• il y a 2 mois
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Gérard Larcher, président LR du Sénat, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet de la dérive budgétaire, du Budget 2025 et de l’augmentation des impôts, d'une nouvelle loi immigration et de la position d’Emmanuel Macron sur Israël.

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Transcription
00:00Bonjour Gérard Larcher, bonjour Sonia Mabrouk et bienvenue à la grande interview sur CNews
00:09Europe.
00:10Vous êtes le Président du Sénat, beaucoup de questions à vous poser ce matin et tandis
00:13que l'examen du budget de l'État a démarré en commission à l'Assemblée, les raisons
00:18du déficit sont au centre de la polémique.
00:20On se dirige vers une commission d'enquête pour tenter de connaître la vérité.
00:24De votre point de vue, Monsieur le Président du Sénat, est-ce qu'il y a eu mensonge ? Est-ce
00:28qu'il y a eu dissimulation sur nos déficits ?
00:30Eh bien, la commission d'enquête de l'Assemblée nationale le dira, peut-être, en tous les
00:35cas au Sénat, nous avons d'ores et déjà conduit une mission pour connaître les raisons,
00:42j'allais dire, de cette différence de 50 milliards entre les prévisions budgétaires
00:47présentées par le gouvernement à l'automne 2023 et la réalité à l'automne 2024.
00:54D'ailleurs, hier, la commission des finances a décidé de poursuivre son travail pour connaître
01:02les causes réelles et sincères.
01:05Et je dois dire qu'un certain nombre d'interrogations se posent sur la sincérité de ce qui nous
01:12a été présenté à l'automne 2023, de ce qui nous a été dit ce printemps, et donc
01:19nous verrons les conclusions de la commission des finances, je lui fais confiance.
01:22Je vois votre prudence ce matin, vous attendez les résultats, mais pour vous, c'est soit
01:28Gérard Larcher de l'amateurisme, soit il y a suspicion d'une volonté délibérée,
01:33et quand même, on parlerait d'un scandale, d'un mensonge d'État.
01:36Je crains qu'on ne nous ait pas tout dit pour reprendre une formule d'un humoriste.
01:40Malgré toutes les alertes, y compris un rapport sénatorial intitulé entre Paris et Dénis,
01:45c'est-à-dire qui a ignoré aujourd'hui toutes ces mises en garde et ces alertes ?
01:48Je pense que le ministre de l'économie et des finances, mais aussi le président de la République.
01:54Il faudrait que je rappelle, parce que je sens que les Français viennent de se rendre
01:57contre de la situation financière du pays, et que cela les inquiète, et ils ont raison.
02:02Voilà pourquoi je vais soutenir le gouvernement Barnier dans sa proposition de budget.
02:07Nous allons en parler ?
02:08Oui, mais la réalité, c'est que nous avions proposé il y a plus de deux ans une trajectoire,
02:14quand on a parlé de la programmation pluriannuelle des finances publiques,
02:18et la majorité sénatoriale, centriste, LR, avait proposé une réduction progressive de 40 milliards,
02:2637 milliards, très exactement.
02:29Elle a été refusée par le président de la République.
02:32Donc, l'irresponsabilité, puisqu'on parle beaucoup du ministre de l'économie Bruno Le Maire,
02:36qui a envoyé d'ailleurs un texto assez, je veux dire, édifiant.
02:39La vérité apparaîtra plus tard, mais vous dites aussi, M. le Président ?
02:42Je rappelle simplement, puisque j'ai été chargé de négocier,
02:46comme tout négociation, j'allais dire parfois on coupe la poire en deux,
02:50et que ce qui avait été transmis par le ministre de l'économie et les finances au président de la République a été refusé.
02:57Ça, je peux l'attester.
02:58Mais si vous aviez reçu ce message, la vérité apparaîtra plus tard, du ministre de l'économie de la France,
03:03vous vous dites forcément qu'il y a Anguisse ou Roche ?
03:05Je ne sais pas s'il y a Anguisse ou Roche.
03:07La commission des finances du Sénat fera, me semble-t-il, la vérité.
