Zemmour interpellé par la CGT / Lourdeurs administratives / Soulèvements de la Terre

  • l’année dernière
Mettez vous d'accord avec Sophie De Menthon, Pascal Bataille, Jean Baptiste Moreau et Jean Claude Beaujour.

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2023-06-22##
Transcript
00:00 - Sud Radio, mettez-vous d'accord, 9h10h, Valérie Exper.
00:06 - Bonjour à tous et à toutes, heureuse de vous retrouver.
00:09 C'est un petit peu la cour ce matin pour tout vous dire.
00:11 Heureusement, Patrick Roger était là au cas où.
00:14 Ce matin, ça roule très très mal.
00:16 Il y a la Fashion Week, il y a le salon du Bourget, il y a le sommet de chef d'État.
00:22 Donc la pluie absolument, c'est espi.
00:26 On vous dit tout sur Sud Radio.
00:27 - Les Parisiens ne savent pas conduire sous la pluie.
00:28 - Il y a des messages de police partout dans Paris.
00:30 - Les gens qui prennent leur vélo, ils ne prennent plus leur vélo ce matin.
00:32 - Si, si, c'est pire.
00:34 - Je voudrais signaler à madame Hidalgo que la chaussée étant ce qu'elle est,
00:38 il y a des énormes bassines, on va peut-être avoir des manifs,
00:43 des bassines, ce qui fait que les cyclistes ne peuvent pas rouler sur les pistes cyclables.
00:46 Bref, nous sommes là avec Sophie de Menton, vous l'avez entendu,
00:49 chef d'entreprise, présidente du mouvement Éthique.
00:52 Jean-Baptiste Moreau, bonjour Sophie.
00:54 Ancien député, ancien agriculteur, consultant indépendant,
00:58 Jean-Claude Beaujour, bonjour.
00:59 Vous êtes avocat et président du Forum Transatlantique.
01:02 - Bonjour Valérie.
01:03 - Et nous attendons Pascal Bataille qui, comme moi, a dû être...
01:06 - Qui se noie sous la pluie.
01:08 - Voilà, qui se noyait sous la pluie dans les embouteillages,
01:09 animateur, producteur et chef d'entreprise.
01:12 Et beaucoup de sujets aujourd'hui évidemment.
01:16 Les soulèvements de la terre.
01:18 Hier, vous le savez, le ministre de l'Intérieur a prononcé la dissolution de ce mouvement
01:23 et on a assisté à de nouvelles violences,
01:24 et vous l'avez entendu dans le Grand Matin Sud Radio,
01:27 en particulier à Toulouse, Jean-Luc Moudin agressé en pleine rue.
01:31 On reviendra sur ce qui s'est passé à Bordeaux et sur l'état de la psychiatrie.
01:37 Et puis le nouveau plan de sobriété pour l'été.
01:39 Et puis évidemment, tous vos coups de cœur et vos coups de gueule,
01:42 comme tous les jours.
01:43 Et on va commencer...
01:45 On va commencer avec qui ? Avec vous Jean-Claude ?
01:48 Ça correspond un petit peu à mon introduction.
01:51 Oui, dans une étude de ceci, économiste,
01:56 Paris rétrograde dans la liste des villes où il ferait bon vivre ou meilleur vivre.
02:03 Alors on est évidemment supplanté par Vienne,
02:07 mais Paris est passé de la 19ème position en 2022 à la 24ème position en 2023.
02:14 Alors espérons qu'on ne va pas continuer à baisser,
02:17 mais ce qui nous inquiète, en tout cas, ce qui m'alerte,
02:21 c'est que pour moi c'est l'une des plus belles villes du monde,
02:23 pour ne pas dire presque la plus belle ville du monde,
02:26 et que depuis un certain nombre d'années,
02:29 on réclame que des mesures soient prises en matière d'hygiène,
02:34 en matière de propreté,
02:36 voilà, et qu'on a le sentiment de ne pas être entendu.
02:40 Alors il n'y a peut-être pas que Paris, en France, qui soit dans cette situation,
02:43 mais je trouve que c'est dommage,
02:45 parce que pour une ville qui accueille un certain nombre de nos amis qui viennent de régions,
02:49 parce qu'on fait d'abord du tourisme intra-français,
02:53 mais aussi qui accueille, qui est la vitrine de la France,
02:55 qui accueille un certain nombre de manifestations internationales,
02:58 c'est juste dommage.
03:00 Donc je pense que c'est toujours un peu la même chose,
03:02 on ne peut pas vivre reclus,
03:04 et j'appelle l'équipe municipale à vraiment reprendre les choses en main,
03:10 parce qu'on ne peut pas simplement dire
03:12 "c'est la période transitoire des travaux,
03:14 Paris a toujours eu des rats,
03:16 Paris a toujours été comme ça",
03:17 il y a un moment où ce sont les résultats qui comptent,
03:20 voilà, donc c'est un petit coup de gueule
03:23 par rapport à ce classement, nous perdons des...
03:26 - Vous devriez faire un gros coup de gueule,
03:27 moi j'en avais un aussi,
03:28 alors tous les ans, et on en parle régulièrement avec Sophie sur la Fashion Week,
03:32 c'est un événement important, rayonnement de Paris,
03:35 mais qu'on arrive aujourd'hui à privatiser des endroits publics,
03:39 comme le Louvre parfois,
03:41 comme la place du Trocadéro,
03:43 enfin le bas du Trocadéro,
03:45 où il y a un gigantesque défilé Saint-Laurent qui va avoir lieu,
03:48 et on monte et on démonte,
03:49 le pont Neuf à Ventières,
03:51 c'est invraisemblable que l'espace public...
03:54 - C'est vrai Valérie, vous avez totalement raison,
03:56 d'un autre côté, si vous saviez le fric que ça engage,
03:59 et comme on a une mairie en faillite,
04:01 un pays en faillite,
04:02 je me demande,
04:03 ils sont en train de prendre de l'argent partout où ils peuvent,
04:06 et c'est des revenus incroyables,
04:08 ils avaient, j'étais au Conseil économique, social et environnemental,
04:12 ils avaient loué des défilés, c'était assez surréaliste quand même,
04:15 c'est la 3ème assemblée de l'État,
04:17 et Miu Miu, etc,
04:20 descendait le grand escalier,
04:22 mais ça a servi à restaurer une partie du...
04:26 donc c'est à se demander, on se vend ?
04:28 - Oui on se vend, c'est un peu ça qui est dommage,
04:30 c'est ces publicités aussi sur tous les monuments,
04:33 qui bon, qui payent, certes, qui sont mécènes,
04:36 je me souviens d'Apple sur la conciergerie,
04:39 ou autres marques comme ça,
04:41 ça fait un petit peu mal au cœur.
04:43 - Pour être un provincial, moi, qui viens à Paris régulièrement,
04:46 quand j'ai été élu député,
04:49 j'ai commencé à venir toutes les semaines,
04:51 ça s'est quand même clairement dégradé depuis 6 ans,
04:54 au départ en 2017,
04:56 quand je venais, c'était encore à peu près circulable,
04:59 ça ressemblait un peu à quelque chose,
05:01 aujourd'hui c'est un champ de mine,
05:02 il y a des travaux partout,
05:03 il y a des trous dans tous les trotteurs, dans toutes les chaussées,
05:05 effectivement, ce matin, on pourrait faire dérégation,
05:08 il y a des bassines partout,
05:10 surtout dans tous les sens,
05:12 c'est dans un état pitoyable,
05:14 ils commencent des travaux partout, ils finissent nulle part,
05:16 même au niveau de la cohérence,
05:18 et de la réflexion autour des travaux,
05:21 je ne sais même pas comment c'est pensé,
05:23 un maire de commune rurale ferait ce qu'elle fait là,
05:25 je pense qu'il serait muré dans sa mairie par les habitants.
05:29 - Oui, mais ce qui est très grave,
05:31 j'en parlerai peut-être tout à l'heure sur un coup de gueule aussi,
05:34 c'est qu'on n'a pas la solution,
05:36 ils sont impuissants !
05:38 - Oui, on va en reparler.
