• il y a 2 mois
Avec Noémie Halioua, Sophie De Menthon, Jean Claude Beaujour et Alexandra Szpiner

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Transcription
00:00SUDRADIO, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:05Et nous sommes ensemble jusqu'à midi pour le 10h midi pour commenter l'actualité avec Sophie de Menton.
00:12Bonjour Sophie, chef d'entreprise, présidente du mouvement Éthique.
00:16Jean-Claude Beaujour, avocat, président du Forum Transatlantique, bonjour à vous.
00:20Bonjour Valérie.
00:21Alexandra Spiner, vous êtes enseignante et vous êtes également, alors j'oublie toujours...
00:26Conseillère régionale.
00:27Conseillère régionale, voilà, au Conseil à la Région, Île-de-France, voilà.
00:33Et Noémie Allioua, qui ne devrait pas tarder à arriver, journaliste essayiste,
00:37et se rappelle son livre La Terreur, jusque sous nos draps,
00:41elle ne devrait pas tarder à arriver.
00:43Marine Le Pen place Michel Barnier sous surveillance,
00:46c'est le titre qui revient dans la presse ce matin.
00:50On va revenir sur cet agent municipal tué à Grenoble, sur les mots qui ont un sens.
00:55Le maire de Grenoble, je vous ai passé l'extrait, je vous le repasserai,
00:58dit personne n'est à l'abri d'une balle perdue.
01:00Non, c'est pas vrai, c'est pas une balle perdue.
01:02Non, non, alors il dit la fachosphère exploite ma déclaration, vous allez la réécouter.
01:08Mais pourquoi parler de balle perdue quand il ne s'agit pas de balle perdue ?
01:12Pardonnez-moi, c'est un élu.
01:14Et puis même en France aujourd'hui, les balles perdues, excusez-moi,
01:16il ne devrait pas y en avoir beaucoup quand même.
01:18Non, mais ça peut arriver.
01:20Arrêt maladie, les nouveaux jours de carence pour les fonctionnaires
01:24et puis le périph' parisien à 50 km heure, à partir du 1er octobre,
01:28je n'ai pas entendu que la préfecture de Paris soit d'accord.
01:31Il avait dit non.
01:32Non, la préfecture de Paris n'a pas changé d'avis.
01:34Bien sûr.
01:35Et la moindre des choses eût été quand même que la région soit consultée sur un sujet pareil.
01:39Parce que certes, c'est l'avis de Paris qui a la compétence du périph',
01:43mais ce sont essentiellement les franciliens qui l'utilisent,
01:48et donc c'est une décision totalement arbitraire.
01:52On va en reparler, j'espère que nous aurons le temps.
01:55Jean-Claude Beaujour, on va commencer avec votre coup de cœur.
01:58Oui, un coup de cœur.
01:59En marge de l'actualité politique.
02:01Oui, un coup de cœur pour Vincent Landon pour le prix du meilleur acteur
02:08pour jouer avec le feu à la Monstra de Venise.
02:12On a beaucoup parlé d'autres sujets, mais c'est vrai qu'on oublie qu'il y a un certain nombre de festivals
02:17et que le cinéma est d'autant plus intéressant
02:20que c'est aussi une façon de mettre en lumière un certain nombre de sujets.
02:24C'est un homme, j'ai envie de dire plutôt à gauche,
02:28qui voit l'un de ses fils dériver,
02:31qui devient plus ou moins activiste d'extrême droite
02:34et qui tente de comprendre tout d'abord pourquoi,
02:37qui tente de le ramener à la raison,
02:40qui tente à la rationalité.
02:42Et c'est vrai que ce sont des sujets de société.
02:44De ce point de vue, Vincent Landon incarne très bien ce père.
02:47Moi, j'aime beaucoup et je trouve que c'est une très belle chose
02:50qu'il ait été récompensé à Monstra de Venise.
02:52Écoutez, son discours est formidable.
02:55Franchement, je l'ai entendu.
02:57Il est extrêmement émouvant et authentique.
03:01C'est vrai, c'est encore quelque chose de triste.
03:03J'aimerais de l'actualité heureuse.
03:05J'en peux plus.
03:07C'est vrai, c'est vrai.
03:09Vous voyez, là où c'est intéressant,
03:12c'est parce que, contrairement à ce qu'on pense,
03:14tout parent peut être confronté à ces difficultés
03:17d'un enfant qui ne va pas bien,
03:19d'un enfant qui s'éloigne de valeurs
03:22qu'on considère comme étant acquises.
03:24Et il faut éviter d'être donneur de leçons
03:26dans ce type de situation.
03:28Et ça incite.
03:31Vous savez à quel point je suis extrêmement doigné
03:34dans mes bottes sur un certain nombre de sujets.
03:36Mais ça incite malgré tout à la réflexion
03:38et puis au requestionnement.
03:40Et pardonnez-moi, mais
03:42je pense que l'exemplarité est quelque chose de fondamental.
03:44Et quand je vois des partis politiques
03:46comme Méléfi, avec tous ces jeunes
03:48qui sont dans la haine,
03:50qui se regroupent, qu'on incite
03:52aussi bien pour la politique étrangère
03:54qu'en France,
03:56je suis très inquiète
03:58justement par rapport à ce mal-être des jeunes
04:00qui a considérablement augmenté.
04:02Je suis inquiète également
04:04de l'exemplarité et des mauvais exemples
04:06donnés par...
04:08de polarisation de la société.
04:10Nous organisons la polarisation de la société.
04:12Et je dis souvent que ceux qui ne sont pas d'accord
04:14politiquement avec moi, nous avons souvent
04:16des discussions ensemble
04:18autour de cette table, mais pour autant
04:20nous restons des citoyens français,
04:22nous restons minimum courtois entre nous
04:24et puis nous ne sommes pas des ennemis.
04:26Nous sommes peut-être en désaccord, mais nous ne sommes pas
04:28les ennemis les uns des autres.
04:30Et ça, ce langage-là a du mal à passer aujourd'hui.
04:32Allez, on va marquer une petite pause.
04:34Ah bah non, pas une pause, j'ai encore 4 minutes.
04:3630 secondes, moi je...
04:38Sophie, vous aviez un coup de gueule.
04:40Oui, j'ai un coup de gueule, alors c'est encore mon
04:42chapeau de chef d'entreprise,
04:44mais je regardais
04:46et j'avais des contacts avec
04:48des gens qui travaillent
04:50à C8, et je voyais que
04:52l'ARCOM, qui est quand même un organisme
04:54certainement très
04:56très utile, qui est un
04:58organisme d'État, va mettre
05:00300 à 400 personnes
05:02au chômage.
05:04Comme ça. C'est-à-dire que
05:06c'est C8, vous savez, la chaîne qui va disparaître
05:08en février prochain.
05:10Oui, c'est ça, absolument.
05:12Alors, ils ont peut-être d'excellentes
05:14raisons, j'en sais rien, en particulier
05:16je crois qu'il y a une émission de...
05:18Oui, c'est Cyril Hanouna qui leur posait problème.
05:20Voilà, qui leur posait problème, qui d'ailleurs
05:22retrouvera un boulot, probablement, lui, très
05:24facilement. 300 personnes au chômage,
05:26vous vous rendez compte ce que ça veut dire ? Il n'y a rien de prévu.
05:28Et alors, ils vont céder la fréquence...
05:30Après, les fréquences ne sont pas
05:32à vie. Alors, moi, je partage votre avis.
05:34Ah, mais ça, je suis d'accord. Je partage votre avis sur...
05:36Sur la conséquence économique.
05:38Sur C8 et d'autant...
05:40Changer de fréquence, c'est autre chose, pardon Valérie.
05:42On pourrait imaginer qu'on leur dise, écoutez,
05:44on sera obligé de changer dans un an, dans deux ans.
05:46Préparez-vous. Est-ce que...
05:48Alors, ensuite, le repreneur de la
05:50fréquence, il n'est pas
05:52question qu'il reprenne qui que ce soit dans les 300 ?
05:54Moi, je ne sais pas. Quand on reprend une boîte,
05:56généralement... Je ne sais pas s'il y a des têtes là-dessus.
05:58On se pose quand même la question de reprendre ou pas.
06:00Oui, je crois que ça a été complètement écarté.
06:02Ils veulent le filer, je crois,
06:04les questions à un milliardaire...
06:06Oui, c'est Kretensky,
06:08qui veut lancer
06:10une chaîne de débat.
06:12Et pourquoi pas ? Je veux dire, c'est très bien. Tous les journaux sont
06:14en train d'essayer d'avoir l'audiovisuel.
06:16Moi, je regarde, il y a 300 à 400 personnes
06:18au chômage, claques, secs, complètement
06:20angoissées, avec...
06:22En plus, on sait que c'est un métier difficile.
06:24Donc,
06:26les techniciens, etc. Ne peuvent pas, voilà,
06:28reprer rien. Sauf si le Conseil d'Etat
06:30s'oppose.
06:32Oui, il y a peu de chance, je pense. Enfin...
