Tous les soirs à 20h15, Pierre de Vilno reçoit un invité qui fait l’actualité politique. Ce soir, Félicité Herzog, candidate LR aux élections législatives dans la 2e circonscription de Paris.
Retrouvez "L'invité politique d'Europe 1 Soir" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linvite-politique-deurope-1-soir
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00:00Heureux Pinsoir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:04Vous connaissez sans doute ses romans et notamment une brève libération parue chez Stock il y a peu de temps.
00:10On n'aurait peut-être jamais cru que Félicité Herzog serait candidate aux élections législatives.
00:16Bonsoir Félicité Herzog.
00:18Bonsoir Pierre de Villeneuve.
00:19Merci d'être avec nous.
00:21Alors effectivement vous avez une carrière d'entrepreneur, d'écrivain.
00:26Vous avez fait beaucoup de choses dans votre vie.
00:29Vous êtes au bord d'une grande entreprise.
00:32Et puis là tout d'un coup vous êtes candidate.
00:34Qu'est-ce qui vous prend j'allais vous dire ?
00:37Qu'est-ce qui vous prend dans une carrière aussi riche, tout d'un coup,
00:40d'arriver en politique, c'est une chose,
00:42mais d'arriver dans ce tumulte tourbillonnant que l'on commente maintenant depuis des semaines ?
00:48La réponse elle est simple, c'est la situation gravissime dans laquelle nous nous trouvons.
00:53Aujourd'hui c'est l'anniversaire de l'appel du 18 juin.
00:57Il faut se mobiliser de manière collective, très fortement,
01:03contre le péril des extrêmes.
01:05Les partis extrémistes sont aux portes du pouvoir.
01:10Essentiellement parce qu'il y a une politique qui a été menée
01:13qui n'a pas satisfait les uns et les autres.
01:16Et aujourd'hui nous avons eu cette dissolution qui finalement...
01:21Ça vous a surpris ?
01:22Ah oui, très très surpris.
01:23Très surpris, j'ai l'impression qu'on était dans un casino
01:26avec un joueur acculé qui jouait sa dernière carte.
01:30Alors quelles sont les raisons pour lesquelles il a dissous l'Assemblée ?
01:35Ça lui appartient.
01:36Mais maintenant nous devons gérer cette situation,
01:38elle est très grave pour la France.
01:40Elle est grave parce que politiquement,
01:42la France va avoir un discrédit absolu dans le monde,
01:47mais aussi sur les marchés, c'est quand même pas simple.
01:50Sur le plan économique, on va perdre en pouvoir d'achat,
01:53on va perdre en emploi.
01:55Il va y avoir une fiscalité forcément punitive
01:59parce que tous ces partis extrémistes ont besoin d'argent.
02:03Et le Nouveau Front Populaire ?
02:04Et le Nouveau Front Populaire,
02:05ils vont avoir besoin d'argent pour faire des choses.
02:07Donc ils vont taxer évidemment les plus riches,
02:10mais pas que.
02:10Ils l'ont annoncé.
02:11Ils vont faire des coupes dans les services publics.
02:13Vous allez avoir des gens qui vont partir de notre pays.
02:16Et puis, on va se retrouver dans une situation
02:19encore bien pire que celle que nous connaissons.
02:23Oui, mais est-ce que les LR,
02:24et l'occurrence cette famille politique
02:26que vous rejoignez en l'occurrence,
02:28a la solution miracle ?
02:30Parce que tout le monde sait que la dette est terrible.
02:323100 milliards sans compter ce qu'on appelle le hors-budget.
02:36Donc là on arrive pratiquement à 4 milliards d'euros.
02:38On a un déficit public.
02:40Et d'ailleurs je lisais à l'instant une dépêche
02:43comme quoi le nouveau Front Populaire
02:44avait chiffré finalement le programme
02:48à 106 milliards de dépenses sur 3 ans.
02:51Voilà ce que dit Valérie Rabault, la socialiste.
02:54Simplement, on voit que cette trajectoire budgétaire
02:57prévoit un déficit de 5,7% cette année.
02:59Donc, statu quo avec ce qu'on a maintenant.
03:015,4 en 2025, 5,1 en 2026, 3,6 en 2029.
03:05C'est-à-dire qu'avec ce programme-là,
03:07on n'arrive pas au déficit de moins de 3%.
03:10Qu'est-ce qui fait que les LR sur un coup de baguette magique
03:13vont arriver à faire, comment dirais-je,
03:16diminuer ce déficit et à rétablir ce qu'on appelle les finances publiques ?
03:20Alors d'abord, pourquoi les Républicains ?
03:22Je pense que les Républicains hors Ciotti,
03:25les dirigeants de ce parti
03:28ont exclu unanimement Éric Ciotti, à raison.
03:31Il faut saluer cette décision qui était très courageuse.
03:35Je pense que les Républicains,
03:36c'est de la droite républicaine de gouvernement,
03:39ont les moyens de remédier à cette crise énorme
03:43à laquelle nous assistons.
03:45Sur le plan des finances publiques,
03:47il va y avoir beaucoup de travail à faire,
03:49le quoi qu'il en coûte, évidemment.
03:51Donc vous n'avez pas la solution ?
03:52Bien sûr qu'on a des solutions.
03:54Il faut réduire un certain nombre d'administrations.
