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Eliot Deval reçoit deux éditorialistes aux idées diamétralement opposées, dans #FaceaFace

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00:0019h sur CNews, merci d'être avec nous pour le face-à-face William Golnadel et Julien
00:05Drey.
00:06Bonsoir à tous les deux.
00:07Bonsoir.
00:08Bonsoir.
00:09Vous n'avez pas tweeté aujourd'hui pour annoncer l'émission Le Chevalier Blanc qui doit affronter
00:13le Baron Noir.
00:14C'est bien, vous avez réservé votre salive.
00:17Je ne veux pas me commettre par rapport au responsable de la grille.
00:20C'est plus qu'il utilise la grille, mais les comptes seront réglés plus ultérieurement.
00:24Des têtes vont tomber.
00:26Je croyais que c'était parce que j'avais terrorisé.
00:28Je crois qu'il était encore groggy de la semaine dernière, parce que la semaine dernière
00:31vous l'avez mis dans les cordes à plusieurs reprises.
00:33Le point sur l'information, c'est avec vous Isabelle Piboulot.
00:36Bonsoir Isabelle.
00:42Un accident d'autocar a fait au moins deux morts et cinq blessés graves.
00:46Le drame est survenu vers 17h sur une route de montagne à Port-et-Puymourins.
00:51Le car espagnol impliqué avait à son bord une quarantaine de passagers.
00:55Il s'est retourné sur la chaussée après avoir heurté un rocher.
00:58Trois hélicoptères ont été mobilisés pour aider les secours.
01:02Sous la menace d'une censure, le gouvernement de Michel Barnier reste ouvert au dialogue
01:06comme il l'est depuis le début, affirme Matignon.
01:09Une réponse peu après des déclarations de Marine Le Pen,
01:12considérant que l'exécutif avait mis fin à la discussion
01:16sur d'éventuelles modifications du budget de la Sécurité sociale.
01:19Le projet de loi de son financement sera soumis à l'Assemblée nationale demain.
01:24Enfin, l'acteur français Nils Arestrup est décédé ce dimanche à l'âge de 75 ans.
01:29En 50 ans de carrière, il s'est autant illustré au théâtre qu'au cinéma.
01:34Trois Césars lui ont été décernés, notamment celui du meilleur second rôle pour Quai d'Orsay
01:38ainsi qu'un Molière en 2020, figure des films de Jacques Audiard.
01:42On a pu le retrouver en 2016 dans l'un des principaux rôles de la série Canal+, Baron Noir.
01:47Exactement, et on était en train de se le dire, il jouait le président de la République dans Baron Noir.
01:53Président corrompu, d'ailleurs.
01:54Bah, euh, Baron Noir.
01:55L'heure du Baron Noir.
01:59Julien Dray.
02:00Bon, on va commencer.
02:01Alors, jamais je me serais dit qu'on commencerait avec une actualité qui vous concerne, William Golnadel.
02:06J'ai découvert ce communiqué de Radio France, assez virulent, c'est un euphémisme.
02:13Ah oui ?
02:13Puisque le groupe envisagerait même de vous attaquer en justice.
02:17Alors, je vais lire une partie du communiqué.
02:19S'il vous plaît.
02:20Monsieur Golnadel a fait du dénigrement du service public, son fonds de commerce,
02:24avec ses dernières attaques proférées sur l'ensemble de ses réseaux et sur l'antenne de CNews.
02:28Il franchit les limites de l'abject et de l'absurde.
02:31Il tente d'établir une aberrante complicité de nos équipes avec un individu dont le passage est clair.
02:36Sur nos antennes datent d'il y a plus de 30 ans.
02:38Récemment condamné pour des agissements odieux dans son entourage personnel.
02:43Alors, quand je lis et je vous le dis très objectivement ce communiqué, je ne sais pas de quoi parle Radio France.
02:47Donc, qu'est-ce que je fais ?
02:49C'est que je cherche l'information et je cherche par exemple une dépêche de l'AFP, l'Agence France Presse.
02:55Je ne trouve pas d'informations via l'Agence France Presse.
02:58Il est possible que j'ai mal cherché.
03:00Et je suis tombé sur quelques articles de presse, presse web, qui parlent de cette affaire qui est absolument terrifiante.
03:06Un ancien journaliste condamné pour avoir violé sa belle-fille des centaines de fois.
03:10Vendredi 22 novembre, Jean-Philippe Desbordes, ancien journaliste, notamment pour France Télévisions et RT,
03:16a été condamné à 20 ans de prison pour des viols commis entre 2018 et 2020.
03:20La victime, sa belle-fille, 16 ans à l'époque, affirme avoir été violée à 700 reprises.
03:26Et si, ensuite, en voyant cette information, je comprends que vous avez parlé de cela cette semaine
03:32en disant qu'il y a une sorte d'omerta médiatique sur ce sujet et sur cette affaire qui est, je le répète, dramatique.
03:38William ?
03:39Si je voulais rire, je dirais que maintenant c'est la consécration
03:43parce que Radio France vient de me consacrer son opposant principal.
03:48D'habitude, elle me traite plutôt avec un souverain mépris.
03:52Alors, elle a raison quand même, Radio France, c'est une obsession.
03:56J'ai l'obsession d'avoir un audiovisuel de service public neutre, puisque c'est moi qui le paye, et pluraliste.
04:06Au lieu de ça, j'ai quelque chose qui est totalement militant.
04:09Cette histoire-là, elle est incroyable.
04:12D'abord, je me suis étonné, et ça ne concerne pas que Radio France,
04:16je me suis étonné intellectuellement et aussi en tant qu'avocat de la différence de traitement
04:22entre l'affaire Pellicot et cette affaire-là, qui est aussi grave qu'affaire Pellicot.
04:29Un beau-père qui est condamné pour des actes de barbarie, pour 700 viols,
04:37sur la personne de ses belles-filles avec la complicité de sa compagne.
04:43Et elle aussi a été condamnée à 5 ans de prison.
04:46Ce n'est pas tous les jours.
04:48Et la différence de traitement médiatique, c'est la différence entre 1 million et 1 à peu près.
04:53Une affaire dont on parle énormément est une affaire dont on ne parle pas.
04:56Ça, ça a été ma première source de surprise et de réflexion générale.
05:04Et puis à l'intérieur de ça, c'est vrai que je me suis permis de dire
05:08que cette personne qui a travaillé pour France Info et qui,
05:16contrairement aux déclarations mensongères du communiqué de Radio France,
05:20je ne sais pas qui a fait ce communiqué, peut-être un syndicat, je ne sais pas qui l'a fait,
05:25mensongères, il raconte que cette affaire-là, elle a plus de 30 ans.
