Retrouvez la masterclass de l'AIODD lors des Rencontres nationales de la transition écologique dans les territoires.
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00:00Bon, et bien du coup, c'est parti pour cette masterclass sur le thème « Agir pour un
00:11monde durable.
00:12Quelles actions font une vraie différence ? »
00:13Donc, quelques éléments de présentation.
00:17Je suis vice-président de l'Alliance Internationale pour les Objectifs de Développement Durable,
00:22IODD, dont Pascal est président international, et co-auteur du livre « Agir pour un monde
00:28durable », et je fais pas mal de recherches, notamment de par mon métier, sur la question
00:34de l'impact social et environnemental.
00:36Donc, les collectivités ont beaucoup de contextes différents, donc ça va être difficile de
00:42présenter des actions qui seront accessibles pour tous les contextes, voilà, des opportunités
00:46très différentes sur les postes, les rôles, métropole, campagne, etc., sachant que la
00:51loi évolue et contient un certain nombre de mesures déjà, et les positions des citoyens
00:55changent.
00:56Donc, je vais plutôt me concentrer sur un nombre réduit d'actions particulièrement
00:59impactantes, mais également négligées, c'est-à-dire que souvent on a tendance à
01:06sous-estimer leur impact, et la démarche qui permet de les identifier.
01:09Je donnerai également ensuite des ressources plus généralistes qui vous permettront d'adapter
01:17les données de ces ressources à votre territoire.
01:19Donc, ce que nous allons voir ici, tout d'abord introduction et enjeu, ensuite comment choisir
01:29ou prioriser, puis je vais présenter justement un domaine négligé sur lequel on peut avoir
01:35un impact particulièrement fort pour la transition, ensuite une autre option d'impact qui est
01:40de soutenir des acteurs qui font un travail particulièrement efficace, et je finirai par
01:48faire une section sur la résilience des territoires, donc là ce sera des ressources
01:51que je vais donner parce que c'est un sujet important, et ensuite comment aller plus loin.
01:56Tout d'abord, petite introduction, donc IODD, qui sommes-nous ? Une ONG internationale
02:04basée en France depuis 2006, présente dans 21 pays et ayant réalisé un grand nombre
02:10d'actions, et qui vise notamment à la mise en place des objectifs de développement durable.
02:17Donc, avec Pascal, ici présent, nous avons co-écrit un livre qui s'appelle Agir pour un
02:21monde durable, et qui part du constat qu'il y a énormément de données sur le constat,
02:28le fait qu'il y a plein de choses qui ne vont pas, mais beaucoup moins de données sur les
02:33solutions, véritablement comment agir, et surtout comment prioriser entre différentes actions,
02:37et qui s'adresse notamment aux citoyens et collectivités.
02:40Voilà, et on se base sur les objectifs de développement durable, un programme de l'ONU,
02:46qui contient 17 objectifs qui correspondent globalement à ce qu'il est important de faire,
02:52et à atteindre d'ici 2030, et donc des objectifs environnementaux, mais également sociaux et
02:58économiques. Voilà, et si on regarde l'atteinte des ODD en France, alors il y a plusieurs objectifs
03:05qui sont, donc, il y a encore des défis, mais globalement ça progresse relativement bien,
03:10voilà donc plusieurs défis sur lesquels en France il y a pas mal de choses qui se passent,
03:19mine de rien, mais sur les domaines spécifiquement, par exemple, du climat,
03:24ou production durable, l'ODD12, ça peut être plus compliqué. Et donc, évidemment, j'imagine que vous
03:34êtes déjà au courant qu'il y a beaucoup de défis au niveau de l'environnement, donc la concentration
03:40en CO2 dans l'atmosphère qui augmente, le nombre de casseroles naturelles qui augmentent, la
03:45déforestation, etc. Voilà, et donc, ce qui peut avoir des conséquences assez néfastes, voilà,
03:57donc par exemple, ça c'est la ville de Miami, s'il y a une augmentation de 3 degrés de réchauffement,
04:03en France il y aurait d'autres villes qui seraient également à risque, et voilà, actuellement il y a
04:092500 conflits armés dans le monde au sujet des énergies fossiles, eau, nourriture, etc. Et il y a
04:15plus de la moitié du PIB qui dépend de la biodiversité, donc, voilà, globalement, la conclusion c'est un
04:22peu qu'une société en échec au niveau environnemental ne peut pas subvenir correctement aux besoins de
04:27sa population, sans même parler de l'économie. Et si on regarde ce graphe, en fait, il reprend les
04:3217 objectifs de développement durable, mais ceux environnementaux en dessous sont la biosphère,
04:37c'est-à-dire c'est le socle sur lequel les autres éléments peuvent exister, voilà, donc tout ce qui
04:43est au niveau de la société et de l'économie. Voilà, néanmoins, il y a un élément important à
04:49prendre en compte, c'est, d'accord, donc on a, oh non, j'ai affiché la réponse accidentellement,
04:54désolé, c'est que, en fait, voilà, on a tendance à se dire que, bon, il faut plus d'informations
05:02sur l'environnement, sur le fait qu'il y a un problème, etc., mais c'est peut-être plus compliqué
05:06que ça. Et d'après vous, il y a combien de Français qui sont d'accord avec cette affirmation ? C'est-à-dire
05:09que nous sommes dans l'obligation de changer nos habitudes et adopter un mode de vie plus solide
05:13pour faire face à la crise environnementale. Voilà, vous pouvez peut-être, est-ce que j'ai accès au
05:18message ? Voilà, vous pouvez peut-être répondre dans le chat si vous voulez. Voilà, et donc un quart,
05:31alors il y en a un qui a lu la réponse, voilà, 40%, 20%, voilà, donc du coup, des chiffres relativement
05:42bas sauf un, et en fait la réponse est effectivement 76%, c'est-à-dire qu'il n'y a pas mal de Français
05:50qui sont d'accord, au moins en théorie, bien sûr, il reste un sondage, avec le constat, c'est-à-dire
05:55qu'il faut agir sur ces questions, et il y en a 71 qui se disent prêts à soutenir des politiques
05:59publiques là-dessus, en tout cas d'après un sondage de l'ADEME. Donc ça, c'est souvent, voilà,
06:07pareil, j'aurais estimé ce chiffre comme étant plutôt faible également, mais il y a une majorité
06:14silencieuse qui se dessine de ce côté-là. Voilà, là il faut se concentrer pour un impact, du coup,
06:21ça peut être notamment aider les gens à passer à l'action qui peut être quelque chose d'assez
06:25important plutôt que peut-être informer sur les constats. Et un autre élément aussi, c'est que si
06:30on pense pouvoir agir, c'est qu'on pense que des progrès sont possibles, mais il y a beaucoup de
06:35personnes qui sont découragées et qui peuvent avoir l'impression que potentiellement c'est fichu.
