• il y a 5 mois
"Paris top secret" fait référence aux endroits cachés ou moins connus de Paris. Voici quelques-uns de ces lieux secrets ou peu fréquentés par les touristes :

Rue Crémieux - Une rue pavée colorée avec des maisons pastel, populaire pour les photos Instagram mais encore relativement méconnue.
Square Marcel Bleustein-Blanchet - Un jardin secret caché derrière le Sacré-Cœur, offrant une belle vue et un cadre romantique.
Passage des Panoramas - Le plus ancien passage couvert de Paris, avec son charme vintage et ses boutiques éclectiques.
L'appartement secret de Gustave Eiffel - Un appartement caché au sommet de la Tour Eiffel, visible avec un billet pour le sommet.
Centre Pompidou - Un musée d'art moderne moins célèbre que le Louvre mais abritant des œuvres de Picasso, Matisse et Warhol.
Musée de la Vie Romantique - Un petit musée dédié à l'art et à la littérature de l'époque romantique à Montmartre.
La REcyclerie - Un café durable unique dans une ancienne gare.
Atelier Brancusi - Une reconstitution de l'atelier du sculpteur Constantin Brancusi près du Centre Pompidou.
Parc des Buttes-Chaumont - Un grand parc avec des caractéristiques uniques, populaire auprès des locaux mais moins connu des touristes.
Le Clos Montmartre - Un vignoble caché au cœur de Montmartre.

Ces endroits offrent un mélange d'art, d'architecture, de nature et de culture locale, loin des principales attractions touristiques, permettant aux visiteurs de découvrir un côté plus secret de Paris.

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Voyages
Transcription
00:00:00Réalisé par Neo035
00:00:03Avec le soutien de Denix
00:00:06Merci à mes Tipeurs et souscripteurs
00:00:30Le Paris est une jolie ville, mais une jolie ville, ça doit de préférence se visiter avec une jolie femme.
00:00:57Si cette jolie femme a une jolie voix, elle s'appelle Zabo.
00:01:28La vie, c'est la vie
00:01:34On pleure aujourd'hui
00:01:39Demain, c'est fini
00:01:45C'est grâce à Paris
00:01:51Je me promène sur les portes de Seine
00:01:56Je vois les peliches qui vont, qui viennent
00:02:02Les cheminées font de la fumée bleue
00:02:08Et je ne croise que des amoureux
00:02:12L'automne à Paris
00:02:21Soleil ou bien pluie
00:02:27L'automne à Paris
00:02:34Ça y est, je revis
00:02:49Paris est une ville à la fois ouverte et fermée, franche et secrète.
00:02:57Elle recèle les instantanés que tout le monde voit,
00:03:00mais aussi, parfois, des scènes étranges réservées aux initiés et soigneusement cachées aux touristes.
00:03:08À certaines heures, dans certains endroits, les portes se ferment.
00:03:11Nous allons essayer d'en pousser pour vous quelques-unes.
00:03:26Il y a une moustache dans la vie de cette dame.
00:03:30C'est une femme.
00:03:38Antonia aurait pu se contenter d'être belle, d'être bien habillée et de diriger une maison de prêt-à-porter.
00:03:44Mais un coup de foudre a totalement bouleversé son existence.
00:03:52Tatch, l'objet de cette flamme, appartient à l'espèce des panthères, animaux gracieux,
00:03:56qui sont déjà morts lorsqu'on les rencontre auprès d'une jolie femme.
00:04:00Tantôt compagnon, tantôt manteau de fourrure, tantôt descente de lit, Tatch a deux ans et pèse 70 kg.
00:04:12Sa petite enfance s'est déroulée dans un élevage, en Floride,
00:04:15avant qu'Antonia s'avise qu'en dépit de l'esprit créatif de la haute culture parisienne,
00:04:20elle préférait encore cette griffe-là.
00:04:24Le plus difficile est de faire mener à Tatch une vie normale.
00:04:29Il y a encore à notre époque, dans une grande capitale, des gens qui n'ont jamais vu une panthère monter en voiture.
00:04:35L'animal est également inquiet.
00:04:37Il se demande toujours si on ne va pas le déposer chez Bouglione ou chez un fourreur.
00:04:43Tous ces restaurants à coups de fusil devant lesquels sa maîtresse passe ne lui disent rien de bon.
00:04:47Chaque fois qu'Antonia freine devant un établissement qui possède un chasseur,
00:04:51il tourne prudemment la tête.
00:05:22À le jour, comme tous les animaux, avec leur bouche.
00:05:24Et tandis qu'un chien lâche, la panthère serre.
00:05:28Alors quand il serre, il y a des grands trous dans ta bras, quoi.
00:05:32À un moment donné, il a tourné autour de moi et puis il m'a sauté sur le dos.
00:05:36C'était son jeu.
00:05:37Alors qu'il m'a pris mon cou avec quatre croéas.
00:05:41Il a serré et j'ai dû me baisser sans m'enfoler pour ouvrir la bouche et vivre.
00:05:47Pour qu'il me lâche.
00:05:49J'avais de grands trous.
00:05:50Heureusement qu'il n'avait pas traversé une énorme veine ou quelque chose comme ça.
00:05:56Evidemment, maintenant, il a presque deux ans et puis le sexe lui travaille un petit peu.
00:06:05C'est un homme, la panthère.
00:06:06Alors il aime beaucoup les femmes.
00:06:07Au départ, il aime beaucoup les femmes.
00:06:08Après, il aime aussi les hommes.
00:06:09Je suis là, il aime tout le monde.
00:06:10Mais le sexe, c'est un homme.
00:06:12Il aime beaucoup les femmes.
00:06:14En fait, Tatch est beaucoup plus sérieux qu'un homme.
00:06:17Il est propre.
00:06:18Il ne fume pas.
00:06:19Il ne sème pas de mégots partout.
00:06:21On peut le nourrir avec du jambon.
00:06:23Et puis, il est affectueux et désintéressé.
00:06:25Il ne pense pas aux prochains matchs de football.
00:06:27Il ne joue pas aux courses.
00:06:29Il n'invoque jamais un dîner d'anciens élèves ou un conseil d'administration.
