• le mois dernier
Mettez vous d'accord avec Sophie De Menthon, Eric Revel, Alex Darmon et Jérôme Dubus


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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-10-14##

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Transcription
00:00SUDRADIO, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:05Et nous continuons notre 10h midi avec les débats comme tous les jours,
00:09avec Sophie de Menton, chef d'entreprise, présidente du Mouvement Éthique.
00:12Bonjour Sophie. Bonjour.
00:14Et Éric Revel, journaliste, éditorialiste sur SUDRADIO.
00:18Comment ça va Valérie ?
00:19Très bien, et vous Éric ?
00:20Je suis en pleine forme.
00:21Vous êtes en pleine forme, les lundis, mardis, mercredis à 7h25.
00:24Avec Jean-Jacques.
00:25Les gens qui sont en pleine forme toute la journée.
00:26Avec Jean-Jacques Bourdin, grand matin SUDRADIO.
00:28Alex Larmont, journaliste politique. Bonjour Alex.
00:31On vous retrouve tous les vendredis dans La Vérité en Face,
00:34face à Éric Tegner dans l'émission de Patrick Roger entre 9h et 10h.
00:39Et puis, qu'est-ce qu'il y a ? Vous avez de quoi faire avec La Vérité en Face ?
00:43Il est trop à gauche pour Jérôme Dubut.
00:47Enfin, la droite est à gauche maintenant.
00:49Il fait du boulot, Tegner, il bosse.
00:51Il fait du boulot, c'est fontier.
00:53Il se ressent, il se ressent, c'est bien.
00:56Et je précise qu'on peut vous retrouver également sur votre chaîne,
01:00Les Indécis, qui est sur Youtube.
01:02On va revenir sur les hommages à Samuel Paty et à Dominique Bernard,
01:07avec cette minute de silence sur la base du volontariat,
01:11sur les mots qui ne sont pas forcément prononcés.
01:14Qu'est-ce qui a changé depuis 4 ans,
01:17depuis la décapitation de Samuel Paty,
01:20depuis l'assassinat de Dominique Bernard ?
01:22Une nouvelle loi immigration, elle est une de plus.
01:25C'est 19 en 20 ans.
01:28La fin du télétravail, ça doit vous réjouir, Sophie.
01:31Et puis le mondial de l'auto, qui peut acheter encore des voitures électriques ?
01:35C'est une question.
01:36Allez, coup de cœur, coup de gueule.
01:39Sophie, on va commencer avec vous.
01:41C'est gentil.
01:42C'est un coup de cœur pour vous.
01:44Mais non, justement pas.
01:46C'est pour les Français.
01:48Les Français qui disent tous à 60% j'aime ma boîte.
01:52Alors, vous allez dire que j'en parle beaucoup, j'aime ma boîte.
01:55C'est pas un truc que vous avez lancé, ça ?
01:57Oui, mais il y a 22 ans.
01:59C'est vrai que vous soyez là.
02:01Absolument.
02:03L'idée, c'est de dire, et c'est ce qu'on disait avec Norbert Tarrer juste avant,
02:08c'est que les entreprises sont le cœur, le nerf de la guerre,
02:12la colonne sociale du pays.
02:14Aujourd'hui, on n'a plus confiance dans rien.
02:16Donc c'est jeudi 17 octobre.
02:18Notez-le, parce que dans toutes vos entreprises, c'est important.
02:20Jeudi 17 octobre, les Français disent j'aime ma boîte.
02:23Il y a une fête de l'entreprise.
02:25On fait ce qu'on veut.
02:27On fait un pique-nique ensemble.
02:29Le patron décroissant le matin.
02:31Un cours de yoga collectif.
02:33Des murs de post-it.
02:35Où on dit pourquoi je déteste ma boîte.
02:37Oui, parce que les salariés ne sont pas tous pas très bien traités parfois.
02:39Ils en restent 40% à convaincre.
02:41Alors, ça je ne veux pas entendre dire que les salariés soient mal traités.
02:44Ça, je suis désolée, c'est vraiment encore un truc de restante communiste.
02:48La lutte des classes dans l'entreprise.
02:50Ben, c'est la lutte.
02:52Oui, exactement.
02:54L'idée est importante.
02:56Ça n'a jamais d'ailleurs eu autant de succès qu'aujourd'hui.
02:58Parce que, franchement, on n'a plus confiance dans les politiques.
03:02Il y a une question dans le sondage Opinion Way,
03:04qui est formidable,
03:06qui est, qu'est-ce qui est plus important selon vous ?
03:08D'avoir un gouvernement,
03:10ou d'avoir beaucoup d'entreprises qui fonctionnent bien ?
03:12Il y a 40% des Français qui préfèrent un gouvernement
03:15contre 58% qui préfèrent des entreprises qui fonctionnent bien.
03:18Il n'y a plus de référents aujourd'hui.
03:23Sinon, ça boite.
03:25Et, je suis désolée,
03:27intéressant aussi, pourquoi ils l'aiment ?
03:29Eh bien, ils l'aiment à cause des collègues.
03:31À cause de l'intérêt du boulot.
03:33Parce qu'ils ont un salaire.
03:35Quatrième position, le salaire.
03:37Je suis très étonnée.
03:39Quatrième position seulement.
03:41C'est vrai, c'est étonnant.
03:43On a eu quand même des rattrapages
03:45très importants depuis trois ans.
03:47Vous avez raison. Dans les primes en particulier.
03:49Et donc, on est en train
03:51de faire une espèce de guerre aujourd'hui
03:53à l'Assemblée Nationale, qui est une guerre économique
03:55contre les boîtes, en gros.
03:57On veut leur piquer le maximum de pognon.
03:59C'est une honte, ceux qui gagnent. Les dividendes, c'est scandaleux.
04:01Le CAC 40 fait la cortine de la France.
04:03On ne sait pas encore. On va voir dans quelques jours.
04:05Et attendons le débat.
04:07On ne sait pas ce qu'il en sortira.
04:09Nous, entrepreneurs, on est angoissés, je vais vous dire.
04:11Parce que, bon, on supprime les aides.
04:13Je suis d'accord. On supprime toutes les aides aux entreprises.
04:15Mais vous nous mettez la fiscalité...
04:17Attendez, attendez. Je voudrais finir ma phrase.
04:19On supprime...
04:23On supprime toutes les aides aux entreprises.
04:25Mais vous nous mettez la fiscalité des autres pays.
04:27Sophie, le problème,
04:29c'est que j'aime ma boîte.
04:31C'est pas ma boîte. Il y a des boîtes
04:33qui sont plus ou moins...
04:35Il y a des salariés qui n'aiment pas leur boîte.
04:37On a Véronique, qui a été caissière pendant 32 ans.
04:39Elle dit, vous verrez,
04:41si cette grande surface,
04:43Carrefour, pour ne pas la noter,
04:45aime ses employés.
04:47Je veux dire, quand on est caissière,
04:49on bosse...
04:51Il y a la difficulté du boulot.
04:53J'aime ma boîte.
04:55C'est pas pour tout le monde.
04:57Si vous êtes dans des entreprises
04:59où on fait attention
05:01aux salariés, c'est pas le cas.
05:03Il y a la pénibilité partout.
05:05Vous avez tout à fait raison.
05:07Il y a 80%
05:09tout confondus entre
05:11je l'aime beaucoup ou moyennement.
05:13Ça dépend des entreprises.
05:15Franchement, on ne le dit pas,
05:17les patrons ont fait des efforts incroyables
05:19sur le bien-être en entreprise.
05:21On est là, on n'arrête pas.
05:23Des patrons ?
05:25Oui, des patrons.
05:27Des patrons qu'on déteste total.
05:29Ils sont d'une générosité avec leurs salariés
05:31comme on ne voit jamais. Pourtant, tout le monde déteste Total.
05:33On ne sait pas pourquoi.
05:35L'idée, c'est de dire que l'entreprise
05:37est le premier lien social.
05:41D'ailleurs, ça rejoint l'idée
05:43du télétravail.
05:45J'ai entendu
05:47beaucoup de gens autour de moi parler de
05:49jeunes en particulier
05:51qui étaient en dépression totale.
05:53J'ai un salarié qui m'a dit
05:55que vers la fête de l'entreprise
05:57en télétravail, c'est la Saint-Valentin tout seul.
05:59J'ai trouvé ça assez sympa.
06:01Il y avait une demande sur le télétravail
06:03puisqu'on aborde ce sujet-là.
06:05Il y avait une demande après le Covid
06:07qui était très claire.
06:09Nous, on a négocié dans notre boîte
06:11deux jours de télétravail
06:13et trois jours de présentiel.
06:15Les syndicats nous demandaient l'inverse.
06:17Ils nous demandaient trois jours de télétravail
06:19et deux jours de présentiel.
06:21Jérôme, je vais vous dire,
06:23moi, je ne peux pas bosser sans mes salariés.
06:25Je n'ai pas leur énergie.
06:27Je ne suis pas entourée.
06:29Quand je ne dis pas qu'il y a une idée, on va faire ça.
06:31Ça ne marche pas.
06:33Une société, ce n'est pas une société virtuelle.
06:35Par définition, c'est une société de contact humain.
06:37C'est vrai qu'il est pour le télétravail.