06:39Voilà, il y a plein de personnes par exemple qui estiment que la société, l'humanité va
06:45disparaître à cause du climat, ce qui ne correspond pas à la réalité scientifique, les risques
06:50d'extinction sont assez faibles, même s'il y a beaucoup d'autres risques. Mais bonne nouvelle,
06:55il y a des progrès qui ont eu lieu. Et si on regarde au niveau des émissions de gaz à effet de
06:59serre par personne dans le monde, on voit que, donc normalement on a toujours en tête la courbe qui ne
07:04fait qu'augmenter, mais en fait par personne c'est en plateau et ça diminue même depuis 2010,
07:10notamment pour plusieurs raisons, mais par exemple le fait qu'il y a de moins en moins de centrales
07:15à charbon. Voilà, et en fait c'est l'augmentation de la population qui fait que du coup il y a
07:20toujours plus de CO2, mais là aussi elle ralentit. Est-ce qu'on peut garder les questions à la fin,
07:27c'est possible ? Bien sûr, il y a des limites à cet élément, mais du coup je pourrais répondre
07:38aux questions plus tard. Et en France par exemple, ça a décliné de manière non négligeable,
07:45notamment depuis les années 70-80 en France. Et alors ce graphique ne prend pas en compte les
07:51importations, mais même en incluant les importations, un tiers de la part carbone
07:56d'un français, la tendance reste dans cette direction depuis les 20 dernières années.
08:00Ça ne veut pas dire que ce sera suffisant, ça ne veut pas dire que la vitesse est suffisante
08:10pour atteindre le net zéro d'ici 2050, mais il y a quand même des progrès et c'est intéressant de
08:14le mentionner. Et au niveau par exemple, à votre avis, quelle est la quantité de plastique qu'un
08:19français typique va émettre dans le cours d'une année ? Est-ce que c'est plus proche de 10 grammes,
08:24de 10 kilogrammes, de 100 kilogrammes ou de 500 kilogrammes d'après vous ? Donc on a une réponse
08:33de 100 kilogrammes, 10 kilogrammes, 100 kilogrammes, 100 kilogrammes. Pareil, il n'y a pas le réponse
08:42autour de 100 kilogrammes et alors ça c'est 10 kilogrammes. Donc ça c'est une donnée qui m'a
08:47beaucoup surpris quand je l'ai apprise, mais c'est plus proche de 10 grammes. C'est-à-dire que quand
08:54on regarde l'échelle ici, c'est une quantité assez faible par personne, par an, en poids pour un
09:01français, ce qui n'est pas du tout ce que j'avais en tête. Et c'est notamment lié au fait qu'au
09:08système de traitement de déchets, c'est-à-dire qu'en fait la majorité des déchets ne finissent
09:12pas dans les océans, mais ils sont soit incinérés ou mis dans des décharges et enterrés à 30 mètres
09:18de profondeur, ce qui fait qu'en gros le premier facteur qui fait qu'il y a du plastique dans les
09:22océans, c'est notamment la qualité du système de déchets qui va être capable de les récolter et
09:27les mettre à un bon endroit. Et du coup ça fait que si on veut cesser le plastique dans les océans,
09:32alors il y a bien sûr, ce chiffre ne prend pas en compte les exportations, le fait qu'on exporte du
09:37plastique pour le recycler, mais ce n'est pas un chiffre gigantesque non plus. Donc du coup ça fait
09:46que c'est facile de ne pas avoir les bons ordres de grandeur là-dessus, et j'ai vraiment appris ça
09:51beaucoup trop tard comme information. Et ça fait que souvent on a des réflexes « instinctifs » sur
09:58ce qu'il faut faire, genre il faut que je, par exemple, remplace mes bouteilles de shampoing,
10:02alors que d'autres domaines ça va être plutôt de soutenir des associations qui vont, par exemple,
10:08militer pour avoir un meilleur système de gestion des déchets dans les pays qui en aiment être le
10:13plus. Du coup il y a des progrès qui ont lieu, ça ne bouge pas forcément assez vite, mais c'est faux
10:29de dire que rien n'avance. Et si on se dit que tout va mal parce que les émissions continuent
10:33d'augmenter, il y a les gens qui se découragent et c'est plutôt normal. Alors que si on montre
10:38qu'il est possible de faire des progrès, qu'il y a eu des progrès, et bien du coup ça peut encourager
10:42à aller plus vite et aller plus loin. Donc du coup maintenant, question comment choisir où mettre
10:49nos efforts et essayer un peu de prioriser. Et du coup on a tous envie que le monde soit
10:55un endroit meilleur. Et alors petite question potentiellement rhétorique, mais si vous deviez
11:02choisir, est-ce que vous préférez faire une action qui aide deux personnes, qui aide 100
11:09personnes ou qui aide absolument aucune personne ? Donc A, nombre d'efforts égal, nombre d'argent
11:16investi égal, nombre de temps passé égal. Du coup il y a plusieurs personnes qui disent 100,
11:28et je suis plutôt d'accord. La majorité des personnes disent 100 en tout cas, et je suis