00:06:33Il est toujours disponible quand on a envie de l'avoir sous la main.
00:06:37Il faut que je trouve quelque chose.
00:06:40Je ne sais pas, je n'ai jamais essayé,
00:06:41mais je crois qu'il fera avec moi, mais pas avec les autres.
00:06:46Parce que je crois qu'il n'aime beaucoup les femmes.
00:06:48Il aimet beaucoup les femmes, mais il n'aime pas tout qui sonne.
00:06:52En fait, c'est un petit panthère.
00:06:54Peut-être qu'il n'aime pas tout ça, mais si, il va aux Parisiens.
00:06:56Je ne suis pas bizarre.
00:06:58Ce n'est pas ce que je me attendais à avoir.
00:07:03Chapers et abelas, le duo Câtélyn
00:07:06Mais pas avec les autres, parce que je crois qu'il m'aime beaucoup, parce qu'il est jaloux.
00:07:11C'est un défaut commun aux fauves et aux hommes que d'être perpétuellement jaloux de leur maîtresse.
00:07:38Les vétérinaires et les sociologues qui se sont penchés, en tout bien tout honneur, sur la couche d'Antonia sont un peu inquiets de l'avenir de ce curieux couple.
00:07:46D'âme, tout ce que la science ne mesure pas porte en soi des menaces. Ce qu'elle mesure aussi, d'ailleurs.
00:07:53Et parfois, les appareils de contrôle sont fabriqués à d'étranges fins.
00:08:02Cette usine, par exemple, abrite d'authentiques spécialistes de la défense nationale.
00:08:05Un jour, on leur a posé un problème qui débordait très nettement leur activité habituelle.
00:08:10Ils ont demandé trois mois de réflexion.
00:08:13Après quoi est né du mariage entre l'électronique et la chair humaine cet appareil barbare.
00:08:30Les premiers essais ont eu lieu dans un cabaret parisien le soir du réveillon.
00:08:33C'est donc pour des motifs hautement scientifiques que nous allons vous présenter quelques belles expériences labiales entre personnes de sexe généralement opposé.
00:09:03Je vais vous demander de passer ces bracelets, alors attention.
00:09:12Oui, je crois que ça va aller très bien.
00:09:15Attention, je serre très fort.
00:09:19Attention.
00:09:21Top, c'est parti.
00:09:25Attendez, attendez, attendez, c'est pas parti.
00:09:27C'est pas parti.
00:09:32Allons-y.
00:09:35Allons-y, c'est parti.
00:09:58Arrêtez, arrêtez, arrêtez, arrêtez.
00:10:02Coïncidence ou déformation optique, ils possèdent tous de très grands nez, ce qui ne rend que plus méritoire les différentes tentatives.
00:10:10Je vous demande, est-ce que vous êtes prêts ? Alors attention, votre prénom, mademoiselle ?
00:10:15Jacqueline.
00:10:16Jacqueline et vous, monsieur ?
00:10:17Albert, Albert.
00:10:18Il existe plusieurs moyens de parvenir au même résultat.
00:10:21Certains prennent de l'élan, d'autres ferment les yeux pour penser à une actrice célèbre.
00:10:26Les plus autoritaires empoignent le cou de leur partenaire afin de prévenir toute dérobade possible.
00:10:33C'est bon.
00:10:5122, record non battu.
00:10:54C'est détendu.
00:11:03Ça ne bouge pas.
00:11:06Mesdames et messieurs, j'ai l'impression que ça ne marche pas du tout.
00:11:08Je crois que Kissamet n'est pas du tout adapté à votre catégorie très spéciale, il faut bien le dire.
00:11:13C'est parti.
00:11:16C'est mon directeur.
00:11:1934, 40, attention, c'est le record sans doute.
00:11:23Oui, 47,5, c'est le record.
00:11:26Attention, je n'ose plus.
00:11:28La compétition commence.
00:11:30Attention, top, c'est parti.
00:11:32La barbe n'a jamais empêché les beaux sentiments, mais il faut que la bonne volonté soit mutuelle.
00:11:40Ah là là, c'est la défaillance éliminée.
00:11:43Alors, attention.
00:11:4747,5, je pense qu'on va y arriver cette fois-ci.
00:11:51J'espère, attention.
00:11:53Kissamet, vous partez un petit peu avant, ça ne fait rien.
00:11:58Un retard d'affection ne constitue nullement un handicap.
00:12:01Au contraire, l'aiguille monte vertigineusement.
00:12:10Un baiser comme cela, ça ne se donne pas, ça se transpire.
00:12:28C'est cassé, c'est cassé.
00:12:33Oh, il est débranché.
00:12:36Le général est débranché.
00:12:41Le général s'est débranché.
00:12:43C'est incroyable.
00:12:48Remettez-nous ça.
00:12:51100 fois sur le métier, R connu.
00:12:54Est-ce mieux que la dernière fois?
00:13:09Les derniers centimètres sont toujours les plus durs.
00:13:13Le vainqueur du tournoi recevra une paire d'amidales,
00:13:16la gagnante, un pot de fleurs avec des végétations.
00:13:21Que fait l'après-midi dans Paris une jolie fillonnette
00:13:24si elle a l'intention de ne pas rouler toute sa vie en bicyclette?
00:13:27Oui, comment en tout bien tout honneur arrondir ses fins de mois
00:13:31avec les courbes fabriquées par le bon Dieu?
00:13:34C'est ce qu'on appelle l'aiguille.
00:13:36Oui, comment en tout bien tout honneur arrondir ses fins de mois
00:13:39avec les courbes fabriquées par le bon Dieu?
00:13:43Plusieurs messieurs attendent Nicole.
00:13:46Chacun lui demandera de se déshabiller,
00:13:48quitte à considérer davantage son œuvre que celle du créateur.
00:14:06...
00:14:30Neyman figure en dernier sur son carnet de rendez-vous.
00:14:36...
00:15:02C'est aussi le plus exigeant,
00:15:04car si les autres regardent plus ou moins, lui, il touche.
00:15:08...
00:15:29Neyman est un artiste consciencieux qui se méfie de son art
00:15:32et qui sait que rien n'est jamais plus parfait que la nature elle-même.
