué à gauche, qui est au bord de l'implosion,
00:24:16et puis à droite, on va y revenir, il y a
00:24:18un travail en ce moment, peut-être
00:24:20plus silencieux, plus discret, mais
00:24:22qui pourra peut-être finir par donner une
00:24:24coalition. Qu'est-ce que vous pensez de ce qui
00:24:26est en train de se passer à gauche ?
00:24:28Ce qui se passe à gauche, moi, me déconcerte.
00:24:30Parce qu'au final, cette alliance
00:24:32contre nature, qui était la même
00:24:34que la nupes, qu'on a retrouvée sous un nouveau
00:24:36nom, ces gens-là ne sont d'accord sur
00:24:38rien. Qu'est-ce qu'ils vont décider
00:24:40sur le nucléaire ?
00:24:42Les communistes sont favorables à l'énergie
00:24:44nucléaire, les Verts veulent
00:24:46qu'on réduise et qu'on vise à
00:24:48attendre une réduction.
00:24:50Ils vous ont apporté une réponse, il y a un nom que j'ai pas cité,
00:24:52que j'aurais dû citer depuis le début, c'est
00:24:54Laurence Tibiana, ce nom qui a émergé
00:24:56hier. C'est une anti-nucléaire ?
00:24:58Tout ça, c'est un jeu, c'est un cirque,
00:25:00c'est un jeu. Huguette Bellot, qu'on nous a
00:25:02sorti du chapeau, qui, 24 heures après,
00:25:04a dit « Non, non, non, je suis pas candidate.
00:25:06Maintenant, on nous donne le nouveau nom d'une dame
00:25:08dont on sait même pas si jamais elle est
00:25:10favorable ou pas, que son nom circule. »
00:25:12Huguette Bellot, elle a dit non 24 heures après.
00:25:14On voit bien que c'est un jeu, c'est un cirque, parce qu'en réalité,
00:25:16ils ne veulent pas gouverner.
00:25:18Parce qu'ils ont fait cette promesse honteuse
00:25:20de dire aux gens « On va augmenter le SMIC ».
00:25:22Et après l'élection, ils ont dit
00:25:24« Ah ben non, pour augmenter le SMIC,
00:25:26il faut un projet de loi rectificatif,
00:25:28parce qu'il faut créer un dispositif spécial
00:25:30aux entreprises, parce qu'ils savent quand même
00:25:32que si on augmente le SMIC à 1600 euros,
00:25:34on fait couler les petites et moyennes entreprises.
00:25:36Donc, ils ne veulent pas le pouvoir. C'est un cirque.
00:25:38– Thomas-Alexandre, est-ce qu'au fond,
00:25:40je me fais l'avocat du diable, est-ce que c'est pas
00:25:42habile, tout de même, de la part de l'aile
00:25:44centrale du Nouveau Front Populaire,
00:25:47de suggérer le nom d'une personnalité
00:25:49de la société civile,
00:25:51qui a été considérée comme assez compétente
00:25:53par le Président de la République lui-même,
00:25:55qu'il a désignée pour présider la Convention Citoyenne
00:25:57sur le Climat, elle a été...
00:25:59– Mais elle aussi a dit non.
00:26:01– C'est assez habile de sa part.
00:26:03Jean-Philippe Dugoin-Clément.
00:26:05– Oui, après, c'était la période où
00:26:09M. Macron voulait réduire le nucléaire
00:26:11et n'était pas sur la relance du nucléaire avec 12 EPR,
00:26:13quand on en parlait comme ministre.
00:26:15Entre temps, il y a eu un 180 degrés,
00:26:17comme le Président n'a parfois le secret,
00:26:19mais on voit bien qu'effectivement,
00:26:21on est une gauche que rien ne rassemble.
00:26:23Vous parliez effectivement du nucléaire...
00:26:25– Et puis là, ça ne peut pas être un an sur lequel
00:26:27même LFI finira par venir ?
00:26:29– De toute façon, ça ne change pas le problème.
00:26:31On est sur une escroquerie.
00:26:33C'est une folie que de pouvoir dire
00:26:35qu'on a gagné une élection quand on fait 30% des sièges,
00:26:37ça veut dire qu'on a 70% des gens
00:26:39qui ne veulent pas de vous.
00:26:41Et quand on a 70% des gens qui ne veulent pas de vous,
00:26:43c'est-à-dire que vous ne tenez pas
00:26:45une semaine, un mois sans avoir une motion de censure,
00:26:47c'est une folie que de dire
00:26:49on a gagné les élections, on fait notre programme,
00:26:51tout notre programme, rien que notre programme
00:26:53et on ne parle pas.
00:26:55La situation telle qu'elle est devrait amener
00:26:57les responsables politiques à discuter
00:26:59avec les autres camps, y compris quand
00:27:01ils sont en désaccord. Mais la démocratie,
00:27:03c'est le fait d'arriver à parler de manière apaisée.
00:27:05Chose que refuse de faire la gauche
00:27:07aujourd'hui et c'est pour ça qu'effectivement LFI ne veut pas
00:27:09gouverner. – Samuel Laffont, Jérôme Debusse.
00:27:11– Rappelons ce qui s'est passé avec ces législatives
00:27:13anticipées. D'abord
00:27:15était annoncée une grande victoire du Rassemblement
00:27:17national qui finalement... – Vous n'en faites pas
00:27:19toute l'histoire, on parle de Laurence Thubien.
00:27:21– Vous allez voir pourquoi c'est important.
00:27:23Avec le mot de scrutin actuel
00:27:25à deux tours, elle n'a pas eu le nombre
00:27:27de députés escomptés par rapport au score au premier tour.
00:27:29Mais avant le premier tour, la gauche
00:27:31avait très peur, parce qu'elle savait que si
00:27:33elle partait dispersée,
00:27:35si elle ne faisait pas une UPS 2, comme vous avez dit,
00:27:37eh bien elle allait perdre
00:27:39énormément de sièges.
00:27:41Finalement pour elle, c'est une magnifique
00:27:43surprise parce qu'elle se retrouve avec
00:27:45un assez gros groupe, mais ce n'est pas une victoire.
00:27:47Et le jeu de la gauche depuis... – Ils n'ont même pas
00:27:49besoin de députés. – Et le jeu de la gauche
00:27:51depuis des jours et des semaines, c'est de dire
00:27:53on a gagné, on a gagné, on a gagné, pour faire entrer dans l'esprit
00:27:55des gens qu'ils auraient gagné les élections. Non, la gauche
00:27:57n'a pas gagné, elle n'a pas gagné les élections.
00:27:59Deux, elle est en incapacité
00:28:01de gouverner. Trois, ce qui se
00:28:03passe véritablement, c'est que vous avez un Mélenchon
00:28:05qui est totalement mis de côté par les autres
00:28:07parce que ni le PC, ni l'Européologie
00:28:09des Verts, ni le PS ne veulent de lui.
00:28:11Et ils continuent tous à dire
00:28:13ensemble qu'ils sont très nombreux, sauf qu'on sait très bien
00:28:15qu'en plus, Mélenchon est
00:28:17en tout à fait désaccord avec les autres et que
00:28:19les autres parties de la gauche ne veulent pas de lui.
00:28:21Il faut qu'on arrête d'être dans ce scénario
00:28:23d'avoir forcément un Premier ministre de
00:28:25gauche qui se soit sorti du chapeau.
00:28:27On peut très bien avoir
00:28:29quelqu'un de droite, de centre droit.
00:28:31Évidemment, on n'aura pas un Premier ministre
00:28:33du Rassemblement National ou de Reconquête demain.
00:28:35Il y aura probablement, possiblement,
00:28:37un Premier ministre du centre droit.
00:28:39Ils ont cru qu'ils avaient gagné.
00:28:41Ils sont désespérés. Vous n'écoutez pas
00:28:43mon objection.
00:28:45Vous n'écoutez pas mon objection.
00:28:47Mélenchon leur a menti à 20h.
00:28:49Mélenchon leur a menti.
00:28:51Juste pour terminer,
00:28:53il faut se mettre à la place des Français.
00:28:55Il faut se mettre à la place des Français en général,
00:28:57dont une partie a l'impression d'avoir été volée
00:28:59avec cette élection. Les Français, ils demandent quoi ?
00:29:01Ils parlent d'immigration,
00:29:03de sécurité, de pouvoir d'achat.
00:29:05Eh bien, le gouvernement, quel qu'il soit,
00:29:07doit répondre rapidement aux urgences
00:29:09des Français.
00:29:11Jérôme Dubus, vous n'étiez pas électeur de gauche, mais vous êtes désespéré aussi ?
00:29:13Non, je n'ai jamais été électeur de gauche.
00:29:15Peut-être que cette maladie
00:29:17va me frapper bientôt.
00:29:19Ceux qui ont cru que la gauche allait gagner sont désespérés
00:29:21aujourd'hui.
00:29:23Il n'y a pas que les électeurs de gauche qui sont désespérés.