06:34C'est le choix de ces huit.
06:36C'est-à-dire que c'est une chaîne qui produit
06:38des émissions. C'est une chaîne qui...
06:40Il y avait William Amidi avec William Limergi.
06:42Mais oui ! Les animaux !
06:44Il y avait pas mal d'émissions. Les animaux de la huit...
06:46Alors que vous avez des chaînes qui sont
06:48des robinets à série. J'en avais
06:50parlé ici avec le président
06:52de la commission, justement,
06:54d'enquête sur l'attribution des fréquences. Vous avez des
06:56chaînes qui ne font que diffuser des séries
06:58du matin au soir, sur lesquelles il n'y a
07:00aucune création. Ces chaînes-là...
07:02Bon, il y a NRJ12, effectivement,
07:04qui était concerné. Et je pense que
07:06là, ça ne pose pas de problème.
07:08Mais éditorialement,
07:10ces chaînes ne remplissent pas
07:12leur cahier des charges non plus.
07:14On devrait féliciter une chaîne
07:16effectivement de marquer les choses
07:18et de se comporter un entrepreneur
07:20avec des émissions qu'il crée.
07:22Et je suis quand même scotché.
07:24Et je ne vous parle même pas
07:26de la liberté d'expression, parce que personnellement,
07:28je suis évidemment très farouchement
07:30pour la liberté d'expression.
07:32Donc je crois que c'est au nom
07:34de l'expression qui leur
07:36ne plaît pas que la chaîne...
07:38Oui, il y a eu des condamnations
07:40très importantes pour
07:42Cyril Hanouna.
07:44Pourquoi est-ce que l'ARCOM n'a pas juste le pouvoir
07:46de dire qu'on ne veut plus voir Cyril Hanouna
07:48sur la chaîne ? J'ai rien contre lui.
07:50Vous êtes dans la liberté d'expression.
07:52Vous préférez être 300 personnes privées d'expression.
07:54Non, mais il peut y avoir des discussions
07:56en amont, effectivement, sans qu'on en arrive là.
07:58Mais si vous dites qu'il est condamné ?
08:00Oui, il a été condamné.
08:02Bon, alors on demande à la chaîne de...
08:04Moi, je trouve que 300 personnes
08:06pour ça,
08:08ça me choque énormément.
08:10Une chose qui est certaine, c'est qu'il y a peut-être des trous dans la raquette
08:12dans le processus. Moi, ce que je ne sais pas
08:14et là encore, je suis...
08:16Je vous dis vraiment, je ne sais pas,
08:18parce qu'il arrive que dans certains mécanismes,
08:20il y a un processus de reprise automatiquement
08:22par le suivant.
08:24Rien n'a été décidé,
08:26c'est non.
08:28Voilà, c'est la chef d'entreprise
08:30qui parle, je suis scotchée.
08:32Et puis, deuxième point, mais c'est un débat
08:34qu'on ne résoudra pas aujourd'hui.
08:36Il faut savoir, par exemple, est-ce que les salariés
08:38ont été informés au moment de leur
08:40recrutement ? Parce que ça aussi, c'est important de savoir si...
08:42En général, c'est précaire.
08:44On y évoquera dans un dernier temps.
08:46Mais je peux vous dire que certains salariés
08:48de T8 que nous connaissons avec Gilles
08:50pour l'émission Média ont reçu une lettre leur disant
08:52qu'en décembre, leur contrat risquait
08:54de s'arrêter. En décembre,
08:56parce que pour la presse,
08:58par exemple, il n'y aura pas de nouvelles
09:00émissions, donc tout va s'arrêter pour...
09:02Y compris les prestateurs extérieurs
09:04parce qu'ils font appel à des boîtes
09:06de production extérieures, etc.
09:08Je suis scotchée. C'est l'État
09:10qui vire 300 à 400 personnes.
09:12L'État ne vire pas, mais en tout cas,
09:14vous avez raison.
09:16Vous avez raison de soulever
09:18l'instabilité que ça génère sur le plan
09:20social et contractuel
09:22et c'est vrai que c'est un sujet dont il faudrait
09:24débattre assez rapidement pour trouver des solutions.
09:26Je rajoute quand même qu'à titre
09:28personnel,
09:30j'ai fait appel à l'ARCOM
09:32sur des interventions
09:34sur le service public qui me semblaient scandaleuses.
09:36À propos de Je M'Aboite, je le dis
09:38auprès des téléspectateurs,
09:40c'est le jour où les patrons enculent les salariés.
09:42Bon, voilà,
09:44j'avais écrit en disant
09:46mais ils ont trouvé ça formidable comme liberté d'expression
09:48et personne ne m'a répondu.
09:50Donc, il y a peut-être des points et mesures.
09:52On se retrouve dans un instant avec vous
09:54sur Sud Radio pour continuer de commenter l'actualité.
10:06Et nous avons déjà commencé
10:08à débattre, même pendant le journal.
10:10Noémie Allioua, journaliste et séiste,
10:12vous avez publié la terreur jusque sous nos draps
10:14qui est parue chez Plon.
10:16Et on va parler justement de ce
10:18consentement, de MeToo
10:20également, puisqu'on va parler de
10:22l'abbé Pierre et des accusations
10:24qui sont portées contre lui.
10:26Accusations assez terrifiantes quand on lit
10:28le détail. Sophie de Menton,
10:30chef d'entreprise, présidente du mouvement
10:32Éthique, Jean-Claude Beaujour, avocat,
10:34président du forum Transatlantique,
10:36et Alexandra Spiner, vous êtes enseignante
10:38et vous êtes également conseillère
10:40régionale d'Île-de-France.
10:42Je suis le seul homme sur le plateau.
10:44Alors, pourquoi le remarquer ?
10:46Pourquoi le remarquer ?
10:48Pour vous taquiner, parce que vous savez
10:50à quel point ça me fait sourire.
10:52Qu'est-ce qui vous dit que nous sommes des femmes ?
10:54Oui, absolument.
10:56C'est une construction sociale, enfin.
10:58Si vous voulez, je veux bien.
11:00Je m'identifie comme un labrador, personnellement.
11:02Donc, Marine Le Pen
11:04place Michel Barnier sous surveillance.
11:06On va parler de ce qui s'est passé à Grenoble
11:08avec cet agent municipal
11:10tué après avoir voulu porter secours
11:12à une personne
11:14suite à un accident de la circulation.
11:16Arrêt maladie, la menace de nouveau
11:18jour de carence.
11:20Plane sur les fonctionnaires.
11:22On continue notre tour de table
11:24sur ce qui a retenu votre attention.
11:26Alors, Noemi, Alexandra,
11:28vos coups de cœur et coup de gueule
11:30se rejoignent.
11:32Noemi, c'est sur l'annulation d'un festival.
11:34Oui, tout à fait. Le 16ème festival
11:36du cinéma israélien qui devait se tenir
11:38à Strasbourg, Shalom Europa.
11:40Il a été annulé. Il devait se tenir du 8 au 10 septembre.
11:42Donc, à Strasbourg, il a été annulé
11:44à la suite de pressions qui ont été exercées
11:46par des collectifs dits pro-palestiniens.
11:48Donc, ils ont appelé au boycott.
11:50Ils ont menacé les organisateurs.
11:52Et finalement, ce festival a été annulé.
11:54Et donc, il ne sera pas possible de voir
11:56les films qui étaient à l'affiche.
11:58Pourquoi ? Pour trouble à l'ordre public, c'est ça ?
12:00Ils ont décidé d'annuler. Ils se sont auto-censurés.
12:02En fait, les organisateurs ont décidé
12:04de ne pas le faire parce qu'il y avait trop de risques.
12:06Parce qu'ils ne voulaient pas prendre de risques.
12:08Il n'y a pas de troubles.
12:10Ils ne voulaient pas prendre de risques.
12:12Et ça, c'est insupportable.
12:14Vous avez vu qu'il y a un trajet de bus...
12:16C'est le coup de gueule d'Alexandre.
12:18Oui, c'est intéressant.
12:20C'est vrai que ça se redoute.
12:22Là, c'est un échec pour la liberté,
12:24pour la culture, pour l'humanisme.
12:26Et puis, c'est un symptôme aussi de notre lâcheté
12:28collective. C'est la victoire
12:30de l'antisionisme, dont on sait
12:32que c'est aussi le principal vecteur
12:34de l'antisémitisme dans
12:36notre pays. Ce sont des choses
12:38qui n'arrivent pas pour
12:40d'autres pays. Vous n'avez pas
12:42de boycott qui conduise à des annulations
12:44de festivals, par exemple
12:46pour ce qui se passe au Yémen,
12:48pour ce qui s'est passé en Syrie.
12:50Aucun autre pays ne subit
12:52des campagnes de diffamation et de haine
12:54comme l'État d'Israël.
12:56Tout en sachant que la culture est toujours
12:58en plus un contre-pouvoir.