06:39Non, mais je remarque
06:41parfois, je ne vais me faire pas
06:43avec des amis, mais parfois, le télétravail,
06:45c'est beaucoup la télé et peu le travail.
06:47Il y a ça aussi.
06:49Maintenant, vous savez que ça met
06:51des endroits en difficulté totale.
06:53Regardez ce qui est en train de se passer à la Défense.
06:55C'était le premier centre d'affaires européen
06:57et qui est en partie vidé de ses salariés
06:59qui sont en télétravail.
07:01Donc, ça impacte les promoteurs
07:03qui ont construit ces immeubles gigantesques.
07:05Ça impacte tous les commerces autour.
07:07Donc, au-delà de la question du lien social
07:09qui est importante, il y a cette question-là aussi.
07:11C'est aussi le lien social.
07:13C'est la Défense.
07:15La Défense, c'est le premier centre d'affaires en Europe.
07:17Eh bien, vous avez des dizaines de milliers
07:19de mètres carrés qui sont vides aujourd'hui.
07:21Il y a une solution là-dessus.
07:23La solution, c'est clair.
07:25C'est puisque l'État recherche de l'argent
07:27qu'il vende ses ministères
07:29dans le centre de Paris
07:31et que tout le monde s'installe dans un grand campus.
07:33Alors, c'est des beaux hôtels particuliers.
07:35C'est très loin de l'Assemblée nationale.
07:37Déjà, il y a une déconnexion énorme entre l'Assemblée et le Parlement.
07:39Il y a des tas de gouvernements étrangers
07:41qui ont fait ça.
07:43Vous êtes pour supprimer le Conseil économique et social.
07:45Je ne suis pas tous en même temps.
07:47On va marquer une pause.
07:49On se retrouve dans un instant.
07:51Bonne économie qu'ont supprimé le Conseil économique et social.
07:53Ils voulaient faire un hôtel de luxe
07:55à la place du Palais.
07:57Ils voulaient vendre même l'immeuble à un moment donné.
07:59Le maintenir des ministères
08:01au centre de Paris, ça n'a aucun sens.
08:03Aucun sens, franchement.
08:05Et comment ils vont à l'Assemblée nationale ?
08:07Le traduit.
08:09Allez, pose, pose.
08:11C'est la bulle, c'est le journal.
08:13On se retrouve dans un instant.
08:25On est ensemble avec vous sur Sud Radio
08:27pour commenter l'actualité avec le grand, l'immense
08:29Éric Revelle.
08:31Journaliste, éditorialiste sur Sud Radio.
08:33Oui, oui, c'est pas mal.
08:35Vous faites le choix.
08:377h25,
08:39lundi, mardi, mercredi
08:41pour le Grand Matin Sud Radio.
08:43Alex Zarmont, journaliste politique.
08:45Votre chaîne YouTube Les Indécis
08:47est une chaîne de débat et on vous retrouve
08:49face à Éric Tegner, La Vérité en face
08:51le vendredi avec Patrick Roger.
08:53Jérôme Dubu,
08:55membre du pôle idée d'Horizon.
08:57Et Sophie de Menton, chef d'entreprise,
08:59président du mouvement Éthique,
09:01la fête des entreprises,
09:03c'est jeudi.
09:05On continue.
09:07On continue.
09:09On continue.
09:11On continue.
09:13On continue.
09:15On continue.
09:17On continue.
09:19On continue.
09:21Ça va ? Oui ?
09:23Vous êtes tranquille ?
09:25Des sujets sérieux,
09:27Samuel Paty et Dominique Bernard,
09:29une nouvelle loi immigration,
09:31le mondial de l'auto,
09:33et puis Didier Migaud ce matin
09:35qui menace de démissionner,
09:37de quitter le gouvernement
09:39s'il n'y a pas une amélioration
09:41de son budget.
09:43C'est assez lamentable, la période
09:45que nous vivons en ce moment.
09:47On continue le tour de table avec vous,
09:49un coup de cœur pour Sud Radio.
09:51Pour une opération que Sud Radio
09:53montre, mais surtout pour un joueur
09:55de rugby, Antoine Dupont,
09:57que je trouve absolument exceptionnel,
09:59fantastique à tous les niveaux.
10:01C'est Antoine Dupont,
10:03capitaine de l'équipe de France de rugby,
10:05médaillé aux Jeux Olympiques de rugby à Sète.
10:07Le nageur. Non, c'est pas le nageur,
10:09c'est l'on marche en nageur.
10:11Antoine Dupont...
10:13Je sais pas ce qui se passe ce matin.
10:15Vous savez, c'est le capitaine de l'équipe de France,
10:17c'est vraiment celui qui a mis trois essais encore samedi soir.
10:19En douze minutes de jeu, il met trois essais.
10:21Et je l'ai vu dans l'émission la semaine dernière,
10:23c'est aussi un coup de cœur pour cette émission,
10:25qui est le papotin, sur France Télévisions,
10:27où il était face à plusieurs
10:29personnes en situation de handicap,
10:31et où il a échangé avec eux, et où on a vu encore
10:33une autre facette de ce joueur qui est
10:35exceptionnel, humainement,
10:37et bien sûr, rugbistiquement.
10:39Donc voilà, simplement, lui, il lui tirait un coup de chapeau
10:41ce matin, parce que quand vous voyez qu'il revient
10:43samedi soir sur les pelouses du Top 14,
10:45en douze minutes de jeu,
10:47il met trois essais. Je sais qu'on est sur la radio du rugby,
10:49donc les gens vont se rendre compte de quoi je parle.
10:51C'est quand même incroyable, et se dire
10:53qu'il est français, c'est une vraie fierté.
10:55Et si vous l'aimez,
10:57vous pouvez jouer, cher Alex.
10:59Vous aurez la chance de rencontrer
11:01Alex Dupont.
11:05Antoine Dupont,
11:07à Toulouse,
11:09le 23 octobre, et puis de repartir avec son
11:11maillot officiel dédicacé.
11:13Vous me laissez terminer ma promo.
11:15Rendez-vous sur Sud Radio, et vous entrez
11:17le mot de passe et tirage au sort
11:19le 18 octobre, en direct
11:21sur Sud Radio.
11:23Et bien, celui d'aujourd'hui,
11:25c'est rugby.
11:27C'est le mot de passe.
11:29Allez-y, jouez, vous pourrez gagner une rencontre
11:31avec Antoine Dupont et son maillot dédicacé.
11:33Excusez-moi.
11:35Sur le rugby, cela étant, on a toujours eu des grands joueurs.
11:37Alors celui-là, il est assez exceptionnel, mais
11:39on a quand même eu de très très bons joueurs.
11:41Bien sûr.
11:43Mais ce n'est pas comme pour l'équipe de
11:45France de foot.
11:47Ce qui est exceptionnel.
11:49Citez-moi des noms de joueurs de l'équipe de
11:51France de foot.
11:53Choumeny.
11:55Aujourd'hui ?
11:57Kylian Mbappé.
12:01Je voulais juste faire un parallèle.
12:03Moi, je ne les connais pas.
12:05Entre Dupont, que j'ai eu la chance
12:07d'approcher un peu il y a quelques mois,
12:09il est d'une humilité,
12:11d'une gentillesse.
12:13Il faut quand même regarder un truc. Il est champion olympique
12:15de rugby à 7. Il a gagné avec Toulouse
12:17le bouclier de Brenus.
12:19Il est champion d'Europe
12:21avec son équipe.
12:23Là, il était un peu aux Etats-Unis.
12:25Vous avez vu, il est maintenant avec
12:27les stars de l'NBA. La seule chose, mais je ne pense pas,
12:29parce qu'il est tellement
12:31à la fois introverti et sûr de ses valeurs
12:33qu'il ne tombera pas là-dedans, mais il ne faut pas
12:35qu'il se mbappise.
12:37La starification,
12:39c'est rare pour un joueur de rugby d'être starifié
12:41à ce point-là, comme l'est Dupont aujourd'hui.
12:43Je pense qu'il a des valeurs et des pieds
12:45suffisamment sur terre pour ne pas tomber dans ce...
12:47Le nombre de promos qu'il fait
12:49en ce moment, etc.
12:51C'est incroyable. Il rentre
12:53à 45ème minute et il met trois essais.
12:55Ce type est absolument...
12:57Il lui reste à être champion du monde.
12:592027.
13:01En Australie.
13:03Ça dépendra de l'arbitre aussi.
13:05C'est l'équipe qu'on aura en face.
13:07Pas Léon Marchand.
13:09J'aime beaucoup Léon Marchand.
13:11Antoine Dupont qui est de Toulouse
13:13et Léon Marchand aussi qui est de Toulouse.
13:15C'est quand même une ville incroyable
13:17pour les sportifs
13:19olympiques.
13:21C'est quand même incroyable aussi.
13:23Jérôme Dubuis est de Toulouse aussi.
13:25Absolument pas.
13:27Vous n'avez pas l'accent.
13:29On peut le perdre.
13:31Pour moi, c'est un coup de cœur, coup de gueule.
13:33C'est un coup de cœur pour le travail
13:35qu'a fait la DGSI.