00:29:25C'est la France qui est désespérée de voir ce spectacle
00:29:27depuis 10 jours, affligeant
00:29:29de tous les côtés. Affligeant à gauche,
00:29:31ça a été dit, je ne vais pas
00:29:33polémiquer sur le sujet.
00:29:35Vous êtes d'accord avec Samuel Lefebvre ?
00:29:37Effectivement, ils ne s'entendent pas.
00:29:39C'est l'alliance de la carpe et du lapin, on le savait depuis le début.
00:29:41Rien de commun entre elle et FI qui ne veut pas
00:29:43gouverner.
00:29:45C'est un leurre.
00:29:47C'est un lièvre qu'on envoie
00:29:49sur la piste en disant
00:29:51de toute façon, elle n'ira pas jusqu'au bout du 100 mètres.
00:29:53Parce qu'elle va se claquer, c'est ce qui va se passer.
00:29:55Pour prendre une métaphore olympique.
00:29:57Enfin, ils disent au Président de la République, vous avez eu conscience en elle
00:29:59à un moment donné.
00:30:01Le spectacle donné par la gauche, on en a parlé.
00:30:03Le spectacle donné par le RN est affligeant aussi.
00:30:05En une heure, ils ont dit tout et son contraire.
00:30:07En disant, si c'est un gouvernement
00:30:09de droite, de centre au droit,
00:30:11on va le soutenir, etc.
00:30:13Si c'est un gouvernement de gauche, avec des gens
00:30:15de l'ELFI, on va le soutenir.
00:30:17Et une heure après, Mme Le Pen a été obligée
00:30:19de poubiller un communiqué en disant
00:30:21exactement l'inverse, qu'ils allaient voter la motion
00:30:23de censure. Donc là, c'est pas beau non plus.
00:30:25Et sur l'ex-majorité présidentielle,
00:30:27c'est pas terrible non plus.
00:30:29Parce que tout le monde se tire dans les pattes.
00:30:31Chacun essaye de reprendre ses billes.
00:30:33Tout ça, ce spectacle hallucinant
00:30:35qui est donné aux Français, alors qu'ils se sont
00:30:37mobilisés à près de 70%,
00:30:39je peux vous dire que ça
00:30:41écoeure de la politique.
00:30:43Ça écoeure de la politique beaucoup de personnes.
00:30:45Je résiste pas au plaisir,
00:30:47c'est savoureux, de reprendre
00:30:49la formulation hier
00:30:51du communiqué, enfin en tout cas
00:30:53c'était un tweet de Jean-Luc Mélenchon
00:30:55avec ce nous royal.
00:30:57Notre décision
00:30:59est la suivante. Nous exigeons
00:31:01une candidature unique au perchoir.
00:31:03C'est-à-dire qu'il fait diversion.
00:31:05Je veux qu'on se mette d'accord sur une candidature
00:31:07à la présidence de l'Assemblée Nationale.
00:31:09On ne rentre plus dans les discussions sur Matignon.
00:31:11Ce nous, ce nôtre
00:31:13de Mélenchon, ça vous inspire quoi ?
00:31:15Du marketing. Mélenchon essaie
00:31:17d'imprimer, de continuer
00:31:19d'exister. Il sait très bien qu'en fait
00:31:21c'est ce qu'il essaie de faire paraître.
00:31:23Personne ne veut de lui. Même parmi
00:31:25ses anciens amis, il y en a plusieurs qui disent surtout pas de Mélenchon
00:31:27parce que c'est un épouvantail. Et puis avec les décisions
00:31:29qu'il a prises, les positions qu'il a prises
00:31:31par rapport au conflit israélo-palestinien,
00:31:33il y a encore moins de Français qu'il soutienne. Il est relativement
00:31:35détesté à la population. Et lui continue de faire
00:31:37comme s'il était encore le chef.
00:31:39Mais c'est une stratégie de communication.
00:31:41En réalité,
00:31:43en réalité,
00:31:45LFI, on le sait depuis le début, ne veut pas gouverner.
00:31:47C'est un peu comme le RN.
00:31:49Ce sont des partis
00:31:51de protestation.
00:31:53S'ils vont au gouvernement,
00:31:55ils vont voir que ce n'est pas tout à fait ce qu'ils
00:31:57avaient prévu. C'est le moins qu'on puisse dire entre
00:31:59leur programme et la réalité dont j'ai parlé tout
00:32:01à l'heure avec ce rapport de la Cour des comptes.
00:32:03Forcément, ils vont perdre des plumes dans cette affaire.
00:32:05Ils n'ont pas envie de perdre des plumes.
00:32:07Manuel Bompard de LFI dit
00:32:09« Tu bien as, c'est pas sérieux ». Ruffin
00:32:11dit « Il faut changer de méthode ».
00:32:13En revanche, Fabien Roussel,
00:32:15le patron du Parti communiste,
00:32:17dit « C'est le naufrage. Si on ne se met pas d'accord,
00:32:19ça va être le naufrage ».
00:32:21Il anticipe déjà
00:32:23l'idée que leurs électeurs
00:32:25vont se retourner contre eux. Jean-Philippe Dugon.
00:32:27Ils ont déjà un problème et c'est aussi un petit peu la volte-face
00:32:29de Mélenchon et de LFI.
00:32:31Dans deux jours, le 18 juillet,
00:32:33il y a l'élection de la présidence
00:32:35de l'Assemblée. La question
00:32:37du Premier ministre,
00:32:39heureusement ou malheureusement,
00:32:41si un gouvernement doit tenir, ça ne pourra résulter
00:32:43que d'une coalition. Et ça risque de mettre
00:32:45plusieurs semaines. Et donc, l'urgence pour les
00:32:47groupes politiques à l'Assemblée, c'est l'élection
00:32:49de la présidence de l'Assemblée, l'élection du bureau
00:32:51et des commissions.
00:32:53Je voudrais vous lire ce tweet de Sofia
00:32:55Chiricou, qui est
00:32:57députée de Paris et qui est bras droit
00:32:59de Jean-Luc Mélenchon.
00:33:01Le hollandisme, c'est comme les punaises de Lille.
00:33:03Tu as employé les grands moyens pour t'en débarrasser,
00:33:05tu y as cru quelque temps,
00:33:07tu as repris une vie saine, à gauche,
00:33:09mais en quelques semaines, ça gratte à nouveau,
00:33:11ça sort de partout, il va falloir recommencer.
00:33:13Mais on est chez les fous !
00:33:15On est chez les fous !
00:33:17Ces gens-là se détestent !
00:33:19Ces gens-là ne veulent pas gouverner ensemble !
00:33:21Sophia Chiricou,
00:33:23finalement, nous dit, force
00:33:25et Hollande.
00:33:27Et Tubiana, c'est du hollandisme !
00:33:29Elle l'a dit ça en réaction à Tubiana !
00:33:31Et derrière, Boris Vallaud,
00:33:33qui réagit ce matin sur France Info,
00:33:35qui attaque madame la députée de Paris !
00:33:37Chiricou et Paschiricou, on le reprend !
00:33:39Oui, ça mène à fond !
00:33:41Ça rejoint ce qu'on disait
00:33:43la semaine dernière sur le mode discrétin. Pourquoi ?
00:33:45Et pourquoi moi, je suis pour la proportionnelle ?
00:33:47Parce qu'en fait, on s'habitue dans ce pays à ce que
00:33:49le concurrent électoral soit en fait un adversaire
00:33:51et l'adversaire soit un ennemi. Et chacun cherche
00:33:53à détruire le parti qui est à côté.
00:33:55Là, on voit que Mélenchon essaie de détruire concrètement
00:33:57le reste de la gauche pendant des années.
00:33:59À droite, c'est un peu pareil. Et après,
00:34:01quand on est dans une situation actuelle où finalement
00:34:03il n'y a pas de majorité, alors qu'on nous vend ce mode discrétin
00:34:05depuis des décennies en disant qu'il nous permet systématiquement
00:34:07d'avoir une majorité, et bien avec
00:34:09personne qui est vraiment majoritaire, personne ne veut s'entendre
00:34:11parce que tout le monde a l'habitude seulement de se battre
00:34:13et pas de discuter.
00:34:14On y reviendra dans un instant, on verra si vous mettez des accords
00:34:16par exemple sur l'idée d'un seul groupe
00:34:18parlementaire du nouveau
00:34:20front populaire. Restez avec nous,
00:34:22vous êtes sur Sud Radio.
00:34:24Sud Radio. Parlons vrai.
00:34:26Parlons vrai. Sud Radio.
00:34:28Parlons vrai.
00:34:30Sud Radio. Les débats de l'été.
00:34:3210h-13h. Thierry Guerrier.
