• il y a 3 mois

Mickaël Dorian revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, avec coach Perrin, ils établissent un premier bilan des Jeux olympiques de Paris 2024 d'un point de vue sportif, mais aussi pour les Français avec le sociologue Harry Méphon.

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Transcription
00:00Dimanche dernier week-end donc, l'occasion de faire le bilan. Comment avez-vous vécu ces Jeux de Paris, que vous soyez à Paris ou ailleurs d'ailleurs ?
00:07Êtes-vous fier de nos athlètes, des athlètes qui boostent le moral des français et qui redonnent un élan de patriotisme dans notre pays ?
00:13Mais tout cela va-t-il durer selon vous ? Pareil, vous nous appelez et puis vous nous appelez aussi pour poser vos questions à Nelson Monfort qui sera notre invité aujourd'hui.
00:22Les Jeux Olympiques se terminent ce week-end. Musique !
00:31Composée par Victor Lemann. J'ai envie d'en faire mon réveil matin.
00:37Il doit toucher de sacrés droits, ça sème, Victor Lemann.
00:40L'année prochaine, oui.
00:41Depuis le 26 juillet, Paris est la capitale mondiale du sport et de l'olympisme.
00:46Mais comme on dit, toutes les bonnes choses ont une fin. Alors on va tenter, juste avant ce dernier week-end, de tirer un premier bilan. Et on va accueillir pour cela...
00:54Et bien notre coach Perrin qui est assis en face de moi, que je suis ravie de voir tous les jours dans les locaux d'Europe 1. Bonjour coach.
00:59Notre consultant Jeux Olympiques, Jean-Claude Perrin. Bonjour coach.
01:02Bonjour à tous. C'est un plaisir d'être avec vous.
01:05C'est un gentil plaisir partagé coach. Emmanuel Macron a annoncé tout à l'heure que les athlètes français seront célébrés sur les Champs-Elysées le 14 septembre.
01:13Le président de la République cherche à prolonger la ferveur des JO. On en parlera d'ailleurs tout à l'heure, notamment avec Karim Effon qui est sociologue spécialisé dans le sport.
01:22Mais d'abord coach, comment s'est passée la journée d'hier pour nos français ?
01:26Écoutez, ça a été une très bonne journée. Quand on dit une bonne journée, il ne faut pas oublier une chose, c'est que les JO, c'est des centaines de participants,
01:36des luttes terribles à droite à gauche sur les différents sites. Mais on a eu quand même les jeunes filles qui se sont qualifiées en Inde.
01:48Elles étaient à égalité à la mi-temps. Après, il a fallu faire une prolongation. Elles ont tenu le coup, elles ont gagné.
01:59Pour moi, c'est quand même la base d'un exploit. Pareil pour le basket. On a eu de bonnes choses en athlétisme.
02:10On a vu un type formidable gagner le 200 mètres, Bungo, qui a terrassé les Américains. Et puis on attend beaucoup aujourd'hui.
02:23Aujourd'hui, on a une jeune femme qui s'embarque sur Sanhé, une course à haut risque, difficile, avec une concurrence très très grande pour la médaille et pour la finale.
02:38Et puis on espère beaucoup, moi le premier, de Thual, un garçon qui fait du 800 mètres. Mais d'ici quelques instants, il va devoir se qualifier.
02:49Et se qualifier sur 800, c'est un effort terrible. C'est un effort terrible parce que la course va très vite. Il faudra sûrement être aux portes de son record.
03:01Et en plus, il y a très peu de qualifiés. Il y a trois ou quatre qualifiés. Donc la marge d'erreur est faible.
03:09Et ça va se jouer, après un passage sûrement en 47 au premier 400, ça va se jouer au sprint terminal.
03:24Et personne, personne sur la Terre ne peut dire quelle est votre forme dans les 50 derniers mètres. Est-ce que vous avez été émoussé par ce qui vient de se passer ?
03:37Est-ce que votre récupération est bonne ? Est-ce que votre vitesse terminale, celle que vous avez toujours eue, elle va être présente ?
03:46Est-ce que vous n'allez pas être trahi par quelques centièmes de secondes ? Voilà les inconnus d'un 800.
03:53Parce que 800 mètres, on le rappelle, c'est quoi ? C'est deux tours de piste.
03:56Oui, deux tours de piste. La piste fait 400 maintenant. Et puis on va assister, c'est à temps, à la fin de l'heptathlon féminin.
