Emmanuel Macron souhaite majorité solide : «Elle sera difficile à trouver», assure Charles Rodwell, député réélu Ensemble

  • il y a 3 mois

Tous les soirs à 20h15, Pierre de Vilno reçoit un invité qui fait l’actualité politique. Ce soir, Charles Rodwell, député réélu Ensemble de la 1re circonscription des Yvelines.
Retrouvez "L'invité politique d'Europe 1 Soir" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linvite-politique-deurope-1-soir

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00:00Europe 1 Soir. 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:05Et avant d'accueillir Olivier d'Artigolle et Jean-Christophe Gallien, je salue le député réélu ensemble de la première circonscription des Yvelines.
00:13Bonsoir Charles Rodoelle. Bonsoir, merci pour votre invitation.
00:15Merci d'être ici dans ce studio. Vous avez eu bien sûr connaissance de la lettre du Président de la République. Comment est-ce que vous la décryptez ?
00:23Alors moi j'ai trouvé qu'elle était bienvenue, celle-ci. Les Français ont voté pour cette Assemblée Nationale il y a moins d'une semaine.
00:31Et donc il me paraît légitime que le Président de la République laisse aux forces politiques de l'Assemblée Nationale de s'organiser pour dégager une majorité.
00:38Elle sera, je vais parler sans langue de bois, difficile à trouver cette majorité. Je pense qu'elle ne pourra être trouvée que si on se met d'accord sur une ligne politique,
00:47sur un programme clair qui tient peut-être en trois, en quatre points, en quatre textes, en quatre propositions que nous pourrions faire aux Français dans les semaines, dans les mois qui viennent.
00:57Et c'est sur cette base que nous parviendrons à dégager une majorité. Et c'est sur cette base que le Président de la République pourra nommer un Premier ministre.
01:04Je souligne quand même que pendant des mois ou même des décennies, le Président de la République avait coutume de nommer un Premier ministre
01:13et ensuite de laisser ce Premier ministre dégager une majorité à l'Assemblée Nationale.
01:17Là on a une démarche inverse qui est adoptée, de laisser les forces politiques de l'Assemblée Nationale, après un événement comme celui de la dissolution, décider de la majorité pour le pays.
01:26Et je trouve que c'est plutôt sain.
01:28Il laisse pour l'instant un gouvernement en place, le temps qu'un autre gouvernement se fasse.
01:35Tout à l'heure, Jean-Christophe Cambadélis, qui était à votre place dans ce studio, disait que c'était, sur la forme en tout cas, un peu comme Ponce-Pilate qui se lève les mains avant de prendre son avion pour le sommet de l'Ottawa à Washington,
01:46en disant voilà, débrouillez-vous maintenant, moi je pars et c'est à vous de régler les choses.
01:51Je pense que Jean-Christophe Cambadélis est heureux que ce soit ce gouvernement qui, par exemple, assure la sécurité de notre pays lors des Jeux Olympiques et Paralympiques.
01:59Je pense que Jean-Christophe Cambadélis a bien noté par ailleurs que, contrairement à ce qu'il est déclaré de toute part, le Nouveau Front Populaire est loin d'avoir une majorité à l'Assemblée Nationale.
02:08Et que le jour où le Nouveau Front Populaire propose d'un gouvernement, une motion de censure sera adoptée.
02:15En tout cas, moi, ma position est claire.
02:17Le moindre gouvernement avec le moindre ministre insoumis, le moindre gouvernement qui s'engage à appliquer la totalité du programme du Nouveau Front Populaire,
02:27aura ma voix pour la motion de censure qui sera déposée contre lui.
02:30Jean-Luc Mélenchon, à cette lettre, dit que le Président refuse de reconnaître le résultat des urnes.
02:35Et le résultat des urnes qui a placé le Nouveau Front Populaire en tête des votes à l'Assemblée, c'est le retour du droit de veto royal sur le suffrage universel.
02:43C'est intéressant comme déclaration.
02:44Je constate simplement que Jean-Luc Mélenchon a oublié de regarder le résultat, qui est que le Nouveau Front Populaire est en minorité dans cette Assemblée, comme l'ensemble des forces politiques.
