À 8h20, Anne Hidalgo, maire de Paris, est l'invitée du Grand Entretien, alors que la date fatidique de début des Jeux olympiques de Paris se rapproche dangereusement, et que le paysage politique en France se recompose. Plus d'info : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-du-mercredi-10-juillet-2024-8099980
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00:00Elle était fermement opposée à la NUPES, la précédente alliance de gauche, pense-t-elle
00:04désormais que la nouvelle alliance, le nouveau front populaire, soit en mesure de gouverner
00:09la France ? La maire de Paris, Anne Hidalgo, est l'invité du grand entretien de la matinale
00:13de France Inter ce matin.
00:14Bonjour.
00:15Bonjour à vous.
00:16Candidate socialiste également à l'élection présidentielle de 2022.
00:18Vous nous appelez, vous nous écrivez, aux errants à 45, 24, 7000 et sur l'application
00:23de France Inter, on parlera aussi des Jeux Olympiques, bien sûr, cette fois on y est
00:27presque, vous nous direz Anne Hidalgo, si Paris est prête à accueillir le monde.
00:31Mais d'abord, je le disais, est-ce que vous appelez ce matin Emmanuel Macron tout simplement
00:36à donner les clés du pouvoir au nouveau front populaire ?
00:39D'abord, permettez-moi de vous dire que je suis soulagée après le désastre et cette
00:45décision absolument incompréhensible, invraisemblable du Président de la République de dissoudre
00:52l'Assemblée Nationale à trois semaines des Jeux Olympiques et Paralympiques.
00:57Je suis soulagée que l'extrême droite ne puisse pas gouverner notre pays.
01:01Et je dis merci, merci aux Françaises et aux Français qui se sont mobilisés en masse
01:07pour faire vivre ce front républicain.
01:11Je suis heureuse que la gauche est gagnée en siège, en voix.
01:18Elle a gagné en siège, mais est-ce qu'elle a gagné ? Est-ce qu'elle peut gouverner ?
01:20Evidemment qu'elle n'est pas majoritaire et que nous allons découvrir et qu'il faut
01:25se donner là maintenant le temps de la discussion et de la découverte de ce que signifie un
01:31vrai parlementarisme.
01:32Emmanuel Macron n'est plus au centre du jeu, il y aura forcément un gouvernement de cohabitation
01:39avec lui, il faut dire les choses telles qu'elles sont, ce n'est pas lui qui va décider puisque
01:43les Français en ont décidé autrement.
01:45La gauche a fait des très bons scores, j'en veux pour preuve qu'à Paris nous avons gagné
01:5012 circonscriptions sur 18 comme nous avions déjà gagné 8 sénateurs sur 12 il y a quelques
01:58mois.
01:59Donc la gauche a progressé, maintenant il faut aussi que la gauche, que les autres formations
02:07politiques sachent, parce qu'on est rentré à nouveau dans une logique, on est revenu
02:13à une logique parlementaire dans notre pays, qu'il faut aller discuter avec les uns et
02:19les autres.
02:20Les maires du nouveau Front populaire, Jean-Luc Mélenchon, mais pas seulement, disent qu'on
02:25est là pour gouverner et pour appliquer notre programme, vous dites qu'ils s'illusionnent,
02:30ce ne sera pas possible ?
02:31Il ne faut pas être dans le déni, les parlementaires qui ont été élus, et à droite et à gauche,
02:38c'est sans doute grâce à leur talent, mais aussi grâce au Front républicain.
02:41Il y a des Français de droite qui ont voté pour des gens de gauche, il y a des gens
02:45de gauche qui ont voté pour des gens de droite.
02:48Donc il faut reconnaître cette situation très particulière, et peut-être, comme c'est
02:54le cas dans des grandes démocraties parlementaires, arriver à prendre des sujets sur lesquels
02:59il y a une majorité dans le pays pour avancer.
03:02Par exemple, sur la question de la santé, la question de la santé elle préoccupe tous
03:07les Français, sur tous les territoires, et surtout dans les territoires ruraux.
03:12Sur cette question de la santé, peut-être, et je l'espère, il y a à l'Assemblée nationale
03:18une majorité qui peut se dégager et qui peut gouverner pour améliorer les conditions
03:23d'accès à la santé des Françaises et des Français.
