• il y a 3 mois

Pierre de Vilno revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, il reçoit Arielle Dombasle à propos de son nouvel album, sorti à l'occasion des Jeux olympiques.
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Transcription
00:00J'ai l'impression d'entendre une voix, une voix de fée.
00:25C'est vous qui chantez Arielle Domballe, cet hymne olympique sur des notes de la septième symphonie de Beethoven, j'ai l'impression.
00:33Voilà, exactement, la première cadence d'Allegretto. Voilà, Beethoven au poste de commande et
00:42voilà avec Charlie Voodoo qui a été l'arrangeur et compositeur pris en pianiste et qui a fait la
00:52réduction orchestrale, nous avons fait cet hymne, voilà, gloire aux athlètes et gloire surtout aux
01:00championnes. Ça a été une idée venue de qui de faire cet hymne pour les Olympiades de Paris,
01:06c'est ancien comme idée ? C'est à dire que j'ai fait un nouvel album qui s'appelle Iconics et qui
01:15est un peu un exercice d'admiration envers les femmes qui m'ont tellement apporté, qui m'ont
01:21éclairé, qui m'ont fait grandir et qui m'ont fait devenir ce que je suis. Vous en avez parlé sur Orbin
01:25avec Julia Vignali, je me souviens exactement de cet entretien. C'est assez éclectique d'ailleurs
01:31comme choix. Oui, mais parce que là il n'y a que, vous savez maintenant les albums sortent en
01:39gouttes à gouttes, mais en effet c'est assez éclectique puisque ça va de Josephine Baker à
01:46Peggy Lee et de Marlène Dietrich à Shirley Bassey. Et à Barbie également. En quoi elle vous a inspirée Barbie ?
01:53Alors Barbie, c'était avant la grande addition au Barbie's World, le film Barbie de Greta Gershwin.
02:06Et bien Barbie, je me suis intéressée à Barbie depuis longtemps. J'en ai beaucoup souffert
02:18parce que dès l'âge de 14-15 ans on m'appelait la poupée Barbie. J'avais l'impression que c'était
02:23une réduction, j'avais envie de sortir de tous les préjugés que ça véhiculait. Et puis je me
02:31suis dit mais au fond, cette petite poupée, les petites filles l'adorent, nous toutes nous en avons
02:37eu. Et pourquoi est-ce qu'elle est si extraordinaire ? Et bien parce que c'est la liberté Barbie,
02:42c'est la possibilité pour les petites filles de se projeter dans toutes les disciplines du monde
02:48puisqu'elle a cette panoplie. Elle est aussi bien docteur, médecin, infirmière, astronaute, championne des
02:56universités. Vous avez l'habitude dans votre vie, Arielle Walsh, choisie de prendre le verre à moitié
03:01plein plutôt que de prendre celui à moitié vide. C'est un peu votre mantra quand on vous suit depuis
03:06toutes ces années. Peut-être, c'est vrai. Moi je suis quelqu'un qui est plutôt dans l'éblouissement,
03:13la contemplation. Je suis dans le ravissement, les gens me ravisent souvent. N'aimez-vous leur
03:23donner du courage ? Je me souviens, je vais faire un petit hommage à quelqu'un qui est décédé,
03:28mais que je connaissais bien, qui était Grishka Bogdanoff. Grishka avait ce don, c'est-à-dire
03:34vous déjeuniez avec lui, vous avez passé la pire des journées, et il arrivait en quelques mots,
03:38en quelques phrases à tirer le meilleur de vous-même. Et il vous disait, regarde, tu vois,
03:42regarde, la vie est belle. Et je pense que vous avez un peu la même chose. C'est gentil. J'ai en
03:47effet connu les frères Bogdanoff à un moment donné, quand je suis arrivée à Paris. Et c'était
03:54des êtres très fins qui s'occupaient aussi bien de mathématiques, d'astronomie que de musique.
03:59Ils étaient des êtres et de science-fiction. En tout cas, votre carrière est longue. Et hors
04:05antenne, je faisais allusion à une série télévisée américaine qui commençait comme ça.