00:15:36Éprise à la fois de beauté et d'exactitude, il s'est dit un jour,
00:15:40puisque les femmes sont faites aux moules, et bien moulons-les.
00:15:44...
00:15:51Sa spécialité exige un peu de génie, beaucoup de plâtre,
00:15:54des corps de femmes et des corps gras.
00:15:57...
00:16:07Le travail n'est pas désagréable, ni pour le modèle,
00:16:11ni pour l'artiste qui prend des contacts et découvre sans cesse de nouveaux visages.
00:16:17Contact ne veut pas dire familiarité.
00:16:20Chacun respecte les formes.
00:16:22...
00:16:33Dans la femme, tout est bon.
00:16:36Chaque morceau est en soi une oeuvre d'art.
00:16:39C'est le triomphe de la pièce détachée.
00:16:43...
00:16:47Neyman va prendre dans chaque modèle ce qui lui semble le plus remarquable.
00:16:51Une fesse, une bouche, un ombri ou des seins,
00:16:54avec l'intention avouée de les exposer plus tard
00:16:57sans souci des courants d'air ou de la modestie de leur légitime propriétaire.
00:17:01...
00:17:08...
00:17:18...
00:17:28...
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00:17:48...
00:17:58...
00:18:08...
00:18:18...
00:18:23Ce plâtre est d'ailleurs très bon pour la peau.
00:18:26On l'emploie dans certains instituts de beauté,
00:18:29mais sur des dames beaucoup moins sculpturales.
00:18:33...
00:18:40La phase la plus délicate de l'opération consiste à enlever le moule
00:18:43en laissant provisoirement sa peau au modèle.
00:18:46Toutes les cuisinières qui ont au moins une fois dans leur vie
00:18:49raté une tarte à la fin de la cuisson
00:18:52apprécieront le doigté de l'artiste.
00:18:55...
00:19:05...
00:19:15...
00:19:25...
00:19:35...
00:19:45...
00:19:51C'est un travail régulier, bien qu'il y ait beaucoup de creux.
00:19:54...
00:20:04...
00:20:14...
00:20:24Et dire qu'elle était venue à Paris
00:20:27pour trouver une position stage.
00:20:30Sans doute rêve-t-elle qu'un jour elle se mariera en blanc.
00:20:34...
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00:21:24Il est superbe.
00:21:26On en fera un compotier.
00:21:29...
00:21:51Qu'attendent donc les services anthropométriques de la préfecture
00:21:54pour varier un peu leur système d'empreintes ?
00:21:57...
00:22:07...
00:22:17...
00:22:27Les plus belles pièces sont exposées au siège social.
00:22:30...
00:22:33Non, ça ne me rappelle personne.
00:22:36Je ne vois pas.
00:22:39En tout cas, ce n'est pas quelqu'un de l'immeuble.
00:22:42...
00:22:51...
00:22:53Paris est aussi la capitale des refoulés et des solitaires.
00:22:58...
00:23:02A cela, on a pensé en publiant dans les colonnes d'un grand journal
00:23:05une petite annonce ainsi rédigée.
00:23:08Si vous êtes brimé par votre milieu familial ou professionnel,
00:23:12si vous avez quelques complexes et des petites économies,
00:23:15participez à un happening.
00:23:18Et les voici.
00:23:20Les ratés de la bagatelle,
00:23:22les esclaves du poteau-feu,
00:23:24les forçats du thé qu'on prend à cinq heures
00:23:26avec deux sucres et une rondelle de citron.
00:23:31Pour réussir un happening, ce spectacle improvisé
00:23:34où chacun fait exactement ce qu'il veut,
00:23:36prenez quelques organisateurs vigoureux,
00:23:38comédiens de leur état,
00:23:40un mobilier de préférence sans valeur
00:23:43et des costumes variés.
00:23:45Madame, au fond.
00:23:47Monsieur, par ici, à gauche.
00:23:49Allez-y, allez-y.
00:23:52Chacun choisit sa défroque
00:23:54en puisant moitié dans le vestiaire,
00:23:56moitié dans son subconscient.
00:23:59C'est lui, là-bas.
00:24:01Ma robe, là.
00:24:03Nous, au-dessus.
00:24:10Faites comme chez vous.
00:24:13Entrez, entrez.
00:24:24Approchez, approchez.
00:24:26Bonjour. Vous connaissez les règles de la maison.
00:24:29Vous avez payé pour tout casser, alors.
00:24:32Allez-y, franchement.
00:24:37Vous allez faire ce que vous n'avez jamais fait jusqu'à maintenant.
00:24:40Allez-y, allez-y.
00:24:46Bonjour.
00:24:52Bonsoir.
00:24:54Au début, l'atmosphère est celle d'une réunion de famille
00:24:56ou d'un cocktail mondain.
00:24:58Tant que la glace ne sera pas rompue,
00:25:00il y aura un peu de méfiance de part et d'autre.
00:25:03Venez, venez.
00:25:05Voilà, c'est ici, un jeton.
00:25:08Soyez calmes.
00:25:10Faut pas toucher, faut pas toucher.
00:25:12Ici, c'est la même chose, un jeton.
00:25:15Très bien aussi.
00:25:17Vous pouvez regarder.
00:25:19Vous voyez ?
00:25:21Faut pas toucher.
00:25:23Et alors, là, la troisième,
00:25:25c'est un jeton et les deux mains.
00:25:28Soyez calmes.
00:25:30Allez-y, allez-y.
00:25:32Les petits bonheurs simples sont à la portée de la main.
00:25:38Pour le happening socio-professionnel,
00:25:40les organisateurs fournissent le bureau,
00:25:42le téléphone, le patron et même la porte d'entrée.
00:25:50Vas-y, mon pote, vas-y.
00:25:52Crève-le, ce salaud.
00:25:54Crève-le.
00:25:56Vas-y, vas-y, vas-y.
00:25:58Vas-y, mec, continue.
00:26:00Oui !
00:26:02Casse, casse.
00:26:04Casse, oui.
00:26:06Mais la cravate, je suis là.
