[Vidéo] Rémi Dumery, agriculteur
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00:00Par rapport à la crise qu'aujourd'hui le monde agricole est en train de vivre, je pense qu'il est formidable de redonner un cap.
00:14Il est formidable aussi de montrer au reste de la société que notre métier est un métier très moderne,
00:21qui est complètement connecté avec son temps et qui utilise des moyens complètement d'avenir dans un pays moderne.
00:31Et c'est en ça que c'est formidable.
00:34Après, il faut les mettre en place, il faut qu'on ait la liberté de les mettre en place,
00:38il faut qu'on ait les moyens de les mettre en place et puis il faut aussi retrouver du lien avec une société qui,
00:45aujourd'hui, qui est plutôt dans l'agri-bashing et dans une mauvaise vision de l'agriculture,
00:51même s'il continue à bien aimer les agriculteurs à chemise à carreaux.
00:55Le frein c'est que c'est une mutation.
00:57Donc, tant qu'on essaiera d'utiliser les nouvelles technologies pour essayer d'améliorer les choses qui existent déjà,
01:04on sait qu'on reste dans une évolution.
01:07Quand il y a révolution, c'est qu'on utilise des nouvelles technologies pour faire autrement.
01:13Quand on est passé de la bougie à l'ampoule, c'est pas les fabricants de bougies qui ont créé l'ampoule.
01:18On est un peu dans cette parabole.
01:21Et on est dans un contexte où on a des outils technologiques qui n'aient pas le frein.
01:27Certes, ils peuvent coûter un peu d'argent.
01:30Certes, ils viennent des Etats-Unis et sont sans doute utilisés d'une manière un peu différente.
01:35Nous, notre agriculture est différente de l'agriculture américaine.
01:38Donc, il faut utiliser ces outils, mais d'une manière différente pour qu'ils soient adaptés à notre projet agricole, je dirais.
01:45Donc, il y a les outils, il y a les datas, mais aussi le partage de la connaissance.
01:49Ça, c'est une chose très importante.
01:51Quand la deuxième révolution agricole est arrivée en France,
01:54que les phytosanitaires sont arrivés, que les semences sont arrivées,
01:58que les engrais sont arrivés, que le machinisme avec une énergie pas chère est arrivé,
02:02il a fallu utiliser ces outils-là.
02:05Et le partage de connaissances s'est fait non plus dans les bistrots de villages,
02:11mais s'est fait dans les CETA, dans les GDA, autour des chambres d'agriculture, autour des coopératives, autour des négociants,
02:17où des clubs techniques se sont créés.
02:19Il faut qu'on recrée pratiquement la même idée, mais aujourd'hui, on peut les créer sans notion de distance.
02:26On ne va pas créer ça par communes, mais sur des communautés, sur des réseaux, sur des plateformes grâce au numérique.
02:32Il faut qu'on apprenne à se connaître, qu'on apprenne à échanger.
02:36Pour ça, il y a les réseaux sociaux, il y a des outils complètement numériques,
02:39et puis il y a des événements comme aujourd'hui à l'ANUMA,
02:42où, sous l'initiative de la ferme digitale, on réunit tous les gens qui sont intéressés par ces sujets
02:48et trouver les synergies qui sont relativement proches, qui sont d'un même pays,
02:54de gens qui ont envie d'aller de l'avant.
02:58Vu le succès de la première journée, je pense qu'il y aura une deuxième journée.
03:02Vu l'intérêt des gens pour ce sujet, je pense qu'on a enclenché quelque chose
03:09qui a sans doute démarré en 2013 au Salon de l'agriculture,
03:13quand on a montré pour la première fois un drone et un robot de traite,
03:17même si ça existait un petit peu avant, qu'on l'a montré au grand public
03:20et qu'on a montré qu'on pouvait avoir une agriculture qui était en mutation.
03:28Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org