04:18Miami Vice. Miami Vice, c'était une série cultissime. Et voilà, ils sont venus me chercher
04:26en France. On vous voit dans un épisode de Miami Vice, au bord d'une piscine, d'abord,
04:32c'est la première scène. Vous avez des bouteilles de Perrier, vous aspergez des... Non mais parce
04:38qu'il faut voir ça, les bouteilles de Perrier qui aspergent des draps de bain que vous ensuite
04:43vous essuyez avec, parce qu'il fait tellement chaud. Et ensuite, vous allez à la rencontre
04:47de Don Johnson, puisque vous avez remarqué que du haut de sa terrasse, il vous regardait et vous
04:53allez lui parler. Voilà, exactement. Mais enfin, après les choses, cette séduction... Les choses
04:57se compliquent. Et finalement, je suis quelqu'un de redoutable. Alors, le Perrier qui ruisselle
05:05sur les seins, c'est toute une stratégie. Mais c'est bien, il faut s'en parler librement.
05:12Marielle Dombasle, ça me fait plaisir. Oui, oui, oui. Mais vous voyez, je suis toujours... Je suis
05:20très féministe et je l'ai toujours été. Et cette hymne olympique, je l'ai faite d'abord pour les
05:28championnes et les femmes. Les femmes qui ont eu beaucoup de mal à concourir dans les Jeux
05:34olympiques. Parce que M. Coubertin, le fondateur des Jeux olympiques, avait dit on ne veut pas
05:40abîmer, abîmer les Jeux olympiques avec les femmes. Alors, elles avaient droit, en effet,
05:46au croquet, au tennis, un petit peu à la voile. Mais tout l'athlétisme, la gymnastique, le son
05:54hauteur, tout ça, interdit. On a oublié qu'Olympie, c'était en Grèce et que la Grèce, c'était les
06:00dieux et les déesses, que ça mettait au profit de tout le monde. C'était le dépassement de soi,
06:07corps et âme. Et c'est ça qui est beau. Et nous avons tout ça dans nos vies, hommes comme femmes.
06:13Nous avons cette possibilité d'être, de se hisser au-dessus de nous-mêmes, et notamment dans le
06:21sport. Et ces Jeux olympiques, est-ce qu'ils vous... Alors, j'ai compris qu'ils vous ravissaient,
06:26mais est-ce qu'ils vous inquiètent ? Il y a deux tiers des Français qui sont inquiets de la
06:30sécurité et de l'insécurité pendant les Jeux olympiques. Oui, parce qu'on est dans une période
06:36de l'existence où il y a eu... C'est très, très anxiogène, très révolutionnaire, très bouleversé.
06:46En effet, au milieu d'une ville, accueillir ces millions de gens et d'athlètes, c'est très
06:53compliqué. Paris n'est pas fait pour ça. Donc, il y a tout ce bashing anti-olympique. Et presque
07:00les trois quarts des gens sont antis et sont furieux que ces Olympiades aient lieu.
07:06Qu'est-ce que vous pensez de la situation actuelle en France et l'actuation aussi aux Etats-Unis ?
07:13Vous êtes née dans le Connecticut. Les Etats-Unis sont un pays très cher pour vous.
07:18Très cher. J'ai vraiment trois nationalités. J'avais trois passeports, je n'en ai plus que deux.
07:23Mais je suis née en effet dans le Connecticut. Mon grand-père a été le premier diplomate à
07:32rejoindre le général de Gaulle en 1940. Et le général de Gaulle lui a demandé de faire la
07:40France libre en Amérique, ce qui est énorme. Et il a nommé aussi ambassadeur de France au Mexique.
07:48C'est pour ça que moi, je suis née aux Etats-Unis. Et enfin, toute cette tentative d'assassinat sur
07:56Donald Trump, vous l'avez vécue comment ? Comme tout le monde. C'est-à-dire que comme tout le
08:01monde, c'est tellement horrific. L'Amérique, c'est les armes, ça a toujours été. Les cowboys,
08:08les tueries, ce pays tellement vaste. Ça a toujours été et ça sera toujours comme ça ?
08:14J'espère que non. Parce que moi, de toute façon, vous savez, je suis quelqu'un de très pacifiste et
08:20je suis toujours tellement étonnée qu'au bout de 21 siècles, les gens sont encore en train de
08:26se trucider de manière si frontale et effrayante. C'est dément. Moi, je vois vraiment l'humanité,
08:37l'animal humain, avec une férocité qui est là et une petite couche de civilisation qui essaye
08:46de rendre les gens un peu plus doux et gentils les uns avec les autres. Mais c'est difficile.
08:55Cette idée comme ça de shoot the guy, c'est terrible.
09:00Est-ce que vous avez voté en France et est-ce que vous êtes inquiète de la situation politique
09:05en France, Arielle Dombasle ?