13:37Les services de la DGSI
13:39la semaine dernière puisqu'ils ont interpellé
13:41trois personnes, trois afghans
13:43qui étaient sur le
13:45sol national, dont un
13:47qui était en liaison avec
13:49qui était visiblement le frère de celui
13:51qui avait été interpellé
13:53deux ou trois jours avant
13:55aux Etats-Unis et qui s'apprêtait
13:57tous les deux à commettre
13:59et en France et aux Etats-Unis
14:01un attentat terroriste.
14:03Donc moi, je lance un coup de cœur
14:05à nos services de renseignement parce qu'ils
14:07déjouent un certain nombre
14:09d'attentats et on n'en parle quasiment jamais.
14:11Les chiffres ont été rappelés.
14:13Depuis le début de l'année, il y a je crois
14:1513 ou 14 tentatives d'attentats
14:17notamment au moment des JO
14:19qui ont été déjouées. Ce qui est quand même relativement
14:21remarquable. Et là, il y a eu
14:23une bonne collaboration entre
14:25le FBI et la DGSI puisque
14:27ça a permis d'interpeller ce frère
14:29qui était sur le territoire national
14:31et qui visiblement avait fait
14:33allégeance à Daesh.
14:35De même que son frère aux Etats-Unis
14:37avait aussi fait allégeance à Daesh.
14:39Mais le coup... Alors le revers
14:41de l'Ameda, ce qui est mon coup de gueule
14:43maintenant, c'est que cet individu
14:45donc un afghan
14:47était sur le territoire national depuis trois ans.
14:49Depuis trois ans.
14:51Il avait fait visiblement allégeance
14:53à Daesh depuis un an et demi.
14:55Il n'était pas fichié, c'est d'après ce que l'on sait.
14:57Il avait
14:59carte de séjour, classique
15:01et personne ne l'inquiétait.
15:03Donc il a fallu quand même un signalement...
15:05— Et pourquoi l'aurait-on inquiété si tout était normal ?
15:07— Attends, je crois que ce genre de personnages
15:09qui sont quand même des gens
15:11sur lesquels... — Oui, mais il n'était pas fiché.
15:13Il n'y avait pas de signe. — D'accord, mais justement
15:15c'est ce que je reproche, c'est qu'on ne l'ait pas fiché.
15:17— Oui, mais s'il n'y avait pas de signaux, comment on pouvait le ficher ?
15:19— Mais attend, d'accord...
15:21Ce genre d'individu qui est quand même...
15:23qui vient d'Afghanistan
15:25qui visiblement
15:27n'a pas eu le droit d'asile,
15:29ça reste à vérifier, mais qui avait quand même
15:31un titre de séjour
15:33régulier,
15:35devrait faire l'objet d'une surveillance systématique.
15:37— Non, non, non, non...
15:39— Mais attendez...
15:41— Est-ce que parfois vous sortez
15:43du 6e arrondissement de Paris
15:45et vous allez vous promener...
15:47— Ça m'arrive très souvent.
15:49— Allez voir,
15:51il y a une communauté afghane
15:53qui se comporte très très bien aussi.
15:55— Alors, je n'ai pas terminé.
15:57Ça pose quand même notamment le problème
15:59de notre droit d'asile, puisqu'on va parler tout à l'heure
16:01de la future loi sur l'immigration,
16:03un sujet de loi qui, semble-t-il, a été annoncé.
16:05Ça pose quand même
16:07le fonctionnement du droit d'asile en France,
16:09parce que le droit d'asile en France, c'est aujourd'hui
16:11150 000 personnes qui demandent
16:13systématiquement par an le droit d'asile.
16:15C'est en augmentation. Il y en avait 40 000
16:17dans les années 2000. On est passé à 150 000.
16:19150 000 demandes.
16:21Sur ces 150 000 demandes,
16:23il y en a à peu près 20 % qui sont acceptés,
16:25donc 80 % qui sont refusés.
16:27Les 80 %,
16:29on ne sait pas ce qu'ils deviennent.
16:31— Ils restent en France.
16:33— Ils restent visiblement sur les territoires nationals,
16:35sans titre de séjour, avec un refus du droit d'asile.
16:37Donc, si on fait une future loi
16:39sur l'immigration, moi, je souhaite
16:41qu'on pose la question,
16:43même si c'est anticonstitutionnel,
16:45même si on sort des accords européens,
16:47qu'on pose la question du droit d'asile.
16:49Le droit d'asile, ça ne peut pas être
16:51un moyen d'accueillir
16:53un certain nombre de gens
16:55qui n'ont strictement rien à faire
16:57sur les territoires nationals,
16:59puisqu'on leur aura refusé. Donc le droit d'asile,
17:01OK, très bien pour un certain nombre de pays.
17:03— Et comment est-il défini ? Il est défini, le droit d'asile ?
17:05— Oui, il est défini, sauf qu'on a
17:07aujourd'hui une inflation
17:09de ces demandes, le droit d'asile, qui devient
17:11finalement un moyen
17:13d'immigrer. — C'est très compliqué,
17:15sur le droit d'asile...
17:17— On commence par ça, déjà.
17:19Tu veux commencer par ça ?
17:21— J'aimerais remonter sur ce qu'a dit Jérôme sur les Afghans.
17:23Je vais faire attention à ce que je dis
17:25et à comment je le dis.
17:27C'est important parce que je pense que c'est un sujet
17:29très intéressant et très important.
17:31Je pense que là où Jérôme a raison,
17:33c'est que les Afghans qui arrivent en France
17:35et c'est en train de remonter beaucoup,
17:37il va y avoir un choc post-traumatique.
17:39Ce ne sont pas des gens qui ont l'habitude
17:41et qui ont eu l'habitude de vivre dans un pays comme la France
17:43ou dans des démocraties. Et que de les laisser
17:45évoluer et s'adapter
17:47au climat et à une démocratie comme la France
17:49tout seul, il peut y avoir
17:51à un moment donné un revers de la médaille.
17:53Vraiment. C'est ce que vous disent tous les experts.
17:55Et qu'il peut y avoir un contre-coup
17:57à un moment donné. Et donc il faut, à mon avis,
17:59et ce n'est pas que mon avis, d'ailleurs,
18:01c'est l'avis des experts ou même des gens qui vivent avec eux,
18:03avoir une surveillance accrue sur ces Afghans
18:05qui arrivent en France avec une demande d'asile.
18:07C'est pour ça que je dis que c'est un sujet
18:09qui... Il ne faut pas dire
18:11simplement, oui, bon, il y en a
18:13qui se comportent bien.
18:15Oui, heureusement. Et c'est la majorité.
18:17Mais, malgré tout, ce ne sont pas des gens qui ont l'habitude
18:19de vivre dans des civilisations comme les nôtres.
18:21Il faut le dire. Et ce n'est pas un gros mot.
18:23Et il faut faire attention à comment on les intègre.
18:25Je vous lis un cas.
18:27Une femme trisomie qui a été violée
18:29à Metz. Le parquet avait requis 12 ans de prison
18:31contre le violeur et une expulsion
18:33du territoire à l'issue de sa peine
18:35avec interdiction de retour sur le territoire.
18:37La cour criminelle départementale, vous savez,
18:39il n'y a plus de cour d'assises, c'est une cour criminelle,
18:41ce n'est pas un jury populaire, a prononcé
18:43une peine de 6 ans de prison sans interdiction
18:45du territoire français.
18:47Et bien que le procès soit tenu à huis clos,
18:49donc c'est un journaliste qui donne ses détails,
18:51la justification du
18:53tribunal, c'est de dire qu'il est d'origine guinéenne,
18:55il est en situation régulière
18:57en France, où il est arrivé
18:59à l'âge de 27 ans, il travaille,
19:01il est en CDI, donc il est inséré,
19:03donc dans ces conditions,
19:05une peine complémentaire d'interdiction de séjour
19:07paraît injustifiée. Donc commençons par là.
19:09Commençons.
19:11Je suis complètement d'accord avec vous.
19:13Je suis complètement d'accord avec vous,
19:15il y a des priorités sur les OQTF,
19:17sur ces journalistes.
19:19J'aime beaucoup Jérôme Dubus, mais j'ai l'impression parfois
19:21qu'il a tourné dans un film de 1969
19:23qui s'appelait Hibernatus, vous savez, quand Louis de Funès
19:25se réveille tout d'un coup,
19:27mais mon cher Dubus,
19:29pardonnez-moi, mais le droit d'asile,
19:31ça fait des années
19:33qu'on dit que le droit d'asile doit être réformé.
19:35Moi j'ai discuté avec des
19:37membres du conseil
19:39du comité national du droit d'asile.
19:41Vous savez, ceux qui regardent les dossiers.
19:43Mais si vous saviez ce qu'ils voient,
19:45ce qu'ils ont entre les mains, des dossiers
19:47qui sont pratiquement
19:49parfois tous les mêmes, c'est-à-dire que...
19:51Mais pourquoi on ne fait pas ce qu'il faut ?
19:53Le droit d'asile, évidemment qu'il doit être réformé,
19:55mais ça fait des années.
19:57Parce que Jérôme a raison, ces gens.
19:59C'est pas parce que Jérôme a raison qu'on ne le réforme pas.
20:01Mais parce qu'on est le pays des droits de l'homme, donc on accueille tout le monde.