04:06L'heptathlon féminin, on n'a personne d'engagé dans les premières, mais on a deux filles fabuleuses qui se battent pour l'instant à quatre points près.
04:17Quatre points près, c'est le millième de seconde.
04:19Et on est en train de suivre ça donc avec attention. Bonjour Marina, merci de nous appeler ce matin en direct sur Europe 1.
04:26Bonjour, alors tout d'abord bravo à nous français. Je me suis régalée quand même de voir dans les choses olympiques.
04:34Mais néanmoins, il ne me suffit pas de jeux et du vin. Néanmoins, monsieur Macron qui veut faire la fête le 14 septembre, c'est ça ?
04:44Non, non, non, moi je veux un premier ministre, je veux la politique. Parce que socialement, la vie ne s'est pas arrêtée pour les gens.
04:52Bien sûr, mais Marina, après l'un n'empêche pas l'autre. Emmanuel Macron peut désigner un premier ministre et également célébrer nos athlètes.
04:59Oui, mais sauf que là, c'est en stand-by depuis quelques semaines, que c'est reculé au 14 septembre.
05:09Moi je suis désolée, j'attends que la politique revienne. Parce que socialement, nous on vit, on continue à vivre.
05:16Et quand on voit certaines choses quand même qui ont été un peu choquantes pendant ces jeux, c'est-à-dire quand on voit nos écoles qui ont eu des halls refaits à neuf,
05:26alors que tout le long de l'année, la plupart des écoles sont délabrées, ça j'étais extrêmement choquée et j'en ai pas entendu beaucoup parler.
05:33C'est intéressant ce que vous dites Marina. On va d'ailleurs en parler tout à l'heure, nous serons en ligne avec un sociologue qui est spécialisé dans le sport, qui est Harry Meffon,
05:42et on va parler effectivement de ces jeux. C'est vrai que les Parisiens n'ont jamais vu leur ville aussi propre depuis le début de ces Jeux Olympiques.
05:49Vous avez raison de parler également des écoles, c'est un sujet intéressant. Marina, vous nous appelez d'où ?
05:55De Boulogne-sur-Mer. Et je voudrais dire qu'il n'y a pas que les Parisiens, je veux dire que ce constat se fait dans toutes les provinces.
06:05C'est-à-dire que vous aussi à Boulogne-sur-Mer, vous avez constaté des choses en ce moment qu'on ne constate pas le reste de l'année ?
06:13Quand je vois nos écoles dans notre ville, il y a des classes qui prennent l'eau, des halls délabrés, et on se dit il n'y a pas d'argent.
06:21Et là, d'un seul coup, pour faire des centres d'entraînement dans les écoles, on remet tout à neuf.
06:25Donc ça pose question. Là, on trouve les moyens.
06:29Je voudrais dire aussi aux gens, vous êtes contents, il y a beaucoup de policiers à Paris et tout, très bien.
06:35Soutenez vos services publics, tous. Vous voyez ce que je veux dire ?
06:40Parce que quand il y a du service public, il y a des moyens, il y a des gens.
06:43Que ce soit la police, l'école ou les hôpitaux.
06:46Et c'est un sujet qui fait réagir au standard. 0-1-80-20-39-21.
06:51Samba est également en ligne. Bonjour Samba.
06:54Bonjour Ossé.
06:56Merci de nous appeler. Vous habitez Paris, vous ?
06:59Oui, j'habite à Paris.
07:00Où exactement, Paris ? Quel arrondissement ?
07:02Le 12ème arrondissement.
07:04Dans le 12ème. Qu'est-ce que vous souhaitiez dire, Samba, sur ce sujet ?
07:08Pour les Jeux Olympiques, pour moi, c'était une grande surprise.
07:14Je ne m'attendais pas du tout, malgré que j'aime le sport.
07:17Mais franchement, c'est réussi. C'est très, très réussi pour moi.
07:21Quand je sors dehors, je vois les gens heureux.
07:24Quand je vois l'image à la télé, les gens du stade sont incroyables.
07:30Les athlètes, les sportifs, que ce soit la natation, le volleyball, tous les sports,
07:35le basket, le judo, l'athlétisme, tout, on voit l'engouement partout.
07:41Pour moi, la France, en général, c'est positif dans le monde.
07:46Je pense que les gens sont heureux. On avait besoin de ça.
07:49Est-ce que vous ne vous dites pas, Samba, un peu comme Marina,
07:51qui nous a vu en ligne tout à l'heure, que ce qui est dommage,
07:53c'est qu'effectivement, les gens sont heureux aujourd'hui,
07:55mais qu'on a l'impression que dans quelques jours, tout cela sera malheureusement terminé ?