13:00Les artistes israéliens, les réalisateurs,
13:02les producteurs, les acteurs,
13:04ne sont pas les porte-voix du gouvernement.
13:06Ils en sont bien souvent
13:08les principaux opposants.
13:10Et faire éteindre leur voix, c'est faire éteindre aussi
13:12la voix de l'opposition en Israël.
13:14C'est déplorable et c'est un échec
13:16collectif de ne pas pouvoir organiser
13:18ne serait-ce que ce festival.
13:20Il y a une responsabilité, là encore, politique en France.
13:22Une forte responsabilité.
13:24Vous parliez tout à l'heure de la Mostra de Venise.
13:26Moi, je n'ai
13:28entendu aucun
13:30cri d'effroi
13:32pour les femmes afghanes.
13:34Aucun cri pour les iraniennes.
13:36Rien. En revanche,
13:38on a entendu parler
13:40de Gaza en permanence.
13:42Voilà.
13:44C'est la nouvelle mode.
13:46C'est la haine
13:48à visage acceptable.
13:54Peu importe que ça ne se produise pas
13:56pour d'autres pays.
13:58Je dis simplement, en soi, c'est inacceptable.
14:00En soi, depuis quand
14:02est-ce qu'il y a un théâtre
14:04qui a pignon sur rue ?
14:06En plus,
14:08ce sont des œuvres reconnues
14:10qui sont plutôt ouvertes.
14:12Quand je dis plutôt ouvertes, ça veut dire plutôt ouvertes
14:14aux autres, etc.
14:16Et nous acceptons ça. Je crois que
14:18collectivement, nous devrions nous lever et dire que
14:20c'est inacceptable. Parce qu'aujourd'hui,
14:22c'est ça. Demain, c'est ça. Et puis, en soi,
14:24c'est inacceptable. Et je ne comprends pas.
14:26Sans aller dans la comparaison,
14:28je ne veux même pas comparer avec ce qui se fait
14:30pour la Syrie ou pour ailleurs.
14:32En soi, c'est inacceptable et nous devrions savoir
14:34dire non. Non.
14:36Oui. Alexandra,
14:38votre coup de gueule.
14:40Mon coup de gueule. La semaine
14:42dernière, une nouvelle est passée
14:44plutôt sous silence.
14:46Ça n'a pas provoqué
14:48vraiment de scandale
14:50absolu. Le maire
14:52de Londres nous a annoncé avoir
14:54mis une ligne de bus
14:56en place dédiée
14:58aux Juifs.
15:00Alors, il faut être tout à fait
15:02honnête. C'est une demande de la communauté
15:04juive puisque ce sont
15:06des quartiers qui sont reliés.
15:08Il y a le quartier
15:10de Stanford Hill
15:12à Acne et Golder Green
15:14à Barnet. Ce sont des quartiers
15:16dont la particularité est qu'ils
15:18abritent des...
15:20Comment dire ?
15:22Il y a une forte communauté juive.
15:24Non, il y a une forte communauté
15:26musulmane avec
15:28des mosquées qui
15:30ont abrité des imams
15:32avec des discours radicaux
15:34dont l'un,
15:36par exemple, il y a dix ans
15:38appelait ouvertement
15:40au meurtre des Juifs
15:42et qui est, je crois, actuellement
15:44emprisonné aux Etats-Unis.
15:46Alors, c'est une demande de la communauté juive
15:48puisque leur sécurité n'était plus assurée.
15:50Ça, c'est absolument...
15:52Oui, mais on ne peut pas se réjouir...
15:54Non, mais on ne peut pas se réjouir
15:56qu'on ait mis une ligne de bus
15:58spécifique...
16:00On ne peut pas s'en satisfaire.
16:02C'est un aveu d'échec terrible
16:04et ça devrait faire écho
16:06à ce qui se passe
16:08actuellement en France
16:10avec un antisémitisme
16:12forcené qui a
16:14libre cours partout,
16:16avec un visage découvert...
16:18Non, quand même, il ne faut pas exagérer.
16:20Ah, mais si !
16:22Vous avez la semaine dernière...
16:24Vous avez la semaine dernière
16:26dans le 16e arrondissement,
16:28à la sortie d'un mariage,
16:30une femme qui passait...
16:32Tous les jours, vous avez des faits antisémites
16:34qui inondent l'actualité.
16:36Tous les jours, c'est terrifiant
16:38et je trouve que cette nouvelle
16:40qui est passée un petit peu comme ça,
16:42comme une nouvelle un peu banale,
16:44même si c'est une demande de la communauté juive,
16:46parce que c'est
16:48donc des quartiers
16:50où habitent des Juifs
16:52très pratiquants et qui doivent
16:54prendre ce bus
16:56et qui régulièrement étaient insultés...
16:58Ça me rappelle...
17:00Enfant, je me souviens aux Etats-Unis,
17:02avec les bus, les places réservées aux Noirs...
17:04Ça me rappelle, c'est horrible !
17:06Les derniers bus qu'on a réservés aux Juifs,
17:08c'est ceux qui amenaient les Juifs
17:10à Auschwitz.
17:12Les associations antiracistes
17:14qui sont d'ordinaire, qui se déclarent
17:16comme étant les porte-voix des discriminés en France
17:18ne réagissent jamais face à l'antisémitisme.
17:20Ils sont souvent très silencieux.
17:22Je pense aux associations comme SOS Racisme, etc.
17:24On ne peut pas dire qu'ils prennent le problème
17:26de l'antisémitisme à bras-le-corps.
17:28Le fait qu'il y ait une guerre...
17:30Évidemment que c'est horrible
17:32et que je partage tout ça, mais
17:34la problématique de cette guerre
17:36renforce terriblement les choses.
17:38S'il n'y avait pas cette guerre...
17:40C'était pas comme ça, quand même, avant...
17:42Je crois que ça renforce.
17:44Les enfants juifs
17:46qu'on ne peut pas scolariser
17:48dans certains territoires antiliens, par exemple...
17:50Mais ça s'est développé !
17:52Le territoire perdu de la République,
17:54c'est pas du 7 octobre.
17:56J'ai envie de dire, sur tout ce qui se passe,
17:58qu'on identifie, qu'on se dise
18:007 octobre avant le 7 octobre, etc.
18:02C'est qu'en réalité, depuis 30 ans,
18:0440 ans, nous avons
18:06abandonné le principe de laïcité,
18:08nous avons oublié que,
18:10quelles que soient les origines
18:12sociales, religieuses, etc.,
18:14et bien, être français,
18:16ça avait du sens, et être français, ça voulait dire
18:18certaines choses, et il fallait qu'on s'y
18:20tienne. Je rappellerai souvent
18:22que
18:24le principal de collège
18:26qui avait, en 89,
18:28déjà, dit
18:30je ne suis pas favorable au port du voile
18:32dans mon établissement,
18:34ça avait fait beaucoup de choses avec ces
18:36trois jeunes filles, c'était
18:38un français d'origine
18:40martiniquaise, et
18:42pétri de cette idée de la
18:44République, incolore, inodore,
18:46même s'il y a des dérives, même s'il y a
18:48des sujets brûlants, et bien c'était
18:50ça aussi, et ça a été abandonné.
18:52Voilà, le vrai problème.
18:53Vous le savez, que ceux qui portaient ces sujets-là,
18:55la question de la laïcité, etc., c'était
18:57la gauche, et la gauche, aujourd'hui, elle s'est complètement...
18:59Elle est dans le communautarisme le plus
19:01absolu.
19:02Vous savez, moi, je suis à droite, et elle n'a pas le monopole
19:04de ce combat-là, et on est
19:06au certain nombre à le contre.
19:08Je rappelle que certains, quand même, nous citent l'Angleterre
19:10comme modèle de
19:12coexistence de toutes les communautés.
19:14De coexistence !
19:16Les images sont terrifiantes !
19:18De coexistence, Alexandra !
19:20Deux choses pour répondre à Sophie, les écoles juives,
19:22c'était Alex Darmand qui me le signale,
19:24les écoles juives organisent les transports de leurs élèves.
19:26Ils ne veulent pas, mais c'est peut-être pas d'hier
19:28ni du 7 octobre, c'est-à-dire qu'ils ne veulent
19:30pas que leurs enfants, en France,
19:32quand je vous parle de la France,
19:34prennent des transports avec d'autres.
19:36A Toulouse, on a tué des enfants, dans une école,
19:38parce qu'ils étaient juifs.
19:40Et hier, nous avions,
19:42avant-hier, une manifestation
19:44avec des élus, El-Effi, Thomas Porte,
19:46Rima Hassan, autour
19:48d'un imam
19:50de l'islamiste
19:52Imslazen,
19:54qui appelle
19:56à l'intifada
19:58en plein Paris.
20:00Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que les juifs sont les premiers sur la liste.
20:02C'est-à-dire qu'aujourd'hui, ce sont eux
20:04les cibles. Il y a,
20:06sous cette fausse implication
20:08dans la défense des
20:10palestiniens, il y a une volonté aussi
20:12d'abattre cette
20:14minorité religieuse, mais beaucoup plus largement
20:16de faire prospérer le discours islamiste.