05:28D'ailleurs, ça ne les dérange pas.
05:29Quand on va chercher la responsabilité de M. Depardieu ou des amants de Mme Gaudrèche
05:36qui datent de plus de 30 ans, le temps ne fait rien à l'affaire.
05:38Mais il se trouve qu'en plus, c'est mensonger.
05:40J'ai trouvé un passage de ce monsieur des Bordes en 2013, il y a 11 ans.
05:52Donc, il ment effrontément.
05:54J'ai montré ce monsieur au micro de France Inter.
05:57Moi, je ne suis jamais allé au micro de France Inter.
05:59Vous voyez, c'est quelqu'un d'implanté.
06:01Et je me pose la question, sans l'affirmer, est-ce que c'est le privilège rouge ?
06:05Je me suis été très à gauche.
06:06Est-ce que c'est du corporatisme ?
06:08Est-ce qu'effectivement, il ne voulait pas en parler ?
06:11Mais je prétends qu'au niveau de l'honneur, au niveau de la responsabilité morale,
06:18Radio France aurait dû en parler plutôt que de faire silence.
06:23Et plutôt que de prendre une position repentante, humble,
06:27eh bien, on fait ce communiqué-là où je suis quelqu'un d'abjecte.
06:31Et de nauséabond.
06:32Et de nauséabond.
06:33Mais la réalité, s'il vous plaît, il y a quelque chose de fondamental aussi.
06:39Ces maisons, ces gens-là crachent régulièrement sur nous, par exemple, sur CNews,
06:45mais ils ne supportent pas les postillons.
06:48Il y a aussi ce phénomène qu'on ne peut pas critiquer la maison Radio France.
06:54Ils sont mal partis avec moi.
06:55Et vraiment, je vous le dis en toute transparence,
06:59quand j'ai découvert ce communiqué, j'ai découvert cette affaire.
07:02Et factuellement, il y a eu des articles qui ont été publiés,
07:06des articles web, de quelques milliards.
07:08Oui, dans les dépêches.
07:09Vous parlez de dépêches, j'ai cherché une dépêche.
07:11Je l'ai peut-être mal retrouvée.
07:12Il y a eu une dépêche de l'Agence France-Presse ?
07:14Il y a des articles dans le journal La Dépêche.
07:16D'accord, merci.
07:17Mais parlez en bon journaliste.
07:19Une dépêche, c'est dans l'Agence France-Presse.
07:21Une dépêche, c'est l'AFP, par exemple.
07:22Non, c'est pas ça.
07:23Ça tombe bien, c'est pour ça que je vous l'ai parlé.
07:25Vous répondez à Radio France.
07:27Radio France qui vous a interpellé.
07:28Eh bien, voilà.
07:30Envisage, saisit à ce jour ses conseils pour engager des profites judiciaires.
07:35Je les attends de mes verbes.
07:38Mieux vaut en rire qu'en pleurer.
07:39Moi, j'ai pensé à quelque chose.
07:41Si Radio France saisit ses conseils, Radio France, c'est le public.
07:48Oui, ils vont payer.
07:49En fait, je paie les avocats.
07:51Ça, je n'y peux rien.
07:53Bravo, vous ne pouviez pas vous taire.
07:54Je n'y peux rien.
07:55Merci.
07:56Je suis désolé.
07:58Montrez patte blanche.
07:59Présentez vos excuses, s'il vous plaît.
08:00Je n'ai pas envie de payer.
08:01On a suffisamment de taxes comme ça.
08:04Bon, il n'y a pas grand-chose à dire, Julien Drêche.
08:06Je ne sais pas si vous avez un mot là-dessus.
08:07Voilà, c'est son droit de réponse.
08:09Et on avance à présent.
08:12Un an après le drame de Crépole, à Romans-sur-Isère se sont tenues deux manifestations hier.
08:19La première d'un collectif de la Mouvence Nationale Justice pour les Nôtres.
08:25Certains médias les présentent comme d'extrême droite.
08:28C'était une manifestation statique.
08:30Il y avait des drapeaux français, marseillaise.
08:33Puis la seconde, au départ du quartier de la Monnaie, organisée par une autre mouvance,
08:38la Mouvence dite Antifa, une sorte de contre-manifestation, agrégeant plusieurs causes, dont la cause
08:45palestinienne.
08:46Et il y a ces deux images qui sont saisissantes.
08:50Et je trouvais le titre du Figaro éloquent, ces deux manifestations pour deux France face
08:56à face.
08:57Je veux juste lire le message de Marie-Hélène Thauraval, la maire de Romans-sur-Isère,
09:02maire d'un courage absolu, qui tient à saluer l'engagement exemplaire des forces
09:05de l'ordre pour encadrer ces deux manifestations, qui a permis, à l'heure où elle écrit
09:09ces lignes, de garantir la sécurité des biens et des personnes.
09:12Marie-Hélène Thauraval remercie le ministère de l'Intérieur.
09:15L'engagement des organisateurs de la manifestation Justice pour les Nôtres à un rassemblement
09:18calme et digne a été, toujours à l'heure où elle écrit ces lignes, tenue.
09:23La maire de Romans-sur-Isère constate enfin que certaines motivations de l'autre manifestation
09:28étaient bien éloignées de la réalité de notre territoire, avec la photo illustrée,
09:34c'est-à-dire le drapeau palestinien.
09:36Deux France face à face.
09:38Quand vous voyez ces deux images, Julien Dray, qu'est-ce que vous vous dites ?
09:41Je n'aurais pas fait ce titre parce que la France, elle n'appartient à personne.
09:45La France, elle nous appartient à tous.
09:48Je pense qu'essayer d'opposer les Françaises et les Français est une mauvaise chose.
09:52En France, il y a un code, il y a des valeurs, il y a une identité qui doit être défendue.
09:59Après, moi, je suis contre les exploitations politiques de drame et les tentatives d'instrumentalisation
10:07des uns ou des autres.
10:08Il faut laisser la justice se faire.
10:10Elle tarde à passer dans cette affaire, elle tarde trop, elle donne donc lieu à des interprétations
10:16désagréables.
10:17Après, on est dans de la situation où chacun, maintenant, essaye de tirer des choses.
10:26Pour notre pays, cette situation devient très dramatique à vivre.
10:32Qu'elle soit dramatique, je n'en doute pas, mais c'est la réalité.
10:36C'est quand même, malgré tout, deux France qui s'opposent.
10:39En ce qui me concerne, j'ai choisi, évidemment, mon camp.
