Le sport féminin sort-il enfin de l’ombre ?

  • il y a 3 mois
Les Vraies Voix avec Marie-Claire Restoux, Daniel Sangouma, Gilles Ganzmann et Antoine Mazère

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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-07-30##

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News
Transcription
00:00de ces femmes à CJO et c'est l'heure du débat.
00:03Les vraies voix sud-radio, le grand débat du jour.
00:07Le débat aujourd'hui puisque les sportives sont à l'honneur plutôt bien au tableau des médailles,
00:11côté français, des Jeux aussi à parité totale pour la délégation française,
00:15mais peut-on dire que véritablement le traitement avant, pendant, après de CJO des athlètes,
00:21est-ce qu'il est vraiment légal des hommes ?
00:23Pour en parler avec nous, je voulais qu'on invite et qu'on entende Tess Armand, bonjour.
00:29Bonjour.
00:30Directrice générale Tess Armand de l'association Alice Millia,
00:34Alice Millia qui a permis aux athlètes féminines de rentrer dans les disciplines olympiques,
00:39de participer aux Jeux olympiques.
00:41Est-ce que vous trouvez que ces JO, on va dire,
00:45changent le sport féminin de leur vision ?
00:49En tous les cas, est-ce qu'il y a un traitement différent ou meilleur que les autres éditions ?
00:55Alors c'est un peu difficile à dire pour l'instant
00:58parce qu'on vient tout juste de commencer.
01:01Je pense qu'on aura une meilleure analyse évidemment une fois que ce sera terminé.
01:05Mais déjà, on peut voir qu'il y a un certain nombre de progrès qui ont été faits.
01:11Donc déjà, on l'a mentionné beaucoup, mais c'est important de le rappeler.
01:17Cette année, c'est la première fois qu'on a des Jeux olympiques paritaires
01:20et qu'on aura les Jeux paralympiques les plus féminisés de l'histoire.
01:25Donc ça, c'est quand même une étape très importante
01:29par rapport à la visibilisation des pratiquantes du sport à haut niveau.
01:35Mais ça a aussi un impact évidemment sur les jeunes filles, les personnes qui regardent.
01:42On a aussi récemment quand même les Jeux paralympiques
01:46et un certain nombre d'événements de compétition féminine
01:50qui ont intégré les événements d'importance majeure pour la médiatisation,
01:56ce qui est très significatif parce qu'avant,
02:03aucune compétition féminine ne faisait partie de cette liste d'événements
02:09à part les Jeux olympiques.
02:11Et puis, on voit que de plus en plus,
02:15on fait un effort sur le langage qu'il faut employer quand on parle des athlètes.
02:22En 2016, il y avait une étude qui avait été faite par Cambridge
02:26qui montrait que quand on parlait des athlètes féminines,
02:29on avait tendance à parler de leur vie personnelle, de leur apparence physique,
02:33alors que quand on parlait des sportifs,
02:36on allait plutôt accentuer sur leur performance et leur capacité.
02:41Aujourd'hui, j'ai quand même l'impression qu'on fait un effort là-dessus.
02:46D'ailleurs, il me semble que pas plus tard qu'il y a deux jours,
02:49il y a un commentateur qui a été écarté d'une chaîne
02:54parce qu'il avait fait une remarque inappropriée, très stéréotypée sur les sportifs.
03:01Je pense qu'on progresse.
03:02On progresse, sincèrement.
03:03Vous restez avec nous, vous êtes avec nos vrais voix des JO.
03:05Et Daniel Sangoumin, un commentaire ou une question peut-être Daniel ?
03:08Une remarque.
03:09En fait, avant-hier quand on a assisté à la victoire en VTT de Pauline Ferrand-Prévot,
03:19il y avait un monde fou sur le parcours
03:24et j'avais quand même l'impression que les gens étaient venus pour voir Pauline
03:29et pour voir la deuxième Française être vraiment parmi les meilleures, voire gagner.
03:34J'ai été au Stade de France pour le rugby.
03:38L'équipe de France féminine et le rugby féminin a rempli le Stade de France comme le rugby masculin.
03:44Ce sont des éléments peut-être factuels, mais néanmoins, ça parle aujourd'hui.