11:39tout à fait d'accord. Mais en fait, il se trouve qu'accidentellement, on finit souvent dans la
11:44catégorie d'un nombre limité de personnes, parce qu'il y a plein de façons d'agir, et le monde est
11:51un endroit limité, et sans évaluation, forcément on ne va pas forcément aller au l'endroit le plus
11:56impactant. Et même, ça peut souvent finir dans la catégorie d'un nombre vraiment restreint
12:02d'individus. Et il y a notamment quelque chose qui m'a beaucoup marqué, c'est donc en 2004,
12:09il y a eu le tsunami en Asie du Sud-Est, qui était un gros tsunami, un gros problème, et il y a
12:16beaucoup de personnes qui ont voulu contribuer, ce qui est très bien, mais il y a beaucoup de
12:19personnes qui ont envoyé des vêtements, parce qu'ils se sont dit qu'ils ont besoin de vêtements
12:24pour s'en sortir, sauf qu'en fait, ce n'est pas ce qu'il fallait, il fallait plutôt dire
12:32d'autres choses, et il y a des normes culturelles qui disaient que les vêtements n'allaient pas trop
12:36être portés, donc du coup, ça s'est accumulé sur le tarmac des aéroports, et ça bloquait l'arrivée
12:41d'autres éléments, ce qui est assez dommage. Et du coup, ça peut démontrer à quel point juste les
12:49intentions, ça ne suffit pas forcément, parce que c'est des intentions qui sont très nobles,
12:53et c'est quelque chose que j'aime beaucoup, les bonnes intentions, mais du coup, le monde est un
12:59endroit compliqué, donc il faut trouver d'autres techniques. Et si on regarde sur la question de
13:04l'environnement, des fois, ça peut être un peu la même chose. Si on regarde, ce graphique,
13:10c'est les tonnes de CO2 évitées par des actions individuelles, donc c'est au niveau individuel,
13:18mais il y a le message qui est quand même assez intéressant, c'est-à-dire que souvent, on va
13:22rediriger les gens vers des actions de type recycler, ou utiliser des sacs cabas, changer
13:28des ampoules, bon, compensation carbone, ça ne marche pas très bien non plus, et en fait,
13:33c'est des actions qui sont plutôt à faible impact par rapport à d'autres, et du coup, ça fait
13:39concurrence avec d'autres actions qui pourraient potentiellement en avoir un impact plus large.
13:45Et c'est un effet psychologique qui est assez intéressant, qui s'appelle la licence morale,
13:52c'est-à-dire que s'ils agissent, les gens peuvent se dire « ah, c'est bon, j'ai trié, je fais ma part
13:57pour la planète ». Et en faisant ça, ils peuvent être découragés des actions à fort impact,
14:02parce qu'ils se sont dit « ah, c'est bon, j'ai fait ma part ». Donc du coup, proposer une grande
14:08liste d'actions à faire, ou mettre en avant des actions qui ont un impact limité, ça peut être
14:12contre-productif, parce que forcément, ça peut décourager. Voilà, et du coup, il y a cette
14:20statistique intéressante qui est que 83% des Français estiment que les gens consomment trop
14:25en France, mais il y a 82% qui estiment qu'eux-mêmes, ils ont un mode de vie qui est déjà sobre.
14:31Ce qui est tout de même intéressant, du coup, on se pose la question de qui consomme trop en
14:36France. Et c'est assez facile de sous-estimer son propre impact, et évidemment, il y a beaucoup de
14:42personnes qui estiment avoir un mode de vie déjà sobre, mais qu'il y a certaines actions qui sont
14:45conditionnées par les infrastructures, comme par exemple avoir une voiture en campagne, et ça,
14:49ça va plutôt dépendre des pouvoirs publics, notamment. Donc du coup, pour trouver les actions
14:58qui aident 100 personnes, ça demande pas mal de recherches, et je suis basé sur des méthodes
15:03qui proviennent de ce qu'on appelle l'altruisme efficace, où j'ai fait des recherches. C'est-à-dire
15:09une démarche qui vise à identifier les moyens d'agir qui ont plus d'impact, positifs, trouver
15:15comment les mettre en pratique, et se baser sur une approche rationnelle et données empiriques.
15:19Et comme nos moyens sont limités, il faut comparer l'impact de différentes actions,
15:26choisir les propres remetteuses, ce qui implique des choix difficiles, et c'est pour ça qu'il y a
15:33certaines actions qui ont 100 à 1000 fois plus d'impact que d'autres, et c'est pour ça que
15:37j'aurais pu faire une présentation avec une liste de 500 choses qu'il faut faire sur un territoire,
15:42mais je vais plutôt me concentrer sur certaines qui sont particulièrement impactantes.
15:49Un petit exemple, ça par exemple, c'est lié au traitement du SIDA, c'est-à-dire que c'est
15:57en gros la co-efficacité de certains traitements, le nombre d'années de vie gagnée notamment,
16:03et donc du coup faire une chirurgie d'une personne, c'est beaucoup moins efficace que
16:09faire de l'éducation pour des groupes à fort risque, et donc c'est quelque chose à prioriser.