10:44Il y a eu de nombreux témoins qui indiquent que les assassins, les meurtriers de Thomas
10:51voulaient se faire du blanc.
10:53Mais donc, pardon de préférer ceux qui ont le drapeau français et qui chantent la marseillaise
11:03plutôt que ceux qui jouent l'intifada et avec un drapeau palestinien.
11:07Mon cœur ne balance pas du tout.
11:09D'autre part, vous allez me dire que c'est une obsession, mais là aussi encore, l'audiovisuel
11:15de services publics s'est illustré à France Info comme à France Inter, mais je prendrais
11:21par exemple France Info minuit, vous n'avez qu'à vérifier.
11:24L'un des camps était qualifié d'ultra-droite, c'est celui qui a le drapeau français, l'ultra-droite,
11:33et l'autre camp, c'est un groupe antifasciste.
11:38Celui qui a le drapeau palestinien et où il y a des gens qui sévissent dans la jeune
11:42garde, ce mouvement dont M. Arnault est l'un des responsables avec ce fichier S.
11:51Triple fichier S, et député désormais.
11:53Et député insoumis.
11:55Entre les deux, mon cœur ne balance vraiment pas.
11:59Oui, mais Julien Dray disait tout à l'heure que ça ne sert à rien de les opposer parce
12:03que la France n'appartient à personne, elle appartient à tout le monde.
12:06Est-ce que vous avez vous aussi cette même grille de lecture, ou est-ce que vous avez
12:10celle de Gérard Collomb qui disait, la France aujourd'hui, on était côte à côte, demain
12:17nous serons face à face ?
12:18Oui, mais c'est fait, c'est fait, et je suis dans le camp de ceux qui veulent, qui
12:24tentent, qui pensent que peut-être il y a encore temps de sauver la France.
12:29C'est tout.
12:30Et sauver la France, ce n'est pas chercher d'après moi aujourd'hui à dire je suis
12:35avec les uns et avec les autres à sauver la France, c'est faire que la France respecte
12:39ce qu'elle est et que tout le monde la respecte.
12:41C'est ça sauver la France.
12:44Par exemple, Julien Dray, sur les images de droite avec le drapeau palestinien, l'une
12:49des personnes qui filme est un, je crois que c'est un ancien candidat aux législatives
12:55qui avait perdu dans le Vaucluse, cette même personne qui filmait était présente toujours
13:00dans le Vaucluse il y a quelques semaines et il était venu perturber une manifestation
13:06et on avait commenté cette séquence-là, un hommage rendu à Philippine, cette jeune
13:12fille qui avait été tuée et violée dans des conditions absolument atroces et une députée
13:17de la République avait décidé de faire une minute de silence et certains de ses membres
13:21étaient venus la perturber, dont cet individu.
13:25Est-ce qu'aujourd'hui cet homme est en phase avec la France dans laquelle vous
13:33souhaitez évoluer ?
13:34Non mais le problème ce n'est pas de faire le tri en disant celui-là pour moi il doit
13:38être dans la communauté nationale, celui-là il ne doit pas y être.
13:40D'abord je vous souhaite bien du plaisir, d'autant que des fois vous faites quand
13:45même attention dans l'histoire, ce n'est pas forcément parce qu'on brandit un drapeau
13:47français qu'on est un vrai patriote.
13:49L'histoire a montré que des fois ceux qui ne brandissaient pas des drapeaux français
13:54et qui parlaient mal la langue étaient plus patriotes que d'autres.
13:57Je ne fais pas cette référence-là par rapport à la situation actuelle.
14:00Je pense que ce serait une erreur, c'est mon appréciation des choses, de dire moi
14:04j'ai choisi mon camp, les autres ne sont plus des français et je n'ai plus rien
14:07à voir avec eux.
14:08Parce que ça, ça veut dire qu'on rentre dans la situation où on enterrine la guerre
14:11civile.
14:12D'abord moi je ne suis plus, pour autant que j'ai été dans le passé, je suis dans
14:19le présent.
14:20Et je ne suis plus seulement dans le débat, je suis dans le combat.
14:24Oui enfin ça c'est des formules, tout le monde est dans le combat.
14:27Vous n'avez pas le monopole du combat.
14:29Mais qui dit ça ?
14:30Mais vous, parce que vous dites…
14:31Non je dis je suis, je ne sais pas, j'essaie, j'essaie d'utiliser un langage pourtant
14:40compréhensible, je suis, je ne dis pas que j'ai le monopole, je suis dans le combat
14:45Et dans ce cadre de ce combat, je crois que nous avons les défenseurs de la France, ceux
14:51qui s'opposent au terrorisme, à la violence, au racisme anti-français, à l'immigrationnisme
15:00invasif, illégal, et bien il est bon aussi que ces gens-là maintenant occupent le terrain.
15:06Raison pourquoi je choisis résolument ces gens-là.
15:10On avance et on va parler de Rima Hassan qui a peut-être crié victoire un peu trop tôt
15:16Elle a perdu devant la plus haute juridiction administrative sa conférence à Sciences Po.
15:21Elle est interdite, ou plus précisément la direction de Sciences Po et son nouveau directeur
15:26Louis Vassy est dans son bon droit en refusant d'accueillir Rima Hassan pour une conférence
15:33à Sciences Po Paris.
15:34Voilà ce que dit le Conseil d'Etat compte tenu de la situation actuelle et de l'établissement.
15:38Et alors que Mme Rima Hassan avait à plusieurs reprises apporté son soutien aux occupations
15:44et au blocage de Sciences Po, son directeur n'a pas porté une atteinte grave et manifestement
15:49illégale à la liberté d'expression et à la liberté de réunion des étudiants
15:53en refusant de mettre à disposition une salle pour la tenue de la conférence envisagée.
15:59Elle avait tweeté à de nombreuses reprises en disant « victoire », « victoire contre
16:04Sciences Po ».
16:05Je remarque que certaines radios ont davantage évoqué sa précédente victoire devant le
16:24juge administratif qui a été invalidée par le Conseil d'Etat et dont on a infiniment
16:30moins parlé.
16:31J'y peux rien.
16:32C'est ainsi.
16:33Je vais vous dire très sincèrement, je n'aime pas beaucoup qu'on annule les réunions.
16:38Ça ne me plaît pas.
16:39J'aimerais que toutes les réunions puissent avoir lieu et dans des conditions de sécurité
16:45totales.
16:46D'ailleurs, dans le temps, les tribunaux avaient tendance davantage à annuler certaines
16:53réunions qu'ils attribuaient à l'île droite plutôt qu'à l'extrême gauche
16:58pro-islamiste.
