Les JO impactent la sécurité des plages !

Sud Radio

Avec Laurent Peyrondet, Maire de Lacanau et Jean-François Irigoyen, Maire de Saint-Jean de Luz.  --   Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/   Nous suivre sur les réseaux sociaux  ▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel  ▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/  ▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio  ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr  ☀️ Et pour plus de vidéo du Grand Matin Sud Radio : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRJgbMndsvDtzg5_BXFM7X_   ##JO_VUS_D_AILLEURS-2024-07-30##

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00:00Sud Radio, les Jeux dans tous leurs états, Thierry Guerrier, Joseph Ruiz.

00:07Et parmi les coulisses de l'organisation de ces Jeux olympiques, il y a aussi l'impact sur le reste du territoire national,

00:15il n'y a pas que Paris et la région parisienne, il y a l'impact aussi de ce qu'exigeait pour la sécurité l'organisation des JO à Paris en Ile-de-France.

00:25On savait que beaucoup de policiers nationaux ont été rappelés de leur positionnement en province pour qu'ils montent sur la capitale,

00:33et ça a un impact sur la sécurité en province et la sécurité des plages, Joseph.

00:38Et on a appelé deux maires, qui sont maires de villes qui ont de grandes plages, donc pendant l'été, qui ont des villes qui grossissent énormément,

00:46Laurent Perrondé, maire de Lacanau, 66 000 habitants en Gironde habituellement, ça passe à 100 000 l'été, bonjour.

00:54Oui, bonjour à tous.

00:55Merci d'être avec nous, et Jean-François Irigoyen, maire de Saint-Jean-de-Luz dans les Pyrénées-Atlantiques, 15 000 habitants pendant l'année, 90 000 pendant l'été, bonjour.

01:04Bonjour à vous.

01:05Alors on va déjà faire un point, essayer de comprendre, Laurent Perrondé, est-ce que vous avez un impact direct ou indirect des JO sur votre ville ?

01:16Bah oui, parce qu'il a fallu recruter les postes de CRS qui n'ont pas été pourvus cette année,

01:20donc à peu près 55 sauveteurs CRS sur la côte girondine, donc 5 sur la commune de Lacanau, sur la plage urbaine et sur la plage centrale,

01:28donc c'était une vraie difficulté, mais finalement on avait quand même anticipé ces problématiques,

01:32et dans le cadre de la présidence du syndicat, on a recruté 300 sauveteurs pour la Gironde, et on avait 400 candidats, donc c'est plutôt une belle chose.

01:41Par contre c'est vrai que sur la plage urbaine, on n'a pas ces pouvoirs de police, ce poste de police,

01:45donc ça nous met parfois en difficulté pour appliquer la loi et les arrêtés municipaux.

01:49Alors vous avez 300 en tout en Gironde, sur Lacanau vous en aviez combien des CRS, et comment est-ce que vous les avez remplacés concrètement ?

01:57Alors on en avait 5, 5 CRS qui pilotaient le poste de police et le poste de sauvetage de la plage centrale,

02:03donc ça c'était important puisque c'est la plage qui est la plus proche de Bordeaux, où tous les transports et toute la mobilité arrivent,

02:09donc cette plage-là est très fréquentée par des habitants, par des pratiquants de la plage au quotidien,

02:15donc il a fallu remplacer ces 5 sauveteurs CRS, mais on avait déjà l'expérience, en particulier sur les chefs de poste et les adjoints,

02:21puisque nos postes sont ouverts depuis Pâques jusqu'à la Toussaint, donc on avait déjà les personnels disponibles,

02:27mais il a fallu recruter pour toute la Gironde des sauveteurs qui remplacent les CRS,

02:30et en particulier dans des communes où ils avaient l'habitude d'avoir que des postes qui étaient pilotés par des CRS.

02:35Vous en aviez 10 de votre côté en temps normal, Jean-François Hérigoyen, là aujourd'hui vous en avez 0,

02:41comme Laurent Perrondé du côté de Lacanau, comment est-ce que vous avez fait pour les remplacer,

02:45et surtout, le budget qui est du coup alloué à ces remplacements, est-ce que c'est vous qui le payez directement ?

02:52Alors Jean-François Hérigoyen, je précise que vous êtes maire de Saint-Jean-de-Luz,

02:55on est descendu un peu plus bas le long de l'Atlantique, vers les Pyrénées Atlantiques,

02:58après avoir vu la situation avec Laurent Perrondé qui lui est maire de Lacanau,

03:03donc Bordeaux, on descend jusque dans le Pays Basque avec vous, Jean-François Hérigoyen.

03:08Oui, mais moi c'est un peu comme mon collègue de Lacanau, on avait anticipé,

03:13on regrette énormément de ne pas avoir eu CRS, surtout,

03:17puisque nos jeunes MNS qui sont tournés au secours, au sauvetage,

03:23voilà, mais ils n'ont pas ce pouvoir de police, et je crois que nous sur la garde-plage,

03:27la plage du centre-ville, la plage la plus fréquentée,

03:30le fait d'avoir ces CRS les autres années,

03:33nous donne un pouvoir de police et une tranquillité

03:37qui est un peu plus compliqué à maintenir sans les CRS.