03:13Et aujourd'hui, le Premier ministre Gérard Larcher et Michel Barnier
03:16font face à une situation très sérieuse,
03:18une situation qui explique aussi le reniement de la droite et votre reniement sur l'augmentation des impôts.
03:23Ce n'est pas un reniement aujourd'hui.
03:24L'augmentation des impôts et la droite, quand même, c'est un grand écart.
03:27Bien sûr, je ne vais pas vous dire que ça me réjouit,
03:30mais la situation que nous trouvons est telle qu'il faut être en capacité de présenter,
03:37j'allais dire, une trajectoire de retour à l'équilibre, et ça commence dès le budget 2025.
03:42Il faut donc qu'on ait un solde de 60 milliards.
03:45La priorité, c'est la réduction des dépenses publiques.
03:48Ce n'est pas l'augmentation de la fiscalité,
03:51mais nous voyons bien que l'addition des deux sur l'année 2025 est nécessaire.
03:56Je ne vais pas vous dire que ça me réjouit,
03:58mais c'est une nécessité absolue.
04:01Mais priorité, priorité, la diminution des dépenses publiques.
04:05Et donc, vous avez des exemples, des pistes qui ont réussi justement à éviter des augmentations d'impôts ?
04:10Je vais vous donner des exemples.
04:11D'ailleurs, l'OCDE nous alertait depuis longtemps sur les normes.
04:16Surcoût pour la France annuelle, 60 milliards d'euros.
04:22On parlera peut-être des collectivités locales.
04:24Et en 2022, plus 2,4 milliards liés aux nouvelles normes qui sont imposées aux collectivités locales.
04:35Il y a aussi cette extraordinaire prolifération qui n'a pas commencé il y a 7 ans.
04:39Et depuis plus longtemps, des agences, vous savez, d'opérateurs de l'État.
04:43On en a 438.
04:46Leur budget, 91 milliards d'euros qui échappent.
04:50D'ailleurs, au contrôle du Parlement, directement,
04:53qui ne peut être contrôlé qu'indirectement, 400 000 salariés.
04:56Est-ce qu'il faut pour l'alimentation, par exemple,
05:00et la consommation, qu'il y ait quatre agences pour l'agriculture ?
05:04Est-ce qu'il faut qu'il y ait six ou sept agences sur les questions environnementales ?
05:09Cette politique de réduction des agences, souvenez-vous,
05:13leur budget, 91 milliards d'euros.
05:15Certaines sont nécessaires, je pense au CNES.
05:17Mais la question, c'est pourquoi ce gouvernement ne s'en souvient pas, monsieur Lacroix ?
05:20Mais si, ce gouvernement est en train de proposer la réduction des agences.
05:24Ça va se faire d'un claquement de doigts.
05:25Et je vous rappelle qu'il a eu 15 jours pour faire un budget,
05:28alors qu'on a attendu trois mois pour avoir un gouvernement.
05:31J'entends que vous tenez justement à ce que ce budget passe.
05:34S'il ne passe pas, on va en parler,
05:36on va voir qu'il n'y a pas d'autre issue que le 49-3,
05:38mais s'il ne passe pas, s'il y a une motion de censure,
05:41qu'est-ce qui risque d'arriver ?
05:42Si la motion de censure était votée,
05:45la Constitution fait que le gouvernement tombe.
05:50Je pense que dans l'intérêt du pays, chacun doit mesurer sa responsabilité.
05:55Nous devons doter notre pays d'un budget pour l'année 2025
06:00qui nous conduise à une trajectoire de retour à l'équilibre.
06:05C'est la souveraineté de la France qui est en cause.
06:08Il est en jeu ? Chacun doit mesurer sa responsabilité ?
06:10Oui, chacun doit mesurer.
06:12Et je le dis à mes collègues, chacun aura de bonnes raisons
06:15de vouloir que le budget de tel ou tel secteur soit abondé.
06:19Nous allons travailler au Sénat,
06:21nous allons travailler dans le cadre de l'enveloppe qui nous est donnée
06:25pour enrichir les propositions, pour en modifier certaines,
06:29pour répondre à un certain nombre de priorités.
