Chaque jour, Céline Géraud et ses invités font un point complet sur l'actualité.
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00:0013h33 sur Repain, la suite de Repain 13h avec vous, Céline Giraud et aujourd'hui le chroniqueur politique Jean-Claude Dassier et l'écrivain Paul Melun.
00:07Et on parle maintenant avec vous, chers auditeurs de Repain, si vous nous rejoignez, évidemment on parle de ces législatives
00:13anticipées, ces élections, cette campagne éclair aussi qui fait beaucoup parler.
00:16Et la question qu'on va se poser maintenant c'est quelle stratégie pour Emmanuel Macron avant et surtout après ces législatives, pourquoi ?
00:23Et bien parce que ce matin, Marc Ferracci était, qui est député sortant, Renaissance des Français établi à l'étranger.
00:29Et candidat à ces réélections, était l'invité de Dimitri Pavlenko.
00:33Il estime qu'il faut aller au combat et faire des compromis pour renforcer la majorité. On l'écoute.
00:38Dans ces circonscriptions dans lesquelles il n'y a pas de candidats ensemble, il y a des candidats républicains dont nous pensons qu'ils sont mieux placés
00:45pour remporter le siège
00:47face au Rassemblement National ou face à la France Insoumise et ses alliés.
00:51Quand vous dites candidats républicains, vous voulez dire quoi exactement, Marc Ferracci ?
00:54Ça peut être des candidats les républicains, ça peut être des candidats de la gauche constructive et donc des candidats dont nous pensons qu'il est possible de gouverner avec eux.
01:03Et en responsabilité, dans ces circonscriptions qui seraient assez difficiles à gagner pour la majorité présidentielle actuelle,
01:10et bien nous faisons le choix de mettre des candidats qui auront la capacité à battre les extrêmes.
01:14Voilà Marc Ferracci. Ce matin, au micro de Dimitri Pavlenko, 485 candidats investis par la majorité
01:22et 67 circonscriptions laissées à l'arc républicain. Tendre la main, la solution, Paul Melun ?
01:29Moi je trouve cette notion d'arc républicain et de candidat républicain, puisque c'est les mots qu'il a employés, floue et vague.
01:35Et pour tout vous dire, assez inexacte. C'est-à-dire que je ne vois pas en quoi les candidats du Front Populaire ou du Rassemblement National
01:43ou des siotistes, ce qui était Eric Ciotti qui sont partis au Rassemblement National, seraient moins républicains
01:49que des candidats de la majorité présidentielle, ou je ne vois pas comme ils seraient plus non plus, mais pour moi ce sont tous des candidats républicains.
01:55Cette notion d'arc républicain, un coup on a mis M. Bardella dans l'arc républicain quand il est venu avec les autres chefs de parti à l'Elysée discuter avec le Président,
02:02un coup le Président tressait ses louanges dans les journaux, et puis après, maintenant il n'est plus dans l'arc républicain.
02:06Bizarrement, ils ne sont plus dans l'arc républicain en Rassemblement National à l'approche des élections, c'est quand même un peu bizarre.
02:10C'est comme cette notion d'extrême. L'extrémisme, ça veut dire que 60% des Français sont des extrémistes,
02:15puisque 60% des Français ont voté soit pour des membres du Front Populaire, soit pour des membres du Rassemblement National.
02:21Donc vous voyez, tout ça ne tient pas debout, ce sont des artifices pour cacher une stratégie politique, pour ne pas dire politicienne,
02:27mais ils ont bien le droit, c'est la stratégie du Président de la République et de l'exécutif, c'est de se dire, il nous faut élargir notre majorité,
02:33et donc on va miser sur des députés Macron-compatibles. Moi je ne les appellerais pas des députés républicains, je dirais des députés Macron-compatibles.
02:39Certains LR sont Macron-compatibles, il y a des députés LR, par exemple Aurélien Pradié, ils peuvent travailler.
02:44Ils disent que c'est des élus constructifs de droite ou de gauche ou du groupe centriste ou de l'autre.
02:47Donc il y a des gens qui sont des constructifs, c'est-à-dire qui voteront les propositions de loi parfois du Président de la République.
02:52C'est tout, ça ne fait pas d'eux des républicains, ça fait d'eux des compagnons de route du Président.
02:56Il y en a même assez de ces procès en anti-républicanisme, ou républicanisme défaillant, voire criminel, allons-y,
03:04auprès d'un certain nombre de gens qui recueillent à chaque élection un certain nombre de suffrages.
03:09Tout ça n'est pas sérieux, je comprends qu'ils le fassent, mais ce n'est pas très sérieux.
03:13En réalité c'est vrai, on va être à la recherche, la majorité macronienne, macroniste, va être à la recherche,
03:20la possibilité, la capacité peut-être de bâtir une majorité, si les appels des extrêmes n'y parviennent pas,
03:28de bâtir avec des gens qui vont accepter de travailler avec le Président de la République,
03:34on parle ce matin de 65, vous dites 67, bon, il y a là-dedans une majorité de républicains, mais peut-être même pas seulement,
03:42il y a un peu de tout, de gens qui sont dans de bonnes situations pour être réélus,
03:49et qui n'auront pas de candidats macroniens face à eux.
03:53Est-ce que c'est la stratégie gagnante de privilégier ce vote utile, de tendre la main ?
03:58C'est la stratégie de la dernière chance, c'est le minimum.
04:02Là il constate une chose, c'est qu'à priori, je ne veux pas faire Madame Irma,
04:06mais à priori le Président de la République n'aura pas une majorité de son côté pour gouverner absolue.
04:13Ce qu'il peut espérer c'est une majorité très relative, peut-être plus relative qu'elle ne l'est aujourd'hui,
04:17avec effectivement des députés macron-compatibles, pour en revenir à mon mot tout à l'heure,
04:22des députés macron-compatibles, certains du groupe Lyott actuellement, certains députés socialistes, pourquoi pas ?
04:28Je vois François Hollande par exemple, je ne le vois pas, voter contre tout en bloc,
04:32une fois qu'il sera à l'Assemblée Nationale, si par exemple, il y avait un gouvernement Gabriel Attal.
04:37Les macroniens ne supportent pas François Hollande, ils ne supportent pas non plus Cahuzac.
04:44Mais bon, c'est encore un autre débat, c'est une autre façon de voir les choses.
04:48Non, non, si je crois qu'ils vont lui mettre quelqu'un.
04:51Mais bon, tout ça fait partie des anecdotes, en réalité c'est d'essayer de bâtir une majorité pour gouverner,
04:57ça ne se fera pas gratuitement, ça sera donnant-donnant,
05:00et cet accord qui était impossible avec les Républicains et un certain nombre de gens de gauche réticents,
05:06et le bloc macronien, sera peut-être de fait obligatoire si le gouvernement et si le président de la République veulent encore gouverner un peu.
05:17On est parti sur une période qui risque d'être très compliquée,
05:23et qui va sans doute beaucoup bouger en fonction des résultats du 7 juillet au soir.