02:54C'est à notre responsabilité désormais.
02:56Vous dites le Nouveau Front Populaire ou la France Insoumise ?
02:58Les deux. Le Nouveau Front Populaire est loin d'avoir la majorité dans cette Assemblée.
03:01A ce que je sache, la majorité est à 289 députés. Ils sont à moins de 200 députés.
03:06Ce que je considère être une minorité extrêmement nette, contrairement à ce qu'ils ont pu raconter depuis plusieurs jours.
03:11Jean-Luc Mélenchon pourrait vous dire qu'ils sont en majorité, mais relative.
03:14À partir du moment où nous avons cette responsabilité institutionnelle de bâtir une majorité,
03:19moi j'entends la déclaration de Laurent Wauquiez qui appelle à, non pas une coalition, mais un accord, un pacte législatif.
03:25Vous vous entendez Laurent Wauquiez ? Vous prenez les propositions de Laurent Wauquiez ? Vous achetez les propositions de Laurent Wauquiez ?
03:32En tout cas, je constate que les Républicains sont ouverts à un pacte législatif. Nous y sommes ouverts également.
03:39Il faut que le même appel soit lancé à la gauche modérée, qui a refusé le communautarisme de la France Insoumise et de l'extrême-gauche pendant deux ans.
03:47Ils ne sont pas nombreux, mais ils existent quand même, pour bâtir cette majorité alternative.
03:51Donc la gauche, la droite et le centre peuvent travailler ensemble ?
03:55Je lance juste un appel à mes collègues de la majorité des Républicains et de cette gauche modérée.
04:00Si nous ne nous mettons pas d'accord sur un programme commun, ce sera le Nouveau Front Populaire qui proposera un gouvernement.
04:06Je crois qu'on est à un point où la responsabilité qui est la nôtre est importante.
04:09Mais ce n'est pas ce que veulent justement la majorité des députés de gauche, puisque c'est ça que vous dites ?
04:13Il faut leur poser la question. Moi, en l'occurrence, ce n'est évidemment pas ce que je souhaite.
04:16Vous leur avez posé la question ? Vous qui êtes député réélu, vous avez peut-être des contacts à gauche ?
04:20C'est la raison pour laquelle je cherche un accord, un pacte législatif sur la base de plusieurs propositions avec les Républicains.
04:26J'en ai fait aujourd'hui dans une tribune que j'ai publiée sur l'insécurité culturelle des Français.
04:30Comment est-ce qu'on pouvait y apporter des réponses ?
04:32Quatre propositions que je fais très claires sur ce sujet.
04:35Allez-y.
04:36Je pense sur les associations, sur le communautarisme au travail, sur l'encadrement de la discrimination, des mesures de discrimination au travail,
04:43notamment au sein des entreprises, sur la désignation d'un ministère de l'identité nationale
04:48qui peut redéfinir les points saillants de notre modèle social et laïc dans ce pays,
04:54sur le lien qui existe entre l'insécurité et l'immigration,
04:57sur l'interdiction ou non du voile pour les mineurs au nom de l'égalité entre les femmes et les hommes.
05:03Tout un certain nombre de mesures concrètes que nous pourrions prendre ensemble au service de notre pays
05:08pour lutter contre l'insécurité culturelle que ressent un certain nombre de pays.
05:11Vous pensez raisonnablement, Charles Redouelle, que la gauche, même modérée dans le nom de vos fronts populaires,
05:18pourrait prendre une mesure visant à faire un lien entre l'immigration et l'insécurité ?
05:24Ce sont des propositions que je fais.
05:26Certaines peuvent être prises d'autres non.
05:27Je pense qu'un certain nombre de parlementaires ont émis des propositions depuis maintenant 48 heures.
05:32Nous ne nous en sortirons jamais par un accord d'appareil.
05:36Le seul moyen de s'en sortir, c'est définir une ligne politique,
05:39de faire un pacte législatif sur deux, trois, quatre propositions
05:44sur lesquelles nous pouvons former un gouvernement et une majorité,
05:47à partir de laquelle un premier ministre pourra être nommé.
05:50Question d'Olivier Dartigold.
05:51J'entends bien votre réflexion.