16:59Mais il se trouve que comme le Conseil d'Etat l'a constaté, ce ne sont pas des réunions
17:06normales.
17:07Ce sont des réunions où, effectivement, elles prônent l'occupation des locaux,
17:13les gens arrivent, on utilise des expressions qui ne se caractérisent pas par un philo-sémitisme
17:23exacerbé.
17:24Donc le Conseil d'Etat a tranché et, à mon avis, bien tranché.
17:28– Julien Dray.
17:29– Moi, je pars du principe que la liberté d'expression doit être totale et que chacun
17:32doit pouvoir tenir les réunions qu'il veut, à condition que l'esprit contradictoire
17:38soit respecté.
17:39Le problème qui est posé, on l'a vu à Sciences Po, c'est que l'esprit contradictoire
17:42n'était pas respecté.
17:43C'est-à-dire que des gens qui n'étaient pas d'accord ne pouvaient pas intervenir,
17:48étaient même expulsés et même parfois expulsés physiquement.
17:51Ça, c'est une première chose.
17:53C'est ça qui pose problème parce qu'en fait, ces réunions ne sont pas des réunions
17:56pour débattre, pour apprendre, pour échanger, pour faire vivre le débat d'idées.
18:00Ce sont des réunions militantes, ça c'est OK, mais qui sont là pour exercer une certaine
18:04tyrannie.
18:05On l'a vu dans un certain nombre d'universités américaines et on le voit désormais dans
18:08un certain nombre d'universités françaises où, en fait, un certain nombre d'étudiants
18:12et notamment des étudiants juifs n'ont quasiment plus le droit de venir étudier.
18:17Voilà.
18:18Ils sont expulsés ou sont menacés ou sont pris à partie.
18:21Et ça, c'est la première question et c'est en ce sens-là que le Conseil d'Etat est
18:25obligé de dire attention parce que ces réunions-là deviennent un moment particulier pour que
18:29s'exerce aussi ce type d'exaction.
18:32Maintenant, il y a une autre question qui m'est posée, c'est qui est Mme Hassan ?
18:37Allez-y.
18:38Je n'ai pas la réponse.
18:41Je n'ai pas la réponse, mais je ne pense pas une seule seconde que ce soit une simple
18:46militante qui ait éclos tout d'un coup dans cette campagne européenne.
18:53J'ai une expérience militante quand même réelle et j'ai rarement vu des gens avoir
18:58autant de talent en quelques semaines et exploser comme ça.
19:02Donc, je dis que Mme Brima Hassan, quand elle apparaît dans cette campagne électorale
19:10starisée par la France Insoumise et surtout par M. Mélenchon, rappelez-vous, elle est
19:16d'un certain point de vue le symbole d'une alliance qui est scellée.
19:19Qui est Mme Hassan ? Vous avez écrit qui est Mélenchon, donc je me suis dit que vous
19:23aviez peut-être une idée.
19:25Je crois que je vous ai donné des éléments de réponse.
19:27Elle peut apporter un éclairage ou certaines précisions.
19:31Mme Hassan qui se dit palestinienne et syrienne, elle entretenait, lorsqu'elle était là-bas,
19:36de bons rapports avec M. Assad, le régime en tous les cas dictatorial.
19:44C'est intéressant, Avocat sans frontières la poursuit pour intelligence avec organisation
19:51classée terroriste parce qu'elle a eu des contacts avec les gens du Hamas, ce qui n'est
19:57pas rien.
19:58Et petit détail quand même en passant, elle était membre du conseil d'administration
20:08de médecins sans frontières, ce qui quand même donne un éclairage particulier à cette
20:16ONG, dont l'audiovisuel de service public.
20:20Mais vous riez, c'est un rire nerveux, c'est-à-dire que si vous parlez du service public, je pense
20:28à Radio France.
20:29Depuis le 7 octobre 2023, cet audiovisuel de service public a utilisé sur le terrain
20:39des témoins de moralité, dont l'UNRWA, dont justement Médecins sans frontières,
20:47dont les liens avec le Hamas ont été documentés notamment par le précédent secrétaire général
20:52de Médecins sans frontières, et on n'en a pas parlé, Rima Hassan faisait partie du
20:57conseil d'administration.
20:59Permettez-moi un tout petit peu de dauber sur l'impartialité d'une telle structure.
21:05– Moi je pose cette question-là parce que je vous ai donné d'après moi la signification
21:13politique et j'ai maîtrisé mes mots, quand je dis qu'elle représente et qu'elle symbolise
21:19une alliance qui a été scellée, vous voyez ce que ça veut dire, c'est pas rien, parce
21:24que je vois maintenant la place qu'elle occupe dans les dispositifs et quand en plus
21:29cette dame par exemple m'a expliqué que l'Algérie était la Mecque des libertés
21:34récemment et que c'est pour ça que je vois qu'elle est quand même en soutien
21:39en permanence d'un profil de régime et de système qui sont aujourd'hui avec lesquels
21:46nous sommes en désaccord et donc je pense pas, si vous voulez, que ce soit une simple
21:50jeune militante.
21:52– La publicité on revient dans un instant, on a encore beaucoup de choses à traiter
21:56tous les trois et on se retrouve après une courte pause, à tout de suite pour le Face à Face.
22:11On est de retour pour le Face à Face entre William Golnadel et Julien Dray puisque nous
22:14parlions de la série indirectement avant la publicité, je voudrais qu'on s'arrête
22:20un instant sur la situation en Syrie où des djihadistes ont mis en déroute l'armée
22:24de Bachar Al-Assad reprenant la ville d'Alep, deuxième ville du pays.
22:28La guerre civile déclenchée en 2011 ne s'est jamais vraiment arrêtée, Julien Dray, mais
22:34ce sont les pires combats, en tous les cas les premiers combats d'ampleur depuis 2020.
22:41Alors Julien Dray, pourquoi selon vous Alep est tombé et qui est derrière ça ?
22:47– Le problème c'est que c'est la conséquence indirecte de la destruction ou de l'affaiblissement
22:54du Hezbollah et de l'Iran, parce que désormais il y a une autre puissance qui dans la région
22:59veut se substituer à l'Iran, c'est la Turquie d'Erdogan et elle commence par essayer
23:03de faire main basse sur la Syrie, donc elle a armé le foyer qui restait encore de Daesh
23:09de l'époque qui était autour de Hitlib, elle a armé ces troupes-là, elle les a préparées
23:14et maintenant elle lance une offensive sur un régime qui est en extrême fragilité
23:19parce qu'il sort de la guerre civile, c'est aussi une dictature, et vous vous trouvez
23:23avec ce choix terrible à choisir entre la peste et le tolérance, parce que soit vous
23:27soutenez les djihadistes qui ont été malins, d'ailleurs on dit mais nous on n'a rien
23:35à voir avec tout ça, d'ailleurs Israël ne doit pas s'inquiéter de nous, etc.