03:26Je pense au logement, je suis sûre que dans notre pays, il y a une majorité pour par
03:31exemple s'attaquer à Airbnb qui est en train de priver les Français par centaines
03:36de milliers de logements décents.
03:38Je suis sûre aussi que sur le pouvoir d'achat, je pourrais prendre d'autres sujets, mais
03:43aussi par exemple sur l'Ukraine, je pense qu'il y a une majorité de parlementaires
03:47à l'Assemblée nationale, gauche-droite confondue, qui sont d'accord pour dire de
03:53façon délibérée, surtout après ce qui s'est encore passé cette semaine à Kiev
03:57et ce bombardement d'un hôpital, qu'il y a une majorité à l'Assemblée nationale
04:03pour aller soutenir aussi l'Ukraine.
04:07Il faut discuter, est-ce que la base de la discussion doit être le programme du nouveau
04:12Front populaire, abrogation de la réforme des retraites, SMIC net à 1600 euros, rétablissement
04:18de l'ISF pour prendre les mesures les plus emblématiques ?
04:20Dans ce programme, il y a des choses qui doivent être posées sur la table.
04:23Bien sûr, la question du pouvoir d'achat, est-ce que c'est le SMIC à 1600 euros ou
04:28est-ce qu'il y a une discussion ? Je pense qu'il faut qu'il y ait une discussion.
04:31Vous savez, dans un système parlementaire, dans un régime parlementaire, on ne peut
04:36pas être tout seul à gouverner contre tout le monde.
04:40Il faut des majorités, donc il faut construire ces majorités.
04:42Pour vous, il n'y a aucune mesure non négociable ? Les retraites, le blocage des prix sur les
04:46produits de première nécessité, dans l'alimentation, l'énergie ?
04:49La retraite, il y a une grande majorité des Français, je parle de la majorité des Français
04:54pour dire qu'il faut revenir sur la réforme des retraites.
04:56Ça s'est exprimé dans les urnes et dans la rue.
04:58Évidemment qu'il faut dire oui à cela.
05:00Je suis d'accord aussi sur la question de l'ISF, par exemple, et d'une justice fiscale
05:09qui n'existe pas aujourd'hui dans notre pays.
05:12Je suis d'accord sur la question du pouvoir d'achat qui doit se traiter par les salaires
05:16et par la question des prix de l'énergie.
05:18Donc vous voyez, il y a un espace quand même très très large de discussion.
05:21Je pense qu'il faut le faire sans arrogance et il faut surtout donner à nos concitoyens
05:27l'espoir que quelque chose peut se produire qui améliore leur vie quotidienne.
05:32Il faut maintenant que nos parlementaires puissent accepter de discuter, personne à
05:40la majorité tout seul, c'est quand même aussi une des leçons de ce scrutin, même
05:43si je me réjouis, et je l'ai dit d'entrée de jeu, de cette victoire de la gauche.
05:49Après, quelle gauche ?
05:50Alors, si tant est que la discussion soit possible, justement, avec qui vous discutez
05:55aujourd'hui ? Qui discute avec qui ? C'est-à-dire, quelles composantes du nouveau front populaire
06:00doivent discuter avec quelles autres forces de l'Assemblée ?
06:02D'abord, les discussions ne peuvent pas se passer après ce qui s'est passé dans
06:05le pays, après ce front républicain auquel ont répondu présents nos concitoyens.
06:11Ça ne peut pas se passer entre chefs de partis dans des lieux tenus secrets pour qu'il
06:16n'y ait pas la presse autour.
06:17Ça doit se passer devant les Françaises et les Français et ça doit se passer où
06:21? À l'Assemblée Nationale.
06:23Le rendez-vous du 18 juillet, qui est le moment où l'Assemblée va aussi définir
06:28qui va occuper quel poste, est un moment très important.
06:32Par exemple, je le dis, et je le dis à la droite et aux macronistes qui sont avec la
06:38droite, je leur dis, il faut qu'il y ait là aussi un barrage républicain à l'Assemblée
06:43Nationale pour que l'extrême droite ne capte pas les postes principaux.
06:48Je pense qu'il faut aussi montrer que ce front républicain fonctionne jusqu'à l'Assemblée.
