• il y a 4 mois
Sud Radio en direct du Festival Off d'Avignon avec Cédric Chapuis, Pierre Martin-Banos, Margot Mouth, Lou Trotignon , Freddy Tougaux

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##FESTIVAL_AVIGNON-2024-07-13##

Category

Personnes
Transcription
00:00Bonsoir et bienvenue en direct de la terrasse du Théâtre Les Vents jusqu'à 20h, vous le savez,
00:13au rendez-vous des bons amis, les coulisses du Festival Off' d'Avignon. D'ici la fin de
00:18l'émission, on recevra également notre pépite du jour pour une chronique qui passera formidable
00:26comme d'habitude et puis la minute caline, ça sera en fin d'émission, mais pour l'heure je vous
00:30demande de faire un tonnerre d'applaudissements à mes invités, ils sont nombreux autour de cette
00:33table et tant mieux, Cédric Chapuis, bonjour Cédric, ça s'applaudit ! Bonjour à tous ! Lou
00:39Trotignon, comment ça va ? Ça va très bien, je suis trop contente d'être là ! Pierre et Gabriel,
00:45c'est bien ça ? Comment ça va ? Les garçons ? Il fait beau, c'est Avignon ! Il fait beau
00:52aujourd'hui, un petit 28 degrés parce qu'on n'a pas eu de poids météo avec notre ami, il a fait
00:58bon aujourd'hui sur Avignon et ce qui est formidable, c'est qu'on voit de plus en plus de gens arriver
01:04justement ici pour découvrir plein de spectacles et l'ADN de cette émission, c'est justement de
01:09vous faire découvrir tous les spectacles qui ont cartonné ici pour cette 58e édition,
01:141660 spectacles cette année, c'est incroyable ! Incroyable ! 1600, dont celui de Cédric Chapuis,
01:21toi t'es un vieux routier j'allais dire, mais ça fait quelques années que tu roules ta bosse ici
01:26à Avignon ? Ça fait 20 ans ! 20 ans d'Avignon ! Et aujourd'hui tu ne tractes plus toi ? Ça m'arrive
01:32pour le fun, oui bien sûr, j'ai toujours des tracts sur moi, pas là mais sinon oui, bien sûr ! Une
01:37vie sur mesure, triomphe absolu, ça fait 15 ans que se joue cette pièce, d'avoir un tel succès ça
01:45fait du bien j'imagine et puis de le faire découvrir à de nouvelles personnes, c'est un
01:50petit peu la magie de ce métier justement. Tout à fait, c'est incroyable de penser qu'un
01:55spectacle puisse tenir aussi longtemps à l'affiche, on en est à la fois très heureux, spectateurs
02:00aussi de ça, réjouis et le fait qu'il y ait tout le temps autant de temps pour venir, de personnes
02:05pour venir le découvrir et que ça puisse aussi profiter à des acteurs merveilleux qui reprennent
02:10ce rôle, parce que moi j'ai joué pendant dix ans, place aux jeunes, ils sont formidables ! Gabriel
02:15et Pierre sont juste étonnants sur scène, ils font un carton, ils sont pleins tous les jours, ça joue
02:19à 11h45 pour Gabriel au Théâtre des Lucioles, ça joue à 22h05 pour Pierre au Théâtre des Corsains
02:24et je crois qu'ils apportent autant de plaisir aux gens qu'ils en prennent sur scène et ça c'est
02:30une vraie satisfaction. L'histoire est incroyable, la batterie est essentielle. Gabriel, si tu es sur
02:37scène c'est que tu joues merveilleusement de la batterie, toi aussi ? Écoute ouais, moi j'ai
02:41commencé la batterie quand j'avais quatre ans, donc c'est ma première entrée dans le milieu
02:47artistique, c'était la batterie à tout jeune, mes parents ils m'ont inscrit parce que je tapais
02:50sur des seaux à la plage, voilà, c'est vrai que vingt ans plus tard je les remercie et voilà,
02:57après moi je suis devenu comédien assez rapidement et j'ai rencontré Cédric et j'ai passé le casting
03:02et j'ai été pris et je me retrouve ici à vous parler de ce spectacle qui est merveilleux à jouer,
03:07c'est un kiff absolu ! Et c'est un kiff également dans la salle, j'ai eu l'occasion de le voir
03:12quand même pratiquement 17 fois ce spectacle et il est étonné, parce que tu prends un plaisir à
03:17chaque fois, dès que tu vas le voir de toute façon tu es transcendé, c'est plein d'émotions,
03:22on pleure beaucoup, on ressort bouleversé, mais c'est une belle leçon de vie aussi, il faut le
03:32dire, on va pas se polguer la fin du spectacle, mais Cédric si t'avais à définir ce spectacle,
03:39je dirais que ça raconte l'histoire d'une passion et d'une passion pure qui est portée par un jeune
03:45garçon qui voit la vie d'une manière très très pure et ça ça fait du bien, c'est un personnage
03:51qui est complètement dénué d'égo, c'est à dire que toutes les agressions du monde extérieur lui,
03:55il rend ça beau, il rend ça étrange, il pose un regard très naïf sur le monde et c'est toujours
04:00extrêmement touchant parce qu'il a peut-être pas les mêmes codes que nous, il nous raconte la
04:05vie qu'il semble avoir vécue, le spectateur comprend ce qu'il aurait dû comprendre, ça offre
04:09une double lecture qui est tout aussi drôle que poétique et d'un front tragique on en fait quelque
04:14chose de merveilleux. Il est presque solaire finalement sur scène. Il traverse un champ de
04:19mine comme ça sans prendre une éraflure et ça c'est juste jouissif pour le spectateur, il se dit
04:24mon dieu mais le pauvre et en même temps mais c'est génial, il a un super pouvoir de ne pas voir
04:28la méchanceté du monde et de traverser tout ça à travers cette passion qui est la batterie,
04:32ces deux batteries qui sont là sur scène donc c'est tout aussi musical que théâtral. C'est son
04:36exutoire en fait. Complètement, c'est son échappatoire, c'est sa vie, c'est son amour.
04:40Un jour un ami m'a dit en fait c'est Roméo et Juliette mais Juliette c'est une batterie.
04:44Exactement, c'est plein d'amour. On va écouter justement la bande annonce.
04:48Autour de moi des petites boucheries à pleines dents et mes professeurs devenaient
04:53rouges comme des tomates. Je prenais une gifle, j'étais déçu c'était jamais en rythme. Ah non
04:57une fois j'en ai pris une pile juste à la fin d'un refrain.
05:00Ce qui est merveilleux dans la batterie c'est qu'il existe des ghost notes. Des ghost notes?
05:17Ce sont de toutes petites notes presque invisibles mais qui existent et qui viennent
05:21pour habiller la partie percussion. Je vous vois.
05:51Un truc génial avec la batterie c'est qu'on n'a pas besoin de l'instrument pour en jouer.
06:11Extrait d'une vie sur mesure, la bande annonce. Et là cette fois c'est Pierre-Martin, c'est bien ça?
06:19C'est toi, c'est ta voix. Qu'est ce que ça fait justement de reprendre le rôle de ce garçon?
06:25Ça a été une aventure, ça a été en fait une expérience pour se creuser soi-même. Je crois
06:32que je me suis beaucoup découvert à travers Adrien. Maintenant ça va bientôt faire six
06:35ans que je joue une vie sur mesure et je crois que s'il y a bien une chose qui m'a porté vers
06:40ma sensibilité ça a été de creuser Adrien, d'apprendre à être sur scène et d'apprendre
06:46à être sincère dans tout ce que je ressens. Et sincère, tu ne l'étais pas avant? Je pense que
06:50je l'étais, je pense que j'étais peut-être un peu moins capable d'aller creuser ça très fort.
06:54Aujourd'hui j'ai été très fort en connexion avec mes émotions et de plus en plus je crois.