23:39Il faut voir leur comportement déjà à Alep et ce qu'ils sont en train de faire, et
23:43évidemment le régime de Bachar dont on sait ce qu'il est, et je pense que le choix
23:48va être très compliqué pour la communauté internationale, pour les Etats-Unis qui sont
23:53présents dans la région, pour la France aussi qui a encore des...
23:57Pourquoi ? Parce que la cible derrière c'est le Kurdistan syrien, c'est ce qu'on appelle
24:03le Rojava, qui est un territoire qui est libéré et où la population là-bas a été
24:09nos alliés dans le combat contre le terrorisme islamiste, et qu'on a plus ou moins protégé,
24:14ça dépend des jours et des moments, mais qui est aujourd'hui la cible ouverte.
24:17C'est leur rêve d'Erdogan que de détruire cela, parce que par ailleurs ça a des conséquences
24:22en Turquie avec ce qu'il appelle le PKK, etc.
24:26Et donc on risque un drame terrible dans les semaines à venir.
24:30D'ailleurs déjà à Alep il y a deux quartiers kurdes qui sont encerclés et où les djihadistes
24:36s'apprêtent à faire un massacre, alors ils ne sont pas encore rentrés.
24:40Donc j'attire l'attention de la communauté internationale de ce qui est en train de se
24:43passer, parce que derrière il y a ce seul endroit dans ce parti du monde qui, d'un certain
24:50point de vue, représente une modernité, est un endroit de démocratie parfaite, avec
24:57des avancées sociales remarquables, et qu'on n'a pas beaucoup aidé, qui est ce Kurdistan
25:01qu'on appelle le Rojava.
25:03Ouliam, en un mot.
25:04Je n'ai pas un mot à contredire, si j'ose dire, de ce que vient de dire Julien Drey,
25:12j'ai deux mots à rajouter sur le plan médiatique, pour montrer le déni médiatique d'aujourd'hui.
25:20Il y a eu au moins 600 000 morts dans le conflit syrien, largement causé par la dictature
25:27d'Assad.
25:28Je ne sache pas que monsieur Assad soit recherché par la Cour pénale internationale, et parmi
25:35les peuples oubliés, il y a effectivement le peuple kurde, dont tout le monde se fout
25:41totalement.
25:42C'est un peuple courageux, c'est un peuple qui se caractérise notamment par le fait
25:49qu'il est dans la tolérance, et raison pourquoi d'ailleurs il est persécuté par les islamistes
25:56djihadistes.
25:57Et donc toutes mes pensées vont à ce peuple.
26:02Et la question qui va être posée, je m'essuie d'insister, c'est qu'il va falloir les aider.
26:06Nous les avons aidés, nous avons ensemble combattu contre Daesh.
26:10Nous avions d'ailleurs beaucoup de soldats qui étaient présents, et qui ont quitté
26:14d'ailleurs ce territoire avec les larmes aux yeux, parce qu'ils ne voulaient pas s'en
26:17aller.
26:18Et là la question est posée à la France, parce qu'elle a encore un petit noyau de
26:21militaires qui sont là, et aux Etats-Unis, parce que c'est l'allié turc qui est en
26:26cause.
26:27Or, c'est tout le problème du moment dans lequel on est.
26:30Personne ne voudra embêter M. Erdogan.
26:33Personne ne voudra, et à commencer par la diplomatie française.
26:38Et donc, le prix à payer, M. Erdogan il cache, il veut devenir celui qui gère la région,
26:45étendre son empire.
26:46Son rêve c'était justement de faire tomber l'Iran, et sa première cible, parce que
26:50c'est une vieille guerre qui continue, c'est la Syrie.
26:53Et donc il veut faire main basse sur la Syrie, et donc il va falloir qu'il y ait une mobilisation
26:58internationale.
26:59Je suis d'accord que la diplomatie française va essayer de se cacher, mais c'est pour
27:02ça qu'il faut en parler, et les mettre devant leurs responsabilités.
27:05Parce que vous savez ce qui va se passer, c'est que si nous ne mobilisons pas dans
27:09les jours et les semaines à venir, après vous aurez les images de massacre.
27:12Parce que les mercenaires...
27:13On n'aura pas d'image, on n'aura pas de commentaire, les Kurdes...
27:19Les Kurdes ont le malheur de ne pas faire la guerre à un peuple occidental, donc ce
27:26sera un enterrement à nouveau de première classe.
27:29Non mais je pense que...
27:30Alors là ne vous faites aucune illusion.
27:31Je ne me fais pas d'illusion, mais je sais que, comme vous m'avez dit qu'on était dans
27:34le combat, moi dans cette affaire là je suis dans le combat.
27:36Depuis longtemps.
27:37Depuis longtemps, parce que j'ai participé à la mobilisation de la diplomatie française,
27:42et donc après des conséquences auprès de François Hollande sur cette question là,
27:45qui a été exemplaire par rapport à M. Obama, qui lui s'apprêtait à abandonner totalement
27:50les Kurdes.
27:51Ce qu'il a fait.
27:52Ce qu'il a fait.
27:53Ce qu'il a fait, mais on a réussi.
27:54François Hollande, grâce lui soit rendu, était quand même plus attentif à cela.
28:00Oui.
28:01Les soldats français ont combattu aux côtés des combattants kurdes, et c'est comme ça
28:05par exemple qu'on a pu reprendre Raqqa et Mossoul.
28:09Autre sujet à présent, dans l'actualité, c'est ce déplacement de Bruno Rotaïo dans
28:14le Pas-de-Calais, sur fond de crise migratoire.
28:17Plus de 30 000 clandestins ont traversé la Manche cette année.
28:20Le bilan est lourd, puisqu'il fait état de 72 morts, et vous le savez, le projet de
28:25Bruno Rotaïo est de réduire drastiquement les flux illégaux, mais de contrôler également
28:32l'immigration légale.
28:33Il est revenu sur l'une de ses phrases, qui avait fait polémique, sur l'immigration
28:40n'est pas une chance.
28:42Alors c'était dans une réflexion plus profonde, ça n'était pas simplement l'immigration
28:45n'est pas une chance.
28:46Point.
28:47Mais il persiste et signe dans l'idée.
28:49On l'écoute.