20:18On marque une pause et on se retrouve
20:20dans un instant sur Sud Radio avec vous, à tout de suite.
20:30Et on est ensemble
20:34avec vous sur Sud Radio. Notre débat
20:36est intéressant. Il y a
20:38beaucoup, je le vois sur Twitter,
20:40de réactions également sur ce qui s'est passé
20:42samedi, je l'évoquais. C'est-à-dire
20:44cette manifestation anti-Macron,
20:46anti-Michel Barnier,
20:48et Thierry
20:50Guerrier qui pose la question,
20:52il y avait peu de monde dans les manifs, mais comment peut-on
20:54passer à côté de cette intervention,
20:56celle de cet homme islamiste
20:58aux antipodes de la laïcité
21:00au sein de cette manif
21:02hostile au Président de la République
21:04et acclamée par la foule ?
21:06On est dans une manifestation anti-Macron
21:08avec quelqu'un qui appelle à l'intifada
21:10en plein cœur de Paris. Mais parce que
21:12LFI surfe
21:14sur l'antisionisme,
21:16sur l'antisémitisme, c'est leur
21:18cause principale. Je ne vois pas très bien
21:20ce que les drapeaux palestiniens
21:22faisaient dans cette manifestation.
21:24Je ne vois pas très bien ce que la cause
21:26palestinienne faisait
21:28dans cette manifestation.
21:30En fait, c'est leur arme
21:32de guerre massive.
21:34Ils ont décidé...
21:36Pourquoi le gouvernement tolère ça ?
21:38Il s'adresse à leur électorat.
21:40Il faut dire les choses.
21:42Je voudrais m'adresser à l'électorat
21:44de leur électorat
21:46et en particulier
21:48ceux qui ont applaudi cet homme qui
21:50appelait à l'intifada en plein Paris.
21:52De deux choses l'une,
21:54c'est que ces personnes qui applaudissent, moi je suis désolé,
21:56être français, c'est croire
21:58en un certain nombre de
22:00valeurs, c'est croire en la liberté
22:02d'expression, c'est croire au fait
22:04que nous pouvons tous coexister
22:06dans le respect de nos religions. Et je pense
22:08que ceux-là même qui applaudissent cet
22:10homme qui parle d'intifada en plein
22:12Paris, ce sont... Ils se mettent
22:14en position d'être anti-français.
22:16Ils se mettent en rupture de la société.
22:18Mais je peur que ces gens-là ne soient pas fiers d'être français.
22:20Oui, mais...
22:22Ils ne sont pas fiers du tout d'être français.
22:24Vous voyez, je ne vais même pas
22:26m'inquiéter sur leur fierté. Je vais
22:28simplement dire qu'il y a des règles.
22:30Ceux qui n'en ont pas envie,
22:32ils peuvent aller ailleurs.
22:34Je ne dis pas qu'ils peuvent repartir, mais ils peuvent aller ailleurs.
22:36Ils n'ont pas envie.
22:38Et je faisais le rapprochement...
22:40Les Français ailleurs puisqu'ailleurs l'herbe est toujours plus verte.
22:42Mais je faisais le rapprochement vendredi
22:44et je crois que j'en parlerai tous les jours avec les afghanes
22:46et avec les afghans, ces afghans
22:48qui viennent en France, qu'on accueille,
22:50qui fuient le régime des talibans
22:52et qui, quand ils sont sur notre territoire,
22:54reproduisent la même chose
22:56avec leurs femmes, c'est-à-dire
22:58empêchent leurs jeunes filles
23:00de faire du sport, empêchent leurs jeunes filles
23:02de sortir et veulent les voiler.
23:04Je ne comprends pas, je pose la question
23:06tous les jours depuis une semaine,
23:08comment ces afghans qui ont fui ce pays
23:10terrible se retrouvent
23:12aujourd'hui en France à vouloir reproduire
23:14quasiment le même système. Et qu'on aille regarder
23:16certains pays dont
23:18l'islam est la religion et qui
23:20interdisent que les barbes soient longues,
23:22qui interdisent que les femmes soient habillées
23:24en noir.
23:26Il y a des pays
23:28dont la religion est l'islam
23:30et qui ne veulent pas de cet islam
23:32dévoyé. Ce qu'il faut aussi
23:34rappeler, c'est que
23:36une majorité de musulmans ne veulent
23:38pas de cet islamisme.
23:40Les premières
23:42victimes de l'islamisme,
23:44ce sont les musulmans. On ne les entend pas.
23:46Heureusement on ne les entend pas, je suis d'accord.
23:48Mais ce qui est sûr, c'est que
23:50combattre l'islamisme
23:52c'est une urgence maintenant
23:54vitale pour nos sociétés occidentales.
23:56Vitale !
23:58Cette affaire de bus
24:00réservés aux juifs, je suis désolée,
24:02mais ça devrait nous
24:04révolter collectivement et ça devrait
24:06nous réveiller. Quand on voit
24:08Mme Rima Hassan, son
24:10programme, en réalité, elle a été élue. Pourquoi ?
24:12Elle a été élue parce que
24:14au quotidien, elle crache sa haine
24:16des juifs. Son programme,
24:18c'est la haine des juifs. Elle n'a que
24:20ce mot à la bouche. Israël,
24:22qu'elle ne sait pas très bien situer sur une carte,
24:24et les palestiniens,
24:26la cause palestinienne. C'est son
24:28unique programme. Est-ce que vous l'avez entendu
24:30sur d'autres sujets ?
24:32C'est ça qui est le plus dérangeant, je trouve, c'est que
24:34cette femme politique, maintenant,
24:36elle a été élue pour représenter la France
24:38au Parlement européen.
24:40Et les valeurs européennes.
24:42Aujourd'hui, le bandeau tricolore,
24:44le drapeau français
24:46pour lequel des soldats
24:48meurent aux quatre coins du monde.
24:50C'est pas rien, la France.
24:52Et Mme se contrefiche aujourd'hui des préoccupations
24:54des Français. Elle n'en a rien
24:56à faire. Elle ne s'exprime jamais sur les
24:58vrais problèmes qui préoccupent nos concitoyens.
25:00Et ça, c'est terrible.
25:02Elle a été élue pour nous représenter
25:04au Parlement européen et elle ne se soucie
25:06pas de nos préoccupations. Si vous voulez,
25:08elle aurait pu prendre la tête d'une association
25:10pro-palestinienne, ça aurait été plus logique.
25:12Et aujourd'hui, c'est une élue française
25:14qui porte les valeurs de la France.
25:16La constitution qui est terrible.
25:18Le front populaire, ça a
25:20complètement changé le sens de
25:22cette élection. Avec des désistements
25:24les uns pour les autres, sous prétexte que
25:26il y avait des partis. Je pense que
25:28les Français, du coup, ont l'impression de ne pas vraiment avoir
25:30voté et qu'il y a
25:32une déviation de la
25:34démocratie.
25:36Permettez que je vous dise ce qu'on...
25:38De manière surabondante,
25:403 ou 4 ou 5 personnes
25:42qui sont complètement aux antipodes
25:44de nos valeurs. Nous avons un pacte social.
25:46Et vous avez raison quand vous dites que
25:48madame Rima
25:50Hassan, elle a oublié qu'elle est élue
25:52de la République, qu'elle est élue
25:54de l'Union européenne. Et alors, je veux
25:56bien qu'on pense, quand on est
25:58d'une origine étrangère, qu'on se soucie
26:00de ses origines. Ça, ça ne me choque pas.
26:02Mais que ce soit
26:04la seule préoccupation,
26:06je suis un peu surpris.
26:08On va changer
26:10de sujet. Juste un mot, Noemi,
26:12vous le disiez pendant la pub. On peut
26:14être pour une solution palestinienne.
26:16On peut...
26:18Oui, c'est très important
26:20de le préciser. Vous avez raison.
26:22Moi, je pense sincèrement qu'il y a
26:24beaucoup de défenseurs des Palestiniens qui sont des gens
26:26honnêtes, justes et qui considèrent
26:28qu'ils sont opprimés d'une certaine façon.
26:30Je suis un peu défenseur des Palestiniens.
26:32Et ils ont le droit, et je veux dire,
26:34je suis encore heureux que dans notre pays, tout doit pouvoir
26:36être défendu dans le cadre de la loi.
26:38Le problème, c'est que ces gens-là
26:40sont parfois instrumentalisés
26:42par des propagandistes
26:44qui vont beaucoup plus loin et qui vont
26:46jusqu'à faire censurer des festivals.
26:48Il faut pouvoir distinguer
26:50les deux. Très bien, mais je suis très choquée
26:52qu'il faille que nous ajoutions cette petite
26:54mention supplémentaire. Non.
26:56Ce qui se passe, c'est simplement inacceptable.
26:58Enfin, on a des députés français
27:00dont le seul sujet,
27:02des parlementaires français, dont le seul sujet,
27:04que ce soit Mme Mercilia Soudé, que ce soit
27:06Rima Hassan, le seul sujet c'est
27:08la haine des Juifs.
