• il y a 4 mois
Le journaliste Alexandre Devecchio revient sur l’accusation de Donald Trump à Kamala Harris sur sa couleur de peau : «Cela révèle des choses sur les obsessions raciales de l’Amérique».

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Transcription
00:00Moi si c'est un propos raciste, en tout cas moi je trouve que ça révèle des choses justement sur les obsessions raciales de l'Amérique.
00:06Oui je dis je sais pas parce que voyez justement en France on est dans l'universalisme, on s'intéresse aux gens pour ce qu'ils font finalement
00:14et pas pour ce qu'ils sont, on a tendance à avoir une forme d'indifférence à l'égard de la couleur de peau.
00:19Ce que ça révèle justement c'est que les États-Unis c'est exactement l'inverse, ils sont obsédés par cela
00:27et c'est pour ça aussi que Donald Trump appuie là-dessus.
00:30Alors là où je vous rejoins c'est qu'il est extrêmement politiquement incorrect, sans doute extrêmement agressif et outrancier,
00:37il avait pas besoin de l'être mais il insiste là-dessus parce que justement les démocrates jouent beaucoup sur la couleur de peau,
00:44ont tendance à l'instrumentaliser et le vote ethnique est quelque chose de très important pour les démocrates.
00:50C'est vrai que Kamala Harris après tout elle est à 50 indiennes et noires américaines et elle insiste beaucoup plus sur son identité noire
00:59puisqu'évidemment le poids démographique de la communauté noire est beaucoup plus important.
01:06Cette espèce de clientélisme ethnique est quelque chose qui existe depuis assez longtemps aux États-Unis
01:12mais qui a pris peut-être une démotion inégalée ces dernières années, notamment depuis le mouvement Black Lives Matter,
01:20depuis aussi le wokisme, le phare intellectuel entre guillemets des démocrates,
01:27c'est l'intellectuel et l'activiste Robin DiAngelo qui est devenu une star avec un livre intitulé La Fragilité Blanche
01:36qui insiste sur la culpabilité blanche, la nécessité de déblanchir l'Amérique.
01:43Donc il y a cette obsession raciale qui a des conséquences, il y a la politique des quotas qu'on connaît depuis longtemps
01:49qui a pu avoir des effets de rattrapage bénéfique mais qui a été mal vécue notamment par les blancs des classes populaires
01:56qui se sont dit pourquoi nous à travail égal, à diplôme égal, pourquoi on ne se ferait pas recruter ?
02:02Donc cette politique des quotas a contribué à diviser l'Amérique et puis elle va parfois très très loin.
02:07Vous savez par exemple que dans certaines écoles aujourd'hui, au nom de l'antiracisme, paradoxalement,
02:12on revient à une forme d'apartheid puisque des écoles notamment...
02:18Qui sont générées aussi par ce mouvement qu'on appelle le wokisme.
02:20Oui exactement, ces écoles de la côte Est, des écoles parfois assez chères qui se veulent bienveillantes
02:29et bien mettent les noirs entre eux parce qu'on doit être pour se développer bien dans sa vie avec sa propre communauté.
02:38Donc c'est quand même contre-productif et là on voit qu'on a une Amérique totalement obsédée par la question de la race.
02:47Moi je n'aime pas d'ailleurs ce vocabulaire mais c'est le leur.
02:50Et Donald Trump joue aussi effectivement sur ce rosseur-là et en attaquant Kamala Harris là-dessus,
02:58il attaque effectivement le mouvement woke mais il pourrait le faire beaucoup plus subtilement.

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