20:03Il y a quand même, moi je veux dire,
20:05on ne peut pas continuer à dire
20:07qui est on, et on ne peut pas continuer à dire
20:09on ne fait pas ça, on n'a pas fait ça,
20:11on n'arrive pas, etc.
20:13Je me rappelle qu'Emmanuel Macron en 2019
20:15avait expliqué que 100% des OQTF
20:17seraient expulsés.
20:197.
20:21On n'a pas les moyens.
20:23Mais n'oubliez pas que c'est faux comme histoire.
20:25On ne peut pas les mettre dans les avions,
20:27les pays ne veulent pas.
20:29Sud Radio.
20:31Parlons vrai.
20:33Mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
20:35Et nous continuons
20:37à débattre,
20:39et Éric Revelle,
20:41c'est votre coup de gueule
20:43ou coup de cœur.
20:45J'ai un coup de gueule, si vous voulez,
20:47parce que
20:49on a un Président de la République
20:51qui va
20:53qu'à ses occupations,
20:55la diplomatie, l'international, etc.
20:57Mais pardonnez-moi,
20:59mais le nombre de crises
21:01dans lesquelles il a enfoncé
21:03le pays est absolument redoutable.
21:05Crise politique,
21:07crise budgétaire,
21:09crise diplomatique,
21:11crise sociale,
21:13crise sociétale,
21:15bon alors peut-être que Jérôme a trouvé
21:17que je force un peu le trait,
21:19mais je vais prendre simplement ce qu'on avait dit sur lui,
21:21quand on parlait du Mozart de la finance.
21:23Moi ce que je retiens,
21:25et j'aimerais bien
21:27que Bruno Le Maire s'explique,
21:29il est allé à Lausanne dans une école
21:31polytechnique
21:33de Lausanne.
21:35Bon, il n'a pas été très bien accueilli,
21:37mais vous avez vu ce reportage sur France Télévisions,
21:39où finalement il n'accepte pas
21:41de témoigner dans le reportage pour expliquer
21:43les différents dérapages budgétaires
21:45auxquels est confronté le pays,
21:47et qui devient un fiasco financier hallucinant.
21:49Il envoie un SMS aux journalistes
21:51en disant un jour la vérité éclatera.
21:53Mais pardonnez-moi,
21:55il a été ministre des Finances pendant 7 ans,
21:57c'est sans doute qu'il a agi sur ordre,
21:59mais comment est-ce qu'on peut avoir
22:01mis ce pays dans cet état-là ?
22:03Alors, ça avait commencé avant,
22:05la dette, la crise politique,
22:07la dissolution, mais attendez,
22:09alors on essaie maintenant d'habiller un peu
22:11en disant non, non, mais parce qu'en fait,
22:13Macron avait compris que le budget serait intenable,
22:15donc il refile la patate chaude.
22:17Mais vous allez nous dire quoi, ma chère Sophie ?
22:19Ce que je veux dire, c'est qu'il est président de la République
22:21depuis 7 ans, 8 ans,
22:23et on accumule les crises
22:25d'une manière absolument hallucinante,
22:27et je ne sais pas dans quel état ce pays
22:29va atterrir en 2027,
22:31si tant est que le président de la République
22:33aille jusqu'au bout de son mandat,
22:35mais franchement, on est dans une situation,
22:37pardonnez-moi, et je parle même pas
22:39de la diplomatie,
22:41je parle même pas de ses positions sur la coalition
22:43contre le Hamas, puis après faut désarmer Israël,
22:45je parle même pas de ce qui s'est passé en Afrique,
22:47je parle même pas de la façon dont on a été
22:49en même temps, ce qui n'était jamais arrivé
22:51historiquement, fâché avec tous les pays
22:53du Maghreb, on a été fâché en même temps
22:55avec la Tunisie, l'Algérie et le Maroc,
22:57bon, on se rhabille boche avec le Maroc,
22:59mais est-ce que vous voyez dans quelle situation on est ?
23:01Et pourtant au début, on nous avait
23:03expliqué que c'était le nouveau monde, que la
23:05start-up nation, et bien je vais vous dire,
23:07moi je suis très heureux, parce qu'en fait
23:09il a fait des petits Emmanuel Macron,
23:11Gabriel Attal, on est un d'entre eux,
23:13moi je suis très content qu'on soit
23:15passé d'un premier ministre youtubeur à un premier ministre
23:17de la gare des Michards, je suis très content
23:19que Barnier ait donné un sacré coup de vue
23:21à la jeunesse, vous voyez,
23:23mais attendez, je veux dire,
23:25il fera ce qu'il pourra, alors peut-être que le style
23:27est qu'il en joue pour masquer l'inefficacité
23:29de ce qu'il va pouvoir faire, parce qu'il est là
23:31pour quelques mois je pense, Michel Barnier,
23:33mais vous savez, ça fait quand même du bien,
23:35les leçons que le nouveau monde nous a donné,
23:37a donné à ce pays pour arriver
23:39dans cette somme d'échecs
23:41que je décrivais, moi je suis
23:43halluciné, voilà.
23:45Mais alors, un tout petit bémol quand même,
23:47non un petit hélas,
23:49un tout petit, parce que
23:51ce que vous dites est absolument
23:53exact, mais il a donné
23:55aussi, il faut le dire quand même,
23:57un coup de fouet, ça a été le premier président
23:59un peu pro-business entre guillemets,
24:01vous êtes la première à dire
24:03que ça ne va pas. Oui, ça ne va pas,
24:05au début, je parle du début, il a bien démarré,
24:07au début il a donné un coup
24:09d'énergie aux entreprises, on y a cru,
24:11ça n'a pas duré longtemps, mais au début
24:13il a un peu basculé, justement
24:15en faveur des entreprises.
24:17Il s'est entouré, le problème
24:19c'est qu'il a eu tout faux, il s'est entouré
24:21de jeunes incompétents,
24:23bon, il a changé,
24:25moi je l'ai connu à l'Elysée, c'est pour ça que je suis plus tolérante,
24:27je l'ai connu quand il était secrétaire général
24:29adjoint, j'allais le voir tous les mois.
24:31Mais ne nous racontez pas votre vie, Sophie.
24:33Non mais le constat,
24:35il a fait ça, il a fait ça,
24:37mais changer, ne nous racontez pas votre vie,
24:39c'est ce que dit Eric, le constat,
24:41il est, il est, celui-là.
24:43Plus que le constat,
24:45c'est le résultat, en effet.
24:47Je pense qu'aujourd'hui, c'est clair,
24:49il a raté.
24:51Et l'édito,
24:53je vais appeler ça un édito d'Eric,
24:55est très clair, est très construit,
24:57est très vrai. Maintenant, il y a aussi une chose qu'il faut rappeler,
24:59puisqu'il faut mettre un gros bémol,
25:01il ne faut pas oublier qu'Emmanuel
25:03Macron, il a cristallisé autour de lui aussi,
25:05énormément. En arrivant en
25:072017, 2018, 2019,
25:09les Gilets jaunes, ok, il avait de l'autosuffisance,
25:11il avait ce que vous voulez, mais il paye 30 ans
25:13pour une action politique avant.
25:15Derrière, il enchaîne avec la crise du
25:17Covid, en 2020, il fait comme
25:19il peut, on s'en sort pas trop mal, on va sans doute,
25:21vous avez raison, le payer aujourd'hui.
25:23Mais c'est pas tellement...
25:25Mais les Français sont dans ce cas-là aussi.
25:27Les Français sont dans 2017.
25:29Il est élu, donc
25:31il doit aussi avoir un regard et une hauteur
25:33qui n'a pas eu. Il est élu par rejet de Marine Le Pen.
25:35Il a même pas fait campagne,
25:37Emmanuel Macron, on sait même pas quelle était sa stratégie.
25:39En 2017, je pense pas qu'il soit élu par rejet
25:41de Marine Le Pen. En 2022, vous avez raison,
25:43il est élu par rejet de Marine Le Pen.
25:45Mais ce que je veux vous dire par là, c'est que, au lieu
25:47d'avoir changé, d'avoir évolué,
25:49d'avoir eu une attitude
25:51de président de la République, à un moment donné, où il aurait dû
25:53l'avoir, il a continué à cristalliser
25:55autour de lui en se renfermant et
25:57en vraiment n'écoutant que les gens autour de lui
25:59à l'Élysée. Et c'est là, et c'est depuis le début
26:01du deuxième quinquennat, où c'était une deuxième chance,
26:03où vraiment, on a perdu le président de la République.
26:05Mais est-ce que je peux dire un tout petit mot ?
26:07C'est que les Français sont drogués
26:09aux aides.
26:11Il faudrait qu'on ait le temps d'en débattre, parce que moi,
26:13je veux bien faire de la caricature dans l'autre sens.
26:15En disant tous les succès qu'il y a eu.
26:17Alors, allons-y.
26:19Je vais pas m'aventurer sur ce sujet-là.
26:21L'emploi, vous allez voir comment ça va se terminer,
26:23l'emploi. Vous allez voir.
26:25Les Français, c'est sûr.
26:27Est-ce que je peux dire 30 secondes, 3 mots ?
26:29Parce qu'on m'attaque.
26:31Non !
26:33Il faut se demander de défendre Emmanuel Macron.
26:35Moi, je vais vous dire très clairement ce que j'en pense.