27:10Ecoutez, s'ils veulent défendre
27:12la cause palestinienne,
27:14alors ils doivent combattre
27:16le Hamas. Voilà. Moi, je
27:18souhaite que les Palestiniens
27:20soient libérés du Hamas. C'est la seule solution
27:22pour eux. Mais on sait très bien qu'on ne peut pas, il est partout.
27:24Oui, mais...
27:26Vous voyez qu'on commence
27:28soit à dire évidemment qu'on a le droit de défendre
27:30une solution à deux Etats.
27:32Évidemment qu'on a le droit de défendre la cause palestinienne.
27:34Mais citez-moi une seule
27:36personne, un seul parlementaire
27:38qui défende la cause palestinienne
27:40en termes acceptables.
27:42C'est-à-dire qu'il ne soit pas
27:44une diatribe
27:46haineuse envers les Israéliens.
27:48Oui, mais il faut qu'on puisse dire aussi qu'Israël n'a pas toujours eu raison.
27:50Le gouvernement...
27:52C'est pas d'antisémitisme.
27:54Très bien, mais qu'est-ce qu'on prend avec les buts
27:56qui doivent acheminer
27:58des juifs à Londres ?
28:00Juste point, puisque Valérie a
28:02dit qu'on en terminait.
28:04Moi je pense qu'on confond souvent
28:06le gouvernement israélien
28:08et
28:10la population.
28:12Et là,
28:14moi je suis sidéré toujours parce qu'on peut
28:16ne pas être d'accord avec un gouvernement.
28:18On peut ne pas être soi-même
28:20national d'accord avec son gouvernement
28:22sans pour autant être l'objet
28:24de toutes les stigmatisations. Là encore, il y a
28:26un mélange des gens.
28:28Bon, on marque une pause
28:30et on va changer de sujet
28:32tout de suite.
28:44Et on est avec vous
28:46jusqu'à midi. Alors évidemment, on n'aura pas le temps
28:48de traiter tous les sujets. Je voulais qu'on dise
28:50qu'on parle quand même de l'abbé Pierre
28:52parce que j'ai Noémie
28:54qui est sur le plateau, qui a publié
28:56La terreur jusque sous nos draps
28:58qui est paru chez Plon. Et c'est un livre dans lequel
29:00vous dénoncez les dérives de
29:02MeToo. En tout cas, vous dites que ça...
29:04Vous avez une thèse sur le fait
29:06que les relations amoureuses sont de plus en plus compliquées.
29:08Néanmoins,
29:10l'abbé Pierre, figure emblématique
29:12de la lutte contre le mal-logement,
29:14les sans-abri,
29:16est visé par 24 accusations
29:18de violences sexuelles. Quand vous lisez
29:20les témoignages, c'est assez
29:22accablant. La question
29:24au-delà de ça, c'est de se dire
29:26que l'époque n'était pas la même, mais
29:28des gens savaient et n'ont rien dit.
29:30Et n'ont rien dit.
29:32Et ces femmes qui parlent
29:34aujourd'hui, évidemment, ça provoque
29:36un certain nombre de chocs.
29:38Il n'est pas là pour se défendre, de toute façon.
29:40Est-ce que c'est vrai ?
29:42Alors là, paraît-il que oui,
29:44puisqu'il se serait confié, il l'aurait même
29:46admis. Donc il aurait entendu...
29:48Oui, il l'a admis.
29:50J'ai lu quelques trucs, mais je ne suis pas au courant de tout le dossier.
29:52Il l'a admis, il y avait des femmes
29:54au début qui disaient pas non.
29:56Je dis donc, taisez-vous.
29:58Si vous n'êtes pas au courant de tout...
30:00Si vous dites que je ne suis pas au courant,
30:02et que vous n'avez pas lu les témoignages...
30:04Il y a une chose sur laquelle on peut s'entendre, et là je vous rejoins,
30:06c'est qu'il n'est pas là pour se défendre. Il ne peut pas y avoir
30:08de cadre judiciaire dans lequel il ferait
30:10et il mettrait en avant ses propres arguments.
30:12Monsieur est actuellement sous terre,
30:14il est enterré,
30:16sauf à le déterrer, il ne peut pas
30:18se défendre. C'est ça qui est quand même problématique
30:20dans ce genre d'affaires. Donc les victimes sont condamnées au silence
30:22et à l'éternellement ? Non, absolument pas.
30:24Pourquoi être excessive tout le temps ?
30:26Écouter ces témoignages, déjà recueillir
30:28la souffrance de ces femmes, mais peut-être
30:30ne pas les prendre pour argent comptant dans la mesure où
30:32il n'y a pas de contradictoire possible.
30:34Quel est l'intérêt de ces femmes de dire ça aujourd'hui,
30:36de raconter cette souffrance ?
30:38Il y a des femmes qui ont été très...
30:40J'ai lu un témoignage, il a fait exprès,
30:42j'étais dans un avion,
30:44en bougeant son bras, de toucher mon sein.
30:46C'est pas bien, c'est clair.
30:48Là on parle de fellation imposée,
30:50on parle de fouetter,
30:52on parle de viol,
30:54on parle de choses un peu plus graves
30:56qu'un sein effleuré.
30:58Ou d'un homme
31:00sénile
31:02qui était les premiers témoignages
31:04d'un homme sénile qui se jette sur une
31:06jeune femme pour lui toucher les seins.
31:08Mais là on a des femmes qui ont été agressées
31:10quand elles étaient adolescentes
31:12et jeunes, donc c'est là où ça pose la question.
31:14Il y a quelque chose sur laquelle on va s'entendre,
31:16c'est qu'on peut se réjouir d'être dans une époque différente.
31:18Vous avez dit que c'était une époque différente.
31:20Aujourd'hui, c'est vrai que les choses ont avancé,
31:22c'est vrai que les femmes sont plus libres de dénoncer
31:24leurs agresseurs, et là on peut reconnaître
31:26qu'il y a du meilleur
31:28par rapport à cette époque-là, où effectivement
31:30il était très difficile de dénoncer
31:32les agresseurs.
31:34Mais on peut aussi dire qu'il faut se méfier
31:36des dérives de ce mouvement de libération
31:38de la parole, etc. Et je pense que
31:40la frontière est très ténue.
31:42Il faut être capable d'accueillir
31:44le mouvement MeToo avec ce qu'il a eu
31:46comme libération,
31:48et en même temps de dire qu'il faut faire attention
31:50à sacraliser la parole des femmes à tout prix
31:52parce qu'il y a aussi des femmes
31:54qui mentent, il y a aussi des mensonges,
31:56il y a aussi des dénonciations calomnieuses.
31:58À égalité avec les hommes.
32:00Les femmes sont aussi menteuses que les hommes.
32:02Lorsque j'ai sorti mon livre, j'ai eu ce débat
32:04avec certaines féministes
32:06sur le fameux slogan « On vous croit »,
32:08qui est souvent répété à l'envie
32:10de l'association féministe. Moi, je pense que
32:12c'est un slogan qui est dangereux pour les femmes
32:14parce qu'on considère qu'elles sont inférieures aux hommes
32:16parce que leur parole vaut
32:18parole d'évangile et que quoi qu'elles disent,
32:20finalement ce sera...
32:22Quoi qu'elles disent, ce sera toujours la vérité.
32:24Non, les femmes sont comme les hommes. Elles ont aussi des perversions.
32:26Elles peuvent aussi mentir. Et donc,
32:28à ce titre-là, la parole n'est pas suffisante
32:30pour une condamnation.
32:32Je suis tout à fait d'accord. Je vais acheter le livre
32:34immédiatement.
32:36Laissez répondre Alexandre.
32:38J'ai lu votre livre avec
32:40beaucoup de plaisir.
32:42Néanmoins, non, je pense que
32:44ces femmes auxquelles
32:46on dit « Je vous crois »,
32:48c'est extraordinairement important
32:50pour elles parce que pendant des décennies,
32:52la parole des femmes
32:54était complètement
32:56étouffée et on ne les croyait pas.
32:58On va dans l'autre sens.
33:00Pour toutes ces victimes, c'est important
33:02de savoir qu'on peut les croire.
33:04C'est aussi important, par exemple, pour les enfants.
33:06Les enfants victimes d'inceste, c'est important
33:08pour eux de savoir qu'on les croit.
33:10Et moi, je suis profondément
33:12attachée à la présomption d'innocence. Vous avez raison
33:14de l'évoquer. Néanmoins,
33:16tous ces témoignages
33:18contre l'abbé Pierre, ils sont quand même
33:20assez effrayants
33:22parce que toutes ces femmes,
33:24elles étaient écrasées par l'autorité
33:26morale que
33:28représentait
33:30cet homme. Maintenant, est-ce qu'il faut
33:32tout effacer de lui ?