28:50Lorsque j'ai déclenché une polémique en indiquant que pour moi, l'immigration,
29:00qui est en dehors de tout contrôle, n'était pas une chance, je l'assume totalement.
29:07Ni pour la France, c'est une chance, ni pour les migrants.
29:11Parce que si l'immigration incontrôlée était une chance pour la France, les habitants
29:16de Calais, les habitants des communes environnantes, n'auraient pas à subir ce qu'ils subissent
29:23quotidiennement.
29:24Gilles-William Golnadal, est-ce que l'immigration est une chance ?
29:30Je fais mienne totalement, au mot près, l'analyse de M.
29:37Retailleau.
29:38Nous ne parlons pas de l'immigration en général, nous parlons de l'immigration d'aujourd'hui,
29:44qui se caractérise par son caractère massif, incontrôlable, incontrôlé, invasif, d'origine
29:54principalement islamique, un moment où l'islam est dans une période de conquête et de radicalité.
30:06Autant on pouvait avoir porté un autre regard sur l'immigration d'hier, mais cette immigration
30:14d'aujourd'hui, ce n'est non seulement pas une chance, mais c'est une malédiction
30:19totale pour les français, pour les français chrétiens, pour les français juifs, y compris,
30:26il l'a très bien dit, pour les immigrés eux-mêmes qui demandent pour certains, pour
30:32beaucoup, à s'intégrer et qui ne peuvent pas s'intégrer parce que le nombre, comme
30:37je le dis toujours, c'est une grande chose que le nombre, et vous ne pouvez pas intégrer
30:42quand le nombre est aussi infernal, au sens littéral du terme, donc je n'aurai pas
30:47assez de mots pour vous dire que c'est une malédiction mortelle et je ne suis pas sûr
30:54si rien n'est fait, raison pourquoi, effectivement, je me réjouis de ce que fait ou de ce que
31:00voudrait faire monsieur Retailleau, pour autant qu'il n'y ait pas de contre-pouvoir, et
31:05vous savez quels sont les contre-pouvoirs, entre le contre-pouvoir médiatique, entre
31:09le contre-pouvoir de la France insoumise, entre le contre-pouvoir de la Conseil d'Etat,
31:14entre le contre-pouvoir de la Cour Européenne des Droits de l'Homme, entre tous les contre-pouvoirs
31:18que vous savez, c'est en vérité, c'est scisif, c'est un combat contre scisif, mais
31:26une chose est sûre et certaine, non, l'immigration n'est certainement pas une chance pour la
31:32France.
31:33Le problème c'est que monsieur Retailleau fait référence à une formule qui a été
31:37employée il y a plus de 40 ans maintenant, à l'époque où justement la question qui
31:41s'opposait n'était pas du tout de la même nature, il s'agissait de favoriser
31:44l'intégration de la première et la deuxième génération, notamment issues du Maghreb,
31:51là on est dans une situation qui a changé de nature, avec effectivement une immigration
31:57qui est surtout une immigration, je dirais, pour une part non maîtrisée, non contrôlée,
32:04voilà.
32:05Mais moi ce qui me gêne dans cette affaire-là c'est que je me méfie toujours des ministres
32:09qui lancent des polémiques, en sachant très bien ce que ça va faire, tout ça pour masquer
32:15quoi derrière.
32:16Parce que moi le mot qui m'intéresse c'est l'immigration, vous avez vu d'ailleurs
32:20il dit l'immigration, il dit tout bas, incontrôlée, regardez bien là comment c'est formulé,
32:24il dit l'immigration incontrôlée n'est pas une chance pour la France, personne ne
32:28dit que l'immigration incontrôlée, à part peut-être si la France a soumis ce qui est
32:32pour l'ouverture, mais personne ne défend dans l'arc républicain aujourd'hui l'immigration
32:37incontrôlée, et au contraire tout le monde dit il faut maintenant des règles, des règles
32:41strictes, il faut même changer ces règles-là pour arriver, c'est pour ça que je défends
32:44la théorie des quotas, pour arriver à une maîtrise et une répartition harmonieuse
32:49sur le territoire français.
32:50Mais la question qui est posée c'est pas le débat philosophique si vous me permettez,
32:55c'est l'efficacité réelle de mettre en place une politique de contrôle et de raccompagnement
33:00à la frontière de ceux qui sont en situation régulière, c'est celle-là la question qui
33:03est posée.
33:04Je veux dire mais moi il y a 40 ans déjà, je ne veux pas réinstaurer je ne sais quelle
33:09querelle entre nous, mais je sentais bien déjà que les ingrédients du danger étaient
33:17dans les termes même où on présentait la population immigrée et la population d'accueil.
33:23La population d'accueil était dépeinte comme les beaufs, les beaufs racistes qui
33:31jouaient du bignou et puis tous les immigrés au contraire étaient des gens merveilleux
33:38qu'il fallait accueillir sans compter.
33:40C'est bien parce que les termes de cette équation ont été dès le départ viciés
33:46que nous n'avons pas été en mesure justement de fermer le robinet.
33:50Les termes étaient viciés parce que c'était une erreur que d'opposer une France du bignou
33:57blanche, beauf etc. à l'autre puisque l'objectif c'était justement l'intégration et l'assimilation.
34:02Donc ça visait à créer une France justement qui soit plus en harmonie parce que tout le
34:07monde devait pouvoir avoir sa place, ce qu'on appelait la bataille pour l'égalité des
34:10chances et faire que chacun puisse se sentir un citoyen français à part entière ou en
34:15devenir.
34:16La question qui est posée mais on en reviendra forcément un jour ou l'autre, c'est qu'est-ce
34:21qu'il s'est passé pendant ces 40 ans ?
34:25C'est ça.
34:26Ce qu'il s'est passé c'est qu'on a beaucoup glossé, on en a fait des objets de polémique
34:30et on a été très peu efficaces et au contraire on a été de moins en moins efficaces.
34:35Ce qui fait qu'aujourd'hui on est submergé par une immigration non contrôlée, non maîtrisée,
34:40non régularisable et qu'on ne sait pas faire.
34:42Il s'est passé la détestation de la France dont aujourd'hui un parti puissant, nocif,
34:51antisémite, capitalise sur cette détestation de manière détestable.
34:57Oui mais c'est la conséquence d'impuissance politique par le passé et c'est ça qui me
35:03pose problème.
35:04Le terrorisme intellectuel Julien, un terrorisme intellectuel qui faisait qu'il y a encore
35:0810 ans, le simple, ce que je dis là aujourd'hui, mais il y a 10 ans, mais on m'aurait maudit
35:15on m'aurait brûlé sur le bûcher, c'est d'ailleurs ce qu'on essayait de faire.