06:32Je dois le dire...
06:33Et pour faire passer la pilule d'un budget d'augmentation d'impôts aussi.
06:36Mais il faudra aussi que, sur la question des normes,
06:38il y ait des décisions extrêmement rapides.
06:40Elles sont la plupart réglementaires et non pas législatives.
06:44Mais chacun doit regarder en responsabilité l'intérêt du pays,
06:49même si ça nous conduit...
06:50Vous dites aux ORN, qui est l'aiguillon également du gouvernement.
06:54Je le dis à tous mes collègues parlementaires.
06:56Est-ce que vous le dites également à vous-même ?
06:58Parce qu'en pleine restriction budgétaire,
07:00M. Larcher, l'indexation du budget de l'Elysée
07:02et des deux chambres du Parlement,
07:04Assemblée et Sénat sur l'inflation, a choqué.
07:07Pourquoi vous n'avez reculé qu'après la polémique ?
07:09Et on n'a pas reculé qu'après la polémique.
07:10Nous l'avions voté bien avant.
07:12Nous avions voté au printemps au Sénat
07:16et avec la présidente de l'Assemblée.
07:17Au printemps, la situation n'était pas bien meilleure.
07:19Non, mais on ne connaissait pas la réalité telle qu'elle était.
07:22Et nous avons, avec la présidente de l'Assemblée nationale
07:25et le collège des caisseurs du Sénat,
07:27que j'ai réunis, parce que je pense qu'il faut faire les choses,
07:30j'allais dire, en les partageant,
07:33le collège des caisseurs qui a aussi
07:36des caisseurs de trois sensibilités, majorité et opposition.
07:40Nous avons décidé, j'allais dire, de revenir à un budget 2025
07:45qui serait comme le budget 2024,
07:47ce que d'ailleurs Michel Barnier propose pour la France.
07:49Dans l'actualité, cette question à Gérard Larcher,
07:51faut-il une nouvelle loi immigration ?
07:54Et si oui, faut-il dans cette loi rétablir les dispositions censurées
07:57lors de la précédente loi par le Conseil constitutionnel
08:00qui était, je le rappelle à nos auditeurs et téléspectateurs,
08:02censurée pour des questions de formes ?
08:06Oui, il faut une loi complétée,
08:09car nous avons déjà voté une loi sur l'immigration.
08:13Elle a été censurée essentiellement pour des motifs de formes.
08:17Et donc, reprendre le texte,
08:21c'est une nécessité parce qu'il nous faut une politique
08:25de régulation des flux migratoires qui soit complète
08:29et qui nous donne les outils pour agir.
08:31D'ailleurs, d'autres pays sont en train de le faire.
08:33Je crois même qu'à Bruxelles aujourd'hui, c'est un sujet.
08:35C'était le grand sujet de la réunion des ministres de l'Intérieur
08:39des 27 la semaine dernière.
08:41Il y a la nécessité d'une politique européenne,
08:43d'une politique nationale de nous doter des outils.
08:46Et vous savez, quand je vois que Bruno Retailleau,
08:50aujourd'hui, plus de trois quarts des Français
08:54soutiennent sa volonté de retrouver l'autorité de l'État,
09:00de réguler les flux migratoires, de répondre aux questions de sécurité,
09:04de lutter contre les narcotrafics,
09:06je crois que c'est une des raisons pour lesquelles les Français
09:09témoignent de leur adhésion.
09:10Vous le connaissez bien, Bruno Retailleau, évidemment.
09:12Vous le soutenez à 100%.
09:13Vous avez vu qu'il a beaucoup de détracteurs, des critiques.
09:16Vous vous rappelez aussi que les Français, et c'est notre sondage,
09:1975% des Français sont favorables à plus de fermeté,
09:22en matière migratoire notamment.
09:23Vous dites qu'il a raison, Bruno Retailleau ?
09:25Oui, je dis qu'il a raison, c'est une attente des Français.
09:29Et nos chemins sont différents, Bruno Retailleau et moi.
09:32Mais depuis dix ans, nous travaillons ensemble.