06:54C'est à cet endroit-là que la discussion doit se nouer.
06:57Pour être très concret, aujourd'hui vous appelez à une alliance entre votre famille
07:00politique, les socialistes, les sociodémocrates et ceux qui, dans la Macronie, viennent de
07:07la social-démocratie et se revendiquent encore de cette sensibilité ?
07:10Moi j'appelle à une discussion, un dialogue au sein de l'Assemblée Nationale avec les
07:15élus de l'Assemblée Nationale et ouvert, que les françaises et les françaises sachent
07:20de quoi on parle et avec qui on parle, autour de sujets qui sont des sujets sur lesquels
07:25majoritairement les français ont exprimé, soit par les urnes, soit dans la rue, et bien
07:30par tous les républicains.
07:32Il y a eu un front républicain...
07:33Jusqu'au LR par exemple ?
07:34Jusqu'au LR, parce que le front républicain va jusqu'au LR.
07:37Pour les LR qui étaient dans le front républicain et qui n'avaient pas déjà passé la limite,
07:43c'est pour moi absolument non négociable, mais qui prouve d'ailleurs, dès le 18 juillet,
07:49qu'à l'Assemblée Nationale, ce front républicain continue à fonctionner pour que le RN et
07:55l'extrême droite ne captent pas les principaux postes.
07:58Vous savez, c'est possible, ça existe dans toutes les démocraties parlementaires.
08:02C'est vrai que ce n'est pas l'habitude de la France, ce n'est pas le régime présidentiel
08:07de la France, et en plus on a eu un président qui concentrait tous les pouvoirs et qui s'asseyait
08:12sur tout.
08:13Il faut que nos parlementaires, et pas simplement les appareils politiques, devant la population
08:19puissent faire ce travail, et je vous assure, si ce travail-là est fait, on sortira tous
08:25par le haut.
08:26Pour être très clair, cette alliance, cette coalition, on l'appelle comme on veut, que
08:29vous appelez de vos voeux...
08:30D'abord une discussion qui doit avoir lieu.
08:32Cette discussion, c'est l'explosion du nouveau front populaire.
08:36Ecoutez, moi je suis pas...
08:37Vous l'assumez, vous étiez contre la NUPES, je le disais tout à l'heure.
08:39Je ne suis pas pour l'explosion de tel ou tel front, je suis pour le front républicain
08:43parce que le danger de l'extrême-droite, même s'il a été écarté, et je m'en réjouis,
08:48il est toujours planant dans le pays.
08:49Donc maintenant il faut réussir.
08:50Ensuite, mon positionnement, il reste constant.
08:54Je suis sociale-démocrate et écologiste.
08:57Voilà.
08:58C'est comme ça d'ailleurs que j'ai posé tous les actes.
09:00Parce que vous savez, les politiques, il faut les croire peut-être sur parole, mais aussi
09:04dans les actes.
09:05Ce que je fais depuis 10 ans comme maire de Paris, c'est une politique sociale-démocrate
09:10et écologiste.
09:11Ce que j'ai porté sans succès, je vous l'accorde, à la présidentielle, c'est une ligne sociale-démocrate.
09:17Donc je me retrouve dans quoi ? Dans la démarche qu'a engagée avec réussite Raphaël Glucksmann
09:23dès les européennes.
09:24C'est cette ligne sociale-démocrate, écologiste, européenne, républicaine qu'il nous faut
09:28maintenant aussi porter avec la société civile, ouvrir les portes et les fenêtres.
09:36Je suis socialiste et je porte les couleurs du Parti Socialiste et je continuerai parce
09:43qu'il va y avoir quand même, à l'issue de tout cela, un moment de clarification.
09:51Là aussi dans les familles politiques et dans la mienne.
09:53Mais je suis complètement, complètement aux côtés de Raphaël Glucksmann pour ouvrir
09:59cet espace social-démocrate et écologiste qu'il a ouvert avec succès.
10:04Je le rappelle, il est quand même arrivé en tête de toute la gauche aux européennes
10:10et ça n'est pas rien.
10:11Et dans ma ville, à Paris, c'était encore plus important.