26:37Le premier mandat a été plutôt réussi,
26:39malgré deux crises terribles
26:41dont il a eu à faire face.
26:43Les gilets jaunes, ça a été rappelé, et le Covid.
26:45Je ne vais pas m'abriter
26:47et sortir le parapluie
26:49comme Fabius le faisait à un moment
26:51avec le Covid et avec les gilets jaunes.
26:53Mais le deuxième mandat,
26:55et je l'ai dit plusieurs fois ici
26:57et sur d'autres débats,
26:59le deuxième mandat a très mal commencé,
27:01parce que nous n'avons pas soumis,
27:03nous n'avons pas trouvé les solutions
27:05qui permettent d'avoir une majorité stable.
27:07Et tout vient de là.
27:09Vous n'avez pas fait de campagne.
27:11Non, mais c'est différent, ça.
27:13Il n'y a pas eu de campagne.
27:15L'affaire de la campagne, c'est différent.
27:17Il n'y a pas eu d'élan.
27:19Après les législatives, quand on a constaté
27:21qu'il y avait une majorité relative,
27:23qu'on savait instable,
27:25qu'on savait très difficile à manœuvrer.
27:27Bon, on aurait dû aller,
27:29et le Président de la République,
27:31c'était son rôle de par la Constitution,
27:33du bon fonctionnement des institutions
27:35et du bon fonctionnement des institutions.
27:37Le bon fonctionnement des institutions,
27:39c'était de trouver une majorité stable
27:41à partir de 2022
27:43qui aurait permis d'avancer.
27:45L'erreur majeure, elle est là.
27:47Il a cru que c'était l'erreur en même temps.
27:49Non, il a cru qu'il pouvait débaucher.
27:51Ce n'est pas la réponse à ce que dit Eric.
27:53L'échec diplomatique,
27:55c'est sa responsabilité.
27:57Au début, ça n'a rien démarré.
27:59En 2022, non.
28:01D'ailleurs, moi, je veux bien qu'on dise
28:03que c'est le rejet de Le Pen en 2022
28:05et c'est pour ça qu'il a été réélu.
28:07Je suis désolé.
28:09Les alternatives, Mme Pécresse a fait 4,5% des voix.
28:11Mme Hidalgo a fait 1,75% des voix.
28:13Ces gens-là sont aussi
28:15responsables de la situation,
28:17de ne pas s'être réformés,
28:19de ne pas avoir permis une alternative.
28:21Mais attendez,
28:23pour une raison très claire, Jérôme,
28:25pardonnez-moi,
28:27c'est que le résultat politique
28:29du en même temps d'Emmanuel Macron
28:31sur lequel il a été élu la première fois,
28:33c'est l'augmentation exponentielle
28:35des voix pour les extrêmes.
28:37Le but d'Emmanuel Macron, c'était de détruire
28:39la gauche républicaine et la droite républicaine.
28:41Il a sans doute réussi.
28:43Pour quel résultat ?
28:45Arriver à 4,5% après avoir gouverné la France
28:47pendant des années, c'est une honte.
28:49Je vais vous dire autre chose.
28:51J'avais oublié celle-là aussi.
28:53La façon dont le président de la République s'est gouré
28:55sur le secteur nucléaire.
28:57On avait un avantage comparatif formidable,
28:59une énergie décarbonée,
29:01une énergie pas chère,
29:03oui, le tournant du discours de Belfort,
29:05mais la façon dont il a voulu démanteler
29:07le secteur nucléaire à l'époque,
29:09mais c'est juste une erreur.
29:11Mais il sait tout,
29:13il comprend tout.
29:15Il y a quelque chose d'important,
29:17c'est de nous regarder.
29:19Nous réclamons sans arrêt, on réclame tout gratuit.
29:21Et les Français, il va falloir qu'ils comprennent aussi.
29:23Ils réclament tout,
29:25il y a des cantines.
29:27C'est pas le rapport.
29:29Tout gratuit, on l'a évoqué avec vous vendredi,
29:31on paye la Sécu, on paye les écoles,
29:33on paye l'administration.
29:35Tout n'est pas gratuit.
29:37On est le pays avec les prélèvements
29:39les plus importants.
29:41Il y a un truc qui ne va pas.
29:43On a les dépenses publiques les plus importantes,
29:45donc on devrait avoir un service public
29:47qui marche, or il ne marche pas.
29:49On se retrouve dans un instant,
29:51on va parler des hommages à Samuel Paty et Dominique Bernard.
29:53Qu'est-ce qui a changé depuis
29:55ces deux assassinats ?
29:57L'un il y a quatre ans,
29:59et celui de Dominique Bernard il y a tout juste un an.
30:11Je voulais qu'on revienne sur l'hommage
30:13qui a été rendu hier à Dominique Bernard,
30:15celui qui sera rendu à Samuel Paty,
30:17deux professeurs
30:19assassinés
30:21par une idéologie,
30:23l'islamisme radical.
30:25Qu'est-ce qui a changé ?
30:27Nous on va recevoir la soeur de Samuel Paty,
30:29j'ai vu le document
30:31qui lui sera consacré mercredi.
30:33C'est vrai que Samuel Paty
30:35a été incroyablement seul,
30:37incroyablement lâché par son
30:39administration, et on peut se demander
30:41si aujourd'hui les choses ont changé.
30:43Aujourd'hui il y a une minute de silence
30:45qui a été demandée dans les établissements
30:47où chacun s'organise comme il veut.
30:49Respecté,
30:51on peut se poser la question,
30:53est-ce que les mots sont prononcés ?
30:55Moi j'ai vu hier l'hommage à Dominique Bernard,
30:57où on avait des fleurs, des cœurs,
30:59des choses comme ça, c'est très bien,
31:01mais est-ce qu'on dit vraiment les choses ?
31:03Est-ce qu'on prend la mesure
31:05de ce qui se passe ?
31:07Je ne crois pas malheureusement,
31:09c'est d'autant plus inquiétant,
31:11je voulais donner tout à l'heure
31:13les chiffres du parquet national antiterroriste,
31:15parce que tout ça est lié bien évidemment.
31:17Le parquet national antiterroriste,
31:19ce sont des procédures qui concernent des djihadistes.
31:21Bon, personne ne le dit, mais il faut quand même le dire.
31:23Et ces procédures,
31:25entre le premier semestre 2023
31:27et le premier semestre 2024,
31:29tenez-vous bien, ont été multipliées par 3.
31:31Multipliées par 3.
31:33Alors ça veut dire que le parquet national antiterroriste
31:35est peut-être plus efficace,
31:37mais ça veut dire aussi que la menace
31:39a été multipliée par 3.
31:41Et ça, personne n'en parle.
31:43Donc moi je veux bien que hier,
31:45alors effectivement c'était une très belle cérémonie,
31:47moi je n'y étais pas à Arras,
31:49les gens étaient très émus, etc.
31:51Mais si vous voulez, la menace, elle est là,
31:53elle se renforce,
31:55tous les jours elle se renforce,
31:57les chiffres sont là,
31:59ils ne sont pas publiés ou peu publiés,
32:01en tout cas on n'en fait pas commentaire,
32:03et malheureusement, je pense que ça va se reproduire,
32:05c'est inévitable,
32:07ça va se reproduire.
32:09Et quand je pense qu'un ministre de la justice se menace de démissionner
32:11parce qu'on est trop durs, c'est terrifiant.
32:13C'est pour ça qu'il m'a demandé de démissionner.
32:15C'est pour le budget qu'il m'a demandé de démissionner.
32:17C'est pas exactement pareil.
32:19Au contraire, si vous avez moins de budget,
32:21je pense que vous êtes moins durs, parce que vous pouvez moins contrôler.
32:23C'est aussi ça le problème du ministre de la justice,
32:25mais c'est encore un autre problème.
32:27Quand on ne sait pas faire les choses, on demande plus d'argent.
32:29Est-ce que les choses ont changé ?
32:31Est-ce qu'aujourd'hui on prend la mesure ?
32:33Parce que j'entendais, c'est pour la liberté d'expression,
32:35non, c'est pas, oui, c'est la liberté d'expression,
32:37mais c'est aussi,
32:39il a été tué par l'islam politique,
32:41ils ont été tous les deux assassinés
32:43par cette idéologie.
32:45Pour Dominique Bernard, il faut quand même savoir que
32:47la personne en question était sous une demande
32:49de QTF avec sa famille.
32:51Il fallait qu'il quitte le territoire.
32:53Et on ne l'avait pas renvoyé
32:55du territoire,
32:57donc c'est encore là aussi terrible,
32:59parce qu'on n'avait rien appris de Samuel Paty
33:01et de la première fois.
33:03Franchement, si vous me posez la question de savoir
33:05est-ce qu'on a appris, je ne sais pas quoi vous répondre.
33:07Je pense que non, à titre personnel.
33:09Je pense qu'on n'a pas appris, parce qu'à partir du moment où vous avez peur
33:11que les mines de silence soient perturbées
33:13par certains éléments dans les établissements,
33:15ça veut dire qu'on n'a rien appris. Et que c'est peut-être même pire.
33:17Qu'on peut légitimer
33:19le pire de tout ça.
