• il y a 4 mois
Les débats de l'été avec avec Véronique Reille-Soult, présidente du cabinet Backbone Consulting, maitre de conférence à Sciences-Po Paris, Anne-Laure Blin, député « Droite Républicaine » du Maine et Loire, Sophie de Menthon, Frédéric Fougerat, Rodrigo Arenas, Jean-Philippe Dugoin-Clément

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##LES_DEBATS_DE_L_ETE-2024-08-26##

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News
Transcription
00:00:0013h avec Maxime Trouleau qui nous rejoindra à partir de midi, on va évoquer l'actualité,
00:00:05toute l'actualité avec vous sur nos réseaux sociaux, avec le numéro de téléphone,
00:00:10vous le connaissez dessus de radio, Manu qui vous attend au standard au 0826 300 300,
00:00:15quelle que soit l'actualité que vous souhaitez évoquer à l'antenne.
00:00:18Cette question notamment, la France connaîtra-t-elle ce soir le nom de son futur Premier ministre ?
00:00:24Dernière consultation aujourd'hui à l'Elysée, Emmanuel Macron pourrait prendre la parole dans la foulée.
00:00:29Vous agissez, vous nous dites ce que vous en pensez, ce que vous attendez de cette éventuelle prise de parole ce soir du chef de l'État.
00:00:36D'ailleurs, on en parle tout de suite avec notre premier invité.
00:00:42Invité politique pour démarrer cette émission, je reçois Laure Blin, députée du Maine-et-Loire,
00:00:47troisième circonscription, porte-parole à l'Assemblée du groupe droite républicaine.
00:00:52Bonjour Anne-Laure Blin.
00:00:53Bonjour à vous.
00:00:54Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio, la droite républicaine qui a été reçue déjà vendredi par le chef de l'État, Emmanuel Macron, je le disais,
00:01:02pourrait s'exprimer ce soir pour clore ses consultations.
00:01:06Qu'attendez-vous précisément de sa prise de parole ?
00:01:08Est-il temps que le chef de l'État annonce son nouveau Premier ministre ?
00:01:14Ce qui est clair, c'est qu'il faut que les Français sachent où l'on va.
00:01:19Parce que depuis la fin des législatives, début juillet, nous n'avons pas de cap très clair.
00:01:26Nous avons, de notre côté, à la droite républicaine, mis sur la table nos projets, nos propositions,
00:01:32parce qu'elles émanent de ce que les Français nous ont dit et de ce que les Français attendent.
00:01:37Et donc, au-delà du casting politique du choix du Premier ministre, qui est le choix totalement du Président de la République,
00:01:44ce qui importe par-dessus tout, c'est que l'on sache quelles sont les réformes qui vont être portées par le nouveau gouvernement,
00:01:51avec à sa tête, effectivement, un Premier ministre.
00:01:52Donc, il est temps d'avoir un cap pour que les Français sachent où l'on va.
00:01:56Donc, il faut, c'est ce que vous demandez, qu'Emmanuel Macron, concrètement, annonce le nom du futur Premier ministre dès ce soir ?
00:02:04Concrètement, je pense que le Président de la République ne peut plus attendre désormais.
00:02:08Il y a effectivement eu cette parenthèse enchantée, je dirais, des Jeux Olympiques, qui a ravi la France entière et le monde entier.
00:02:15Mais maintenant, cette période passée, il est grand temps de revenir aux affaires.
00:02:21Et il faut véritablement, encore une fois, que les parlementaires, mais les Français plus largement,
00:02:26sachent quelles sont les réformes qui vont être votées, qui vont être travaillées.
00:02:30Parce qu'encore une fois, et nous l'avons dit au sein de la droite républicaine dès le début du mois de juillet,
00:02:36il faut qu'il y ait des réformes sur des sujets très clairs et qui sont attendus.
00:02:41Le premier d'entre eux, c'est la question de la valorisation du travail.
00:02:44Aujourd'hui, et encore hier, dans mon territoire de Maine-et-Loire,
00:02:48à l'occasion notamment des commisses agricoles que nous avons la joie de célébrer ensemble en cette période estivale,
00:02:54les Français me redisent qu'ils ont cette impression de travailler pour alimenter un système de solidarité qui leur est injuste,
00:03:02parce que l'assistanat est aujourd'hui bien trop important.
00:03:05Et donc il faut que sur ce sujet du travail, nous avancions pour avoir et donner cette impression,
00:03:10parce que ça doit être le cœur de notre politique, que les Français travaillent pour leur avenir, pour leurs enfants,
00:03:16pour préparer leur quotidien et vivre décemment du fruit de leur mérite et de leur effort.
00:03:21Et le deuxième sujet, et malheureusement la dernière actualité, notamment la Grande Motte, nous rappelle
00:03:26combien nous sommes menacés, et donc il faut véritablement assurer la sécurité au quotidien des Français.
00:03:32Et donc il faut prendre des mesures en matière d'immigration, il faut stopper cette immigration notamment illégale,
00:03:39il faut redonner les mains à la France et notamment agir en Europe pour réguler cette immigration incontrôlée.
00:03:47Il faut qu'en matière de sécurité, la justice puisse prendre des mesures qui soient fermes,
00:03:53de manière à ce que les Français aient ce sentiment de vivre sur un territoire où on les protège au quotidien.
00:04:00Ça c'est la ligne que vous maintenez du côté de la droite républicaine, que vous représentez à l'Assemblée Nationale.
00:04:05Jean-Luc Mélenchon fait une concession, vous l'avez entendu, il évoque un gouvernement sans ministre insoumis.
00:04:10Qu'est-ce que vous lui répondez ce matin ?
00:04:12Vous savez, Jean-Luc Mélenchon est un grand stratège, il l'a encore démontré.
00:04:17Le fait de faire patienter les Français, finalement, il s'en sert aujourd'hui.
00:04:23Mais la réalité, c'est que s'il le dit, c'est que derrière il pense quand même manœuvrer,
00:04:29comme il l'a manœuvré au sein de la NUPES, manœuvrer le Front Populaire.
00:04:33Donc la question, oui, effectivement, et nous l'avons redit,
00:04:36nous n'accepterons pas un gouvernement avec un ministre de la France insoumise,
00:04:40mais nous n'accepterons d'autant moins la mise en place du programme porté par la France insoumise,
00:04:46qui est un programme de décroissance, qui est un programme qui va à l'encontre de la protection de la nation et des Français,
00:04:52et nous, députés de droite républicaine, nous ne l'accepterons pas.
00:04:56Et donc, si Jean-Luc Mélenchon pense qu'il s'agit juste d'une position relative aux personnes,
00:05:02il se trompe, parce que nous avons des vraies divergences idéologiques,
00:05:06nous avons des vraies différences de valeurs,
00:05:08et les Français nous ont rappelé combien ils veulent à la fois restaurer la valeur du travail,
00:05:12ce qui n'est pas du tout le sens de l'engagement au sein de la France insoumise,
00:05:16parce qu'ils sont plutôt des pendants de la défense de l'assistanat,
00:05:21Ça veut dire que pour la droite républicaine, Lucie Castet à Matignon, avec ou sans insoumis, c'est non ?
00:05:28Lucie Castet ou pas, peu importe, le choix encore, comme je vous l'ai dit,
00:05:32c'est un choix qui revient totalement au Président de la République.
00:05:37Donc c'est à lui de choisir la personnalité qui pense pouvoir travailler avec lui,
00:05:42et pouvoir avoir une majorité de gouvernement.
00:05:45Nous, ce que nous avons dit, c'est que nous voterons tous les textes
00:05:48qui vont dans le sens des sujets et des propositions que nous avons faits.
00:05:53Nous voulons être constructifs, parce qu'encore une fois,
00:05:56notre intérêt parlementaire et le fait que les Français nous aient choisis comme leurs représentants,
00:06:01c'est qu'aujourd'hui nous devons avancer pour eux.
00:06:04Et donc comment nous avançons ?
00:06:06C'est en posant les choses sur la table, en disant nous avons deux sujets très importants,
00:06:11la valorisation du travail, la garantie de la sécurité,
00:06:14si demain le gouvernement qui sera présenté par le Président de la République va dans ce sens,
00:06:19nous irons et nous le soutiendrons.
00:06:22Il ne s'agit absolument pas de choisir une personne, un homme, une femme, peu importe.
00:06:26Encore une fois, c'est le fond qui compte, parce qu'encore une fois,
00:06:29nous n'avons pas une minute à perdre, et les Français nous attendent.
00:06:33Parce que dans cette période où on fait durée de suspens...
00:06:36Oui mais la droite républicaine est ultra minoritaire,
00:06:39vous parlez comme si la droite républicaine avait un groupe très important,
00:06:44pouvait peser justement sur cette décision, sur ce futur choix d'un nouveau Premier ministre.
00:06:48Vous savez, la spécificité de ce mandat, c'est qu'il n'y a aucune majorité qui se dégage.
00:06:53Et donc on revient à un pouvoir qui est au sein de l'Assemblée nationale.
00:06:57Et à ce titre-là, chacun des députés a son rôle à jouer.
00:07:00Le rôle d'un élu de la nation qui agit pour la nation dans l'intérêt des Français.
00:07:05Et moi je suis fière d'appartenir à un groupe de droite républicaine,
00:07:10parce que nous avons nos convictions chevillées au corps, nous n'en avons pas dévié.
00:07:15Nous avons cet engagement aussi bien en matière électorale quand nous sommes en campagne,
00:07:20mais aussi lorsque nous sommes élus dans notre mandat,
00:07:23et parce que c'est ce qui compte par-dessus tout.
00:07:25Et donc chacun des députés, aujourd'hui, doit se dire qu'il a cette responsabilité sur les épaules
00:07:31que d'agir comme un élu de la nation.
00:07:33Et donc nous devons travailler ensemble pour avancer encore une fois dans l'intérêt de la France et des Français.
00:07:38Et donc au-delà des groupes et des partis politiques.
00:07:40Vous l'avez dit à Leurblain, la droite républicaine a fait un certain nombre de mesures
00:07:44dans le cadre de ce pacte législatif que vous avez décliné il y a quelques instants.
00:07:48Il n'est toujours pas question pour vous de participer à un gouvernement.
00:07:51Vous le pensez plus de poids en dehors ?
00:07:54Mais encore une fois, c'est ce que je viens de vous dire,
00:07:57c'est-à-dire qu'aujourd'hui, le vrai pouvoir est à l'Assemblée nationale.
00:08:00Il est sur le vote des lois.
00:08:02Il est sur les propositions, les initiatives que nous pouvons mettre sur la table.
00:08:06Appartenir à un gouvernement, ça veut dire avoir une solidarité gouvernementale,
00:08:10mais ça veut aussi dire avoir un accord de principe sur le fond.
00:08:15Aujourd'hui, le Président de la République ne nous explique absolument pas vers quel cap il veut aller.
00:08:21Donc nous ne sommes pas dans cette stratégie parce qu'encore une fois, nous voulons que ce mandat serve.
00:08:25Donc oui, nous n'appartiendrons à aucune majorité gouvernementale
00:08:29parce que notre rôle de parlementaire est fondamental.
00:08:32Travailler la loi, examiner la manière dont elle est exécutée,
00:08:36parce qu'aujourd'hui, je crois que ça, c'est profondément important,
00:08:39parce que les parlementaires ont aussi ce pouvoir de contrôle sur l'action du gouvernement
00:08:42et sur l'action de l'exécutif.
00:08:44Et donc aujourd'hui, quand on est parlementaire, on a un rôle suffisamment important
00:08:48pour pouvoir compter et faire avancer les choses dans le bon sens pour les Français et la France.
00:08:52Et donc, appartenir à une coalition gouvernementale,
00:08:55ça n'a pas plus d'intérêt que de pouvoir disserter pendant des heures et des heures.
00:09:01Mais au contraire, nous voulons avoir des textes législatifs
00:09:04et construire sur la base de nos propositions une majorité au-delà même des partis politiques
00:09:10avec tous les députés qui accepteront de travailler dans la défense,
00:09:14avec cet esprit de défense de la nation,
00:09:16de manière, encore une fois, à ce que ce mandat ait une utilité.
00:09:19Avant cela, il va falloir nommer un nouveau Premier ministre.
00:09:22Il y a des noms qui circulent, le nom notamment d'un l'air qui revient souvent,
00:09:26celui du président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand.
00:09:28Est-ce que vous voterez ou non la censure d'un gouvernement
00:09:31s'il y a un Premier ministre tel que Xavier Bertrand ?
00:09:37Vous savez, voter une motion de censure, ce n'est pas simplement une phrase rhétorique,
00:09:43c'est vraiment se poser des questions.
00:09:45Quand vous votez une motion de censure, vous vous posez...
00:09:47Est-ce que vous opposerez ou pas un gouvernement Xavier Bertrand, très concrètement, Anne Lorblain ?
00:09:51Mais vous comprenez que je ne peux pas répondre à votre question,
00:09:54dans le sens où vous me parlez simplement d'un chef de gouvernement,
00:09:57mais vous ne me parlez pas, et ce n'est pas possible d'ailleurs pour aucun d'entre nous,
00:10:03de porter le projet de ce potentiel Premier ministre.
00:10:08Une motion de censure, vous votez sur un texte, sur un projet, sur des propositions, sur un cap.
00:10:14Aujourd'hui, on ne parle que de casting politique.
00:10:17Et nous sommes vraiment...
00:10:18Parce que c'est la première étape, non, Anne Lorblain ?
00:10:20Mais c'est la première étape pour le chef de l'État.
00:10:23Donc quand le chef de l'État aura choisi la personnalité qui, lui, semble rassembler
00:10:28un certain nombre d'avantages pour être à Matignon, certes,
00:10:32mais ensuite, il faut parler du fond.
00:10:34Et nous, nous sommes sur le rôle qui est le nôtre,
00:10:37c'est de parler du fond et de mettre les sujets sur la table.
00:10:39Au président de la République de choisir le Premier ministre,
00:10:42au parlementaire de mettre sur la table ce que nous, au sein de l'Assemblée,
00:10:46nous sommes capables de voter tous ensemble, avec tous encore les députés
00:10:49qui sont en mesure de se comporter comme des élus de la nation.
00:10:52Mais un vote de motion de censure est aujourd'hui...
00:10:56Enfin, votre question est un peu hâtive dans le sens où, encore une fois,
00:10:59nous ne connaissons pas le fameux contenu de cette déclaration de politique générale,
00:11:03par exemple, qui pourrait être celle d'un certain nombre de candidats dont vous avez pu parler.
00:11:08Donc on est vraiment sur deux sujets très différents.
00:11:11Au président de la République de mener, comme il le souhaite,
00:11:14ses négociations, ses consultations, ses entrevues ici ou là.
00:11:18Mais à nous, parlementaires, d'être incarnés et d'incarner le terrain,
00:11:23d'être sur le terrain, d'être en proximité avec les Français qui nous ont élus,
00:11:27de discuter, d'échanger et de convertir dans le texte et dans le marbre de la loi
00:11:32et dans l'effectivité ce qu'ils nous disent et ce que l'on entend,
00:11:35ce que j'ai encore entendu hier à l'occasion de mon commission agricole à Longues Jumelles,
00:11:39parce que c'est ça, plus que tout, que les Français attendent.
00:11:41Oui, mais les Français aussi attendent un non concernant ce nouveau Premier ministre.
00:11:45Si je vous suis bien, ça veut dire que tant que le futur Premier ministre ne défendra pas,
00:11:49ne voudra pas mettre en place le programme du Nouveau Front Populaire,
00:11:54vous ne vous opposez à aucune candidature, aucun nouveau Premier ministre potentiel ?
00:11:59Vous savez, moi je ne m'oppose à rien dans l'absolu.
00:12:02Moi je regarde, je travaille, j'analyse, j'approfondis.
00:12:05Je n'ai jamais voté aucun texte de loi simplement sur le titre
00:12:09qui pouvait nous être proposé,
00:12:11mais je travaille article par article, amendement par amendement,
00:12:14parce que c'est aujourd'hui ce qui est le rôle du parlementaire.
00:12:17Donc moi je suis très ouverte.
00:12:19J'ai déjà voté des textes qui émanaient d'autres groupes politiques que le mien.
00:12:24Je suis encore une fois dans l'état d'esprit d'être une élue de la nation,
00:12:29une élue profondément ancrée à droite, profondément ancrée dans un territoire,
00:12:33un territoire rural que j'entends défendre ardemment avec mes convictions et mes valeurs,
00:12:38mais je veux aussi qu'il y ait une utilité.
00:12:41Et donc si nous sommes capables, et je l'espère,
00:12:43de nous retrouver au-delà même des appartenances politiques
00:12:46pour travailler sur le fond des valeurs qui sont attendues par les Français,
00:12:49et je le rappelle pour moi qui sont cruciales de la défense de la valeur du travail
00:12:53et de la garantie de la sécurité des Français,
00:12:56eh bien nous pouvons travailler ensemble et j'en serai très heureuse.
00:12:59Mais je ne m'arrête strictement pas à des positions dogmatiques.
00:13:03Si la gauche propose des mesures qui vont dans ce sens-là, je les voterai.
00:13:07Si d'autres partis politiques le proposent également, je le voterai.
00:13:11Parce qu'encore une fois, on vote les textes qui nous semblent aller dans le bon sens
00:13:15et dans le sens de l'intérêt général,
00:13:17et c'est comme ça qu'un parlementaire doit réagir et doit se comporter.
00:13:20Un grand merci Anne-Laure Blain d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio,
00:13:23je le rappelle députée du Maine-et-Loire,
00:13:25porte-parole à l'Assemblée nationale du groupe droite républicaine.
00:13:28Merci à vous, très bonne journée.