03:50Le sport au féminin, et quand on regarde les audiences par exemple sur le rugby à 15 féminin,
03:55durant le tournoi des Six Nations, il n'a pas à rougir.
04:01Marie-Claire Esteau ?
04:02Je pense que la pratique sportive féminine est à l'image de la société.
04:07Il y a 40 ans, les femmes osaient sans doute moins.
04:12Aujourd'hui, les femmes osent plus.
04:14Forcément, on en voit la transformation dans la pratique sportive et dans la participation aux compétitions.
04:22Le fait qu'il y ait autant d'épreuves, le judo en est un bon exemple,
04:26autant de catégories féminines que de catégories masculines, et ça c'est chouette,
04:31et donc ça donne la chance à tout le monde.
04:33Et je pense que la société, depuis un certain nombre d'années, encourage ça aussi,
04:38et je pense qu'on ne peut que s'en féliciter.
04:40Tout à fait.
04:41Ce matin encore, je me faisais la remarque, je marchais le long des quais de Seine,
04:46et je voyais beaucoup de gens faire leur footing,
04:48beaucoup de femmes, seules ou accompagnées, avec des groupes.
04:52Donc le sport s'est vraiment démocratisé au point d'en arriver,
04:55voilà, chez monsieur ou madame tout le monde, et beaucoup de femmes pratiquent aujourd'hui.
04:59Donc moi je crois que c'est plutôt positif.
05:01Gilles Gansman, sur la partie médiatisation, ce qui est important,
05:04on en parlait avec Tessa Armand, qui est directrice générale de l'association Alice Mia,
05:07qui est avec nous également,
05:08qui parlait de ce commentateur qui a été écarté par ce propos sexiste.
05:12Moi je voudrais juste signaler, par exemple, l'équipe de France, de Beach,
05:15les deux Toulousaines, qui ont hier porté un short,
05:18en disant qu'on a clairement décidé de porter un short pour envoyer un message,
05:22parce qu'elles peuvent porter soit un short, soit un bikini, soit un lignin.
05:25Elles ont dit qu'on met un short pour envoyer un message au public, pour dire
05:28venez voir des filles, non pas en bikini, qui font du Beach,
05:31mais venez voir des athlètes qui font des performances,
05:33parce que ça change effectivement la vision.
05:35Donc il y a encore quelques clichés, comme ça, qu'il faut un peu travailler.
05:40Qu'est-ce que vous en pensez ?
05:41Mais rappelez-vous d'une époque qui s'appelait Stade 2,
05:44où c'était que des messieurs autour d'une table,
05:47que des mâles blancs qui parlaient autour d'une table.
05:49Sur Stade 2, aujourd'hui, c'est des animatrices qui présentent les JO sur France Télévisions,
05:54c'est des visages féminins qui présentent le sport,
05:57et longtemps, les garçons n'ont pas voulu, à la télévision, qu'il y ait des filles à l'antenne.
06:01On pourra en parler sur les commentateurs aussi.
06:04Ce sont des femmes qui commentent.
06:06Avant, les chaînes de télévision avaient peur qu'une voix féminine fasse fuir l'audience,
06:11et que ça ne soit pas crédible, ou qu'elles ne sachent pas que le cri,
06:15si elles s'emballent, ce ne soit pas un cri agréable.
06:18Quand je dis crier, c'est parce qu'on voit au judo l'engouement.
06:23Il y a eu une vraie évolution de la télévision.
06:26Elle s'est passée en particulier lors du championnat du monde de football féminin.
06:30Ça a tout changé sur TF1, quand TF1 a décidé de mettre des matchs en prime time.
06:35Et on leur disait, oh là là, votre audience, ça va être une catastrophe.
06:39Et en fait, la coupe du monde féminine a très bien fonctionné sur TF1.
06:44Et ce que disait Daniel tout à l'heure,
06:45le match à 7 a fait plus d'un million 8 sur France 3.
06:49Ça a été un vrai score et un vrai succès, autant que les garçons.
06:54Derrière, il faudrait que les sponsors suivent aussi.
06:56Alors c'est justement la grande question qui est à tête asserrement.
06:59On parle de la visibilité des athlètes, la visibilité éventuellement des journalistes.
07:04Malgré tout, seulement je crois 13% de femmes dans les rédactions sport, si je ne m'abuse.