03:57Ce n'est pas seulement les administrations,
03:59ce n'est pas taper dans les services publics,
04:01mais réduire un certain nombre de dépenses publiques
04:04qui sont incroyablement élevées en Europe
04:07par rapport aux autres pays.
04:09Il faut remarquer que d'autres pays en Europe
04:12ont réussi à réduire leurs dépenses publiques.
04:14Donc il faut s'inspirer des pays voisins ?
04:16Tout à fait.
04:17Il y a un sujet de remplacement des fonctionnaires
04:19qui partent à la retraite.
04:21Il y a des mesures de bon sens.
04:23On a l'impression d'une gabegie générale
04:26finalement qui n'aboutit à rien.
04:28L'éducation, la santé, la justice ont besoin de moyens.
04:32Je pense que les Français et les Françaises souhaitent voir
04:38passer par pied dans toutes sortes de directions différentes.
04:41Vous avez deux personnes qui ne sont pas très connues
04:44du grand public face à vous
04:46pour le Nouveau Front Populaire, Marine Rosset,
04:48et pour le Rassemblement National, Mélodie de Witt.
04:51J'espère qu'on prononce comme ça.
04:53Vous avez Gilles Legendre
04:55qui est dans cette circonscription
04:57très ancrée, très connue.
04:59On le voit sur les plateaux de télévision
05:01qui a été d'une certaine manière un peu écartée
05:04assez brièvement d'ailleurs du parti Renaissance
05:07et qui s'en plaint d'ailleurs.
05:09On l'a vu récemment à la télévision
05:11et sur certaines chaînes de radio.
05:13Et puis vous avez pour la majorité présidentielle
05:16Jean Laussuc qui est je crois quelqu'un
05:19qui travaillait pour Rachida Dati.
05:21Pourquoi cette circonscription ?
05:23Est-ce que vous y êtes d'abord vous-même attaché
05:26et puis vous rentrez dans un panier de crabes direct ?
05:30Quelqu'un qui est propulsé visiblement par Rachida Dati,
05:33Gilles Legendre qui tient à son arrondissement
05:35et à sa circonscription
05:37et qui est sans doute soutenu par des gens
05:39qui se disent que finalement il n'a pas trop mal fait le job.
05:42Et puis un nouveau Front Populaire et Rassemblement National
05:45qui sont portés par les sondages.
05:47Qu'est-ce que vous allez faire ?
05:48Non mais eux sont des crabes.
05:49Moi je suis un poisson dans l'eau.
05:51Oui donc vous allez vous faire bouffer, pardonnez-moi.
05:53Mais pas du tout un poisson tout à fait rapide.
05:55Eux vont se bouffer le nez certainement entre eux.
05:58D'ailleurs on voit les deux candidats
06:00Renaissance, non investi, investi.
06:02On voit bien le désordre qui règne dans ce parti.
06:06Ensuite l'implication de Rachida Dati qui est partie d'ILR
06:10et puis maintenant qui doit considérer que c'est pas si simple
06:13à gérer comme situation d'être au gouvernement.
06:16On va les laisser finalement gérer leurs problèmes.
06:20Mais moi je trace comme un poisson, mais un poisson volant.
06:24C'est quoi votre valeur ?
06:25C'est le fait que vous avez travaillé dans des grandes entreprises ?
06:27Je veux être au deuxième tour, absolument.
06:29Je pense que je suis capable de le faire avec mon équipe.
06:31Avec votre équipe.
06:32Et alors juste une petite coquetterie,
06:35vous avez rajouté le nom de jeune fille de votre maman.
06:39Oui parce que je suis la fille de ma mère
06:43et de mon père naturellement.
06:45Et donc je suis quand même Félicité Herzog au jour le jour.
06:48Mais c'est une sorte d'hommage aussi à la personnalité de ma mère
06:53qui a 98 ans et demi aujourd'hui
06:55et qui est toujours aussi brillante et curieuse et intelligente.
07:00Vous continuerez à écrire des livres ?
07:02Bien sûr, bien sûr.
07:03Évidemment, il va falloir écrire le feuilleton en tout cas de cette campagne.
07:08Vous avez un thème tout trouvé ?
07:09Oui absolument.
07:10En tout cas, il y a une chose qui est très importante
07:13dans la baisse des dépenses publiques et dans l'éducation,
07:16ça va être l'introduction de l'intelligence artificielle.
07:19Il ne faut vraiment pas sous-estimer l'impact de cette révolution technologique.
07:24Attention, vous parlez comme le Président de la République qui insiste là-dessus aussi.
07:27Oui mais lui, il ne travaille pas au jour le jour sur l'IA, moi si, modestement naturellement.
07:32Mais c'est tellement important, il faut se préparer à ça,
07:35il faut accompagner, former.
07:37Ça a d'impact dans la santé, dans l'éducation, dans la justice.
07:41Évidemment, ça va arriver plus vite qu'on ne le pense.
07:44Et puis ensuite, il y a tous les sujets régaliens qu'il faut traiter prioritairement.
07:48Et bien voilà, une écrivaine dans la politique, c'est exactement le cas.
07:53Et c'est un exemple que nous avons ce soir en direct sur Europe 1.
07:56Merci beaucoup, félicité Herzog.
07:57Merci beaucoup Pierre Devineau.