07:00Introverti peut-être et sur scène? Non certainement pas, je sais qu'on n'est pas introverti, mais en tout
07:08cas plus en sensibilité qu'avant. Et ça je le dois beaucoup au spectacle, c'est sûr. C'est vrai
07:12qu'il y a tellement d'émotions dans le spectacle que forcément tout ce qu'il explique là, il faut
07:17absolument aller le découvrir. On rappelle où ça se joue, c'est deux fois par jour, c'est un tel
07:21succès, deux fois par jour, c'est incroyable. Deux fois par jour, ça se joue à 11h45 au Théâtre de
07:26Lucioles avec Gabriel Charbonnet et à 22h05 au Théâtre des Corsains avec Pierre-Martin Banos.
07:30Notre invitée également à ma droite, Lou Trotignon. Salut! Comment ça va depuis tout à l'heure?
07:37Ça va toujours très bien. Il fait toujours 28 degrés. Au Théâtre des Béliers. Ce soir c'est la
07:44dernière. C'est la dernière et tout a été complet. C'est fou ce qui t'arrive pour toi.
07:48C'est fou, ça va très très vite, mais je suis très contente parce que mon spectacle parle de transition
07:52de genre et du coup le fait qu'il y ait autant de gens qui viennent, je trouve ça donne beaucoup
07:55d'espoir pour la cause trans, donc je suis très contente. Le mérou. Le mérou. Mon spectacle s'appelle
08:00Le Mérou car le mérou est un poisson qui change de genre. Il faut l'expliquer quand même, c'est important.
08:03C'est un mérou qui change de genre quand il veut dans la mer. Alors moi j'avais pas de modèle de
08:07personne qui changeait de genre, donc j'ai décidé que c'était le mérou qui est un poisson affreusement
08:11moche, mais je l'adore. C'est ce que tu expliques pendant une heure dans ton spectacle. Tu reprendras
08:17la rentrée. J'ai eu la chance de te découvrir à Paris à la Nouvelle Seine. Justement c'est tout ce
08:22parcours qui a été quand même un peu douloureux, il faut le dire, mais plein d'espoir.
08:28Oui, pardon, excuse-moi. Non, plein d'espoir quand même aussi. Oui, c'est plein d'espoir. Pour moi ça n'a pas
08:31été un parcours douloureux. C'est pas du tout douloureux la transition en soi. Ce qui est douloureux
08:35c'est la transphobie, tu vois. C'est ce que j'allais dire, c'est un état douloureux par rapport au regard des
08:40autres. Exactement. C'est plutôt ça. Si on écoutait un petit bout. Avec plaisir. Heureusement, j'étais hyper rassurée
08:46parce que j'étais avec l'infirmier le plus gay du monde. J'ai jamais vu un infirmier m'inventer
08:51les médicaments comme ça, genre catégorie histoliprane. Sur mes bouffes, il était là, sachez, oui.
08:58Et à 8h à pendre, ça y est, c'est mon tour. On me trimballe dans les couloirs de l'hôpital. J'arrive
09:07devant le bloc, il y a un autre infirmier qui vient me voir et qui me dit, alors vous, c'est bien de
09:10femmes à hommes. Je suis là, c'est pas le moment de poser cette question. En plus, j'en sais rien, j'ai fait tout un
09:16spectacle dessus. Et tout d'un coup, j'ai peur, j'ai peur qu'ils mettent plus de boobs, des boobs sur les
09:21bras. Je suis là, non. Heureusement, j'arrive dans le bloc, la chirurgienne me dit, vous inquiétez pas, ça va super
09:26bien se passer. Les infirmières, ça va être super. L'anesthésie, ça va être incroyable. C'est une mamectomie ou une soirée.
09:35Tout d'un coup, j'ai pas envie de m'endormir, j'ai envie de voir qui va pécho qui pendant cette mamec.
09:40Extrait du spectacle Merou ou le Merou, l'outre-tignon. Là, c'est un moment que tu expliques dans le
09:50spectacle, justement, quand tu passes dans la salle d'opération. Est-ce que ça a été un moment difficile
09:56ou là aussi, ça a été une libération ? C'était effrayant, c'est normal, c'est toujours effrayant
10:01quand on va à l'hôpital, c'est toujours effrayant de se faire opérer. Mais par contre, c'était un moment
10:05très très heureux parce que je faisais enfin quelque chose que je voulais faire depuis très très
10:08longtemps, que j'avais besoin de faire. Et j'étais très entourée par mes amis et tout. Et j'en ai écrit
10:14un sketch parce que ça me faisait trop rire toute l'ambiance à l'hôpital autour de la transition.
10:18Oui, parce que c'est quand même un spectacle léger, avec beaucoup de légèreté. C'est bien important parce
10:24que ça, il faut le dire, il n'y a que d'enfer sur scène. Tout ce que tu nous racontes est sincère
10:31de toute façon. Et il y a des bons mots, et c'est drôle, et il y a de l'émotion. Et j'explique tout.
10:36Et tu expliques tout. C'est accessible à tout le monde. C'est un spectacle aussi de transmission, je
10:43trouve. Oui, tout à fait. C'est pas militant et c'est ça ce que j'ai aimé chez toi. Ça, il faut le
10:48dire. Non, mais c'est important. On le dit assez souvent. Simplement, c'est sincère et ça, ça fait
10:53du bien. Donc, Cédric, si tu vas aller découvrir le spectacle à Avignon, c'est mort, plus que c'est fini.
10:58C'est bien ce que j'avais compris. Merci. Mais peut-être, quand vous reviendrez avec Une vie sur
11:05mesure à Paris, vous pourrez aller découvrir le spectacle de Lou à la Nouvelle Seine, peut-être.
11:09Avec grand plaisir. Avec plaisir aussi. On va faire une petite pause, parce qu'il faut gagner un petit
11:13peu d'argent. On se retrouve juste après la pub. A tout de suite. Et ça va se passer jusqu'au 20
11:18juillet. On ne bougera pas de cette terrasse. Elle est plutôt bien, non ? On est bien dehors. Il fait
11:22bon. Il y a plein de gens qui passent. On salue. Est-ce que vous croisez justement beaucoup de
11:28copains et copines ? Grave, tellement. Des gens, je ne savais même pas qui. Ils étaient comédiens.
11:33Je suis là, waouh, trop bien. Première à Avignon ? Première à Avignon. Comment on vit son première à Avignon,
11:40justement ? Franchement, c'est magique. C'est magique. J'ai l'impression que... On m'en a beaucoup parlé.
11:46On me disait, c'est magique, tu verras. Je suis là, pff, mais n'importe quoi. Et je suis arrivée de voir tous ces
11:50spectacles si différents, d'enchaîner des spectacles, de rencontrer des gens. Enfin, les gens, ils
11:55aiment l'art. Ils aiment l'art de la scène. Et ça se sent. Et c'est trop beau. C'est trop bien.
12:00Oui, ce qu'il y a de magique ici à Avignon, c'est que les gens sont curieux. Et ça, c'est formidable. Il suffit,
12:04je le dis assez souvent, de se balader dans les allées, ou ne serait-ce que dans les files
12:09d'attente. Il y a toujours des gens qui parlent en disant, hier, j'ai vu ce spectacle. C'est incroyable.
12:15Et ça donne envie, justement. Je trouve que c'est la magie d'Avignon. Tout à fait. Pour
12:19mesurer l'impact qu'on peut avoir et l'importance du spectacle vivant sur les gens, il faut venir
12:23à Avignon. Il faut voir, croiser tous ces gens qui passent avec le programme et qui se disent, tiens,
12:27qu'est-ce que je vais découvrir ? J'ai entendu parler de ça ou ça. C'est vraiment fabuleux. Et là,
12:31on arrive vraiment à sentir le côté vraiment essentiel de notre métier, de ce qu'on présente
12:35aux gens. Oui, c'est ce qu'on vient chercher aussi, ici, à Avignon. Alors, il y a énormément de
12:40belles choses. Bon, il y a quelques petites merdouilles, mais c'est très peu, finalement.