00:34:36Mettez-vous d'accord avec nos quatre
00:34:38débatteurs, les invités de Sud Radio
00:34:40ce matin. Jean-Philippe Dugouin-Clément,
00:34:42maire UDI de
00:34:44Maine-Sy dans l'Essonne, Samuel Lafon
00:34:46porte-parole de Reconquête, un proche d'Éric Zemmour,
00:34:48Thomas-Éric Sauzère,
00:34:50laissant triste et conseiller départemental
00:34:52de l'Eure, votre élu, et Jérôme Dubus,
00:34:54membre du pôle ID
00:34:56d'Horizon. Vous nous disiez à l'instant, Jérôme,
00:34:58la gauche, je l'ai vu fonctionner quand j'étais
00:35:00au Conseil de Paris,
00:35:02se déchirait. Moi, je voudrais
00:35:04revenir sur une idée qu'avait
00:35:06lancée Alexis Corbière, un des purgés
00:35:08de la France insoumise,
00:35:10qui avait dit au fond, parce que lui, il a tout compris,
00:35:12c'est là que ça va se passer, c'est au Parlement,
00:35:14dans cette nouvelle évolution
00:35:16de nos habitudes
00:35:18politiques et de ce parlementarisme
00:35:20qui revient de fait,
00:35:22les rapports de force
00:35:24vont être déterminés.
00:35:26Jeudi, nous saurons, avec la présidence,
00:35:28l'élection à la présidence
00:35:30de l'Assemblée nationale, finalement,
00:35:32qui est qui, dans quel groupe se trouve
00:35:34qui, et finalement, comment se rapporte.
00:35:36Et donc, Alexis Corbière disait, il faudrait
00:35:38que le nouveau Front Populaire,
00:35:40cette nouvelle gauche, finalement,
00:35:42n'ait qu'un groupe unique, comme ça, au moins,
00:35:44les choses seraient simples.
00:35:46– Alexis Corbière, il est bien gentil, mais là, il rêve complètement.
00:35:48Il faut arrêter le virtuel, là,
00:35:50c'est totalement illusoire.
00:35:52– Non, mais ce serait cohérent, ce serait ça,
00:35:54la démonstration de force de la gauche.
00:35:56– D'accord, mais ils sont incapables
00:35:58de s'entendre déjà sur un nom, comment voulez-vous
00:36:00qu'ils fondent leur groupe en un seul ?
00:36:02Ils resteront à quatre groupes, c'est tout.
00:36:04– C'est une question d'image, en fait, ils jouent tous,
00:36:06celui qui aura permis le plus l'union,
00:36:08donc à Roussel, on entend Corbière, qui dit de regarder
00:36:10ensemble, alors que tout le monde sait qu'ils ne le feront pas.
00:36:12– Bon, j'en fais, c'est impossible, parce qu'il n'y a aucun
00:36:14point commun entre eux. C'est quoi le point
00:36:16commun entre M. Porte, Mme...
00:36:18– Déjà, c'est la concurrente. – La bienveillante, Mme Chikirou,
00:36:20M. Delogu,
00:36:22– Ironique. – Et quelqu'un
00:36:24comme Jérôme Guedj, comme François Hollande,
00:36:26qui sont à l'Assemblée Nationale, il n'y a aucun point
00:36:28commun. La réalité de cette nupce
00:36:30de, ou de ce nouveau Front Populaire,
00:36:32rappelons quand même que le Front Populaire, le vrai,
00:36:34c'était Léon Blum, et Mélenchon n'est pas Léon Blum,
00:36:36et c'était 55% de la Chambre,
00:36:38là où c'est 30% de la Chambre. Et la réalité,
00:36:40c'est qu'il n'y a rien en commun. On a d'un côté
00:36:42un parti extrémiste, qui flirte avec l'antisémitisme,
00:36:44et de l'autre, on a des sociolibéraux
00:36:46qui sont des démocrates, qui sont des républicains.
00:36:48On peut partager ou pas leurs opinions,
00:36:50mais la réalité, c'est qu'il n'y a rien en commun entre eux.
00:36:52– Au sein même, ce qui vous donne raison,
00:36:54là, Jean-Philippe Duboin-Clément, ce matin,
00:36:56c'est qu'au sein même de ce groupe qui
00:36:58s'est mis d'accord pour proposer Laurence Tubiana
00:37:00pour Matignon, ils ne sont pas d'accord pour le
00:37:02perchoir. Les socialistes proposent Boris Vallaud
00:37:04pour la présidence de l'Assemblée,
00:37:06les communistes proposent André Chassaigne,
00:37:08qui est un monsieur honorable et qui a fait un travail
00:37:10pendant des décennies de parlementaire
00:37:12assez respectable, et puis Cyriel Châtelain,
00:37:14Europe Écologie et Verre, ça, ça me donne raison.
00:37:16– Moi, je m'appelle à un autre, j'appelle à Charles Le Courson,
00:37:18qui est le député qui est le plus expérimenté
00:37:20de l'Assemblée nationale,
00:37:22qui est issu de ma famille politique, mais peu
00:37:24importe, et qui, je pense, saura
00:37:26être le garant du bon fonctionnement.
00:37:28– Un peu comme Chassaigne, c'est un monsieur qui a travaillé depuis des années
00:37:30à l'Assemblée, qui connaît bien ce jeu. – Charles a plus de 30 ans
00:37:32de mandat derrière lui, c'est un parlementaire
00:37:34extrêmement reconnu, et qui s'est
00:37:36battu ces dernières années pour le respect
00:37:38du fonctionnement de l'Assemblée nationale,
00:37:40pour le respect de la démocratie, et qui,
00:37:42je crois, a une probité
00:37:44absolue, et est un véritable
00:37:46défenseur de la liberté du parlement.
00:37:48Et donc, je souhaite à Charles
00:37:50de pouvoir faire
00:37:52l'union derrière lui, parce que ça serait
00:37:54un excellent président de l'Assemblée.
00:37:56– Je reconnais la compétence
00:37:58de Charles Le Courson,
00:38:00je reconnais son ancienneté, je reconnais
00:38:02son expérience, il est un peu dérivé.
00:38:04– Finance publique, il connaît bien le sujet.
00:38:06– Il est l'un des meilleurs connaisseurs du budget, justement,
00:38:08et des lois de finances. – Il va falloir le construire, ce budget-là.
00:38:10– Simplement, il a un petit peu dérivé ces dernières années
00:38:12sur la retraite, où il a fait n'importe quoi.
00:38:14Il a même voté une motion de censure.
00:38:16Il a voté une motion de censure.
00:38:18– Parce qu'il a dénoncé la barrière
00:38:20dont le gouvernement a poussé le texte.
00:38:22– J'ai rendez-vous.
00:38:24– Donc voilà, très bien.
00:38:26– Donc il est plus crédible à vos yeux ?
00:38:28– Non, je ne veux pas qu'il ait plus crédible,
00:38:30il a toute sa crédibilité, simplement, il a un peu
00:38:32dérivé, je ne sais pas pourquoi.
00:38:34– Je ne suis pas d'accord.
00:38:36– C'est peut-être la vieillesse, je n'en sais rien.
00:38:38– C'est une question de défense du fonctionnement
00:38:40de l'Assemblée nationale.
00:38:42– Charles de Courson, c'est toujours...
00:38:44– Laissez Tomas.
00:38:46– Elle est crédible, elle pourrait revenir.
00:38:48– Non, parfaitement.
00:38:50– Charles de Courson s'est battu, et notamment
00:38:52à travers la réforme des retraites, pour faire en sorte
00:38:54que le débat parlementaire ait lieu.
00:38:56Et il a regretté que le débat n'ait pas lieu
00:38:58sur ce texte si important,
00:39:00sur lequel il y a encore beaucoup à faire,
00:39:02notamment une retraite par capitalisation,
00:39:04qui me paraît indispensable.
00:39:06– De là à essayer de faire tomber un gouvernement,
00:39:08excusez-moi, c'est un peu le partout pour écraser une motion.
00:39:10– On n'est pas à gauche, mais là on sent les tensions.
00:39:12– On parlait de la gauche,
00:39:14on évolue vers le centre-droit,
00:39:16moi j'ai envie surtout de penser là,
00:39:18à ce moment, à cette droite
00:39:20qui ne dit rien,
00:39:22alors que tout se joue
00:39:24ces jours-ci en fait.
00:39:26Et il faut qu'elle participe au rapport de force,
00:39:28parce qu'après il y aura le poste de président de l'Assemblée nationale,
00:39:30il y aura les postes de vice-président,
00:39:32et les postes importants, ce n'est pas seulement des postes pour les personnes,
00:39:34c'est des postes pour le pouvoir,
00:39:36pour imposer nos idées, des idées de droite.
00:39:38– On va y venir,
00:39:40dans le quart d'heure suivant,
00:39:42mais finissons avec la gauche,
00:39:44avec tout de même cette interpellation ce matin
00:39:46sur BFM TV, chez nos confrères de BFM TV,
00:39:48de Fabien Roussel, qui dit finalement à ses camarades
00:39:50« Attention, si vous ne venez pas discuter,
00:39:52vous allez être responsables de la déchirure,
00:39:54et c'est vous qui devant l'histoire
00:39:56serez les responsables,
00:39:58porterez le chapeau,
00:40:00ce lourd héritage,
00:40:02où on dira finalement, en 2024,
00:40:04à cause de un tel ou un tel, si vous ne venez plus discuter.
