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Chaque jour, Céline Géraud et ses invités font un point complet sur l'actualité.
Retrouvez "Europe 1 13h" sur : http://www.europe1.fr/emissions/europe-1-midi3

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Transcription
00:00Et jusqu'à 14h, on décrypte l'actualité avec vous Céline Géraud, vos invités, aujourd'hui le chroniqueur politique Olivier d'Artigolles et Philippe Bilger, magistrat honoraire et président de l'Institut de la Parole et avec aussi, on le rappelle, les auditeurs d'Europe 1 qui peuvent nous appeler au 01 80 20 39 21. Appelez-nous, vous êtes les bienvenus.
00:20Et nous, bienvenue à bord, bonjour. On a ravi de vous retrouver, Philippe et Olivier. On va revenir évidemment sur cette lettre d'Emmanuel Macron qui a fait beaucoup réagir.
00:30Il a finalement choisi d'écrire, il était silencieux, vous l'aviez noté, depuis dimanche et dans la presse quotidienne régionale, alors dans ce courrier, il estime que personne ne l'a emporté aux législatives.
00:39Il appelle les forces politiques républicaines à bâtir une majorité solide autour de compromis, après quoi il nommera un premier ministre.
00:46Alors évidemment, la classe politique a réagi dans son ensemble, mais avant d'en parler, on va écouter François Bayrou, le président du Modem qui défend la lettre d'Emmanuel Macron.
00:54Je pense qu'il a voulu donner une chance, montrer de manière explicite, indiscutable qu'il leur faisait confiance, qu'il était prêt à leur faire confiance.
01:05Mais les forces politiques, ce qui domine leur vision, c'est l'intérêt de leur parti politique, l'intérêt partisan.
01:13Et donc j'imagine que dans les 2-3 jours qui viennent, peut-être certaines d'entre elles vont réfléchir, je l'imagine sans en être totalement certain.
01:21Et donc après, on va revenir à ce qu'est la logique de nos institutions.
01:27C'est-à-dire d'abord nommer le premier ministre, en fait, choisir le premier ministre.
01:29Et peut-être on peut expliquer ça.
01:31Voilà, Bayrou qui fait du service après-vente, Olivier d'Artigolles, cette lettre chronose le maître du temps et Jupiter ont un fils, il s'appelle Emmanuel.
01:38Très bien.
01:39On peut dire ça ou pas ?
01:40Mais cette lettre ne donne pas la solution au problème.
01:44Etant donné que c'est celui qui a créé le problème, qui écrit aux français, il y a le sentiment qui se met un peu en surplomb.
01:53Vous savez comme ces enfants très très colériques qui mettent une pièce sans dessus dessous et qui après disent à d'autres personnes, mais c'est à vous de ranger.
02:02Donc les réactions dans la classe politique sont plutôt tièdes voire très fraîches.
02:09Rien n'est réglé.
02:10On voit très bien que la prochaine étape, la prochaine date véritablement inscrite à l'agenda, c'est le 18 juillet.
02:17Installation de la nouvelle mandature de l'Assemblée, élection perchoir, constitution des groupes politiques avec des fractures au sein des trois coalitions.
02:26On verra, au moins dans deux coalitions, on verra de quelle nature et sur quel volume.
02:31Notamment ce qui va se jouer au sein du nouveau Front populaire.
02:34Est-ce que le groupe socialiste aura plus d'élus que les Insoumis ?
02:38Que va-t-il se passer au sein de la Macronie ?
02:40Est-ce que Sacha Houllier aura des troupes avec lui ?
02:44Cuide de l'offensive idéologique politique très forte de Laurent Wauquiez qui vient tonitruant imposer une ligne d'autonomie forte,
02:54mais s'assembler ne pas être véritablement vers quoi regarder Olivier Merleix et d'autres.
03:00Tout va se décanter petit à petit.
03:03On risque d'infadir un peu le débat, je ne suis pas complètement en désaccord avec Olivier d'Artigolle.