00:13:30Sud Radio, il est à 10h16 dans un instant.
00:13:33Pavel Diroff, le patron de Télégramme, a été arrêté ce week-end en France.
00:13:36Pour quelles raisons ? Quelles conséquences ?
00:13:38On voit cela juste après ça.
00:13:52Bientôt 10h20 sur Sud Radio.
00:13:54Garde à vue prolongée pour Pavel Diroff.
00:13:57Le patron de Télégramme a été arrêté en France ce week-end.
00:14:00Un mandat de recherche avait été mis contre le milliardaire franco-russe
00:14:04pour diverses infractions de sa messagerie cryptée.
00:14:07Télégramme, c'est près d'un milliard d'utilisateurs dans le monde.
00:14:10Bonjour Véronique Reys-Soult.
00:14:12Bonjour.
00:14:13Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio.
00:14:15Vous êtes la présidente du cabinet Backbone Consulting,
00:14:18maître de conférences à Sciences Po Paris.
00:14:20Avant de revenir, nous expliquer un petit peu ce qui est reproché au PDG de Télégramme.
00:14:24Qui est donc ce Pavel Diroff ?
00:14:26Parce qu'il est encore assez peu connu du grand public.
00:14:29Alors, il n'est pas très connu du grand public.
00:14:31En revanche, il est très connu des spécialistes et des experts de cet univers.
00:14:36C'est une personnalité assez emblématique, un peu sulfureuse
00:14:39parce que présenté pendant longtemps comme un opposant potentiel au pouvoir russe,
00:14:46mais en même temps pas si éloigné que ça.
00:14:48Et globalement, quand on parle de la Russie, c'est toujours compliqué.
00:14:52Et puis surtout, c'est un pionnier des messageries.
00:14:56Il a créé plusieurs plateformes.
00:15:00Évidemment, Télégramme, dont on va parler, qui est la raison pour laquelle il a été arrêté.
00:15:05Mais il avait aussi créé Zetkov, qui est une plateforme russe.
00:15:11Personnage sulfureux, vous l'avez dit, Pavel Diroff,
00:15:14qui se définit comme libertarien, comme un certain Elon Musk.
00:15:18Est-ce qu'on peut comparer Pavel Diroff à une sorte d'Elon Musk franco-russe ?
00:15:22Non, ce n'est pas tout à fait la même chose.
00:15:24Même si Elon Musk est monté au crémeux pour le défendre,
00:15:30en disant qu'on était en train d'atteindre des libertés, que c'était très grave.
00:15:34Mais ce n'est pas tout à fait l'une même.
00:15:36Ce n'est pas tout à fait la même histoire.
00:15:38D'abord, Elon Musk est un chef d'entreprise qui gagne beaucoup d'argent.
00:15:43Là, on a quelqu'un qui potentiellement vaut beaucoup d'argent,
00:15:50mais n'en gagne pas beaucoup, parce que Telegram ne gagne pas d'argent.
00:15:54On n'a pas de business modèle positif pour le moment.
00:15:58De cette manière, on peut dire que Telegram, c'est une sorte d'anti-plateforme américaine ou anti-Facebook ?
00:16:04C'est une plateforme cryptée qui est assez différente des autres,
00:16:09parce que déjà, c'est du pire tout pire.
00:16:11Vous n'avez pas de serveur, alors que sur WhatsApp, vous avez des serveurs.
00:16:15Vous avez une réalité d'une sorte de liberté d'expression, en tout cas ressentie ainsi,
00:16:21avec toutes les dérives que ça peut sous-entendre.
00:16:24Oui, c'est un peu l'anti-meta.
00:16:28C'est presque l'opposé de meta.
00:16:32Et dans le fond, c'est quand même assez éloigné de X aussi,
00:16:35même si tout le monde finit par comparer Musk et Pavel.
00:16:41Mais non, ce n'est pas la même chose.
00:16:43Emmanuel Duroff, en tout cas, a été placé, je le disais, en garde à vue.
00:16:46Il a été arrêté en France à sa sortie d'avion ce week-end.
00:16:50Qu'est-ce qu'on lui reproche, très concrètement ?
00:16:52On lui reproche de le laisser faire sur sa messagerie.
00:16:55On lui reproche d'être libertin.
00:16:56Donc on lui dit, vous ne faites rien sur votre messagerie pour réguler.
00:16:59Vous laissez des choses ignobles, à commencer par des images de pédophilie
00:17:05ou des échanges autour de pédocriminels.
00:17:09Vous laissez prospérer des trafics de drogue.
00:17:13Vous laissez prospérer des tas de choses qui ne sont pas bien.
00:17:17Et en particulier, vous laissez prospérer la diffusion des matchs de foot sans payer les droits.
00:17:25Donc tout ça, ce n'est pas bien.
00:17:27Et ça aussi, c'est illégal.
00:17:28Et c'est vrai qu'on en parle beaucoup aujourd'hui de cette question des matchs de Ligue 1.
00:17:32C'est vrai que certains estiment que les abonnements sont trop chers.
00:17:36Donc se dirige vers cette messagerie cryptée qui permet de regarder les matchs, c'est ça ?
00:17:40En toute illégalité ?
00:17:41Alors en toute illégalité, mais comme le streaming, il y a plein.
00:17:45Pendant des années, on pouvait regarder certains films en toute illégalité aussi.
00:17:51Et là, vous risquez d'autant moins.
00:17:53C'est une plateforme cryptée, mais surtout, celui qui met en ligne est en danger potentiellement.
00:17:59Encore faudrait-il qu'il soit dénoncé et identifié, mais celui-là peut.
00:18:03Vous, quand vous regardez, vous n'êtes pas coupable.
00:18:05Vous êtes en train de regarder un flux.
00:18:08Donc pas de condamnation possible pour quelqu'un qui regarderait un match de foot sur Telegram ?
00:18:14Non, non, non.
00:18:16Il était devant vous.
00:18:17On vous l'a proposé.
00:18:19Vous n'avez pas fait la démarche.
00:18:22Vous n'êtes pas coupable.
00:18:24En tout cas, je le disais, la garde à vue a été prolongée en ce qui concerne le patron de Telegram.
00:18:29Telegram qui dit qu'ils n'ont rien à cacher, qu'ils respectent les règles européennes,
00:18:33notamment en termes de modération.
00:18:35On en parlait à l'instant.
00:18:36Est-ce qu'on peut en douter ou pas de ça ?
00:18:37Vous en doutez très clairement ?
00:18:38En fait, le sujet, ce n'est pas spécifique à Telegram, mais c'est révélateur via Telegram.
00:18:45C'est qu'il faut des moyens pour modérer.
00:18:47Telegram ne gagne pas d'argent.
00:18:49Il y a très peu de collaborateurs.
00:18:51Donc, pour modérer, ils vont s'appuyer sur des algorithmes et sur des logiques de mots-clés.
00:18:58Mais après, une fois que vous avez dépassé ce stade-là, que vous voulez vraiment modérer,
00:19:04que ça demande une intervention humaine, il n'y a personne.
00:19:07Donc, il peut toujours dire qu'il le fait.
00:19:10C'est la limite du système.
00:19:11C'est déjà compliqué sur les autres plateformes.
00:19:13Qui gagne de l'argent ?
00:19:14Parce qu'on voit que ça revient à quand même se tirer un peu une balle dans le pied
00:19:18en faisant en sorte que ceux qui créent la tension, ceux qui retirent des gens chez vous,
00:19:23vous allez le retirer.
00:19:26Donc, c'est quand même compliqué.
00:19:27Mais eux, ils ont des moyens humains.
00:19:29Mais Telegram, il n'a aucun moyen humain.
00:19:32Est-ce que ça signifie...
00:19:34Alors, je comprends ce que vous dites.
00:19:36Aujourd'hui, pas les moyens du côté de Telegram pour assurer une véritable modération des contenus
00:19:40qui défluent, qui circulent sur Telegram.
00:19:42Est-ce qu'aujourd'hui, on peut dire que Telegram...
00:19:45Que cette arrestation signe, d'une certaine manière, la fin prochaine de Telegram ?
00:19:50Non.
00:19:52Non, non, non.
00:19:54En fait, Telegram, Signal, WhatsApp,
00:19:57ce sont des messages récrités qui sont rentrés dans la vie des gens.
00:20:00Et ils ont du mal à changer.
00:20:02On a du mal à changer d'habitude.
00:20:04Et le fait qu'ils soient arrêtés et le fait qu'ils ne modèrent pas tant que ça,
00:20:10les gens qui sont dessus, ça ne les gêne pas tant que ça.
00:20:12Parce que soit vous tombez sur des contenus qui vous choquent,
00:20:15vous les signalez et généralement, ils sont retirés.
00:20:18Dans la très grande majorité des cas.
00:20:20Parce que justement, vous n'avez pas de moyens.
00:20:21Donc si les gens vous aident, vous pouvez faire.
00:20:24Et après, ce n'est pas aussi pointu que sur X,
00:20:27où vous avez des notes de communauté qui vous aident à.
00:20:29Mais bon, ils retirent.
00:20:31Et ceux qui essaient de détourner, pourquoi voulez-vous qu'ils changent ?
00:20:37Donc en gros, non.
00:20:39Symboliquement, c'est extrêmement important.
00:20:41La portée d'une arrestation fait qu'on en parle.
00:20:44Ça attire l'attention sur le fait que ce sont des lieux où il faut se méfier de tout.
00:20:50Mais ça ne va pas changer, non.
00:20:51Telegram va rester Telegram.
00:20:53En l'état actuel de la législation en France,
00:20:57et puis on pense aussi au niveau européen,
00:20:59est-ce qu'on peut penser que Pavel Durov puisse être condamné un jour ?
00:21:05Alors je ne suis pas une spécialiste des droits juridiques,
00:21:12mais on peut se dire qu'en tout cas, pour ce qui est Telegram,
00:21:16ça ne changera rien.
00:21:17Après que lui, à titre personnel, soit inquiété,
00:21:19on voit bien qu'il est franco-russe,
00:21:23donc il a un passeport de double nationalité.
00:21:28Il a la nationalité française, c'est très particulier, on se demande pourquoi.
00:21:32On sait comment il a obtenu d'ailleurs sa nationalité française ou pas ?
00:21:36Il y a plein de mésandres qui circulent, donc je ne sais pas laquelle est vraie.
00:21:39C'est en 2020.
00:21:40Il aurait rendu des services, je ne sais pas.
00:21:44Il aurait rendu des services, mais on n'a pas plus d'informations.
00:21:48Il y a plein de versions qui circulent, donc je ne sais pas quelle est la vraie.
00:21:51Ce qui est certain, c'est que ce passeport change les choses pour lui,
00:21:54et change certainement avec le droit français.
00:21:56Mais moi, si je regarde juste ce qu'il va se passer pour Telegram,
00:21:59il va continuer Telegram.
00:22:01Cette arrestation ne va pas changer fondamentalement la vie de Telegram
00:22:07et la vie des utilisateurs de Telegram.
00:22:09La Russie, justement, a réagi à son arrestation,
00:22:12à l'arrestation de Pavel Durov.
00:22:13Elle demande des explications, mais aussi un accès consulaire
00:22:16pour le milliardaire.
00:22:17Elle accuse la France de refuser de coopérer.
00:22:19Qu'est-ce qu'il représente, Pavel Durov ?
00:22:21Ce sera ma dernière question.
00:22:22Pour la Russie, Poutine ?
00:22:24Pour la Russie, c'est une réussite, c'est un pionnier.
00:22:28Les Russes sont assez fiers de lui.
00:22:30Il est très connu en Russie.
00:22:32Il a lancé deux plateformes majeures en Russie.
00:22:35En revanche, il était censé être une forme de dissident,
00:22:38en tout cas être parti parce qu'on lui avait confisqué la première plateforme,
00:22:42que la deuxième, on voulait le convaincre.
00:22:45Il avait clamé haut et fort qu'il était contre le régime russe.
00:22:49Il est né en Ukraine, dans une certaine époque,
00:22:52où l'Ukraine et la Russie étaient proches.
00:22:56Il est censé être un opposant.
00:22:58Quand, tout d'un coup, la Russie se fusse,
00:23:01on finit par se dire, est-ce vraiment un opposant ?
00:23:03Est-ce que, finalement, il n'a pas dit qu'il était opposant,
00:23:05alors qu'en fait, c'était une façon de...
00:23:08La réalité, c'est que, dès que vous touchez aux affaires russes
00:23:12et à la réalité des messageries en soi,
00:23:16c'est toujours, un, beaucoup de fantasmes,
00:23:19deux, beaucoup de théories de complots,
00:23:21et trois, une réalité qui est, dans le fond, assez obscure.
00:23:24Vous ne connaissez pas la réalité des motivations.
00:23:27Mais, dans le cas de Telegram, comme vous n'avez pas de serveur,
00:23:29ce n'est pas du tout la même chose que sur WhatsApp.
00:23:32Le peer-to-peer ne vous permet pas non plus de tout conserver.
00:23:36Donc, c'est plus compliqué que simplement se dire,
00:23:40je voudrais écouter, quoi.
00:23:42Merci beaucoup d'avoir été avec nous, ce matin, sur Sud Radio.
00:23:44Véronique Reissoult, je rappelle que vous êtes la présidente du cabinet
00:23:47Backbone Consulting, maître de conférences à Sciences Po Paris.
00:23:50Je vous souhaite une très belle journée.
00:23:52Sud Radio, bientôt 10h30, dans un instant, vous le savez.
00:23:54Nos débats de l'été en compagnie de nos débatteurs du jour.
00:23:57Et avec vous, au 0826-300-300,
00:24:00vous commentez également sur nos réseaux sociaux.
00:24:02On va parler notamment de la situation politique, bien sûr,
00:24:04mais aussi de l'inquiétude des patrons face à cette incertitude,
00:24:08ce doute concernant l'avenir politique du pays,
00:24:10dans l'attente d'un nouveau Premier ministre.
00:24:12Ces patrons sont au Nice, aujourd'hui,
00:24:14à l'occasion de l'université d'été du Medef.
00:24:16Coup d'envoi, en tout cas, de cette université, aujourd'hui.
00:24:18On en parle dans quelques instants.
00:24:20A tout de suite.
00:24:28Les débats de l'été avec vous, vous le savez,
00:24:30au 0826-300-300,
00:24:32quel que soit le sujet que vous souhaitez évoquer à l'antenne,
00:24:34vous réagissez également sur nos réseaux sociaux,
00:24:37notamment le Facebook de Sud Radio.
00:24:39J'aurai l'occasion de lire, tout au long de cette matinée,
00:24:41de cette feinte matière, vos commentaires.
00:24:43Nos débats de l'été, aussi, forcément,
00:24:45avec nos débatteurs du jour.
00:24:47Rodrigo Arenas, bonjour.
00:24:49Député NFP pour la 10e circonscription de Paris.
00:24:52Avec nous, également, Jean-Philippe Dugouin-Clément,
00:24:54vice-président de la région Île-de-France,
00:24:56premier vice-président de l'AMIF,
00:24:58c'est l'association des maires d'Île-de-France.
00:25:00Ici, dans l'Essonne, bonjour.
00:25:02Merci d'être avec nous. Merci aussi à vous.
00:25:04Frédéric Fougera, bonjour.
00:25:07Président de Tankan Paris,
00:25:09agence de communication,
00:25:11co-fondateur de l'agence Cogiteur.
00:25:13On ouvre les débats, on va commencer
00:25:15par vos coups de cœur et coups de gueule dans un instant.
00:25:17Avant de vous donner la parole,
00:25:19on retrouve une habituée
00:25:21des débats de Valérie Rexpert,
00:25:23qui revient d'ailleurs la semaine prochaine,
00:25:25c'est Sophie de Menton, à l'occasion
00:25:27de l'ouverture, aujourd'hui, de l'université d'été
00:25:29du MEDEF. Bonjour, Sophie de Menton.
00:25:31Bonjour, c'est un plaisir de vous entendre.
00:25:33Ça fait plaisir, aussi, de vous retrouver
00:25:35sur Sud Radio.
00:25:37D'ailleurs, vous serez dans le studio, jeudi matin,
00:25:39pour les débats. En attendant, donc,
00:25:41ouverture, aujourd'hui, de cette journée,
00:25:43de cette université d'été
00:25:45du MEDEF. Qu'est-ce que vous en attendez
00:25:47et quel message souhaitez-vous faire passer
00:25:49à cette occasion ? Je rappelle, vous êtes chef d'entreprise
00:25:51et présidente du mouvement patronal éthique.
00:25:53Oui, absolument.
00:25:55Et donc, extrêmement concernée
00:25:57par ce qui se passe
00:25:59aujourd'hui, qui est
00:26:01une session du MEDEF tout à fait particulière,
00:26:03car
00:26:05les entreprises, soyons clairs, à la situation
00:26:07politique, mettent toutes les entreprises
00:26:09de France en danger.
00:26:11Donc, c'est-à-dire qu'on a un patronat, aujourd'hui,
00:26:13des patrons qui sont inquiets de la situation
00:26:15politique que nous vivons ?
00:26:17C'est au-delà de l'inquiétude.
00:26:19C'est au-delà de l'inquiétude, parce que
00:26:21si vous voulez, ce qui est extraordinaire,
00:26:23c'est qu'on ne demande pas à l'avis des entreprises
00:26:25sur ce qui se passe.
00:26:27Et pourtant,
00:26:29que font les programmes ? Ils jouent
00:26:31avec l'entreprise.