00:40:06Ils sont déjà en train de prendre acte
00:40:08de la déchirure définitive,
00:40:10Jean-Philippe Ducon, Clément.
00:40:12– Mais enfin, le nouveau Front populaire,
00:40:14c'est un groupement de partis qui n'avait rien en commun,
00:40:16qui n'était pas d'accord sur le programme,
00:40:18et on a parlé tout à l'heure du nucléaire et des affaires étrangères,
00:40:20non, ils sont mis d'accord à minima,
00:40:22avec des impasses totales sur la politique étrangère,
00:40:24sur l'énergie,
00:40:26sur énormément de champs de ce type,
00:40:28pour sauver des députés.
00:40:30Donc, c'est une construction totalement artificielle,
00:40:32qui aujourd'hui,
00:40:34après avoir expliqué qu'elle avait gagné,
00:40:36de manière à créer une fureur,
00:40:38une incompréhension,
00:40:40une colère chez son électorat,
00:40:42se rend compte qu'effectivement, à 30%,
00:40:44quand on ne veut pas discuter avec les autres,
00:40:46on ne peut pas gouverner,
00:40:48et donc aujourd'hui, ils cherchent à faire porter le poids de la faute,
00:40:50et ils sont en train de chercher à se rebasculer le mystic rig,
00:40:52les uns les autres.
00:40:54Vous parlez de Fabien Roussel à l'instant,
00:40:56qui veulent passer pour les plus unionistes,
00:40:58parmi les unionistes, en disant, regardez, c'est moi qui vais faire le rassemblement,
00:41:00il faut nous écouter,
00:41:02il faut comprendre la suite du message,
00:41:04il y a des personnes qui, elles, ne veulent pas à gauche,
00:41:06notamment Mélenchon, qui est extrême,
00:41:08et on n'est pas avec Mélenchon.
00:41:10Moi, ce qui me surprend aussi, c'est qu'il y a certaines personnes qu'on n'entend pas.
00:41:12François Hollande,
00:41:14ancien président de la République,
00:41:16élu député Front Populaire,
00:41:18avec la promesse du SMIC
00:41:20à 1600 euros,
00:41:22on peut se demander ce qui lui est tombé sur la tête,
00:41:24on ne l'entend pas.
00:41:26Il ne dit pas un mot,
00:41:28depuis cette histoire-là,
00:41:30il a quand même une responsabilité morale,
00:41:32en tant qu'ancien chef de l'État de la 7ème puissance mondiale,
00:41:34ayant participé et contribué
00:41:36à cet accord, à s'exprimer aujourd'hui.
00:41:38Bon, mais attendez, parce qu'à part peut-être
00:41:40Samuel Laffont, qui est à l'extrême droite,
00:41:42qui est avec...
00:41:44À part Samuel Laffont,
00:41:46qui n'envisagerait pas, ou sa famille politique,
00:41:48de travailler avec ceux qu'on vient de citer,
00:41:50pardon messieurs, mais tous les trois,
00:41:52demain, soyez honnêtes, si demain
00:41:54il y a une coalition, on va parler de la droite dans un instant,
00:41:56il faudra bien qu'elle aille chercher des voix
00:41:58aussi des députés, pour voter,
00:42:00peut-être au centre, mais même à gauche,
00:42:02mesdames et messieurs, dans tous les gens que vous venez de critiquer,
00:42:04y compris Hollande, vous allez peut-être avoir besoin
00:42:06qu'ils vous rallient, dans quelques jours.
00:42:08C'est peut-être la bouée de sauvetage
00:42:10de cette malheureuse dissolution,
00:42:12c'est que finalement,
00:42:14le nouveau Front Populaire
00:42:16explose en vol,
00:42:18ce qu'il aurait dû faire, d'ailleurs,
00:42:20depuis un certain temps, puisque, effectivement, ça a été dit
00:42:22à plusieurs reprises, rien ne les rapproche.
00:42:24Et demain, vous leur ouvrirez la porte.
00:42:26Et demain, vous allez leur ouvrir la porte.
00:42:28C'est ça que je suis en train de dénoncer.
00:42:30Il y a des gens avec lesquels...
00:42:32Il y a des gens avec lesquels
00:42:34il est parfaitement possible de travailler.
00:42:36François Hollande...
00:42:38Excusez-moi, les Français ont désigné
00:42:40une chambre. Cette chambre fait qu'il n'y a
00:42:42aucune majorité.
00:42:44On peut s'en féliciter, on peut le regretter,
00:42:46c'est comme ça. Et donc, les Français
00:42:48ont décidé de répartir les cartes
00:42:50d'une certaine manière entre les formations politiques.
00:42:52Le rôle des formations politiques,
00:42:54si elles sont responsables, c'est d'arriver à parler
00:42:56entre elles. Il y en a deux qui ne veulent pas,
00:42:58qui ne peuvent pas, CLFI et le Front National.
00:43:00Bien évidemment, il doit y avoir des discussions
00:43:02entre les autres formations.
00:43:04Ce qui se fait dans toutes les grandes démocraties.
00:43:06On va revenir sur la façon dont la droite
00:43:08et le centre sont en train de se préparer
00:43:10après avoir pris acte,
00:43:12peut-être, de l'explosion
00:43:14de la gauche. A tout de suite sur Sud Radio,
00:43:16l'écran débat.
00:43:18Mettez-vous d'accord.
00:43:30Alors maintenant, on va essayer de voir
00:43:32si vous vous mettez d'accord,
00:43:34messieurs Jérôme Dubusse, Thomas Alexoser,
00:43:36Samuel Lafon, Jean-Philippe Dugoin-Clément,
00:43:38si vous vous mettez d'accord sur
00:43:40ce qui est en train de se passer à droite
00:43:42et sur cette éventuelle
00:43:44marche vers une coalition
00:43:46entre le centre, la droite,
00:43:48LR, ce qu'il en reste,
00:43:50sans le RN, bien sûr,
00:43:52mais finalement, on a
00:43:54lu que le président de la République,
00:43:56Emmanuel Macron, était en train de regarder
00:43:58avec un certain intérêt
00:44:00la proposition de pacte législatif
00:44:02de Laurent Wauquiez, qui est le nouveau patron
00:44:04de ce qui reste des LR.
00:44:06Alors il y a ce pacte législatif,
00:44:08et puis il y a Hervé Morin et Jean-François Copé
00:44:10qui, hier, signaient dans le Figaro
00:44:12un appel à la mobilisation
00:44:14de la droite, au fond, pour s'entendre,
00:44:16pour discuter, pour être responsable,
00:44:18comme disait Jérôme Dubusse.
00:44:20Et puis il y a Horizon,
00:44:22parce qu'il y a un enjeu, on l'a dit tout à l'heure,
00:44:24c'est le perchoir, c'est la présidente de l'Assemblée,
00:44:26c'est là que les rapports de force vont se faire,
00:44:28et là, écoutez bien, c'était chez Benjamin Maiglais tout à l'heure,
00:44:30et là, Frédéric Valtout, qui est Horizon,
00:44:32qui est toujours ministre de la Santé,
00:44:34donc qui est proche d'Édouard Philippe,
00:44:36il a jeté un nom, il a fait une proposition
00:44:38pour le perchoir.
00:44:40On réfléchit à présenter
00:44:42une candidate, donc
00:44:44tout ça sera stabilisé.
00:44:46On avait une très bonne
00:44:48vice-présidente de l'Assemblée Nationale
00:44:50qui s'appelait Naïma Moutchou, on verra demain
00:44:52si elle décide de pousser
00:44:54sa candidature avec notre soutien,
00:44:56mais je verrai ça d'un bon oeil.
00:44:58Voilà, c'est Frédéric Valtout qui s'exprimait tout à l'heure
00:45:00chez Benjamin Maiglais sur Sud Radio.
00:45:02Alors, Naïma Moutchou, députée Horizon
00:45:04du Val d'Oise, ancienne vice-présidente
00:45:06de l'Assemblée Nationale, pour le perchoir,
00:45:08Jérôme Nubus, vous proposez ce nom, alors ?
00:45:10Non, non, attendez,
00:45:12ça n'a pas été débattu, je suis désolé.
00:45:14Même au sein d'Horizon, ils ne sont pas d'accord.
00:45:16Mais non, mais attendez,
00:45:18il y a une candidate qui, moi,
00:45:20à mon avis, alors je parle
00:45:22à titre personnel, bien évidemment,
00:45:24il y a une candidate qui s'appelle Pellevaux-Pivet,
00:45:26qui a eu le soutien de Gérard Larcher
00:45:28pendant les élections législatives,
00:45:30puisqu'il est venu à plusieurs reprises, et qui lui a donné
00:45:32son soutien, je crois
00:45:34que c'est la bonne candidate, voilà.
00:45:36On ne va pas commencer à diviser la majorité présidentielle.
00:45:38Oui, mais il y a une nouvelle ligne
00:45:40chez Ensemble, qui est de dire
00:45:42ni à les filles, ni à l'ARN,
00:45:44et elle a discuté avec l'ARN.
00:45:46On ne sait pas qui a discuté avec l'ARN.