05:40 Mais c'est vrai que oui, l'état de la ville se dégrade,
05:43 le boulevard Saint-Michel est devenu
05:45 une espèce de, peut-être pas une ZAD,
05:47 peut-être pas une zone à défendre,
05:49 en tout cas, tous les magasins sont fermés,
05:51 le long des Tuileries s'est fermé,
05:52 bref, on dit ça pour nos amis provinciaux,
05:56 non, comment on dit en région ?
05:58 - Régionaux.
05:59 - Non, c'est une insulte.
06:00 - Voilà, absolument.
06:01 - J'assume d'être un provincial,
06:03 j'assume assez bien d'être un provincial.
06:05 - Voilà. Jean-Baptiste, vous, vous avez un coup de gueule.
06:08 - Oui, j'ai un coup de gueule.
06:10 Alors, loin de moi l'idée de défendre les idées d'Éric Zemmour,
06:14 que je ne partage absolument pas,
06:16 ni le constat, ni même les propositions,
06:18 mais hier, il était en déplacement sur Limoges,
06:21 donc dans ma région de cœur et d'origine,
06:23 et il s'est fait insulter dans le train
06:26 par un syndicaliste CGT,
06:28 alors je ne savais pas que c'était au départ un syndicaliste CGT,
06:31 même Mme Binet a pris sa défense.
06:33 Ce syndicaliste a crié haut et fort dans le train devant M. Zemmour,
06:38 qui s'était trompé de destination,
06:40 et qui ne pensait pas que ce train était à destination d'Auschwitz ou de la Pologne.
06:43 Voilà, donc c'est antisémite,
06:45 c'est clairement antisémite,
06:47 c'est minable, enfin voilà.
06:49 Où est l'esprit de Voltaire qui est l'esprit français,
06:52 à savoir "je déteste ce que vous dites,
06:54 mais je me battrai jusqu'à la mort pour que vous puissiez le dire".
06:56 Aujourd'hui, on n'en est plus là,
06:58 on a une partie de l'extrême-gauche qui est totalement...
07:00 L'antisémitisme à l'extrême-gauche, ce n'est pas une nouveauté,
07:02 historiquement ça a toujours existé.
07:04 Mais là, on a une partie de l'extrême-gauche
07:07 qui s'auto-proclame le clan du bien,
07:09 et qui s'auto-adjuge tous les droits,
07:12 à partir du moment où elle défend ses idéaux soi-disant humanistes,
07:16 et elle a tous les droits,
07:18 on en parlera tout à l'heure avec les soulèvements de la Terre,
07:20 mais là c'est exactement ça, c'est-à-dire qu'on insulte Eric Zemmour,
07:23 comme je dis, je ne partage en rien ses idées,
07:26 c'est pas loin de moi l'idée de les défendre,
07:28 et puis en plus, cette méthode-là de diabolisation, d'expression...
07:31 Alors je ne sais pas s'il a voulu dire qu'Eric Zemmour était nazi,
07:33 ou si ce n'était pas ce qu'il était,
07:35 vu le niveau d'inculture, je ne suis même pas sûr que ce soit vraiment...
07:38 - Parce que ce sont justifiés en disant qu'ils avaient dit "Vichy",
07:41 sauf que visiblement les gens... - Non, il n'a pas dit "Vichy",
07:43 il a assumé sur Facebook qu'il avait dit "la Pologne".
07:46 - Et selon les gens de chez Zemmour, il aurait dit "Auschwitz",
07:50 donc on attend d'avoir la preuve.
07:52 - Oui, mais peu importe, de toute façon, c'est antisémite,
07:55 c'est nul, de toute façon ça ne sert à rien,
07:57 mais comme la manifestation, quand il a dédicacé son livre,
07:59 je crois que c'était en Bretagne, ou je ne sais plus où exactement,
08:01 ce n'est pas comme ça qu'on combat ces idées-là,
08:03 c'est en les combattant pied à pied,
08:05 c'est en argument contre argument, mais ce n'est certainement pas
08:07 par la violence, par les manifestations, les blocages,
08:11 empêcher les gens de parler, de venir là,
08:13 agresser ceux qui viennent là demander des signatures,
08:16 enfin je veux dire, la stigmatisation,
08:18 ça n'a fait qu'amener l'extrême droite à portes du pouvoir.
08:20 Je veux dire, la gauche n'apprend rien de ses erreurs,
08:22 n'apprend rien de l'histoire,
08:24 et elle continue sur les mêmes débilités
08:26 dont elle a su faire preuve tout au long de son histoire.
08:29 - Sans compter que maintenant, on est obligé de prendre des excuses,
08:32 je ne pense pas comme Zemmour, il ne faut pas exagérer,
08:34 Zemmour, moi je le regardais avant qu'il fasse de la politique,
08:36 de ce qu'il disait, tout un homme terriblement cultivé,
08:38 qui a dit beaucoup de choses sans c'est,
08:40 il faut arrêter quand même.
08:42 - Non mais je veux dire, en dehors de ça, parce que...
08:44 - Non mais là c'est devenu maintenant, on s'excuse !
08:46 - On voit sur les réseaux sociaux,
08:48 ces défenseurs le défendre sous l'angle,
08:50 et prendre parfois des angles un peu malhabiles et maladroits.
08:52 Moi je ne soutiens pas les idées de Zemmour,
08:54 mais je me battrai jusqu'à la mort pour qu'il puisse les exprimer.
08:57 - On va y revenir et vous aurez la parole Jean-Claude Beaujour, à tout de suite.
09:01 - Alors nous revenons sur le coup de gueule de Jean-Baptiste Moreau,
09:12 à savoir Eric Zemmour hier dans un train en direction de Limoges,
09:16 insulté par Frédéric Tronche,
09:18 qui est dirigeant de la CGT Cheminaux,
09:21 il y a une polémique, puisque Sophie Binet soutient qu'il a dit
09:26 "je voudrais savoir si le train ne va pas à Vifi"
09:29 et devant témoin, visiblement, il aurait dit
09:33 "vous êtes sûr que ça ne va pas à Dachaud ou à Auschwitz ?"
09:37 - Il l'a même écrit sur Instagram ou sur Facebook.
09:39 J'ai parlé de ce cas-là, j'aurais pu parler aussi de Jean-Luc Moudin,
09:41 qui a été agressé cette nuit par l'ultra-gauche.
09:43 C'est le camp autoproclamé du bien,
09:45 qui se croient tous les droits d'insulter, d'agresser,
09:48 parce que leur cause est juste.
09:50 - On ne combat pas le fascisme avec le fascisme, ça n'existe pas.
09:54 - C'est surtout Sophie Binet qui justifie en disant
09:59 "notre camarade est malade"
10:02 - Qu'est-ce qu'il a à lui ?
10:04 - Je ne sais pas, il est patron, vous l'avez dit, de la CGT Cheminaux.
10:07 - Oui, Valérie, juste pour que les spectateurs comprennent,
10:11 quand on est devant un tribunal, effectivement, il y a les faits,
10:15 et puis éventuellement il y a des circonstances atténuantes.
10:17 On n'est pas devant un tribunal, ici on est devant le constat de fait,
10:20 de savoir ce qu'un responsable politique ou syndical considère comme acceptable ou pas.
10:25 Rappelons que ce type de propos, ce sont des propos inacceptables,
10:29 c'est une violence, et qu'en démocratie, justement,
10:32 parce que ces gens-là défendent la démocratie,
10:34 parce que j'entends beaucoup que l'on dit,
10:36 on dit "oui, la liberté, en France on manque de liberté,
10:40 Macron ou un autre d'ailleurs, peu importe,
10:42 porte la tête à une conne liberté, le gouvernement est si,
10:44 ou l'opposition, ça, peu importe.
10:46 Mais j'entends beaucoup qu'on se revendique d'un côté des valeurs démocratiques,
10:50 mais que dans le même temps, on s'absout de respecter ces valeurs démocratiques.
10:54 Et la moindre des choses, qu'on soit d'accord ou pas avec un responsable politique,
10:58 ou d'un homme ou d'une femme, on n'a pas à se comporter comme ça,
11:01 et c'est vrai qu'il faut que la justice sanctionne ce type de comportement.
11:04 - On ne peut pas se prétendre antifasciste en utilisant des méthodes fascistes,
11:07 ce n'est pas possible.