00:26:33Pour combler la dette, pour
00:26:35améliorer la condition,
00:26:37pensent-ils, des salariés,
00:26:39ils jouent avec l'entreprise. On joue avec
00:26:41l'âge des retraites, on joue avec
00:26:43le SMIC, on joue
00:26:45avec les nouvelles taxes,
00:26:47on joue avec les super-risques, qui sont
00:26:49évidemment des patrons. Parce que
00:26:51la seule façon de gagner de l'argent,
00:26:53c'est d'être patron, ou en tout cas
00:26:55d'être dans le monde de l'entreprise.
00:26:57J'espère bien, d'ailleurs, et on s'y emploie
00:26:59avec l'intéressement
00:27:01des salariés, que ceux-ci aussi
00:27:03puissent profiter beaucoup plus de la croissance.
00:27:05Donc, c'est véritablement
00:27:07incroyable.
00:27:09Vous avez tout le monde politique, sans exception,
00:27:11qui joue
00:27:13comme avec un jouet
00:27:15sur tout ce
00:27:17que l'entreprise peut produire,
00:27:19pour essayer soit de rattraper
00:27:21des erreurs passées, soit
00:27:23de contenter un électorat. Et,
00:27:25avec des hommes politiques qui n'ont pas été
00:27:27dans l'entreprise. Donc,
00:27:29je crois bien refléter
00:27:31l'opinion des 7000 amis
00:27:33d'ETIC et des entrepreneurs
00:27:35que nous avons, et des
00:27:3717 fédérations, en disant que
00:27:39nous sommes outrés.
00:27:41Sophie de Menton, merci
00:27:43pour ce propos.
00:27:45Je voulais vous dire que
00:27:47la tradition
00:27:49au MEDEF,
00:27:51c'est d'inviter des hommes politiques
00:27:53pour les écouter. Cette année,
00:27:55il y a le président du Sénat,
00:27:57il y a
00:27:59Sandrine Rousseau, je ne sais pas pourquoi,
00:28:01et la présidente
00:28:03de l'Assemblée Nationale aussi.
00:28:05Cela dit, ça fait
00:28:07des années qu'on met
00:28:09les politiques sur l'estrade,
00:28:11que nous sommes tous
00:28:13attentifs et assis devant
00:28:15eux,
00:28:17que nous leur posons des questions et qu'ils s'en vont.
00:28:19C'est exactement le contraire
00:28:21qu'il faudrait. Il faudrait
00:28:23que les patrons, les chefs
00:28:25d'entreprise, certains salariés, soient
00:28:27sur l'estrade, et que les politiques
00:28:29soient en bas, en train de les écouter.
00:28:31Ils ne savent rien des contraintes
00:28:33de l'entreprise, ou font semblant de les ignorer.
00:28:35Voilà, donc je voulais dire qu'il fallait
00:28:37inverser
00:28:39l'entreprise, c'est le premier parti de France,
00:28:41et il faut
00:28:43maintenant les écouter, sinon nous allons sombrer.
00:28:45Voilà, c'était
00:28:47ce que je voulais ajouter.
00:28:49C'était votre coup de gueule, d'une certaine manière,
00:28:51Sophie de Menton, merci à vous,
00:28:53et bonne journée. Je rappelle donc
00:28:55que cette université d'été du MEDEF
00:28:57s'ouvre aujourd'hui.
00:28:59Avant de passer à vos coups de gueule,
00:29:01petite réaction, justement,
00:29:03à cette date importante pour les entreprises,
00:29:05ce retour aux affaires,
00:29:07avec cette université d'été qui débute
00:29:09aujourd'hui. Frédéric Fougera, vous entendiez
00:29:11à l'instant Sophie de Menton,
00:29:13l'inquiétude très forte de la part des entreprises,
00:29:15première partie de France,
00:29:17disait-elle. Elles sont
00:29:19les grandes oubliées, finalement, de ce qu'on vit
00:29:21en ce moment, au niveau politique.
00:29:23Je pense que l'entreprise, de façon générale,
00:29:25est plutôt la grande oubliée du politique
00:29:27en général, et ce depuis
00:29:29plutôt toujours. On pense à l'entreprise
00:29:31que quand il s'agit d'aller chercher de l'argent.
00:29:33Je comprends
00:29:35l'inquiétude exprimée par Sophie de Menton.
00:29:37Le monde économique, il a besoin de vision et de
00:29:39stabilité.
00:29:41Quand vous investissez pour entreprendre,
00:29:43il faut investir, et donc vous avez besoin
00:29:45de savoir où vous allez, et vous avez besoin de connaître
00:29:47les règles du jeu. Et là,
00:29:49les règles du jeu changent souvent, mais là, en plus, nous sommes dans une période
00:29:51d'instabilité, qui est
00:29:53normale, qui est démocratique. Sauf que l'entrepreneur,
00:29:55lui, il ne sait pas pourquoi
00:29:57il va investir, pour combien de temps, et si
00:29:59les règles du jeu vont changer, et comment elles vont
00:30:01changer. Donc il est forcément inquiet,
00:30:03et ça, ça ne peut avoir
00:30:05qu'une seule conséquence, et bien c'est freiner
00:30:07et freiner l'économie, et c'est bon pour personne.
00:30:09Jean-Philippe Dugoin-Clément,
00:30:11les entreprises, grands oubliés,
00:30:13grandes oubliées, finalement, du débat politique
00:30:15actuel ?
00:30:17Grands oubliés, je ne sais pas, mais en tout cas, il y a une véritable
00:30:19inquiétude de la part du monde de l'entreprise.
00:30:21Alors, la REF, ces universités d'été
00:30:23de rentrée, qui sont un point de passage obligé,
00:30:25chaque année, à la fin du mois d'août, pour l'ensemble
00:30:27des entreprises, des acteurs économiques,
00:30:29c'est aussi le moment de tirer la sonnette
00:30:31d'alarme. On est dans un pays qui est le champion
00:30:33du monde des prélèvements obligatoires, du niveau
00:30:35d'imposition, toutes taxes
00:30:37comprises, et où on mesure
00:30:39aujourd'hui l'accumulation
00:30:41d'un certain nombre de programmes politiques qui vont
00:30:43vers plus de prélèvements, une augmentation
00:30:45des prélèvements, et quand on augmente
00:30:47les prélèvements, on prélève sur quoi ? On prélève sur
00:30:49ce qui produit de la richesse, c'est-à-dire sur l'entreprise.
00:30:51Et il y a un moment où
00:30:53on risque effectivement d'étrangler
00:30:55ce qui est considéré comme une
00:30:57poule aux œufs d'or. Il y a une très
00:30:59grande crainte de beaucoup d'entreprises, oui.
00:31:01Patrick Martin, le président du
00:31:03Menef, qui s'exprime ce matin
00:31:05dans la presse, il met en garde
00:31:07principalement contre le programme
00:31:09économique du nouveau Front Populaire.
00:31:11Rodrigo Arena, je rappelle,
00:31:13vous êtes député NFP dans la dixième circonscription
00:31:15de Paris. Vous êtes pointé du doigt
00:31:17par le patron du Menef. Que lui répondez-vous ?
00:31:19D'abord, ce n'est pas le NFP
00:31:21qui gouverne en France depuis sept ans.
00:31:23C'est Emmanuel Macron et ses alliés
00:31:25à l'Assemblée Nationale notamment, qui font passer des budgets
00:31:27dans lesquels les entreprises sont loin
00:31:29d'être les grandes oubliées. Je crois que c'est de l'ordre de 200 milliards d'euros
00:31:31qu'une entreprise bénéficie sous
00:31:33différentes formes de prestations. Donc, de dire
00:31:35que ce sont les grandes oubliées, je ne le crois pas.
00:31:37En revanche, oui, il y a une vraie inquiétude
00:31:39dans le monde de l'entreprise, mais pas seulement en France, de façon globale
00:31:41puisqu'il y a une redistribution des cartes à l'échelle internationale.
00:31:43Par exemple, tout le monde
00:31:45s'est enorgueilli d'avoir, notamment,
00:31:47ces super grandes factories
00:31:49dans le nord de la France qui vont produire des batteries
00:31:51au lithium. Ce ne sont pas des investissements français.
00:31:53Il y a des investissements aussi chinois. Pourquoi ?
00:31:55Parce que, notamment, pour produire une batterie électrique,
00:31:57il faut 1 500 litres d'eau, qu'il n'y en a pas
00:31:59suffisamment là où elles seront produites, notamment en Chine.
00:32:01Et que c'est la France qui fournit ces matières
00:32:03premières. Donc, vous voyez, cette redistribution des cartes,
00:32:05je pense qu'il faut l'avoir en tête. Et c'est
00:32:07notamment une des raisons pour lesquelles la Bourse
00:32:09de Paris est en train de dévisser dans certains secteurs.
00:32:11Parce que la perspective dans
00:32:13cette échelle-là ne fonctionne pas. Et avoir un regard
00:32:15uniquement franco-français,
00:32:17c'est jouer petit bras. Et oui,
00:32:19il y a une vraie inquiétude. Alors, il y a une différence de logique.
00:32:21Nous, nous parions sur la demande. Nous avons parié,
00:32:23la France a parié sur le fait de faire des cadeaux
00:32:25fiscaux. Même maintenant, tout le monde reconnaît
00:32:27les super profits. Tout le monde reconnaît
00:32:29les 500 milliards qui sont
00:32:31notamment entre deux mains de
00:32:33peu de personnes. Je pense à ces 500 familles
00:32:35que nous pensons nous...
00:32:37On dit famille parce que c'est la tradition française, mais c'est
00:32:39les 500 grandes fortunes. Si nous taxons
00:32:4112% de leur patrimoine, ça permet de financer...
00:32:43Et taxer les grandes entreprises également ?
00:32:45Non, ce ne sont pas des grandes entreprises pour le coup. Ce sont des personnes physiques
00:32:47et morales qui sont exemptées d'un certain
00:32:49nombre d'impôts jusqu'à présent. Si nous les taxons
00:32:5112% sur le patrimoine, ça ne les mettra
00:32:53d'abord pas sur la paille, mais ça permettra
00:32:55de contribuer à financer l'intégralité
00:32:57du programme du NFP. Et nous, nous parions
00:32:59sur la demande pour relancer la machine économique
00:33:01et non pas de l'autre côté de
00:33:03la répartition des richesses
00:33:05dans notre pays. Il y a un vrai problème de ce côté-là.
00:33:07Allez, on passe à vos coups de gueule, coups de cœur.
00:33:09Un petit coup de cœur, ça va nous faire du bien tout de suite avec vous
00:33:11Frédéric Faugerat. Coup de cœur.
00:33:13À propos de quoi ? Des Jeux Olympiques, c'est ça ?
00:33:15Un petit peu, un petit peu.
00:33:17C'est un coup de cœur de communicant. Je suis dans mon rôle.
00:33:19Et en communication, comme en journalisme,
00:33:21pour vous faire référence,
00:33:23pour traiter un sujet, on choisit un angle.
00:33:25Et mon coup de cœur du jour,
00:33:27il va à toutes celles et tous ceux qui, dans la vie,
00:33:29préfèrent aborder les sujets sous un angle positif
00:33:31plutôt que sous un angle négatif.
00:33:33Ces angles négatifs, dont certains font leur fond de commerce,
00:33:35politiques ou médiatiques, sont la cause
00:33:37d'une dépression que nous alimentons
00:33:39nous-mêmes, finalement.
00:33:41C'est évidemment plus facile de faire réagir à du négatif,
00:33:43c'est peut-être aussi plus vendeur
00:33:45que de faire réfléchir à du positif.
00:33:47Alors, nous qu'on perd dans le négatif,
00:33:49c'est quelque part mériter aussi
00:33:51ce qui nous arrive, mais en reporter la faute
00:33:53sur les autres avec des obsessions.
00:33:55Des obsessions parfois pathologiques.
00:33:57Il y a ceux qui ont l'obsession des riches
00:33:59qu'il faut taxer toujours jusqu'à les tondre
00:34:01pour confisquer le fruit de leur travail.
00:34:03Il y a l'obsession des chômeurs
00:34:05considérés comme des profiteurs de la société.
00:34:07Il y a l'obsession des immigrés
00:34:09qui sont la cause de tous nos malheurs.
00:34:11L'obsession des juifs, des musulmans,
00:34:13des gays, des lesbiennes qui sont la cause de tout le reste.
00:34:15Il y a l'obsession des politiques que nous détestons
00:34:17et pourtant nous votons pour eux.
00:34:19Loin de ces personnes animées par ces obsessions
00:34:21que seuls des psychiatres pourraient accompagner,
00:34:23moi je ne peux rien pour eux,
00:34:25je fais donc plutôt ce matin, résolument,
00:34:27du camp des positifs
00:34:29pour partager un état d'esprit
00:34:31et puis essayer de vous envoyer
00:34:33des ondes positives. Il y en a bien d'autres dans la journée
00:34:35qui se chargeront de vous la pourrir
00:34:37et de vous la rendre négative.
00:34:39Personnellement, c'est à cette France positive
00:34:41que j'exprime,
00:34:43qui s'exprime dans les médias et que nous avons été surpris
00:34:45de découvrir et d'entendre pendant les trois semaines
00:34:47de JO qui j'adresse ce coup de cœur.
00:34:49Cette France que nous allons peut-être voir
00:34:51apparaître le temps des Jeux Paralympiques.
00:34:53Ça sera une France
00:34:55sous des responsabilités
00:34:57peut-être des médias, aussi des politiques
00:34:59Jean-Philippe Dubois et Clément
00:35:01dans cet nécessaire,
00:35:03nécessaire lien qu'on doit retrouver
00:35:05peut-être entre les Français ?
00:35:07En fait, on s'aperçoit
00:35:09qu'il y a bien souvent du buzz sur des choses
00:35:11qui inquiètent, qui font peur,
00:35:13qui sont polémiques, enfin quand vous parlez des obsessions
00:35:15et c'est vrai, c'est beaucoup plus facile
00:35:17de faire un effet
00:35:19média, de faire un effet blast
00:35:21sur quelque chose qui est stressant,
00:35:23qui est angoissant, qui est anxiogène
00:35:25et on est aujourd'hui, on souffre
00:35:27de ça dans cette société, on est dans une société
00:35:29de crainte, dans une société
00:35:31on en parlait tout à l'heure, on disait
00:35:33on avait besoin pour les entreprises d'avoir
00:35:35un peu de calme, de visibilité
00:35:37de linéarité et on
00:35:39manque de ça, on est dans un pays qui
00:35:41se cherche, on est dans un pays qui doute,
00:35:43qui manque de confiance, qui manque d'objectifs
00:35:45et en fait qui surtout
00:35:47ne se créent plus des envies
00:35:49communes, des objectifs positifs
00:35:51mais souvent se créent à rebours
00:35:53se créent contre, se créent contre
00:35:55ce qu'ils ne veulent pas, plutôt que pour ce qu'ils veulent
00:35:57je crois qu'on a effectivement énormément
00:35:59besoin d'essayer de
00:36:01réenchanter la parole publique, mais la parole publique
00:36:03c'est les élus, mais pas uniquement, c'est les médias
00:36:05c'est l'ensemble de ceux
00:36:07qui un titre ou un autre contribuent
00:36:09à façonner l'opinion
00:36:11D'une certaine manière, alors comment le politique
00:36:13peut-il réenchanter finalement
00:36:15ce quotidien et puis l'intérêt général
00:36:17comment aussi peut-il exister de manière
00:36:19constructive pour donner une vision
00:36:21plus positive de l'avenir Rodrigo Arenas ?