12:45Je plaisante quand je dis ça, parce que l'essentiel, c'est de faire. L'essentiel,
12:54c'est de proposer. L'essentiel, c'est de monter sur scène et de proposer des choses. Donc,
12:58au départ, forcément, il y a des petites choses qui ne seront pas totalement abouties. Mais la
13:05magie, c'est ça. C'est vraiment ouvrir les portes de tous ces théâtres. Il y en a plus de 400,
13:09ici, à Avignon. Et il faut venir, c'est jusqu'au 21 juillet. Cédric, tu proposes également un autre
13:16spectacle. Tout à fait. Et cette fois-ci, tu joues dedans. Et je joue dedans. Et ça s'appelle
13:19Alter Ego. Et que tu as vu. Et pour lequel je partage l'affiche avec Margot Moot, qui se trouve
13:26être aussi mon épouse à la ville et qui joue le rôle de ma psy. Parce que ça raconte l'histoire
13:30de Billy Milligan. Exactement. Une vraie histoire. Une vraie histoire. Fin des années 70, un jeune
13:39garçon est accusé d'agression sexuelle sur le campus de médecine dans l'Ohio. Et devant son
13:45avocat, il ne se souvient absolument pas de ce dont on l'accuse. L'avocat, on repère qu'il a quand
13:51même un comportement un peu particulier, demande une expertise psychiatrique. Et au fur et à mesure,
13:55on s'aperçoit qu'il est habité par d'autres personnes. En fait, ce sont plus d'une vingtaine
14:00de personnes qui vivent dans son corps et qui prennent la conscience à tour de rôle, sans
14:05laisser aucune trace de leur passage par rapport aux différentes personnes qui habitent justement
14:09dans ce corps. C'est incroyable. Donc on est deux sur scène. Je suis avec ma psy qui tente de résoudre
14:13la double enquête, de savoir d'abord comment c'est arrivé au personnage, ce traumatisme, quel est le
14:19traumatisme à la base de cette diffraction de la personnalité. Et aussi qui cherche à résoudre
14:24l'enquête de savoir qui a commis les crimes. Avec un coup de théâtre à la fin. En ce moment, c'est
14:29plein à craquer. On a des super critiques. Donc on est très, très, très heureux de défendre ce
14:33spectacle qui a été mis en scène par Isabelle Jambreau. Et ta femme psy sur scène ne met pas
14:39la vie quand même. J'espère pas pour elle. Quoique des fois. Quoique des fois. Est-ce que vous aimez
14:46les blind tests ? Voilà, histoire de se divertir un petit peu sur les tubes de l'été.
14:52On est là pour gagner de toute façon. Rassurez-vous, il n'y a rien à gagner. Les auditeurs peuvent jouer
14:58aussi chez eux. C'est super simple. C'est de la chanson française. Donc à mon avis, vous allez être très
15:03vite largués. Mais on va y aller tout de suite. Le blind test, les tubes de l'été à retrouver.
15:10Quant à un premier extrait.
15:14Je chantais mes peines sur le banc de la cité. Je rêvais de m'abîmer dans le ciel.
15:20Je vois qui c'est.
15:21Tu vois qui c'est. C'est bien, Lou. Tu vois.
15:23Ça compte.
15:26Ah, il a fait l'Eurovision il n'y a pas longtemps.
15:28Oui, c'est Slimane.
15:29C'est lui qui chante mon amour, non ?
15:35Il faut le savoir, c'est Slimane et Claudio Capeo. Voilà, en duo, 2023, tubes de l'été dernier.
15:42Donc on n'a qu'un seul point.
15:43Un seul point. Deuxième extrait, il va falloir aller assez vite parce que c'est super facile.
15:50Claude François.
15:54Tu es largué, Lou.
15:55J'ai 20 secondes.
15:59Je sais juste qu'il a mis une ampoule quelque part.
16:01Au-dessus de sa binoire, je crois, non ?
16:03Ouais, voilà, c'est ça.
16:04Il vaut mieux.
16:05Il aime bien les jeunes filles aussi, non ? Il est connu pour ça, je crois.
16:07On peut vérifier, quand même ?
16:09Alexandrie.
16:10Alexandra.
16:11Non, on ne vérifie pas. C'est bien Alexandrie, Alexandra, Claude François.
16:16Je ne le regarderai pas comme ça.
16:22Non mais ça me fait rire parce que quand tu es allé voir ton spectacle, le début de ton spectacle, justement, ce n'est pas du tout la même musique.
16:28Non, pas du tout.
16:29C'est l'ambiance, l'ambiance.
16:31Vraiment, j'ai l'impression d'aller voir Beyoncé.
16:33C'est incroyable.
16:34Trop bien.
16:35Les gens dans la salle, ils étaient hystériques.
16:37Vraiment hystériques.
16:40Troisième extrait.
16:47Pour les moins de 30 ans, c'est compliqué.
16:49Je ne vais pas gagner tout le temps, quand même.
16:51Ça va me trahir.
16:55Michel, Michel.
16:56Drucker.
16:58Non ?
17:00Michel Sardou.
17:01Sardou.
17:02Michel Sardou.
17:05Que les gens sont problématiques.
17:06Je fais un autre jeu, moi.
17:08C'est quoi le nom de famille ?
17:09C'est ça.
17:11Trouver des personnalités publiques.
17:13Rassure-moi, Lou, tu vois à peu près qui est Michel Sardou, quand même.
17:15Oui.
17:16Oui, de loin, de très très loin.
17:17Là-bas, là-bas, là-bas.
17:18Non, si, si.
17:19Allez, quatrième extrait.
17:23Été 2012.
17:25Bon, tu n'es pas allé.
17:27J'étais 12 ans, donc...
17:30Ça, je connais, mais je ne vois pas.
17:31En plus, je me force à parler.
17:32Carly Rae Jepsen, Call Me Maybe.
17:35Il y a toutes les réponses.
17:36Michel, je crois rêver.
17:37Il est en train de tomber.
17:39Tu as triché.
17:40Non, non, je ne jure que non.
17:42C'était ça.
17:43Call Me Baby.
17:44Carly Rae.
17:45Oui, c'est vieux.
17:46C'est vieux pour toi.
17:47Non, ça, j'écoutais.
17:48Ça t'écoutais quand tu étais...
17:50Justement, quand tu étais ado, tu écoutais quel genre de musique, Lou ?
17:54Oh là là, moi, j'étais très émo.
17:56J'écoutais des trucs...
17:57Ah non, mais c'était ridicule.
17:58Je pleurais dans ma chambre en écoutant Evanescence en mode
18:00« Pourquoi je ne suis pas un garçon ? »
18:02Je te jure.
18:03Non, mais...
18:04Ouais, j'étais très...
18:06Je la jouais dark, quoi.
18:08Vraiment, cliché.
18:09Ah ouais, ouais, ouais.
18:10J'ai honte, j'ai honte.
18:11C'est marrant.
18:12Ce n'est pas du tout l'image que tu as aujourd'hui.
18:13Non, je suis...
18:14Aujourd'hui, tu es hyper soleil.
18:15Ouais, c'est joli, lumineux, tu vois.
18:18Mais la transition.
18:19Moi, je vous conseille à tout le monde de transitionner.
18:21Ça donne une peau.
18:22Une peau magnifique.
18:24Bon, Cédric ?
18:25Ouais, ok, ok, je vais...
18:27Je peux réfléchir ou il faut donner une réponse tout de suite ?
18:30Non, tu as le temps.
18:32Tu parlais de chansons quand tu étais petit.
18:35Justement, tu écoutais ce genre de musique dark.
18:37Cédric, toi, tu écoutais quoi ?
18:39Moi, j'écoutais Metallica, moi.
18:41Ah, bah voilà.
18:42Très rock.
18:43Ouais, Metallica, Nirvana.
18:44C'était ça.
18:45Les Redditch, les Peppers.
18:47Et vous, les garçons ?
18:49Moi, je suis un peu passé partout.
18:50Moi aussi, partout.
18:53Je mettais mon casque sur les oreilles,
18:54je me mettais sur la batterie
18:55et je jouais tout ce qui passait
18:57sur les musiques aléatoires.
18:58Moi, je pouvais passer de la comédie musicale
19:00où il y a du gros rock,
19:01de la pop,
19:02des tubes de l'été.
19:03Vraiment tout et n'importe quoi.