11:08 - Et hier, nous avions notre camarade Régis de Castelnau,
11:12 qui a fait un coup de gueule sur Daniel Schneiderman,
11:15 et Daniel Schneiderman qui animait Arrêt sur l'image,
11:18 et qui ce matin dit "Abracadabra, la zémosphère tente de transformer
11:22 une réaction antifasciste en insulte antisémite sur un entendu".
11:25 - Non mais alors attendez, là-dessus je veux vous dire,
11:29 peu importe la qualification antifasciste, antisémite,
11:32 vous savez ce que je pense de tout cela,
11:34 moi je pense que le propos "l'agression verbale" est inacceptable, c'est tout !
11:40 Je veux dire, peu importe la qualification antifasciste, antisémite, on n'a rien à dire.
11:43 - Pascal, je... - Pascal n'est pas traité à la même aune
11:46 si c'est l'antisémitisme et si c'est autre chose.
11:48 - Non mais vous avez raison, mais ce que je...
11:49 - Et il y a, toute évidence, pour l'instant, aucune preuve d'antisémitisme dans cette phrase.
11:54 - Bah quand on vous fait un train... - Tout au contraire, tout au contraire de mon point de vue.
11:57 - Quand on vous dit "ton train va d'Achaulles aux Suisses"
12:01 - Oui, parce que ça veut dire qu'on pense que Zemmour amène les gens là-bas,
12:04 et pas qu'il y va lui en tant que... et pas en tant que victime, bien évidemment.
12:08 Arrêtons de faire semblant, effectivement, à chaque fois,
12:13 de prendre les choses à l'inverse de ce qu'elles veulent dire.
12:16 Ce que vous voulez dire, et je ne cautionne évidemment absolument pas
12:19 cette insulte et le comportement de ce personnage,
12:23 mais évidemment qu'un train dans lequel est Éric Zemmour,
12:26 on considère qu'Éric Zemmour est le chef de ce train qui emmène des déportés, et pas l'inverse.
12:31 - Il est juste juif, il est juste juif. - Mais il est juste juif, enfin...
12:34 - Bah il est juif, donc... - Et alors, vous ne connaissez pas des juifs antisémites ?
12:37 - Bah... - Mais à ce propos... - Ah bon, mais moi j'en connais, excusez-moi.
12:41 - Attendez, mais justement... - Des juifs accusés d'antisémitisme, on en connaît tous.
12:44 - Justement, c'est pour ça que moi je ne veux pas rentrer dans ce débat de qualification du propos.
12:48 Moi je vous dis une chose, c'est que... - Oui, mais vous n'entrez pas dans le débat,
12:51 mais les autres y entrent, et il est déjà détourné le débat.
12:54 - Moi je ne viens pas ici pour suivre, je ne suis pas là pour pouvoir suivre les autres.
12:58 Je suis là pour vous donner mon point de vue, et je peux vous dire que pour moi,
13:01 quelle que soit, et c'est pour moi la règle, les insultes de ce type
13:05 à l'égard d'un homme ou d'une femme politique, quel que soit son camp,
13:09 et j'aurais eu la même réaction que ce soit à l'égard de M. Mélenchon,
13:12 que ce soit à l'égard de Mme Le Pen, que ce soit à l'égard de quiconque,
13:15 ceci ne peut prospérer, parce que c'est précisément le terreau de la violence.
13:20 Parce que lorsque vous tolérez cela, vous tolérez effectivement les attaques sourdines,
13:24 vous tolérez les attaques contre les élus de toutes nations...
13:27 - C'est ce que je voulais dire, parce que... - Et c'est ce que vous disiez aussi...
13:30 - C'est ce que je voulais dire, c'est que, au-delà de ce cas-là typique,
13:33 c'est l'aspect d'intolérance, c'est Jean-Luc Moudin qui se fait agresser
13:38 par ceux qui viennent défendre les soulèvements de la terre et une partie de l'ultra-gauche,
13:42 c'est tous ces événements-là, de gens qui, sous prétexte de s'attaquer au totalitarisme,
13:49 sont les pires des totalitaristes, et leurs idées sont néfastes pour notre pays.
13:54 - Mais je pense, je redis que je suis tout à fait d'accord avec ça,
13:57 il ne faut pas négliger que si certains doivent être condamnés pour la violence de leur propos,
14:02 tous doivent l'être aussi dans ce cas-là.
14:04 - Oui, mais moi, je... - Et Éric Zemmour en premier,
14:06 qui est le premier à exacerber cette violence au quotidien...
14:11 - De ma part, de ma part, je vais demander à Valérie, je n'ai jamais bougé de Utah,
14:15 je viens de dire, quiconque a ce type de propos...
14:19 - Oui, mais vous savez bien qu'Éric Zemmour fait partie de l'établissement
14:22 et qu'on lui pardonne tout, il a été condamné très légèrement,
14:25 et il récidive à chaque fait divers, encore la semaine dernière,
14:29 avec des propos qui sont inadmissibles, effectivement...
14:32 - Mais vous êtes en train de justifier la violence dont il est victime ?
14:36 - Pas du tout, pas du tout, non, non, pas du tout.
14:39 - Par exemple, la Brestie... - Pas du tout, je ne justifie absolument pas
14:41 la violence dont il est victime, je dis qu'il doit lui aussi être condamné
14:44 pour la violence de ses propos. - Voilà, vous êtes en train de rajouter.
14:46 - Mais vous savez, en tant qu'avocat, moi je ne juge pas dans un ensemble.
14:53 - Bien sûr, c'est ça, c'est différent de la raison.
14:56 - Chaque situation, pour moi, doit être examinée à chaque fois.
14:58 Il m'est arrivé, je peux vous le dire, d'avoir croisé à CNews Eric Zemmour,
15:02 de ne pas être d'accord, de dire un peu en quoi est-ce que ses propos
15:06 étaient complètement inacceptables, il n'en demeure pas moins.
15:09 Et je dis bien, quelle que soit la personne, on ne peut pas continuer
15:13 à laisser insulter, agresser les responsables politiques syndicaux.
15:18 Il n'y a pas que les responsables politiques.
15:19 Aujourd'hui, vous allez dans une pharmacie, la pharmacienne se met
15:22 en service de sécurité, les médecins, vite, parce qu'on les attaque.
15:25 C'est cela le véritable objectif.
15:28 - Mais on est d'accord, mais qui sème le terreau aussi de cette violence ?
15:31 - Mais ce n'est pas possible de dire ça !
15:34 - Comme je n'ai vu aucun de vous soulever une telle véhémence d'objection,
15:39 quand la semaine dernière, Zemmour a parlé de francocide, à propos du fait divers
15:43 à Annecy et de ses enfants.
15:45 - Mais ce n'est pas le sujet !
15:47 - Mais si, c'est le sujet, justement, parce que vos indignations sont sélectives.
15:50 - Mais non, parce que vous nous accusez !
15:52 - Ce sont des attaques individuelles.
15:54 - Ce n'est pas personnel, je vous écoute, Sophie.
15:57 C'est un garçon très bien, vous prenez des cafés avec lui,
16:00 et il se fait photographier avec des selfies, vous êtes admirative.
16:03 Mais vous entendez ce qu'il dit tous les jours ?
16:06 Ça ne vous choque pas qu'il parle de francocide ?
16:08 - Donc on lui casse la gueule ?
16:10 - Non, pas du tout.
16:13 Je l'ai dit très clairement, Valérie, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit.
16:16 Non, on ne casse pas la gueule à Éric Zemmour, non, on ne l'agresse pas dans un train,
16:19 non, on ne l'insulte pas, mais on le traîne devant les tribunaux.
16:22 - Mais il a été condamné !
16:25 - Non, pas pour ça, pas pour le francocidère,
16:28 pas pour l'huile qu'il jette sur le feu en permanence.
16:31 - Vous ne pouvez pas dire, parce que voyez là par exemple, je suis blessé,
16:36 vous ne pouvez pas dire, vous n'avez pas les mêmes...
16:39 Vous voyez, ça c'est grave, parce que les auditeurs vont entendre cela,
16:43 et vont considérer que tous les quatre, nous n'avons pas...