00:36:23Bah écoutez, à titre personnel
00:36:25j'organise
00:36:27dans l'année qui reste, car certainement il y aura une dissolution
00:36:29peut-être dans un an,
00:36:31mais indépendamment de ça
00:36:33j'organise avec
00:36:35des associations d'enseignants
00:36:37un tour de France pour faire
00:36:39de la philosophie à hauteur d'enfants dans la rue
00:36:41Moi je pense que les valeurs de la République, on en parle beaucoup
00:36:43c'est quelque chose qui s'enseigne, c'est un chemin
00:36:45ce n'est pas évident, les valeurs que nous partageons
00:36:47autour de ce plateau
00:36:49républicaine, de liberté, d'égalité, de fraternité
00:36:51et tout ce qui est sous-jacent et qui est central
00:36:53comme la laïcité et d'autres, c'est quelque chose
00:36:55qui s'apprend, et quand je sais que la moitié
00:36:57des bacheliers de France... Ce ne sont pas que des mots, c'est
00:36:59quelque chose de très concret. Voilà, c'est un chemin
00:37:01et que les adultes doivent, moi j'ai jamais eu de cours de laïcité par exemple
00:37:03à l'école et pour autant, j'ai dû faire ce chemin personnel
00:37:05pour pouvoir appréhender cette valeur-là
00:37:07qui n'est pas une évidence dans le monde
00:37:09et bien faites de constater que la moitié
00:37:11des lycéens, qui sont les lycées pros, ont été
00:37:13exemptés de cours de philo pendant
00:37:15les différents quinquennats d'Emmanuel Macron
00:37:17donc je fais ce chemin
00:37:19en tant que bâton-pelerai, mon pas pour être dans l'électoralisme
00:37:21parce que je ne serai pas candidat là où j'irai
00:37:23mais en revanche, je pense que
00:37:25réenchanter nos citoyens
00:37:27c'est leur donner le chemin de la complexité
00:37:29d'appréhender cela, et je pense
00:37:31que le faire à hauteur d'enfants, c'est aussi
00:37:33le permettre de le faire à hauteur d'adultes, parce qu'il y a
00:37:35beaucoup d'adultes qui disent parfois des
00:37:37mantras, de ce qu'on pourrait qualifier
00:37:39de la propagande dans certains pays, mais qui n'ont pas été
00:37:41au fond du sujet, qui est comment est-ce qu'on réapprend
00:37:43à vivre ensemble, c'est le chemin
00:37:45que je vais choisir dans mon mandat
00:37:47cette année, j'ai déjà 4 dates de prévues
00:37:49évidemment dans ma circonscription, mais aussi ailleurs
00:37:51en m'appuyant évidemment sur
00:37:53les parents d'élèves dont j'ai
00:37:55été un des protagonistes
00:37:57avant d'être député, donc je crois
00:37:59à ça, je pense que la République
00:38:01c'est ça, elle se vit, elle ne se décrète pas
00:38:03Les débats de l'été, on poursuit
00:38:05avec vous Rodrigo Arenas,
00:38:07Jean-Philippe Dugois Clément, Frédéric Fougera
00:38:09à suivre, on continue par les
00:38:11coups de coeur, les coups de gueule, on a parlé d'un coup de coeur
00:38:13à l'instant, ben à venir
00:38:15ce sont deux coups de gueule,
00:38:17vous le savez, vous commentez sur nos réseaux sociaux
00:38:19Facebook, Sud Radio et puis aux airs 826
00:38:21300 300, à tout de suite
00:38:41L'achat d'une boîte de 50 capsules de café Forza
00:38:43numéro 9 l'or à 12,92 euros
00:38:45bénéficie de 60% de remise immédiate
00:38:47sur la deuxième, et c'est aussi au drive et en livraison
00:38:49Intermarché
00:38:51tous unis contre la vie chère
00:38:53jusqu'au 8 septembre, par deux, 520 grammes
00:38:55soit 34,77 euros le kilo au lot
00:38:57pour votre santé, bougez plus
00:38:59Sud Radio Tarbes, 102
00:39:01Sud Radio, bonjour, je suis Laurence
00:39:03de Carglass, on fait quoi en cas d'impact
00:39:05sur son pare-brise ? On appelle Carglass au 3044
00:39:07et si on a deux impacts, c'est
00:39:09toujours Carglass au 3044, c'est simple
00:39:11une urgence sur votre pare-brise ? Allo
00:39:13Carglass au 3044, et pour prendre
00:39:15rendez-vous rapidement chez Carglass, c'est le
00:39:173044, et l'appel est gratuit
00:39:19Carglass répare, Carglass remplace
00:39:21Claire, pour son électricité
00:39:23elle pense que vert, ça rime toujours avec
00:39:25cher, mais sachez Claire qu'avec l'offre
00:39:27d'électricité verte ELEC référence d'ENGIE
00:39:29en ce moment, le prix du kWh est
00:39:3120% moins cher que le tarif réglementé
00:39:33et jusqu'au 31 août, vous avez jusqu'à
00:39:3560 euros au fer, et oui
00:39:37pour ENGIE, vert, ça peut rimer avec moins cher
00:39:39n'est-ce pas Claire ?
00:39:41Appelez le 3101, service et appel
00:39:43gratuit, voire condition de l'offre et du comparatif
00:39:45de prix sur particulier.engie.fr
00:39:47j'agis avec ENGIE
00:39:49l'énergie est notre avenir, économisons-la
00:39:51Leclerc bonjour, problème
00:39:53de mathématiques, sachant que pendant
00:39:55l'opération rentrée des classes, j'ai 20%
00:39:57en ticket Leclerc sur les rayons papeterie et
00:39:59maroquinerie scolaire, quelles sont mes chances
00:40:01de faire de bonnes affaires chez Leclerc ?
00:40:03100% Ah, vous aviez la réponse
00:40:05oui, et pour ceux qui ne le savaient pas encore
00:40:07du 26 au 31 août, il y a 20%
00:40:09de ticket Leclerc sur les rayons papeterie et
00:40:11maroquinerie scolaire, pour faire vos achats de fournitures
00:40:13ou les compléter
00:40:15tout ce qui compte pour vous existe à prix Leclerc
00:40:17hors promotion en cours et hors produits écoplus
00:40:19modalité et magasin participant sur 3w.e.leclerc
00:40:21vous savez que le sang
00:40:23permet de soigner des cancers ou des maladies du sang
00:40:25moi
00:40:27le jour où je l'ai appris, j'ai eu le déclic
00:40:29je suis devenue donneuse
00:40:31c'est ma manière à moi de ne jamais me sentir infuissante
00:40:33et quand je pense à tous ces patients
00:40:35qui peuvent guérir et vivre à nouveau normalement
00:40:37je me sens vraiment fière
00:40:39rendez-vous sur le site don de sang de l'établissement français du sang
00:41:03on poursuit les coups de coeur
00:41:05les coups de gueule
00:41:07on avait eu un coup de coeur
00:41:09de la part de Frédéric Fougera à l'instant
00:41:11concernant cette France positive
00:41:13qu'il est nécessaire de retrouver
00:41:15on va partir cette fois-ci avec des coups de gueule
00:41:17concernant tout d'abord vous
00:41:19Jean-Philippe Dubois Clément
00:41:21vous vouliez parler de revenir sur l'attaque
00:41:23de la Synagogue de la Grande Motte
00:41:25ce week-end
00:41:27oui parce qu'en fait
00:41:29ce qui me choque profondément
00:41:31sur cet acte terroriste
00:41:33qui visait à tuer
00:41:35l'attentat sur cette synagogue
00:41:37visait à tuer
00:41:39des gens en raison de leur religion
00:41:41parce qu'ils sont juifs
00:41:43c'est un acte antisémite
00:41:45c'est l'importation du conflit au Moyen-Orient
00:41:47en France auquel on assiste
00:41:49depuis maintenant quelques mois
00:41:53il y a eu des prises de parole
00:41:55de la part d'un certain nombre de responsables politiques
00:41:57je mets responsable entre guillemets avec des pincettes
00:41:59à gauche ou à l'extrême gauche
00:42:01notamment de la part du NPA
00:42:03d'une partie de LFI
00:42:05pas vous M. Arenas, vous avez été extrêmement clair
00:42:07et je tenais à vous en remercier
00:42:09après les massacres du 7 octobre
00:42:11mais il y a eu un certain nombre de discours
00:42:13qui ont été
00:42:15entre de la complaisance et de l'entre-deux
00:42:17de la part de M. Mélenchon
00:42:19de Mme Hassan, de M. Guirault
00:42:21de responsables du NPA
00:42:23et on pourrait en citer beaucoup d'autres
00:42:25qui ont contribué
00:42:27à créer un climat absolument délétère
00:42:29dans notre pays
00:42:31où le fait d'être juif en France
00:42:33est assimilé
00:42:35à la guerre qui se déroule aujourd'hui à Gaza
00:42:37et permet pour des personnes
00:42:39simples d'esprit
00:42:41parce que quand on passe à l'acte
00:42:43quand on a des actions terroristes comme celle qui a eu lieu
00:42:45de la part de cette personne
00:42:47ce week-end
00:42:49de justifier, de faciliter
00:42:51et moi je suis absolument effaré
00:42:53ce matin c'était Yonatan Harfi
00:42:55le président du CRIF, le grand rabbin de France
00:42:57qui parlait de pompiers pyromanes
00:42:59en parlant de M. Mélenchon
00:43:01mais qu'on puisse à la fois
00:43:03contribuer à créer ce climat
00:43:05totalement délétère et de l'autre
00:43:07venir pleurer sur les conséquences
00:43:09d'une situation qu'on a contribué soi-même à créer
00:43:11et d'ailleurs en parlant
00:43:13dans le cadre de M. Mélenchon sur cet attentat
00:43:15d'atteinte à la laïcité
00:43:17et pas d'attentat antisémite
00:43:19parce que la réalité c'est que c'est un attentat antisémite
00:43:21mais même sur la désignation
00:43:23de ce qui a été une tentative d'assassinat
00:43:25on a encore un responsable
00:43:27de parti politique et pas le moindre
00:43:29celui qui est le leader du NFP aujourd'hui
00:43:31parce que la tête pensante du NFP
00:43:33c'est pas M. Faure, c'est pas
00:43:35Mme Tendelier, c'est M. Mélenchon
00:43:37qui vient
00:43:39qui ne met pas les mots
00:43:41sur les choses et quand on n'appelle pas
00:43:43quelque chose clairement, quand on ne désigne pas
00:43:45quelque chose clairement, c'est quelque chose
00:43:47qui est dangereux
00:43:49puis l'autre chose, alors ça l'enquête
00:43:51le dira, elle est en cours
00:43:53mais moi qui me surprend, visiblement
00:43:55la personne en cause
00:43:57est un Algérien en situation régulière
00:43:59pour le dire, en France
00:44:01depuis 2016, mais qui serait
00:44:03connu pour des délits liés aux stupéfiants
00:44:05alors quelle nature de délit, mais si
00:44:07effectivement on est sur quelqu'un qui
00:44:09depuis quelques années fait objet de procédures sur des délits
00:44:11liés à des stupéfiants, qui est étranger, je ne sais pas ce qu'il faisait en France.
00:44:13Avant de vous donner la parole
00:44:15Rodrigo Arenas, puisque justement
00:44:17Jean-Philippe Dugoin Clément parlait
00:44:19de votre position très claire à ce sujet
00:44:21il faudrait que vous fassiez un mot sur les responsabilités
00:44:23politiques éventuelles de ce climat
00:44:25antisémite que l'on vit en ce moment
00:44:27de cette poussée de l'antisémitisme en France
00:44:29Je crois que Jean-Philippe a tout dit, je ne pourrais
00:44:31que le paraphraser, je suis d'accord en tout point
00:44:33avec ce qu'il a dit, je pourrais juste rajouter
00:44:35mais c'est parallèle au sujet
00:44:37par rapport à ces jeunes qui sont
00:44:39manipulés, alors je ne sais pas s'ils sont des
00:44:41idiots utiles, je ne pense pas qu'ils soient tous
00:44:43cinglés ou fous
00:44:45ces jeunes qui ont une double nationalité
00:44:47je comprends une chose
00:44:49chez eux, c'est le conflit qui peut
00:44:51être le leur
00:44:53qui doivent-ils écouter la parole
00:44:55de quel pays, de leurquel, des deux pays d'origine
00:44:57doivent-ils écouter, ça c'est un sujet
00:44:59qu'on évoque assez peu
00:45:01mais quand dans un de leurs pays on dit
00:45:03que le Hamas est un groupe terroriste
00:45:05en quoi je suis convaincu, et puis que dans un autre pays
00:45:07on leur dit que ce n'est pas du tout le cas
00:45:09ils se trouvent dans une situation
00:45:11complexe et cette situation
00:45:13on ne l'évoque jamais, ça n'excuse rien, ça n'excuse pas
00:45:15la violence, ça n'excuse pas le terrorisme
00:45:17ça n'excuse rien, mais ça permet aussi
00:45:19de réfléchir pour essayer de comprendre
00:45:21comment on peut en arriver là
00:45:23maintenant c'est vrai qu'il y a des gens, il y a des incendiaires
00:45:25il y a des pompiers pyromanes, il y en a qui exploitent la situation
00:45:27importé ce conflit
00:45:29ça a été une stratégie politique
00:45:31voilà les résultats de cette stratégie politique
00:45:33Rodrigo Arenas, une réaction là-dessus
00:45:35je rappelle vous êtes député
00:45:37NFP à Paris
00:45:39réaction sur ce coup de gueule, à l'instant Jean-Philippe Dugois
00:45:41Clément, avant de passer à votre
00:45:43propre coup de gueule
00:45:45je ne le prends pas comme un coup de gueule, je le prends plutôt comme un coup de coeur
00:45:47un coup de coeur de défendre
00:45:49la vie humaine, tout simplement
00:45:51moi je...
00:45:53il y a beaucoup de choses que vous avez dit qui pourraient faire sujet
00:45:55à la polémique, mais je pense que
00:45:57la situation
00:45:59n'avide pas à cela, je veux être très clair
00:46:01c'est un acte antisémite
00:46:03clairement, quand on vise
00:46:05une synagogue, on vise une communauté
00:46:07d'ailleurs il y a une grande confusion puisqu'il y a
00:46:09certains de nos compatriotes qui sont juifs
00:46:11mais qui ne sont pas religieux
00:46:13et par contre dans cet acte là, c'est eux aussi qu'on vise
00:46:15donc je ne veux pas souffrir d'ambiguïté
00:46:17là-dessus, en revanche, je tiens quand même à dire que
00:46:19la position de la France Insoumise en l'occurrence
00:46:21c'est la reconnaissance de deux états
00:46:23et n'en déplaise à celles et ceux qui seraient
00:46:25dans l'ambiguïté, dans deux états il y a Israël
00:46:27donc évidemment que la position
00:46:29c'est la reconnaissance d'un état
00:46:31par rapport à l'histoire que ce peuple a connue
00:46:33et qu'il n'y a pas d'ambiguïté là-dessus, et celles et ceux
00:46:35et je terminerai là-dessus si vous le permettez
00:46:37ceux qui pensent qu'ils servent la cause palestinienne
00:46:39en faisant ce type d'acte
00:46:41ils font le contraire de ce
00:46:43propos qu'ils pensent défendre
00:46:45aujourd'hui, les palestiniens pour celles et ceux
00:46:47qui veulent soutenir une cause si on l'appelle
00:46:49de cette façon là, en tout cas le peuple à pouvoir exister
00:46:51de par lui-même, en faisant cet acte là
00:46:53désolidarise celles et ceux qui voudraient
00:46:55prendre de la hauteur, appréhender
00:46:57la complexité du Moyen-Orient
00:46:59qui ne se résume pas à un conflit entre
00:47:01Israël et Palestine, c'est quelque chose de plus complexe
00:47:03que ça, c'est un point chaud de la planète et ça
00:47:05nécessite d'avoir un débat à part entière
00:47:07sur cette question là
00:47:09que vous abordez là, en tout cas qu'il n'y ait pas
00:47:11d'ambiguïté dans mes propos, c'est un acte
00:47:13antisémite, il est condamnable, il va être condamné
00:47:15et qu'on ne sert absolument pas
00:47:17la cause palestinienne sur ce sujet là
00:47:19ensuite vous avez énormément de responsables
00:47:21de la France Insoumise que vous avez ciblés, qui ont utilisé
00:47:23les mots antisémites, peut-être
00:47:25qu'il faudrait que vous fassiez un plateau avec elles
00:47:27et eux, vous en avez un ici
00:47:29sur mon Twitter, j'ai pu le mentionner très clairement
00:47:31sur le sujet.
00:47:32Passons rapidement à votre coup de gueule
00:47:34sur un tout autre sujet, Rodrigo Arenas
00:47:36concernant l'incarcération
00:47:38du militant écologiste Paul Watson au Groenland.
00:47:40Alors c'est un coup de coeur pour les baleines
00:47:42en l'occurrence, puisque
00:47:44Paul Watson, pour ceux qui ne le savent pas
00:47:46est un orceur d'alerte
00:47:48qui a une organisation internationale
00:47:50qui s'appelle Sea Shepard, qui depuis
00:47:52des années sillonne les océans
00:47:54pour défendre les espèces
00:47:56qui sont menacées notamment par celles et ceux
00:47:58qui sont des flibustiers des
00:48:00écosystèmes, et en l'occurrence dans le cas
00:48:02présent sur les baleines. Je rappelle que Paul Watson
00:48:04a aussi été décoré par
00:48:06le gouvernement du Liberia, puisqu'il
00:48:08a prêté sa flotte pour défendre
00:48:10l'écoute de ce pays qui est dans l'incapacité
00:48:12entre guillemets
00:48:14militaire de pouvoir affronter
00:48:16ces dévastateurs
00:48:18des océans qui portent
00:48:20atteinte à l'écosystème, et aujourd'hui
00:48:22il est emprisonné au Groenland
00:48:24dans l'attente d'une extradition potentielle vers le Japon
00:48:26le pays
00:48:28va se prononcer
00:48:30cette semaine, alors que cette tradition
00:48:32va avoir lieu en direction d'un pays qui
00:48:34justement a été condamné parce que
00:48:36il chassait les baleines à l'échelle
00:48:38internationale, et donc je pense que ça pose
00:48:40un vrai sujet, d'abord son incarcération
00:48:42évidemment, mais aussi comment est-ce que des personnes
00:48:44qui finalement défendent les écosystèmes
00:48:46défendent les espèces, défendent aussi notre
00:48:48propre humanité, puisque nous dépendons aussi des
00:48:50océans, et bien sont confrontés
00:48:52à un droit international qui se
00:48:54met plutôt du côté de ceux qui dévastent
00:48:56les océans et pas de ceux qui les défendent
00:48:58et ça nous met en tension
00:49:00sur beaucoup de sujets liés à l'écologie, mais aussi
00:49:02la préservation de notre propre espèce à l'échelle
00:49:04de la planète. Allez, on poursuit dans un instant
00:49:06les débats de l'été avec vos
00:49:08réactions sur nos réseaux sociaux
00:49:10vous nous appelez également au 08-126-300-300
00:49:12on poursuit les débats avec nos débatteurs
00:49:14du jour, Rodrigo Arenas, Jean-Philippe Dugois
00:49:16Clément et Frédéric Fougera
00:49:18à tout de suite. Des débats de l'été avec nos
00:49:20débatteurs du jour, je les remercie d'être avec nous ce matin
00:49:22Rodrigo Arenas, député NFP pour la
00:49:2410e circonscription de Paris, Jean-Philippe Dugois
00:49:26Clément, vice-président de la région Île-de-France
00:49:28maire de Ménécy dans
00:49:30l'Essonne, et puis Frédéric Fougera
00:49:32président de Tencan Paris, agence de communication
00:49:34et co-fondateur de l'agence
00:49:36Cogiteur. Dernière journée donc
00:49:38aujourd'hui pour les consultations à l'Elysée
00:49:40Emmanuel Macron reçoit en ce moment Marine Le Pen
00:49:42Jordan Bardella, Éric Ciotti
00:49:44dans la foulée, le président de la République
00:49:46pourrait prendre la parole, il devrait
00:49:48prendre la parole, peut-être pour annoncer le
00:49:50nom du futur Premier ministre
00:49:52avant d'en débattre dans un tout petit instant
00:49:54Vous nous avez rejoint, journaliste
00:49:56pour Sud Radio, Jean-Luc Mélenchon a fait
00:49:58une concession pour tenter de sortir de l'impasse
00:50:00Oui, une concession, et c'est en tout cas l'idée
00:50:02qui a été mise par le leader des Insoumis
00:50:04qui pose une question simple au chef des partis
00:50:06macronistes et de la droite, le gouvernement
00:50:08de Lucie Castet, s'il ne comprend
00:50:10aucun ministre insoumis, est-ce que
00:50:12vous vous engagez à ne pas voter la censure ?