33:34Non, il a certainement
33:36fait des choses importantes
33:38et il a contribué
33:40aussi à ce qu'on voit, la misère
33:42dans notre pays. Il ne s'agit pas de
33:44faire comme si tout cela n'avait pas existé.
33:46Mais moi, je me réjouis
33:48que ces femmes puissent parler et je me réjouis
33:50que la parole soit libérée.
33:52J'aimerais juste ajouter quelque chose.
33:54Juste vous dire, la présidente de la conférence
33:56des religieux et religieuses de France
33:58s'indigne du silence autour des actes de l'abbé
34:00Pierre. Elle dit
34:02qu'effectivement, la notoriété lui a servi
34:04de bouclier. C'était la meilleure
34:06devanture en quelque sorte.
34:08Non ! Je dis
34:10que tout d'un coup, totalement
34:12cet homme
34:14n'existe plus, il est mort. J'aimerais
34:16quand même... Mais qu'est-ce qui se passe avec Gérard Depardieu ?
34:18C'est pareil ? Je veux dire, à partir du moment
34:20qu'on a l'abbé Pierre et Gérard Depardieu, on n'est pas tout à fait au même niveau.
34:22Non, mais sa carrière d'acteur...
34:24Vous dites des trucs, alors j'aimerais quand même
34:26avoir le droit de... On vous croit, d'accord. Maintenant,
34:28une femme sort du bureau d'un homme
34:30dans sa... Mais Sophie, c'est une caricature !
34:32On croit que la femme est une caricature !
34:34C'est une caricature !
34:36Non, ce n'est pas une caricature.
34:38On parle d'un homme, mais on vous croit.
34:40Alors, est-ce que Jean-Claude a le droit
34:42à la parole ? J'aimerais dire
34:44que l'abbé Pierre a menacé
34:46celles qui
34:48voulaient le dénoncer.
34:50Il les a menacées. Est-ce que je peux vous dire
34:52ceci, à la fois comme acteur
34:54mais aussi comme avocat ?
34:56Parce qu'effectivement, aujourd'hui, même lorsque
34:58vous ne pratiquez pas le droit pénal,
35:00vous avez forcément,
35:02reviennent dans votre entourage
35:04des accusations, ou des demandes d'accusations,
35:06de harcèlement,
35:08d'agression, etc. Il y a deux choses.
35:10Le « mesdames, on vous croit »,
35:12ça n'est pas une réponse
35:14sur « on vous croit » sur l'accusation
35:16que vous venez de porter, c'est de dire désormais
35:18« votre parole est audible »
35:20parce que pendant des
35:22décennies, on ne
35:24croyait pas, elle n'était même pas
35:26entendue. Je ne parle même pas des
35:28procédures de police où on rigolait, etc.
35:30Et dire « on vous croit »,
35:32c'est aussi dire que c'est
35:34possible, c'est plausible,
35:36c'est comme ça qu'il faut l'entendre,
35:38c'est plausible, et c'est important que même
35:40les victimes potentielles le sachent
35:42et le comprennent. Parce qu'on ne va pas simplement
35:44dire « on vous croit », on croit le récit,
35:46point. C'est ce que vous dites.
35:48C'est très juste. C'est plausible, et donc on va
35:50vous écouter. C'est comme ça qu'il faut le prendre.
35:52Ça, c'est la première étape. Et dans un
35:54deuxième temps, il y a une enquête.
35:56Alors, bien sûr, là on est
35:58dans le cadre d'une personne qui est décédée,
36:00mais il y a du recoupement,
36:02il y a des témoignages, etc.
36:04Et quelle que soit la formule, quel que
36:06soit le format, quelle que soit la procédure,
36:08il y a un temps d'enquête. Et là où
36:10nous devons être prudents, c'est
36:12qu'il faut faire attention à la justice
36:14de l'émotion. Parce qu'effectivement, il y a des gens
36:16qui racontent des choses. Effectivement, on peut accuser
36:18une personne alors que c'est une autre qui est de l'auteur,
36:20mais c'est ça le principe, c'est de
36:22dire, votre parole est audible, parce qu'en plus
36:24les victimes, en tout
36:26cas déclarées, elles ont
36:28besoin, pour se reconstruire,
36:30d'entendre qu'elles peuvent
36:32ne serait-ce que parler. Et c'est pour ça que
36:34l'affaire des viols de Mazan est aussi importante.
36:36Parce que justement, elle met la question judiciaire
36:38au cœur de la dénonciation.
36:40On comprend aussi, cette femme, lorsqu'elle affronte
36:42ses bourreaux, elle a été
36:44mise sous soumission chimique par son mari,
36:46elle a été violée par plus d'une cinquantaine d'hommes,
36:48en affrontant ses bourreaux
36:50et en fonçant de son
36:52procès une justice
36:54ouverte à tous.
36:56Elle a demandé la publicité des débats.
36:58Elle a refusé qu'on ne voit pas le rapport
37:00avec le sujet précédent.
37:02Pour moi, le rapport, c'est que justement,
37:04elle montre que la justice
37:06doit avoir son rôle dans cette affaire.
37:08Il y a des vidéos,
37:10Noémie, donc ça n'a aucun rapport.
37:12Vous avez des vidéos, vous avez des preuves.
37:14Vous avez des preuves.
37:16Dans un viol, quelle est la preuve ?
37:18Quelle est la preuve ?
37:201% des plaintes
37:22pour viol.
37:24Mais c'est juste que cette femme
37:26est dans la question avec l'abbé Pierre.
37:28Justement, c'est une façon de dire aux femmes
37:30d'aller plus davantage devant la justice
37:32et de porter les offensions
37:34dans les affaires de viol.
37:36Il faut améliorer cette chose-là.
37:38On ne peut pas dire que la justice va se faire
37:40en dehors des tribunaux.
37:42Justement, c'est ce qui a été fait.
37:44En ayant plus de pédagogie vis-à-vis de la police,
37:46de la justice, c'est un travail à faire.
37:48Mais ce travail me semble essentiel, encore une fois.
37:50Ça doit se faire dans un cadre judiciaire.
37:52Ça doit se faire
37:54effectivement dans un cadre d'enquête.
37:56Je voulais quand même rajouter sur l'abbé Pierre.
37:58Tout à l'heure, avec Alexandra, Sophie,
38:00Noémie, nous avons dit
38:02on a parlé
38:04notoriété.
38:06Oui, la notoriété ne doit pas
38:08mettre à l'abri. Et on a parlé de responsabilité
38:10collective. La responsabilité
38:12collective, c'est effectivement de celles
38:14et ceux qui ont su, qui ont
38:16pu savoir et qui se sont tues.
38:18Premièrement. Et deuxièmement...
38:20La responsabilité individuelle.
38:22Non, les collectifs aussi.
38:24Mais il y a un mec qui sait, il doit en parler.
38:26Attendez, mais si...
38:28Les collectifs, c'est le fait d'individus.
38:30Évidemment, avec les institutions.
38:32Et dernier point sur
38:34l'abbé Pierre. Cela
38:36veut aussi dire que nous
38:38devons arrêter de
38:40sacraliser un certain nombre
38:42de gens comme si elles étaient
38:44parfaites.
38:46La perfection n'existe pas.
38:48Et c'est pour ça qu'il y a du mal
38:50en disant que l'abbé Pierre se sont tues
38:52parce qu'on a sacralisé. Ben non.
38:54Et dernier point,
38:56et c'est aussi ça qui peut nous permettre
38:58de reconstruire notre pacte social.
39:00Il faut arrêter
39:02d'imaginer que des personnalités seraient
39:04au-dessus de la loi. Nul ne doit
39:06être au-dessus de la loi. Il faut le rappeler encore
39:08et encore parce qu'Alexandra sait très bien
39:10qu'il y en a qui ont des comportements
39:12surprenants, qui nous surprennent.
39:14On n'est pas là pour faire le procès aux autres, mais
39:16c'est une tendance.
39:18Un tel est, donc il peut.
39:20Ben non, c'est inacceptable.
39:22Et c'est pour ça d'ailleurs qu'il y a un rejet de la politique
39:24parce que les politiques, sans les accuser
39:26particulièrement,
39:28ont quand même été un peu au-dessus des autres.
39:30On voit des personnalités politiques admirées
39:32qui sont condamnées maintenant
39:34pour prise illégale d'intérêt.
39:36Enfin, ça finit par être...
39:38Ils sont toujours très appuyés au-dessus des autres.
39:40Mais aussi des autorités morales à gauche
39:42comme M. Miller,
39:44qui donnait des grandes leçons.
39:46Les grands tardifs, on les connaît.
39:48Ce sont les premiers à vous faire des leçons de morale.
39:50Et quand vous ratez un peu, ce sont aussi les plus grands perdants.
39:52J'aimerais vous rappeler les viols
39:54effrayants qu'ont subi
39:56les femmes israéliennes le 7 octobre.
39:58On ne les a pas cru.
40:00Où étaient les féministes ?
40:02Ce que je veux dire, c'est que
40:04il faut encourager les femmes à parler.