16:46 Mais vous ne pouvez pas m'accuser, parce que de la manière dont vous l'avez présenté,
16:50 je me sens visé, vous avez une analyse sélective.
16:55 Mais non, vous ne pouvez pas vous permettre de dire cela.
16:57 - Je n'ai entendu aucun de vous, je ne vous ai pas entendu.
17:04 - Attendez, laissez terminer.
17:07 - Je ne suis quand même pas invité tous les jours, je ne suis pas intervenu à propos de ce sujet.
17:12 Vous ne trouverez pas de ma part une seule situation dans laquelle
17:16 je n'aurais pas dénoncé un comportement illicite, quel que soit son auteur.
17:21 - Alors qu'est-ce que vous pensez de ça ?
17:23 - De quoi ?
17:24 - De Eric Zemmour qui parle de francocide...
17:26 - Mais ce n'est pas le sujet !
17:27 - Mais je vous réponds, je vous réponds, c'est proprement inacceptable, c'est tout !
17:31 - Juste parce que c'était merci de...
17:32 - C'était pour coup de gueule de départ, c'est évidemment inacceptable,
17:34 mais moi j'ai bien précisé qu'au départ, c'était la dimension voltairienne,
17:39 c'est-à-dire que je déteste à peu près tout ce qu'il dit,
17:41 je déteste son constat, je déteste ses solutions,
17:44 mais je me battrai jusqu'à la mort pour qu'il puisse les dire,
17:46 parce que justement, je pense que le meilleur service qu'on peut rendre à la population,
17:49 c'est de laisser parler, parce que justement, on le met en face de ses contradictions
17:52 et on le met en face de ses erreurs d'analyse historiques.
17:55 - Vous ne trouverez pas une seule fois où j'aurais cautionné un propos...
17:59 - Je suis tout à fait d'accord avec ça, et je passe mon temps ici, Valérie Lecce,
18:03 à m'abattre pour la liberté d'expression.
18:05 Néanmoins, cette liberté d'expression, elle rentre aussi dans un cadre législatif,
18:10 et elle ne doit pas permettre de jeter en permanence de l'huile sur le feu.
18:15 - Mais alors, vous le dites vous, même si ça rentre dans un cadre législatif, il doit être poursuivi.
18:18 - Oui, c'est ce que je dis, mais aussi générer quand même un certain nombre d'exaspérations
18:24 ou d'indignations que je ne vois pas beaucoup...
18:26 - Donc, vous justifiez la violence ?
18:28 - Non, mais pourquoi vous me dites ça ? C'est très mauvais.
18:30 - Bah si, bah si.
18:31 - Non, je dis, ça doit générer de la part des gens qui s'expriment régulièrement,
18:35 des politiques, des gens comme nous qui s'expriment régulièrement dans les médias,
18:39 ça doit générer de l'indignation, je n'ai pas dit de la violence.
18:42 - Mais vous savez, moi je vais vous dire, compte tenu de mes origines entières,
18:48 je peux vous dire que je suis attentif aux propos qui sont tenus.
18:50 Vous ne trouverez pas une seule situation dans laquelle un propos illicite, inacceptable,
18:56 n'ait pas été dénoncé par moi, y compris lorsque c'est M. Castex qui dit s'agissant des Outre-mer,
19:02 ces gens-là sont rétifs à la, ou c'est un propos à peu près comme ça, à la vaccination.
19:07 J'ai trouvé ça scandaleux alors même que j'apprécie l'homme en tant que tel.
19:10 Donc voyez, de ma part, vous ne trouverez pas ça.
19:12 - Ne changez pas le débat, on n'est pas là pour défendre nos petits égos respectifs.
19:16 - Si vous m'avez accusé personnellement de parler à tout le monde, je parle à tout le monde.
19:20 - Non, non, je ne vous ai pas accusé de parler, je vous dis, vous le trouvez très sympathique,
19:23 vous le défendez, c'est autre chose.
19:24 - Je le défendais, d'abord, parce que c'était un propos hors antenne.
19:28 Donc le rapporter à l'antenne, c'est pas très élégant, et ensuite Sophie n'a pas dit qu'elle l'admirait,
19:32 elle a dit qu'elle l'avait rencontrée, et elle a décrit une situation où des gens s'arrêtaient.
19:38 - Je n'ai pas dit qu'elle le défendait, ni qu'elle l'admirait.
19:40 - Elle ne l'a jamais défendu.
19:41 - C'est marrant qu'on utilise des mots, ils sont déformés.
19:43 - Tout le monde a été bon ici, je ne l'ai pas défendu.
19:45 - C'est ça que vous l'avez défendu.
19:46 - Non, c'est parce qu'elle a dit qu'il y a un courant d'opinion qui lui est favorable.
19:50 - Voilà, exactement.
19:51 - Elle prend hâte de ce que le courant...
19:52 - J'étais étonnée.
19:53 - Voilà, c'est ce qu'elle a dit.
19:54 - Elle refuse de combattre les idées et pas la personne.
19:58 - Absolument.
19:59 - Petite pause, on se retrouve dans un instant avec vous.
20:02 - Allez, on continue, le débat continue, on va avancer.
20:09 Pascal, vous aviez un coup de cœur, on n'a pas fini du coup notre tour de table.
20:13 - C'est à la fois un coup de gueule et un coup de cœur, parce que hier c'était la fête de la musique,
20:17 tout le monde le sait, et j'espère que beaucoup l'ont fêtée,
20:20 mais c'était aussi la journée internationale de la lutte contre la SLA.
20:24 La SLA, vous savez, elle est plus connue sous le nom de maladie de Charcot,
20:27 c'est la sclérose latéralaméotrophique,
20:31 et une maladie neurodégénérative qui, pour l'instant, pour laquelle il n'y a pas de traitement,
20:37 et qui est très très peu, qui fait l'objet de très très peu de recherches,
20:41 malheureusement, en tout cas bien insuffisamment,
20:44 et surtout qui a besoin de beaucoup de dons.
20:47 - Alors pourquoi coup de gueule ? Parce qu'il y a un vrai sujet aujourd'hui,
20:50 c'est qu'il existe deux molécules qui sont utilisées et utilisables,
20:54 par exemple aux Etats-Unis ou en Suisse,
20:56 et qu'on n'a pas le droit, que les malades de la maladie de Charcot n'ont pas le droit d'utiliser en France,
21:01 ce qui est tout à fait inacceptable, ce qui est un scandale,
21:05 donc il faut appeler effectivement les autorités à revoir leur position sur ce sujet,
21:11 il faut que les patients, les malades puissent utiliser ces molécules,
21:16 soyons clairs, malheureusement, ces molécules ne permettent pas pour l'instant de guérir,
21:21 il n'y a aucun traitement, c'est une maladie qui touche,
21:23 chaque jour il y a 5 Français qui sont diagnostiqués,
21:26 chaque jour 5 Français décèdent de cette maladie,
21:28 vous savez c'est cette maladie qui peut un peu vous enfermer votre corps.
21:31 - J'ai un ami qui est actuellement en charge de Charcot.
21:34 - Je suis content que vous le disiez, parce que, en fait, si on cherche un petit peu,
21:37 on a tous dans notre entourage, et de plus en plus,
21:40 et cette maladie touche malheureusement de plus en plus de gens.
21:43 C'est une maladie qui passe un peu en dessous des radars au niveau de la recherche,
21:47 donc la RSLA fait un travail énorme, et il faut vraiment la soutenir,
21:55 j'ai l'honneur de faire partie des gens qui essaient de faire bouger un peu les choses à ce sujet-là,
22:01 donc à la fois donner, donner évidemment pour la recherche,
22:06 donner à cette association, c'est une association extrêmement sérieuse, rigoureuse,
22:10 bienveillante, qui fait un travail formidable auprès des malades,
22:14 et auprès aussi des chercheurs, et puis essayer de faire bouger les lignes
22:18 sur l'utilisation de ces molécules, parce qu'elles permettent de gagner aujourd'hui
22:22 entre 6 mois et plus de 2 ans d'espérance de vie,
22:26 or vous savez que le diagnostic malheureusement de la SLA,
22:29 c'est entre 3 et 5 ans d'espérance de vie,
22:32 donc quand on peut gagner 6 mois, 1 an ou 2 ans, et bien c'est formidable.