00:50:14Une prise d'opposition qui surprend au sein même
00:50:16de sa famille politique, et la principale
00:50:18intéressée ne cache pas son étonnement, je pense
00:50:20que les quatre forces du NFP ont vocation
00:50:22à gouverner, j'attends la réponse, explique
00:50:24Lucie Castet, en marge de l'université d'été
00:50:26de l'FI, près de Valence, dans la Drôme
00:50:28Comment réagissent les différents responsables
00:50:30politiques à ces propos de Jean-Luc Mélenchon ?
00:50:32Sans surprise, ils ne veulent pas entendre parler
00:50:34de l'FI dans le nouveau gouvernement, comme Bruno
00:50:36Retailleau, le patron des Républicains au Sénat
00:50:38est catégorique, pour nous, c'est non au
00:50:40ministre l'FI, et non à un programme inspiré par
00:50:42l'FI, nous sommes opposés à leur participation
00:50:44à un gouvernement, comme à leur idée
00:50:46Même son de cloche dans le camp présidentiel
00:50:48le député des Yvelines, Carl Olive, qui estime
00:50:50que ce n'est pas parce que l'FI ne sera pas
00:50:52dans le poulailler, que Jean-Luc Mélenchon
00:50:54ne sera pas la plume. Carl Olive
00:50:56qui était d'ailleurs l'invité, et on remarque
00:50:58on peut féliciter en tout cas
00:51:00sur cette expression, bien trouvé Carl Olive
00:51:02qui était l'invité de la matinée
00:51:04au micro de Jean-Marie Bordry
00:51:06Frédéric Fougera, Jean-Luc Mélenchon
00:51:08qui propose un gouvernement sans
00:51:10insoumis, ça change la donne ou pas
00:51:12pour la suite ?
00:51:14Je ne sais pas si ça change la donne ou pas
00:51:16en fait, je pense qu'on s'en moque, et il s'en moque
00:51:18lui aussi, c'est une manœuvre politico-médiatique
00:51:20de plus
00:51:22elle est chez elle et fils, nous avons
00:51:24les meilleurs communicants politiques en France
00:51:26ce sont eux qui décident
00:51:28de l'agenda médiatique, ce sont eux qui
00:51:30décident des sujets, et les autres
00:51:32suivent, les autres se contentent
00:51:34de suivre. Un anglais, quand on lui
00:51:36pose une question, il vous répond par une
00:51:38question. Un français, on lui pose une question
00:51:40il répond. Et bien quand on a compris
00:51:42ça, on n'a qu'à poser des questions
00:51:44toute la journée, et on sera
00:51:46à la une des médias en permanence
00:51:48parce qu'on décide de l'actualité. Là on est
00:51:50dans la tactique, la question qui aurait pu être posée
00:51:52à Jean-Luc Mélenchon, c'est
00:51:54si le président de la République nommait par hasard
00:51:56Bernard Cazeneuve, et qu'il lui donnait
00:51:58toute autorité pour appliquer l'intégralité
00:52:00du programme du NPF, est-ce que vous soutiendriez
00:52:02Bernard Cazeneuve ?
00:52:04Non, nous,
00:52:06les français,
00:52:08je ne défends aucune boutique, les français nous répondons
00:52:10nous jouons à son jeu, nous le laissons
00:52:12mener, peut-être que d'un côté il y a le maître
00:52:14des horloges, mais de l'autre côté il y a le maître des médias.
00:52:16Et Jean-Philippe Dugoin Clément, vous partagez
00:52:18le scepticisme, en tout cas
00:52:20de Frédéric Fougera à l'instant ?
00:52:22Oui, après on pourrait vous répondre aussi
00:52:24par deux autres questions. Combien de députés
00:52:26insoumis au sein du
00:52:28Nouveau Front Populaire, et
00:52:30quelle autre personnalité
00:52:32nationale, avec un discours
00:52:34et une incarnation à gauche que M. Mélenchon ?
00:52:36Quand on a répondu à ces deux questions-là,
00:52:38qu'il y ait ou qu'il n'y ait
00:52:40pas de ministre insoumis, quelles que soient
00:52:42les questions que M. Mélenchon pose
00:52:44à ses concurrents politiques,
00:52:46à ses adversaires politiques,
00:52:48on a la réponse, bien
00:52:50évidemment, qu'il y ait ou qu'il n'y ait
00:52:52pas de ministre insoumis. On est
00:52:54sur un gouvernement, si c'est l'option
00:52:56de Lucie Castex, qui est
00:52:58retenue par le Président de la République,
00:53:00qui est sur un gouvernement, qui est sur un
00:53:02programme politique, qui est celui
00:53:04de LFI, et dont
00:53:06l'inspirateur, la voix politique
00:53:08et le maître à penser politique est
00:53:10Jean-Luc Mélenchon. Donc on ne change strictement
00:53:12rien au problème.
00:53:14Je pense que
00:53:16Jean-Luc Mélenchon ne pose pas de questions
00:53:18à ses adversaires politiques.
00:53:20Jean-Luc Mélenchon, il pose des questions aux médias.
00:53:22Il n'a rien à faire de ses adversaires politiques
00:53:24et il n'a rien à faire de leurs réponses. Ce qui
00:53:26importe, c'est qu'on parle de lui, qu'on parle de son
00:53:28programme, qu'on parle de sa formation politique.
00:53:30Il est dans son rôle, un rôle qu'il joue
00:53:32mieux que tous les autres.
00:53:34Rodrigo Arenas, député NFP, pour la dixième
00:53:36circonscription de Paris. Justement, votre avis, est-ce que
00:53:38on est là sur un simple coup de com'
00:53:40de la part de Jean-Luc Mélenchon, ou est-ce que
00:53:42c'est une vraie concession
00:53:44de la part du leader de la France Insoumise ?
00:53:46D'abord, c'est une réalité politique
00:53:48que la classe
00:53:50médiatique d'une façon, mais la classe politique
00:53:52de façon générale aussi, a toujours
00:53:54avancé des contraintes
00:53:56pour justifier ou expliquer la
00:53:58non-nomination de Julie Castet.
00:54:00Il s'avère que, Lucie, pardon,
00:54:02il s'avère que jusqu'à présent,
00:54:04petit à petit,
00:54:06tous les éléments qui étaient avancés,
00:54:08Mélenchon premier ministre,
00:54:10tout ce récit qu'on a eu pendant deux mois,
00:54:12a été démenti au fur et à mesure
00:54:14de l'histoire. La réalité et les faits sont là.
00:54:16Le dernier élément, c'était
00:54:18les ministres et les filles.
00:54:20Jean-Luc Mélenchon a clarifié les choses,
00:54:22pose une question, est-ce que s'il n'y en a pas,
00:54:24est-ce que vous laissez gouverner Lucie Castet ?
00:54:26La réponse est non. Parce que la question,
00:54:28ce n'est pas un problème de casting,
00:54:30c'est un problème que celles et ceux qui ont perdu
00:54:32les élections veulent faire croire aux Françaises et Français
00:54:34qu'ils ont gagné. Bon, ça existe
00:54:36dans le sport. Des fois, on perd et on dit qu'on a gagné.
00:54:38C'est très français, ça aussi, d'ailleurs.
00:54:40À partir de là, la question qui va se poser,
00:54:42c'est est-ce qu'Emmanuel Macron prendra acte
00:54:44de sa défaite électorale, d'un chaos politique
00:54:46qu'il a lui-même provoqué,
00:54:48en perdant deux fois les élections ?
00:54:50Est-ce que la classe politique, d'une façon générale,
00:54:52va accepter que celles et ceux
00:54:54qui sont devenus majoritaires à l'Assemblée nationale,
00:54:56certes de façon relative, mais majoritaires
00:54:58tout de même, vont pouvoir mettre en place
00:55:00le programme qui les a unis
00:55:02dans une élection législative ? Et est-ce qu'enfin,
00:55:04on va reconnaître qu'Emmanuel Macron a perdu deux élections,
00:55:06pas seulement législatives, mais aussi des européennes,
00:55:08sur la base de son bilan ?
00:55:10Donc, on ne peut pas, aujourd'hui, conduire, en tout cas,
00:55:12décemment à Matignon,
00:55:14quelqu'un ou une majorité
00:55:16qui n'existe pas, d'ailleurs,
00:55:18ou une personne qui incarnerait, finalement,
00:55:20ce que les Françaises et les Français ont rejeté.
00:55:22Et je tiens à dire, quand même, qu'on met...
00:55:24Je conclurai là-dessus, si vous le permettez. On a souvent avancé
00:55:26le fait qu'il n'y avait pas de majorité pour gouverner,
00:55:28mais personne n'a majorité pour gouverner à l'Assemblée nationale.
00:55:30Ni Macron avec ses alliés, ni Marine Le Pen,
00:55:32ni le FP, certes, mais
00:55:34il y a un fait indéniable, c'est qu'un FP
00:55:36a une courte tête devant, et comme
00:55:38à la finale du 100 mètres, celui qui a une petite tête devant,
00:55:40il a gagné, quand même, le 100 mètres.
00:55:42Mais peut-être qu'il y a d'autres majorités
00:55:44possibles pour gouverner Jean-Philippe Duboin-Clément.
00:55:46Eh bien, il n'y en a pas, et ce n'est pas un scoop que je vous donne.
00:55:48Jean-Philippe Duboin-Clément, en tout cas,
00:55:50c'est sûr qu'à la fin, ce sera le Président de la République
00:55:52qui tranchera et qui nommera ce nouveau Premier ministre.
00:55:54Le problème, c'est que dans cette tripartisation
00:55:56de la vie politique, on est grosso-modo
00:55:58sur trois tiers, plus, moins, mais sur trois tiers.
00:56:00Le NFP n'est pas majoritaire
00:56:02à l'Assemblée nationale.
00:56:04Si le NFP était majoritaire à l'Assemblée nationale,
00:56:06M. Chassaigne aurait été élu Président
00:56:08de l'Assemblée nationale. Il a été battu par Mme Braune-Pivet.
00:56:10Et donc, la seule majorité
00:56:12relative qui existe
00:56:14à l'Assemblée nationale, c'est pas
00:56:16le NFP, qui est dans une situation de ne pas
00:56:18pouvoir gouverner sans passer
00:56:20une motion de censure. Ça fait que le Front National
00:56:22laisse le NFP gouverner.
00:56:24Très bien, mais
00:56:26la seule majorité relative qui existe,
00:56:28c'est celle qui a élu Mme Braune-Pivet.
00:56:30C'est une majorité
00:56:32de composition qui se situe
00:56:34quelque part entre
00:56:36le Rassemblement National et
00:56:38une partie du Nouveau Front Populaire.
00:56:40Rodrigo Arana, vous vouliez réagir avant de donner la parole
00:56:42à Frédéric Foudra. Oui, c'est que, quand on regarde l'Assemblée nationale,
00:56:44il ne faut pas prendre l'élection qui nous arrange.
00:56:46Et je pense que ce n'est pas le sens de votre propos
00:56:48et de vos démonstrations. Parce que le Président de la Commission des Finances,
00:56:50par exemple, Pétéric Coquerel, insoumis,
00:56:52il y a un certain nombre de responsabilités
00:56:54au sein de l'Assemblée nationale,
00:56:56dans des organes officiels
00:56:58de direction, de commission, etc.,
00:57:00dans lesquels vous avez des personnes du NFP
00:57:02qui ont été élues de façon démocratique
00:57:04par les députés. Donc, cette réalité chaotique
00:57:06où des majorités ne peuvent pas se construire,
00:57:08où des textes ne peuvent pas aboutir,
00:57:10où des réformes ne peuvent pas emporter l'adhésion globale,
00:57:12n'est pas une réalité. Par exemple, moi, je pose clairement
00:57:14la question, puisqu'on peut poser des questions.
00:57:16Est-ce que les députés sont pour ou contre l'école gratuite ?
00:57:18Ça fait partie du problème du NFP.
00:57:20Et je sais qu'il y a des maires de droite.
00:57:22Il y a d'autres mesures dans le programme du NFP.
00:57:24Oui, il y en a d'autres, et nous allons les discuter. Mais de la même façon,
00:57:26dans le programme de M. Macron,
00:57:28il y a des mesures qui sont prônées,
00:57:30qui n'ont pas passé les fourches
00:57:32codines de l'Assemblée nationale les deux années
00:57:34que devons le passer, et qui n'emporteront pas
00:57:36de majorité à l'Assemblée nationale. Donc, voyez,
00:57:38cette complexité, elle est valable. Et je pense que la bonne
00:57:40nouvelle dans tout ça, puisque nous sommes positifs autour de cette table,
00:57:42c'est que l'Assemblée nationale
00:57:44reprend son droit
00:57:46de pouvoir décider de l'avenir
00:57:48législatif et des réformes de ce pays,
00:57:50évidemment dans la difficulté, mais la France va devoir apprendre.
00:57:52Ce qui existe en Europe, par exemple,
00:57:54c'est la concilie de majorité avec des personnes
00:57:56avec qui, a priori, on n'a pas grand-chose
00:57:58en commun, mais on se rend compte que quand on travaille et quand
00:58:00on discute, on arrive à avoir des choses pleinement
00:58:02en commun, par exemple, à défendre les services publics. Ça concerne
00:58:04tout le monde. Effectivement. Alors, réaction
00:58:06sur Facebook de
00:58:08Sud Radio à propos de cette France
00:58:10positive dont on parle depuis le début sur ces débats de l'été.
00:58:12France positive, vous plaisantez
00:58:14dans cet enfer grandissant. Voilà.
00:58:16Il y a des auditeurs qui sont peut-être un peu moins positifs
00:58:18sur la situation dans laquelle on vit. Frédéric
00:58:20Fougera voulait réagir à ce propos
00:58:22sur la possibilité. Je ne sais pas,
00:58:24est-ce qu'Emmanuel Macron peut
00:58:26nommer un Premier ministre issu du
00:58:28Nouveau Front Populaire ? Est-ce que ça tiendrait ?
00:58:30J'aimerais bien savoir de quel enfer
00:58:32parle cet auditeur, s'il parle d'une
00:58:34situation personnelle ou d'une situation
00:58:36globale.
00:58:38Le Président de la République...
00:58:40Avant de répondre à votre question,
00:58:42je vais répondre à... Je crois que c'était sur la situation
00:58:44politique en France. Je comprends
00:58:46sur ce message.
00:58:48Est-ce que c'est vraiment l'enfer ? Est-ce que les gens dans la rue
00:58:50pleurent en marchant ?
00:58:52Je n'ai pas ce sentiment. Mais chacun peut
00:58:54ressentir les choses différemment.
00:58:56Je ne pense pas qu'on puisse comparer
00:58:58le fonctionnement du Parlement à une course de 100 mètres.
00:59:00Le Parlement,
00:59:02ce n'est pas les Jeux Olympiques. Aux Jeux Olympiques,
00:59:04le premier qui arrive, c'est le gagnant.
00:59:06Au Parlement, il faut avoir une majorité.
00:59:08Le système
00:59:10actuel permettait,
00:59:12de la Ve République, de dégager des majorités
00:59:14fortes. C'était clair.
00:59:16C'était indiscutable.
00:59:18On nommait un Premier ministre issu de cette majorité,
00:59:20généralement en lien avec
00:59:22le Président de la République. Mais à quelques occasions,
00:59:24nous avons également eu des cohabitations.
00:59:26Là, aujourd'hui, on est dans une
00:59:28situation très différente.
00:59:30D'une part, parce qu'il n'y a pas de
00:59:32majorité. Il va falloir
00:59:34en trouver une.
00:59:36La question, c'est plutôt comment faire en sorte
00:59:38qu'il n'y ait pas une majorité contre un gouvernement
00:59:40plutôt qu'avoir une majorité pour
00:59:42un gouvernement. Et si on reprend la logique
00:59:44du nombre,
00:59:46la seule
00:59:48qui puisse être valable,
00:59:50je suis triste et désolé
00:59:52de rappeler que le premier parti
00:59:54à l'Assemblée nationale, c'est le Rassemblement national
00:59:56avec 142 députés.
00:59:58Je ne sais pas si ceux qui occupent
01:00:00les locaux et la salle Colbert
01:00:02attribuent au groupe majoritaire
01:00:04ou si la situation fait que c'est différent.
01:00:06Il reste minoritaire, de toute façon.
01:00:08Ils ont moins de députés que le NFP, en tout cas.
01:00:10Oui, mais c'est le premier parti.
01:00:12Le second parti,
01:00:14c'est ensemble avec 99 députés.
01:00:16Et le troisième parti,
01:00:18c'est LFI avec 72 députés.
01:00:20Et là, on parle de choses différentes.