10:14Puisque vous citez le nom de Raphaël Glucksmann, vous avez un nom en tête pour occuper le
10:18poste de Premier ministre ? Olivier Faure, premier secrétaire du PS, que vous ne portez
10:22pas forcément dans votre cœur, a dit hier qu'il était candidat.
10:24Je crois que ce n'est pas le sujet.
10:26Franchement, dire aux Français, là, aujourd'hui, après ce qui s'est passé, qu'on en est
10:32à choisir en chambre un Premier ministre, ça me paraît quand même très étrange.
10:37Est-ce qu'il n'y a pas quelque chose de l'ordre du déni si on fait ça ? Et d'une
10:42déception à venir pour les Françaises et les Français, et notamment ceux de gauche,
10:47qui ont eu un espoir, qui ont un espoir nouveau de voir la gauche pouvoir revenir un jour,
10:53peut-être plus rapidement qu'on ne l'imaginait, au gouvernement de la France.
10:57Il faut être sérieux.
11:00Il faut prendre le temps de la respiration aussi de nos institutions.
11:05La première étape, c'est le Parlement.
11:07La première étape, c'est la discussion au Parlement.
11:09La première étape, c'est d'avoir en tête les sujets, je ne dis pas les gens, les sujets
11:17sur lesquels il y a une majorité dans le pays qui s'est exprimée, soit dans la rue,
11:21soit dans les urnes.
11:22J'ai donné un certain nombre d'indications de ces sujets pour arriver à trouver des
11:27solutions.
11:28Ça durera combien de temps ?
11:29Un an.
11:30Tout ça doit durer un an.
11:31Il faut donner un peu de stabilité…
11:33En fait, c'est ce que dit Edouard Philippe aussi, c'est un accord technique.
11:36Lui, il parle d'accord technique pour tenir pendant un an jusqu'à une prochaine dissolution.
11:40C'est un peu plus que technique, parce qu'il ne s'agit pas simplement d'occuper des
11:43postes, il s'agit d'être utile pour les Françaises et les Français.
11:46Et ils le savent, la santé, le logement, le pouvoir d'achat, notre positionnement
11:52aussi sur les questions de politique européenne et étrangère, et notamment vis-à-vis de
11:58l'Ukraine, et vis-à-vis de toutes ces ingérences.
12:00Vous savez, moi je suis maire de Paris, pour être maire de Paris, il faut être très
12:03libre.
12:04Libre de toutes les pressions, des appareils, des lobbies, des puissances étrangères.
12:09Il faut être libre de tout ça.
12:11Les Français sont libres aussi.
12:14Ils se sont donné cette liberté de dire non à l'extrême droite.
12:17Alors il ne faut pas les décevoir.
12:19Et il faut engager la discussion et le dialogue, parce que c'est ce qu'ils attendent de
12:24nous.
12:25Il faut pas être posé sur des fauteuils à l'Assemblée ou ailleurs, pour essayer
12:28de résoudre quelques questions sur lesquelles il peut y avoir une majorité, en tous les
12:33cas, elle sait déjà.
12:34Vous disiez, les Français ont dit non à l'extrême droite, les Parisiens en particulier
12:37n'ont élu aucun député du Rassemblement National sur 18 circonscriptions.
12:41Est-ce que Paris est une autre planète ? Les Parisiens ont voté trois fois moins que
12:49la moyenne des Français pour le Rassemblement National, est-ce que ça peut alimenter aussi
12:53ce procès en déconnexion ?
12:55En fait, vous savez, moi je crois à la politique, je crois aux vertus de la politique y compris
13:01locale.
13:02Quand on mène des politiques avec des services publics qu'on soutient, avec des classes
13:07moyennes qu'on soutient, quand on fait la gratuité des transports, quand on fait 13
13:12centimes d'euros pour le premier repas à la cantine, quand on accompagne les plus
13:18fragiles, quand on fait de l'écologie, finalement, ça imprime quelque chose.
13:23Vous savez, la gauche, elle est majoritaire à Paris depuis 23 ans, et moi je suis maire
13:28depuis 10 ans.
13:29On a pu construire des politiques en matière de logement et de logement social.
13:33Nous avons aujourd'hui 700 000 Parisiens qui vivent dans du logement social.