22:37 - Et en confort de vie aussi.
22:38 - C'est une maladie terrible, moi, mon ami qui est victime de cette maladie,
22:43 ça dure depuis beaucoup plus longtemps que ça, et on est enfermé dans son corps,
22:46 c'est-à-dire qu'il a absolument toute sa tête, toute sa conscience,
22:48 il est capable de soutenir, mais il ne bouge plus que les paupières,
22:50 donc c'est une machine qui déchiffre, ce qui dit, c'est vraiment pour l'entourage,
22:55 c'est vraiment, ah oui, avec la carte de cafondre et papier,
22:57 - Tout récemment avec Olivier Gouin, c'était pas la même maladie,
23:01 mais récemment il y a Olivier Gouin, qui est un chef d'entreprise formidable,
23:05 et qui a cette maladie, et sur lequel a été fait un documentaire très édifiant et très émouvant,
23:11 mais effectivement il faut mettre ces maladies-là, et celles-là en particulier,
23:17 vraiment sous les projecteurs, pour aider la recherche,
23:20 parce qu'il est évident qu'on pourra trouver des traitements à court ou moyen terme.
23:24 - Alors Sophie, c'est un coup de cœur pour Arnaud Montebourg,
23:28 - Alors c'est, vous voyez je suis très éclectique,
23:31 nous avons à Haïti, le moment où je préside, fait un colloque sur le pourquoi de la panne de la France,
23:37 et j'avais invité Arnaud Montebourg, qui est assez étonnant,
23:40 avec qui je n'étais pas particulièrement d'accord, qui était ministre de l'économie,
23:43 mais qui a le mérite de parler vrai, qui après s'est reconverti en chef d'entreprise,
23:49 et à ma stupéfaction, et je crois qu'on va pouvoir entendre le son,
23:54 lors de ce colloque, je lui dis "bon alors, pourquoi vous avez été ministre de l'économie,
24:00 la panne de la France, expliquez-nous", et là, il nous a expliqué comment,
24:06 il voulait faire des économies évidemment, parce que la première des choses à faire,
24:09 c'est les économies de l'Etat, entre guillemets, ou de l'administration,
24:12 donc il a fait répertorier à Bercy, et signalons que Bercy est absolument remarquable au niveau des compétences,
24:19 on lui a rapporté immédiatement, 500 économies à faire, très précises, etc., et il a dit "on y va".
24:26 - Vous voulez qu'on écoute ? Je ne sais pas si c'est l'extrait exactement, mais on va écouter.
24:30 - Donc en fait, c'est l'administration elle-même qui dirige le gouvernement.
24:34 - Absolument.
24:35 - Et donc ça, c'est un problème politique majeur, c'est qu'on a confié les rênes du pays,
24:41 à une administration qui demande à être commandée, mais qui ne l'est pas en vérité,
24:45 parce qu'on a dépolitisé, j'allais dire, la chefferie, le commandement de l'administration.
24:53 Donc il va falloir maintenant pour rattraper tout ça, parce que franchement, sur le terrain, c'est invivable,
24:58 et les fonctionnaires n'y peuvent rien, on leur demande d'appliquer des procédures délirantes,
25:04 qui sont conçues non pas par le Parlement, mais par l'administration elle-même,
25:10 qui produit pour justifier, etc.
25:12 Donc moi je vais vous dire, il faudrait un vice-premier ministre, voilà ma proposition,
25:16 il faudrait un vice-premier ministre à la déburocratisation du pays,
25:19 et qui va prendre au niveau du premier ministre, donc interministériel,
25:24 des décisions de réduction des normes, de manière à laisser le pays reprendre son souffle.
25:32 Ce qui était intéressant, c'est ce qu'il a expliqué juste avant.
25:35 Alors juste avant, il dit "j'arrive, j'étais ministre de l'économie,
25:38 donc je fais faire un audit en disant que faut-il, où est-ce qu'on peut faire des économies
25:43 qui ne soient pas pénalisantes, etc."
25:46 Donc à Bercy, impeccable, on lui apporte tout, il dit "ok on y va,
25:49 on prend ça et je vais appliquer ces mesures pour ces économies".
25:52 A ce moment-là, on lui dit "mais monsieur le ministre, vous ne pouvez pas, vous n'avez pas le droit".
25:55 "Comment ça j'ai pas le droit, je suis ministre de l'économie, je vous demande,
25:58 que se passe-t-il ?" "Ah mais vous n'avez absolument pas le droit,
26:01 ça doit être présité par le conseiller en charge de la coordination de la simplification,
26:07 qui verra avec les autres ministères ici, et vous n'avez absolument pas le droit
26:13 de mener à bien ces simplifications et ces économies que vous avez demandées".
26:18 Et il a développé longuement, et il était désespéré, parce que je dirais il est plutôt sanguin,
26:25 mais je crois que notre pays...
26:27 - Et il était face à un énarque de 27 ans, c'est ce qu'il a dit.
26:29 - Oui, c'est ça, et en plus, on lui a dit "mais qui est le type chargé de la coordination, etc."
26:35 On lui a cité un type qui était énarque de 27 ans.
26:38 Mais on en parlait tout à l'heure pour les problèmes de Paris,
26:41 moi ce qui m'affole, beaucoup plus que tout, c'est l'impuissance.
26:46 Personne, aujourd'hui, nous sommes dans un pays bloqué,
26:49 personne n'a le pouvoir, je sais pas, de dératiser, de multiplier le nombre de poubelles,
26:56 de simplifier, d'arrêter les normes, on nous en rajoute sans arrêt,
27:00 quand on veut simplifier, c'est une complexité supplémentaire.
27:04 - C'est ce qu'on appelle l'état profond.
27:06 - C'est ce qu'on appelle l'état profond.
27:08 - Moi c'est une des plus grandes frustrations de mon engagement politique,
27:10 parce que si je m'étais engagé derrière Emmanuel Macron en 2016,
27:13 c'était aussi en partie grâce à ça, c'était son constat justement aussi,
27:17 que la politique devait reprendre la main sur la fonction publique,
27:21 pas de dire que la fonction publique fait du mauvais travail,
27:23 mais que c'est pas à elle de décider pour elle-même ce qui est bon et ce qu'elle doit faire,
27:28 et que le politique doit pouvoir remettre la main,
27:30 il avait parlé à l'époque de "spoil system",
27:32 c'est-à-dire de virer tous les directeurs d'administration à chaque changement de gouvernement,
27:35 ce que font globalement les Américains, et ce qu'on ne fait absolument pas en France,
27:39 mais ça globalement c'est un échec, effectivement,
27:42 je le reconnais humblement, du premier quinquennat d'Emmanuel Macron,
27:46 on n'a pas réussi à reprendre la main,
27:48 et au contraire, je dirais même, la haute fonction publique a sans doute
27:50 pris encore davantage de pouvoir par rapport aux politiques,
27:54 et on y est confronté tous les jours quand on est parlementaire,
27:56 je peux vous dire que les amendements où on vous explique "bah non c'est pas possible",
27:59 mais c'est pas le ministre qui vous explique que c'est pas possible,
28:01 c'est la sous-administration de tel secteur qui vous dit que
28:05 "non non, on n'a jamais fait comme ça, il n'y a pas de raison qu'on le fasse",
28:07 c'est terrible, c'est effectivement un truc qui s'auto-alimente,
28:11 et c'est assez terrifiant.
28:13 - Oui, oui, moi je pense que le gros sujet que nous avons,
28:16 c'est que nous avons des chefs d'administration,
28:21 parce que les ministres sont aussi des chefs d'administration,
28:23 qui oublient qu'ils sont chefs d'administration,
28:25 et qu'à ce titre-là, ils doivent procéder à des arbitrages,
28:27 et que l'administration doit suivre, l'intendance doit suivre.
28:30 - Sauf que c'est pas le cas.