09:35Vous savez, Bruno Retailleau, c'est un libéral conservateur
09:39ouvert, loyal et actif.
09:40Et il ne trompera pas les Français.
09:42Je sais qu'il leur dira les choses.
09:45J'ai souvent été quelqu'un qui cherchait la voie de l'équilibre.
09:49Mais sur les questions de sécurité,
09:52aujourd'hui, le temps est venu de parler clair,
09:55d'avoir des réponses claires et efficaces.
09:57Y compris, parfois, à aller plus loin que ce qu'on peut penser.
10:01Par exemple, le ministre de l'Intérieur veut, un peu sur le modèle italien,
10:04Gérard Larcher, renvoyer des étrangers
10:06impossibles à expulser dans leur pays d'origine.
10:08Selon le journal L'Opinion, Bruno Retailleau travaillerait
10:11au serein négociation avec des pays comme le Kazakhstan,
10:14ou l'Irak, pour renvoyer, dit-il, selon Beauvau, des profils dangereux.
10:19Est-ce que ça vous choque ? Vous dites non.
10:20Il a raison.
10:21Mais je dis qu'il faut tout explorer.
10:23Aujourd'hui, je vois les politiques qui sont conduites
10:27par un social-démocrate en Allemagne.
10:29Je vois que les Pays-Bas demandent ce qu'on appelle en vieux français
10:33l'opting out, c'est-à-dire la possibilité de s'exonérer
10:36du pacte asile-migration tel qu'il est aujourd'hui rédigé.
10:41Nous avons un sujet.
10:42Il faut le traiter.
10:43Il faut le traiter.
10:44Tous les sujets, n'en écartez aucun.
10:47En même temps, Bruno Retailleau, c'est quelqu'un qui va aussi rencontrer
10:52les chefs d'État et de gouvernement d'un certain nombre de pays émetteurs.
10:55J'ai d'ailleurs eu un entretien la semaine dernière
10:57avec le président Ouattara en Côte d'Ivoire sur ces sujets,
11:00sans qu'on se cache la vérité, en toute loyauté.
11:03Et il faut, vous avez dit d'ailleurs très clairement,
11:06il faut une nouvelle loi immigration.
11:07Expliquez-nous pourquoi, par exemple, Gérard Larcher,
11:10pourquoi l'ancien Premier ministre Gabriel Attal
11:12estime aujourd'hui qu'il n'y a pas besoin de loi ?
11:14Eh bien, je pense qu'il a tort.
11:16Pourquoi j'ai dit ça ? C'est sa question.
11:18Écoutez, il a tort parce que c'était une loi
11:21qui était défendue par Charles Darmanin,
11:25présentée par Madame Borne,
11:27et Gabriel Attal faisait partie de ce gouvernement
11:31que la majorité relative l'a alors soutenue.
11:36Il y a aujourd'hui tout simplement besoin de retrouver ce texte.
11:39Il y a besoin aussi de réécrire, à la lumière de ce texte,
11:43ça c'est réglementaire, ce qu'on a appelé la circulaire valse,
11:46elle date d'il y a 12 ans, il faut qu'on la réécrive.
11:49Sur ce sujet, il faut le faire avec détermination,
11:54sans écarter la dimension humaniste que nous devons avoir,
11:59mais je crois que les Français attendent de la clarté,
12:03des actes et de la détermination.
12:05Vous êtes du en même temps quand vous me dites humanité fermeté ?
12:07Mais pas du tout, parce que moi, l'humanisme, ça fait partie des valeurs,
12:10des valeurs que nous défendons, et les valeurs de la République,
12:14et sont même au préambule de notre Constitution.
12:16Mais au nom de ces valeurs, on ne peut pas laisser faire n'importe quoi,
12:20et je crois qu'on le voit aussi en matière d'ordre public.
12:23Et en matière peut-être aussi de scène ou d'ordre international,
12:26les mots qui fâchent, qui provoquent une crise entre la France et Israël,
12:30Gérard Larcher, monsieur Netanyahou ne doit pas oublier
12:33que son pays a été créé par une décision de l'ONU.