00:26:12Tous ceux qui ne sont pas sûrs de leur charme
00:26:14ou qui ont reçu un soir une gifle dans les transports en commun
00:26:17comprendront l'efficacité d'une telle thérapeutique.
00:26:20Sois pas timide.
00:26:22Viens.
00:26:24Proche-toi, s'il te plaît.
00:26:43À table.
00:26:45À table, messieurs-dames, venez.
00:26:47Je vous en prie.
00:26:49Entrez, mademoiselle.
00:26:51Monsieur le militaire,
00:26:53asseyez-vous.
00:26:56Venez, monsieur, n'hésitez pas.
00:26:58Asseyez-vous, monsieur.
00:27:06Vous avez lavé vos mains ?
00:27:13Mettez pas vos coudes sur la table !
00:27:17L'apnée nous permet entre autres
00:27:19de faire un copieux repas sans grossir.
00:27:47Je suis malheureux de m'avoir fait attendre à ce point-là.
00:27:49Une demi-heure pousse à temps.
00:27:51Bon appétit !
00:27:53Mais monsieur le militaire !
00:28:05Tiens, mon poisson !
00:28:17Les jetons, s'il vous plaît, messieurs-dames.
00:28:20Les jetons.
00:28:22Oui.
00:28:27On multiplie les échanges de vues.
00:28:29Tout le monde donne un coup de main
00:28:31pour débarrasser la table.
00:28:33C'est l'heure du pouce café, du pouce mob,
00:28:35du pouce convive.
00:28:37Si vous êtes au régime lacté,
00:28:39ne vous gênez surtout pas.
00:28:41Je vous en prie, bon appétit !
00:29:11Je vous conseille la poitrine farce.
00:29:41Confectionnez vous-même le dessert
00:29:43avec des œufs frais et une glace.
00:30:11Plus tard, on passe au fumoir.
00:30:42Le pianiste est un ancien soliste des forges du Creuseau,
00:30:44moins doué que Rubinstein peut-être,
00:30:46mais plus efficace.
00:31:02Le final mobilise toute la troupe.
00:31:11C'est parti !
00:31:42Avouez en tout cas que pour 200 francs,
00:31:44le repas, les femmes, la musique et le bal,
00:31:46c'est donné.
00:31:55Il leur reste juste un petit goût amer
00:31:57dans la bouche et quelques spaghettis
00:31:59dans les cheveux.
00:32:05Le soir, on se réveille.
00:32:07C'est l'heure du repas.
00:32:09C'est parti pour la soirée.
00:32:32Le pionnier du paravent troué
00:32:34retrouve son chauffeur.
00:32:36Sa femme ne saura jamais
00:32:38l'absenté trois heures.
00:32:48Peut-être croira-t-elle qu'il a passé la soirée
00:32:51avec quelques gros clients étrangers.
00:33:09Dans cet univers enchanté, les mâles aussi ont droit à la houppette.
00:33:13Si le seul homme de la troupe n'avait pas autant de force de caractère,
00:33:17il serait débordé.
00:33:39J'ai regardé le journal.
00:33:41Qu'est-ce que vous faisiez avant ?
00:33:43J'étais vendeuse.
00:33:45J'étais secrétaire.
00:34:09Je me suis dit qu'il fallait que je travaille,
00:34:12que j'avais besoin d'argent.
00:34:24Je n'ai pas l'impression de travailler.
00:34:27C'est pas très...
00:34:29C'est pas très...
00:34:31C'est pas très...
00:34:33C'est pas très...
00:34:35C'est pas très...
00:34:38C'est pas très...
00:34:42C'est un crayon.
00:34:44C'est un crayon, oui.
00:34:46C'est un crayon noir, ça ?
00:34:48C'est un stylo.
00:34:50Entre un crayon et un stylo, il y a une petite différence.
00:34:53Oui, mais c'est pour faire un dessin.
00:34:57Qu'est-ce que c'est ?
00:34:59La pointe, c'est le cache-sexe.
00:35:02C'est une espèce de petit triangle.
00:35:07On colle avec du sparadrap, oui.
00:35:11Le sparadrap qui colle des deux côtés.
00:35:13Au début, ça irrite.
00:35:15Mais on s'y habitue.
00:35:17Il faut être rasé de très près.
00:35:19Ça fait des irritations.
00:35:21Ça, c'est moche.
00:35:23C'est un peu barbare.
00:35:25Elle tombe, elle ne tient pas.
00:35:27Quand on a très chaud, on transpire, alors elle tombe.
00:35:30C'est moche. On sue automatiquement.
00:35:34Pour l'enlever, c'est pas marrant.
00:35:36Ça arrache un peu la peau.
00:35:38C'est pas marrant.
00:35:53C'est un crayon noir, ça ?
00:35:55C'est un stylo.
00:35:57Entre un crayon et un stylo, il y a une petite différence.
00:36:04Seuls ceux qui sont très intimes avec elle
00:36:07pourront se vanter de l'avoir vue habillée.
00:36:16Entre deux tableaux, ce sont des femmes normales.
00:36:19Elles tricotent, elles lisent,
00:36:21elles s'occupent d'autant plus facilement de leur nouveau-né
00:36:24que lorsque vient l'heure du sein,
00:36:26elles n'ont plus rien à retirer.
00:36:28C'est l'heure de famille.
00:36:30Je suis mère de famille.
00:36:32Je n'ai personne pour la garder.
00:36:35Lorsque mon enfant sera plus grand,
00:36:37j'ai peur que cela la choque plus tard.
00:36:44C'est pas encore ce que je cherche, ici.
00:36:47Qu'est-ce que vous cherchez ?
00:36:49Quelque chose de sensationnel, comme à Las Vegas.
00:36:52Vous vous tentez d'y aller ?
00:36:54C'est sûr.
00:36:57On peut emmener avec soi ses enfants
00:36:59qui, plus tard, en géométrie,
00:37:01seront incollables sur les cas d'égalité des triangles.
00:37:18L'habilleuse et la déshabilleuse.
00:37:21Faire et défaire, c'est toujours travailler.
00:37:27Est-ce que vos parents savent que vous faites ce métier ?
00:37:30Euh, enfin...
00:37:32Non.
00:37:38Est-ce que vos parents savent que vous faites de nuit ?