16:16Maintenant, quelle est une action qui a un très fort potentiel d'impact ? J'ai fait beaucoup de
16:29recherches pour identifier qu'il y a une action à la fois importante, qui représente une large
16:33partie des problèmes environnementaux, mais négligée, il n'y a pas suffisamment d'efforts
16:37dessus par rapport à l'importance, et tractable, c'est-à-dire qu'on a la possibilité vraiment de
16:41faire des efforts pour faire avancer les choses, et une qui ressort particulièrement, et alors ce
16:48graphique, j'imagine que plusieurs d'entre vous doivent déjà le connaître, c'est les réductions
16:54de tonnes de CO2 induites par différents gestes individuels, et donc là encore ce graphique est au
17:00niveau individuel, pas au niveau des collectivités ou des territoires, mais je pense qu'il y a
17:06plusieurs conclusions qui peuvent quand même se transmettre, et donc qui vient de Carbon4
17:13faire sa part, et il y a certaines actions comme changer d'ampoule, par exemple, ou le zéro déchet
17:19qui, comme on l'a vu, a un impact relativement limité. Pour le zéro déchet, bien sûr, il y a des
17:22questions notamment sur les déchets, et donc du coup, si on regarde au niveau à gauche, les actions
17:37les plus impactantes, il y a notamment réduire les trajets, donc la mobilité. A noter que c'est des
17:43moyennes, donc ne plus prendre l'avion, s'il y a quelqu'un qui prend un Paris-New York tous les six
17:48mois, ça serait beaucoup plus impactueux que réduire, mais voilà, dans une domaine d'où on
17:55prend un français moyen, le covoiturage et la mobilité douce, donc le vélo, ont un impact tout
18:02de même plutôt important. A noter que ce graphe n'inclut pas des actions qui coûtent pas mal d'argent,
18:09comme acheter une voiture électrique ou isoler son logement, et du coup, ça, dans un territoire,
18:19par exemple, les actions des rénovations des bâtiments peuvent être potentiellement
18:25intéressantes, mais ce n'est pas inclus dans ce graphe qui veut rester entre guillemets sur des
18:30actions accessibles et qui ne coûtent pas des milliers d'euros. Mais ce qui sort pas mal de ce
18:35graphe, c'est notamment le fait que l'alimentation végétale a un impact particulièrement gros.
18:41Donc là, c'est écrit « réveiller les végétariens », mais en gros, flexitarien a juste une ou deux
18:46fois de la viande par semaine, ça marche également. Et c'est quelque chose qui m'a beaucoup surpris
18:53quand j'ai vu la taille de cet axe. Et en fait, c'est né au stade où, dans le sixième rapport
19:01du GIEC, il était écrit que le plus grand potentiel pour réduire les émissions de gaz à effet de serre
19:06par transition viendrait du passage à des régimes tournés vers les protéines végétales. Alors,
19:14pourquoi ? Du coup, on va pouvoir regarder ça. Et en fait, il se trouve que le système alimentaire
19:23c'est un tiers des émissions de gaz à effet de serre, et il y a l'ADEME qui a fait des scénarios
19:28de neutralité carbone et qui estiment qu'il faudrait des réductions de 30 à 70 % de viande
19:34en moins, sauf dans leurs scénarios qu'ils eux-mêmes considèrent comme très technosolutionnistes et
19:40plus incertains. Mais du coup, c'est une réduction non négligeable. Il y a Lidri qui a émis des avis
19:48également sur cette question. Et au niveau du côté des politiques publiques, ça reste
19:52comparativement assez négligé malgré l'ampleur de l'action. Et si on regarde du côté des émissions
20:02de gaz à effet de serre de différents aliments, il se trouve que les produits animaux que l'on
20:07retrouve ici ont un impact particulièrement large, donc c'est tout ce qui est en rouge ici,
20:14par rapport aux produits végétaux qui, eux, en vert, ont un impact bien plus faible. Même les
20:19produits végétaux qui ont le plus d'impact sont souvent liés à la déforestation et sont souvent
20:24consommés en quantité, on ne va pas en mettre un kilo dans l'assiette. Un élément important,
20:29les émissions du haut transport sont très faibles, c'est-à-dire que le fait de manger local a un
20:35impact moins important que de passer notamment à des protéines plus végétales. Les émissions à
20:44plupart des produits végétaux sont jusqu'à 10 à 50 fois plus faibles que celles des produits
20:50animaux. Comment est-ce possible ? C'est lié au fait qu'il y a des pertes d'efficacité énergétique
20:56en passant de l'animal au végétal, c'est-à-dire que dans certains contextes, c'est possible d'avoir
21:06des animaux qui se nourrissent uniquement de déchets, mais à l'échelle que l'on a actuellement
21:09de production, ce n'est pas forcément possible. Du coup, faire pousser des plantes, les donner à
21:14des animaux, puis ensuite manger les animaux, c'est moins efficace que faire pousser les plantes et
21:19les manger directement. C'est quelque chose qui fait un impact assez large. Notamment, en faisant
21:26une comparaison avec d'autres actions, il se trouve que faire un repas végétalien pour 4
21:34personnes, ça fait environ 4 kg de CO2 évités, et ça a autant d'impact que pousser un Français à
21:50adopter toutes ces actions pendant 3 semaines. Je me suis basé sur des chiffres d'un jeu qui fait
21:56des défis sur ces questions. Ça a autant d'impact qu'avoir un Français qui envoie moins de mails
22:02pendant plusieurs semaines, baisse sa consommation de réseaux sociaux, adopte un voteur de recherche
22:06vert, réduit sa consommation de streaming, baisse sa consommation de données mobiles,
22:10n'utilise pas de sèche-linge, et éteint ses appareils en veille pendant une semaine. Tout
22:17ça combiné. Ça m'a pas mal surpris, je dois avouer, quand j'ai appris ça. Quelque chose d'important,
22:25c'est que les actions à droite sont souvent liées à la consommation électrique. En France,
22:29la consommation électrique est plutôt décarbonée par rapport à la plupart des pays du monde,
22:35donc forcément c'est plus dur d'avoir un impact large là-dessus. Mais autre élément,