33:21Donc je pense qu'il faut parler avec les professeurs,
33:23il faut parler avec les proviseurs,
33:25parler avec tous les professeurs et tous les proviseurs,
33:27pas simplement les syndicats,
33:29qui ne représentent certainement pas la majorité
33:31de ce que pense le corps professoral.
33:33Et moi, je vous le dis,
33:35je suis plutôt pessimiste concernant cette question-là.
33:37Quand vous voyez que de plus en plus d'enfants
33:39et de parents décident de scolariser leurs enfants
33:41dans les écoles privées, c'est les chiffres.
33:43En France, ça veut bien dire
33:45quelque chose sur l'état de notre école publique,
33:47je pense.
33:49Alors qu'il y a eu un rapport scandaleux
33:51de l'Assemblée nationale
33:53sur l'état des contrats entre
33:55l'école privée et l'État.
33:57En disant que l'école privée,
33:59en gros, je résume,
34:01ne respectait pas les contrats, etc.
34:03C'est une honte.
34:05– Il le faut à tous les 1500 ans.
34:07– Et pour en revenir à la question
34:09que Valéry posait, moi je pense
34:11qu'on n'a pas pris du tout la mesure
34:13de ce qui se passait, qu'on
34:15met un voile, c'est le cas de le dire,
34:17sans mauvais jeu de mots,
34:19sur ce qui se passe, et malheureusement,
34:21on est entré dans une guerre. Alors je ne sais pas
34:23si le nouveau ministre de l'Intérieur
34:25en a conscience. En tout cas, il a l'air,
34:27par ses déclarations, de prendre la mesure.
34:29Après, ce sont des déclarations.
34:31Est-ce qu'il aura les moyens d'agir ?
34:33J'en doute les moyens politiques, je veux dire.
34:35J'en doute, j'en doute beaucoup.
34:37– Mais, Eric ?
34:39– Si vous voulez, pour moi, le symbole
34:41que, en fait, même si
34:43les atteintes à la laïcité ont beaucoup baissé
34:45d'après tes statistiques qui ont été
34:47publiées en fin de semaine, mais là où
34:49quand même, vous voyez, et on peut comprendre,
34:51les profs, les parents aussi,
34:53parce que... – Je ne sais pas d'où sortent
34:55les chiffres. C'est la ministre de l'Éducation
34:57qui a dit ça ? Pardon ?
34:59– Je ne sais pas, non. – Elle vient d'arriver.
35:01– Effectivement. – Les chiffres du parquet national antiterroriste...
35:03– Ils disent le contraire, ils disent le contraire.
35:05Moi, j'ai été sur son terme en entendant ça.
35:07– Vous savez, il y avait, je crois me souvenir,
35:09une sculpture à la mémoire
35:11de Samuel Paty qui avait été réalisée.
35:13Je crois qu'elle est toujours dans un hangar.
35:15– Et son école
35:17va finalement prendre son nom
35:19au bout de 4 ans.
35:21– Donc, ça veut dire que, en fait,
35:23les terroristes islamiques parviennent à leur but
35:25parce qu'en fait, ils terrorisent.
35:27Et on peut comprendre les profs, et on peut comprendre
35:29les parents aussi, qui se disent
35:31mais si le collège
35:33dans lequel va mon enfant s'appelle,
35:35est-ce que je ne vais pas exposer mes enfants ?
35:37Donc, en fait, on est rentrés
35:39dans une spirale de terreur, je pense.
35:41Mais vous avez des profs,
35:43je pense à l'Observatoire de la Laïcité,
35:45qui avaient alerté
35:47depuis des décennies sur ce qui était
35:49en train d'arriver à l'école publique.
35:51Et, ou bien on les traitait
35:53de fachos ou de racistes, ces gens-là,
35:55ou bien on ne les écoutait pas. Et c'était pourtant des profs
35:57qui étaient au contact
35:59et qui voyaient la menace
36:01islamiste radicale monter.
36:03Aujourd'hui, moi, ce qui m'inquiète beaucoup,
36:05c'est qu'on découvre
36:07parfois des réseaux,
36:09des manipulations,
36:11la façon dont certains
36:13écoliers dans certaines
36:15régions
36:17sont déscolarisés,
36:19on profite d'un enseignement religieux.
36:21On est quand même dans un pays qui vous permet,
36:23si vous êtes catho, d'aller dans une école privée catho,
36:25si vous êtes juif, d'aller dans une école privée juive,
36:27si vous êtes musulman, d'aller dans une école coranique.
36:29Bon, et bien le fait que
36:31ces gens visent l'école de la République,
36:33c'est parce qu'en fait, ils ne supportent pas
36:35une chose, c'est qu'ils ne supportent pas
36:37les valeurs que l'école de la République véhicule.
36:39Parce qu'ils considèrent que leur
36:41endoctrinement est évidemment
36:43le meilleur, et que l'école de la République,
36:45dans ses enseignements, qui est basée sur la raison
36:47et la science, finalement,
36:49c'est ça l'histoire de l'école de la République,
36:51et bien que ça va à l'encontre de l'endoctrinement
36:53qu'ils veulent pour
36:55un certain nombre de musulmans français.
36:57C'est ça le vrai danger.
36:59Oui, mais il faut le redire.
37:01Parce qu'en fait, on est là,
37:03évidemment, quand vous voyez,
37:05vous parliez de la soeur de Samuel Paty
37:07que j'écoutais récemment,
37:09comment elle va avec
37:11sa mère et son père reconnaître
37:13le corps martyrisé de son frère,
37:15où on a remonté le drap au niveau de la tête
37:17pour pas qu'on ne voit ce qui s'est passé,
37:19et qu'elle ne veut pas le reconnaître,
37:21elle dit maintenant, c'est pas mon frère,
37:23mais est-ce que vous imaginez que dans un pays
37:25comme le nôtre, on est capable d'égorger,
37:27de décapiter des gens,
37:29parce que ce sont des enseignants ?
37:31Il y a ça,
37:33ce que dit Eric, moi je le partage totalement,
37:35mais il y a aussi, c'est l'autre côté,
37:37c'est l'autre facette de
37:39cette problématique, il y a le contexte international.
37:41Et ça, le contexte international,
37:43il n'était pas là
37:45il y a quatre ans, ni l'année dernière.
37:47Il était sous-jacent, parce que la guerre entre Israël
37:49et l'Ouest-Bola et le Hamas
37:51ne date pas d'aujourd'hui, ni du 7 octobre.
37:53Donc si vous voulez,
37:55il y a forcément aussi des réseaux
37:57qui sont en train de se réactiver,
37:59alors on a détruit Daesh pour partie,
38:01mais les réseaux se reconstituent,
38:03et donc forcément,
38:05il faut s'attendre, sans faire peur,
38:07et sans
38:09être pessimiste,
38:11il faut s'attendre à ce genre d'attentat.
38:13Mais est-ce que c'est très exceptionnel à la France,
38:15ou est-ce qu'il y a d'autres pays ?
38:17Laïcité, Sophie.
38:19La laïcité, elle est pratiquement
38:21unique dans le monde.
38:23Il y a plein de pays anglo-saxons
38:25qui ne comprennent pas la laïcité à la française.
38:27Mais pardon, on a quand même le droit,
38:29le devoir, pour nos ancêtres,
38:31pour les gens qui nous ont précédés,
38:33de défendre les valeurs de la laïcité française.
38:35Donc les pays qui n'appliquent pas
38:37la laïcité
38:39sont beaucoup moins attaqués que nous.
38:41Il y a d'autres pays qui sont attaqués,
38:43qui n'ont pas les mêmes valeurs de laïcité que nous.
38:45L'Allemagne, il y a des attentats très souvent, malheureusement.
38:47Il y en a au couteau, bien sûr.
38:51Sur le terrorisme, quand même.
38:53Évidemment que Netanyahou devra rendre des comptes.
38:55Évidemment qu'il y aura une commission d'enquête dans un pays démocratique
38:57qui devra être mise sur pied
38:59pour voir ce qui s'est passé,
39:01pourquoi le 7 octobre a eu lieu.
39:03Tout ça est vrai, et je n'exonère pas du tout
39:05Netanyahou. Mais pardonnez-moi,
39:07il faut aussi se rendre compte d'une chose,
39:09c'est que si on considère que le Hezbollah
39:11et le Hamas, qui est mon cas, sont des groupes terroristes,
39:13alors il faut dire aussi une chose,
39:15c'est qu'en contenant
39:17ou en détruisant des groupes terroristes,
39:19Israël rend service
39:21au monde occidental. Ils font un sale boulot,
39:23en réalité.
39:25Mais ce n'est pas ces terroristes-là dont je parlais.
39:27C'est la réactivation des réseaux de Daesh
39:29qui est en train de se produire.
39:31Quand le Président de la République
39:33ne fait aucune déclaration
39:35sur la disparition
39:37de Hassan Nasrallah,
39:39le patron du Hezbollah,
39:41alors que ce type a fait tuer
39:4358 paratoutes...
39:45Mais attendez...
39:47Alex Armand.
39:49Juste pour rebondir sur ce que dit Jérôme,
39:51il faut s'attendre.
39:53Malheureusement, ce qui est terrible dans toutes ces paroles
39:55qu'on a depuis tout à l'heure, c'est qu'on est en train de s'habituer à tout ça.
39:57Vous voyez, aujourd'hui, on commémore
39:59la mémoire de deux professeurs.
