• il y a 2 mois

Olivier De Lagarde revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, il parle des Jeux Paralympiques avec ses invités.

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Transcription
00:00Europe 1 & Vous, 11h-13h, Olivier Delagarde.
00:04Midi 3 dans Europe 1 & Vous, nous avons abordé les JO du point de vue sécuritaire, du point
00:08de vue économique et même international avec nos deux journalistes étrangers.
00:12Place maintenant aux Jeux Paralympiques et nous recevons à présent Jean Minier, directeur
00:16des sports du Comité Paralympique et du Sport Français.
00:19Et oui, notez bien cette date sur votre agenda, ce mercredi 28 août, c'est ce jour-là que
00:26débutent les Jeux Paralympiques de Paris.
00:28Ce sera la cérémonie d'ouverture jusqu'au 8 septembre, pendant 11 jours donc, 4400
00:33athlètes vont s'affronter sur 19 sites de compétition, les mêmes que ceux des JO
00:39pour les personnes valides.
00:40Bonjour Jean Minier.
00:41Bonjour.
00:42Merci d'être avec nous en direct sur Europe 1.
00:45Dans quel état d'esprit êtes-vous à 8 jours de la cérémonie d'ouverture ?
00:5015.
00:51Oui, à une quinzaine de jours de la cérémonie d'ouverture, on est très excité bien sûr.
00:57Oui, il y a 15 jours, excusez-moi, je suis complètement...
01:00Vous êtes pressé que ça recommence.
01:02Je suis tellement pressé de voir ces Jeux Paralympiques que j'ai raccourci les délais.
01:07On est dans le même état d'esprit, on est vraiment pressé aussi, on a vu le côté
01:14absolument exceptionnel de l'organisation des Jeux Olympiques, on a vu aussi les résultats
01:19fantastiques des équipes de France Olympique et donc je crois que les athlètes sont vraiment
01:26pressés d'en découdre et de pouvoir continuer ce très bel élan qui a été donné par l'équipe
01:31olympique.
01:32Mais le fait que les JO aient été un grand succès, ça vous porte ou bien est-ce que
01:37ça vous met pas un petit peu la pression aussi ?
01:39Les deux, je dirais que la pression il en faut, on a besoin de cette pression-là, je
01:46crois que les résultats vont venir aussi parce qu'on va avoir cette pression à assumer
01:55d'une équipe de France Paralympique conquérante et à la hauteur de son homologue olympique
02:00donc non, je crois que cette pression elle est tout à fait bonne et tout à fait de
02:05bonne augure.
02:06Après non, non, il ne faut pas s'inquiéter, les athlètes ils sont prêts et ils n'ont
02:12plus qu'une envie, c'est que le top départ soit donné.
02:16Bon alors Jean Minier, on n'est pas forcément au courant de toutes les épreuves, qu'est-ce
02:22qu'il va y avoir ?
02:23A quoi va-t-on pouvoir assister ? Combien d'épreuves différentes ? Combien d'athlètes
02:28français ?
02:29Il va y avoir 237 athlètes français dans les 22 sports au programme, c'est la première
02:38fois de l'histoire des Jeux Paralympiques que la France sera représentée dans l'ensemble
02:42des sports au programme, je crois que c'est bon de le souligner et ces sports sont répartis
02:50effectivement en sport de premier cinq jours et deuxième cinq jours, on n'est pas vraiment
02:56sur deux semaines nous de compétition, avec quelques sports qui sont sur toute la durée
03:02qui sont notamment le tennis de table, la natation et l'athlétisme qui sont des grands
03:07distributeurs de médailles puisque par le jeu des catégories de compétition avec lesquelles
03:14vous allez vous familiariser pendant ces dix jours, et bien ce sont des sports qui distribuent
03:19beaucoup de médailles.
03:21Alors c'est des athlètes qui sont handicapés, porteurs d'un handicap, que ce soit physique
03:27ou mental, il faut le préciser.
03:29Physique, visuel ou mental, effectivement les trois grandes typologies de handicap qui
03:38seront représentées.
03:39Un petit mot du public en termes de réservation, où est-ce qu'on en est ?