00:37:41Ma mère, pas mon père.
00:37:45Est-ce que vos parents savent que vous faites ce métier ?
00:37:48Non.
00:37:49Vous ne leur dites pas ?
00:37:51Non.
00:37:52Pourquoi ?
00:37:53Parce que...
00:37:55Je crois que ce sera qu'un passage dans ma vie, alors...
00:38:24Tant de grâces déployées pour des gens qu'on ne connaît pas
00:38:27et dont on ne distingue même pas
00:38:29le visage congestionné au premier rang.
00:38:54C'est pour tenir mon chapeau pendant l'arme.
00:39:01Je serai plutôt intellectuelle dans mon genre, même physiquement,
00:39:05car je n'ai pas une morphologie de déesse.
00:39:24On s'entend bien. On s'entraide.
00:39:26Quand il y en a une qui est grippée, on lui fait une piqûre.
00:39:53C'est pour des sous.
00:40:03Le métier est agréable.
00:40:05On prend des bains pendant les heures de travail.
00:40:09Je ne suis pas d'accord.
00:40:22Ce n'est pas une raison parce qu'on n'a pas de soutien-gorge
00:40:25pour oublier ses gants.
00:40:30Une fois prête, parée comme une déesse, la bouche humide,
00:40:34elle monte sur scène avec mission d'enlever en trois minutes
00:40:37le tour qu'elle a mis une heure à revêtir.
00:40:39...
00:41:05Ce genre de travail, on recrute des mannequins spéciaux
00:41:08reconnus pour leur épiderme sensible.
00:41:12La meilleure toile n'est qu'une pâle imitation de la peau.
00:41:15La peau, ça se lave. La peau, ça se tend naturellement.
00:41:18Surtout après les repas. Surtout chez les cadres.
00:41:39On ne leur a pas dit, bien sûr, que les frais de teinturier
00:41:42et de blanchissage absorberaient presque tout leur cachet.
00:41:52Paradoxalement, le comble de la civilisation
00:41:55rejoint donc les usages les plus primitifs.
00:41:58Car, je vous le rappelle, nous ne sommes pas en haute volta
00:42:01à l'aube d'une cérémonie fétichiste rituelle,
00:42:04mais dans les coulisses d'une grande salle de spectacle parisien.
00:42:09Le seul sacrifice humain consiste ici à se faire barbouiller
00:42:12de telle façon qu'on n'osera pas ensuite prendre le métro
00:42:15pour rentrer chez soi.
00:42:17Voici un petit ensemble de pièces complété d'un turban.
00:42:22La dame en est verte de jalousie.
00:42:30C'est la peau qui devient la pâle mixte.
00:42:39Une autre espèce de peau,
00:42:41un peu plus extrême,
00:42:43un peu plus goujolée.
00:42:47à la chalousie.
00:42:52Celle-là se prête au rouleau aussi passivement
00:42:54que le mur d'une chambre de bonne.
00:42:58S'il savait ce qui se passe dans son dos...
00:43:18Vous chercheriez en vain ce signal dans le code de la route.
00:43:37Toutes les stripteaseuses professionnelles vous diront
00:43:40que le nu fait beaucoup plus habillé avec des gants.
00:43:44Et tout ça, pourquoi ?
00:43:47Pour présenter des perruques, des perruques androgynes,
00:43:51c'est-à-dire des postiches qui serviront indifféremment
00:43:54au mari et à la femme.
00:43:57C'est-à-dire que le nu fait beaucoup plus habillé
00:44:00avec des gants.
00:44:06La perruque androgyne, c'est-à-dire des postiches
00:44:09qui serviront indifféremment au mari et à la femme.
00:44:14Les ménages modestes qui ne possèdent qu'une seule perruque
00:44:17devront tirer à la courte paille le conjoint de sortie.
00:44:25Cette belle invention ne s'adresse pas qu'aux chauves.
00:44:27Elle concerne aussi tous ceux qui voudraient passer
00:44:30auprès de leurs proches pour des personnages ébouriffes.
00:44:35Les coiffeurs se croient donc tout permis.
00:44:37Parce qu'on leur a dit qu'ils étaient des créateurs,
00:44:40ils se prennent pour le bon Dieu
00:44:42afin de changer l'apparence de ces créatures.
00:44:49Ils viennent, prêts à tout, sachant qu'à l'époque atomique,
00:44:52les coiffeurs sont devenus tout-puissants
00:44:54et qu'ils ont pris la relève des confesseurs auprès des dames.
00:44:57Tant il est vrai qu'il y a aujourd'hui, en France,
00:45:00plus de séchoir que de bénitier.
00:45:03Cette dame-là est une pudique.
00:45:05Elle ne voulait pas qu'on voie sa poitrine.
00:45:07Alors on lui a fabriqué un soutien-gorge aérodynamique
00:45:10pour le casque de Houlan et l'aile de Maserati.
00:45:17Quand la peinture est sèche, le défilé commence.
00:45:32Les acheteurs constatent qu'aucune partie du corps n'a été négligée.
00:45:37Les mannequins s'exhibent sans gêne.
00:45:41Ils savent que de toute façon, même leur mère ne les reconnaîtra pas.
00:45:54La présentation est réussie.
00:45:57Ce soir, on a vendu 10 kg de cheveux, bien de chez nous,
00:46:00soit la production presque complète des couvents français.
00:46:07Ce que vous allez voir maintenant ne constitue pas, à proprement parler,
00:46:11un spectacle à l'intention des familles.
00:46:14Il fallait d'ailleurs montrer patte blanche pour pénétrer dans la galerie Léris
00:46:18quand on y a présenté les 350 gravures
00:46:21qui constituent, en quelque sorte,
00:46:23le journal de bord érotique de Picasso.
00:46:26Jamais l'ermite de Valoris n'avait mieux décrit ses fantasmes.
00:46:30Jamais il n'avait traité avec plus de précision
00:46:33un sujet tellement éternel
00:46:35qu'il continue à hanter les octogénaires.
00:46:40Pas question, étant donné la hardiesse de certains croquis,
00:46:43que n'importe quel visiteur puisse voir la totalité de l'exposition.