22:41c'est que la végétalisation va au-delà du climat. Est-ce que, comme on peut le voir à cause des
22:49pertes prévues tout à l'heure, les vaches utilisent 77% des terres agricoles dans le monde pour
22:56seulement 18% de l'apport calorique mondial ? Là encore, avec les pertes d'efficacité que j'ai
23:02mentionnées. Du coup, ça fait que ça utilise beaucoup de place. Comme l'agriculture en général
23:10utilise beaucoup de place, ça fait que, de fil en aiguille, c'est la première cause de déforestation,
23:15à 40%, devant les huiles végétales, qui inclut l'huile de palme, notamment, qui est seulement à
23:2318%. Donc, un facteur majeur dans la perte de biodiversité. Au niveau de la consommation
23:30d'eau et de la pollution de l'eau, pareil, c'est un énorme facteur qui représente la plus grande
23:36source de pollution de l'eau. Pareil, parce qu'on fait pousser beaucoup de céréales qui, notamment,
23:41par effet de ruissellement des fertilisants dans l'eau, causent notamment des pollutions,
23:46et beaucoup de prélèvements d'eau également. Au niveau de la pêche, si on inclut la pêche,
23:51c'est en fait la plus grande cause de détruction des océans, loin devant le plastique, avec plus
23:57de 2000 milliards de poissons tués chaque année, et 10% des prises mondiales de poissons sauvages
24:02qui servent à nourrir les poissons d'élevage. Donc, c'est dur de trouver une solution également
24:06de ce côté-là. Si on regarde sur les animaux, évidemment, il y a beaucoup d'impact également,
24:11parce que les vagues intensives représentent plus de 95% des cochons et plus de 80% des
24:17poulets de chair. Et en fait, c'est un impact direct sur la santé humaine, notamment ce qu'on
24:22voit avec l'approche One Health, c'est-à-dire que les conditions de vie sont tellement mauvaises
24:25que c'est un des premiers endroits où se développent des nouvelles maladies et des
24:29nouvelles pandémies, notamment à chaque fois qu'on entend parler de grippe aviaire,
24:33où la grippe espagnole de 1918 qui a fait plus de 18 millions de morts était une grippe, il me
24:42semble, porcine. Et donc, du coup, ça fait qu'on a pu voir tout l'impact qu'avaient des pandémies
24:48sur tout ce qui est l'économie, les sociétés. Là, on est encore dans le post-Covid avec des
24:57grosses perturbations économiques, etc. Et donc, les prochaines pandémies risquent fortement de
25:03venir de ce côté-là. Et il y a également un autre élément qui est la résilience alimentaire,
25:09c'est-à-dire qu'il y a deux tiers de la production de céréales dans le lieu qui va nourrir des
25:15animaux et donc ça fait concurrence à l'alimentation humaine. Et du coup, il y a eu un appel, le 450
25:23scientifique en 2022, pour une alimentation justement qui fait une plus grande part pour
25:28les légumineuses. Réduire les déchets alimentaires est également très important. Et enfin, des impacts
25:35sur la santé. Notamment, il y a l'Organisation mondiale de la santé qui estime que les régimes
25:40végétariens sont non seulement plus sains, mais plus favorables à l'environnement et au
25:44développement durable, qu'il y a moins de risques sur les cancers pour les végétariens, ainsi que
25:51sur les maladies cardiovasculaires. Et il y a eu une étude en 2016 qui indique que c'est un régime
25:56végétarien mondial, donc c'est assez improbable. C'est juste pour voir les effets que ça pourrait
26:04avoir, mais ça ferait chuter pas mal la mortalité mondiale. Et un autre élément que je n'ai pas
26:12mentionné, c'est les opportunités de stockage carbone. C'est-à-dire qu'en gros, il y a beaucoup
26:17de terres qui sont utilisées pour l'élevage actuellement. Si elles sont juste laissées
26:23à évoluer librement sans intervention humaine, elles pourraient capter énormément de CO2 et
26:28l'équivalent de 70% des émissions de CO2 de ce siècle. Maintenant, qu'en pense la population ?
26:40On peut se dire qu'il y a énormément de personnes qui vont être contre, et pas forcément,
26:46en tout cas d'après un sondage du réseau Action Climat. Il y a 58% des Français qui estiment que
26:51l'État n'informe pas assez sur l'impact de la consommation de viande. Il y a 57% des Français
26:57qui estiment avoir déjà réduit leur consommation personnelle sur les trois dernières années.
27:03En fait, il y en a plus de 80% qui sont pour l'obligation dans les cantines scolaires de proposer
27:07une option végétarienne quotidienne ou de menu végétarien. Et ils sont également très nombreux
27:12à vouloir des emballages. Il y a des personnes qui s'y opposent, mais ils font apparemment partie
27:17plutôt de la minorité vocale plutôt que de la majorité. Et si on regarde ce que ça donne au
27:23niveau des pays de la Loire, il y a eu un rapport notamment du GIEC de ce côté-là. Il y a un tiers
27:31des gaz à effet de serre de la région émis par le système agricole et 72% de ces émissions qui
27:35proviennent de l'élevage. Et en fait, il y a 70% des terres agricoles destinées à l'élevage incluant
27:42le fourrage et les céréales. Le territoire pourrait être en auto-suffisance si jamais
27:52il y avait moins de surface dédiée à cet usage et plus de surface qui serait présente pour notamment
28:00les fruits et légumes. Il y a peu de sujets qui permettent d'avoir un large impact sur autant de
28:10domaines à la fois. Dans la plupart des domaines, à chaque fois, il y a un peu des effets rebonds
28:12qui font que c'est un impact positif, peut-être sur le CO2 et moins un impact négatif sur,
28:19par exemple, les matériaux. Il y a plusieurs actions qui peuvent être menées par les territoires.
28:25Il y a jouer sur la commande publique et soutenir la végétalisation de l'alimentation. Par exemple,
28:32trois jours sans rien dans les cantines, c'est un rapport du Shift Project qui recommande ça
28:37avec une option végétarienne dans les salles. Il y a l'exemple de Lyon qui sert 26 000 repas par
28:43jour aux enfants dans 129 cantines avec plus de la moitié des plats qui sont végétariens.