03:42Ça c'est l'effet Jeux Olympiques qui est en train d'opérer, il y a une vente de billets
03:53qui est très très importante actuellement autour de 30 à 40 000 billets par jour et c'est bien
04:01parce qu'avant le début des Jeux Olympiques le comité d'organisation n'avait vendu qu'un tiers
04:06des billets, environ un million de billets vendus, et là durant les Jeux Olympiques vraiment
04:12la magie opère et les Français, les Parisiens, mais pas que les Parisiens ont vraiment envie de
04:18continuer la fête et de profiter de ces Jeux Paralympiques, ils ont raison parce qu'il va y
04:23avoir les mêmes écrins en termes de sites de compétition et les mêmes émotions puisque les
04:30Français sont prêts à faire vibrer le public.
04:33Et d'un mot, qu'est-ce qui est complet ? Où est-ce qu'il reste encore de la place ? Qu'est-ce que vous
04:37nous conseilleriez de faire ?
04:40Alors ce qui est à peu près complet aujourd'hui c'est notamment le triathlon, parce qu'il y a très peu de place dans les tribunes du triathlon, du paratriathlon,
04:50mais par contre le long du parcours il y a tout à fait de la place et c'est gratuit, sinon il y a de la place partout,
04:57il faut se dépêcher un peu sur les sites dans lesquels les jauges sont...
05:02Tennis-fauteuil à Roland-Garros, il reste encore un peu de place ou pas ?
05:06Tennis-fauteuil il reste de la place, le sessi-foot sous la tour Eiffel là où était le beach volleyball pendant les Jeux Olympiques il reste de la place,
05:13il reste de la place bien sûr au Stade de France, dans la piscine paralympique il reste aussi de la place, donc n'hésitez pas, je pense que les premiers
05:22niveaux de billets autour de 15 euros commencent à être sold out, mais les deuxièmes niveaux de billets sont autour de 25 euros et donc il y a encore
05:32vraiment des possibilités à moindre coût d'aller voir les sites olympiques en configuration paralympique et surtout encourager les athlètes paralympiques français et étrangers.
05:44Jean Minier, vous restez avec nous mais on a en ligne Béatrice S, bonjour !
05:49Bonjour !
05:51Très heureux de vous avoir au téléphone, vous êtes paranageuse, vous êtes même la française la plus titrée de l'histoire des Jeux Paralympiques avec 26 médailles !
06:02Dont 20 d'or, entre 1984 et 2004, c'est bien ça Béatrice S, on ne dit pas de bêtises ?
06:09C'est ça !
06:11Alors donc vous allez évidemment, on l'imagine bien, assister avec gourmandise à ces Jeux Paralympiques, qu'est-ce que vous en attendez ?
06:21Eh bien en fait, par rapport à mon expérience, j'en attendrais un peu à l'image de ce que j'ai connu à Sydney, où on faisait la queue pour rentrer même dans les séries.
06:33Nous étions étonnés de voir ces tribunes pleines et c'est ce que j'espère, c'est-à-dire le même engouement.
06:43C'est vrai que je crois que la France a énormément évolué et les Jeux Olympiques ont démontré que les Français aiment le sport et aiment le sport dans toute sa splendeur.
06:56Et que ce soit olympique ou paralympique, c'est le sport qui est important, c'est la performance que font les athlètes.
07:04Et c'est ce que j'avais connu à Sydney, c'est ce que j'espère et souhaite pour Paris.
07:10Sydney, c'est votre meilleur souvenir ? Ce sont des Jeux Paralympiques qui ont été parmi les plus réussis de l'histoire pour vous ?
07:17Pour moi oui, même si Barcelone a été le déclic, c'est Sydney parce qu'ils avaient cet esprit anglo-saxon sans différence, où on mettait un fauteuil en grand sur un building,
07:32où il y avait une barbie en fauteuil de course, il n'y avait pas de cliché.
07:39Effectivement, moi j'étais nageuse, la natation étant comme proie, c'était très très très populaire.
07:47C'est là où j'ai fait un petit peu, on va dire, le lion marchand.