00:45:48Sans parler du perchoir, Thierry,
00:45:50si on peut revenir à l'ouverture de votre débat,
00:45:52la droite se parle
00:45:54et doit se parler, je pense.
00:45:56Les Français, ils attendent
00:45:58plusieurs choses. Ils attendent un plan
00:46:00de lutte contre l'immigration clandestine
00:46:02important. Ils attendent le retour
00:46:04de l'ordre et de la sécurité
00:46:06partout, partout,
00:46:08à l'école, dans la rue, dans les
00:46:10quartiers. Il y a un plan de lutte contre la drogue
00:46:12gigantesque qui doit être mis
00:46:14en place, qui fait des ravages, y compris
00:46:16chez moi dans les campagnes, y compris
00:46:18chez moi dans les villages. Et je pense
00:46:20qu'il est nécessaire, Hervé Maurin, Jean-François
00:46:22Copé ont lancé un appel hier
00:46:24dans le Figaro, et
00:46:26aujourd'hui dans la version papier.
00:46:28Laurent Wauquiez, Bruno Rotaillot évoquent
00:46:30un pacte législatif d'idées communes.
00:46:32Je pense qu'il est nécessaire,
00:46:34sans parler de coalition ou de gouvernement,
00:46:36déjà de présenter aux Français des
00:46:38idées communes, qui ont l'assentiment
00:46:40de tous, et qui doivent parler au quotidien
00:46:42des Français. Parce que les batailles
00:46:44pour les perchoirs, pour la
00:46:46vice-présidence de l'Assemblée, pour être secrétaire
00:46:48parce qu'on gagne 1000 euros de plus, désolé, ça n'intéresse
00:46:50pas les Français.
00:46:51N'empêche que c'est ça que même les parties
00:46:53de droite sont en train de négocier.
00:46:55Non, Jean-Philippe Dugand-Clément,
00:46:57s'il vous plaît, il y a deux choses. C'est quoi les fondamentaux
00:46:59attendus par les Français ? Je vous rejoins, vous pouvez rajouter le pouvoir d'achat.
00:47:01Parce qu'effectivement, la sécurité, l'immigration,
00:47:03le pouvoir d'achat, c'est les trois
00:47:05grands sujets qui touchent les Français aujourd'hui.
00:47:07Et ils, d'ailleurs, congénéraient la montée
00:47:09de l'extrême-gauche ou de l'extrême-droite, selon
00:47:11le curseur. La réalité
00:47:13de ce qui va se passer sur l'élection de la présidence
00:47:15de l'Assemblée, ce n'est pas aussi anecdotique que ça.
00:47:17Pourquoi ? Parce que
00:47:19dans un schéma totalement tripartite,
00:47:21dans un schéma où on
00:47:23n'a plus de référentiel majoritaire,
00:47:25ce qui est le mode de fonctionnement de la Ve République
00:47:27depuis plus de 70 ans.
00:47:29Eh bien, la personne
00:47:31qui sortira au troisième tour de scrutin,
00:47:33probablement, c'est-à-dire avec une majorité
00:47:35relative, c'est ce qui peut donner
00:47:37déjà un ordre d'idée
00:47:39d'une coalition
00:47:41ou de partis qui sont
00:47:43prêts à travailler et à parler entre eux.
00:47:45Et moi, j'appelle à la responsabilité.
00:47:47Quand on est responsable
00:47:49politique, il y a le mot responsabilité,
00:47:51on ne peut pas laisser le pays
00:47:53pendant un an jusqu'à une éventuelle prochaine
00:47:55dissolution, 14 mois même, on ne va pas
00:47:57dissoudre un 15 août dans cette
00:47:59situation d'ingouvernabilité.
00:48:01Donc, vos leaders,
00:48:03Laurent Wauquiez,
00:48:05Jean-François Copé, Hervé Morin,
00:48:07sont tous en train de nous préparer,
00:48:09et c'est ce que vous êtes en train de faire en ce moment,
00:48:11vous êtes en train de nous préparer à une coalition centre-droit.
00:48:13Non, mais écoutez, c'est très clair,
00:48:15cette coalition aurait dû
00:48:17exister depuis 2022.
00:48:19Moi, je l'ai appelée à plusieurs reprises de mes vœux
00:48:21sur toutes les antennes,
00:48:23les états-majors, etc., ça n'a pas pu se faire.
00:48:25Pourquoi ? Pour deux raisons. La première, c'est que
00:48:27Emmanuel Macron
00:48:29voulait plutôt des débauchages individuels.
00:48:31On a vu ce que ça donnait. Plutôt qu'un contrat de législature
00:48:33en bonne et due forme. Et puis, de l'autre
00:48:35côté, du côté de LR, LR
00:48:37n'avait pas envie non plus.
00:48:39Il y avait une majorité qui était contre
00:48:41parce qu'ils considéraient que c'était venir
00:48:43en appui d'un macronisme
00:48:45qui était en train de se terminer.
00:48:47On y arrive, enfin, à la fin, on y arrive.
00:48:49Vous voyez, vous êtes en train de
00:48:51reconnaître ici, on dirait que
00:48:53finalement, on y va vers cette coalition.
00:48:55Ce qu'il faut voir, quel est l'intérêt
00:48:57des Français ? On sait très bien
00:48:59aujourd'hui, après le second tour, qu'il ne peut pas
00:49:01y avoir de majorité absolue
00:49:03du camp patriote à l'Assemblée nationale.
00:49:05Donc ça, c'est mis de côté.
00:49:07Il n'y aura pas le programme qu'on veut
00:49:09à l'Assemblée nationale.
00:49:11Mais il faut éviter la stratégie
00:49:13du pire, et donc il faut éviter absolument
00:49:15qu'en ne faisant rien et en ne disant rien,
00:49:17on se retrouve presque par hasard
00:49:19avec un Premier ministre
00:49:21et un gouvernement de gauche ou de centre-gauche,
00:49:23alors qu'on peut très bien, dès maintenant,
00:49:25discuter. Je comprends très bien que
00:49:27chez Ensemble et autour d'Emmanuel Macron,
00:49:29ils ne veulent pas forcément tous discuter avec l'LR
00:49:31et que l'LR ne veut pas discuter. Et moi, je ne suis
00:49:33pas chez eux. Moi, je ne suis pas de parole de reconquête.
00:49:35Mais la réalité, c'est que si on peut agir rapidement
00:49:37pour les Français, en partie
00:49:39sur la sécurité, sur l'immigration, pas seulement
00:49:41illégale, sur l'immigration en général, pour le pouvoir
00:49:43d'achat, sur le logement, sur la santé, contre
00:49:45la désertification médicale, sur la baisse des dépenses
00:49:47publiques, il faut le faire. Parce que si la droite
00:49:49n'agit pas aujourd'hui, qu'est-ce qui se passera ?
00:49:51Eh bien, on aura un gouvernement de gauche qui nous fera
00:49:53l'augmentation des impôts, plus d'insécurité, plus
00:49:55d'immigration, etc.
00:49:56C'est intéressant ce qui se passe, vous voyez, même en direct.
00:49:58Et c'est ça, le grand débat. Mettez-vous
00:50:00d'accord sur Sud Radio,
00:50:02dans ce rendez-vous habituel de Valérie
00:50:04Expert et dont vous êtes des habitués
00:50:06plus que moi, messieurs. Eh bien, finalement,
00:50:08qu'est-ce qui se passe, là, en direct ? Vous êtes tous les trois,
00:50:10Jérôme Dubusse, Thomas Alexozer
00:50:12et Jean-Philippe Dugoin-Clément, assez d'accord
00:50:14sur l'idée que cette coalition de centre droit
00:50:16est en train d'émerger. Et on voit que Samuel Lafon,
00:50:18qui est plutôt du côté RN Reconquête,
00:50:20lui, nous dit, ben, on l'accueillera avec
00:50:22une certaine sympathie, si ça doit
00:50:24permettre de répondre aux problèmes des Français
00:50:26extérieurs. Mais c'est là qu'elle est en train d'émerger.
00:50:28Pourquoi ? Parce que, fondamentalement, 70%
00:50:30des Français ont refusé le programme
00:50:32de la gauche, qui est un programme de gauche radical,
00:50:34qui a été orienté et tourné
00:50:36autour de LFI. Et dans un pays
00:50:38qui est tout,
00:50:40sauf un pays d'extrême-gauche, il y a
00:50:42effectivement cette logique de refuser les choses.
00:50:44Et je rajoute qu'une coalition autour de la
00:50:46droite et du centre droit, ce que
00:50:48prône l'ensemble de nos responsables
00:50:50politiques, c'est la seule qui peut non seulement
00:50:52arriver à avoir un équilibrage
00:50:54à l'Assemblée nationale, mais qui est majoritaire au Sénat.
00:50:56Je rappelle que la majorité au Sénat,
00:50:58c'est Hervé Marseille
00:51:00et Retailleau. Et donc, la
00:51:02réalité de cet équilibrage des chambres,
00:51:04il n'est pas faisable
00:51:06autrement. Oui, mais attendez, vous vous rendez compte
00:51:08du choc psychologique
00:51:10pour les Français qui sortent du deuxième
00:51:12tour le soir du 7 juillet avec une gauche
00:51:14qui a gagné ? Non, parce que Mélenchon l'a remboursé.