07:11Oui, alors là, c'était autour de 15% la dernière estimation
07:15qui avait été faite par l'association aux femmes journalistes de sport, c'est ça.
07:19Voilà, et sachez que Ceux de Radio a signé cette convention avec tous les autres médias
07:22pour justement laisser la place aux femmes à l'antenne pour parler de sport
07:27et effectivement ne pas laisser que les hommes s'emparaient des choses.
07:30Après, il y a aussi des fédérations qui vous félicitaient,
07:32bien entendu le judo, la parité, l'athlétisme.
07:35Je remarque aussi, et puisqu'on va parler peut-être un peu d'argent,
07:39que la fédération tennis et notamment Roland Garros
07:43ont fait en sorte que les primes de victoire sont égales garçons ou filles.
07:49Donc, petit à petit, et peut-être même dans les autres grands chelums,
07:52maintenant je pense que c'est comme ça, donc il n'y a plus de disparité.
07:55Au football, les footballeuses de l'équipe américaine ont fait grève en disant
08:00voilà, nous on veut les mêmes primes pour les mêmes championnats
08:03et ça a été voté ainsi.
08:04Donc voilà, les choses évoluent, doucement peut-être, peut-être pas assez vite,
08:09mais les choses évoluent.
08:10Malgré tout, on sent quand même que le sport féminin économiquement
08:15est plus fragile ou plus fragilisé que le sport masculin
08:19ou pas du tout.
08:22Oui, je ne pourrais pas dire qu'aujourd'hui le sport féminin
08:26est aussi stable que l'équivalent masculin aujourd'hui
08:31puisqu'on a encore des athlètes qui doivent faire des cagnottes
08:35pour lever des fonds, pour participer à des compétitions
08:38et tenter de se qualifier l'année des Jeux olympiques.
08:43Donc, on prend souvent l'exemple de Jona et Guy
08:46qui avaient vendu des meubles sur le Boncoin
08:49pour pouvoir justement avoir des fonds
08:54pour voyager, participer à des compétitions.
08:57On manque encore de cette stabilité-là,
09:01surtout sur les sports individuels.
09:04On voit que côté handball, la convention collective
09:09qui a été adoptée il y a quelques années maintenant
09:14a permis vraiment de montrer l'exemple
09:18et est en train d'être suivi par le basket,
09:22par d'autres sports.
09:25Mais c'est vrai qu'on constate que côté sports individuels,
09:29il y a cette double difficulté que finalement on n'a pas
09:35ce collectif-là qui permet de se mobiliser,
09:39peut-être de se faire entendre.
09:41Mais ce qui reste positif,
09:44parce qu'on aime bien rester dans le positif quand même,
09:47c'est qu'aujourd'hui, en effet, les marques qui investissent,
09:50les chaînes qui s'engagent pour diffuser
09:53des compétitions féminines,
09:56elles se retrouvent très majoritairement gagnantes.
10:00On l'a vu avec, par exemple, la Coupe du monde de football
10:04l'été dernier qui avait failli ne pas être diffusée
10:06et au final a battu des records d'audience en France.
10:10On le voit aussi sur des études plus économiques.
10:14Donc là, j'invite à lire l'étude qui a été publiée
10:17avec Sporthora et Opinion Way récemment
10:21et qui montre qu'en fait,
10:24les masses ont plus de bénéfices,
10:30finalement, auprès des consommateurs et consommatrices
10:33de sport féminin que de sport masculin.
10:36Mais ce qui a changé, Tess,
10:40parce que nous, moi, je fais une émission média sur Sud Radio
10:43et on a reçu une altérophile féminine qui était là
10:46et elle, elle se battait par rapport à sa féminité,
10:50c'est-à-dire que parce qu'elle faisait un sport
10:52qui était réservé aux hommes d'altérophiles,
10:55elle voulait absolument expliquer qu'elle avait un copain,
10:58un mari, que ce n'était pas un homme,
11:00malgré sa musculature et malgré son apparence.
11:04Et moi, j'avais été très touché par elle
11:06et on avait parlé avec Valérie dans cette émission,
11:09la grosse difficulté pour des femmes ou des jeunes filles
11:12de se dire on va se faire un sport pour pas qu'on leur dise
11:15mais vous êtes des mecs en fait.