00:46:48Mais comme le public de ce film ne se recrute pas, bien sûr,
00:46:52parmi les premiers spectateurs venus,
00:46:54nous allons vous emmener dans cet enfer
00:46:57où chaque personnage brûle de mille feux.
00:47:01Voici le peintre et son modèle,
00:47:04l'ogre et sa proie,
00:47:06généralement consentante lorsqu'elle n'est pas volontaire.
00:47:31Ceux qui ont un peu voyagé remarqueront
00:47:34que les Espagnols se montrent rarement ainsi aux touristes.
00:48:00Sous-titrage MFP.
00:48:30...
00:49:00...
00:49:30...
00:50:00...
00:50:30...
00:51:00...
00:51:25Dieu merci, l'art dédouane tout.
00:51:28Le talent fait passer la licence
00:51:30et le génie fournit ses lettres de noblesse au libertinage.
00:51:36Les conservateurs du Musée du Louvre l'ont si bien compris
00:51:39qu'ils n'ont pu se résigner à cacher au public
00:51:42ces poteries érotiques vieilles de 25 siècles.
00:51:47Dans ce domaine-là, l'homme n'a rien inventé.
00:51:51Il semble même que le fameux érotisme des temps actuels
00:51:54ne soit qu'une pâle copie de l'Antiquité.
00:51:58Les visiteurs d'aujourd'hui repartent tantôt
00:52:01avec une culture artistique accrue,
00:52:03tantôt avec un complexe d'infériorité.
00:52:07Comme quoi, une journée passée au Louvre
00:52:10n'est jamais du temps perdu.
00:52:12...
00:52:27On dit souvent que le chien est le meilleur ami de l'homme.
00:52:30On peut se demander si l'homme est toujours le meilleur ami du chien.
00:52:35Sur les 2 millions de 4 pattes qui marchent à Paris,
00:52:38plusieurs centaines s'égarent chaque jour.
00:52:41Perdus par leur odorat ou par leur maître,
00:52:43ayant quitté la niche cossue ou une maigre pâtée,
00:52:46ils se retrouveront presque tous à la fourrière,
00:52:49cette armée du salut des chiens.
00:53:11...
00:53:41Ce rodéo sans gloire, pratiqué par quelques mordus de la chasse,
00:53:44nécessite un petit lasso et une épaisse carapace protectrice.
00:53:49Combat inégal qui finira pour l'un des deux dans une cage
00:53:52et pour l'autre dans une prison pour peu qu'il ait de l'avancement.
00:54:03L'hôtel est là, à l'enseigne du bon accueil.
00:54:06On y traite sans cruauté les nouveaux arrivants,
00:54:09mais il manque toujours une centaine de places.
00:54:22Le bon accueil est un refuge de la société protectrice des animaux
00:54:25qui recueille tous les animaux abandonnés ou trouvés sur la voie publique.
00:54:30Blessés, que nous soignons.
00:54:32Les trouvés, nous avons un centre de recherche
00:54:34où nous essayons de retrouver les propriétaires.
00:54:37Les chiens abandonnés, nous essayons au mieux de les placer où ils peuvent être heureux.
00:54:41Vous avez le chien qui a mordu un étranger ou son propriétaire.
00:54:52Les méchants sont tout de suite repérés.
00:54:59Si on ne les adopte pas, on en fera des chiens policiers.
00:55:04Quelquefois, il a mordu exceptionnellement.
00:55:08En jouant, très souvent aussi.
00:55:11Nous avons pas mal d'adoptions, mais nous avons surtout beaucoup d'abandons.
00:55:15Nous avons environ 35 à 40 chiens par jour en abandon,
00:55:18et disons une vingtaine de placés.
00:55:22Evidemment, sur ces 40 chiens, il y a quand même les vieux chiens.
00:55:25Certains, nous les soignons, mais tous ne peuvent pas guérir.
00:55:29Ça fait que ceux-là se trouvaient bien endormis par notre vétérinaire.
00:55:33On leur donne une caisse de la paille, une écuelle avec une mauvaise soupe,
00:55:36et l'on referme la grille, tandis que des gardiens classent les fiches d'écho.
00:55:40À croire que la jante animale a aussi ses droits communs.
00:55:45Ce renard, c'est un renard qui a été trouvé dans Paris.
00:55:48Il a été ramassé par les voitures de fourrière, apporté ici.
00:55:52Depuis, nous l'avons. Nous cherchons un maître pour lui.
00:55:55Il est très doux, très gentil.
00:55:57Nous ne pouvons pas le remettre dans les bois
00:56:00parce que les autres renards ne l'aimeraient plus.
00:56:04Il sent une autre odeur. C'est plus pareil.
00:56:28Le premier jour, on trouve le brouet infâme.
00:56:31Ensuite, on s'y fait.
00:56:37On tourne en rond à la recherche de l'impossible.
00:56:49Cela ne vaut pas la tour d'armes,
00:56:51mais c'est ce que nous faisons.
00:56:54Cela ne vaut pas la tour d'argent.
00:57:01Et puis, ils ont des procédés barbares.
00:57:04Ils vous mettent des gouttes dans les yeux.
00:57:07Et ensuite, quand on a bien pleuré,
00:57:11le thermomètre à l'opposé.
00:57:24La libération ne peut venir que sous la forme d'une famille
00:57:28qui fait son shopping canin.
00:57:31Elle va de cage en cage à la recherche du compagnon idéal.
00:57:36Trop vieux.
00:57:41Trop gros.
00:57:47Trop laid.
00:57:50Trop noir.
00:57:54Trop petit.
00:57:58Trop blanc.
00:58:05Tiens, il a l'air gentil, celui-là.
00:58:20Et l'adoption se fait sans que l'on pense
00:58:23à consulter le principal intéressé.
00:58:27Sera-t-on jamais s'il est d'accord
00:58:29et si, à supposer qu'on lui ait demandé son avis,
00:58:32il aurait choisi ces gens-là ?
00:58:37Les autres, ceux dont on n'a pas voulu,
00:58:40regardent tristement partir leur compagnon de chaîne.
00:58:43Ce n'est pas encore aujourd'hui qu'ils reprendront le collier.