00:51:16Et non, avec un mensonge de Mélenchon.
00:51:18Il y a surtout quelque chose qu'il faut dire
00:51:20de manière très claire, c'est que
00:51:22rien ne nous sépare
00:51:24sur le fond.
00:51:26Ce qui n'est pas du tout
00:51:28la situation de la gauche.
00:51:30Rien ne nous sépare. Moi, la tribune
00:51:32de Copé et de Morin, je la
00:51:34signe demain, il n'y a aucun souci.
00:51:36Il y a 90% du groupe
00:51:38aujourd'hui ensemble
00:51:40et sur cette position-là...
00:51:42On est bien en train de constituer
00:51:44un gouvernement en direct.
00:51:46Non, mais c'est ça qui est important.
00:51:48Ce serait pas mal de le faire ici.
00:51:50Quand on est d'accord sur le fond, c'est quand même beaucoup
00:51:52plus facile, si vous voulez.
00:51:54On est dans un cadre figure extraordinaire.
00:51:56On a un gouvernement
00:51:58qui doit, malgré tout, garantir
00:52:00la stabilité vis-à-vis
00:52:02des Jeux Olympiques. On a le monde
00:52:04entier qui va nous regarder.
00:52:06Le 26 juillet, cette cérémonie
00:52:08qui, je pense, par le talent de Thomas Joly,
00:52:10sera extraordinaire.
00:52:12Thomas Joly, rappelez-nous ?
00:52:14Le metteur en scène de la cérémonie d'ouverture
00:52:16qui est un très grand metteur en scène
00:52:18de théâtre dramatique qui, je pense, aura
00:52:20réalisé quelque chose d'extraordinaire.
00:52:22Il ne marche pas sur l'eau, mais on va voir.
00:52:24Cette période est extraordinaire.
00:52:26C'est pour ça que j'appelais
00:52:28et que d'autres l'ont fait, Valérie Pécresse notamment aussi,
00:52:30à dire que certains ministres
00:52:32qui ont suivi depuis des années la préparation
00:52:34de cet événement centenaire, ça fait 100 ans
00:52:36qu'on n'a pas eu les Jeux Olympiques en France.
00:52:38Le ministre des Transports, le ministre des Sports,
00:52:40le ministre de l'Intérieur, de la Défense, etc.
00:52:42doivent être aux manettes.
00:52:44Après, il faut que les forces se parlent.
00:52:46C'est l'intérêt supérieur de la nation.
00:52:48Quand Bruxelles va nous tomber dessus
00:52:50en 10 ans, comment vous allez faire
00:52:52pour boucler votre budget ?
00:52:54Comment on va faire
00:52:56pour payer les créanciers, pour rassurer les marchés
00:52:58en octobre, quand il va falloir que le budget
00:53:00soit voté avant la mi-octobre ?
00:53:02Les gens se parlent et travaillent ensemble.
00:53:04Le budget, il est voté fin décembre.
00:53:06Mais peu importe. Il faut qu'il soit présenté
00:53:08début octobre. Il est voté fin décembre.
00:53:10On a jusqu'au 31 décembre. Mais peu importe.
00:53:12Ce n'est pas le sujet. Le sujet, c'est quand même
00:53:14de dire, je le répète,
00:53:16qu'il n'y a pas une feuille de papier
00:53:18à cigarette qui nous sépare.
00:53:20Là, vous êtes assez d'accord tous les quatre ce matin.
00:53:22Moi, je propose Valérie Experte comme Premier ministre.
00:53:24C'est clair.
00:53:26Je ne sais pas si Mélenchon va dire oui.
00:53:28En revanche, pardon,
00:53:30je reviens sur un point tout de même.
00:53:32Finalement, vous êtes en train de dire
00:53:34que la gauche,
00:53:36l'Assemblée, les discussions,
00:53:38toutes ces négociations
00:53:40et tractations, c'est Emmanuel Macron
00:53:42qui a eu raison. Finalement,
00:53:44tout ça est en train de faire la pédagogie
00:53:46de sa méthode. Finalement,
00:53:48la pédagogie de l'échec de la gauche.
00:53:50Il a laissé venir. Il observe.
00:53:52Et dans une heure, on saura peut-être d'ailleurs si Gabriel Attal
00:53:54est toujours Premier ministre.
00:53:56Il a créé une situation totalement inextricable.
00:53:58On prend acte de cette situation
00:54:00et il faut essayer d'en sortir par le haut
00:54:02et de ne pas bloquer, de ne pas paralyser le pays.
00:54:04Et ne pas paralyser le pays,
00:54:06ça aurait peut-être été plus simple.
00:54:08Il ne dit qu'il ne le veut pas. Il y a quand même eu toute une série de choses
00:54:10dont on peut se poser la question. Est-ce que ça aurait dû être fait ou pas ?
00:54:12Peu importe, ça a été fait et c'est comme ça.
00:54:14Maintenant, il y a une situation.
00:54:16Et cette situation, elle doit imposer à toutes
00:54:18les personnes qui sont politiquement responsables
00:54:20de se parler. Et moi, j'inclus dedans des sociodémocrates.
00:54:22Il y a des gens au PS
00:54:24ou à gauche qui peuvent parfaitement être
00:54:26dans des logiques de discussion.
00:54:28Il n'y a aucune difficulté.
00:54:30C'est très difficile, bien sûr, d'avoir
00:54:32raison dans ce contexte. Il ne faut quand même pas
00:54:34oublier que 11 millions d'électeurs
00:54:36ont mis un bulletin Rassemblement National
00:54:38en espérant un par-delà
00:54:40à 28 ans de Premier ministre.
00:54:42Il ne faut pas oublier
00:54:44ces Français-là. Il ne faut pas oublier
00:54:46aussi que le visage de l'Assemblée au second tour
00:54:48n'était pas le visage prévu.
00:54:50Puisqu'il y a quand même eu 200
00:54:52désistements, avec aussi,
00:54:54il faut le dire, une mobilisation forte
00:54:56d'une partie des Français qui a voulu faire barrage
00:54:58à tout prix au Rassemblement National.
00:55:00Bon, mais quand on vous écoute, Thomas, excusez-moi,
00:55:02mais on se dit aussi que les Français ne vont pas
00:55:04accepter cette coalition de centre droit si elle arrive au pouvoir.
00:55:06Parce que le 7 au soir, on leur a dit
00:55:08la gauche a gagné.
00:55:10Il faut déjà parler d'idées. C'est le sens de l'appel
00:55:12de Copé, de Morin,
00:55:14de Rotaillot, de Wauquiez. Il faut parler
00:55:16d'idées et de voir s'il n'y a pas... En effet,
00:55:18je pense que sur la sécurité ou l'immigration,
00:55:20je vois mal le Rassemblement National
00:55:22qui est contre des propositions qui erraient dans le sens
00:55:24de ce qu'ils défendent.
00:55:26Vous parlez du fait qu'Emmanuel Macron ait pu gagner son pari.
00:55:28Si le pari d'Emmanuel Macron, c'est de mettre
00:55:30la France dans une situation compliquée,
00:55:32si c'est de faire en sorte
00:55:34que des Français se sentent volés
00:55:36avec l'élection, il a réussi son pari.
00:55:38Je pense aussi qu'il y a aussi un élément dont on ne parle jamais.
00:55:40C'est qu'il a des soutiens
00:55:42chez Emmanuel Macron
00:55:44qui lui reprochent, évidemment, d'avoir fait cette
00:55:46dissolution parce qu'il y en a plein qui ont perdu
00:55:48leur poste et qu'il a moins de majorité qu'auparavant.
00:55:50Moi, j'ai envie de parler aux Français.
00:55:52J'ai envie de parler aux Français, des Français.
00:55:54Effectivement, il y a 30 millions de Français
00:55:56qui ont mis un bulletin du Rassemblement National,
00:55:58des Français qui ont voté aussi pour concat
00:56:00au premier tour et qui ne se sentent pas représentés
00:56:02à l'Assemblée Nationale aujourd'hui.
00:56:04Eux, ce qu'ils ne veulent surtout pas, clairement,
00:56:06c'est d'avoir un Mélenchon au pouvoir,
00:56:08c'est d'avoir encore ce scénario de gauche
00:56:10qui continue à se dérouler, d'une gauche qui aurait gagné
00:56:12alors que la gauche n'a pas gagné,
00:56:14la France n'est pas un pays de gauche.
00:56:16Très concrètement, il faut qu'avec
00:56:18ce qu'on a entre les mains, c'est-à-dire
00:56:20une assemblée qui est divisée,
00:56:22on ait un gouvernement qui agisse sur l'essentiel,
00:56:24la sécurité, l'immigration, les dépenses publiques.
00:56:26Jérôme Desus.