28:48Un taux de satisfaction des enfants de 93 %, ce qui est beaucoup. D'où l'importance de former
28:56les chefs parce qu'évidemment, s'ils ne sont pas formés, c'est plus difficile de faire des plats
29:00qui sont attirants gustativement. Il y a un autre élément qui est accompagner le développement de
29:06la filière protéines végétales. Il y a une stratégie nationale protéines végétales qui a
29:09été mise en place en 2020. S'investir dans cette démarche peut être intéressant. Il y a des pôles
29:13de collectivité qui sont mis en place là-dessus. Accompagner à transition des métiers d'éleveur
29:21est également très important parce que sinon, s'ils ne sont pas accompagnés, ça va être beaucoup
29:26plus compliqué pour eux. Faire usage notamment potentiellement des subventions pour qu'ils soient
29:35redirigés vers un accompagnement de ce côté-là. Il ne s'agit clairement pas de laisser de côté
29:42suite aux différents épisodes qu'il y a pu avoir. Également, organiser un dialogue entre
29:48associations agricoles et environnementalistes. Ce sont encore des mesures recommandées par le
29:54Shift Project. Tout ça, ce sont des éléments sur lesquels j'ai passé pas mal de temps sur cette
30:00question, mais elles semblent particulièrement impactantes. Maintenant, je vais plus mettre en
30:06avant une autre action qui est un peu plus généraliste et peut-être potentiellement
30:11sous-estimée également, qui est le fait de soutenir des organisations à fort impact.
30:22Les territoires, en tout cas, ça dépend à quel niveau de collectivité, soutiennent régulièrement
30:29des associations. Parfois en France et parfois ailleurs quand il s'agit dans le cadre de l'aide
30:36humanitaire ou internationale. Ces associations peuvent agir sur des angles que le territoire ne
30:41peut pas forcément faire parce que ce n'est pas son cadre de compétence ou c'est sur un autre
30:45territoire, c'est peut-être plus au niveau national, ce genre de choses. Il y a certaines
30:50associations qui sont 10 à 100 fois plus impactantes que d'autres, de la même manière que
30:55c'est le cas pour d'autres actions. Il y a ce graphe qui indique l'impact de certains dons et
31:10notamment qui prend que ce serait un don, ce graphe est basé là encore sur des actions individuelles,
31:18mais un don de l'équivalent de 10% des revenus d'un français médian. 10% c'est beaucoup, il ne
31:32s'agit pas forcément de prendre ça comme exemple, mais après l'élection d'impôt, ça représente
31:373,7%, ce qui est potentiellement plus acceptable. Si jamais il y a quelqu'un qui décide de faire ça,
31:46je conseillerais de commencer à plus bas au début, mais ça pourrait soutenir des organisations qui
31:52vont financer notamment des moustiquaires pour protéger des personnes contre la malaria et ça
31:58pourrait sauver l'équivalent de la moitié d'une vie d'une personne, toute la durée d'une personne.
32:05Également, un soutien de ce côté-là, ça pourrait réduire fortement la souffrance animale en évitant
32:14des années de vie en cage et au niveau de l'environnement, qui est plutôt le thème de
32:18cette présentation, ça pourrait éviter jusqu'à 250 tonnes de CO2, soit 56 fois les émissions
32:23annuelles d'une personne en France. En agissant, c'est-à-dire qu'il y a des organisations qui vont
32:30agir à plutôt un niveau collectif, ça peut arriver d'avoir un impact particulièrement large et il y a
32:37pas mal de collectivités qui pourraient se servir de ce levier, qui évidemment dépend des règles qui
32:43ont été mises en place dans la collectivité, si celle-ci exige de soutenir des organisations
32:50purement locales, c'est une autre histoire, mais en tout cas, il y a un potentiel qui peut être
32:55particulièrement impactant. La difficulté, par contre, c'est de repérer ces associations parce
33:01qu'il y a assez peu de recherches qui ont été faites sur ces questions, vraiment très peu de
33:05ressources en France, qui permettent de comparer pour trouver certaines qui ont un impact particulièrement
33:11supérieur à la moyenne, et déterminer l'impact d'une association est difficile, même en passant beaucoup
33:15de temps à chercher. Un des travaux que j'ai fait au sein de AltruismEfficaceFrance, c'est un
33:21travail d'identification d'associations prometteuses dans le contexte français, où j'ai échangé avec
33:26de nombreux experts, et ça a été publié dans un guide du don pour AltruismEfficaceFrance,
33:33je vais mettre le lien plus tard. Dans ce domaine-là, évaluer toutes ces associations
33:40françaises est impossible, on a essayé d'identifier quelques-unes travaillant sur des angles d'approche
33:46particulièrement pertinents, d'après des évaluateurs internationaux, et des organisations
33:53plutôt sous-financées. Giving Green, par exemple, fait des recommandations sur des
33:59associations particulièrement impactantes. J'ai présenté sur trois domaines, santé,
34:04pauvreté, animaux et environnement. Si on regarde, il se trouve qu'avec la même somme,
34:11on peut sauver 180 fois plus de vies dans les pays pauvres, parce qu'en France, on a un système
34:19de santé qui, même s'il fait face à de nombreuses difficultés, reste tout de même un des meilleurs
34:24du monde. Il y a beaucoup d'autres pays où c'est juste très compliqué, et ça fait qu'il y a un
34:31différentiel assez important. Evidemment, ça ne suppose pas de tout donner à l'international,
34:38mais ça fait qu'il peut être possible de combiner entre actions locales et actions plus dans d'autres
34:44pays. Si on regarde des organisations en France, il y a notamment le Against Malaria Foundation,
34:51qui a sauvé plus de 100 000 vies au cours du travail qu'ils ont fait, en fournissant des
35:00moustiquaires qui permettent de protéger plusieurs personnes pendant plusieurs années, et qui est
35:06déductible de dons en France. C'est peut-être moins pertinent pour une collectivité, mais qui
35:11est déductible de dons en France, via ce qu'on appelle le don efficace, une organisation qui
35:19permet de rendre ça déductible. Il y a une autre organisation qui s'appelle l'Organisation pour la
35:25Prévention de la Cécité, parce qu'il y a énormément de personnes qui sont malvoyantes dans le monde,
35:30plus de 150 millions, et du coup l'OPC a fourni près de 50 millions de traitements sur une période
35:36de 10 ans, et qui vise à lutter contre la cécité. Sur un autre domaine, qui est réduire la souffrance
35:47des animaux, il y a des campagnes qui ont été menées envers des entreprises qui permettent de
35:56sortir de cage des dizaines de poules pour un montant relativement faible, donc il y a des
36:01leviers impactants de ce côté-là, et il y a également des leviers impactants au niveau politique.