19:05Et moi, étant tout jeune,
19:07c'était beaucoup le rock qui me faisait rêver.
19:08J'écoutais beaucoup Led Zep,
19:09beaucoup les Red Hot.
19:11J'aimais bien quand on voyait
19:12des beaux jeunes hommes,
19:13minces,
19:14à moitié nuit,
19:15qui faisaient des voix.
19:16Ça me plaisait beaucoup.
19:17D'accord avec la tonalité du son.
19:20Petite annonce à tous les auditeurs
19:21qui nous écoutent aujourd'hui.
19:23Ici, sur Sud Radio,
19:24vous le savez,
19:25nous sommes en direct
19:26et nous sommes à Avignon,
19:27rue Guillaume Puy.
19:29Si vous voulez faire la rencontre...
19:30C'est un beau jeune homme, lui ?
19:32Il était tout le temps tout nu
19:33dans cette rue-là.
19:35Et une vie sur mesure
19:36n'a rien à voir.
19:37On est bien d'accord.
19:38Merci de le préciser.
19:40Une vie sur mesure,
19:41il faut absolument aller les voir
19:43pour plein de raisons.
19:46Il y a plein de messages
19:47et c'est une pièce
19:48qui va vraiment vous
19:50prendre au trip.
19:52C'est l'une de mes
19:53plus belles pièces
19:54que j'ai jamais vues.
19:55Je te le dis sincèrement,
19:56Cédric,
19:57parce qu'on en voit quelques-unes
19:58quand même.
20:00C'est un petit peu
20:01comme le film
20:02Billy Elliot.
20:03Ce film,
20:04je l'ai vu plein de fois
20:05pour plein de raisons
20:06différentes.
20:07Mais je trouve
20:08qu'il y a un petit peu
20:09de ça aussi
20:10dans cette pièce.
20:11Oui, complètement.
20:12Aux innocents,
20:13les mains pleines.
20:14Et quand ils sont animés
20:15par une passion,
20:16c'est touchant.
20:17On a toujours envie
20:18de les voir réussir,
20:20parce qu'ils sont purs,
20:21ils sont gentils,
20:22ils sont doux
20:23et ça fait du bien
20:24dans ce monde.
20:25Lou,
20:26avant d'être sur scène,
20:27tu faisais quoi ?
20:28Ça m'intéresse.
20:30J'ai fait plein de choses.
20:31J'ai fait des études de philo
20:32mais surtout,
20:33mon taf avant,
20:34j'étais stripteaseuse
20:35avant d'être sur scène.
20:36J'en parle dans mon spectacle.
20:37Du coup,
20:38c'est quelque chose
20:39que les gens ne s'attendent pas.
20:40Mais oui,
20:41ça m'a mine de rien
20:42beaucoup appris
20:43la confiance en moi,
20:44la communication
20:45avec les autres aussi
20:46et la beauté.
20:47La beauté.
20:49Stripteaseuse
20:50et puis après,
20:51tu as basculé.
20:52Comment est venue la scène ?
20:53Elle est venue comment,
20:54à toi ?
20:55Ou c'est quelqu'un
20:56qui t'a...
20:57Non,
20:58je me suis toujours sentie
20:59très vivante sur scène.
21:00C'est là où je me sentais vivante
21:01et j'ai voulu aller là
21:02où je me sentais vivante
21:03mais je n'avais pas envie
21:04de faire du théâtre
21:05parce que j'avais l'impression
21:06que le théâtre,
21:07il fallait attendre
21:08que quelqu'un écrive une pièce
21:09et qu'il soit mort
21:10et qu'après,
21:11on le joue.
21:12Et du coup,
21:13le stand-up,
21:14ça m'a plu tout de suite.
21:15J'y suis allée
21:17Cédric,
21:18il est toujours vivant.
21:20Et puis d'autres jouent mes pièces
21:21et je suis toujours là.
21:23J'ai dit que c'est une mauvaise vision
21:24mais dans ma tête,
21:25tu vois l'horreur.
21:26Et je me fais virer
21:27de Sud Radio.
21:28Non,
21:29reste avec nous.
21:31Tu es ce soir encore
21:32au Théâtre des Bénis
21:33mais c'est complet.
21:34Il faudra attendre
21:35que Lou se déplace
21:36dans toute la France.
21:37Il y a plein de dates
21:38de tournées.
21:39On peut se renseigner
21:40de quelle façon ?
21:43Sur Instagram,
21:44Lou Trotignon,
21:45j'ai un lien
21:46avec absolument
21:47toutes les dates
21:48et tous les liens de billetterie.
21:49Et puis à la rentrée,
21:50si vous êtes à Paris,
21:51n'oubliez pas
21:52la nouvelle scène
21:53à superbe lieu
21:55avec Jessy Varenne,
21:57la directrice
21:58qu'on salue
21:59et qui est venue
22:00il y a quelques jours
22:01sur l'antenne
22:02de Sud Radio.
22:03Une vie sur mesure
22:04à Paris,
22:05c'est pour quand Cédric ?
22:06J'aimerais bien.
22:07J'aimerais bien.
22:08Avis à tous les auditeurs.
22:10Vous connaissez
22:11un producteur,
22:12vous connaissez
22:13un directeur de salle
22:14qui veut bien
22:16on est tout à fait
22:17ouvert à la proposition
22:18www.scenepuriel.com
22:21Vous rentrez en contact
22:22avec moi
22:23il n'y a aucun souci.
22:25Une somme d'informations
22:26pour les auditeurs
22:27mais si vous avez
22:28la possibilité
22:29n'hésitez pas à aller
22:30sur le site
22:31Sud Radio.
22:32Il y a toutes les infos,
22:33tous les invités
22:34et vous pouvez même
22:35retrouver les émissions
22:36des jours passés
22:37puisqu'on est là déjà
22:38depuis le 1er juillet.
22:40On se retrouve après la pub
22:42parce qu'encore une fois
22:43il faut gagner
22:44de l'argent.
22:46De la moula !
22:47A tout de suite sur Sud Radio
22:48merci d'être avec nous.
22:4919h20,
22:50Christophe Méian
22:51en direct du festival
22:52Off d'Avignon
22:53avec la scène indépendante.
22:56Et toujours avec nos invités
22:57Lou Trotignon
22:58Et toujours là
23:00Et nous avons Cédric Chapuis
23:01et puis il vient d'arriver
23:02notre ami belge
23:03Oui, oui, bonjour
23:04Star belge
23:05Quelle chance
23:06C'est beaucoup de dire
23:07Mais si
23:08Lou, je ne te fais pas saluer
23:09Salut
23:10Freddy Tougo
23:11Qui vient de terminer de jouer
23:12Voilà, à l'instant
23:13T'as couru
23:14Oui, j'ai couru
23:15T'as traversé la ville
23:16dans le soleil
23:17Il fait chaud chez vous
23:18Oui, il fait chaud
23:19Mais enfin
23:20t'as vu comment t'es habillé
23:21Très bien, très bien
23:22Très bien habillé
23:23Je crois que c'était
23:24une critique
23:25Chaudement
23:26Une critique vestimentaire
23:27Jamais
23:28Merci pour l'accueil
23:29Jamais
23:30Jamais
23:31Mais si tu as chaud
23:32peut-être tu peux enlever ta veste
23:33Non mais c'est une veste
23:34qui garde la chaleur
23:35à l'extérieur
23:36C'est la veste belge
23:37Voilà
23:38Comme me dit
23:39comme me dit assez souvent
23:40mon ami Alex Vizorek
23:41Oui, mais il est venu
23:42il y a deux jours, non ?