07:52Vous avez fait un jackpot de 7 médailles à Sydney, Béatrice, pour les auditeurs qui ne le connaissent pas.
08:02C'est votre record de médailles sur les cinq Olympiades auxquelles vous avez participé ?
08:06C'est là où j'étais au top de ma forme, effectivement, avec les records paralympiques, dont un existe encore.
08:13Et en fait, je me suis préparée un peu à le lion marchand, c'est-à-dire que j'ai cherché le meilleur de moi-même.
08:22Dans ce cas-là, c'était chez les valides, je m'entraînais jusqu'à 12 km par jour.
08:29Et en fait, c'est vrai que ça a payé.
08:41C'était difficile, on n'y croyait pas au départ, mais effectivement, on a ouvert la voie vers ceux qui étaient là à haute performance.
08:51Et maintenant, de nos jours, pratiquement aucun athlète ne peut prétendre à l'international
08:59si, effectivement, il ne part pas sur de la haute performance de la même manière.
09:03Et puis, j'avais jusqu'à six courses par jour, des fois, où il fallait faire des records par rapport à des séries,
09:17des demi-finales, des finales, pour plusieurs courses aussi, exactement.
09:21Et il fallait tout travailler mentalement, sachant que les entraîneurs qu'on avait en équipe de France
09:28n'étaient pas nos entraîneurs habituels de tous les jours.
09:32Et bien, Yatrice, on parlait de Jackpot, pardon d'être peut-être un petit peu trivial,
09:37mais vous avez eu 26 médailles en tout.
09:39Vous avez vu que cette année, aux Jeux Olympiques, les primes pour les vainqueurs français
09:45seront les mêmes que pour les athlètes valides.
09:4780 000 euros de primes pour une médaille d'or,
09:50vous avez eu droit à ça quand vous avez gagné vos médailles ?
09:53Non. Alors, il faut bien remettre les choses en place.
09:56Pas du tout, je ne suis pas riche à ce niveau-là.
09:58C'est dommage, 26 médailles...
10:01Je suis riche d'expérience.
10:03Par contre, c'est vrai qu'après j'ai été élue au comité paralympique des athlètes
10:09et je me souviens qu'à Turin, avec Jean-François Lamourd qui était alors ministre,
10:15nous avions discuté justement quand on a vu la descente hommes
10:18en disant est-ce que c'est logique de voir ces hommes descendre l'un derrière l'autre ?
10:24Il y en avait jusqu'à 50 pour une médaille d'or,
10:26ils ne passent pas à avoir la même attribution.
10:28Et à ce moment-là, on a changé les règles
10:30et c'est à partir de Pékin 2008
10:33où on a fait un décret qui disait que la prime paralympique
10:38était la même médaille qu'Olympique.
10:41C'est vrai que j'aurais pu à ce moment-là me dire je repars
10:44parce que je faisais encore les minima,
10:46je les ai faits même pour Tokyo,
10:48mais non, je crois qu'à un moment donné,
10:51si c'est pour avoir une supposée médaille
10:55parce qu'il y a quand même des jeunes derrière,
10:57que le sport de natation est un sport de jeunes,
11:00et c'est logique,
11:01eh bien je ne l'ai pas fait.
11:04Mais par contre, je suis très heureuse que ça a été fait après
11:09et que maintenant l'évolution,
11:11une seule et même équipe de France,
11:14les mêmes primes,
11:16mais il faut montrer que pour nous, on est des athlètes.
11:21Il ne faut pas penser qu'il n'y a pas de différence
11:24entre les athlètes et les paralympiques.
11:26Non, il ne faut pas.
11:27Vous restez avec nous, Béatrice S,
11:29vous restez avec nous, Jean Minier,
11:31la conversation et l'émission se poursuivent.
11:34On va continuer à parler des Jeux paralympiques
11:36avec vos deux invités, Olivier Delagarde,
11:38Jean Minier et Béatrice S.
11:39On revient tout de suite.
11:45Il est midi 17 dans Europe 1 et vous,
11:46et on continue de parler des Jeux olympiques,
11:48mais là cette fois-ci des paralympiques, pardonnez-moi,
11:50qui arrivent d'ici 15 jours.