01:00:22D'un côté, on parle d'une coalition qui est
01:00:24établie, qui s'est présentée, unie aux élections
01:00:26et qui est formée. C'est le nouveau
01:00:28Front populaire, mais qui est composé de
01:00:30quatre partis politiques différents. Et de l'autre côté,
01:00:32on parle du Rassemblement national,
01:00:34donc lui qui est un peu mis de côté
01:00:36par tous les autres et qui ne peut pas déborder
01:00:38ou trouver, ou difficilement
01:00:40trouver des voies supplémentaires
01:00:42pour former une coalition, mais de toute façon,
01:00:44il ne le souhaite pas. Et puis,
01:00:46ce qu'on appelle l'hyper-centre
01:00:48ou l'extrême-centre,
01:00:50des formations politiques qui, elles, peut-être,
01:00:52peut-être, peuvent s'entendre,
01:00:54mais il faudrait aller puiser du côté
01:00:56du NFP pour
01:00:58trouver une coalition. Donc, on ne peut pas comparer
01:01:00une coalition déjà établie et une coalition
01:01:02qui se cherche, qui ne se trouvera peut-être jamais,
01:01:04mais si aucune coalition ne se trouve
01:01:06pour être majoritaire et que chacun est assuré
01:01:08d'avoir une majorité contre soi,
01:01:10ça va être compliqué de gouverner.
01:01:12Rodrigo Averenas, très rapidement,
01:01:14sur cette question-là, au gouvernement
01:01:16du Nouveau Front populaire, alors, au-delà
01:01:18d'avoir un ministre insoumis ou pas, puisque les différentes
01:01:20forces politiques ont réagi, c'est non,
01:01:22finalement, un gouvernement du Nouveau Front populaire
01:01:25ne pourra pas tenir
01:01:27plus que quelques jours.
01:01:29En tout cas, ce qui est certain, c'est que si
01:01:31les députés macronistes
01:01:33et leurs alliés, puisque c'est aussi une coalition,
01:01:35ça fait quand même plus de deux ans que
01:01:37Macron gouverne avec une coalition à l'Assemblée nationale,
01:01:39qui était, d'ailleurs,
01:01:41minorité relative à l'époque
01:01:43que nous voulions vivre.
01:01:45Même situation, mais plus compliquée aujourd'hui
01:01:47pour le NFP. Plus compliquée parce que
01:01:49Macron a perdu encore plus les élections qu'il les avait perdues avant.
01:01:51Donc, c'est une réalité aussi de fait.
01:01:53Maintenant, nous nous pensons
01:01:55qu'il y a une coalition qui existe avec
01:01:57un programme, nous disons ce que nous allons faire.
01:01:59Moi, je pense qu'il faut laisser sa chance à la démocratie.
01:02:01La question, c'est est-ce qu'un gouvernement macroniste tiendrait
01:02:03plus longtemps qu'un NFP
01:02:05clairement sans le soutien du RN ?
01:02:07Ça, je pense qu'il tiendrait encore moins longtemps qu'un NFP.
01:02:09Donc, vous voyez, il y a des faits politiques
01:02:11qui se posent pour la France.
01:02:13Oui, le NFP est arrivé avant.
01:02:15Et moi, je trouve qu'un certain nombre de députés
01:02:17qui se prononcent dernièrement sont à la limite
01:02:19de l'indécence parce qu'ils n'ont pas craché sur les voix
01:02:21des insoumis ou sur le retrait de leurs candidats
01:02:23quand ils ont été élus dernièrement.
01:02:25Je pense qu'ils ne seraient pas sur les bancs de l'Assemblée
01:02:27s'ils avaient tenu ces propos-là pendant
01:02:29leurs propres élections. Donc, oui, il y a eu
01:02:31une sorte de course pendant le moment électoral.
01:02:33Mais maintenant, nous ne sommes pas dans une course.
01:02:35Il s'agit de créer des majorités à l'Assemblée nationale.
01:02:37Je pense que nous pourrons le faire. Et d'ailleurs, il ne vous a pas
01:02:39échappé à celui de Radio, puisque vous êtes
01:02:41des journalistes très férus de l'Assemblée nationale
01:02:43qui a un certain nombre de textes qui ont été votés,
01:02:45y compris avec les voix des insoumis, les deux dernières années.
01:02:47Il n'y a aucune raison que l'arrêt c'époque
01:02:49ne se fasse pas dès lors que nous avons l'intérêt des Françaises
01:02:51et des Français comme ligne de mire.
01:02:53Fin des consultations, donc, aujourd'hui du côté de l'Elysée.
01:02:55Cette question, Emmanuel Macron, alors qui doit
01:02:57prendre la parole, normalement ce soir, dans la foulée
01:02:59de ces consultations.
01:03:01Pour dire quoi ? Qui attend
01:03:03du côté de Matignon ? C'est la suite de nos débats
01:03:05de l'été. A tout de suite.
01:03:07Sud Radio.
01:03:09Les débats de l'été.
01:03:1110h-13h. Benjamin Gleize.
01:03:13Les débats de l'été. 11h20 sur Sud Radio
01:03:15avec nos débatteurs du jour.
01:03:17Frédéric Fougera, Jean-Philippe Dugoin, Clément
01:03:19et Rodrigo Arenas.
01:03:21La France aura-t-elle un nouveau
01:03:23Premier ministre ce soir ? C'est la question qu'on se pose
01:03:25désormais. Les consultations à l'Elysée
01:03:27se terminent aujourd'hui. Jules Boscherny,
01:03:29c'est quoi le programme du jour pour Emmanuel Macron ?
01:03:31Les consultations ont déjà commencé.
01:03:33Oui. Tout d'abord, Emmanuel Macron
01:03:35recevait la présidente de l'Assemblée nationale
01:03:37Yael Bourne-Pivet à partir de 9h30.
01:03:39C'est donc la première à avoir rencontré
01:03:41le chef de l'État. Et puis vient aussi le tour
01:03:43de Marine Le Pen et Jordan Bardella.
01:03:45Ce sont eux, les deux représentants du Front National
01:03:47qui sont très attendus. Et on peut le dire,
01:03:49c'est le rendez-vous principal de l'agenda présidentiel.
01:03:51Ils sont arrivés sur les coups de 10h45
01:03:53et s'entretiennent actuellement
01:03:55avec le président.
01:03:57Eric Ciotti est également
01:03:59de la partie. Il rencontre Macron à
01:04:01midi, juste après Marine Le Pen
01:04:03et Jordan Bardella. Et le dernier
01:04:05à rencontrer le chef de l'État,
01:04:07c'est Gérard Larcher, le président du Sénat,
01:04:09à 17h. Et donc Emmanuel Macron
01:04:11pourrait prendre la parole, s'exprimer ce soir.
01:04:13Oui, c'est du moins ce que laissent entendre certains médias.
01:04:15Emmanuel Macron pourrait alors annoncer le Premier ministre
01:04:17ou bien décider de prolonger les consultations
01:04:19tout en précisant l'agenda.
01:04:21Jean-Philippe Dubois-Clément,
01:04:23Emmanuel Macron doit s'exprimer donc ce soir.
01:04:25Est-ce qu'il a un autre choix que d'annoncer
01:04:27le nom du nouveau
01:04:29Premier ministre ?
01:04:31Sous la Ve République, il y a une réalité constitutionnelle
01:04:33que c'est le Président
01:04:35qui nomme le Premier ministre,
01:04:37charge à lui d'avoir la confiance
01:04:39du Parlement s'il se soumet à la
01:04:41confiance, ce qui n'a pas été le cas des derniers gouvernements
01:04:43qui n'ont pas demandé la confiance,
01:04:45de la gouverner en échappant à des motions
01:04:47de censure, ce qui est le revers
01:04:49de la médaille ou le négatif quand on ne demande pas
01:04:51la confiance.
01:04:53On verra ce que fait le Président.
01:04:55Soit il considère
01:04:57qu'il a la possibilité d'avoir un gouvernement
01:04:59qui soit viable. Nommer un gouvernement
01:05:01pour qu'il soit descendu dans les huit jours
01:05:03sur une motion de censure, c'est ajouter
01:05:05de la crise à la crise.
01:05:07Soit il considère qu'il a une possibilité
01:05:09d'avoir une coalition
01:05:11qui puisse tenir et il pourra annoncer.
01:05:13Soit il considère qu'il ne l'a pas,
01:05:15il a aussi la possibilité de reporter.
01:05:17Calendairement, s'il n'annonce
01:05:19pas très vite dans la semaine,
01:05:21ça peut nous repousser à mi-septembre
01:05:23parce qu'on va arriver sur la phase
01:05:25des Jeux Paralympiques.
01:05:27Avec la rentrée scolaire qui va arriver
01:05:29début septembre, donc potentiellement dans ce cas-là
01:05:31son nouveau ministre de l'Éducation nationale.
01:05:33Je crois que la ministre de l'Éducation nationale
01:05:35a prévu de faire sa conférence de presse concernant la rentrée scolaire
01:05:37mardi. On est sur quelque chose
01:05:39qui est totalement baroque.
01:05:41Ce qui m'inquiète dans tout ça, c'est qu'on est quand même sur
01:05:43un pays qui fait face à des échéances et à des urgences.
01:05:45Enfin, on n'en parle plus.
01:05:47Mais la crise en Nouvelle-Calédonie,
01:05:49c'est des milliards
01:05:51de dégâts, je crois.
01:05:53Plus de 3 milliards. C'est 2500
01:05:55gendarmes, policiers, militaires
01:05:57qui ont été sur place. Une situation qui n'est toujours
01:05:59pas calmée. Au mois de septembre,
01:06:01on doit répondre
01:06:03à l'Union Européenne par rapport à la procédure
01:06:05de suivi pour
01:06:07défense excessive.
01:06:09Le 1er octobre, on est censé présenter
01:06:11au Parlement les projets de budget
01:06:13de l'État. Et on a des agendas extrêmement
01:06:15lourds, extrêmement importants
01:06:17qui arrivent pour le pays
01:06:19et dans une situation d'incertitude
01:06:21totale. Mais pour revenir à votre question,
01:06:23je pense qu'aujourd'hui, personne ne sait
01:06:25si le Président annoncera, n'annoncera pas
01:06:27ou ce qu'il annoncera.
01:06:29On verra s'il prend la parole
01:06:31et s'il annonce ce soir
01:06:33un nom pour ce poste.
01:06:35A Matignon, poste de nouveau Premier ministre,
01:06:37est-ce qu'aujourd'hui,
01:06:39il est sous pression très clairement ?
01:06:41Est-ce qu'il est dans une situation où il peut encore attendre ?
01:06:45Apparemment, oui, on peut toujours attendre.
01:06:47Mais là, il est vrai qu'il y a une forme de pression.
01:06:49Plus de 40 jours sans
01:06:51nouveau gouvernement, c'est quand même un sujet.
01:06:53Je n'ose pas dire...
01:06:55A dessein, je ne dis pas que c'est un problème, mais au minimum,
01:06:57c'est un sujet. Et à un moment, il va bien falloir avoir
01:06:59un gouvernement. La question, c'est...
01:07:01Il y a une annonce de prise de parole. Est-ce que lui-même,
01:07:03est-ce que le Président de la République lui-même,
01:07:05sait déjà ce qu'il a l'intention
01:07:07d'annoncer ce soir ?
01:07:09Est-ce qu'il a en tête le nom
01:07:11d'un Premier ministre ? Est-ce qu'il l'a depuis
01:07:13longtemps ou pas ? Est-ce qu'il ne l'a pas ?
01:07:15S'il l'a, est-ce que cette personne
01:07:17en est informée ou pas ?
01:07:19Est-ce que les choses peuvent changer
01:07:21d'ici ce soir ? Je vous rappelle que
01:07:23quelques heures avant la nomination de Mme Borne
01:07:25comme Première Ministre, Mme Vautrin
01:07:27avait fait ses bagages
01:07:29pour avoir quelques vêtements
01:07:31et être prête à arriver à Matignon
01:07:33et à assurer
01:07:35les quelques obligations qu'elle allait avoir
01:07:37en tant que Première Ministre. Et puis les choses ont changé
01:07:39suite à quelques
01:07:41conseils et pressions
01:07:43internes à l'Elysée. Et les choses ne se sont
01:07:45pas faites comme prévues. Donc, voilà,
01:07:47quelques heures avant cette prise de parole, je pense que
01:07:49il y a beaucoup de suppositions
01:07:51qui peuvent être faites. Mais voilà,
01:07:53personne n'est dans la tête du Président de la République pour savoir
01:07:55s'il sait exactement où il va,
01:07:57s'il hésite encore, est-ce qu'il est en train de faire
01:07:59des comptes ? Est-ce que
01:08:01ses partisans
01:08:03ou les membres d'une coalition
01:08:05possible à l'Assemblée Nationale sont
01:08:07en train de faire leurs comptes et non pas leurs comptes ?
01:08:09Un point que j'ai évoqué ici
01:08:11il y a quelques semaines, je le rappelle
01:08:13très rapidement, l'histoire est un peu longue, mais je le rappelle
01:08:15très rapidement. Il y a une chose que nous n'avons pas en France
01:08:17et qu'il y a dans d'autres pays, parce que c'est parfois intéressant
01:08:19d'aller voir ou d'illustrer
01:08:21le fonctionnement démocratique dans
01:08:23d'autres pays. Il y a des pays,
01:08:25c'est le cas de la RDC, je sais que c'est le cas
01:08:27également en Belgique, mais je prends la République Démocratique
01:08:29du Congo, parce que
01:08:31c'est un très grand pays, parce que c'est un autre continent,
01:08:33c'est le plus grand pays francophone du monde.
01:08:35En RDC, avant de nommer un Premier Ministre,
01:08:37le Président de la République, il nomme un informateur.
01:08:39C'est une fonction officielle et cet informateur
01:08:41il se rend à l'Assemblée Nationale.
01:08:43En RDC, il y a 44 groupes, c'est légèrement plus
01:08:45compliqué que chez nous. Mais cet informateur,
01:08:47il a pour but, pour mission
01:08:49d'aller voir chacun et de dire, quelle est votre position ?
01:08:51Est-ce que vous allez voter ? Est-ce que vous faites partie
01:08:53de la majorité ? Est-ce que vous faites partie de l'opposition ?
01:08:55Est-ce que vous allez nous censurer ou est-ce que vous allez
01:08:57nous soutenir ? Et c'est avec le rapport
01:08:59de cet informateur que le Président
01:09:01de la République, qui a été largement élu
01:09:03pourtant, mais pas avec une majorité politique
01:09:05personnelle au sein de l'Assemblée Nationale,
01:09:07a destiné de nommer une Première Ministre, pour la première
01:09:09fois une femme en RDC. Ce rôle
01:09:11d'informateur, il n'existe pas chez nous.
01:09:13Le mot n'est pas très beau,
01:09:15mais c'est un bricolage entre les négociations
01:09:17gérées directement par l'Élysée,
01:09:19la Présidence de la République et ses collaborateurs,
01:09:21et les groupes parlementaires eux-mêmes.
01:09:23Ce sont ces échanges
01:09:25qui permettent finalement d'avoir une information,
01:09:27mais qui quelque part n'est pas forcément officielle.
01:09:29On n'aura pas ce soir, ni demain, ni dans une semaine,
01:09:31la liste des gens qui sont dans la majorité,
01:09:33la liste des gens qui sont dans l'opposition.
01:09:35On le disait tout à l'heure, ça sera certainement plus compliqué,
01:09:37quel que soit le Premier Ministre qui soit nommé,
01:09:39parce qu'il y aura des coéditions plutôt sur des textes
01:09:41que sur une politique générale,
01:09:43et les choses vont s'apprécier
01:09:45en avançant texte par texte.
01:09:47En tout cas, on apprend quelque chose de la réalité
01:09:49aussi de la politique en RDC,
01:09:51et c'est toujours intéressant, important de comparer
01:09:53aussi notre situation à d'autres
01:09:55Je vous dis très clairement, à l'étranger, Rodrigo Arenas,
01:09:57ce que vous attendez, député NFP à Paris,
01:09:59ce que vous attendez du Président de la République
01:10:01qu'il annonce dès aujourd'hui,
01:10:03dès ce soir, pourquoi pas le nom du nouveau Premier Ministre ?
01:10:05Ça a été dit il y a déjà deux mois de retard.
01:10:07Manifestement, Emmanuel Macron
01:10:09joue aussi le rôle d'informateur en France,
01:10:11donc il fait le tour de tout le monde.
01:10:13Il va falloir qu'il cumule les fonctions,
01:10:15mais ça c'est pas un scoop.
01:10:17La question qui se pose à lui,
01:10:19mais qui se pose aux Françaises et aux Français,
01:10:21c'est à partir de quand est-ce qu'on va arrêter
01:10:23d'être la risée internationale ?
01:10:25Si on avait l'information en France
01:10:27de pays avec lesquels culturellement
01:10:29on a un peu de condescendance
01:10:31de la situation que nous vivons,
01:10:33mais que dirions-nous ?
01:10:35République balanière ?
01:10:37Est-ce que vous vous rendez compte
01:10:39de la situation dans laquelle on est ?
01:10:41Moi, j'ai des attaches sud-américaines,
01:10:43j'ai des gens qui m'appellent de temps en temps
01:10:45et qui me demandent, c'est quoi votre histoire ?
01:10:47C'est ça la situation dans laquelle on est.