13:39Vous croyez que c'est de la déconnexion ou c'est tout simplement croire à la politique
13:43pour améliorer la vie des gens ? Je ne crois pas qu'il y ait une déconnexion, je pense
13:47qu'il est très important et je suis très fière de ce résultat.
13:49Parce que vous savez, à Paris, là où l'extrême droite fait ses meilleurs scores, c'est
13:53dans le 16e arrondissement et dans le 7e arrondissement de Madame Dati.
13:57Donc ce n'est pas dans nos quartiers populaires, même si ça ne veut pas dire qu'il faut
14:00rester vigilant.
14:01Alors moi je pense que, évidemment, les grandes métropoles, parce qu'il y a de la mobilité,
14:06parce qu'il y a peut-être plus d'emplois qu'ailleurs, votent différemment.
14:11Mais je crois profondément à l'interdépendance de nos territoires.
14:15Paris est dépendante des territoires ruraux, et d'ailleurs nous le travaillons au quotidien.
14:20Et les territoires ruraux sont aussi dépendants des grandes métropoles, parce que ce sont
14:24des débouchés pour les agriculteurs à travers nos cantines scolaires.
14:27Bref, il y a une interdépendance, il n'y a pas d'archipel des villes par rapport à
14:32un univers qui aurait été abandonné.
14:35Il faut cesser d'abandonner, il faut de la mobilité dans les territoires ruraux, il
14:39faut des services publics, il faut de la santé, et c'est à ça que doit s'atteler l'Assemblée
14:43nationale.
14:44Au nom de Paris, parlons des Jeux Olympiques, J-16, est-ce qu'en tant que maire de la
14:48Capitale, vous êtes plutôt favorable à ce que le gouvernement Attal reste aux affaires
14:52au moins jusqu'à la fin des JO pour assurer, comme le dit le Président, une stabilité ?
14:56D'abord un immense soulagement de ne pas avoir de Premier ministre d'extrême droite
15:03pendant cette période.
15:04Que le gouvernement Attal démissionnaire, parce que je ne vois pas comment il peut faire
15:09autrement.
15:10Démissionnaire, soit investi pour gérer les affaires courantes pendant la période
15:15des Jeux, c'est très bien.
15:16Vous savez ce qui est important pendant les Jeux ? Ministre de l'Intérieur, préfet
15:19de police, évidemment.
15:20Donc il ne faut pas changer ?
15:22Donc ça, il faut le moins changer possible, enfin le préfet de police ne changera pas
15:26et ça c'est une très bonne chose.
15:27Y compris Gérald Darmanin, vous êtes favorable à ce qu'il reste en poste ?
15:29Gérald Darmanin, il a fait du très bon boulot sur les Jeux et donc il n'y a pas de sujet
15:32pour moi.
15:33Et ensuite, qui porte les Jeux ? Le Président de la République, le Président de l'Assemblée
15:39du Comité Olympique, Tony Estanguet, et la maire de Paris.
15:42Voilà, nous sommes les trois autorités qui, depuis le début, portons les Jeux et là
15:47il y a de la stabilité.
15:48En tout cas, en ce qui concerne la maire de Paris, il y a une grande stabilité, c'est
15:51vrai.
15:52Est-ce que vous allez plonger dans la Seine la semaine prochaine ?
15:53Oui, la semaine prochaine !
15:54Oui, vraiment ?
15:55Oui, oui, absolument, la semaine prochaine.
15:56D'ailleurs, les dernières mesures en termes de pollution, elles sont bonnes ?
16:00Non, elles sont bonnes.
16:01Alors, on a un gros débit encore, parce que vous savez qu'il a beaucoup plu et quand
16:05il pleut dans Lyon, la Marne, cela se retrouve forcément à Paris.
16:11Mais oui, je vais plonger la semaine prochaine, on vous dira la date.
16:16Vous garantissez que les épreuves auront lieu dans une eau dépolluée ?
16:20A l'eau dépolluée, ça c'est clair.
16:22Et puis après, je ne garantis pas le climat.
16:24C'est-à-dire que je peux prendre beaucoup d'engagement, mais je prends des engagements
16:28sur ce que je peux tenir, la qualité de l'eau de la Seine, oui.