28:31 - Oui, moi je suis frappé comme avocat,
28:33 de voir que sur un certain nombre de sujets,
28:36 c'est finalement l'administration,
28:39 et on parle de sujets pour lesquels il devrait y avoir des arbitrages politiques,
28:43 parce qu'il y a des enjeux de politique industrielle,
28:47 d'investissement, y compris franco-français,
28:50 de souveraineté, on parle beaucoup de souveraineté,
28:53 et bien quand on a des sujets,
28:55 on peut avoir le sentiment que l'autorité politique est extrêmement fruileuse,
28:59 parce qu'elle a peur qu'on l'accuse d'avoir procédé à des arbitrages,
29:02 après, qui pourraient être remis en cause,
29:05 et a une peur de la juridicalisation de la vie politique,
29:08 donc on n'ose pas,
29:09 donc on laisse souvent dire "méservice",
29:12 et bien oui, vraiment là-dessus, comme avocat, je le constate.
29:16 - Mais comment on va faire ?
29:17 - C'est même pire que ça, parce qu'entre les lois telles qu'elles sont votées au Parlement,
29:20 et l'application qui en est faite sur le terrain,
29:22 non mais non, même pas des décrets,
29:24 oui, il y a déjà des décrets, il y a déjà de la perte en ligne,
29:26 mais entre la façon dont elle est appliquée sur le terrain,
29:28 et la façon dont la décision politique est modifiée aux différentes strates administratives,
29:33 et c'est là où on n'est pas bon au niveau français,
29:35 c'est qu'on n'a pas des parlementaires qui ont suffisamment de moyens
29:37 pour aller contrôler sur le terrain, la réalité de ce qui vote à l'Assemblée.
29:40 Et ça, c'est vraiment une faillite démocratique pour moi,
29:43 c'est qu'aujourd'hui, quand on voit une loi telle qu'elle est appliquée sur le terrain,
29:47 parfois, on ne reconnaît même pas la loi qu'on a votée trois ans avant.
29:51 - Elle est réécrite, c'est ça.
29:52 - Oui, mais c'est ce que je vous dis, elle est réinterprétée,
29:54 ce qui fait qu'elle ne s'applique pas comme l'esprit de la loi avait été pensé.
29:57 Et ça, c'est un drame,
29:58 et il faudrait que les parlementaires puissent contrôler et puissent rectifier les choses quand c'est mal fait.
30:02 Mais ça, clairement, on ne le fait pas parce qu'on passe trois jours à réparer.
30:05 - On est dans le constat, qui peut faire quelque chose ?
30:07 - Pascal, je suis...
30:09 J'allais rebondir sur ce que vient de dire Sophie,
30:12 qui peut faire quelque chose aujourd'hui ?
30:14 Moi, en tant qu'effectivement chef d'entreprise,
30:16 comme beaucoup d'entre vous ici,
30:19 je suis tous les jours asphyxié par les réglementations,
30:24 par les nouvelles strates qui sont pondues,
30:27 et on a l'impression que même toutes les tentatives de simplifier
30:30 n'aboutissent au final qu'à de nouvelles complications et complexifications
30:35 auxquelles les fonctionnaires ne comprennent pas forcément grand-chose.
30:40 Je fais l'objet aujourd'hui, comme tout chef d'entreprise doit le faire,
30:43 de régulièrement, j'estime, d'un contrôle TVA, voyez ?
30:47 J'ai la contrôleuse en face de moi,
30:49 elle me dit "Il faut que je me replonge dans les trucs parce que là, ça a encore évolué".
30:53 Comment voulez-vous qu'on vive, qu'on agisse, qu'on entreprenne,
30:57 qu'on embauche, qu'on dynamise ce pays
31:00 qui est en train d'être asphyxié totalement par cette machine administrative ?
31:05 Mais qui a le pouvoir, Sophie a tout à fait raison,
31:07 qui a le pouvoir de changer ça ?
31:08 J'ai l'impression que la roue a tourné beaucoup trop loin
31:11 pour qu'on puisse la faire partir en arrière.
31:14 Qu'est-ce qu'on va faire ?
31:16 Là-dessus, il y a deux choses.
31:17 D'abord, vous avez raison de le dire,
31:18 parce qu'on voit qu'un même texte est appliqué différemment
31:22 suivant si on se trouve en Corrèze, ou à Bordeaux, ou ailleurs.
31:25 Donc vous imaginez quand vous avez une boîte et que vous savez plus à quel sein vous vouez,
31:28 parce que vous vous dites "Véritaire de ça, erreur de la première chose".
31:31 La deuxième chose, qui a le pouvoir ?
31:33 Le pouvoir politique doit reprendre la main.
31:35 - C'est qui le pouvoir politique ?
31:36 - Bah oui, c'est ça.
31:37 - C'est qui ?
31:38 - Non mais attendez, en démocratie, vous m'interrogez.
31:41 Le pouvoir politique, je rappelle qu'à la tête d'une administration, il y a un ministre.
31:46 - Un ministre ? Mais il est plus.
31:48 - Bah justement.
31:49 - Les ministres ne sont plus à la tête d'administration.
31:51 - C'est là où il y a un vrai sujet.
31:53 C'est-à-dire que ceux qui ont sur le papier titres et fonctions
31:56 doivent peut-être exiger d'assumer, je dis bien d'exiger,
32:02 d'assumer l'ensemble, la plénitude de leurs prérogatives.
32:06 On ne va pas changer la constitution.
32:07 - Je suis d'accord, mais comment on fait ?
32:09 Qui décide ?
32:11 - Il faut qu'il y ait, et il faut éventuellement prendre le peuple à des points.
32:15 Moi je dis parfois, vous savez par exemple, je ne sais plus si c'est ici que je disais,
32:18 que le rapport de la Cour des comptes doit être popularisé.
32:21 Pourquoi ? Parce que la Cour des comptes fait des rapports.
32:24 - Quand ils ne racontent pas n'importe quoi.
32:25 - Non mais il n'y a pas d'institution parfaite.
32:30 Mais il y a un certain nombre de rapports, en tout cas de points qui sont soulevés.
32:36 Mais pourquoi est-ce qu'on ne fait rien ?
32:38 On dit, c'est la bonne blague.
32:39 Dans certains milieux, on dit c'est la bonne blague.
32:41 Ah c'est encore l'un de ces fameux rapports de la Cour des comptes
32:44 qui va servir de repose téléphone ou bien de repose objet.
32:48 Pourquoi ? Parce qu'on sait tous que les rapports sont peu entrés en effectivité.
32:54 Là, il faut prendre le peuple à des points.
32:56 - Quand vous êtes député et que vous allez voir l'administration,
32:59 vous faites clairement sentir que dans six ans, vous ne serez peut-être plus là,
33:01 mais eux seront encore là.
33:03 - Petite pause, on se retrouve dans un instant
33:06 et on continue de débattre et de commenter l'actualité.
33:09 - Avec vous jusqu'à 10h et tout à l'heure, nous recevrons Patrick Roger.
33:18 - Ah non, non, non.
33:19 - Bah, alors, c'est fatigué à parler parce que Sud Radio lance son podcast rugby.
33:25 La Coupe du monde arrive et évidemment, Sud Radio est la radio du rugby.
33:30 Interview exclusive d'Antoine Dupont à découvrir sur le site de Sud Radio.
33:35 On va vous développer tout ça à partir de 10h dans l'émission Média.
33:40 On va revenir sur les soulèvements de la terre parce que ça fait évidemment beaucoup réagir.
33:45 Vous vouliez revenir vous aussi, Jean-Baptiste Moreau.
33:49 Parce qu'on entend beaucoup de choses.
33:51 - On entend beaucoup de choses, tout et n'importe quoi.
33:53 Déjà, de leur part, on entend tout et n'importe quoi.
33:55 Parce que franchement, ils parlent d'agriculture et d'agronomie,
33:57 ils ne connaissent que dalle, ils racontent n'importe quoi.
33:59 Ils détruisent les propriétés, le travail que des gens ont fait avec la sueur de leurs fronces.
34:04 Ce sont pour la plupart soit des fils à papa qui n'ont jamais travaillé de leur vie
34:08 ou à part peut-être planter trois carottes dans la jardinière sur le balcon.
34:12 Soit des des œuvrés au RSA et qui globalement n'arrivent pas à vivre du peu d'agriculture qu'ils font
34:19 parce que de toute façon économiquement, leur modèle d'agriculture n'est pas viable.