40:01La France, entre guillemets, devrait être à l'arrêt.
40:03Il devrait y avoir une ambiance
40:05de mort,
40:07de mémoire,
40:09de devoir se rappeler.
40:11Et là, on est en train de se poser, ce que je vous disais tout à l'heure,
40:13simplement la question de savoir si ces minutes de silence
40:15d'abord vont s'opérer, et si elles vont s'opérer dans le calme.
40:17Est-ce que vous vous rendez compte
40:19quand même du décalage qu'il y a
40:21avec même il y a 5-10 ans ?
40:23C'est bien qu'on n'a rien compris,
40:25en réalité.
40:27Il y a des écoles,
40:29ça fait des années que ça dure,
40:31il y a un certain nombre de professeurs
40:33qui sont dans ces écoles le disent,
40:35il y a des écoles où on ne peut plus enseigner la Shoah.
40:37Il y a des écoles où on ne peut plus
40:39enseigner la Shoah.
40:41C'est devenu une interdiction,
40:43quasi obligatoire.
40:45La soeur de Samuel Paty, dans son livre
40:47et dans le document,
40:49c'est que des enseignants se sont rangés du côté
40:51de l'élève. Il n'a pas été soutenu
40:53par les profs de son établissement
40:55en lui disant
40:57tu vas trop loin, tu exagères.
40:59Et regardez ce qui s'est passé
41:01la semaine dernière avec la jeune femme,
41:03avec la professeure qui a demandé à une élève
41:05de retirer son voile, qui a été frappée
41:07avec des enseignants qui l'ont soutenue,
41:09qui ont soutenu l'élève.
41:11Mais je pense, et d'ailleurs je vous engage à regarder
41:13ce documentaire qui avait été réalisé
41:15dans le collège de Samuel Paty,
41:17diffusé sur France 2, produit par Galaxie
41:19mais je ne me rappelle plus. Je crois que ça s'appelait
41:21le collège de M. Paty, ce documentaire,
41:23où vous aviez très peu de professeurs
41:25qui réagissaient.
41:27Il avait été filmé un an avant, après, dans le collège.
41:29Samuel Paty s'est retrouvé seul.
41:31Les syndicats d'enseignants
41:33aux abonnés absents, la direction
41:35aux abonnés absents, le rectorat
41:37aux abonnés absents. Le gars
41:39s'est retrouvé seul face à cette menace.
41:41Il faut bien le dire.
41:43On se retrouve dans un instant avec vous
41:45pour continuer nos débats tout de suite.
42:03Je voudrais qu'on revienne sur cette information.
42:05On a donc tous écouté
42:07le budget, le projet de budget
42:09proposé par Michel Barnier
42:11avec, on l'a vu, un certain nombre
42:13de hausses d'impôts,
42:15de taxation supplémentaire. Et puis
42:17dans ce nouveau budget, on voit
42:19que l'Élysée va s'augmenter,
42:21va augmenter son budget de quelques
42:23pourcents, certes, mais en termes de
42:25communication,
42:27c'est pas terrible.
42:29Il s'augmente de
42:313%, c'est ça, de 5%,
42:33de 5%,
42:35de 2,5%.
42:37C'est incompréhensible.
42:39Et en termes de com, et en termes
42:41de compréhension,
42:43je sais pas, Alex, vous voulez dire un mot ?
42:45– Non, c'est effectivement, un, incompréhensible,
42:47et deux, je pense que même à l'intérieur du gouvernement, ils le comprennent pas.
42:49Et même les plus macronistes. Hier, vous avez
42:51le ministre de l'Économie, Antoine Armand,
42:53qui dit que c'est pas un bon signal envoyé
42:55d'augmenter le budget
42:57de l'Élysée et du Parlement.
42:59– Et le Matignon.
43:01– Le Parlement, il est pourri.
43:03– 1,7% pour le Parlement,
43:05et 2,5% pour l'Élysée.
43:07C'est de l'ordre du symbole.
43:09– Mais même, le symbole,
43:11vous savez, quelquefois, c'est encore plus important que les faits,
43:13parce que c'est ce que les gens retiennent.
43:15Et quand vous avez le ministre de l'Économie, qui est quand même
43:17un homme, a priori, d'Emmanuel Macron
43:19à la base, qui vient du parti
43:21macroniste, parce qu'il vient d'Ensemble pour la République,
43:23qui dit sur le plateau
43:25de vos confrères de BFM que c'est pas
43:27un bon signal, et que dans le même temps,
43:29vous avez ce matin Didier Migaud, on en a parlé rapidement,
43:31ministre de la Justice, qui menace de quitter le gouvernement
43:33parce que son budget n'est pas assez élevé,
43:35franchement, on ne comprend plus rien.
43:37– Un coup de rabot de 500 millions d'euros
43:39sur le budget de la justice.
43:41– Et le budget, il va passer comment ?
43:43Il va passer par 49-3, donc peu importe ce qui est en train
43:45d'être annoncé ou pas annoncé, de ce qui va être fait,
43:47pas être fait, en réalité, on essaie de noyer
43:49tout le monde dans ce budget
43:51pour pouvoir le faire passer. – Et qui ?
43:53– Le gouvernement. Enfin, Michel Barnier, en premier lieu,
43:55parce que c'est le premier ministre, donc c'est lui qui va présenter le budget,
43:57on essaie de noyer tout le monde pour essayer de faire en sorte
43:59que le budget passe et qu'on passe rapidement à autre chose, à mon avis.
44:01– Non, enfin, c'est plus compliqué que ça, à mon avis,
44:03parce que d'abord,
44:05il ne passera pas, vraisemblablement, par un vote,
44:07il passera par 49-3. – Oui, c'est ce que vient de dire Alex.
44:09– Mais attendez, mais après, il peut y avoir
44:11une motion de censure qui renverse le gouvernement,
44:13tout le monde le sait très bien.
44:15– Mais est-ce que l'EU ne fera pas la motion de censure ?
44:17– La motion de censure, elle peut, rappelez-vous,
44:19sur la loi sur les retraites,
44:21cette motion de censure a été évitée à neuf voix près,
44:23et elle a été déposée par le groupe Liott,
44:25qui était un groupe que vous connaissez,
44:27qui est un groupe centriste,
44:29et qui a permis,
44:31aux voix du Rassemblement National
44:33et aux voix de la gauche,
44:35de se mêler, sans que personne ne dise quoi que ce soit,
44:37sur leur motion de censure.
44:39Ça peut parfaitement se reproduire.
44:41– Mais est-ce qu'on peut demander des comptes au gouvernement ?
44:43Quand on voit, Mackinsey,
44:45un milliard pour les cabinets-conseils,
44:47il y a quand même un problème.
44:49Il y a un problème sur la façon
44:51dont l'argent est utilisé.
44:53L'augmentation de la dotation entre 2023 et 2024
44:55avait été augmentée de 10,95%,
44:57soit 12 millions d'euros.
44:59Donc c'est peanuts dans les mille milliards
45:01et quelques déficits, mais…
45:03– De dettes.
45:05– De dettes, absolument de dettes.
45:07Donc on ne comprend pas bien.
45:09Et puis le train de vie, vous le disiez en rentrée, Sophie,
45:11le train de vie des ministères.
45:13– C'est incroyable.
45:15– J'ai mis dans le fils, travaillé au ministère de la Santé,
45:17avec des poissons,
45:19avec des trucs de luxe.
45:21– C'est Poujadot de dire ça.
45:23– Néanmoins, on n'a qu'à leur filer des tickets restaurant.
45:25– Non, c'est de l'ordre du symbole,
45:27mais je suis assez d'accord.
45:29– Jéric, sur cette augmentation de l'Élysée.
45:31– Je ne voudrais pas verser dans le populisme
45:33le plus crasse, mais…
45:35– On y est.
45:37– La politique, comme tu le rappelais,
45:39ce sont des symboles.
45:41Et puis au-delà des symboles, il y a un contexte.
45:43Et alors le moins qu'on puisse dire, si vous voulez,
45:45c'est l'augmentation de la santé aujourd'hui.
45:47Alors je vais dissocier l'augmentation de l'Élysée
45:49de celle du Parlement.
45:51Enfin, le symbole d'une augmentation de l'Élysée,
45:53vous savez ce que c'est,
45:55c'est Marie-Antoinette et le roi qui disent
45:57mais que se passe-t-il, il y a une manifestation,
45:59ils n'ont plus de pain, donnez-leur de la brioche.
46:01Vous voyez, c'est un peu ça que ça donne comme impression.
46:03Et puis le contexte, il est quand même terrible en ce moment.
46:05Vous avez une inflation, vous avez les problèmes
46:07de pouvoir d'achat des Français, même si les salaires ont augmenté.
46:09Vous avez un contexte politique
46:11qui est tellement tendu
46:13que je trouve que mettre ce symbole
46:15en ce moment, c'est juste
46:17une erreur de plus.
46:19Pour l'augmentation du Parlement,
46:21alors je fais attention,
46:23peut-être que Jérôme donnera les chiffres détaillés
46:25de ce que gagne un parlementaire, mais ce que je veux dire c'est que
46:27vous savez, en ce moment, il y a le procès
46:29qui commence réellement aujourd'hui de Marine Le Pen
46:31sur cette histoire
46:33de détournement de fonds
46:35de l'argent des assistants
46:37parlementaires européens.