23:43Alex Vizorek
23:45Alex Vizorek, on l'a reçu
23:46dans l'émission, absolument
23:47Alex Vizorek, c'est le plus brillant
23:48d'entre nous
23:49Non
23:50Vous croyez qu'il est français
23:51Mais non
23:52Oui, il est bon
23:53Freddy
23:54Oui
23:55Quand je dis que t'es
23:56une star en Belgique
23:57c'est la vérité
23:58Non
23:59Mais si
24:00Mais non
24:01Il n'y a pas de star
24:02Ah oui
24:03Alors nous en Wallonie
24:04parce que le pays
24:05il est coupé en deux
24:06donc au nord
24:07c'est pas les corons
24:08mais les flamands
24:09automatiquement on me l'a fait
24:10Donc les flamands
24:11qui parlent le flamand
24:12et nous on est au sud
24:13donc les wallons
24:14comme ça que les gens se comprennent
24:15enfin plus ou moins
24:16voilà
24:17et donc là
24:18au nord du pays par exemple
24:19personne ne nous connait
24:20nous les wallons
24:21et nous on ne connait pas
24:22les artistes flamands
24:23c'est bizarre ce pays
24:24enfin
24:25il nous reste que ça
24:26la bizarrerie
24:27parce qu'on n'a rien nous
24:28Mais si vous avez plein de choses
24:29Non, on n'a pas de montagne
24:30on n'a pas de volcan
24:31la mer elle est dégueulasse
24:32donc si on n'a pas la bizarrerie
24:34on n'a rien du tout
24:35tu vois
24:36On va écouter un morceau
24:37de ton spectacle
24:38tout de suite
24:39Ah oui ?
24:40Oui
24:41Aujourd'hui c'est dangereux de parler
24:42puisque désormais
24:44c'est le jour d'aujourd'hui
24:45d'actuel
24:46du temporellement
24:47qu'on est
24:48maintenant
24:51On ne peut plus
24:52rien
24:53dire
24:54Alors c'est vous qui le dîtes
24:55Hein ?
24:57Non c'est vrai
24:58et encore
24:59le dire ce n'est rien
25:00mais en rire
25:01c'est encore pire
25:02Oh quelle belle phrase
25:04Ah ben c'est moi qui l'a faite
25:11Non ?
25:13Aujourd'hui on ne peut plus
25:14rire de rien
25:15avec rien
25:16et avec personne
25:17non plus
25:18Les humoristes
25:19sont pleins d'ennuis
25:20J'ai une collègue
25:21il y a 2-3 ans
25:22en décès
25:23une humoriste
25:24elle a eu des ennuis
25:25tous les lobbies
25:26lui sont tombés dessus
25:27parce qu'elle a fait des blagues
25:28sur les basquettes
25:29Les basquettes
25:30les chaussures
25:31légères
25:32dynamique de sport
25:33pour faire du sport
25:34des basquettes quoi
25:35Hein ?
25:36Je ne vais pas expliquer
25:37à tout le monde
25:38ce que c'est que des basquettes
25:39Elle a fait des blagues
25:40sur les basquettes
25:41elle a dit texto
25:42elle joue plus facilement
25:43en 40
25:44qu'en 45
25:48Elle a dit ça
25:49et derrière
25:50elle a ajouté simplement
25:51comme l'injuif
25:52mais bon
25:53ça tu vois
25:54non non
25:55non non
25:56on ne peut pas
25:57ça on ne peut pas
25:58faire de l'humour
25:59sur les basquettes
26:00on ne peut pas
26:02Elle a eu tous les lobbies
26:03sur le dos
26:04Nike, Jadot, Radidas
26:05Coxsport, Defqon, Vers
26:06Non ?
26:07Aujourd'hui
26:08sur les basquettes
26:09on ne peut plus faire
26:10de vans
26:12Donc voilà
26:13Brady Tougo
26:14j'applaudis
26:15Oui oui
26:16après c'est visuel aussi
26:17Il faut voir
26:18C'est très visuel
26:19tu es très visuel
26:20On en a parlé avec
26:21William Pila justement
26:22qui va venir te voir
26:23Ah oui William
26:24le copain William
26:25Il est formidable
26:26Il faut aller le voir
26:27le théâtre des Vans
26:28il est au téléphone
26:29il a un univers
26:30on dirait
26:31Arnaud de sa mère
26:32qui a pris de l'acide
26:33Ah ah ah
26:34C'est tellement ça
26:35Tout à fait
26:36ce type il est complètement malade
26:37Il dit qu'il a un cerveau malade
26:39alors qu'il a un très beau cerveau
26:40créatif
26:41Un peu comme toi.
26:43Oui, je pense qu'il y a une espèce de fibre, parce qu'on dit non pas ce qu'on pense, mais on dit ce qu'on est, en fait.
26:49Je pense que quand tu es intègre, tu montes sur scène, tu te fous un petit peu à poil.
26:54Et si tu mets tes mains devant ton sexe pour te foutre à poil, reste habillé.
26:57Et donc quand on y va, on y va avec la sincérité.
27:00William va à fond, du 250 à l'heure.
27:02Moi, pareil, on se livre.
27:04J'aime bien votre slogan, parce que c'est « Parlons vrai ».
27:07Et donc, à un moment dans le spectacle, je dis qu'aujourd'hui, on ne peut plus rien dire.
27:10Et pire encore, on ne peut plus rien rire.
27:13Parce que le métier d'humoriste, désormais, est devenu un métier à risque.
27:17On doit faire attention à...
27:18Tu penses réellement ça sur scène ? Moi, je ne suis pas d'accord.
27:20Sur scène, non. Je suis d'accord avec toi.
27:22Sur scène, non.
27:23Je pense que justement, c'est parce que nous...
27:24Je suis sur Sud Radio.
27:26C'est vrai. En même temps, les gens qui payent pour venir voir le spectacle, ils savent ce qu'ils viennent être.
27:30Exactement.
27:31Ils vont être servis et ils en veulent.
27:33Mais dans les médias, par exemple, je pense qu'on doit nous avoir...
27:36Peut-être qu'on doit faire arrondir un tout petit peu.
27:39Alors non pas pour se désintégrer, rester intègre quand même.
27:42Mais avoir une espèce...
27:44Les gens qui nous écoutent à la radio, ils n'ont pas choisi de nous écouter.
27:48Donc, quelque part, on s'impose aux gens.
27:51Peut-être qu'il faut être un petit peu plus souple quand on passe dans les médias.
27:54Et je ne dis pas qu'il faut fermer sa tronche.
27:57Il faut se lâcher.
27:58Mais surtout, l'espace scénique est un espace de liberté totale.
28:01Et si on n'aime pas, on s'en va.
28:03On ne vient pas à la salle.
28:04Mais venez !
28:05Parce qu'on est là pour ça.
28:07Mais exactement.
28:08Allez voir le spectacle.
28:09Et le spectacle s'appelle « Aïe ».
28:12« Aïe », simplement.
28:13Ça veut dire quoi ?
28:14Parce que chez nous, on termine toujours la phrase avec un « Aïe » dedans.
28:19Ah, c'était simplement ça ?
28:20C'est une espèce de ponctuation.
28:21D'accord.
28:22Et en même temps, c'est interpellant.
28:23C'est une interpellation.
28:24C'est par un titre.
28:25« Aïe ».
28:26« Aïe ».
28:27Tu vas bien ?
28:28« Aïe ».
28:29Et c'est une meilleure manière magique de tracter.
28:32Parce que j'arrive en rue et je demande aux gens « Pardon, est-ce que je peux vous interpeller sans vous déranger ? »
28:36Ils me disent « Oui ».
28:37« Aïe ».
28:38C'est le titre de mon spectacle.
28:41C'est pas mal, hein ?
28:4318h05, tous les soirs.
28:45À l'autre carnaux.
28:46À l'autre carnaux.
28:47C'est ton premier Avignon aussi ?
28:48Oui, c'est mon premier Avignon.
28:49J'apprends beaucoup.
28:50Et je me plais bien ici.
28:52Il n'y a pas grand monde, mais je vends bien.
28:54Toi, finalement, la France, c'est bien ?
28:56La France, c'est très bien.
28:57La France, c'est très bien.
28:58Pourquoi tu ne viens pas jouer plus souvent en France ?
29:01Moi, j'aimerais bien.
29:02C'est pour ça que je suis ici.
29:03Et en même temps, la Belgique, on est tout le temps sur cette taquinerie belgo-française,
29:10belgo-française, mutuelle.
29:11Vous nous prenez pour des cons.
29:13Ça nous va bien.
29:14C'est fini, ça ?
29:15Non, ça continue.