11:52Et pour en parler, nous avons avec nous deux invités,
11:54Olivier Delagarde, Jean Minier,
11:55directeur sport du comité paralympique et sportif français,
11:58et Béatrice S, ancienne championne de paranatation,
12:02qui était d'ailleurs, on ne l'a pas dit,
12:03notre porte-drapeau de la délégation française paralympique
12:06à Atlanta en 1996 aussi.
12:08Jean Minier, sportivement,
12:11est-ce que le niveau de cette délégation
12:14d'athlètes français paralympiques
12:16est comparable à celui de nos grands voisins ?
12:19J'ai vu que l'ambition,
12:20c'était de rentrer seulement dans le top 20.
12:23Je vous rappelle qu'au JO,
12:25on est arrivé 5ème nation.
12:29Je ne sais pas où vous avez lu ou entendu
12:33que l'ambition était de rentrer dans le top 20,
12:35parce que ce n'est pas du tout l'ambition.
12:37J'ai dû lire de travers.
12:41Peut-être y a-t-il eu cette erreur dans une communication.
12:46Notre ambition, c'est de rentrer dans le top 8,
12:48les 8 premières nations mondiales,
12:51sachant que nous étions 14ème à Tokyo,
12:55donc c'est déjà une belle marche à franchir,
12:58et avec l'ambition de rentrer dans le top 8,
13:03et plus si les choses veulent bien s'aligner,
13:06puisque notre ambition ultime,
13:10dans un second temps,
13:12c'est de pouvoir se rapprocher du top 5,
13:15de ce qu'ont fait nos homologues olympiques
13:18et aux JO,
13:19ils ont félicité lors de ces JO de Paris,
13:22mais ça, ce sera peut-être plus pour Los Angeles,
13:25à moins que l'effet jeu à la maison
13:29fasse son effet dans les grandes dimensions
13:34pour ces JO de Paris.
13:36Mais oui, notre objectif, c'est d'être dans le top 8,
13:38ce qui voudrait dire doubler le nombre de médailles d'or,
13:41que nous avions eu 11 médailles d'or à Tokyo,
13:43là il s'agit de viser une vingtaine de médailles d'or,
13:46puisque c'est sur les titres que se calcule le rang des médailles d'or.
13:51Pas sur le nombre de médailles,
13:52certains trouvent ça d'ailleurs un petit peu curieux.
13:55Béatrice S, vous êtes toujours en ligne,
13:58est-ce que vous trouvez qu'on aide suffisamment
14:01ces athlètes paralympiques ?
14:03Vous avez vu qu'on a fait beaucoup
14:05pour les athlètes valides à ces JO,
14:08qui ont obtenu d'ailleurs des résultats magnifiques.
14:10Est-ce qu'on vous aide suffisamment ?
14:16Moi je suis maintenant repartie sur un autre sport
14:20qui correspond à mes capacités à mon âge,
14:22ce qui est totalement logique,
14:24et c'est l'avantage dans l'esport,
14:26c'est qu'il y a toutes sortes.
14:28Mais si je regarde en arrière,
14:30par rapport à ce qui a existé,
14:32oui il y a eu beaucoup d'efforts,
14:34beaucoup d'efforts de toutes parts,
14:37pour permettre aux athlètes d'avoir ce que nous n'avions pas,
14:40par exemple des aides au niveau mental,
14:46des aides d'entraînement,
14:50il y a des pôles qui existent,
14:52il y a de la natation, du basket,
14:54nous on ne connaissait pas ça,
14:56et je trouve ça génial,
14:58parce que ça permet vraiment de travailler ensemble,
15:02d'être suivi,
15:04d'avoir vraiment des recherches sur la performance,
15:09sur le matériel,
15:11et ensuite il ne faut pas oublier
15:14les 13 disciplines qui sont incluses,
15:17on va dire avec les disciplines valides,
15:20où effectivement, par exemple bateau,
15:22en aviron, j'ai fait du kayak et tout ça,
15:25où on travaille sur le meilleur du matériel,
15:29alors oui il y a des aides aussi financières
15:32qui n'existaient pas,
15:34des aides humaines et financières,
15:36c'est vrai qu'on aura toujours besoin encore d'un peu plus,
15:41comme dit, on va de l'avant,
15:43et si on regarde en arrière,
15:45on a fait énormément de progrès,
15:47il ne faut jamais dire que c'est parfait,
15:52je suis d'accord,
15:54mais on a énormément progressé,
15:56et je suis persuadée effectivement
15:58qu'on va arriver au top 8,
16:00comme le disait Jean Minier,
16:02parce qu'il y a vraiment eu un travail
16:04sur tous les sports cette fois-ci,
16:06vraiment toutes les catégories d'handicap,
16:09on n'a pas mis qui que ce soit sur le bord de la route,
16:12tout le monde y est,
16:14il y a eu un travail vraiment d'équipe qui a été fait.
