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Chaque matin, Carl Meeus, rédacteur en chef au Figaro Magazine revient sur l'actualité politique du jour.
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NewsTranscription
00:00C'est l'heure maintenant de l'édito politique de Karl Meus. Bonjour Karl. Bonjour Sébastien.
00:05Ce matin vous voulez revenir sur ce qui s'est passé à l'Assemblée Nationale notamment vendredi et samedi quand les députés ont voté pour
00:12composer le bureau et vous nous dites que le spectacle donné par les élus de la nation a été affligeant.
00:18Oui, affligeant et le mot est faible.
00:20Heureusement qu'une partie des français est en vacances, qu'une autre a la tête à la préparation de ses vacances
00:24et une troisième à celle des Jeux Olympiques. Sinon que penserait-il du spectacle offert par les députés la semaine dernière ?
00:30On nous explique que les institutions de la Ve République sont à bout de souffle mais en réalité ce sont les politiques d'aujourd'hui qui
00:36pervertissent leur fonctionnement et ne les utilisent pas à bon escient. De la dissolution hasardeuse d'Emmanuel Macron au grand n'importe quoi de l'Assemblée Nationale
00:43les français en ont eu un aperçu navrant.
00:46Du grand n'importe quoi à l'Assemblée Nationale, vous y allez un peu fort non ?
00:50Vous trouvez, écoutez, je vais vous donner deux exemples édifiants.
00:53Le premier, les groupes de la France Insoumise, du Parti Socialiste, des écologistes et du Parti Communiste
00:57se sont inscrits comme groupe d'opposition.
01:00Ça ne manque pas de celle parce que leurs dirigeants expliquent aux français depuis le 7 juillet qu'ils ont gagné les législatives,
01:06sont donc dans la majorité et qu'Emmanuel Macron doit en conséquence nommer l'un des leurs à Matignon.
01:11Ils croient si peu en ce qu'ils disent qu'ils ont choisi d'être au Palais Bourbon dans l'opposition.
01:15Et donc en toute illogique, Éric Coquerel, le député LFI, ancien président de la Commission des Finances, s'est fait réélire à ce poste.
01:21Or ce poste, selon la Constitution, revient obligatoirement à un membre de l'opposition.
01:26Deuxième exemple loufoque, celui de Charles de Courson.
01:29Cet élu s'est inscrit lui aussi comme député de l'opposition,
01:32mais il s'est fait élire rapporteur du budget, un poste qui revient normalement à un membre de la majorité
01:37puisqu'il est chargé de faire le lien entre le ministre du budget et les députés.
01:41Alors je vous passe les bulletins en trop lors du premier tour du vote pour les vice-présidents,
01:45la façon dont les députés macronistes ont réussi à perdre la majorité des sièges au bureau de l'Assemblée
01:50lors d'un vote entre minuit et quatre heures du matin,
01:52et le fait que le Rassemblement National, en partie par sa faute,
01:55n'ait pas de représentants dans les organes de direction à l'Assemblée,
01:58alors qu'il est le groupe le plus important.
02:00La fatigue d'une campagne courte suivie des tensions liées à l'absence de majorité absolue
02:04n'explique pas tout, et dire que c'est pas le plus inquiétant.
02:07Ah parce que vous trouvez qu'il y a encore plus inquiétant ?
02:09Malheureusement oui, la gauche est majoritaire dans le bureau de l'Assemblée Nationale.
02:13La présidente ne pourra donc plus aussi facilement sanctionner les dérives
02:17des députés insoumis dans l'hémicycle comme elle le fait depuis deux ans.
02:20Les débordements sont à craindre, on peut déjà parier qu'ils vont se multiplier
02:24si l'impunité est au rendez-vous, pour le plus grand désarroi des Français sidérés.
02:27Ces Français le sauront d'autant plus quand ils vont se rendre compte
02:31que plus rien ne va se passer à l'Assemblée Nationale,
02:32alors même que le Parlement est en cession de droit
02:35à la suite de la dissolution jusqu'au 2 août.
02:37Mais comme le gouvernement des missionnaires gère les affaires courantes,
02:40les parlementaires ne peuvent pas le contrôler, le questionner
02:43ou voter sur des projets, voire des propositions de loi.
02:46L'Elysée a fait savoir que le Président de la République souhaitait attendre
02:49la fin de la séquence des Jeux Olympiques pour choisir le nouveau Premier ministre.
02:52Pas avant mi-août, début septembre donc.
02:55Mais que vont penser les Français de ces reports ?
02:57Le Président leur a demandé de voter dans l'urgence de la dissolution
03:01après les européennes.
03:02Les candidats leur ont dit pendant la campagne qu'il était urgent de changer de politique.
03:05Les Français ont été au rendez-vous, ils se sont déplacés en nombre
03:08et ont multiplié les procurations par millions
03:10pour pouvoir voter malgré leur départ en vacances.
03:13Et en face, les politiques ne sont pas au rendez-vous.
03:16Je ne suis pas sûr que les Français apprécient.
03:18Non, pas sûr en effet.
03:19Signature Europe 1, Karl Meus, rédacteur en chef au Figaro Magazine.
03:22Merci Karl, à demain.
03:23Merci, à demain.