35:20Je vous rappelle qu'en 88, la phrase avait fait même polémique, un premier ministre
35:25socialiste avait dit attention on ne peut pas accueillir toute la misère du monde à
35:31l'Assemblée Nationale, ça me donnait lieu à un débat et il posait déjà les termes
35:34d'une maîtrise des flux migratoires.
35:35Quand je pense à ça, c'est un autre sujet mais c'est intimement lié sur le terrorisme
35:40intellectuel, Georges Bensoussan il y a 20 ans, lorsqu'il parle des territoires perdus
35:44de la République.
35:45Je pense à lui aujourd'hui, on lui a fait un procès, l'Alikra lui a fait un procès.
35:53Mais Georges Bensoussan, on lui a pourri la vie, c'est que son livre était un constat
36:00et que derrière, personne ne s'est saisi de ce constat pour changer les choses, c'est
36:04ça la réalité.
36:05Non mais non, Georges Bensoussan, Julien, c'est permis d'évoquer l'antisémitisme
36:15islamique.
36:16Pour cela, les organisations antiracistes lui ont fait un procès qu'il a, Dieu merci,
36:24fini par gagner.
36:25Aujourd'hui, j'attire votre attention sur un article du Figaro magazine qui publie
36:33une tribune merveilleuse d'un écrivain journaliste syrien et qui explique comment
36:41son père lui expliquait en Syrie qu'Adolphe Hitler était quelqu'un de merveilleux parce
36:48qu'il avait tué les juifs et cet écrivain explique que c'est quelque chose de massif
36:54au Liban et en Palestine.
36:56Georges Bensoussan, pour cela, a été pendant dix ans, pour avoir dit à peu près les mêmes
37:03choses, placé dans un ghetto.
37:04Mais donc, c'est bien, ça donne un mot boulot, un mot boulin plutôt, excusez-moi,
37:09c'est que le constat, c'est que pendant qu'un certain nombre d'intellectuels ou
37:16de responsables politiques disaient, attention, regardez ce qui va se passer, la dérive mafiose
37:20des quartiers, la naissance de trafic, etc., on a eu en face une impuissance totale.
37:25Alors d'abord, effectivement, on vous disait que vous affoliez la population française.
37:32Raciste.
37:33Voilà.
37:34Mais ceux qui sont en cause, c'est ceux qui ont gouverné et qui n'ont rien fait.
37:38Je vous vois regarder par l'air.
37:43Parce que vous ne voulez pas mettre en cause les responsables politiques.
37:47Je sais très bien.
37:48Donc vous les mettez en cause qui alors ?
37:49C'est les immigrés qui sont en cause ?
37:50Pardon ?
37:51C'est les immigrés qui sont en cause ?
37:52Non, mais le terrorisme intellectuel, il était pas aussi immigré.
37:55Non, mais vous n'avez pas à intervenir.
38:00Pardonnez-moi, sinon je vais avoir les conseils de Radio France.
38:03Je me garderais bien de faire l'apologie de la droite et de la gauche qui n'ont pas
38:08su résister à la montée de cette immigration invasive, mais pour autant, en tant qu'avocat,
38:16je mettrais les circonstances atténuantes, eu égard au terrorisme intellectuel qui faisait
38:21que dès l'instant où il prononçait rien que le mot de limite d'immigration, les gens
38:26se signaient.
38:27Non, mais je vais vous dire, c'est trop facile ça.
38:29Parce que c'est pas vrai.
38:30Il y a un moment donné où on était un certain nombre à demander, par exemple, une véritable
38:34politique de la ville, parce qu'il y avait une gabegie totale et une inefficacité totale.
38:38On n'a pas été entendus.
38:39Il a fallu que M.
38:40Borloo arrive 20 ans après pour dire attendez, on va mettre des choses comme ça.
38:43Quand on demandait une police de sécurité, de proximité, on n'a pas été entendus.
38:46Quand on demandait à ce que l'école redevienne le creuset et qu'on mette les meilleurs professeurs
38:51dans les endroits, on n'a pas été entendus.
38:53Enfin, M.
38:54Borloo, parlez.
38:55Tout ça s'est accumulé.
38:56C'est un bon exemple, M.
38:57Borloo, Julien.
38:58Justement, c'est un bon exemple de l'impuissance de l'État.
39:01Jean-Louis Borloo, il veut faire la politique de la ville.
39:05Il prépare un rapport et il a le président de la République qui est encore en place
39:10aujourd'hui qui lui dit non, ce n'est pas un mâle blanc qui va commander à un autre
39:13mâle blanc un rapport sur les banlieues.
39:15Si ça, ça ne prouve pas le racialisme le plus obsessionnel de la société française
39:21depuis des lustres, alors je ne sais pas comment le prouver.
39:24Ça prouve plus encore que ce que vous dites, ça prouve justement que quand il y a des
39:28gens qui proposaient des solutions efficaces, on les a écartés.
39:31Par terrorisme intellectuel, par racialisme.
39:34On les a écartés alors que les solutions existaient.
39:36On se libère.
39:37Et que donc maintenant, on a une situation qui est plus difficile à gérer.
39:40Je pense notamment par exemple au trafic de stupéfiants qui a pris une place terrible
39:44dans la ghettoïsation de la société française et ça devient de plus en plus compliqué
39:49parce que rien n'a été fait.
39:50Et vous avez beau lever les yeux au ciel, je maintiens ce que je dis.
39:53Vous avez levé les yeux au ciel, monsieur ?
39:54Non, c'est vous.
39:55Je ne me serais pas promis.
39:56Vous vous plaisantez ou quoi ? Je suis devant les feuilles, ça ne veut dire rien mais j'en
39:59pense pas moins.
40:00Comme je suis dans votre tête pour une fois, laissez-nous vous penser.
40:04Alors les yeux, je ne les ai pas levés au ciel.
40:05Là, regardez, je les lève.
40:06Là, regardez, je les lève.
40:07Je ne veux pas vous accabler mais vous avez eu un regard malaisant.
40:11Ah, malaisant, c'est moche comme mot.
40:14De votre bouche, vous dites malaisant, vous.
40:16Bon, allez.
40:17On parle de Jean-Luc Mélenchon un peu ?
40:19Vous allez être victime, s'il vous plaît.
40:20Jean-Luc Mélenchon.
40:21Je vous demanderai qui est Jean-Luc Mélenchon, qui est Mélenchon.
40:24Alors, pourquoi on va parler de Mélenchon ?
40:25Parce qu'il y a un livre qui a été demandé, on va faire la publicité, mon rival.