00:58:50Les recommandations commencent.
00:58:52Tu seras gentil avec lui. On le couchera dans la cuisine.
00:58:55Il forcera ton père à faire un peu d'exercice le soir.
00:59:02Le commun dénominateur de tous les endroits
00:59:04que nous avons visités ensemble jusqu'ici
00:59:07est un certain climat de tension.
00:59:09Ce médecin, par exemple, ne s'intéresse au cœur des gens
00:59:12qu'à condition qu'il batte un peu plus fort que la normale.
00:59:15Ces expériences éclairent d'un jour nouveau
00:59:18les rapports parfois équivoques entre humains et animaux.
00:59:23Ces derniers n'étant pas aussi insensibles aux charmes des bipèdes
00:59:26que ne le pensent communément les gardiens de zoos.
00:59:38Les gardiens de zoos, c'est-à-dire les animaux,
00:59:42on a prévu un animal entier par convive.
00:59:52On finit par se lasser de faire avaler des couleuvres aux hommes,
00:59:55qui est tellement plus original de florter avec un piton.
01:00:03Adam a gardé la pomme dans la gorge.
01:00:05Le serpent a donc tout le terrain pour lui.
01:00:12Formidable comme contact, c'est pas excessivement froid,
01:00:15comme on peut croire que c'est glacé, un serpent, c'est pas du tout ça.
01:00:18C'est frais, mais c'est doux.
01:00:20C'est beaucoup plus doux que le poil d'un chien ou que le poil d'un chat.
01:00:24Une vraie fidele.
01:00:27Ça se déplace en se mouvant, petit à petit.
01:00:29Ça caresse, en fin de compte, ça caresse un serpent.
01:00:32Il est rond partout, le serpent.
01:00:34Qu'on le prenne d'un côté, de l'autre, à l'endroit, à l'envers,
01:00:37dans n'importe quel sens, automatiquement, il est toujours pareil.
01:00:40Même si on a un épithermodie.
01:00:42Si on passe la main du côté de la pomme, automatiquement,
01:00:45il y a des petites peaux qui peuvent accrocher la main.
01:00:48Même la main d'une femme, même la main qui est douce.
01:00:51Tandis qu'un serpent, il n'y a rien du tout qui accroche.
01:00:53D'un côté comme de l'autre, il est doux.
01:00:55C'est pas le problème. Le serpent, c'est la douceur même.
01:00:58Et si c'était le diable ?
01:01:00Même si vous ne le caressez pas, lui, il vous caresse.
01:01:02L'Adam a visiblement le sang plus chaud que le reptile.
01:01:05J'aime bien les reptiles, moi, alors.
01:01:07Les boas, c'est plus près de l'homme, je trouve.
01:01:10Les colimaçons, les trucs comme ça, moi, j'adore ça.
01:01:13Ce n'est d'ailleurs pas sa seule expérience.
01:01:16Le premier se nommait Adam.
01:01:29On contrôle le poux périphérique, la fréquence cardiaque,
01:01:32les pressions systoliques et diastoliques.
01:01:34J'avais l'impression de retrouver Adam.
01:01:36Le second pensionnaire est plus remuant.
01:01:40Il n'est pas très grand, mais il a déjà un caractère impossible.
01:01:49À voir l'étrange vieur qui passe parfois dans son regard,
01:01:53on a l'impression qu'il a envie d'une ceinture en peau de femme.
01:01:58La baigneuse, elle, ignore les dangers auxquels elle s'expose
01:02:01avec un bébé caïman.
01:02:03Mais comme elle rêve de sacs,
01:02:05l'appareil indique 105 pulsations à la minute,
01:02:08c'est-à-dire beaucoup plus que ce que ressentirait le même sujet
01:02:12devant la vitrine d'un maroquinier.
01:02:15Sa tension, qui est habituellement de 13, est montée jusqu'à 18.
01:02:20Avec le varant animal préhistorique très rare,
01:02:23surtout dans un appartement meublé en Louis XV,
01:02:26on doit atteindre un rythme cardiaque beaucoup plus élevé.
01:02:34On a pensé que le varant serait à l'aise dans ce salon parisien
01:02:38puisqu'il possède une langue de vipère.
01:02:55Le kangourou est moins coopératif.
01:02:58On ne sait pas si c'est l'odeur du lion
01:03:00ou celle du médecin qui l'indispose.
01:03:05Pour avoir une grosse émotion,
01:03:07il vaut mieux s'assurer les services d'une grosse bête.
01:03:14La lionne, elle est doux et forte en même temps.
01:03:19C'est quand même plus drôle que de travailler
01:03:21dans les génériques de la métropole.
01:03:23Sa patte, elle est douce à la fin.
01:03:28Elle est vraiment douce.
01:03:33C'était pour moi l'impression qu'il allait sortir les griffes.
01:03:54Les personnes que cette expérience intéresse
01:03:56peuvent d'abord commencer avec une descente de lit.
01:04:01J'ai peur, en ce moment-là,
01:04:03où ma patte, elle est douce,
01:04:06j'ai peur qu'elle m'embrasse.
01:04:09J'ai peur qu'elle m'embrasse.
01:04:12J'ai peur qu'elle m'embrasse.
01:04:15J'ai peur qu'elle m'embrasse.
01:04:18J'ai peur qu'elle m'embrasse.
01:04:21J'ai peur qu'elle m'embrasse.
01:04:23Je l'ai appris sur la bouche,
01:04:25parce qu'à ce moment-là, je me dis,
01:04:28« Il va te mordre. »
01:04:29Et tout d'un coup, il a lâché, sans rien dire.
01:04:32Il fallait un tout petit geste pour le repousser.
01:04:36Il a compris.
01:04:37Le pouls est subitement passé de 70 à 180.
01:04:45A Paris, toutes les femmes n'ont pas conscience du danger.
01:04:48Si certaines se livrent volontairement
01:04:50à des expériences un peu risquées,
01:04:52D'autres constituent des proies encore assez innocentes
01:04:56qu'il est facile de faire glisser sur la pente savonneuse du vice.
01:05:00Le chien a senti la chair fraîche.