11:17C'est ce qui est arrivé à Amélie Moresmo quand même qui était assez violent.
11:20Et donc, ce préjugé-là est aussi important
11:23pour que des femmes aillent faire du sport sans se dire,
11:27sans remier sa féminité.
11:29Alors, je voudrais revenir aussi avec,
11:32parce qu'on a quand même Marie-Claire Estoux,
11:33Daniel Sangoma ici.
11:34Qui est très féminine.
11:35Non, non, mais ce que je veux dire c'est que c'est assez...
11:38Marie-Claire.
11:39Oui, c'est Marie-Claire.
11:40Non, mais c'est assez intéressant.
11:41Moi, j'ai fait du judo, j'aurais pu faire de la danse
11:44ou du basket ou toute autre chose.
11:46Ou de l'athlétisme.
11:47Ou de l'athlétisme et j'ai été attirée par le judo,
11:50j'ai été attirée par la bagarre.
11:52Et mes parents auraient pu me dire à l'époque
11:54mais pourquoi, c'est plutôt un sport de garçons, etc.
11:57Ben non, ils m'ont dit tu veux faire du judo ?
11:59Va faire du judo.
12:00Bon, il faut que les études la suivent.
12:01Mais va faire du judo.
12:02Et en fait, je me suis épanouie en marchant pieds nus
12:06sur les tatamis et en me roulant par terre.
12:08Mais c'était traité, vous étiez traitées les filles et les garçons
12:11de la même façon dans vos fédérations respectives à l'époque ?
12:15Oui, quasi.
12:17En judo, à quelques rares petites exceptions près,
12:21je dirais, quand on faisait des stages.
12:23Parfois, les garçons, ils étaient dans des hôtels trois étoiles
12:26et nous, on était dans des hôtels une étoile.
12:29Mais à part ça, ça a beaucoup changé, ça a évolué.
12:33Non mais je dis ça pour rigoler un peu.
12:35Mais franchement, très sincèrement,
12:39au judo, les filles et les garçons sont traitées de façon égale.
12:45En athlétisme, il y avait quelques disciplines qui étaient réservées qu'aux garçons.
12:49Mais aujourd'hui, c'est fini, il ne reste plus que le décathlon.
12:53Et encore, depuis cet été, il y a eu le championnat de France de décathlon féminin.
12:57Aujourd'hui, il n'y a plus de discipline qui soit masculin ou féminin.
13:00Il y a les deux.
13:02Tess Armand, je rappelle que vous êtes directrice générale de l'association Alice Millien.
13:06Est-ce que malgré tout, vous l'avez dit en début d'interview,
13:10on n'est qu'au tout début de ces JO,
13:12mais malgré tout, est-ce qu'on sent quand même une bascule,
13:15notamment à travers les réseaux sociaux qui font beaucoup,
13:17à travers la médiatisation, à travers aussi les images de Paris,
13:21qui est une image, on va dire, très féminine de Paris aussi,
13:25qui est présentée à travers les différentes disciplines ?
13:28Oui, tout à fait. Il y a des choix assez forts qui ont été faits aussi
13:31par le comité d'organisation de Paris 2024.
13:35Donc déjà, dans le logo, ça c'est l'un des premiers éléments visuels
13:39qui avaient été partagés.
13:41C'est la première fois qu'il y a un logo féminin qui représente les JOP.
13:46Ensuite, sur la cérémonie d'ouverture, il y a eu une très belle mise en avant,
13:50notamment d'Alice Millien,
13:52mais aussi de grandes dames.
13:56Il y a eu vraiment cette célébration de la sororité,
13:59de l'évolution des droits des femmes,
14:03en général dans la société, aussi dans le sport.
14:06Ce sont des messages qui sont importants,
14:09et c'est bien de les souligner.
14:12Après, on voit que sur les épreuves,
14:18j'ai l'impression qu'on connaît un peu plus
14:22certaines sportives qu'on connaissait moins avant,
14:25grâce à ces JO.
14:28Et j'espère, grâce aux Jeux Paralympiques qui vont suivre derrière.
14:31Après, pour rebondir sur la réflexion sur la féminité,
14:35je trouve ça dommage qu'encore aujourd'hui,
14:38ce soit un sujet de devoir se visifier.