09:07Non, je ne suis pas inquiète de la situation politique en France parce que la France, c'est
09:13tout de même le pays des droits de l'homme, le pays de la liberté. Et les Français, ça reste
09:21un peuple des lumières. Alors, les Français parlent beaucoup, se confrontent beaucoup.
09:28Ils sont râleurs.
09:31Ils sont terriblement râleurs, mais il y a des idées et il y a surtout la liberté,
09:35la liberté de pouvoir dire ce que l'on veut. Il n'y a pas beaucoup de pays. C'est un pays tout
09:41de même qui est totalement démocratique. Et donc, je n'ai pas peur. Ils ont une gauche,
09:49ils ont une droite, ils ont un centre. Et les Français vont retomber sur leurs pieds.
09:55Ça veut dire quoi, retomber sur ses pieds, Arielle Dombasle ?
09:58Ça veut dire continuer à être un pays des lumières.
10:01Trina ?
10:03J'ai tellement de questions pour Arielle Dombasle qu'elle reste longtemps.
10:07Alors déjà, est-ce que vous allez regarder les JO et est-ce que vous avez des épreuves,
10:12peut-être, que vous préférez ?
10:13Alors, moi, j'aime énormément la natation, mais j'aime beaucoup d'épreuves. Et je suis très
10:21intéressée aussi par les nouvelles épreuves. Ils ont mis, cette année, le skate.
10:28Vous faites du skate ?
10:30Non, mais j'aime le regarder. Non, non, non, je vais me casser la figure.
10:35Je ne sais pas, mais si vous êtes capable de tout, je vous aimerais.
10:39Mais c'est difficile, c'est comme le surf. Le surf, aussi, qui est devenu une discipline.
10:43Moi, je regarde les émissions de la glisse, la glisse, et je suis foudroyée quand le surf est là.
10:51Dans ce mur de jade, je trouve que c'est vraiment héroïque, que c'est héroïque.
10:58Bon, mais donc, il y a aussi le breakdance, qui est une nouvelle...
11:03Ça, vous aimez bien.
11:03Ah oui, oui, oui. J'aime la danse et pour moi, les danseurs, les danseuses sont tout de même
11:10de grands athlètes. Mais j'ai l'impression que c'est extraordinairement cher de
11:21pouvoir être en live pendant les épreuves et que les gens sont un petit peu éberlués face à ça.
11:32C'est-à-dire ?
11:33Le comité olympique, je ne sais pas qui le gère, mais ça brasse beaucoup, beaucoup,
11:42de millions. Et je crois que pour un simple Parisien, ça sera difficile. Les épreuves,
11:54c'est très cher. Je trouve ça hallucinant.
11:58Vous trouvez que ça devrait être gratuit ?
12:00Ben oui, je trouve, oui, oui. Ou en tout cas, accessible à toutes les bourses.
12:05Vous n'allez pas vous baigner dans la Seine, Arielle Dombasle, comme Madame Hidalgo ?
12:10Non, mais comme j'adore nager, ça ne me ferait pas peur. C'est-à-dire que ce n'est pas très
12:20attirant, la couleur. Mais je me suis baignée au Mexique, dans des lacs, dans des rivières,
12:29dans des tas d'endroits. Et c'est vrai que l'eau transparente, c'est surtout ça qu'on aime. Dès que
12:37l'eau n'est pas transparente, c'est moins...
12:39Quand on ne voit plus ses membres inférieurs, c'est que c'est un mauvais signe.
12:42Et puis, je connais un ami qui travaille dans la police fluviale. Alors je sais qu'il y a deux
12:48mètres de boue. Tout en bas, de la vase. Voilà, de la vase qui est là. Et puis voilà. Et je sais
12:58que ça a coûté très, très cher. Mais je trouve que Madame Hidalgo est quelqu'un de fort. Il faut
13:06qu'elle s'affronte. Non, pas nécessairement. C'est-à-dire qu'elle essaye de rendre ce Paris
13:16propice aux Olympiades. Ce n'est pas une petite affaire. Donc j'admire son courage, oui. Et puis,
13:22j'ai été invitée quand même à l'arrivée de la flamme à l'hôtel de ville. Et j'ai vécu ça de
13:31manière intense. Et j'ai été tellement contente de chanter Olympics. Donc voilà, je remercie.
13:39Et on se quitte...
13:40Tout le sort qui m'a fait être là.
13:42Arielle Dombasle avec, justement, Olympics.
13:44Wonderful.
13:45Wonderful.
13:56Et le grand débrief de Véronique Verdun, c'est dans un instant.

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