01:10:49Emmanuel Macron a deux mois de retard,
01:10:51je suis désolé de le dire,
01:10:53le NFP a une candidate
01:10:55qui n'est issue d'aucun parti politique,
01:10:57qui est une haute fonctionnaire,
01:10:59qui est de nature à mettre en place
01:11:01une politique publique en concertation
01:11:03avec les autres groupes de l'Assemblée nationale
01:11:05mais les autres forces politiques aussi,
01:11:07mais il y a une personne à nommer, c'est Lucie Castex,
01:11:09ça s'arrête là. Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
01:11:11On verra en tout cas,
01:11:13a priori, on s'éloigne tout de même de cette optique
01:11:15d'avoir Lucie Castex
01:11:17Premier ministre.
01:11:19C'est un jeu où celles et ceux qui ont perdu des élections
01:11:21veulent faire croire qu'ils ont gagné.
01:11:23LR, il ne s'agit pas d'avoir de la sympathie
01:11:25ou pas de la sympathie pour eux,
01:11:27ils sont minoritaires.
01:11:29Donc ils seront les alliés potentiels d'Emmanuel Macron.
01:11:31Emmanuel Macron est minoritaire et qu'on le veuille ou pas,
01:11:33LR plus Macron, ça ne fait pas une majorité.
01:11:35Donc si l'idée, c'est d'avoir recours aux voix
01:11:37de la coalition entre Eric Ciotti
01:11:39et le RN pour gouverner,
01:11:41ça dira les choses. Mais nous, nous sommes
01:11:43résolument orientés
01:11:45vers une autre solution dans laquelle, oui,
01:11:47Macronise sera associée, oui, LR sera associée,
01:11:49mais sur les textes.
01:11:51Ce n'est pas un cartel de partis
01:11:53où on a dit la carpet du lapin.
01:11:55On parlera bien sûr de la politique
01:11:57et puis de cette journée capitale
01:11:59fin des consultations, donc,
01:12:01à l'Elysée pour les différents partis.
01:12:03Force politique, on y reviendra notamment dans
01:12:05les vraies voix de Sud Radio à partir de
01:12:0717h, donc cet après-midi.
01:12:09D'ici là, les débats de l'été se poursuivent.
01:12:11Dans un instant, on va revenir sur l'attaque
01:12:13de la synagogue de la Grande-Batte. A tout de suite.
01:12:15Sud Radio. Parlons vrai.
01:12:17Parlons vrai.
01:12:19Leclerc, bonjour. Bonjour.
01:12:21Pour vous dire que votre promo sur la lessive
01:12:23Skip tombe à pic, car j'ai ici une
01:12:25pièce de collection. Ah bon, laquelle ?
01:12:27Eh ben, le tee-shirt de mon fils.
01:12:29Nous avons une tâche de ketchup, une traînée
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01:13:33Renault.
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01:15:23carrefour.fr.
01:15:25Sud Radio.
01:15:27Les débats de l'été. 10h-13h.
01:15:29Benjamin Gleize.
01:15:31On va passer sur Sud Radio la suite
01:15:33des débats de l'été avec nos débatteurs
01:15:35du jour. Frédéric Fougera, président de
01:15:37Tencan Paris, agence de communication
01:15:39co-fondateur de l'agence Cogiteur.
01:15:41Avec nous également Jean-Philippe Dugoin-Clément,
01:15:43vice-président de la région Île-de-France, maire de
01:15:45Ménessie, dans l'Essan. Et puis Rodrigo Arenas, député
01:15:47NFP pour la 10e
01:15:49circonscription de Paris.
01:15:51Retour maintenant sur l'attaque
01:15:53de la synagogue
01:15:55de la grande mode. Ce week-end
01:15:57l'assaillant a été interpellé, suspect.
01:15:59Il a été interpellé à Nîmes. Il s'agit
01:16:01d'un Algérien de 33 ans,
01:16:03situation régulière, connu des services
01:16:05de police, mais pour des petits délits, routier
01:16:07et pour consommation
01:16:09de stupéfiants. La communauté juive
01:16:11fait part de son inquiétude.
01:16:13Écoutez ce que disait
01:16:15François-Olivier Gisbert hier après
01:16:17cette attaque. Donc c'était dans la matinale
01:16:19de Sud Radio, hier en micro de Laurence Garcia.
01:16:21Ça montre une chose, c'est que
01:16:23la France est en train de devenir un pays antisémite.
01:16:25Je crois qu'il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt.
01:16:27Quand vous voyez le nombre, l'explosion
01:16:29des agressions antisémites, quand vous voyez
01:16:31un grand parti, qui a d'ailleurs un groupe important
01:16:33à l'Assemblée Nationale comme le LFI, quand vous regardez
01:16:35ce qu'ils disent, les propos qu'ils tiennent.
01:16:37Bon, c'est ça.
01:16:39Et moi, ce qui me frappe
01:16:41beaucoup, c'est l'indolence. C'est-à-dire,
01:16:43on finit par s'habituer. Je pense qu'il est temps de se révolter.
01:16:45Il est temps de dire, et pas
01:16:47comme le pauvre Macron,
01:16:49c'est intolérable, la République
01:16:51ne tolérera plus. Mais non, tout simplement,
01:16:53il faut prendre des mesures.
01:16:55François-Olivier Gisbert,
01:16:57hier dans la matinale de Sud Radio,
01:16:59la France, Frédéric Fougera,
01:17:01est-elle en train de devenir
01:17:03antisémite ?
01:17:05Si on mesure l'antisémitisme
01:17:07au nombre d'actes antisémites, la réponse est
01:17:09oui. Il n'y a aucun doute.
01:17:11On ne peut pas dire qu'à ce moment-là,
01:17:13l'antisémitisme, ou l'augmentation de l'antisémitisme
01:17:15soit résiduelle.
01:17:17Ma conviction, elle est très personnelle,
01:17:19c'est que la France n'est pas
01:17:21plus antisémite qu'avant. Pas plus.
01:17:23Ce qui ne veut pas dire qu'elle ne l'était pas.
01:17:25Quand je dis avant, je parle évidemment
01:17:27des événements du 7 octobre
01:17:29au Moyen-Orient qui nous ont été importés
01:17:31dans le débat politique français.
01:17:33Le résultat, c'est plutôt que l'antisémitisme
01:17:35s'est libéré. C'est-à-dire que la parole
01:17:37hors-durière n'a plus
01:17:39de limites, voire elle est
01:17:41branchée chez certains.
01:17:43C'est cette parole antisémite qui me paraît
01:17:45libérée. Je ne suis pas certain que l'antisémitisme
01:17:47ait pris des proportions
01:17:49plus importantes. Mais si on le mesure au nombre d'actes,
01:17:51évidemment, on ne peut pas dire autre chose.
01:17:53Oui, Gérald Darmanin qui donne des chiffres.
01:17:55Les actes antisémites ont augmenté, dit-il,
01:17:57de quasiment 200% depuis le début
01:17:59de l'année en France.
01:18:01Jean-Philippe Dugoin Clément,
01:18:03hausse de cet antisémitisme.
01:18:05La France est en train de devenir antisémite, selon vous ?
01:18:07Je ne crois pas qu'on puisse dire
01:18:09que la France soit un pays antisémite.
01:18:11Il y a une augmentation
01:18:13des actes antisémites,
01:18:15très forte. Il y a une libération
01:18:17de la parole antisémite
01:18:19ou complaisante qui favorise
01:18:21l'antisémitisme.
01:18:23Moi, je crois, je veux croire,
01:18:25qu'on est dans un pays, dans une République
01:18:27laïque, forte, qui a des valeurs,
01:18:29qui assume de protéger
01:18:31l'ensemble de celles et ceux
01:18:33qui vivent en France, quelle que soit leur religion.
01:18:35Et pour moi, la France n'est pas un pays
01:18:37antisémite et ne doit pas le devenir.
01:18:39Mais ne pas le devenir, ça veut aussi dire
01:18:41que l'ensemble des partis politiques,
01:18:43l'ensemble des responsables politiques
01:18:45doivent avoir un discours responsable,
01:18:47doivent arrêter, pour un certain nombre d'entre eux,
01:18:49cette espèce de
01:18:51connivence d'entre-deux pour des
01:18:53questions purement électoralistes.
01:18:55Et puis, aussi,
01:18:57qu'on doit ne rien tolérer.
01:18:59Vous savez, c'est la politique de la tolérance zéro.
01:19:01La tolérance zéro, c'est vrai
01:19:03pour l'antisémitisme, qui est une forme de racisme.
01:19:05C'est vrai pour l'ensemble
01:19:07des actes délicteux,
01:19:09des actes qui fracturent ce pays.
01:19:11Et l'antisémitisme, aujourd'hui, est un danger.
01:19:13Ce qui est absolument terrible, c'est que l'antisémitisme
01:19:15dans ce pays avait reculé.
01:19:17Il y a toujours eu, malheureusement,
01:19:19de l'antisémitisme, aussi loin qu'on remonte,
01:19:21en Europe, en France.
01:19:23Et cet antisémitisme,
01:19:25après la Deuxième Guerre mondiale,
01:19:27avait été quelque chose de tabou,
01:19:29de condamné, avait reculé.
01:19:31Et on assiste, depuis
01:19:33quelques années, avec l'importation
01:19:35de conflits qui ne sont pas
01:19:37des conflits français,
01:19:39avec l'aggravation de cette importation
01:19:41du conflit au Moyen-Orient, depuis le 7 octobre,
01:19:43à une montée de cet antisémitisme.
01:19:45La France n'est pas antisémite
01:19:47et ne doit pas le devenir.
01:19:49En réalité, est-ce que cet antisémitisme
01:19:51avait baissé,
01:19:53ou est-ce qu'il était dans une cocotte minute
01:19:55bien enfermée, et là, on a juste ouvert la cocotte minute ?
01:19:57Je pense qu'il était aussi
01:19:59différent.
01:20:01On a un antisémitisme, aujourd'hui, en France,
01:20:03qui est une importation d'un conflit étranger.
01:20:05Là où l'antisémitisme
01:20:07du 19e, 20e siècle,
01:20:09était beaucoup plus d'origine
01:20:11catholique
01:20:13par rapport
01:20:15au fait que
01:20:17les juifs sont ceux qui n'avaient pas
01:20:19reconnu le Christ. C'était vraiment cette
01:20:21histoire sur laquelle l'Europe s'était bâtie.
01:20:23C'est un antisémitisme d'une autre nature.
01:20:25C'est-à-dire qu'il a
01:20:27évolué, cet antisémitisme, on le voit à travers
01:20:29l'histoire, on est parti, on est arrivé sur
01:20:31un autre argument,
01:20:33on va dire, une autre
01:20:35raison pour certains.
01:20:37Quand on voit
01:20:39cet acte terroriste
01:20:41et antisémite qu'a été
01:20:43cette attaque
01:20:45de cette synagogue avec la volonté
01:20:47de tuer, la personne qui le fait
01:20:49porte le keffieh, le drapeau palestinien,
01:20:51on voit bien à quel niveau il y a une
01:20:53transposition d'un conflit avec une vision
01:20:55totalement dévoyée de la cause
01:20:57palestinienne qui, ce que vous disiez,
01:20:59aboutit d'ailleurs à l'exact effet inverse
01:21:01que celui qui est recherché.
01:21:03Mais on mesure que
01:21:05c'est une vision totalement dévoyée
01:21:07de prise de position
01:21:09d'un conflit qui a lieu au Moyen-Orient
01:21:11qui vient s'importer en France.
01:21:13Aujourd'hui, on vient reprocher à des Français,
01:21:15parce qu'ils sont juifs, d'être la cause,
01:21:17d'être responsable de ce
01:21:19qui se passe, parce qu'on ne partage ou qu'on ne partage pas
01:21:21tel ou tel point de vue. Ça, c'est pas acceptable
01:21:23et la République doit être totalement intransigeante
01:21:25là-dessus et les responsables politiques doivent être clairs.
01:21:27Justement, à ce niveau-là, Rodrigo Arenas,
01:21:29est-ce qu'il y a besoin de clarification
01:21:31de la part de la France Insoumise
01:21:33à ce sujet ? On en parlait tout à l'heure,
01:21:35il y a des positions très fortes, justement,
01:21:37pour lutter contre cet antisémitisme
01:21:39et mettre fin
01:21:41à cette importation, peut-être,
01:21:43du conflit israélo-palestinien.
01:21:45Vous savez, vous avez toujours eu
01:21:47des effets que vous appelez
01:21:49importation du conflit israélo-palestinien en France.
01:21:51La guerre des Six Jours, par exemple, a été
01:21:53l'exemple de ça. Moi, j'ai
01:21:55l'âge aussi d'avoir
01:21:57le souvenir de la profanation
01:21:59du système de Carpentras. La France Insoumise n'existait pas.
01:22:01Et puis, comme vous l'avez dit,
01:22:03aussi loin qu'on remonte dans l'histoire,
01:22:05oui, il y a un antisémitisme en France
01:22:07qui est là, qui est sous-jacent,
01:22:09qui est cultivé aussi, parfois, dans certains réseaux.
01:22:11Vous avez parlé des réseaux catholiques intégristes,
01:22:13mais pas seulement, il y en a aussi d'autres.
01:22:15Moi, j'invite vraiment tous les parents d'élèves
01:22:17à regarder avec leurs enfants
01:22:19l'excellent
01:22:23documentaire historique
01:22:25sur l'histoire de l'antisémitisme en France
01:22:27en quatre volets,
01:22:29qui est, vous pouvez voir,
01:22:31en libre, en gratuit,
01:22:33sur la télé, parce que ça explique des choses.
01:22:35Et je pense que c'est une histoire qu'il faut appréhender
01:22:37sous cet angle-là. C'est-à-dire qu'essentialiser,
01:22:39puisque c'est le mot à la mode,
01:22:41les difficultés que nous avons par rapport à l'antisémitisme
01:22:43seulement au 7 octobre et à ce qui se passe
01:22:45en Israël-Palestine est quelque chose qui est à courte vue.
01:22:47C'est quelque chose qui est plus complexe et que nous devons cultiver.
01:22:49Les écoles sont en première ligne
01:22:51là-dessus. Je pense que
01:22:53les élus locaux, mais l'État aussi,
01:22:55s'il doit faire de la tolérance zéro,
01:22:57comme vous le dites, doit mettre le paquet
01:22:59pour permettre aux enfants d'appréhender
01:23:01cette histoire lourde et complexe de la France.
01:23:03C'est l'histoire de l'immigration
01:23:05et pas seulement l'immigration du Maghreb,
01:23:07d'une façon générale,
01:23:09que la France ne commence pas avec Clovis.
01:23:11On peut dérouler, ce n'est pas le sujet,
01:23:13parce que je vais répondre à votre question.
01:23:15Je pense que du côté de la France insoumise,
01:23:17quoi qu'on dise, quoi qu'on fasse,
01:23:19quoi qu'on avance, il y aura,
01:23:21y compris une partie de la classe médiatique,
01:23:23qui n'entendra pas le discours
01:23:25qui est annoncé.
01:23:27Vous avez énormément de dirigeants
01:23:29de la France insoumise, des députés aussi,
01:23:31qui tiennent des discours extrêmement clairs sur les sujets,
01:23:33comme celui que je peux tenir d'ailleurs,
01:23:35qui sont soit atténués,
01:23:37soit effacés
01:23:39par un tweet,
01:23:41par un mot malheureux,
01:23:43ou des mots que moi, à titre personnel, je n'en pleurerai pas,
01:23:45mais qui sont aussi liés à l'histoire de chacun.
01:23:47Quand on parle de Rima Hassan, par exemple,
01:23:49on ne peut pas faire comme si elle n'était pas
01:23:51fille de réfugiés palestiniens
01:23:53qui ont une histoire compliquée,
01:23:55et voire extrêmement intime
01:23:57par rapport à ce qu'elle a vécu en tant que palestinienne.
01:23:59On ne peut pas faire abstraction que ça.
01:24:01Je pense qu'il faut accepter
01:24:03cette complexité des choses.
01:24:05Je vais changer de sujet,
01:24:07si vous le permettez.
01:24:09Je tiens des propos très clairs sur l'Odyssium.
01:24:11Je pense qu'il ne faut pas l'exploiter en Amérique latine.
01:24:13Pourquoi ? Parce que ça fait des écocides,
01:24:15parce que ça maltaitre les peuples originaires de l'Amérique latine.
01:24:17Mais je suis minoritaire à la France insoumise là-dessus.
01:24:19Si on avait ce sujet-là, je pense qu'on rentrerait dans les choses complexes
01:24:21et je pense qu'il faut aborder cette complexité,
01:24:23y compris dans d'autres formations politiques,
01:24:25des personnes qui tiennent des propos
01:24:27qui ne sont pas clairs par rapport à Israël par exemple
01:24:29ou par rapport à la Palestine.
01:24:31Donc je pense qu'il faut aborder cela.
01:24:33Vu la situation dans laquelle nous sommes,
01:24:35je pense que la France insoumise doit faire attention
01:24:37aux mots qu'elle emploie,
01:24:39aux propos qu'elle annonce
01:24:41et aux positions qu'elle prend.
01:24:43Quelle part de calcul politique pour certains ?
01:24:45Je suis désolé de vous dire comme ça,
01:24:47mais je pense que
01:24:49l'électoralisme clandestin, c'est le business de la politique.
01:24:51J'ai suffisamment l'âge pour savoir
01:24:53et j'ai suffisamment défendu les écoles publiques
01:24:55pour voir les élus de tous bords
01:24:57venir distribuer des tracts à l'entrée des écoles.
01:24:59Donc vous voyez, tout ça est une réalité.
01:25:01Il y en a qui vont aller flatter
01:25:03telle ou telle communauté
01:25:05parce que les communautés existent
01:25:07et être attentif aux communautés,
01:25:09ça ne veut pas dire être communautariste.