03:41Mais c'est quoi la délinquance autour des plages l'été ?

03:44Ah, vous savez, avec l'attrait du monde, il y a toujours un peu de pickpockets,

03:50et même lorsque les jeunes interviennent pour donner des recommandations à certaines personnes,

03:56c'est toujours plus facile car le chef de poste et CRS,

04:00lorsqu'on voit du bleu, on est beaucoup plus respectueux qu'envers un jeune.

04:05Mais alors du coup, est-ce que vous avez, depuis le début de l'été,

04:08un peu plus de difficultés à faire respecter l'ordre ?

04:12Non, pour le moment ça se passe bien,

04:15on a renforcé nos équipes de police municipales,

04:18donc ça leur permet d'être plus présents en bordure de mer,

04:24et s'ils voudraient, ils pourront appeler par radio ou par MS.

04:29Et le budget pour avoir un dispositif différent ?

04:33Le budget c'est entre 40 et 50 000 euros de plus,

04:36donc bien sûr à la charge de la ville, puisqu'on n'est pas aidé par le service de l'État.

04:41On retourne à Lacanau, M. Perrondel, le maire de Lacanau,

04:45vous avez beaucoup de problèmes de délinquance et notamment de stupéfiants,

04:49d'alcool, de drogue en ce moment, plus que les années précédentes ?

04:54Alors plus non, c'est plus difficile d'intervenir et de pouvoir verbaliser,

04:58puisque nos voteurs n'ont pas de pouvoir de police.

05:01Mais c'est vrai que pour faire appliquer des arrêtés municipaux déjà sur les zones réglementées,

05:05par exemple l'interdiction des chiens sur la plage,

05:08on en a des difficultés à les faire appliquer, parce que les survoteurs ne sont pas écoutés.

05:11L'interdiction de la cigarette aussi, uniquement sur la plage centrale,

05:14puisque sur les autres plages on a la possibilité de fumer.

05:17Mais sur la plage centrale, on a des interdictions de fumer,

05:20c'est bien difficile pour les survoteurs de faire appliquer cette réglementation.

05:23Du côté de Saint-Jean-de-Luz, c'est environ 50 000 euros à la charge de la commune,

05:27de votre côté c'est à peu près le même budget ?

05:30On est entre 35 et 40 000 euros de dépenses supplémentaires.

05:34Et ça du coup, vous avez dû effectivement l'ajouter.

05:37Alors maintenant la question qui se pose un peu,

05:39parce que quand on discute avec notamment les services de police,

05:42c'est, ils se disent, si vous êtes capables aussi pendant un an de gérer un peu tout seul,

05:47il y a possibilité que l'année prochaine vous n'ayez pas de CRS.

05:53C'est surtout, on se rappellera toujours des attentats de Nice malheureusement,

05:57quand on a des villes qui montent de 6 000 ou 15 000 pour Saint-Jean à 100 000 habitants,

06:02vous vous doutez bien qu'on a besoin de ces pouvoirs de police.

06:04On ne peut pas abandonner les plages, on ne laisse pas des stades sans surveillance,

06:07on ne laisse pas des plages sans surveillance.

06:09On est très très heureux d'accueillir tout ce monde-là dans nos communes,

06:12pour qu'ils profitent des activités balnéaires.

06:14Maintenant si l'État nous abandonne, on ne va pas mettre des barrières.

06:19Donc c'est genre là qu'il faut les gérer.

06:20On est absolument au moins sur le poste de police qui représente la plage urbaine,

06:24d'avoir cette possibilité d'intervenir et de verbaliser et de faire de la police sur la plage.

06:29Mais on ne peut pas laisser des plages où il y a 30 000 personnes sans surveillance.

06:34Oui parce que je me demandais en vous écoutant messieurs,

06:37Laurent Perrondet, maire de Lacanau, Jean-François Irigoyenne, maire de Saint-Jean-de-Luz,

06:41je me demandais au fond quelle était la réalité de la présence des touristes cet été.

06:46Ça c'est les chiffres théoriques, la multiplication chaque année.

06:49Mais est-ce que vraiment le public est là, les touristes sont là, la météo est bonne ?

06:54Quelle est l'ambiance en ce moment chez vous ?

06:57Alors Laurent Perrondet, maire de Lacanau.

07:01Ça a été un peu difficile puisqu'on n'a pas eu de très très beaux week-ends

07:05et on était particulièrement arrosés en ce début de saison.

07:07Je pense que la conjoncture aussi et le climat politique ont pas arrangé les choses avec la dissolution.

07:12Et on a eu pas mal d'annulations, on a eu les réservations coup de cœur finalement,

07:17ne se sont pas faites sur le début de saison.

07:19Aujourd'hui on est complet et la saison se passe merveilleusement bien.