03:10D'abord je voudrais attirer l'attention des auditeurs sur le fait qu'avoir choisi une lettre n'est pas neutre.
03:19Il aime ça, c'est pas la première.
03:21Oui, j'entends bien Céline, mais on envoie un message, on a la certitude de n'avoir pas de réplique immédiate.
03:29Ça n'est pas la même chose que de s'abandonner à un véritable et authentique entretien si on avait pu trouver des interlocuteurs médiatiques à la hauteur.
03:40Mais là il se place un peu au-dessus de la mêlée comme il aime le faire de temps en temps alors qu'il est capable à d'autres moments d'aller vraiment sur le terrain.
03:45C'est sûr, mais tout de même la lettre c'est une sorte d'opération de diversion.
03:50Deuxième élément, Olivier a tout à fait raison, je trouve un petit peu surprenant qu'on propose une solution qu'on sait aujourd'hui impraticable
04:02en réalité pour faire peser l'échec le moment venu sur les partis à l'Assemblée Nationale alors que le responsable initial et capital c'est lui.
04:15Alors en creux il demande aux responsables politiques qui sont au pied du mur de s'unir pour une grande coalition des forces républicaines mais sans LFI ni LREN selon l'Élysée.
04:28Sans LFI c'est pas très net dans ce qu'il écrit.
04:30Oui, mais c'est suggéré.
04:32Sans le Rassemblement National à coup sûr et il dit donc à cet arc, entendez-vous, mettez-vous d'accord.
04:40Les français attendent de vous, il dit c'est le message des urnes, que vous puissiez travailler ensemble.
04:47Mais sans qu'il ne donne deux trois axes prioritaires, sans qu'il ne dessine.
04:52Est-ce qu'il est encore crédible dans cet exercice aujourd'hui franchement ? On peut se parler franchement.
04:56Moi je crois qu'il y a dans le pays un profond rejet de la personnalité d'Emmanuel Macron, notamment sur est-ce qu'il nous considère ?
05:08Il est à Washington, il envoie cette petite lettre le soir, il l'a fait publier dans la presse régionale.
05:13Pour prendre la une du point de cette semaine, qu'avez-vous fait du pays ?
05:16Et donc il y a quelque chose véritablement de douloureux pour lui.
05:19Mais là sa lettre s'adresse, il me semble, davantage aux chefs de partis et aux responsables politiques.
05:26Unissez-vous, vous êtes au pied du mur, unissez-vous, sauf que si on en est là c'est à cause de lui.
05:31On parle du point, la une de Libération ce matin, le mauvais joueur, c'est assez slow aussi.
05:38Vous allez renouveler votre abonnement à l'IME.
05:40Voilà, mais je ne le lis quasiment plus, parce qu'il est devenu très prévisible.
05:46Là en tout cas les unes c'est vrai qu'elles sont toujours croustillantes.
05:48Mais c'est vrai qu'en réalité, Céline, votre question pointe bien une totale désaffection républicaine d'une majorité de citoyens à l'égard d'Emmanuel Macron.
06:02C'est d'ailleurs dramatique pour la démocratie en réalité d'avoir un président dont la parole presque par principe ne porte plus.
06:12Les élections précédentes l'ont démontré et Gabriel Attal en a tiré des conclusions qui ont été éclatantes.
06:20Malheureusement, il ne parvient plus par sa parole à offrir une solution aux crises, non seulement qu'il a créées, mais encore avant, celles qui ne dépendaient pas de lui.
06:33Gabriel Attal dont les jours sont désormais comptés, alors qui justement pour occuper ce poste de Premier ministre ?
06:38Très bien, c'est tout l'enjeu de nos discussions.
06:40Vous avez le nom ?
06:42On va faire un qui-est-ce ? Vous savez ce petit jeu là, où on baisse toutes les cases, j'ai des lunettes, j'ai des cheveux, voilà.
06:49On va faire ça, on va voir si on le trouve, on se retrouve dans quelques instants.

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