34:23 Et ils vont aller donner des leçons à tout le reste de l'agriculture
34:27 en expliquant qu'il n'y a qu'un seul mode d'agriculture qui serait demain vivable et viable.
34:32 Et en plus, ils s'auto-proclament camp du bien et défenseurs
34:38 et donc à ce titre, ils légitiment toutes les actions, intrusion dans les propriétés privées,
34:42 destruction, saccage, même faire flamber les voitures des policiers à Seine-Solyne
34:48 et des gendarmes à Seine-Solyne.
34:50 Tout est justifiable parce que c'est l'auto-proclamer camp du bien.
34:53 J'alerte sur cette dérive totalitaire d'une partie de la gauche et de l'extrême gauche
34:58 qui est un danger pour notre cadre démocratique.
35:02 Je félicite Gérald Darmanin d'avoir réussi à la dissolution.
35:07 Je ne sais pas si le Conseil d'État va aller au bout parce qu'effectivement,
35:09 c'est un mouvement gazeux parce qu'ils savent bien faire.
35:11 Ils sont très forts, ils ont des bardés de juristes,
35:13 ils savent très bien faire des organisations qui sont indissolvables.
35:16 - Surtout ce qu'on disait, c'est qu'il y a beaucoup d'associations.
35:19 - Oui, il y a des syndicats soi-disant agricoles,
35:21 parce que c'est un syndicat qui à mon avis n'a plus rien de syndicat agricole,
35:24 qui fait partie des soulements de la terre,
35:27 mais qui défendent ce qu'ils ont à défendre.
35:30 C'est la liberté d'expression et c'est leur droit le plus strict.
35:32 Que pour ça ils utilisent des méthodes violentes et illégales,
35:37 non, ce n'est pas possible.
35:39 Dans une démocratie, on débat, mais on n'agresse pas.
35:42 - Alors écoutez ce que disait Jean-Luc Moudin,
35:44 qu'il était ce matin sur l'antenne de Sud Radio,
35:47 suite hier à une agression dont il a été victime.
35:51 - Ça a été des agressions verbales très très dures,
35:55 et voyant que je gardais mon sang froid,
35:58 et que je continuais mon chemin au même rythme,
36:01 je pense que ça a dû les énerver.
36:03 Alors là, ils ont ouvert des poubelles,
36:05 et là ils ont sorti les ordures et ils les ont jetées dessus,
36:08 et là il y avait des projectiles, et parfois des projectiles dangereux,
36:12 en particulier des bouteilles, des bouteilles en verre.
36:14 Et j'ai une de mes collègues, la plus jeune du conseil municipal,
36:17 qui elle a reçu une bouteille sur la nuque.
36:20 C'est celle-là dont je vous parle, elle est à l'hôpital,
36:22 elle est en train d'être examinée.
36:24 - Oui.
36:25 - Non mais ces gens-là sont des fascistes !
36:28 - D'abord, j'aimerais bien qu'on arrête d'utiliser le mot fasciste toute la journée,
36:33 parce que ça...
36:34 - Partiellement, vous ne supportez pas une idée différente de la vôtre ?
36:37 - Oui, non mais d'abord, ce sont en tout cas des extrémistes,
36:41 ce sont des gens qui ne veulent absolument aucune nuance,
36:44 ce sont des gens qui sont dans l'idéologie.
36:46 Et moi je déteste les idéologies.
36:48 Je pense qu'on n'arrive à rien,
36:50 qu'ils ont forcément raison qu'il y a sur énormément de points,
36:53 mais j'ai personnellement vécu sur France Info, il y a quatre jours, face à face,
36:58 et c'est France Info qui l'a retweeté, ce que je trouve incroyable.
37:01 Elle me déclare "Le monde économique est en guerre contre le vivant,
37:04 si vous n'êtes pas d'accord avec ça, vous êtes climato-sceptique, madame."
37:08 Parce que j'étais chef d'entreprise.
37:10 Non mais cette phrase m'a pétrifiée.
37:13 Les entreprises sont en lutte contre le vivant.
37:15 J'étais en train de lui expliquer que le progrès pour sauver la planète viendrait des entreprises.
37:19 Mais ce qui est embêtant, c'est que l'idéologie,
37:22 qui peut se... enfin en tout cas qui recouvre des convictions qu'on peut comprendre,
37:27 est totalement contre-productive.
37:30 Ils veulent un décliné sans penser à des continents entiers
37:33 qui ont envie de se développer, etc.
37:36 C'est de la haine. C'est de la haine et de l'anti-capitalisme décroissant.
37:40 Qu'est-ce qu'on fait ?
37:42 On ne peut pas la décroissant, je veux dire.
37:44 On ne peut pas. Il y a des gens qui sont pauvres dans notre pays,
37:47 qui ont des difficultés à tout, à se nourrir, à avoir des fruits, des légumes, etc.
37:51 Des agriculteurs qui bossent toute la journée, nuit et jour,
37:55 pour pas un rond et pour des retraites minables.
37:58 Cette idéologie est vraiment destructrice.
38:01 Et moi, c'est ça qui m'inquiète.
38:02 - Oui, ils masquent leurs anti-capitalistes sous des préoccupations environnementales.
38:05 Mais le fond de leur problème, c'est des anti-capitalistes.
38:08 Sauf que leur modèle, en plus de solidarité,
38:11 c'est qu'à partir du moment où vous n'avez plus d'entreprise pour le faire tourner.
38:14 - Moi, ce qui me fascine, c'est la réaction de fidèles auditeurs.
38:18 Stéphane qui me dit "ouais, il n'a pas été agressé, regardez".
38:21 Il m'envoie une vidéo où on ne voit effectivement pas grand-chose.
38:24 Alors, vidéo postée par Toulouse en lutte.
38:26 "Moudink agressé à Toulouse. Que de violence.
38:29 Âme sensible s'abstenir". Effectivement, on voit une bouteille en plastique volée.
38:33 N'oublions pas que notre Moudink cumule des mandats d'élu avec un poste de haut fonctionnaire.
38:37 Il perçoit au total des indemnités de maires de Toulouse, de présidents de métropole,
38:41 mais en plus, ce haut fonctionnaire à 8000 euros net par mois pour rien foutre.
38:45 - C'est de la jalousie. - C'est une manière, pardon Stéphane,
38:50 je m'adresse à vous directement, de justifier encore une fois la violence.
38:53 Le mec gagne du pognon, donc on peut lui taper dessus.
38:56 - A priori, il y a quelqu'un qui est hospitalisé.
38:58 - Et vous avez Toulouse en lutte qui vous envoie une vidéo et vous dites "ben voilà, il n'y a rien".
39:03 Moi, je ne sais pas, je n'ai pas vu la vidéo.
39:05 - Arrêtons d'être hypocrite, si effectivement nous considérons que
39:10 cumuler un poste, je pense notamment au poste d'inspection,
39:14 et d'avoir beaucoup d'activités politiques, que quelque part ça n'est pas acceptable,
39:19 eh bien il faut que là encore le politique prenne ses responsabilités et dise carrément
39:24 "ben monsieur, madame, vous démissionnez, auc au sein de votre corps que vous soyez effectif"
39:29 parce que sinon c'est un peu de l'emploi fait.
39:31 - Mais il faut être pauvre pour être crédible.
39:33 - Donc, maintenant, moi je voudrais, juste quand même sur le fond,
39:36 moi je voudrais, si vous me donnez 15 secondes, je voudrais lire ce que dit une responsable
39:41 et qui dit la chose suivante, dans un article...
39:45 - Responsable de quoi ?
39:46 - Des soulèvements de la terre.
39:47 - Des soulèvements de la terre, dans un article du 24 mars 2023, elle dit ceci
39:51 "il ne faut rien attendre des institutions et assumer une conflictualité directe avec elles.
39:58 On a trop longtemps cru que l'on pouvait sensibiliser les décideurs économiques et politiques
40:02 qu'on pouvait les convaincre du bien fondé de nos revendications,
40:07 qu'ils pouvaient, j'ai presque terminé, comprendre, c'est une illusion qui nous fait perdre du temps infini,
40:15 en réalité ces élites ne sont pas à convaincre, mais elles sont à contraindre,
40:19 ne pas rester aux formes légalistes et traditionnelles des actions."