00:56:28Mais quand je regarde les votes qui ont eu lieu pendant 2 ans
00:56:30avec la majorité relative qu'avait
00:56:32le président Macron,
00:56:34quand je regarde les votes, la cohérence des votes
00:56:36elle est entre LR
00:56:38et l'ex-majorité présidentielle.
00:56:40Il n'y a pas de soucis.
00:56:4290% des votes
00:56:44ont été des votes communs.
00:56:46On a réussi ça ce matin sur Mettez-vous d'accord.
00:56:48Vous voyez bien que finalement, on voit émerger
00:56:50cette coalition de centre droit, déjà au moins
00:56:52autour de cette table, dans ce studio de Sud Radio
00:56:54ce matin. Mettez-vous d'accord avec nos 4 débatteurs
00:56:56qu'on va retrouver dans quelques instants
00:56:58avec vous, j'espère, pour
00:57:00parler des Etats-Unis et de ce ticket
00:57:02étonnant, Trump-Vance.
00:57:04Qui est ce jeune James David Vance ?
00:57:06A tout de suite, avec nous
00:57:08sur Sud Radio.
00:57:16Débat de l'été, 10h-13h.
00:57:18Thierry Guerrier.
00:57:20Avec nous, pour
00:57:22ce dernier quart d'heure, on va parler des
00:57:24Etats-Unis. Avec nous, Jérôme Dubusse,
00:57:26Thomas Elexozer, Samuel Laffont
00:57:28et Jean-Philippe Duguin-Clément.
00:57:30Alors, je vous livre un autre nom.
00:57:32Enfin, vous l'avez entendu, bien sûr, peut-être
00:57:34depuis hier soir. Il a été
00:57:36désigné, choisi par Donald Trump
00:57:38pour l'accompagner dans ce qu'on appelle le ticket.
00:57:40Bien sûr, la candidature
00:57:42du parti républicain,
00:57:44acté par la Convention du Parti
00:57:46Républicain dans le Wisconsin.
00:57:48Donc, ce James David
00:57:50Vance. Quelqu'un connaît, parmi vous quatre,
00:57:52James David Vance, 39 ans ?
00:57:54C'est la presse en dit.
00:57:56Ancien ministère, auteur.
00:57:58Ancien marines, en effet. Il est
00:58:00sénateur de l'Oréo, maintenant.
00:58:02Et il a été auteur de plusieurs romans et des polars.
00:58:04Notamment Thomas Elexozer.
00:58:06Ce qui me fascine, et j'ai déjà dit à cette antenne,
00:58:08c'est l'obsession
00:58:10de la France pour les élections américaines.
00:58:12C'est normal.
00:58:14On ne consacre pas autant de médias
00:58:16et de temps d'antenne à ce qui se passe en Inde,
00:58:18à ce qui se passe en Chine.
00:58:20En Chine, il n'y a pas d'élections.
00:58:22C'est facile.
00:58:24Ça, c'est pas le bon exemple.
00:58:26Nous sommes obsédés
00:58:28par ce qui se passe aux Etats-Unis.
00:58:30Bien évidemment que l'attaque dont a été victime l'ancien
00:58:32président Trump, et que d'ailleurs,
00:58:34beaucoup de presse n'arrêtent pas de qualifier comme le milliardaire.
00:58:36Non, ce n'est pas le milliardaire, c'est l'ancien président des Etats-Unis.
00:58:38Et très grave.
00:58:40Mais ce que je tiens à dire,
00:58:42c'est que je ne comprends pas cette obsession
00:58:44absolue. Vous allez sur
00:58:46Quotidien, sur une chaîne concurrente,
00:58:48tous les jours, on vous parle
00:58:50de ce qui se passe, des meetings, de la petite attaque,
00:58:52de la petite phrase. Je ne crois pas que les Américains parlent autant
00:58:54de ce qui se passe en France.
00:58:56Et je ne comprends pas.
00:58:58L'Inde, qui est quand même une superpuissance
00:59:00mondiale, qui dépasse
00:59:02le milliard d'habitants.
00:59:04Pas autant,
00:59:06pas suffisamment.
00:59:08Il y a plein de conflits, de mouvements
00:59:10qui se déroulent en Afrique, dont on ne parle pas.
00:59:12Et je trouve qu'on a cette obsession américaine
00:59:14qui monopolise le temps d'antenne
00:59:16en France, qui me paraît hallucinante.
00:59:18Vous avez des racines gaulliennes anti-américaines ?
00:59:20Non, pas du tout.
00:59:22Je suis né sur le sol américain.
00:59:24Je dirais que c'est assez nouveau, en réalité.
00:59:26Et ça date de Trump. Parce que
00:59:28les élections américaines, on n'en parlait pas autant.
00:59:30Obama, on n'en a pas parlé.
00:59:32Pardon, Jérôme, mais Obama,
00:59:34c'était à quoi ça ressemble ?
00:59:36Non, mais pardon.
00:59:38J'ai le souvenir,
00:59:40comme je suis un vieux journaliste,
00:59:42je me souviens très bien de mon camarade
00:59:44et ami Ulysse Gosset,
00:59:46couvrant remarquablement pour TF1
00:59:48pendant des années les différentes élections américaines.
00:59:50À chaque fois, il y a des élections spéciales.
00:59:52TF1, LCI,
00:59:54France 2.
00:59:56En ce moment, on y est revenu.
00:59:58Mais il s'est passé quelque chose, quand même.
01:00:00Mais même avant.
01:00:02Très simplement, c'est une très grande puissance.
01:00:04Le système est assez simple à comprendre.
01:00:06Il y a deux candidats qui sont assez médiatisés.
01:00:08Ça fait des années qu'on parle des élections américaines en France.
01:00:10Donc, il y a l'habitude aussi.
01:00:12Le système des élections en Inde, il est méconnu des Français.
01:00:14Le pays semble plus loin.
01:00:16On a des rapports plus récents avec l'Inde.
01:00:18Donc, c'est normal qu'on parle davantage
01:00:20de ce qui se passe aux Etats-Unis.
01:00:22En l'occurrence, on parle maintenant du ticket
01:00:24entre Donald Trump et Sovint,
01:00:26qui était un critique fervent de Donald Trump
01:00:28il y a quelques années. Finalement, il a changé de position.
01:00:30Mais c'est possible. Les gens finissent par se parler.
01:00:32Ils peuvent avoir son intérêt également.
01:00:34Il représente une droite aussi très conservatrice.
01:00:36La plupart des gens, en tout cas,
01:00:38l'élection n'est pas faite à l'avance.
01:00:40Lors de l'élection de Donald Trump,
01:00:42au tout début, vous savez qu'il était à 1% de Donald Trump
01:00:44en 2016.
01:00:46Je m'étais dit, je n'étais pas le seul,
01:00:48mais celui-ci, il fait quand même pas mal parler de lui.
01:00:50Finalement, je ne m'étais pas trompé. Là, on verra ce qui se passe.
01:00:52Beaucoup de commentateurs disent très clairement
01:00:54qu'il a de fortes chances de l'emporter face à Biden.
01:00:56On a vu que le premier débat
01:00:58était compliqué.
01:01:00Ce qui est intéressant, on s'est intéressé hier
01:01:02au fait que Donald Trump mettait de l'eau dans son vin,
01:01:04devenait plus
01:01:06unitaire et rassembleur.
01:01:08Et là, il semblerait que
01:01:10cette désignation de Vance
01:01:12ce soit aussi une façon
01:01:14pour Donald Trump de modifier son image
01:01:16et de recentrer. Je m'explique,
01:01:18ce James David Vance
01:01:20a été longtemps, comme vous venez de le dire Samuel Daffont,
01:01:22un de ses adversaires
01:01:24au sein du parti républicain, mais drastique.
01:01:26Il disait pique-prendre
01:01:28de Trump. Même Trump élu,
01:01:30il l'a même comparé
01:01:32à Hitler.
01:01:34Ce qui est intelligent dans l'affaire de Donald Trump
01:01:36c'est qu'il a pris un sénateur
01:01:38de l'Ohio qui est
01:01:40un swing state.
01:01:42C'est-à-dire un des états qui décident.
01:01:44Il y en a une petite dizaine.
01:01:46Il y a la Plexus de Vanille,
01:01:48il y a l'Ohio, etc.
01:01:50Et l'Ohio avait voté en 2016 pour
01:01:52Trump, contre Hillary Clinton,
01:01:54a basculé en 2020 en faveur
01:01:56de Biden, et là va vraisemblablement
01:01:58rebasculer. Parce que c'est un enfant, un fils d'ouvrier,
01:02:00ce James David Vance
01:02:02qui est devenu d'abord soldat
01:02:04puis on l'a dit écrivain, et aujourd'hui sénateur
01:02:06de l'Ohio, qui est un protestant
01:02:08qui invoque Dieu lui aussi
01:02:10énormément dans la religion.