07:22Sauf que ce début de saison il a été impacté.

07:24Impacté aussi par un phénomène quand il n'y a pas de confiance, on ne dépense pas.

07:28Moi j'ai écouté une petite analyse d'un de vos confrères il y a quelques jours de ça

07:32où finalement c'est le Livret A, les assurances-lits qui en profitent.

07:35Parce que les gens...

07:36On met de côté dans le bas de l'aigle quoi !

07:38Eh oui c'est ça !

07:40Donc on a autant de clients.

07:41Moi j'ai une visibilité avec une grande surface qui me donne les chiffres.

07:45Ils ont plus de clients par exemple vendredi et samedi dernier

07:48mais le ticket moyen est inférieur.

07:50Et on va plus manger deux fois au resto par semaine mais plutôt une fois.

07:53Jean-François Hérigoyenne, est-ce que de votre côté on consomme du côté de Saint-Jean-de-Luz ?

07:57Que vous disent les commerçants ?

07:58Non, c'est un peu le même cas qu'à Lacanau.

08:02Il y a eu la problématique du début de saison, du fait du temps, de la politique aussi.

08:08Puisque ces élections on peut perturber les choses.

08:11Aujourd'hui c'est vrai que Saint-Jean-de-Luz, je ne veux pas dire qu'on a fait le plaire mais quasiment.

08:16Mais on sent bien que le pouvoir d'achat n'est pas là.

08:18Les gens fréquentent beaucoup moins les restaurants.

08:21Les campings sont pleins, les hôtels sont pleins.

08:24On sent vraiment qu'il y a une problématique du pouvoir d'achat.

08:27On sent bien que l'actualité est tournée vers les Jeux Olympiques.

08:32Certains se plaignent d'ailleurs de ne pas être si enthousiastes que ça à l'idée des JO.

08:37Les villes hors Paris sont un peu mises de côté.

08:40Jean-François Hérigoyenne, est-ce que vous vous sentez enthousiastes pour les Jeux Olympiques ?

08:43Comment ça réagit chez vous tous les deux ?

08:45Est-ce que le public est là ?

08:46Et finalement il y a des fan zones, des cafés qui ouvrent avec des écrans.

08:49Quelle est l'ambiance ?

08:50Nous, on n'a pas créé de fan zone.

08:53Comme vous le savez déjà, on a moins de services de sécurité.

08:57C'est plus compliqué.

08:58Il ne faut pas l'attenter.

09:01Tout est lié, on aurait bien voulu.

09:03Mais bon, voilà.

09:05Mais après, les gens sont enthousiastes pour les JO.

09:08Je vois dans les cafés, dans certains bars,

09:12qui ont multiplié les écrans, la fréquence passionnelle.

09:15Donc ça marche.

09:16Monsieur Peyronnet, à la canot ?

09:19Oui, les commerçants s'en chargent.

09:22Il y a des écrans ptout, mais on est tous un peu fan.

09:24On était tous un peu ronchons.

09:25On a été tous étus séduits et convaincus par la cérémonie de vecture.

09:29Et puis on se prend tous les jours à regarder les résultats.

09:31Ce qui se passe est tout à fait extraordinaire.

09:34Finalement, vous savez que les JO n'arrivaient peut-être pas à rêver un petit peu comme un cheveu sur la soupe.

09:40Mais finalement, ça apporte quelque chose de bon.

09:43C'est ça que vous êtes en train de dire ?

09:44C'est réjouissant.

09:46Ça a redonné la banane à tout le monde.

09:48Ce que l'on vit à travers ces jeux, je pense que c'est unique.

09:51On ne s'y était peut-être pas préparé.

09:53Je pense qu'on avait d'autres sujets qui nous captaient, en particulier la politique nationale.

09:58Mais ce qu'on a vu lors de la cérémonie d'ouverture et l'engouement qu'il peut y avoir,

10:02et ces athlètes merveilleux qui ont le sourire,

10:05j'espère que ça sera communicatif et qu'on va arrêter de râler en permanence.

10:08C'est un pays merveilleux, on peut faire beaucoup de choses.

10:10Mais le français est quand même assez spécial.

10:13Avec Joseph Ruiz, on était ravis de vous avoir tous les deux.

10:16Le maire de Lacanau, Laurent Perrondet.

10:18Le maire de Saint-Jean-de-Luz, Jean-François Hérigoyenne.

10:20On vous souhaite un très bel été à vous et à tous vos hôtes

10:24qui viennent de partout pour profiter de l'Atlantique chez vous.

10:28Merci messieurs d'avoir répondu aux questions de Sud Radio,

10:32d'avoir été en direct sur notre antenne.

10:34Je remercie Jamel Abdellah qui a réalisé l'émission ce matin,

10:37Amélie Béguin et Joseph Ruiz pour ce 10-13,

10:41avec notamment Légio dans tous leurs états.

10:43Et on se retrouve demain à 10h.

10:45Vous êtes avec nous sur Sud Radio.

10:47Très bel été à vous.

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