05:53Le premier juge de paix sera la constitution des groupes et l'arithmétique.
05:58Aujourd'hui, que se passe-t-il au sein de votre groupe ?
06:01Puisqu'on sent qu'il y a plusieurs salles, plusieurs ambiances.
06:03Sacha Houllier a annoncé son départ avec une volonté de constituer, de regrouper autour de lui,
06:08des députés de Renaissance.
06:13Et puis, on voit bien qu'il y a chez vous un dissensus concernant le...
06:18Ou regardez, ou du côté droit, ou du côté gauche.
06:21Mais la question c'est comment pourriez-vous arriver aujourd'hui,
06:24alors que vous n'êtes pas arrivé à le faire avec 250 élus,
06:29alors que vous en avez une centaine en moins,
06:31comment votre discours peut trouver un début de chemin dans l'hémicycle actuel
06:37avec une position dégradée, beaucoup plus fragile pour vous ?
06:41Mais bien sûr qu'elle est fragilisée.
06:43Mais je ne vais pas vous parler sans langue de bois.
06:46Elle est fragilisée pourquoi ?
06:47Parce que depuis 7 ans, et depuis 2 ans pour ma part,
06:50on a un certain nombre de grands succès dans la politique qu'on a menée pour ce pays.
06:542,7 millions d'emplois créés, des centaines d'usines qui réouvrent,
06:57la politique européenne et d'autres, mais il y en a aussi des échecs.
07:00Qu'on nous avoir affronté dans cette élection,
07:02et sur lequel on a perdu un certain nombre de circonscriptions.
07:04Il faut être honnête.
07:05La deuxième chose, c'est que les appels à l'unité,
07:07ça n'intéresse que nous les députés.
07:09La constitution des groupes.
07:11Je pense que ce qui compte d'abord et avant tout, c'est la ligne politique qu'on porte.
07:15Les propositions qui vont changer la vie des gens.
07:17Vous citez Sacha Houlier, il quitte notre groupe sur la base d'un désaccord politique,
07:22sur la loi immigration, sur la fin de l'assurance chômage,
07:25qu'il rejette toutes les deux, sur d'autres sujets, vous l'interrogerez.
07:28Moi je respecte son choix.
07:30Mais le Président de la République dit justement,
07:33cette coalition doit rassembler des femmes et des hommes,
07:35qui dans la tradition de la Vème République,
07:37placent leur pays au-dessus de leur parti,
07:39la nation au-dessus de leur ambition.
07:41A chaque fois qu'on essaye de parler de l'existence de cette fichue coalition,
07:45qui pour l'instant n'a pas vu le jour,
07:47reviennent les ambitions de chacun.
07:50Reviennent les ambitions.
07:52Un tel veut être député, mais en même temps il ne veut plus être ministre.
07:56Un tel ou une telle voudrait être au perchoir.
08:01C'est incroyable.
08:02Qu'est-ce que les électeurs,
08:04qui étaient 11 millions à voter RN au premier tour,
08:07qui ensuite ont vu les manœuvres de désistement,
08:12mardi soir, juste avant l'entre-deux-tours,
08:16et qui ensuite ont dû faire d'autres choix.
08:19J'espère que vous soulignerez qu'il n'y a eu aucun accord de désistement dans ma circonscription.
08:22Très bien.
08:23Et ensuite, il y a eu quelques triangulaires,
08:25mais elles étaient minoritaires face au désistement.
08:28Je n'ai cautionné aucun désistement dans ma circonscription.
08:30La raison est simple.
08:31Ensuite, il y a eu le vote,
08:33qui a été très différent,
08:35et le résultat a été très différent.
08:37Et là, on nous dit qu'il faut faire une coalition,
08:39et à chaque fois on nous parle de problèmes d'appareil,
08:42de problèmes de coalition,
08:43de problèmes de tractation,
08:45de négociation.
08:46Moi je ne suis pas du niveau de ça.
08:47Qu'est-ce que les électeurs...
08:48Non, non, non, mais je vous pose la question.
08:50J'espère que vous comprenez ma question.