29:16Non, non, non.
29:17Ah bon ?
29:18Nous, on veut que ça continue.
29:19Parce que ça te fait du bien.
29:21C'est tellement confortable d'être con.
29:23On te fout la paix.
29:24Parce qu'on dit, tu vois, il est tellement con, il n'arrivera jamais.
29:27Et le jour où tu y arrives, le con, il change de camp.
29:29Et donc, c'est que vous l'ayant.
29:31Et donc, il y a cette taquinerie-là.
29:33Mais nous, par contre, on dit toujours, on se plaint toujours du rapport avec la France.
29:38Mais nous, la France, c'est un appel d'air.
29:40On a envie de venir ici, d'abord parce qu'on a la même langue, on a la même culture,
29:44avec un petit truc en plus, comme dans le film d'Arthus.
29:48On est un petit peu les gens spéciaux de l'Europe.
29:52On le sait bien.
29:53Et on en profite.
29:54Donc voilà.
29:55Ça, c'est notre particularité.
29:56Mais les Français, on adore venir chez vous et vous bousculer.
30:00Parce que je pense que vous aimez bien ça.
30:02Et vous en avez besoin.
30:03Et en plus, vous devenez de plus en plus belge.
30:04Mais c'est que de l'amour, en fait, finalement.
30:05Oui, oui.
30:06C'est que de l'amour.
30:07Évidemment.
30:08C'est de l'amour.
30:09Mais vous devenez de plus en plus belge.
30:10Vous ne l'avez pas remarqué.
30:11Non.
30:12Non.
30:13Vous commencez à perdre au foot, comme nous.
30:14Vous n'avez pas de gouvernement, comme nous.
30:17Et en plus, vous croyez que ça va aller mieux, comme nous.
30:20Vous devenez belge.
30:21Attention.
30:22Mais c'est bien de garder une petite part de naïveté, finalement.
30:25Il faut.
30:26Et surtout l'émerveillement.
30:27L'émerveillement, la naïveté, je trouve qu'il faut garder tout ça.
30:32Moi, j'ai que ça.
30:34Je crois à toi, Cédric, d'être un doux rêveur, surtout quand on est sur scène.
30:39Mais s'émerveiller, c'est la clé pour pouvoir proposer quelque chose d'artistique.
30:42C'est être capable de voir des choses que les gens voient mille fois dans la journée
30:45et sont incapables de voir à quel point c'est drôle, à quel point c'est émouvant.
30:48Et c'est ça, notre métier.
30:49C'est d'arriver à mettre en lumière des choses.
30:51Et que l'on trouve extraordinaire.
30:53L'extraordinaire se cache dans l'ordinaire.
30:55Exactement.
30:56Par exemple, le petit déjeuner avec mon épouse, je trouve ça tellement extraordinaire, le matin.
31:00De pouvoir, à ce moment, un moment, le temps.
31:03Il y a Madame Fraise qui fait tout un spectacle sur le temps qui est merveilleux.
31:06Et qui nous fait vraiment profiter du temps qui passe.
31:10Parce que là, c'est un escroc, on le sait bien.
31:12Mais Marc, on l'a reçu.
31:14Sa gestion du temps est fantastique.
31:16Pour moi, Marc, c'est un vrai modèle.
31:19Donc, profitons du temps qui passe.
31:21Et allons chercher l'extraordinaire dans l'ordinaire.
31:23Et l'extraordinaire, il est autour de la table ce soir.
31:26Et je suis vraiment ravi.
31:28Parce que c'est grâce à vous que, justement, on peut se vider la tête.
31:33Penser à autre chose.
31:34Rire.
31:35Avoir des émotions.
31:36Et c'est tout ce qui fait la magie de ce festival.
31:39Réunis tout ça dans une petite ville, finalement, dans 400 théâtres.
31:43On n'imagine pas assez.
31:45Les personnes qui ne sont jamais venues à Vignon, je vous conseille vivement.
31:49Lâchez tout.
31:50Week-end prochain, vous faites quoi ?
31:52Vous prenez un billet de train.
31:53Vous descendez à Vignon.
31:54Vous venez en famille.
31:55Vous déambulez dans les rues.
31:57Et puis voilà, vous prendrez vraiment un énorme kiff, comme on dit.
32:01Ça fait vraiment des vacances.
32:04Tu vois plein d'univers différents.
32:06Ça fait comme si tu voyageais dans plein d'endroits différents.
32:08C'est un monde parallèle, ici, un petit peu.
32:09Ouais, grave.
32:10Attends, mais on n'a pas te présenté.
32:12Donc, Lou, tu chantes, c'est ça ?
32:13Pas du tout.
32:14Mais ça me fait plaisir.
32:15Je trouve que t'as un look de chanteur.
32:17T'as une voix de chanteur.
32:19C'est gentil.
32:20Je suis stand-uper.
32:21Comédien humoriste.
32:22Ah, tu fais du stand-up.
32:23Lou au Théâtre des Béliers, jusqu'à ce soir.
32:25Et puis après, à Paris, on tournait dans toute la France.
32:27Et c'est Drake Chapuis.
32:28Ouais, Parisien.
32:29Oui, j'ai entendu.
32:30Metteur en scène.
32:31Voilà, auteur, comédien.
32:32Metteur en scène, voilà.
32:33Là, t'as une belle voix, toi.
32:35J'aimerais bien avoir une voix comme ça.
32:36Il paraît que les grosses voix comme ça, c'est des gens infidèles.
32:40Moi, je m'en fous.
32:41J'ai un petit fluet de voix.
32:43Tout simplement.
32:44J'en profite pour saluer ma femme qui nous écoute.
32:46Merci.
32:47Il est belge, celui qui vient de prononcer cette phrase.
32:49Il n'est pas crédible pour un seau.
32:51C'est pas moi, c'est une étude.
32:53Freddy.
32:54Oui, pardon.
32:55Je parle beaucoup.
32:56Merci d'être passé nous voir.
32:57Merci mille fois.
32:58Vraiment, fais comme Alex Vizorek.
33:00Fais comme Fanny Ruet.
33:01Fais comme tous ces artistes belges.
33:03Guillermo.
33:04Qui sont venus s'intéresser à la musique.
33:07Qui sont venus s'installer en France pour jouer et nous faire vraiment du bien.
33:14Viens plus souvent.
33:15Je voudrais bien.
33:16Invitez-moi, j'arrive.
33:17Je prends une petite maison ici et je m'installe.
33:20Et on rappelle que tu joues justement à l'autre Carnot.
33:23Oui.
33:24Tous les jours.
33:25A 18h05.
33:26Et alors, j'offre des chaussettes.
33:28Des chaussettes comme ça.
33:33C'est pas très radiophonique.
33:34Mais c'est filmé.
33:35Ah, c'est filmé.
33:36Là, ici ?
33:37Oui, c'est filmé.
33:38Elles sont quand même bleues.
33:39Bleu ciel avec des ananas jaunes.
33:41Oui, voilà.
33:42Alors j'en ai aussi des jaunes avec des homards dessus.
33:44J'en ai des Bordeaux avec des paquets de frites dessus.
33:46Voilà.
33:47Et on tire au sort un billet.
33:49Et celui qui est là, il rentre chez lui avec une belle paire.
33:51Ça fait plaisir d'avoir une belle paire quand même, non ?
33:53Tu restes avec nous ?
33:54Ici ?
33:55Oui.
33:56T'as envie de rester encore quelques minutes ?
33:57On peut bien.
33:58Je veux bien.
33:59On garde ou pas ?
34:00Moi, je veux bien garder.
34:01Allez.
34:02Seulement si on gagne des chaussettes.
34:03Et on se retrouve juste après la musique.
34:05Gros corps mâle à tout de suite, sur Sud Radio à tout de suite.
34:07Merci d'être avec nous sur Sud Radio.
34:09Vous le savez, jusqu'au 21 juillet, on sera ici sur la terrasse du Théâtre des Vents
34:15avec des invités chaque soir qui nous font la joie de venir parler de leur spectacle,
34:20de leur passion, parce que c'est une vraie passion d'être sur scène.