16:16Jean Minier, j'ai envie de vous poser la même question,
16:18même si elle est plus délicate pour vous,
16:20parce que vous êtes le directeur des sports
16:22de ce comité paralympique français,
16:24mais vous devez batailler beaucoup
16:26pour obtenir des crédits supplémentaires
16:29pour venir en aide à tous ces athlètes ?
16:31Il se trouve que ce n'est pas tellement par nous
16:35que passent les crédits d'aide à ces athlètes,
16:38ces crédits sont directement attribués
16:41par l'Agence Nationale du Sport
16:43aux fédérations sur leur plan de performance
16:47et ces crédits, depuis l'existence de l'Agence,
16:53qui est assez récente,
16:54puisque l'Agence a 6 à 7 ans,
16:58ils ont été multipliés presque par 3
17:00sur l'aide aux athlètes paralympiques.
17:04Donc les efforts sont faits,
17:06les athlètes aujourd'hui paralympiques,
17:08je crois, n'ont pas à rougir
17:11en termes d'aide socioprofessionnelle,
17:14d'aide pour pouvoir aller sur des compétitions
17:17de référence, par rapport à la plupart
17:20des athlètes olympiques,
17:21même si, bien sûr, il y a quelques sports olympiques
17:23dont on sait qu'ils sortent du lot
17:25en termes de moyens financiers,
17:27mais les athlètes paralympiques,
17:30aujourd'hui, sont totalement considérés
17:33par les pouvoirs publics
17:34et par l'Agence Nationale du Sport
17:36et vous allez en voir les résultats à Paris,
17:39je crois qu'ils sauront se servir
17:41de cette aide-là pour être performants.
17:43Et puis il y a évidemment une dimension
17:45dont on doit parler,
17:47parce qu'il y a une dimension extrasportive,
17:49Jean Meunier, celle d'une plus grande visibilité,
17:51d'une meilleure intégration des personnes
17:53en situation de handicap.
17:55C'est aussi ça qui va se jouer
17:57à l'occasion de ces Jeux Paralympiques ?
17:59Oui, je crois que ça c'est essentiel
18:02en termes d'héritage,
18:03puisqu'on espère bien que ces Jeux,
18:05au-delà des résultats qui seront faits
18:08et de l'envie que cela pourra donner
18:12à des jeunes ou moins jeunes
18:14de se mettre au sport,
18:15c'est sûr que notre société
18:17a aussi besoin d'évoluer
18:19sur le plan de la prise en compte
18:21des personnes à besoin spécifique
18:23et des personnes singulières.
18:25Et je crois que la meilleure des façons,
18:28et vous allez voir que ça va fonctionner,
18:30de casser ces codes,
18:32c'est comme vous venez de le faire ce matin,
18:34de donner la parole à des athlètes
18:36et à des anciens athlètes,
18:37comme Béatrice S,
18:39la plus médaillée des athlètes françaises
18:41de l'histoire des Jeux Paralympiques.
18:42Eh oui, on est très fiers de la voir en ligne !
18:44Ce sont ces athlètes-là
18:46qui ont toujours fait bouger les lignes.
18:48Ces athlètes, donnez-leur la parole
18:50et vous allez voir qu'ils vont absolument
18:53transformer le regard qu'on porte sur eux,
18:56parce que ce sont ni plus ni moins
18:58nos concitoyens et nos pères.