12:36Dans le Figaro ce matin, Benyamin Netanyahou affirme
12:38que la France devrait se tenir aux côtés d'Israël,
12:41et il dénonce une distorsion de l'histoire.
12:44Comment ? Vous connaissez très bien cette région du Proche-Orient, Gérard Larcher.
12:47Comment vous avez réagi au moment où vous avez lu les propos d'Emmanuel Macron ?
12:51Écoutez, j'ai été stupéfait que ces propos puissent être tenus.
12:56C'est d'abord une méconnaissance de l'histoire,
12:59de la naissance de l'État d'Israël,
13:03une naissance qui n'est pas venue comme un acte notarié,
13:05uniquement constaté par l'ONU.
13:08La création d'un foyer national juif en Palestine,
13:11terre d'origine du judaïsme aussi,
13:14comme d'autres religions, d'ailleurs.
13:17Eh bien, je dois dire qu'est-ce qu'Emmanuel Macron
13:21s'est souvenu de la déclaration Balfour ?
13:23Est-ce qu'il a pris conscience de ce qui s'est passé
13:27pendant la Shoah et après la Shoah ?
13:29Qu'est-ce qui s'est passé avec ?
13:31Vos questions sont graves, sont lourdes de sens.
13:34Il faut poser tous les sujets.
13:35Mais de quoi vous le soupçonnez, le Président Macron ?
13:38Je ne soupçonne de rien.
13:39Je dis que le droit à l'existence d'Israël
13:42n'est pas discutable ni négociable.
13:45L'important, c'est que vous le dîtes bien.
13:46C'est-à-dire qu'il peut remettre en cause la légitimité
13:48de l'État héborue par sa déclaration ?
13:50Écoutez, il y a comme un doute.
13:51En même temps, je dis qu'Israël doit respecter la finule.
13:56Oui, mais au nom de ça, on ne peut pas mettre en doute
14:01l'existence de l'État d'Israël,
14:03comme je suis aussi, moi, pour une solution à deux États.
14:06Et cette solution à deux États, elle est pour moi...
14:09Mais oui !
14:10Vous avez raison de l'empêcher.
14:11Ça n'est pas possible.
14:12Non, je ne dis pas ça.
14:13Les politiques le disent très souvent, y compris le matin.
14:16Oui, mais quand je me suis rendu en Israël dans mon dernier déplacement,
14:19c'est aussi dans les territoires palestiniens.
14:21Parce que pour moi, les Palestiniens ont aussi le droit à un État,
14:26deux États vivants, côte à côte, en sécurité et en paix.
14:31C'est, je crois, l'objectif.
14:33Mais mettre en doute l'existence d'Israël touche pour moi
14:36à des questions fondamentales.
14:38Pour conclure, Gérard Larcher, que pèse aujourd'hui la voix de la France
14:42sur la scène internationale ?
14:43Écoutez, je suis un peu inquiet quand je vois aujourd'hui
14:45la réunion qui se tient à Bruxelles,
14:47que je vois que le chancelier allemand,
14:50la présidente du Conseil des ministres italiens
14:53se réunissent et que la France n'est pas présente.
14:56J'entends aussi les paroles du commissaire Thierry Breton
15:00sur la place de la France.
15:02Alors, collectivement, c'est aussi la chance d'avoir Michel Barnier,
15:06qui a la confiance en Europe.
15:08Ça, j'ai pu le mesurer il n'y a pas longtemps,
15:10en rencontrant de nombreux collègues de Sénat, de l'Union européenne.
15:14Michel Barnier, nos compatriotes doivent le mesurer.
15:18C'est un homme calme, sage, mais aussi déterminé,
15:22et qui en Europe, en plus, porte la France.
15:24C'est votre autoportrait ?
15:25Ce n'est pas du tout mon autoportrait.
15:27C'est vrai qu'on est issus tous les deux de la tradition gaulliste,
15:30mais en même temps, je sais qu'il a l'intérêt de la France chevillée au corps.
15:35Merci Gérard Larcher.
15:36A bientôt, c'était votre grande interview sur CNews Europe.
15:38Merci à vous.

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