34:24Tant de choses à donner.
34:26Cédric Chapuis.
34:27Lou.
34:28Et puis le petit dernier qui est arrivé.
34:31Le gamin.
34:32Le gamin.
34:33On va dire ça ainsi.
34:34C'est Freddy Tugo qui joue pas très loin d'ici, à l'autre carneau.
34:38Cédric, alter ego, on va écouter la bande-annonce.
34:42OK.
34:43Nom, prénom, nationalité, âge et profession, je vous prie.
34:46Billy Gunn, Stanley, américain, 15 ans, j'ai pas de profession.
34:51Quel âge avez-vous dit ?
34:52Vous êtes accusé d'enlèvement de vol et d'agression sexuelle et vous le savez.
34:56Laissez-moi tranquille.
34:58Laissez-moi tranquille.
35:01Mais qu'est-ce que vous pas comprendre ?
35:03Laissez-lui tranquille.
35:06Notre pathologie n'est pas reconnue par la haute autorité médicale.
35:10Vous n'êtes pas Stanley.
35:11Ici, il y a trois mois qu'il pose question.
35:13Nous ne sommes pas la norme.
35:16Et où est Stanley actuellement ?
35:18Ça fait des années qu'il est pas sorti sous le projecteur.
35:21Stanley devrait pas être en prison.
35:22La norme, c'est un corps, une personnalité.
35:25Que s'est-il passé ?
35:27Ça marche pas comme ça.
35:28C'est un grand bordel là-haut.
35:29Je sais que je suis en mesure de l'aider.
35:31Avance.
35:32Prends tes gants.
35:33J'ai pas le droit de suivre un adulte même s'il est très très gentil avec moi.
35:36Arrêtez.
35:37Stanley fait un effort.
35:38Stanley fait un effort.
35:39Vous êtes un sacré simulateur, monsieur Billigan.
35:40T'es pas un vrai docteur.
35:41Vous venez de m'insulter.
35:42Voilà pour le coup, nous prenons la solution.
35:44Je pourrais très bien rouler vous sans y arrêter sur le champ.
35:46Profitez de la vie tant que vous avez le projecteur.
35:52Alter Ego, Cédric Chapuis.
35:54Performance incroyable sur scène.
35:56Comment t'arrives à maîtriser tout ça ?
35:59C'est génial.
36:00C'est un kiff incroyable de pouvoir jouer ce personnage justement qui est atteint de
36:04troubles de personnalité multiples.
36:05Il y a un anglais, il y a Arthur, il y a Hagen qui a l'accent slave, qui parle comme ça
36:10en roulant vraiment désert.
36:14Il y a un petit garçon aussi qui peut pas parler aux adultes parce que c'est le règlement
36:18intérieur.
36:19C'est incroyable.
36:20Tous ces personnages à jouer, c'est juste un kiff incroyable.
36:24Incroyable.
36:25Ils ont tous un lien de famille et c'est ça aussi qu'on vient chercher dans ce spectacle
36:29et qui nous émeut, c'est qu'ils ont tous été créés pour protéger la personnalité
36:34initiale.
36:35Stanley qui a été victime de quelque chose que je ne dévoilerai pas ici, qu'il faut
36:40absolument venir voir le spectacle pour comprendre.
36:42Mais cette double enquête, elle est vraiment passionnante et du coup, on va de rebondissement
36:46en rebondissement.
36:47Les spectateurs sont toujours très impressionnés de voir un nouveau personnage apparaître
36:51et c'est ce qui crée aussi le charme du spectacle.
36:54Techniquement, est-ce que tu switches d'un personnage à l'autre comme ça ou est-ce
36:59qu'il y a des transitions ?
37:00Oui, non.
37:01Non, ça dépend en fait.
37:02Ça dépend comment on passe d'un personnage à l'autre.
37:04Des fois, c'est switch et des fois, c'est plus lent.
37:06Tu fais des dialogues entre personnages différents ?
37:08Oui, ils se parlent.
37:09Ils se parlent entre eux.
37:10Il faut absolument aller voir le spectacle.
37:13C'est assez incroyable la performance de Cédric Chapuis.
37:17C'était une émission détente, c'était une émission où on donne la chance à de
37:21jeunes artistes et on donne la chance également aux assistants de production.
37:26Puisqu'il avait envie de faire de l'antenne, je lui ai dit écoute Nils, tu as une minute
37:30pour nous convaincre, une minute pour nous dire comment était ton premier Avignon.
37:35C'est parti.
37:36Nils, bonsoir.
37:37Bonsoir.
37:38Comment commencer cette première vraie chronique sinon en parlant de mon premier Avignon ?
37:41Mon premier Avignon, c'est un peu de fun, beaucoup de pression.
37:44Vous connaissez Christophe, il parle dessus.
37:46Moi, je le connais par le revers.
37:47Ses conducteurs et ses fiches, ses post-its.
37:49Il paraît faire signature.
37:5060 euros achetés.
37:51Plaqué noir, intérieur rose.
37:53En somme, ses désirs les plus intimes.
37:55Et oui, mon premier Avignon, c'est la radio.
37:58C'est couvert partout, tout le temps, sans avoir de temps du tout.
38:01Ça ne m'empêche pas d'apprécier les musiques et les affiches.
38:03Ce soleil qui vous caresse ou vous brûle.
38:05Les festivaliers qui se prennent un Mistral en essayant de m'arrêter.
38:08Mais ça reste un hoche.
38:09Les gens ne comprennent pas.
38:11Hier encore, j'avais 20 ans.
38:14C'est le cas de le dire, hier encore j'avais 20 ans.
38:16Et pourtant, dans l'esprit des gens, j'ai encore 16 ans.
38:18Limite, je n'ai pas le droit de travailler.
38:20Alors voilà, je me suis posé des questions.
38:22Est-ce que c'est ma voix ?
38:24Est-ce que c'est ma coupe de cheveux ?
38:26Est-ce que c'est mon absence de muscles ou mon charme irrésistible ?
38:29Je ne sais pas.
38:31Vous voyez, on se questionne.
38:32On se questionne en savant, ici.
38:34J'ai pas venu le temps de sortir une phrase de la philosophe influenceuse Mary M.
38:38Je n'ai pas venu ici pour souffrir, ok ?
38:40Très profond, vous le constatez.
38:42C'est vrai, quoi.
38:43Love, on est là pour s'aimer.
38:45Peu importe nos âges, nos différences.
38:48Alors oui, mon première avignon, c'est d'être pris pour un adolescent prépubère.
38:51Mais j'assume mon adolescence à 21 ans.
38:53Ma voix, ma coupe et mes pauvres muscles.
38:56Et après tout, qui sait ?
38:58J'ai certaines parties de mort tard.
39:00Je vais en avoir bien d'autres en avance.
39:02Merci pour ta confiance, Christophe.
39:06Pour rebondir sur les premières fois,
39:09est-ce que vous vous souvenez de votre première fois scénique, bien évidemment ?
39:15Est-ce que c'était bouleversant ?
39:21Difficile ?
39:23Cédric ?
39:24Alors moi, si je dois me remémorer la première fois sur scène,
39:29c'était à l'école, tout simplement.
39:31C'était devant le tableau noir à devoir réciter une poésie.
39:34Avec ce trac, cette angoisse de vouloir absolument bien faire.
39:37Et à partir du moment où on commence à ouvrir la bouche,
39:40ça s'envole, c'est que du plaisir, c'est que du bonheur.
39:42Et quand c'est terminé, c'est déjà fini, c'est trop tard.
39:45T'as eu ton premier orgasme dans la classe.
39:47Exactement !
39:49Ça s'envole, c'est parti.
39:51Lou, tu te souviens de ta première fois ?
39:54J'avais carrément mis une scène, j'avais dit on fait une impro.
39:57J'avais genre 7 ans.
39:59Et j'ai fait une petite impro, mais c'était n'importe quoi.
40:02Mais le fait d'improviser, de faire rire les gens,
40:04le rire des gens, c'est magique.
40:07C'est trop bien de faire rire les gens.
40:08Même si tu te plantes, c'est pas grave.