19:00Bon, alors Béatrice S,
19:02évidemment, on parlait de la dimension
19:05extrasportive, c'est très important
19:07ces Jeux Paralympiques pour tous
19:09ces athlètes en situation de handicap,
19:12mais pour toutes les personnes en situation
19:14de handicap dans la société
19:16qui se sentent tout d'un coup
19:18un petit peu mieux considérées,
19:20peut-être plus visibles dans notre société ?
19:22Moi, je dirais que c'est même pour tout le monde,
19:24quelle que soit la personne
19:26qui a un accident de la vie,
19:28un problème, à un moment donné,
19:30il va se rendre compte qu'en fait,
19:32personne n'est au bord de la route
19:35et c'est vrai que nous,
19:37les athlètes qui avons réussi,
19:39on a ce devoir de transmission,
19:41ce devoir de motivation,
19:43comme je le disais, et en fait,
19:45c'est ce qu'on fait, on explique,
19:47je crois que même une personne
19:49qui se dit valide à un moment donné
19:51et qui est un peu obèse
19:53ou qui a un problème de mal de dos
19:55va dire, moi aussi, je peux faire du sport,
19:57moi aussi, de l'activité sportive,
20:00bien sûr, et puis,
20:02à son niveau, va réussir,
20:04va avoir sa réussite.
20:06Moi, je pense que c'est ça,
20:08on va gagner là-dessus,
20:10c'est qu'en fait, on est tous égaux
20:12à partir du moment où on se donne les moyens
20:14et qu'on est motivé par d'autres
20:16pour y arriver.
20:18Alors, il y a évidemment l'image
20:20dans la société, il y a peut-être aussi
20:22des progrès techniques qui sont réalisés
20:24grâce au sport olympique,
20:26en matière de matériel,
20:28il y a eu des grands progrès
20:30qui ont été réalisés.
20:32Béatrice?
20:34Alors, moi,
20:36j'avais de la natation,
20:38donc les progrès techniques sont moins visibles,
20:40mais comme j'ai fait du kayak un peu,
20:42j'ai fait d'autres sports,
20:44actuellement du paracurling,
20:46mais je veux dire,
20:48effectivement, quand on voit
20:50tout ce qui est en carbone,
20:52qui n'existait pas dans le temps,
20:54les fauteuils, tout a été réfléchi,
20:56bien en amont,
20:58avec des ingénieurs,
21:00ce qui n'existait pas du tout,
21:02vraiment.
21:04Maintenant, il y a même un travail
21:06de solidarité, on va dire,
21:08quand on voit dans certains sports
21:10en Europe,
21:12entre athlètes, pour réfléchir
21:14qu'est-ce qui va le mieux,
21:16comment on peut mieux
21:18concourir, que ce soit
21:20pour le marathon en fauteuil,
21:22que ce soit pour le handbike,
21:24donc le vélo
21:26pour les personnes en fauteuil,
21:28que ce soit pour les lames
21:30en course, tout ça,
21:32c'est vrai que progressivement,
21:34on a performé
21:36et ça, que ce soit dans la chaussure
21:38pour l'athlète valide,
21:40en athlétisme,
21:42ou dans la
21:44prothèse ou l'appareillage,
21:46on va dire, qui permet
21:48à la personne en situation de handicap
21:50d'être au meilleur
21:52de sa performance,
21:54parce qu'il doit être à l'aise,
21:56je pense que ça, oui, effectivement,
21:58Jean Minier sera mieux
22:00que moi pour le dire,
22:02mais je pense que de ce que je vois,
22:04il y a vraiment eu beaucoup,
22:06beaucoup de progrès.
22:08Merci beaucoup à vous deux,
22:10Béatrice S.,
22:12parrainageuse, je rappelle que vous êtes
22:14la Française la plus titrée
22:16aux Jeux Paralympiques, 26 bédailles en tout,
22:18et puis merci à vous,
22:20Jean Minier, d'avoir pris vous aussi quelques minutes
22:22pour être en direct sur l'antenne d'Europe 1,
22:24directeur des sports du comité
22:26paralympique français.

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