14:47Tout à fait, mais que ce soit pour les hommes ou pour les femmes,
14:50parce qu'en fait, les stéréotypes font du mal,
14:54aussi bien aux sportifs qu'aux sportifs,
14:57et limitent certaines pratiques.
15:03Quand on parle des pratiques plus artistiques,
15:07on peut aussi avoir des jeunes garçons
15:12qui souhaiteraient aller vers ces pratiques.
15:15Tout à fait.
15:17Tout le monde s'y retrouve.
15:19Tessa Armand, merci beaucoup d'avoir été avec nous
15:21dans ce débat des vraies voix des JO,
15:23directrice générale de l'association Alice Millien.
15:25Petit indicateur quand même,
15:27c'est que nos confrères de l'équipe font très attention
15:29à l'équilibre des photos en une.
15:31Par exemple, quand il y a deux médailles d'or le même jour,
15:33notamment Antoine Dupont et une autre médaillée,
15:37il y a des photos des deux, ce qui n'avait pas été le cas
15:39quand Messi est arrivé à Paris,
15:41et que les Françaises à handball étaient championnes
15:43à l'Olympique, ils n'avaient eu droit qu'à un petit bandeau.
15:45Tout à fait.
15:47Je voulais rebondir sur Alice Millien,
15:49je pense que c'est l'association
15:51qui a fait un très très beau livre
15:53avec que des magnifiques sportives,
15:55et dont je voudrais les féliciter,
15:57parce que c'est un très bel ouvrage,
15:59que je recommande à tous les amoureux du sport.
16:01Alice Millien, cette légende de l'histoire du sport français.
16:03Guillaume qui est avec nous,
16:05Guillaume Dessilet-Moulineau,
16:07sur le sport féminin,
16:09quelle est votre vision vous ?
16:11Je crois qu'on peut avoir deux approches,
16:13il y a une approche sociologique,
16:15et une approche, je dirais,
16:17plus économique des choses,
16:19mais les deux sont intimement liées.
16:21Je voudrais juste rappeler un chiffre.
16:23En France, au 1er janvier 2022,
16:25on comptait 67,8 millions d'habitants.
16:27Vous savez,
16:29il y a plus de femmes que d'hommes,
16:31il y a 51,7% de femmes en France.
16:33Donc effectivement,
16:35après on peut se dire,
16:37mais pourquoi il y a si peu de femmes
16:39dans le monde sportif ?
16:41Il y a eu des études qui ont été menées,
16:43notamment par des fédérations sportives
16:45ou d'autres organismes,
16:47et qui montrent que
16:49la plupart du temps,
16:51souvent les jeunes adolescentes,
16:53à contrario des hommes,
16:55abandonnent le sport
16:57à l'âge de l'adolescence.
16:59C'est des études qui ont été menées par l'INSEE notamment.
17:01Il y a aussi
17:03quelque chose que j'aimerais dire,
17:05c'est que, quand je disais que c'était sociologique
17:07et économique,
17:09pourquoi est-ce qu'on retransmet plus un match de foot
17:11masculin qu'un match de foot féminin ?
17:13Pourquoi est-ce que les médias
17:15en parlent davantage ?
17:17C'est parce qu'il y a de l'argent.
17:19Il faut effectivement,
17:21c'est peut-être triste à dire,
17:23mais il faut que le sport féminin
17:25se monétise davantage.
17:27Il faut trouver les diffuseurs aussi
17:29qui prennent ce risque-là,
17:31et c'est souvent ce qui est très compliqué.
17:33Je suis désolée,
17:35mais on pourrait revenir à la fin des JO
17:37et même après.
17:39Tess Armand, directrice générale de l'association Alice et Mia.
17:41Merci beaucoup d'être passée nous voir.
17:43Merci beaucoup à vous.
17:45Guillaume, vous ne bougez pas,
17:47parce qu'on sent que vous êtes un féru de sport,
17:49mais c'est l'heure du quiz des JO.
17:51Vous êtes prêts ? Vous allez pouvoir choisir
17:53avec qui vous allez jouer dans un instant.
17:55On s'arrête quelques secondes. Vous réfléchissez,
17:57vous nous direz qui de Daniel Sangouma
17:59ou Marie-Claire Estou et Jib Gansman
18:01vous choisissez pour le quiz des JO.
18:03C'est parti !

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