36:06Par exemple, il y a Convergence Animaux Politiques, qui fournit une expertise à certaines associations
36:11qui vont protéger des animaux, et qui met en réseau notamment des personnes engagées,
36:17donc ça peut être des élus, ça peut être des personnes plus dans des administrations,
36:23et ils ont réussi à faire adopter par exemple la loi contre la maltraitance animale en 2021.
36:27Une autre organisation qui s'appelle Paris Animaux Zoopolis, qui mène des campagnes sur les sujets
36:36négligés comme par exemple la pêche au vif ou l'empoisonnement des rivières,
36:40et du coup ils combinent le levier municipal et le levier médiatique pour obtenir de l'âge sur
36:46ce sujet. En fait, il y a beaucoup de municipalités qui se sont engagées par exemple pour indiquer
36:52que la pratique de la pêche au vif, c'est le fait d'avoir un poisson vivant qui est empalé sur un
37:02lamesson et qui sert à d'appât et qui va mettre plusieurs heures à mourir par exemple,
37:07donc ce qui n'est pas forcément terrible. Et donc, eux, ils vont agir notamment sur ces leviers.
37:14Et du côté de l'environnement, il y a certaines associations qui peuvent éviter l'équivalent du
37:19tonne de CO2 pour 10 à 20 euros, donc c'est l'équivalent d'une année de chauffage au gaz
37:24pour un 20 km² ou plus de 400 000 emails, ce qui fait beaucoup de spam. Et du coup,
37:33sur le graphe qu'on a vu précédemment, ça correspond à peu près à cet ordre de grandeur,
37:36ce qui est notamment lié au fait que ces organisations vont réussir peut-être
37:44potentiellement à changer des lois qui vont toucher beaucoup de monde. Et du coup,
37:49on prend la quantité du CO2 qui a été évitée par ces mesures, divisé par le prix pour calculer
37:56ce genre de choses. Et donc, en fait, cet équivalent du don aurait tout l'impact de
38:02toutes les actions qui sont présentes à droite, ce qui est tout à fait impressionnant. Ce qui ne
38:06veut pas dire que les actions individuelles n'ont pas d'impact. Je pense qu'elles ont beaucoup
38:10d'impact, mais notamment au niveau social, pour changer la norme sociale et donner l'exemple,
38:14et ça combiné avec un autre levier, ce levier. Sur la végétalisation et l'alimentation que j'ai
38:21déjà mentionné, il y a plein d'organisations qu'on a recommandées sur notre site, mais pour
38:25prendre un exemple, il y a The Good Food Institute qui œuvre pour améliorer le système alimentaire
38:29en promouvant des protéines alternatives. Ils vont favoriser la recherche scientifique sur ces
38:34questions. Ils vont travailler sur les politiques publiques. Ils vont réaliser des partenariats,
38:40notamment entre différentes entreprises, pour accompagner le fait d'avoir des protéines qui
38:46ont bon goût et qui sont meilleures pour l'environnement et moins chères. Il y a un point
38:54à prendre avec des pincettes, mais ça c'est l'équivalent d'un don de 2000 euros, qui est
39:00vraiment conséquent, mais il y a certaines personnes qui peuvent être intéressantes pour
39:04faire ça. Je ne pense pas forcément à la majorité, mais ça peut être intéressant. C'est combiné à
39:09l'essentiel des actions individuelles, ça peut avoir un impact assez large. Vous pouvez
39:17retrouver tout ça sur la page de AltruEfficace France, qui contient tout un guide associé,
39:21notamment des pages sur les organisations recommandées et sur l'environnement,
39:28qui contient plein de données que je viens d'indiquer. Il y a tous ces éléments et
39:35maintenant je vais fournir quelques ressources. Je vais y aller un peu rapidement parce qu'on
39:41s'approche de la fin, mais notamment sur la résilience des territoires. Pourquoi la résilience
39:50des territoires ? Il y a des pandémies, des crises énergétiques, des canicules, et nos
39:54territoires vont avoir besoin d'être de plus en plus résilients pour s'adapter aux chocs à venir.
39:59Si on prend du côté, par exemple, des énergies, il y a les énergies fossiles qui représentent
40:05toujours la grande majorité de nos sources d'approvisionnement, donc tout ce qu'on voit là,
40:13plus de 80-85%. Et le solaire et l'éolien, et le nucléaire également, même s'ils se développent,
40:23ça va prendre du temps avant de remplacer tout ça, ce qui fait que ça va être difficile
40:27mais ils progressent de manière impressionnante. Le solaire et l'éolien ont un prix qui a diminué
40:33de 90% en 10 ans, mais pour remplacer un système énergétique qui a mis des décennies à se mettre
40:39en place, ça va prendre du temps. Le souci, c'est que le temps est compté dans le sens où en 2018,
40:46il y a eu un pic de la production de pétrole qui n'a toujours pas été redépassé. Il y a plusieurs
40:55gros producteurs de pétrole comme l'Arabie Saoudite ou la Russie qui ont annoncé leur pic
41:01passé ou futur. Ce n'est pas qu'on n'a plus de pétrole après le pic, c'est qu'il y en a de
41:07moins en moins et il est de plus en plus difficile à extraire et de plus en plus cher. Elle a flambé
41:13des prix de l'essence, notamment lié au fait que dans des périodes précédentes, il y avait des
41:19contraintes sur un gros acteur, comme par exemple la Russie qui a coupé les vannes. Mais dans le
41:28passé, il y avait d'autres acteurs qui mettaient du pétrole bon marché sur le marché et là,
41:32du coup, il y a de plus en plus de contraintes qui font que c'est de plus en plus difficile de
41:39gérer quand il y a un gros acteur comme la Russie qui fournit moins d'énergie fossile.