46:39En fait, l'une de ses lignes de défense
46:41c'est de dire qu'en fait, il y a deux types
46:43d'assistants parlementaires européens.
46:45Il y a celui qui travaille pour son député
46:47à Strasbourg, au Parlement,
46:49et puis il y a celui qui travaille dans la circonscription
46:51du parlementaire européen
46:53dans le territoire national.
46:55Et là, la ligne de défense
46:57c'est la suivante, comme finalement
46:59le financement de la vie parlementaire
47:01n'est pas si simple que ça,
47:03et bien ce n'est pas impossible que vous ayez un assistant européen...
47:05— T'as déjà rencontré un parlementaire européen, toi,
47:07sur le terrain ? Moi, jamais.
47:09— Mais qu'il fasse des tâches,
47:11qu'il s'adonne à des tâches
47:13qui servent
47:15politiquement le parti,
47:17ça me semble pas impossible !
47:19Ça me semble pas impossible !
47:21— Quand ça s'appelle la justice en France,
47:23vous voulez parler à qui ?
47:25Vous voulez parler à Paris ?
47:27— À l'affaire des députés qui s'augmentent
47:29et des sénateurs qui s'augmentent.
47:31Ça a été fait fin 2024.
47:33Ils se sont augmentés de 5...
47:35— 2023. Fin 2023.
47:37— Fin 2024.
47:39— On est en octobre.
47:41— Tu as raison. Vous avez raison.
47:43— Il a raison.
47:45— Et ils se sont augmentés
47:47de 5,6 %, c'est-à-dire
47:49deux fois l'inflation.
47:51Bon, alors c'est pas le salaire
47:53qui a été augmenté, c'est l'indemnité de fonctionnement.
47:55Mais en réalité, ça revient au même,
47:57parce que si on arrive à justifier
47:59les dépenses de son indemnité de fonctionnement,
48:01c'est du salaire.
48:03Donc si vous voulez, 5,4 %...
48:05— Il coûte combien ? Il gagne combien ?
48:07— Et tous les partis ont été d'accord.
48:09— Il gagne combien, forcément ?
48:11— J'ai repris les chiffres.
48:137 637 € de salaire par mois.
48:15— Pour un député.
48:17— Net, brut.
48:19— Plus une indemnité brute aussi
48:21de 5 950 € par mois,
48:23qu'il faut justifier.
48:25Simplement, ils justifient tous.
48:27Et cette augmentation de 5,4 %,
48:29donc fin 2023,
48:31elle a été votée par la totalité
48:33des partis, tenez-vous bien.
48:35— Et vous avez des assistantes parlementaires.
48:37— Et les filles en tête.
48:39— Il est normal qu'ils gagnent
48:41autant que des chefs d'entreprise.
48:43— Oui, mais pas une augmentation
48:45que 5,4 %.
48:47— Mais ils gagnaient pas beaucoup.
48:49Alors je sais que les gens vont hurler
48:51comment c'est énorme, etc.
48:53Je pense que le personnel politique,
48:55on a envie qu'ils gagnent presque rien.
48:57Je pense qu'ils doivent gagner.
48:59— Non, mais c'est vrai.
49:01— Il y a des moments où on peut s'augmenter,
49:03il y a des moments où on ne peut pas.
49:05— C'est un problème de conjoncture.
49:07— Et qui décide encore une fois ?
49:09— C'est le bureau de l'Assemblée nationale.
49:11— Et qui dirige le bureau de l'Assemblée nationale ?
49:13— Il y a les vice-présidents, il y a les présidents.
49:15— Vous avez des parlementaires.
49:17C'était le débat il y a quelques semaines
49:19quand aucun élu RN, député RN,
49:21n'a été en jouance
49:23à ce cabinet.
49:25Puisque vous savez qu'ils se sont gardés
49:27les places entre eux.
49:29Le bureau de l'Assemblée nationale, il est important.
49:31Parce que c'est celui qui vote, par exemple,
49:33quand Sébastien Deleguel, député de Marseille,
49:35rentre dans l'Assemblée avec un drapeau palestinien,
49:37c'est lui qui vote une sanction.
49:39— Non, mais fin 2023, c'était avant la dissolution.
49:41Le RN était présent.
49:43Mais ils ont voté l'augmentation.
49:45— Je suis d'accord. Mais aujourd'hui, ce bureau,
49:47il est principalement tenu par des élus de gauche.
49:49Quand je dis de gauche, c'est le Nouveau Front populaire.
49:51Donc c'est quand même très différent.
49:53Sauf qu'il peut en retomber dans les semaines,
49:55dans les mois qui viennent.
49:57— S'il rabote ses 500 millions,
49:59de toute façon, c'est pas tout de suite.
50:01— Ça va arriver.
50:03— Mais là, Barnier, de nouveau,
50:05dans un entonnoir, un autre entonnoir.
50:07Je parle même pas de la majorité qu'il n'a pas.
50:09Mais là, s'il cède sur le budget
50:11de la justice, à tort ou à raison...
50:13Alors attendez. Moi, je suis ministre
50:15d'un autre ministère.
50:17L'éducation nationale...
50:19— C'est comme avec des enfants.
50:21— Sauf que Valéry, il y a des choses
50:23qui ont été engagées.
50:25Il s'est engagé depuis 2 ans, 3 ans
50:27avec l'ancien garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti.
50:29— Très bon documentaire.
50:31— C'est très gentil.
50:33Des éléments et des points de travail
50:35très importants qu'il va falloir financer maintenant,
50:37dans les mois qui viennent.
50:39— Je suis d'accord avec Alex. On revient sur des choses
50:41qui ont été votées. La loi de programmation
50:43de la justice, elle a été votée.
50:45Il y a des crédits qui sont votés.
50:47Et là, on est en train de revenir sur des crédits
50:49qui ont déjà été votés.
50:51— Et il est pris à son propre piège.
50:53— Il va faire beaucoup de choses avec beaucoup de volonté.
50:55Il le dit, ces textos, on mettra moins de moyens.
50:57Aujourd'hui, il se rend compte de la réalité.
50:59Il est en train de prendre le mur. On lui a promis
51:01des choses qu'on ne lui apportera pas.
51:03Et des choses ont été engagées à son arrivée
51:05qu'il ne pourra pas financer.
51:07— Il n'est pas bien, Barnier.
51:09— Politiquement, ça va être compliqué.
51:11— On savait que c'était compliqué.
51:13— Il avait dit qu'il faudrait faire beaucoup avec peu.
51:15Et puis il a dit, je ne ferai pas de miracle.
51:17Ça, ça renvoyait à la déclaration de De Gaulle
51:19en 1958, quand il revient, où il dit
51:21que ce sera ou le miracle ou la faillite.
51:23Donc si on n'a pas de miracle,
51:25chers amis, on sera en...
51:27— Faillite. Il n'y a pas suivi.
51:29— Vous voulez reprendre les chiffres de 1958 ?
51:31— Non. Je vous dis simplement que la situation budgétaire
51:33dont hérite le général De Gaulle en 1958...
51:35— Vous savez à combien se montait le déficit en 1958 ?
51:37— Mais ça n'a rien à voir.
51:39— 75% du PIB.
51:41— Oui, mais d'accord.
51:43— 75%. — Oui, on est à 112.
51:45— Non, non, non. Je parle du déficit.
51:4775% du PIB.
51:49Là, on est à 6.
51:51Il y a une petite différence.
51:53— Oui, oui.
51:55— Le PIB de la France en 1958,
51:57c'était combien ?
51:59— D'accord. Mais enfin, c'est quand même 75%.
52:01— Bon, on n'a pas parlé du salon de l'auto.
52:03On n'a pas parlé des malus.
52:05Mais très compliqué.
52:07Ça va être compliqué pour les voitures électriques.
52:09— Oui. Surtout que les voitures électriques qui viennent de Chine...
52:11On a cassé la Chine.
52:13Et on a supprimé...
52:15Il faut quand même se souvenir de ça.
52:17Il y a des cognacs français qui sont dans le monde entier hyper connus.
52:19Les Chinois ont dit en rétorsion
52:21« Terminato ».
52:23On n'a plus de cognac français.
52:25— Non, mais la cohérence totale, c'est la commission de Bruxelles.
52:27La cohérence totale, c'est la commission de Bruxelles sur la bagnole.
52:29Parce qu'en réalité, ils vont imposer
52:31la fin des moteurs thermiques, essence et diesel
52:33en 2035.
52:35Sinon, ils vont balancer des amendes
52:37à coups de milliards sur les constructeurs
52:39qui, eux, sont concurrencés par des Chinois.
52:41— Exactement.
52:43— Qui, non seulement, nous font des bagnoles à pas cher électriques,
52:45mais en plus, nous fournissent la technologie des batteries électriques.
52:47Vous savez, on manque des gigafactories.
52:49— Absolument. Oui.
52:51Quand on peut changer les batteries d'aujourd'hui, ça coûte une fortune.
52:53— Avec tous nos députés européens qui sont présents sur le terrain,
52:55on va revenir dessus.
52:57— C'est fini pour aujourd'hui.
52:59Très bonne journée sur Sud Radio. À demain.

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