40:06Une femme qui dit avoir été violée,
40:08bien sûr que la justice
40:10doit faire son travail, bien sûr que
40:12l'enquête doit donner des résultats,
40:14mais elle doit être
40:16entendue.
40:18Je ne peux pas supporter
40:20que les femmes
40:22qui viennent témoigner
40:24de ce qu'elles ont subi avec l'abbé Pierre
40:26soient méprisées
40:28ou que leurs paroles soient questionnées.
40:30C'est pas le cas.
40:32Il est mort.
40:34Ça voudrait dire que
40:36la mort de l'abbé Pierre,
40:38ça n'éteint pas leur douleur.
40:40Et ça n'éteint pas
40:42le silence qu'elles ont subi
40:44pendant des années. C'est insupportable.
40:46Et de ne pas être crue
40:48et en plus d'être
40:50écartée comme ça par les institutions,
40:52parce qu'il faut savoir que toutes ces femmes
40:54qui ont témoigné et qui accusaient
40:56l'abbé Pierre, elles ont été complètement
40:58écartées, elles ont perdu leur travail.
41:00Alexandra,
41:02vous avez raison.
41:04Juste un point, et il faut voir un peu le point
41:06de lâcheté des êtres humains,
41:08c'est que si certains disent « Oh, il est mort »,
41:10c'est parce que derrière on sait très bien que s'il y a enquête,
41:12il y a peut-être des gens
41:14qui ont une responsabilité et on va
41:16remonter le truc et qu'il y en a
41:18qui n'ont peut-être pas la conscience tranquille.
41:20Et c'est ça aussi le sujet,
41:22c'est qu'il faut que l'on se dise désormais
41:24lorsqu'on est en responsabilité,
41:26qu'elle soit politique, religieuse,
41:28scientifique, tout ce qu'on veut, être
41:30ce genre de structure, c'est pas simplement
41:32signer et avoir « Monsieur le Président » en-dessous.
41:34J'ai une responsabilité,
41:36quand un acte illégal
41:38est commis sous ma responsabilité,
41:40en tout cas dans mon environnement,
41:42et si je le sais, je suis coupable de me taire,
41:44j'ai une obligation
41:46de dénoncer et de ne pas accepter.
41:48Et c'est pour ça que je dis à Valérie que
41:50la responsabilité collective, évidemment,
41:52mais ce n'est que l'addition des responsabilités
41:54individuelles. Les gens, on les jetons
41:56quand ils sont tous seuls.
41:58Comment vouliez-vous vous attaquer
42:00à l'abbé Pierre ?
42:02Un homme d'église sacré ?
42:04Alors, vous avez raison.
42:06Comme Nicolas Hulot.
42:08Souvenez-vous de Nicolas Hulot.
42:10Souvenez-vous de l'acharnement
42:12qu'il y a eu contre les journalistes qui ont fait l'enquête.
42:14Les temps ont changé depuis.
42:16Nicolas Hulot, saint homme,
42:18visiblement...
42:20Et Gérard Miller ?
42:22Il y a une technique
42:24pour cela, c'est qu'effectivement,
42:26moi, je pense qu'on peut imaginer
42:28que des journalistes
42:30soient gênés. Il faut leur permettre
42:32de faire leur travail.
42:34L'idée, la première des choses aussi,
42:36c'est que ceux qui savent doivent savoir
42:38qu'un, ils peuvent parler
42:40et deux, qu'ils peuvent
42:42dire, pas dénoncer, mais dire
42:44j'ai connaissance de telles faits et qu'au-dessus,
42:46chacun prend sa responsabilité. Parce que le problème,
42:48c'est que vous avez une sorte d'auto-censure
42:50et finalement, il n'y a pas de trace qu'un tel a dit que.
42:52Je le vois dans les dossiers. C'est où est la trace
42:54que j'ai été informé ? Au-dessus, on vous dit
42:56j'ai rien eu. Eh bien, il faut que les gens
42:58soient protégés dans le fait qu'ils doivent
43:00savoir dire, je vous donne l'information
43:02à vous d'en faire ce que vous voulez.
43:04Mais regardez l'affaire Miller, Noémie, regardez l'affaire
43:06Hulot,
43:08du temps à passer entre les deux,
43:10mais que n'a-t-on dit, encore une fois,
43:12quand on a dénoncé les comportements de Nicolas Hulot ?
43:14Vous aviez
43:16des enquêtes avec plusieurs témoignages,
43:18plusieurs preuves. Parfois, il y a des discours
43:20isolés, il peut y avoir
43:22des témoignages qui sont
43:24singuliers.
43:26Parfois, il peut y avoir un témoignage.
43:28Il faut quand même regrouper des preuves.
43:30C'est pour ça que je dis qu'il faut une enquête après.
43:32Mais voilà, il faut...
43:34Autant de témoignages
43:36accumulés...
43:3827 aujourd'hui.
43:40On se retrouve dans un instant
43:42avec vous, on va parler
43:44de Michel Barnier,
43:46de ce futur gouvernement.
43:48Est-ce qu'il va garder des personnalités
43:50qui étaient déjà au sein
43:52de ce gouvernement ? Évoquer
43:54François Hollande également, qui dit
43:56qu'il votera la censure contre Michel Barnier.
43:58A tout de suite.
44:00Sud Radio. Parlons vrai.
44:02Sud Radio.
44:04Sud Radio.
44:06Le 10h midi, mettez-vous d'accord.
44:08Valérie Expert.
44:10On continue
44:12notre débat, même pendant la pub,
44:14mais je voudrais quand même qu'on puisse parler
44:16de politique et de
44:18nomination de Michel Barnier, avec la
44:20composition de ce nouveau
44:22gouvernement qui est en train de se faire, et l'ERN
44:24qui souffle le
44:26chaud et le froid. Plusieurs titres
44:28dans la presse disent
44:30Michel Barnier sous surveillance
44:32du
44:34Rassemblement National.
44:36Il y a vraiment un talent qu'on doit reconnaître
44:38à la gauche, c'est d'imposer
44:40systématiquement leur narratif.
44:42Parce que, pardon, mais il y a une science
44:44qui est une science exacte, qui s'appelle les mathématiques.
44:46Et pour censurer le gouvernement,
44:48il faut que la motion, elle recueille
44:50289 voix. C'est bien ça ?
44:52Voilà. Donc, combien
44:54le Rassemblement National a de voix
44:56si on cumule
44:58l'ERN, Ciotti, et
45:00quelques députés
45:02non inscrits ?
45:04Ils ne peuvent pas renverser le gouvernement.
45:06Ils ne peuvent renverser le gouvernement
45:08qu'avec d'autres.
45:10En l'occurrence, le NFP.
45:12De toute façon, ils ont dit qu'ils allaient censurer le gouvernement.
45:14Evidemment, ce serait une coalition de partis
45:16contre ce gouvernement.
45:18Le Premier ministre n'est pas
45:20sous surveillance du Rassemblement
45:22National. Ça, c'est vraiment un narratif
45:24qu'on nous impose. Ils ont
45:26vraiment ce talent-là de systématiquement
45:28imposer un narratif qui leur convient.
45:30C'est vrai, sauf que si on a bargné,
45:32c'est, entre guillemets, grâce au RN.
45:34Oui.
45:36Parce qu'il y a eu
45:38pacte de non-agression.
45:40Et donc, moi, en plus...
45:42C'est pas de tous.
45:44Il y a aussi quelque chose
45:46d'hallucinant.
45:48C'est des gens
45:50à qui on ne serre pas la main.
45:52Ils n'ont pas eu les postes qu'ils auraient pu avoir.
45:54On leur renie, dénie
45:56le droit d'influer.
45:58Je trouve ça inadmissible.
46:00Inadmissible.
46:02Ça me fait un peu rigoler. Si on prend ça de façon légère,
46:04je comprends qu'ils aient un peu
46:06envie de dire, ah oui,
46:08ils sont sous surveillance.
46:10Ce qui est intéressant
46:12dans cette affaire, c'est le front républicain
46:14à géométrie variable du macronisme
46:16avant et après les élections.
46:18C'est-à-dire qu'après
46:20le premier tour des élections législatives,
46:22vous avez Gabriel Attal qui vous explique
46:24que le mal absolu, c'est le RN
46:26et qu'à ce titre, il faut
46:28se joindre au nouveau Front Populaire.
46:30Il faut absolument se désister.
46:32Il faut tout mettre en place pour que le RN
46:34ait le moins de sièges
46:36à l'Assemblée Nationale possible.
46:38Juste après les élections,
46:40l'ennemi absolu, ce n'est plus
46:42le RN, c'est le
46:44nouveau Front Populaire. Effectivement, il vaut mieux
46:46former cette forme de coalition que j'appelle
46:48de centremout, qui va rassembler
46:50les centristes, les macronistes, la droite
46:52républicaine, peut-être une partie
46:54des élus du Parti Socialiste qui voudront
46:56bien se défaire
46:58de ce nouveau Front Populaire
47:00qui les met sous la coupe de la France
47:02insoumise. Et avec cette
47:04coalition-là, qui va être
47:06sous le joug
47:08de ce nouveau Premier ministre, Michel Barnier.