40:31Qu'est-ce que vous faites ? Vous pouvez lui apporter quand même.
40:34Je vais lui apporter, bien sûr.
40:36Il allait lui lancer à la figure.
40:38Non, pas du tout.
40:39Vous pouvez lui lancer si vous voulez.
40:42Non, non, je le lirai.
40:43Je le lirai avec confiance.
40:45Merci.
40:46Donc, William a désormais votre livre et la semaine prochaine, on pourra…
40:51Oui, je regrette d'ailleurs qu'il n'ait pas eu plus tôt parce que je l'avais signé,
40:53mais visiblement…
40:54Oui, mais c'est pas dans telle maison…
40:55Il y a une certaine lenteur qui renvoie d'ailleurs à quelque chose que je découvre,
40:59je vais être honnête, que je sous-estimais.
41:01C'est la manière dont un certain nombre de réseaux, et notamment de réseaux d'extrême-gauche,
41:07établissent ou font vivre une forme de terrorisme.
41:10Et j'emploie le mot exprès.
41:12C'est-à-dire quoi ?
41:13C'est-à-dire que vous avez aujourd'hui des libraires qui me disent
41:15« je ne fais pas faire de signature parce que j'ai peur d'avoir des incidents ».
41:19Vous avez des libraires qui me disent
41:20« j'ai eu des visites de gens qui ont pris le livre et qui le cachaient,
41:24pour pas qu'on le voie ».
41:26J'ai eu… j'ai eu de multiples exemples de libraires qui disaient
41:30« ah, moi j'ai pas pris le livre parce que vous savez, je me mêle pas de ces choses-là ».
41:34Vous avez par ailleurs 80 libraires,
41:37révèlent le monde, sans d'ailleurs…
41:40sans d'ailleurs particulièrement s'en plaindre,
41:43qui ont décidé de boycotter une maison d'édition
41:49qui serait la propriété au moins indirecte d'un chef d'industrie.
41:57Mais vous savez, si je me permets cette pirouette,
42:00c'est que ces mêmes libraires, d'ailleurs je leur ai fait la remarque,
42:03après me disent « moi je vais être honnête avec vous,
42:05j'arrive pas dans ces cas-là, vous savez ce qu'ils vont faire les gens ? »
42:07Amazon.
42:08Ils vont les laisser en ligne.
42:10Et donc après vous allez être les premiers à nous dire…
42:12Les libraires vont pleurer.
42:13Mais voilà, vous êtes en train de créer vous-même,
42:15vous êtes en train de vous tirer une balle dans le pied.
42:17Parce que le rôle du libraire, quel que soit,
42:20c'est d'offrir ce qui est là, de permettre au lecteur de venir,
42:23aux lectrices et aux lecteurs.
42:24Après, il y a le succès littéraire ou non,
42:26et si on vous sabote votre travail…
42:29Jamais la gauche avait aussi peu d'idées
42:33et autant d'intolérance qu'aujourd'hui.
42:35Parce que derrière ça, c'est la gauche.
42:37Il y a une partie de la gauche qui devient intolérante
42:45et qui devient, et c'est ça qui me gêne, prégnante.
42:48Et c'est ça que je découvre, c'est-à-dire cette prégnance-là.
42:51Vous êtes victime de la gauche intolérante et sectaire.
42:54Je ne suis pas victime.
42:55Non mais vous êtes la cible.
42:56On ne dit pas un mot sur Boilem Sansalle ?
42:59Il nous reste une minute.
43:00Sur un mot ?
43:01Allez-y.
43:02Boilem Sansalle est totalement méprisé par la gauche.
43:06Dans mes pires cauchemars,
43:07Dieu sait si je connais bien la gauche quand même,
43:09je ne pensais pas que la gauche,
43:11qui a été évidemment phagocytée par l'extrême-gauche,
43:14traiterait de cette manière un écrivain respecté
43:20et qui est enfermé par une dictature
43:23uniquement en raison de ses idées.
43:25Et une certaine, pardon de le dire,
43:28sur la 5 de service public,
43:31cet homme-là a été traîné dans la boue
43:34sans que le modérateur n'intervienne.
43:37Raison pourquoi, Avocat Sans Frontières a saisi l'ARCOM.
43:41Vous savez que l'ARCOM a un nouveau patron ?
43:43Oui, je n'ai pas l'air de le croire.
43:44Olivier Mestre.
43:45Alors moi je suis d'accord pour dire
43:46qu'il y a des silences qui me posent problème
43:49et qui m'ont énormément posé problème.
43:51Alors avec une sorte de culpabilité en disant
43:53oui c'est l'Algérie, moi je m'excuse,
43:55que ce soit l'Algérie ou pas,
43:57Boilem Sansalle doit être libéré.
43:58Et il y a derrière aussi, pas que la gauche,
44:00il y a toute la diplomatie française.
44:02Vous savez le terme qui a été employé ?
44:04Nous sommes préoccupés.
44:06C'est ça le terme employé par la diplomatie française.
44:09Moi je ne suis pas préoccupé.
44:10Je suis pour que la diplomatie française
44:12dise les choses clairement.
44:13Nous demandons maintenant la libération de Boilem Sansalle.
44:16Parce que c'est l'Algérie,
44:19qu'il y a un passé, tout ce que vous voulez,
44:21qu'on n'a pas à dire seul.
44:22Olivier Mestre.
44:23Mais chaque jour il devrait y avoir,
44:24je pense comme il y avait la photo des otages,
44:26il devrait y avoir la photo de Boilem Sansalle.
44:28Rappelons que Boilem Sansalle
44:30est un ressortissant français, franco-algérien.
44:33Et un écrivain en langue française aussi.
44:35Vous avez entièrement raison.
44:36Merci à tous les deux.
44:37C'était un plaisir d'être avec vous.
44:38On n'a pas parlé de politique,
44:39mais on en parlera dans un instant.
44:41La fameuse censure,
44:42est-ce que le gouvernement va tomber,
44:43oui ou non, dans les prochaines heures ?
44:45Il y a eu toute une chronologie des faits
44:49et des déclarations qu'on va reprendre point par point.
44:52Parce que tout part d'une déclaration hier
44:55du ministre des Comptes publics,
44:58Laurent Saint-Martin,
45:00elle pourrait être lourde de conséquences,
45:03cette déclaration.
45:04On vous explique tout dans un instant.
45:06Il y a aussi la mise en scène
45:07pour pouvoir arriver à un accord.
45:08Bien.
45:09Ah !
45:10Le baron noir !
45:11Le baron noir !
45:13Allez, la pub.