40:23 - Voilà, donc on sort de la démocratie.
40:25 - C'est, moi je suis sidéré quand j'entends cela,
40:29 et je suis sidéré parce qu'en fait, c'est plus de règles, plus d'institutions,
40:35 ils ont la vérité et tous ceux qui sont en face sont à abattre,
40:39 moi je pense que c'est une violence morale et intellectuelle qui va pire qu'un coup de...
40:44 - C'est une minorité, c'est pour ça le fascisme, c'est une minorité qui essaye de s'imposer sa volonté à la majorité
40:48 sous prétexte que c'est ça le bien universel.
40:51 - On est clairement dans des propos révolutionnaires et des propos antidémocratiques,
40:56 puisqu'effectivement, a priori, les gens qui nous gouvernent ont été élus et des institutions pour cela.
41:02 Je suis, moi aussi, totalement opposé à cette violence,
41:07 à ce qu'on appelle parfois l'éco-terrorisme,
41:09 même si le mot est peut-être utilisé un peu galvaudé ces derniers temps,
41:14 et je suis tout à fait d'accord avec ce que disait Jean-Baptiste Moreau,
41:18 c'est pas par la violence, c'est jamais par la violence qu'on doit combattre les choses,
41:23 mais par la pédagogie, par l'information, par la conviction, etc.
41:29 En revanche, là où je diverge de Jean-Baptiste Moreau,
41:32 c'est que je ne suis pas sûr que l'interdiction de ce mouvement soit une bonne décision.
41:37 - Moi je ne suis pas sûr que ça ne soit non plus quelque chose.
41:39 - Non, non, non.
41:40 - Non seulement parce que je pense que c'est plus un coup d'épée dans l'eau qu'autre chose symbolique,
41:45 - C'est symbolique, c'est politique.
41:46 - On ne dissoudra pas grand-chose, mais en plus,
41:48 que le geste lui-même, le symbole lui-même d'interdire quelque chose,
41:53 ne me semble pas là encore aller dans le bon sens.
41:56 - Si leur combat est dans le sens de l'intérêt général,
42:00 et il y a certaines choses qui le sont, je ne veux pas non plus être caricatural
42:03 dans ce qu'ils dénoncent et dans ce pour quoi ils veulent se battre,
42:06 il y a des choses qui sont justifiées,
42:08 mais à ce moment-là, on a un cadre démocratique qui convainque le citoyen
42:11 et il se présente à des élections pour gagner.
42:13 Mais une minorité n'impose pas par la force parce qu'elle estime que sa cause est juste.
42:17 - C'est là où nous avons un vrai sujet.
42:19 Et la question est peut-être pour nous, c'est comment réagissons-nous ?
42:22 Parce qu'on est d'accord sur le fait que l'interdiction,
42:25 les procédures judiciaires seront telles que tout ça va terminer en shabada.
42:30 - Oui, puis ils recréeront.
42:32 - Ou bien le Conseil d'État aura du mal, etc.
42:35 Bon, le vrai sujet pour nous, c'est que nous devons, justement,
42:40 la majorité doit aujourd'hui être militante.
42:43 Moi, ce que je regrette...
42:45 - Silencieuse. La majorité est silencieuse.
42:46 - J'y viens. Ce que j'ai appelé les silencieux,
42:50 nous sommes une majorité qui se tait, qui ne dit rien,
42:54 qui se contente de payer.
42:55 Moi, avec des années, lorsqu'on se contente de dire
42:58 "Tout était mal avant, mais attendez, au sortir de la guerre, vous avez vu
43:01 combien pesaient les gamins, on me dit que tout était mal et que le monde régresse."
43:06 Ah bon ? L'espérance de vie en un siècle n'a pas augmenté ?
43:09 Les questions de santé n'ont pas évolué ?
43:14 Il faut arrêter de raconter les idioties.
43:16 Alors qu'on se dise que les choses doivent évoluer différemment, je veux bien,
43:20 mais que quelques minoritaires, et qui viennent nous faire la leçon,
43:22 nous disant que de toutes les façons, et d'ailleurs, vous l'avez entendu,
43:25 ils vous ont expliqué que la commission d'actes...
43:30 ils sont justifiés à commettre des actes de violence,
43:35 et ils nous disent bien, ils disent bien, des actes impactants.
43:39 Donc la question, c'est pour nous, qu'est-ce que nous faisons ?
43:41 Moi, je pense qu'il faut arrêter qu'on fasse salon et des débats.
43:43 Il faut aussi qu'on s'exprime de manière...
43:47 Mais comment ? Moi, je veux bien entendre tout ça.
43:50 Alors d'abord, premièrement, la violence, le problème, c'est qu'il faut lutter contre.
43:54 Dès qu'on lutte contre, c'est les gaz lacrymogènes, les droits de l'homme, la police, bon.
43:58 Donc déjà, comment arrêter la violence ? On est mal.
44:01 Et ensuite, j'ai compris que la majorité silencieuse...
44:04 Sophie, je vais vous donner un exemple.
44:06 Mais comment elle fait ?
44:07 Ces gens-là passent leur temps sur Internet,
44:09 ils ont des équipes, des gens qui font, qui tweet, qui machin, etc.
44:12 Nous, nous restons entre nous.
44:14 Moi, je fais juste un mot, parce que les auditeurs, auditrices,
44:18 qui me disent "j'ai vu la vidéo, il ne se passe rien",
44:20 moi, je suis désolée.
44:22 Toulouse en lutte, je ne suis pas persuadée que ce soit la source la plus objective.
44:27 Certains me disent "j'ai vu la vidéo", moi, je veux bien voir la vidéo.
44:30 Effectivement, il n'y a pas de vidéo, je suis d'accord avec vous.
44:32 Moi, l'interview, alors là, pour le coup, on ne va pas polémiquer sur...
44:36 Est-ce qu'il a été agressé, pas agressé, beaucoup, pas petit ?
44:38 Ce n'est pas le sujet.
44:39 Je pense que le sujet, c'est la déclaration que je viens de vous lire de madame Léna Laza,
44:44 que vous pouvez trouver dans "Reporter du 24 mars 2021".
44:47 - Ils l'ont fait sur le plateau de Saskia.
44:49 - On est en période de BAC, je trouve que c'est un bon sujet de BAC philo,
44:52 à partir de quel moment la violence devient-elle légitime ?
44:54 Je vous rappelle que nous allons faire entrer au Panthéon Missak Manoukian,
44:58 qui disait "on ne fait rien de mal, on tue des tueurs".
45:02 - Oui, mais...
45:03 - Je laisse ça résonner.
45:05 - Non, par contre, il ne faut pas comparer, parce que certains se comparent.
45:07 - Je ne les compare pas, je dis que c'est un vrai sujet de réflexion,
45:09 à partir de quel degré la violence devient-elle légitime ?
45:12 - 100% d'accord.
45:14 100% d'accord, 100% d'accord,
45:16 et c'est vraiment une très bonne nouvelle que Missak Manoukian rentre au Panthéon,
45:22 mais j'entends ces derniers jours, les soulèvements de la terre, justement,
45:25 Argezza expliquer que les résistants, pendant la guerre de 39-45,
45:29 ils ont effectivement commis des actes illégaux,
45:32 enfin ça n'a rien à voir, je veux dire,
45:34 comparer les soulèvements de la terre avec les résistants contre la barbarie nazie,
45:38 c'est juste à vomir, c'est juste à vomir,
45:41 et c'est un scandale, c'est du relativisme historique,
45:43 c'est presque du négationnisme.
45:45 - Allez, c'est fini pour aujourd'hui, dans un instant,
45:47 Sud Radio lance la saison du rugby, de la Coupe du Monde,
45:51 et on va en parler avec François Triot absolument,
45:54 et Patrick Roger, des podcasts inédits à découvrir,
45:58 on va tout vous expliquer dans un instant, à tout de suite.
46:00 - Sud Radio.
46:02 - Parlons vrai.
46:03 - Parlons vrai.
46:04 - Sud Radio.
46:05 - Parlons vrai.
46:06 - Ah, les joies du surf, les sensations fortes, ce petit stress qui me...

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