01:25:11Et nous avons toute une difficulté
01:25:13à appréhender cette importation
01:25:15d'un modèle anglo-saxon
01:25:17dans lequel les communautés sont reconnues
01:25:19mais se reconnaissent y compris avec des droits politiques.
01:25:21Ce qui n'est pas le cas en France.
01:25:23Donc vous voyez, tout ça est en train d'évoluer
01:25:25et je suis désolé de vous le dire comme ça,
01:25:27mais je sais que je digresse
01:25:29en vous disant ça
01:25:31et je ne veux pas noyer le poisson
01:25:33parce que ce n'est pas mon habitude,
01:25:35vous le savez très bien.
01:25:37Quand nos enfants sont confrontés par exemple
01:25:39à des séries sur Netflix ou les plateformes
01:25:41dans lesquelles le modèle anglo-saxon
01:25:43est en train de s'importer,
01:25:45c'est en train de bousculer profondément
01:25:47donc maintenant, je pense que je vous ai répondu
01:25:49très clairement, je pense que oui,
01:25:51quand vous êtes accusé à tort
01:25:53je pense d'un crime pénal
01:25:55qui est l'antisémitisme,
01:25:57nous devons redoubler d'attention,
01:25:59nous devons redoubler de précaution
01:26:01et la position qui est celle de la France insoumise
01:26:03c'est-à-dire d'avoir un avis politique
01:26:05sur la façon dont Israël
01:26:07est en train de gérer le problème
01:26:09qu'elle a avec la Palestine depuis le 7 octobre,
01:26:11eh bien il faut tenir compte que
01:26:13l'histoire lourde de ce pays,
01:26:15c'est qu'il y a des cas qui sont parfois terribles
01:26:17et que nous subissons des accusations
01:26:19qui à mon sens pour l'essentiel
01:26:21sont fausses, ne sont pas fondées
01:26:23parce que l'histoire de
01:26:25celles et ceux avec qui je côtoie les bancs
01:26:27à l'Assemblée Nationale,
01:26:29c'est profondément construite
01:26:31contre la lutte sur l'antisémitisme
01:26:33évidemment, et tous les racismes de façon générale
01:26:35vous avez eu la délicatesse de le rappeler
01:26:37parce que finalement c'est le rejet de l'autre
01:26:39mais on ne peut pas faire comme si la France n'avait pas commis la choix
01:26:41et n'avait pas un passif lourd
01:26:43dans cette communauté dont il faut redoubler d'attention
01:26:45Frédéric Fougera
01:26:47peut-être réaction rapide sur ce que
01:26:49dit à l'instant Rodrigo Arenas
01:26:51et puis c'est vrai que ça fait des mois qu'on alerte sur cette augmentation
01:26:53en France des actes antisémites
01:26:55concrètement, on fait quoi ?
01:26:57Qu'est-ce qu'on fait ?
01:26:59Réaction mais ce n'est pas pour faire un mauvais procès
01:27:01mais c'est juste pour rappeler que les mots ont un sens
01:27:03je ne sais pas si on peut utiliser le mot problème pour dire
01:27:05le problème qu'Israël a depuis le 7 octobre
01:27:07avec la Palestine
01:27:09ça me parait être un peu plus grave qu'un problème
01:27:11c'est pas pour faire un faux procès
01:27:13mais c'est toujours délicat
01:27:15quand on a une parole publique
01:27:17d'utiliser les bons mots
01:27:19on peut dire conflit
01:27:21le propos était très clair
01:27:23c'est pas pour faire un mauvais procès
01:27:25que faire ?
01:27:27il faut peut-être en appeler à la responsabilité de chacun
01:27:29rappeler à la responsabilité ça ne suffit pas
01:27:31moi je dis
01:27:33je répète que
01:27:35les médias ont une responsabilité très importante
01:27:37ce n'est pas une mise en accusation des médias
01:27:39mais c'est un rappel de la responsabilité
01:27:41qui est la leur
01:27:43à qui on donne la parole
01:27:45est-ce qu'on reprend les gens quand ils disent une énormité
01:27:47ou est-ce qu'on les laisse dire
01:27:49je pense qu'on est dans une démocratie
01:27:51où le pouvoir des médias est essentiel
01:27:53mais les médias doivent s'en saisir
01:27:55doivent pas seulement être des relais de la communication
01:27:57des uns et des autres
01:27:59et oui chacun est dans son rôle en politique
01:28:01de faire de la communication ou du clientélisme
01:28:03il faut que ce soit propre, il faut que ce soit honnête
01:28:05c'est pas toujours le cas, c'est pas toujours le cas partout
01:28:07oui pour conclure
01:28:09Jean-Philippe Dugoin Clément
01:28:11responsabilité politique, responsabilité
01:28:13des médias également
01:28:15pour le coup les médias ne sont
01:28:17que la caisse de résonance des déclarations
01:28:19politiques, alors effectivement
01:28:21quand on a Jean-Luc Mélenchon
01:28:23David Guiraud, Rima Hassan, Mathilde Panot
01:28:25qui tiennent des propos
01:28:27qui sont plus que limite
01:28:29ce qui n'est pas votre cas, moi je rêverais de la France
01:28:31insoumise sans tous ces gens là
01:28:33avec que des gens comme vous, la France insoumise se porte
01:28:35très mieux, mais effectivement les médias
01:28:37se font l'écho de ce qui est dit
01:28:39après là on peut dire qu'il y a une responsabilité des médias
01:28:41c'est de ne pas avoir de
01:28:43jugement, de ne pas avoir de média
01:28:45d'opinion, d'avoir pour le coup du média
01:28:47plutôt d'information que d'opinion
01:28:49il y a des choses aujourd'hui qu'un média ne devrait pas laisser passer
01:28:51il y a 20 ans ou 30 ans
01:28:53quand M. Le Pen faisait ses mauvais jeux de mots
01:28:55Durafour, Crématoire, ça passait pas
01:28:57c'était attaqué par les médias, c'était condamné par les médias
01:28:59quand M. Guiraud fait des conférences
01:29:01à viser
01:29:03noséabondes après le 7 octobre
01:29:05depuis la Tunisie, les médias là-dessus
01:29:07sont très très très modérés
01:29:09Rodrigo Arenas
01:29:11très très rapidement
01:29:13si on prend le propos de Jean-Luc Mélenchon qui a clairement condamné
01:29:15le 7 octobre en disant que c'était
01:29:17quelque chose qui était étranger complètement
01:29:19à son histoire, à l'histoire de la gauche, sur le fait qu'on
01:29:21assassine, c'est les mots qu'il emploie
01:29:23c'est des personnes civiles
01:29:25sans défense, libre dans le chaos
01:29:27dans le kibous du 7 octobre
01:29:29on ne peut pas continuer à dire qu'il dit le contraire
01:29:31c'est pour ça que j'ai été très précautionnisant
01:29:33une partie de la classe médiatique
01:29:35qui des fois n'est pas journaliste
01:29:37mais plutôt d'auditorialiste, c'est une opinion
01:29:39mais ce n'est pas une réalité factuelle
01:29:41Rodrigo Arenas, Jean-Philippe de Gouin, Clément, Frédéric Fougera
01:29:43on poursuit et on conclut
01:29:45ces débats, dans un instant on parlera
01:29:47d'Ibrahim Malouf, écarté du jury
01:29:49du festival de Deauville, il a décidé de porter
01:29:51plainte, vos réactions
01:29:53et on vous explique tout bien sûr juste après ça
01:29:55Benjamin Gleize
01:29:57Les débats de l'été, suite et fin déjà, 11h50
01:29:59sur Sud Radio, nos débatteurs
01:30:01du jour, je vous les représente, Rodrigo Arenas
01:30:03député NFP, 10ème circonscription
01:30:05de Paris, Jean-Philippe de Gouin et Clément
01:30:07vice-président de la région Île-de-France, maire de Malaisie
01:30:09dans l'Essonne et Frédéric Fougera
01:30:11président de Tencan Paris, co-fondateur
01:30:13de l'agence Cogiteur
01:30:15Ibrahim Malouf, écarté du jury du festival
01:30:17de Deauville, en raison
01:30:19je cite, d'un malaise dans l'équipe, en lien avec
01:30:21le mouvement MeToo, Jules Bosca
01:30:23vous nous avez rejoint, en 2020
01:30:25le trompettiste avait été relaxé
01:30:27dans une affaire d'agression sexuelle sur mineurs
01:30:29Oui tout à fait Benjamin
01:30:31j'ai pris la décision d'écarter Ibrahim Malouf
01:30:33du jury, ce sont les modos d'Esbert
01:30:35la directrice du festival de Deauville, dans les colonnes
01:30:37de la Tribune du Dimanche, ce n'est pas
01:30:39à moi de juger, punir ou condamner
01:30:41mais la présence d'Ibrahim Malouf devenait
01:30:43de plus en plus problématique pour la bonne tenue
01:30:45du festival des clartels
01:30:47Ibrahim Malouf qui a réagi depuis ?
01:30:49Oui, au travers de son avocat
01:30:51Maître Fanny Collin, qui déplore dans un
01:30:53communiqué à l'AFP, que le festival de Deauville
01:30:55sacrifie un innocent sur l'autel du principe
01:30:57suprême de show must go on
01:30:59pour des intérêts mercantiles, et Ibrahim Malouf
01:31:01quant à lui réagit dans un post
01:31:03Instagram, il annonce qu'il va porter plainte
01:31:05et qu'il n'a rien à cacher. Jean-Philippe
01:31:07Dugoin Clément, vous connaissez Ibrahim
01:31:09Malouf, est-ce que vous comprenez la décision
01:31:11ici du festival de Deauville ?
01:31:13Je suis profondément choqué
01:31:15je suis profondément choqué, parce qu'on a des gens qui s'érigent
01:31:17en magistrats, qui veulent réécrire la justice
01:31:19qui veulent juger, condamner
01:31:21condamner à quoi
01:31:23Ibrahim Malouf
01:31:25c'est un enfant d'Etampes, à côté
01:31:27de chez moi, c'est un enfant
01:31:29qui a connu la
01:31:31guerre au Liban, dont les parents
01:31:33sont venus s'installer
01:31:35en France, dont le père était déjà
01:31:37musicien, qui a grandi dans les quartiers à Etampes
01:31:39qui est devenu une star internationale
01:31:41qui aujourd'hui vit entre Morigny
01:31:43à côté d'Etampes et le Liban
01:31:45et qui continue à s'investir
01:31:47pour les quartiers, pour Etampes
01:31:49chaque année, au travers d'un festival
01:31:51sur le jazz, où il s'investit
01:31:53personnellement, par rapport aux enfants
01:31:55par rapport aux classes de cette commune
01:31:57notamment des quartiers en difficulté
01:31:59et c'est quelqu'un qui a fait l'objet d'accusations
01:32:01j'ai pas à en juger
01:32:03il y a de cela maintenant 6 ou 7 ans
01:32:05qui a été, vous l'avez dit, en
01:32:072020, jugé innocent
01:32:09et à 4 ans après
01:32:11un jugement
01:32:13reconnaissant qu'il est innocent, un jugement
01:32:15qui n'a pas fait l'objet d'appels, qui n'a pas fait l'objet
01:32:17de nouvels réenclenchements de procédures
01:32:19on a quelqu'un qui
01:32:21pour des raisons politiques, décide de l'exclure d'un jury
01:32:23je dis des raisons politiques
01:32:25parce qu'il y avait eu avant
01:32:27au sein de l'organisation
01:32:29du festival de Deauville
01:32:31des problèmes effectivement
01:32:33de harcèlement ou autre
01:32:35et que dans les invités d'honneur
01:32:37on a Nathalie Portman qui est une des
01:32:39porte-parole de MeToo
01:32:41et donc on est sur quelqu'un
01:32:43qui a fait l'objet d'accusations
01:32:45qui a été lavé de tout soupçon et qu'on va
01:32:47ressalir à nouveau alors que pour le coup
01:32:49c'est vraiment pour avoir eu l'occasion
01:32:51de le rencontrer
01:32:53je crois que c'est quelqu'un de profondément humain et qui s'investit
01:32:55pour des gosses qui en ont besoin.
01:32:57Frédéric Fougera, elle vous choque ? Elle est choquante pour vous
01:32:59cette décision du festival de Deauville ?
01:33:01Au-delà d'être choqué
01:33:03personnellement, moi je me dis que dans l'histoire
01:33:05il y a des sales périodes et sur ce point
01:33:07je pense que nous vivons une sale période
01:33:09on paie des années d'omerta et d'abus
01:33:11on paie des années de violence
01:33:13impunie et aujourd'hui avec la
01:33:15médiatisation finalement on remplace
01:33:17la justice de la République comme le disait
01:33:19Jean-Philippe, par la justice de la rue
01:33:21de l'opinion, de l'émotion
01:33:23et cette période, cette sale période
01:33:25elle fait des victimes et Ibrahim Malouf
01:33:27est une de ces victimes
01:33:29il y en a malheureusement d'autres
01:33:31et on est passé d'une situation extrêmement abusive
01:33:33à une autre qui devient abusive
01:33:35mon seul souhait c'est que les choses se régulent
01:33:37le plus vite possible, je ne suis pas certain
01:33:39que notre ère de médiatisation et de réseaux
01:33:41sociaux puisse
01:33:43faciliter cela
01:33:45mais j'aimerais qu'on retrouve
01:33:47le sens de la justice de la République
01:33:49et qu'on la respecte. Pour conclure
01:33:51Rodrigo Arenas
01:33:53est-ce que vous comprenez la colère au niveau d'Ibrahim
01:33:55Malouf et son sentiment d'injustice
01:33:57c'est ce qu'il dit ?
01:33:59Il y a un procès qui va avoir lieu manifestement
01:34:01donc moi je n'ai pas pour habitude de commenter une affaire en cours
01:34:03mais ce que pose
01:34:05le sujet, moi je suis assez d'accord avec ce que vous dites
01:34:07c'est quand on est condamné pour
01:34:09quelque chose, jusqu'à quand ?
01:34:11Est-ce qu'on est soumis
01:34:13à une éviction sociale ?
01:34:15A partir de quand est-ce qu'on peut
01:34:17retourner ?
01:34:19Alors du coup il ne l'a pas été pour en tout cas
01:34:21ce sur quoi la plainte avait été faite
01:34:23il y a d'autres choses, des textos je crois
01:34:25qui ont l'air de tant, qui sont dans l'histoire
01:34:27qui n'ont pas fait l'objet d'une plainte
01:34:29mais la question c'est comment est-ce qu'on sort de ça ?
01:34:31Moi je sais par expérience
01:34:33et parce que j'ai travaillé un peu là-dessus
01:34:35pas seulement en tant que député mais en tant qu'associatif aussi
01:34:37qu'une loi permet de changer un comportement
01:34:39et pas une mentalité et qu'il y a des pays
01:34:41qui sont précurseurs là-dessus. Je pense par exemple au Québec
01:34:43qui a mis en place dès la maternelle des cours
01:34:45sur le consentement. Donc je pense que nous avons
01:34:47tout ça à faire et vous savez ce que je suis en train de vous dire ça prend 30 ans
01:34:49c'est deux générations. Donc je pense que
01:34:51d'ores et déjà il faut travailler
01:34:53dans les écoles encore une fois parce que tout le monde a
01:34:55l'obligation d'y aller. C'est pas parce qu'on fait
01:34:57de l'école quelque chose. Non c'est parce que comme tout le monde
01:34:59va à l'école c'est là que ça se passe.
01:35:01Et bien de changer les pratiques
01:35:03pour que les enfants apprennent dès le plus jeune
01:35:05âge à ne pas avoir ce type
01:35:07de comportement et qu'on ne mette pas en place
01:35:09non plus la double peine dont la France
01:35:11normalement ne devrait pas mettre en oeuvre
01:35:13et bien ça commence maintenant. Et tout ça
01:35:15je suis en train de vous dire 30 ans. Ca veut dire qu'un gamin
01:35:17qui naît aujourd'hui il faut espérer que
01:35:19quand il aura 30 ans il aura une scolarité
01:35:21qui le mettra à l'abri entre guillemets
01:35:23de contenir ses pulsions
01:35:25parce que c'est une question de pulsions et deuxièmement
01:35:27qu'il aura une éducation par rapport à ses
01:35:29propres enfants donc deux générations
01:35:31de consolider en fait ce qu'il a appris
01:35:33même à l'école. Et tout ça c'est sur le temps long.
01:35:35Je suis en train de vous dire là c'est valable sur ça mais aussi sur d'autres sujets
01:35:37il y a que comment est-ce qu'on change une mentalité
01:35:39et bien ça ça prend du temps. Malheureusement sur ces sujets là
01:35:41il y a de l'immédiateté mais je pense que
01:35:43ce qui se passait avec Brimalouf précédait
01:35:45le fait qu'il ait été sélectionné
01:35:47et je trouve assez curieux que du jour au lendemain
01:35:49on découvre quelque chose
01:35:51qui était parfaitement connu. Merci beaucoup
01:35:53Rodrigo Arenas député NFP
01:35:5510ème circonscription de Paris. Merci Jean-Philippe
01:35:57Dugoin Clément, vice-président
01:35:59de la région Île-de-France, maire de Ménécine dans
01:36:01l'Essonne et puis Frédéric Fougérin. Je vous remercie aussi
01:36:03le président de Tencan Paris, cofondateur
01:36:05de l'agence Cogiteur
01:36:07Merci d'avoir été avec nous ce matin sur
01:36:09cette radio pour débattre de l'actualité
01:36:11toute l'actualité. 11h57
01:36:13on revient dans un instant. Maxime Trouleau
01:36:15nous rejoint. On recevra tout à l'heure
01:36:17un boulanger français parti en Ukraine
01:36:19il va livrer du pain sur place. A tout de suite

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