08:52Comment est-ce que vous voulez répondre aux électeurs en disant
08:55nous avons choisi des gens pour essayer de régler
08:57le problème du pouvoir d'achat, le problème de la sécurité,
09:00alors qu'en permanence,
09:02on leur parle de politique politicienne ?
09:04Je vais être très franc, j'entends ce que vous dites.
09:07Je pense qu'il y a deux moments importants
09:09qu'on a connus ces derniers temps.
09:11Le premier moment, c'est les résultats des élections européennes,
09:13où vous avez près de 50% des Français
09:15qui ont voté pour un parti dit d'extrême droite.
09:17Qu'auriez-vous dit, à juste titre,
09:20si le président de la République n'en avait pris aucune conclusion ?
09:23La conclusion qu'il a prise, c'est de rappeler les Français aux urnes
09:26pour redéfinir la ligne de notre politique nationale.
09:29La deuxième chose, c'est qu'on a le résultat de cette assemblée
09:31que les Français ont élue dimanche.
09:33Je souligne une chose, j'ai refusé tout accord
09:35de désistement ou autre dans ma circonscription.
09:38Je me suis retrouvé en triangulaire.
09:39J'ai battu les Républicains au premier tour,
09:41puis la France Insoumise et le Rassemblement National au second tour
09:44sur un choix qui était clair, de ma part.
09:47Troisièmement, aujourd'hui, oui, nous nous retrouvons
09:49avec cette assemblée que les Français ont désignée.
09:51Mais plutôt que des accords d'appareil,
09:53je vais vous parler des propositions que je fais.
09:55Depuis des années, et même pendant ma campagne,
09:57j'entends par exemple, c'est l'exemple que je cite...
10:00Mais vous pouvez faire les propositions que vous voulez,
10:02en attendant, s'il n'y a pas de coalition,
10:03vous ne pourrez pas les mener à bien.
10:05Mais je pense que la coalition, pour une fois,
10:07doit se fonder sur des propositions concrètes.
10:09Moi, ça fait des milliers de fois qu'on m'explique, par exemple...
10:13Il y en a eu pour les législatives,
10:15il y en a eu pour les législatives,
10:16donc on refait des programmes...
10:17Au moment où je voudrais vous faire...
10:19J'aimerais juste finir.
10:20Pardonnez-moi, monsieur.
10:21Vous me demandez des propositions, j'aimerais en faire.
10:23Vous en avez fait déjà quatre.
10:25Voilà.
10:26Ça fait maintenant des mois, des années,
10:29que j'entends des milliers de personnes sur ma circonscription
10:31qui me disent, monsieur le député,
10:32il se trouve que je ne me sens plus tout à fait chez moi.
10:35Je ne me sens plus tout à fait dans mon pays.
10:37Je ne me sens plus tout à fait dans mon quartier.
10:39Je ne me sens plus tout à fait dans mon immeuble.
10:41Je ne me sens plus tout à fait devant ma gare,
10:42lorsque je me sens en insécurité.
10:44Ces gens-là, j'ai le choix.
10:45Soit je considère que c'est des racis, des xénophobes,
10:47je ne leur parle pas,
10:48soit je considère que comme ils sont des milliers
10:50et que moi-même, parfois, je ressens un sentiment,
10:52on fait des propositions concrètes.
10:54C'est la raison pour laquelle j'ai fait ces propositions aujourd'hui.
10:57L'insécurité culturelle, c'est quoi ?
10:58C'est la confrontation, un,
11:00à un extrémisme de masse dans notre pays,
11:02la montée de l'islamisme dans notre pays,
11:03qui prend en otage des millions de musulmans,
11:06par ailleurs, dans notre pays.
11:07Deuxièmement, la montée du communautarisme
11:09qui est poussée par la gauche,
11:11qui forme une tenaille mortifère culturelle
11:14pour des millions de gens dans notre pays
11:16qui se sentent en insécurité.
11:18Partons de ce constat, je fais le choix.