40:10Moi aussi, quand je me plante, je souffre.
40:12Mais par contre, ce qui est gagné,
40:15quand tu arrives à faire rire une salle, ou des gens, ou tes proches,
40:18je trouve que c'est merveilleux d'apporter ça aux gens.
40:21Et bah tiens, notre ami Gab,
40:25ta première fois scénique.
40:27Ta première fois scénique, j'aimerais dire.
40:29Ah oui, ok.
40:31C'est que l'émission prend un autre tournant.
40:34Non, ma première fois scénique, je pense que c'était avec la batterie.
40:38Du coup, je pense que c'était sur les représentations
40:41avec les groupes de l'école de musique,
40:43où on se retrouvait, où je devais avoir 5-6 ans.
40:47Et voilà, c'était assez magique, c'était assez fou.
40:52Et comme des premières fois, il y en a aussi à la fin de l'émission,
40:55dans quelques instants, nous allons retrouver la pépite du jour.
40:59Sud Radio, en direct du festival Off d'Avignon,
41:03la minute jeune pépite, avec la scène indépendante.
41:07Comment ça va Victoria ?
41:08Ça va et vous ?
41:09Super ! Alors toi, cette première fois ?
41:11Bah écoutez, je vous parle un peu d'Avignon.
41:13S'il te plaît.
41:14Alors, Avignon pour moi, c'est une grande expérience sociale, voyez.
41:19Tu mets plein de gens enfermés dans une ville
41:21où la densité de population est supérieure à Jiffy le premier jour des soldes.
41:24Où il fait très chaud, histoire qu'il y ait quelques tensions.
41:27Et tu vois qui tiendra le plus longtemps ?
41:29En fait, Avignon, c'est Secret Story.
41:31Tin-tin-tin-tin-tin-tin-tin.
41:33On n'avait pas les droits.
41:34Tin-tin-tin-tin-tin-tin-tin-tin.
41:36Ici, la voix.
41:37Découvrons ensemble les secrets des candidats.
41:40Je dis que je fais le in pour me donner plus de contenance,
41:42mais en vérité, je suis dans le off.
41:45Je ne sais pas qui est Nicolas Gogol.
41:47Je suis la personne qui a décrété qu'on faisait,
41:49qu'on disait, pardon, en Avignon, et pas à Avignon.
41:53Je suis la commode dans mon cul sur la commode.
41:56Je suis intermittent et je vote à droite.
41:59C'est moi qui arrache les affiches la nuit.
42:03Je suis régisseur et je me tape Moby Dick et la petite sirène.
42:07J'habite à 20 kilomètres des remparts chez l'habitant
42:09pour moins de 2000 euros par mois.
42:11C'est tout, pour le moment.
42:13À Avignon, il y a ce côté un peu magique
42:15où tu peux croiser Charlie Chaplin en train de cloper avec les Totally Spies
42:19et Marie-Antoinette au McDo.
42:21Avignon, en fait, c'est un after qui a mal tourné.
42:23C'est Disney, mais avec des intermittents au sugur 11 ans.
42:25Ah bah certainement pas sous coke, on n'a pas les moyens.
42:28C'est pas Cannes, ici.
42:29Avignon, c'est un monde à part.
42:31Les rôles sont inversés, tu vois.
42:32Quand tu tractes, en fait, tu deviens les gens d'Action contre la faim
42:35que tu évites d'habitude Place de la République à Paris.
42:38Excuse-moi, t'as deux minutes pour un sondage ?
42:40Bah non !
42:41Tu te prends plus de noms en deux heures que Christophe sur un site de rencontre.
42:46Les gens te disent non au bout d'un moment, même par principe.
42:49Bonjour, ça vous dirait de venir voir un super spectacle d'humour à 15h30 ?
42:52Non merci, on est déjà pris.
42:54Bonjour, un spectacle d'humour à 15h30 ?
42:56Non merci.
42:57Bonjour, vous aimez rire ?
42:58Non.
42:59Bonjour ? Non.
43:00Eh bah bonne ambiance au pays de la culture !
43:02Tu te retrouves à flyer à côté d'un mec sur des échasses.
43:05Et vous savez ce que ça fait d'être flyé à côté d'un mec sur des échasses
43:08quand tu fais moins d'un mètre soixante ?
43:10Bah t'as ton flyer qui lui caresse les couilles.
43:13Un maître mot au festival ?
43:15La résilience.
43:16Quand je suis arrivée, j'avais encore un peu d'amour propre.
43:19Mais il a été écrasé par la sandale en corde d'une meuf qui faisait du diabolo place de l'horloge.
43:23Je l'ai plus jamais revue.
43:25Mon amour propre.
43:26Parce que la babose, vous pouvez la voir tous les jours devant le monopre rue de la République.
43:29Avec Madinité et Zaz, son berger allemand.
43:32Ils reprennent les plus grands tubes de trois cafés gourmands au DJ Redoux.
43:36Mais finalement, malgré tout ça, on l'aime le festival d'Avignon.
43:40Tous les ans, on se dit plus jamais, et l'année d'après, on est là.
43:43Avignon, c'est notre syndrome de Stockholm.
43:46On est la Natasha Kompouche du Vaucluse.
43:48Je pense que ce qui nous fait revenir, c'est cet aspect folklorique.
43:52Il y a un côté un peu moyen âgeux.
43:54Ça sent le puits du fou, mais sans les racistes.
43:57On est coincé dans une forteresse.
43:59Ça sent les égouts comme si on avait fait caca derrière le pendrillon.
44:02Il y a quelqu'un qui a pété sur le plateau.
44:04Tu croises du velours, du grelot et des culottes bouffantes.
44:07Dis-moi, Efigénie, tu voudrais pas te foutre un coup de narta parce que ça poque là ?
44:11Mais surtout, le Figaro nous a appelé les troubadours.
44:14Et ça, c'est OK !
44:16Merci beaucoup.
44:18Tu nous rappelles où tu joues, à quelle heure ?
44:20C'est à la Comédie d'Avignon, tous les jours à 15h30.
44:23Merci beaucoup.
44:25Merci Victoria, bravo.
44:27Et c'est le moment de se quitter, malheureusement.
44:37Et oui, c'est le moment de se quitter.
44:39On doit se dire au revoir.
44:41C'est déjà terminé.
44:43Que ça passe vite.
44:45Cédric Chapuis, merci mille fois.
44:47Je voudrais saluer ces deux artistes formidables qui sont sur scène.
44:51Gabriel Charbonnet et Pierre-Martin Banoz en une vie sur mesure.
44:55Un le matin, l'autre le soir.
44:57Et je voudrais aussi remercier le metteur en scène du spectacle, Stéphane Battle,
45:01qui a été vraiment fidèle depuis le début.
45:03Ça fait 17 ans qu'on se connaît, qu'on travaille ensemble.
45:05Le spectacle a été traduit dans 5 langues différentes.
45:08Ça se joue actuellement en Corée du Sud, en Chine.
45:10Ça se joue en Hongrie.
45:12Ça s'est joué en Belgique, en Angleterre.
45:14Vous l'avez traduit en Belge.
45:17Lou Trotignon, merci mille fois d'être venu.
45:19Ça m'a fait vraiment plaisir.
45:21Continue comme ça.
45:22T'es incroyable sur scène.
45:24Il faut absolument te découvrir.
45:26Ça se passera à Paris, malheureusement.
45:28Parce que ce soir, c'est ta dernière ici, au Tête des Béliers.
45:30Et puis, notre ami Belge.
45:33Je viendrai vous voir.
45:34J'ai quelques dates à Toulouse, en Haute-Savoie, en Bretagne.
45:37Ça commence à bien prendre.
45:38J'adore, j'adore, j'adore.
45:40Et toujours ici, au Théâtre L'Autre Carnot, à 18h05.
45:45Mes amis, je vous donne rendez-vous demain à partir de 19h sur l'antenne de Sud Radio.
45:49Merci mille fois à Quentin, la réalisation.
45:51Merci à Nils, merci à Titouan.
45:53A demain, je vous embrasse.
45:54Ciao.
45:55Merci.

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