47:10Donc, effectivement, ce qui est
47:12intéressant, c'est à quel point, finalement,
47:14les macronistes ne croient pas à leur propre
47:16récit. La preuve, c'est qu'ils changent d'avis
47:18juste avant et juste après
47:20les élections.
47:22Ça me surprend toujours comment
47:24on peut faire un revirement de veste de cette façon-là.
47:26Moi, ça ne me surprend pas que les macronistes
47:28n'aient pas de colonne vertébrale idéologique.
47:30Je crois qu'ils en ont fait la démonstration
47:32depuis des années.
47:34Faire de la politique est une réalité.
47:36Ça a toujours existé.
47:38Depuis la nuit des temps,
47:40regardons la troisième, la quatrième république.
47:42C'était un peu déjà comme ça.
47:44Ça a toujours été comme ça.
47:46Maintenant, le vrai sujet qui nous est posé.
47:48Évidemment que Barnier soit...
47:50On souhaite tout d'abord
47:52qu'il réussisse.
47:54Nous payons tout.
47:56On souhaite que la France
47:58réussisse.
48:00Je souhaite malgré tout
48:02qu'il réussisse. Cela étant,
48:04le vrai sujet que nous avons pour nos concitoyens,
48:06c'est quel projet. On a parlé
48:08de projet politique.
48:10C'est quelle doctrine, quelle colonne vertébrale.
48:12Vous parliez, Alexandra, de colonne vertébrale.
48:14C'est ça que les gens peuvent comprendre
48:16parce qu'effectivement, nous qui sommes,
48:18qui voyons...
48:20Mais les gens qui sont à l'extérieur, ils ne comprennent pas tout cela.
48:22Ils ne comprennent pas.
48:24Moi, c'est ce que j'entends. Ils me disent, mais je ne comprends pas.
48:26Il fallait faire barrage au Rassemblement national.
48:28Et maintenant, le Président a téléphoné
48:30à Marine Le Pen pour lui demander
48:32est-ce qu'il y a cette histoire où il a téléphoné,
48:34où il a eu un appel.
48:36Les gens ne comprennent pas.
48:38Les gens ne comprennent pas.
48:40Et donc ça, c'est là où c'est très dur
48:42pour nous. Donc c'est vrai qu'on a
48:44deux ans, trois ans au mieux
48:46pour pouvoir rebâtir une réflexion
48:48sur un projet politique. Moi, je pense que c'est ça
48:50notre priorité.
48:52Et puis, si Barnier se plante,
48:54j'aimerais savoir quelle est la solution de rechange.
48:56J'espère qu'il ne se plantera pas.
48:58Non, mais moi, je suis convaincue qu'il va réussir.
49:00Moi aussi.
49:02Et puis, les Français
49:04ont nos marques. Et puis, c'est le retour de l'ancien monde.
49:06Je crois qu'on a tout compris.
49:08Est-ce qu'il gardera des personnalités ?
49:10Moi, je suis un petit peu surprise d'entendre qu'il les...
49:12Ce sont les personnalités
49:14qui doivent se poser des questions. Il pourrait garder notamment
49:16ses journées au ministère des Affaires étrangères.
49:18Mais les Français ont voté.
49:20Les Français ont voté, ont demandé un changement.
49:22Et là, comme directeur de cabinet,
49:24le directeur de cabinet de Le Maire,
49:26qui vient d'être épinglé par Mediapart,
49:28pour avoir, avec Gérald Darmanin,
49:30à l'époque où il était au budget,
49:32favorisé
49:34de façon...
49:36Oui, favorisé
49:38l'action du Qatar.
49:40C'est ça pour le PSG.
49:42Donc, je pense qu'il n'est pas sûr d'arriver.
49:44Alors, ce que je voulais dire
49:46au-delà de ça qui m'effondre,
49:48ce que je voulais dire, c'est que je peux
49:50comprendre que quand on débarque
49:52avec la complexité
49:54de la dette qu'on a, la complexité
49:56du ministère des Finances,
49:58excusez-moi si t'as Techno, le directeur de cabinet.
50:00Donc, moi, ça me rassure plutôt
50:02qu'au moins, il sait. Il sait ce qui s'est
50:04passé. Il connaît l'ampleur
50:06du mensonge.
50:08Il connaît l'ampleur des dégâts.
50:10Et des mensonges, surtout.
50:12Essayons là de...
50:14Comme ça fait deux mois qu'on est un peu
50:16à l'arrêt, il faut quand même qu'il y ait...
50:18Il faut se mettre au travail.
50:20Il faut quand même des gens qui sont capables
50:22de souvenir.
50:24Il faut quand même aussi dire qu'on ne manque pas de gens de talent.
50:26Moi, je fais confiance à
50:28d'autres dans le Premier ministre.
50:30Pourquoi évoquer
50:32des pistes où on garderait
50:34la ministre de la Culture,
50:36où on garderait le ministre
50:38des Armées.
50:40Le rôle de la presse.
50:42Excusez-moi, le rôle de la presse.
50:44Depuis un ou deux mois.
50:46Non, mais c'est des conseillers aussi qui font
50:48des informations.
50:50Ils sont en train de tester aussi.
50:52Mais je pense que c'est Emmanuel Macron aussi
50:54qui a mis du temps à trouver
50:56le bon cheval.
50:58Parce que c'était un oiseau très rare.
51:00Entre ceux qui étaient potentiellement
51:02censurés par la France Insoumise,
51:04ceux qui étaient censurés par le Rassemblement National.
51:06Il fallait vraiment quelqu'un
51:08qui soit prêt à monter à bord
51:10de ce Titanic.
51:12De cette France que l'on dit ingouvernable.
51:14Avec cette situation que l'on connaît
51:16qui est la nôtre.
51:18Le premier ministre Michel Barnier
51:20va prochainement recevoir
51:22des personnalités de gauche.
51:24Il en a déjà d'ailleurs eu au téléphone.
51:26D'ailleurs, si vous passez rue de Varennes,
51:28j'habite à côté, c'est un véritable enfer.
51:30On a allé boucher avec la presse.
51:32Les caméras, on ne peut plus rentrer
51:34à Matignon.
51:36Elle est habitée en banlieue.
51:38Non, je ne me plais pas du tout.
51:40Je parle du rôle de la presse.
51:42Je trouve que trop, c'est trop.
51:44Et je voudrais vous donner du scoop toute la journée.
51:46Oui, mais alors ça, vous érigez contre ça.
51:48Contre la presse,
51:50contre tout ce qui est infos.
51:52Je défends la presse.
51:54D'abord, ce sont des conseillers qui donnent des informations
51:56qui sont ensuite publiées, parce qu'elles sont testées aussi
51:58par les politiques. C'est-à-dire qu'Emmanuel Macron jette des noms
52:00parce qu'il attend de voir aussi comment vous
52:02faire décrire votre position.
52:04Ça fait partie de la stratégie politique.
52:06Si les journalistes s'intéressent autant à la situation,
52:08c'est parce qu'elle est malgré tout exceptionnelle.
52:10On est dans une crise politique qu'on n'a pas connue
52:12depuis le début de la Ve République.
52:14Ça intéresse les gens, parce que quand vous regardez
52:16les audiences des émissions politiques
52:18qui sont très hautes, on se rend compte
52:20que l'opinion française est très friande
52:22de toutes ces informations, même si c'est vrai qu'on a l'impression
52:24que c'est une série Netflix avec tous les jours des nouveaux
52:26remondissements, mais malgré tout, c'est une situation
52:28qui est exceptionnelle, celle dans laquelle nous sommes.
52:30À chacun de faire le tri.
52:32Néanmoins, on formule tous le vœu que
52:34Michel Barnier réussisse, et en tout cas, il a l'expérience
52:36et le talent pour le faire.
52:38Tous ceux qui sont dans le champ républicain.
52:40Et qui s'intéressent au destin de la France.
52:42A 50 à Paris, on n'a pas l'avis du préfet.
52:44Il est quand même décisionnaire, non ?
52:46On n'a pas l'avis du préfet,
52:48qui est décisionnaire.
52:50La région a clairement dit,
52:52par la Voix de la République, qu'elle s'opposait.
52:54C'est la méthode de Mme Hidalgo, hélas.
52:56Oui, mais elle peut ou elle ne peut pas.
52:58Elle a annoncé qu'à partir
53:00du 1er octobre, ce serait 50.
53:02Oui, mais alors ça va être compliqué
53:04si le préfet ne fait pas appliquer
53:06cette nouvelle mesure. C'est ça aussi le problème.
53:08On aura l'occasion d'en redébattre.
53:10Merci à vous.
53:12On se retrouve dans un instant.
53:14Non, on ne se retrouve pas du tout dans un instant.
53:16C'est André Bercoff qui sera là.
53:18Et nous, on se retrouve demain.

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