11:20Soit je considère que je ne fais rien,
11:22et dans ce cas-là, on laisse les nationalistes
11:24et les communautaristes s'affronter,
11:25la Rassemble nationale et la France Insoumise,
11:27soit je lance un appel à mes collègues,
11:29des Républicains, du Parti Socialiste,
11:30des divers, en leur disant, voilà,
11:32moi je fais quatre propositions,
11:33pour les associations,
11:34pour le communautarisme au travail,
11:36pour la montée de l'islamisme
11:37et les discriminations à base religieuses,
11:39ethniques et autres,
11:40sur votre lieu de travail en entreprise,
11:42sur la fondation d'un nouveau pacte
11:44sur l'immigration, sur le port du voile,
11:46est-ce qu'on est d'accord, oui ou non,
11:48pour se mettre d'accord autour d'une table,
11:50pour porter ces propositions ensemble ?
11:52Il y a deux éléments dans ce que vous avez dit,
11:54vous avez légitimé une décision du Président de la République
11:57au soir d'une élection dans laquelle
11:59nous n'étions qu'une circonscription
12:01d'un ensemble électoral qui est européen.
12:03Donc c'est vous qui faites le lien
12:05avec un contexte national.
12:07C'est ça qui est un peu inquiétant,
12:09c'est-à-dire que le Président de la République,
12:11au moment même, d'ailleurs,
12:12ou à ce moment-là, juste après,
12:13avec ses partenaires,
12:14parce qu'on fait partie de cet ensemble,
12:15il y a un agenda qui se déclare,
12:16il décide, lui, d'appuyer sur le bouton
12:18national d'une réélection.
12:20Donc ça, c'est un peu compliqué,
12:21votre base de démonstration,
12:22celui-là, il est un peu, excusez-moi,
12:24fragilisé, un peu gazeuse,
12:26parce que la décision du Président de la République
12:27est gazeuse.
12:28Donc après, toute votre démonstration
12:29est intéressante,
12:30sauf que, pourquoi c'était impossible
12:33alors que vous avez pu gouverner,
12:34que vous aviez une meilleure majorité
12:36que ce que vous aurez, quoi qu'il arrive ?
12:37Pourquoi c'était impossible avant ?
12:38C'est-à-dire que tout ce que vous venez de dire,
12:40qui est plutôt frappé du bon sens,
12:42on va dire,
12:43mais on ne l'a jamais entendu,
12:44c'est-à-dire que, de votre part,
12:45je n'en sais rien,
12:46mais en tout cas, globalement,
12:47si vous voulez,
12:48sur la proposition de valeur
12:49de Gabriel Attal, d'Elisabeth Borne,
12:50avant...
12:51Je suis d'Armanin.
12:52Oui, enfin, pas dans ces termes-là,
12:53excusez-moi, Pierre,
12:54pas dans ces termes-là,
12:55qui sont que, j'imagine,
12:58Laurent Wauquiez
13:04et encore moins, évidemment,
13:05de Sacha Ollier qui s'en va
13:06ou de ses camarades.
13:07Donc, si vous voulez,
13:08ce moment-là,
13:09est-ce qu'il est propice à ça ?
13:10Ça, c'est le premier point.
13:11Donc, dans un contexte gazeux,
13:12vous faites une proposition,
13:13mais qui est une proposition de valeur,
13:15alors que, finalement,
13:16ce qui va se passer,
13:17c'est que la prochaine étape,
13:18ce n'est pas de savoir
13:19ce qu'on va faire sur l'immigration,
13:20ça va être de voter un budget,
13:21une loi de finances,
13:22et comment vous allez faire,
13:23en minorité,
13:24sur des axes
13:25qui comprennent bien autre chose
13:26que est-ce qu'on est d'accord
13:27pour nettoyer dans certains quartiers,
13:30est-ce qu'on fait attention
13:31à la partie religieuse ?
13:32Là, vous parlez de questions
13:33qui sont, évidemment,
13:34très importantes,
13:35mais qui sont relativement resserrées
13:36sur l'éducation.
13:37Si vous voulez,
13:38un contrat de gouvernement,
13:39même de court terme,
13:40je ne prends même pas les mots
13:42du gouvernement d'urgence
13:44de M. Xavier Bertrand,
13:45c'est quelque chose de différent.
13:46Là, on a un moment
13:47qui va être un moment budgétaire
13:48et financier,
13:49et qui est important
13:50dans un contexte européen
13:51et international
13:52qui n'est pas moins important.