08:01Oui, malheureusement, la vie est parfois comme ça.
08:05Mais quand ça arrive, on a besoin de perdre comme ça,
08:08pour mieux savourer les choses.
08:09Peut-être que quand tu passes dans des moments difficiles,
08:12quand des moments comme ça arrivent, le sport, la joie, ça nous fait du bien.
08:16La vie, c'est comme ça. On ne peut pas être bien tout le temps, tout le temps, malheureusement.
08:19Mais c'est grâce à des conditions comme ça que les gens se rendent compte
08:25qu'on peut être bien quand on est positif.
08:30Pour moi, c'était positif aux Jeux olympiques.
08:32C'est bien réussi pour moi, c'est réussi.
08:35Bon, merci beaucoup Samba d'avoir...
08:37Excusez-moi, je peux passer un petit coup de gueule à Auropin ?
08:40Alors, on vous écoute à quel sujet ?
08:42Voilà, moi, Auropin, j'écoute depuis 1997, les sports.
08:47Je ne m'attendais pas qu'Auropin va tourner le dos aux sports.
08:50Je ne m'attendais pas du tout.
08:52On ne tourne pas le dos aux sports, la preuve, on parle de ça tous les jours, Samba.
08:56Non, mais par rapport à les autres radio France Info, RMC, j'en prie tout.
09:05Après, il en faut pour tout le monde, Samba.
09:07Oui, je comprends, mais l'Europe, je ne m'attendais pas du tout.
09:10Ils ne font pas un programme spécial pour les Jeux olympiques, pour moi.
09:13Bon, en tous les cas, on en parle tous les jours.
09:16Céline Géraud est là tous les matins pour sa chronique Jeux olympiques.
09:19Coach Perrin, Jean-Claude Perrin est là également depuis le début de la semaine à mes côtés.
09:24Donc, on essaie d'être là au plus près des sports, au plus près des Jeux olympiques
09:29pour vous faire vivre également cet événement.
09:31Merci en tous les cas, Samba, d'avoir donné votre avis sur l'antenne ce matin.
09:35Merci à vous. On va marquer une courte pause, Estelle.
09:37Exactement, restez avec nous. Coach Perrin reste aussi un petit peu avec nous.
09:40On continue un chapitre Jeux olympiques d'Un Europe, un et vous.
09:42Est-ce que cette période bénie a boosté votre morale ?
09:44Vous sentez-vous plus fiers d'être français ?
09:46Les Jeux vous ont-ils donné peut-être envie de vous inscrire à un sport à la rentrée ?
09:49Appelez-nous, on attend avec impatience vos témoignages.
09:52A tout de suite.
10:0611h17 sur Un Europe, merci de nous rejoindre pour la suite d'Un Europe et vous
10:11à quelques heures de ce dernier week-end olympique.
10:14Toujours en compagnie de Coach Perrin qui est avec nous.
10:17Coach, quelles sont nos chances de médailles pour ce dernier week-end ?
10:22Vous nous avez effectivement parlé des disciplines à suivre attentivement.
10:27Aujourd'hui, ce week-end, il y aura notamment le marathon olympique.
10:31Marathon olympique qui va être terrible. Il passe du reste devant nos fenêtres.
10:37C'est un marathon qui va être terrible parce que c'est un parcours très sélectif.
10:43Pour les spécialistes qui nous écoutent, et il y en a beaucoup, on fait pratiquement
10:48le Paris-Versailles à l'envers. Avec la montée de la Côte des Gardes
10:53qui à certains endroits fait pratiquement 20%.
10:58Donc on est très très loin des standards de Londres ou d'Amsterdam
11:04où par tous les moyens on cherche à avoir une pente zéro, pas de difficultés,
11:09quelque chose de plat, de rectiligne. Et là, ça va être une course.
11:14Mais ma foi, c'est une course olympique. La course olympique, c'est pas une course au chrono.
11:19C'est une course de sélection. Et là, on va dégager rapidement après 2h.
11:25Ils vont faire 2h05, 2h08, les meilleurs du monde. Je trouve ça formidable.
11:31Non, le marathon va être merveilleux.
11:35Un peu moins peut-être pour ceux qui habitent, qui vont pouvoir passer juste devant leur fenêtre.
11:40Ils pourront pas bouger de chez eux toute la journée.
11:42C'est notre cas.