01:05:09Cette jeune femme que deux vestales recruteuses ont prises en charge
01:05:12ne possède aucun renseignement sur l'endroit où on la conduit.
01:05:16Elle sait seulement qu'elle va chez les épouses du diable.
01:05:23Ici, vous verrez, c'est sans façon.
01:05:28Très ancienne secte océanique,
01:05:30les épouses du diable ne comptent qu'une seule succursale en Europe.
01:05:34Luxueusement installée, mais dans un lieu dont vous allez comprendre
01:05:37qu'il est impossible de vous révéler l'adresse exacte.
01:05:42Chaque semaine, un nouvel arrivage.
01:05:52Le rideau du garage tombe.
01:05:54Le spectacle va pouvoir commencer.
01:06:08La prise en main précède l'initiation.
01:06:16Certains rites rappellent vaguement ceux de la franc-maçonnerie,
01:06:19mais ces demoiselles ne portent jamais de tablier.
01:06:26Bienvenue à la petite nouvelle.
01:06:28Vous allez être présenté à monsieur.
01:06:34Monsieur est un amateur d'art,
01:06:36mais il n'aime que les tableaux vivants
01:06:38et en bon état de préférence.
01:06:41Différentes épreuves composent l'initiation complète.
01:06:44L'épreuve du feu coupe les ponts avec le reste de la société.
01:06:55Après quoi, un quart d'heure de prison, dans un sauna,
01:06:59afin d'éliminer la cellulite.
01:07:02Monsieur a horreur de la mauvaise graisse.
01:07:06À ce stade de l'initiation,
01:07:08celle qui n'est encore que la fiancée du diable
01:07:11oublie son consentement.
01:07:36Pendant quelques secondes, elle a envie de recouvrer sa liberté.
01:07:39Elle croit échapper à ses geliers,
01:07:41alors que ceux-ci ne pensent qu'à améliorer le galbe de ses mollets.
01:08:06La fuite rend la femme plus désirable
01:08:09comme la chaleur rend le pain plus croustillant.
01:08:36L'épreuve de l'eau apporte à l'impétrante
01:08:39une espèce de purification préventive.
01:08:44À 20 minutes de la tour Eiffel
01:08:47et peut-être à 100 m d'un commissariat de police,
01:08:50cette plongée dans un autre monde et dans un autre siècle
01:08:54a de quoi laisser songeurs les habitués paisibles
01:08:57des petites guinguettes voisines.
01:09:00L'épreuve de l'eau,
01:09:03la vie n'est pas désagréable chez monsieur.
01:09:06On ne manque ni de distraction, ni d'eau courante.
01:09:09Encore ne faut-il pas être sujet au rhume de cerveau.
01:09:33Monsieur est un patron exigeant, mais affectueux.
01:09:36Chez lui, on est bien traité.
01:10:03Comme il n'y a pas de cinéma bien fréquenté dans la région,
01:10:07on fait des projections à domicile.
01:10:10Cela distrait les petites.
01:10:12Plus tard, on achètera un écran.
01:10:16Les anciennes, celles qui sont arrivées lundi dernier,
01:10:19n'ont de cesse qu'elles aient fait part
01:10:22de leur expérience à la petite nouvelle.
01:10:33Au moindre signe de découragement, les soigneuses interviennent.
01:10:52Elles ont retenu l'enseignement du riche laboureur
01:10:55qui s'entraînait à la petite nouvelle.
01:10:59Elles ont retenu l'enseignement du riche laboureur
01:11:02qui sentait sa fin prochaine
01:11:04ne laisser nul coin où la main ne passe et repasse.
01:11:29Quand la candidate est prête, on lui remet un insigne.
01:11:33Sans rien avoir à porter d'autre sur elle,
01:11:36elle pourra ainsi circuler librement dans la villa
01:11:39et ouvrir toutes les portes,
01:11:41surtout celles qui ne sont pas fermées
01:11:44et derrière lesquelles on l'attend.
01:11:59De temps en temps,
01:12:01M. vient lui-même encourager le petit personnel.
01:12:12Il est gentil, mais il a quelques innocentes manies.
01:12:17Au départ, ça surprend les jeunes filles,
01:12:20surtout celles qui n'ont jamais vu le loup.
01:12:33Ensuite, elles s'y font.
01:12:35Elles se disent qu'il n'y a pas de loup,
01:12:38qu'il n'y a pas de loup,
01:12:40qu'il n'y a pas de loup,
01:12:42qu'il n'y a pas de loup,
01:12:43qu'il n'y a pas de loup,
01:12:45qu'il n'y a pas de loup,
01:12:47qu'il n'y a pas de loup.
01:12:49Pour les moins doués, le séjour n'excédera pas la semaine.
01:13:14Le lien est rompu.
01:13:29Nantide, un viatique substantiel,
01:13:31est reconduite après un savant détour
01:13:34pour qu'une fois de plus,
01:13:36il n'y ait pas de loup,
01:13:38qu'il n'y ait pas de loup.
01:13:43Pour qu'elle ne puisse jamais dire
01:13:45où les épouses du diable
01:13:47passent leur étrange nuit de noces,
01:13:49elle va regagner Paris.
01:13:57Et Paris, c'est aussi plusieurs millions
01:13:59de braves gens sans histoire
01:14:01qui n'ont ni piton, ni panthère, ni complexe, ni piscine.
01:14:04Certains souhaiteraient peut-être également
01:14:07posséder six femmes à la maison,
01:14:09mais le harem en Europe
01:14:11pose trop de problèmes de logement.
01:14:29Loup dans la Paris
01:14:34Soleil ou bien pluie
01:14:40Loup dans la Paris
01:14:46Ça y est, je revis
01:14:52La vie, c'est la vie
01:14:57On pleure aujourd'hui
01:15:03Demain, c'est fini
01:15:08C'est grâce à Paris
01:15:14Je me promène sur les portes de Seine
01:15:20Je vois les peliches qui vont, qui viennent
01:15:25Les cheminées font de la fumée bleue
01:15:31Et je ne croise que des amoureux
01:15:35Loup dans la Paris
01:15:40Ciel bleu ou ciel gris
01:15:46Loup dans la Paris
01:15:51Ça y est, je revis

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