41:44Et du coup, nous sommes très dépendants des énergies fossiles pour le transport, nos engrais,
41:50le transport de presque tous les biens et services et la croissance économique est très dépendante
41:54d'une croissance en énergie. Ce qui fait qu'il va falloir jouer sur l'axe de la résilience,
41:59être réduit à dépendance sur les besoins de base, ce qui peut se manifester de plein de manières.
42:06Par exemple, ça peut être des stocks, ça peut être des sources d'énergie utilisables localement.
42:11Ce que je vais faire, c'est plutôt vous donner des références d'œuvres qui fournissent des données
42:22sur ces questions. Il y a le Shift Project qui a réalisé des rapports sur la résilience que
42:29peut-être vous connaissez déjà, notamment comment transformer nos territoires et qui sont adaptés à
42:34différents contextes, donc métropole, montagne, mer, etc. Dans la veine de ce travail, ils ont une
42:45plateforme qui s'appelle Territoires au futur, qui fournit des éléments de diagnostics territoriaux
42:49avec des indicateurs qui ont été choisis pour alimenter un diagnostic au niveau communal,
42:54régional, départemental, etc. C'est un outil sur mesure qui permet également d'interpeller ces
43:01décideurs locaux ou de leur transmettre des informations. Ça, c'est la plateforme Territoires au
43:07futur. Il y a une autre guide qui est du Shift Project qui est sur la résilience des territoires,
43:13un guide méthodologique avec un parcours pédagogique en trois tomes. Je vous laisse regarder le guide,
43:21il y a plein d'informations dedans, notamment investir 1% du budget dans la formation,
43:26la production et le partage de connaissances sur les effets du climat et les effets des crises
43:31écologiques sur les territoires, donc vraiment faire de la recherche pour savoir où mieux mettre
43:37ses efforts. Par exemple, il y a plein d'actions qui sont différentes, donc évidemment adapter
43:43l'urbanisme. Par exemple, si Paris atteint 50 degrés, il y a plusieurs bâtiments qui ne vont
43:51juste plus être forcément vivables. Le pouvoir de l'exemple peut être particulièrement impactant,
43:59la mobilité douce, pareil, là aussi très important, adapter des actions économiques
44:09qui sont compatibles avec le climat, ce genre de choses. Ils ont également ma commune en action,
44:16qui sert à se former avec des vidéos, des quiz interactifs et notamment un outil d'aide à la
44:23réalisation du plan communal de sauvegarde, avec plein d'informations et également des partages
44:31de bonnes pratiques, par exemple entre maires. Il y a une autre démarche que je trouve
44:40intéressante qui s'appelle les low tech, c'est-à-dire des technologies qui sont plus résilientes,
44:44moins complexes et plus réparables, ce qui fait que dans un monde avec moins d'énergie,
44:48il y a toujours moyen de répondre à certains besoins. Notamment, il y a Apala en Pays-de-la-Loire
44:56et le low tech fab qui font du travail intéressant là-dessus. Maintenant, je vais passer rapidement
45:02sur certaines ressources pertinentes pour le territoire avant de conclure. Je vous conseille
45:12de les noter, comme ça vous pourrez les utiliser et les adapter à votre contexte. Du coup, il y a
45:17la page Environnement de Altruist Efficace France que j'ai déjà mentionné mais que je
45:22reprécise. Je suis en train de lancer des ateliers écologie efficace qui sont disponibles sur la page
45:31que je viens de mentionner et sur comment s'engager avec Impact pour l'environnement qui
45:35permet d'avoir plus de données. Une autre ressource, je vais passer les ressources en
45:41anglais parce qu'elles sont liées dans la page Environnement, c'est Howard Lineta qui fournit
45:46des données factuelles. Une autre qui est également Ma Petite Planète qui vise notamment à faire
45:53s'engager différents acteurs dans un cadre motivant où on est entouré par des personnes qui agissent
45:57et où on a des ressources, des conseils pratiques pour mettre la fin à la pâte. Il y a plus de
46:0260-70 défis et c'est une des activités les plus fun que j'ai vu associées à l'environnement,
46:06qui permettent vraiment de partager, d'échanger et c'est disponible en école. Un intérêt des
46:15écoles c'est que les enfants sont très motivés, ils sont très mignons, il y a plein de photos où
46:18ils font des choses très bien et du coup ensuite ils encouragent leurs parents à agir là-dessus.
46:24Dans n'importe quelle structure, ça peut être intéressant également pour se former et se
46:30motiver. Enfin, Agir pour un monde durable, le livre que l'on a co-écrit avec Pascal
46:37Prestos et notre site iodd.org mentionne notamment des mappings ODD pour voir comment est-ce que vous
46:43intégrer les ODD dans votre contexte et vos territoires. Je vous laisse retrouver sur
46:50iodd.org et notamment, juste pour résumer certains éléments, quelque chose que je trouve
47:05important c'est que c'est votre exemple qui change le monde et pas vos opinions. Merci pour votre
47:14attention et on n'a pas beaucoup de temps pour les questions mais si jamais il y en a qui veulent
47:19rester un petit peu plus, je reste à disposition et si jamais vous avez des questions, n'hésitez
47:26pas à consulter notre livre et je suis disponible sur LinkedIn ou par mail si vous avez la moindre
47:34interrogation ou voulez des ressources en plus. Merci pour votre attention et j'espère que ça
47:42vous a été utile.