16:32Le temps, c'est-à-dire, est-ce qu'il fera beau et pas beau, ça, on est tous focalisés
16:36sur la météo, notamment du 26 juillet, voilà, on verra, j'espère qu'il va faire très bien.
16:42Le jour de la cérémonie d'ouverture.
16:43Une question pour vous, justement, sur les Jeux Olympiques, de la part de Paul, au Standard
16:47d'Inter.
16:48Bonjour Paul.
16:49Oui, bonjour.
16:50Votre question pour Anne Hidalgo.
16:51Oui, voilà, je voulais savoir si ça n'avait pas été une erreur stratégique d'inclure
16:56dans les sites olympiques les monuments historiques, parce que, apparemment, les touristes boudent
17:02un peu Paris cette année, et peut-être leur laisser libre accès à ces monuments aurait
17:07été plus judicieux.
17:08Anne Hidalgo.
17:09D'abord, les touristes ne boudent pas Paris, vous savez, avant les Jeux, dans toutes les
17:13villes qui organisent les Jeux, avant les Jeux, il y a une petite baisse dans les 15
17:17jours qui précèdent de la fréquentation touristique, parce qu'elle est rattrapée
17:20après, pendant les Jeux, les gens diffèrent leur voyage pour être là pendant les Jeux.
17:25Donc non, au contraire, vous savez, on va avoir, d'abord, des images impressionnantes,
17:31iconiques comme on dit, quand vous allez voir le beach volley au pied de la tour Eiffel,
17:37quand vous allez voir le tir à l'arc aux Invalides, quand vous allez voir aussi, par
17:41exemple, l'escrime au Grand Palais, quand vous allez voir le Trocadéro, et puis la
17:47cérémonie d'ouverture, vraiment, je vous assure, il y a beaucoup de personnes qui viennent
17:54visiter, parce qu'il y a des gens qui viennent visiter avant, pour voir quand même toutes
17:58les transformations de la ville, il y aura beaucoup, beaucoup de visiteurs et une belle
18:01ambiance de fête, et je vous assure que l'image de Paris, elle est déjà très positive à
18:08l'international, mais elle va être encore renforcée, et la cérémonie d'ouverture
18:13avec ces sites iconiques, le Louvre, enfin bref, tout Paris et la Seine, c'est, je le
18:19dis comme je le pense, un truc de ouf, vous n'aurez jamais vu ça avant, vous allez
18:25voir, ça va être incroyable !
18:26Mais on parle des visiteurs, qu'est-ce que vous dites aux Parisiens ? Vous dites rester,
18:30ça va bien se passer ?
18:31Oui, d'ailleurs, vous savez, en fait, beaucoup restent, puisque beaucoup veulent venir participer
18:37à la cérémonie d'ouverture qui, pour la première fois, va se dérouler hors du
18:42stade, plus de 220 000 personnes invitées gratuitement, gratuitement, à cette cérémonie
18:49d'ouverture.
18:50Beaucoup de familles, beaucoup d'enfants, vraiment, les gens sont fiers, ils voient
18:57les transformations de leur ville, et beaucoup, beaucoup d'entre eux nous disent qu'ils
19:01restent, j'ai même plus besoin de leur dire rester, parce qu'ils restent, ils restent.
19:05Un dernier mot, un tout dernier mot, Anne Hidalgo, très rapidement, il nous reste quelques
19:08secondes, on parlait tout à l'heure des résultats des législatives à Paris, 12
19:13députés de gauche sur 18 circonscriptions, est-ce que ça vous décide à vous lancer
19:16dans la course, définitivement, pour votre réélection en 2026 ?
19:19Ce n'est pas le moment d'en parler, mais une chose est sûre, tout ce bashing dont
19:25j'ai été l'objet, tout ce bashing dont Paris a été l'objet, toute cette critique
19:32en illégitimité de moi-même et de mon équipe, je crois que là, on a la preuve, finalement,
19:38d'une grande clarification, oui, Paris est une ville de gauche, mais ça n'est pas le
19:44sujet, je suis focalisée sur les jeux et sur aussi ce que je dois aux Parisiennes
19:49et aux Parisiens dans ce mandat de maire qui se terminera en 2026.
19:53Merci Anne Hidalgo, maire PS de la ville de Paris.