13:53Le président de la République,
13:54Xavier Washington,
13:55sur l'OTAN.
13:56Donc, aujourd'hui, c'est quoi ?
13:57C'est quoi la réalité ?
13:58Ce n'est pas audible,
13:59aujourd'hui.
14:00Votre question est centrale,
14:03mais la vérité,
14:05c'est que pendant deux ans,
14:07nous avons gouverné,
14:08texte par texte,
14:09mais nous avons gouverné
14:10avec les Républicains.
14:11Il y a un texte
14:12qu'on n'a pas voté avec eux,
14:13c'est la loi du développement
14:14des énergies renouvelables.
14:16Tout le reste,
14:17la loi immigration,
14:18la loi du développement
14:19du nucléaire,
14:20la loi pouvoir d'achat,
14:21toutes les autres,
14:22vous les nommez.
14:2369 textes.
14:2469 textes,
14:25pas les textes budgétaires.
14:26Laissez-moi juste finir sur ce point.
14:27On a voté cela avec eux.
14:28On a eu deux blocages
14:29qui, à mon avis,
14:30a posteriori,
14:31parce que moi,
14:32j'ai découvert la dissolution
14:33comme tout le monde,
14:34à la télé,
14:35et je me suis remis en campagne
14:36le lendemain,
14:37mais j'ai découvert,
14:38avec du recul,
14:39je pense que la dissolution
14:40avait deux raisons majeures
14:41pour lesquelles il fallait
14:42qu'elle soit menée
14:43de ce point de vue-là.
14:44D'abord, c'est le budget.
14:45Quant à l'automne,
14:46dernier automne,
14:47on a proposé un budget
14:48de 50 milliards d'euros
14:49d'économie sur l'État
14:50et qu'on se retrouve
14:51avec des amendements
14:52de la France Insoumise
14:54du Rassemblement National
14:55plus 350 milliards d'euros
14:56et des Républicains
14:57plus 127 milliards d'euros.
14:58Honnêtement,
14:59le choix politique
15:00de faire des économies,
15:01tout le monde vous le dit
15:02à votre micro,
15:03qui le portait,
15:04nous étions seuls.
15:05Donc, on est une nouvelle fois
15:06passés au 49-3.
15:07Est-ce qu'on pouvait se permettre
15:08de faire ça jusqu'à la fin du mandat ?
15:09Je ne crois pas.
15:10Le deuxième élément,
15:11c'est la fin des retraites.
15:12Pardon, mais ce texte,
15:13les Républicains l'avaient inscrit
15:14à 65 ans
15:15sur leur programme présidentiel,
15:16ils ne l'ont pas voté avec nous
15:17pour toutes les raisons
15:18qui les concernent.
15:19Il y a eu des actes politiques forts
15:21qui font qu'on a gouverné ensemble
15:22pendant deux ans,
15:23mais il y a eu des choix politiques
15:24qui ont été faits
15:25qui ont justifié la dissolution.
15:26Nous, on leur retourne la main
15:27et je suis très heureux de voir,
15:28mais je vous le confirme
15:29aujourd'hui à ce micro,
15:30de voir que les Républicains
15:31ont annoncé ce soir
15:32qu'ils sont prêts
15:33à un pacte législatif.
15:34On tend de la même manière
15:35la main aux sociodémocrates
15:36et je vais vous dire,
15:37il y a une partie des sociodémocrates
15:38qui souhaitent recevoir
15:39cette main tendue aussi
15:40pour former cette coalition.
15:41Les socialistes,
15:42alors, au Parti socialiste.
15:43Les socialistes
15:44qui n'ont pas cautionné
15:45la politique communautariste
15:47de la France insoumise
15:48sur les deux premières années
15:49de ce mandat.
15:50On verra,
15:51on va en reparler
15:52et vous allez revenir.
15:53Avec grand plaisir.
15:54Parce que c'était un feuilleton
15:55qui, à mon avis,
15:56il y a plusieurs épisodes.
15:57Merci beaucoup,
15:58Charles Rodwell,
15:59d'avoir été avec nous
16:00sur Europe 1.

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