01:02:12C'est un choix malin pour Trump parce que c'est
01:02:14un nouveau visage, c'est un visage qui est
01:02:16jeune au moment où on voit bien
01:02:18que l'âge et la situation
01:02:20du président Biden interroge
01:02:22dans le monde entier. Il a moins de 40 ans
01:02:24et c'est aussi un représentant
01:02:26de la droite très conservatrice américaine
01:02:28qui pèse énormément, vous savez
01:02:30on a aux Etats-Unis ces deux Amériques
01:02:32le bloc bleu, le bloc rouge
01:02:34et il est un anti-avortement très dur
01:02:36et il permet d'apporter
01:02:38une radicalité au discours d'Ukraine.
01:02:40Et alors il est très hostile à l'aide à l'Ukraine, ça ce serait
01:02:42un basculement pour encore
01:02:44changer d'avis une fois vice-président, mais enfin
01:02:46ça vous inquiète pas ça ?
01:02:48Jean-Philippe Dugon-Clément. Il y a ce qui
01:02:50l'incarne qui est un isolationnisme
01:02:52complet et qui est une vision extrêmement
01:02:54rigoriste du monde
01:02:56liée sur l'avortement
01:02:58pour apprendre d'autres sujets. Je pense que
01:03:00fondamentalement Trump s'en fiche
01:03:02la question du vice-président
01:03:04de Trump n'intéresse pas Trump. Dans la logique
01:03:06Trumpienne du pouvoir c'est un accessoire.
01:03:08C'est un accessoire.
01:03:10Et donc le seul intérêt pour Trump de son
01:03:12vice-président c'est électoralement à qui est-ce qu'il parle.
01:03:14Il avait la possibilité de prendre une femme
01:03:16on sait qu'il passe mal par rapport
01:03:18à l'électorat femme
01:03:20Il avait la possibilité d'aller chercher
01:03:22un représentant d'une minorité, notamment
01:03:24sur les minorités
01:03:26hispanisantes. Il a pris le parti
01:03:28de prendre quelqu'un qui soit
01:03:30extrêmement conservateur et qui parle aux états
01:03:32du Midwest, là où effectivement
01:03:34ce que disait Jérôme tout à l'heure, il y a
01:03:36un certain nombre d'états qui sont des swing states
01:03:38c'est-à-dire des états qui peuvent permettre de faire
01:03:40basculer l'élection. C'est un choix
01:03:42purement politique. Je pense qu'en termes de
01:03:44gestion de l'état par Trump
01:03:46il soutiendra l'Ukraine s'il décide
01:03:48que c'est quelque chose qui est bénéfique pour lui
01:03:50il ne le soutiendra pas s'il ne le décide pas, il ne le fera pas en fonction
01:03:52de son vice-président. Quand John Fitzgerald Kennedy
01:03:54JFK choisit
01:03:56celui qu'il déteste au sein du
01:03:58parti démocrate
01:04:00son adversaire
01:04:02son opposant, son rival
01:04:04Johnson, et bien finalement
01:04:06il choisit de le prendre comme vice-président pour gagner
01:04:08les élections, mais après il s'en débarrasse. Mais déjà
01:04:10ça commence par rassembler autour de soi
01:04:12une élection, quel que soit le camp politique.
01:04:14Jérôme Dubus. Non mais pour en revenir à
01:04:16l'Ukraine, la question que vous m'avez posée
01:04:18moi je me fais un souci
01:04:20puisque M. Trump nous a dit qu'en 24h
01:04:22il allait régler le problème. Donc le problème
01:04:24de M. Vance n'aura pas à s'exprimer
01:04:26sur l'Ukraine puisque en 24h le problème sera réglé.
01:04:28Ouais, bon, je vois bien l'ironie
01:04:30mais enfin il y a quand même un risque là. Alors vous
01:04:32vous n'êtes pas un grand
01:04:34soutien à l'Ukraine. C'est bien qu'on ait parlé
01:04:36de la stratégie électorale à mon avis
01:04:38aux Etats-Unis, parce qu'on n'en parle jamais
01:04:40le fait est que cette élection ne se joue pas simplement avec le nombre
01:04:42de personnes qui votent pour un candidat. Il faut gagner
01:04:44état par état. Il y a de plus en plus de Français
01:04:46qui sont contents puisque comme on le disait à l'instant, les élections
01:04:48américaines sont médiatisées en France.
01:04:50Et le souci de Donald Trump la dernière fois c'est qu'il y a
01:04:52des Etats qui sont passés pour lui
01:04:54du mauvais côté. Et là il peut avoir bon espoir
01:04:56de récupérer ses Etats et donc d'être
01:04:58élu et peut-être même
01:05:00aux Lamins.
01:05:02Ça va encore donner des
01:05:04heures d'antenne.
01:05:06Vous n'allez pas qu'on parle des Etats-Unis.
01:05:08J'ai un fait pour les Etats-Unis parce que c'est mon
01:05:10parcours personnel.
01:05:12Mais je trouve qu'on y consacre beaucoup d'énergie.
01:05:14Néanmoins, l'élection a lieu
01:05:16en novembre. Le président Biden
01:05:18a malgré tout un excellent bilan
01:05:20à son actif.
01:05:24Obama
01:05:26a quand même réussi à faire deux mandats
01:05:28d'affilé. Et je pense
01:05:30que Biden n'est pas prêt à lâcher
01:05:32parce qu'il estime qu'il est aussi
01:05:34le rempart face aux excès
01:05:36du Tea Party,
01:05:38face aux extraits de l'aile droite du Parti
01:05:40Républicain et face aux extraits du personnage
01:05:42qui est Donald Trump.
01:05:44Quant au bilan de M. Biden, vous en parlez aux
01:05:46Américains, un certain nombre d'Américains, des classes populaires,
01:05:48des classes ouvrières, etc.
01:05:50Enfin, ce qu'il en reste, je peux vous dire que
01:05:52Biden est détesté. Pourquoi ? Alors, c'est
01:05:54pas dû à lui, uniquement
01:05:56parce que leur pouvoir d'achat était largement amputé.
01:05:58Il a progressé.
01:06:00Et la fameuse IRA,
01:06:02c'est-à-dire le...
01:06:04Quand vous parlez aux classes populaires qui sont
01:06:06dans cet électorat-là
01:06:08qui ont basculé dans ces swing states
01:06:10au moment de 2020,
01:06:12qui ont basculé vers Biden, vers
01:06:14les démocrates, ils sont en train de complètement
01:06:16rebasculer, y compris un certain nombre de minorités.
01:06:18Un petit chiffre qui devrait vous faire
01:06:20sinon rêver, du moins vous intéresser.
01:06:22Depuis l'attentat,
01:06:24et depuis quelques heures
01:06:26et l'arrivée de la nomination de Vance,
01:06:2885 millions
01:06:30de dollars sont arrivés sur les comptes
01:06:32de la campagne Trump.
01:06:34Les donateurs qui étaient très
01:06:36en retrait, depuis le procès,
01:06:38en viol,
01:06:40qui commençaient à se poser des questions
01:06:42et qui n'allaient plus du tout, qui allaient sur Biden
01:06:44mais qui n'allaient plus sur Trump, sont revenus. Là, en
01:06:46quelques heures.
01:06:48Ce qu'il faut voir, c'est que les campagnes aux Etats-Unis
01:06:50coûtent très cher. On parlait de l'Inde, maintenant aussi
01:06:52ça coûte très cher en Inde.
01:06:54Et on n'a pas l'habitude, beaucoup en France, dans le monde politique
01:06:56de faire, et même dans le monde associatif,
01:06:58faire des appels à dons.
01:07:00Et les républicains...
01:07:02Même au-delà de ça, il n'y a pas
01:07:04cette logique. Pourtant, on en a besoin. Je peux vous dire,
01:07:06ce qui s'est passé pour la campagne présidentielle d'Eric Zemmour,
01:07:08on a levé 14 millions. Mais on avait besoin. On n'avait pas
01:07:10d'argent au début. Donc, il faut absolument trouver des donateurs
01:07:12pour finir cette campagne.
01:07:14Il y a un problème de dons.
01:07:18Elle a craqué la caisse.
01:07:20Je ne reviendrai pas là-dessus.
01:07:22Elle a craqué la caisse de reconquête.
01:07:24Ce qui est certain, c'est que le parti
01:07:26a des finances saines et durables.
01:07:28Et je voudrais, mesdames et messieurs
01:07:30auditeurs de Sud Radio,
01:07:32on ne vous entendra pas les applaudir,
01:07:34mais qu'on remercie Jérôme Debusse,
01:07:36Thomas-Alex Saussère, Samuel Laffont et Jean-Philippe Dugouin-Clément
01:07:38d'être venus ce matin débattre dans
01:07:40Mettez-vous d'accord. On vous retrouvera dans les jours
01:07:42et les semaines qui viennent, pendant l'été, peut-être avec
01:07:44un nouveau gouvernement, qui sait, sur
01:07:46Sud Radio. Merci à tous les quatre
01:07:48d'avoir été ce matin présents.
01:07:50Allez, on se retrouve tout de suite après
01:07:52le journal de midi pour notre
01:07:54nouveau rendez-vous. Les G.I.O. dans
01:07:56tous leurs états, à tout de suite sur Sud Radio.
01:08:02Allons-y.

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