11:43Effectivement, en Europe, le marathon va passer juste devant la fenêtre.
11:46Exactement.
11:47Je sais pas comment, alors moi je travaille pas ce week-end, mais ceux qui bossent ce week-end
11:50vont pouvoir se garer, ça va être un peu plus compliqué, je pense.
11:52Aucun problème. Tout est organisé.
11:54Tout est organisé. Il n'y a jamais de problème avec Coachper.
11:57Il y a toujours des solutions.
11:59Mais oui, mais bien sûr, la solution, c'est d'aller dans la rue à côté.
12:03Oui ! Effectivement.
12:06Merci Coach.
12:07Alors, juste avant, on a beaucoup parlé de la cérémonie d'ouverture qui a placé la barre très très haut.
12:13On est curieux maintenant de découvrir, évidemment, la cérémonie de clôture puisque ce sera dimanche.
12:16Vous attendez quoi, vous, de cet événement, Coach ?
12:19Moi, j'attends une épreuve avec le cœur.
12:29Sans arrêt, vos auditeurs que vous avez tous disent
12:35« Ah oui, c'est beau, c'est merveilleux, on a rêvé, mais est-ce que ça va continuer ? »
12:40Mais ça va continuer si nous, on sait le faire continuer.
12:45C'est comme dans une famille, quand il y a de la joie.
12:48Pour que la joie continue, il faut que les gens de la famille soient joyeux.
12:53Si nous, de nouveau, on retrouve des gens avec des sales gueules qui sont en train de tout critiquer,
13:00rien ne va bien, eh bien, non !
13:03Pensons à une chose, pour une fois, on a un président de la République.
13:08Moi, j'en aurais rêvé, quand j'étais entraîneur, d'être sur les Champs-Elysées après les médailles.
13:15Malheureusement, c'était pas dans l'air du temps, pourrait-on dire.
13:21Coach, qu'on le veuille ou non, il y a un moment donné où ça va se terminer, quand même.
13:24Ça va se terminer, et c'est maintenant entre les mains des familles.
13:30Est-ce qu'elles vont inscrire leurs gosses ?
13:32Est-ce qu'elles vont tolérer des mots pour qu'ils n'aillent pas en gym ?
13:38Est-ce que les clubs vont être prêts ?
13:40Une foule de choses qui n'ont rien à voir avec les Jeux.
13:45Mais les Jeux sont une réussite, parce que, à mon avis, ça va être un mouvement déclencheur,
13:51ça va être un mouvement moteur pour la société, pour la jeunesse.
13:56Et peut-être même pour les familles, qui sont quand même, je ne vais pas dire les responsables,
14:02mais les dépositaires des gosses.
14:04Nous, entraîneurs, on ne fait qu'accueillir les gosses.
14:07C'est ça. Vous avez compris, Coach Perrin ne tolérera aucun mot d'excuse à la rentrée.
14:12Notez-le bien, aucun mot d'excuse, on ne loue pas la gym à la rentrée pour aucune raison.
14:18Merci Coach, c'était un plaisir de partager l'antenne avec vous cette semaine.
14:22Des athlètes qui boostent le moral des Français et qui redonnent un élan de patriotisme.
14:27Merci Benoît. C'est bon pour le sport, c'est bon pour le moral.
14:31Mais c'est vrai, Michel Drucker a parlé de parenthèses enchantées cette semaine.
14:36J'ai trouvé que c'était d'ailleurs tout à fait juste.
14:38Mais tout cela va-t-il durer ?
14:40Le principe d'une parenthèse, c'est qu'il y a une ouverture et une fermeture.
14:43C'est ce qu'a l'air de souhaiter en tous les cas notre président,
14:46qui vient d'annoncer, on le disait, que les athlètes français seront célébrés sur les Champs-Élysées le 14 septembre.
14:51Il faut dire que le sport réussit dans un domaine où notre société échoue le reste du temps.
14:55C'est dans le fait de rassembler tout le monde. Pourquoi, d'après vous, vous nous appelez ?
15:00Pour ça, oui, tout à fait. J'allais continuer.
15:02Vous nous appelez pour nous donner justement votre avis sur cette question.
15:05018203921.
15:07Et Mickaël Doré, on vous recevait maintenant pour parler justement de ça.
15:10Harry Meffon, qui est un sociologue spécialisé dans le sport.
15:13Bonjour Monsieur Meffon, merci d'être en direct avec nous sur Europe 1 ce matin.
15:18Bonjour.
15:19On a l'impression que les Jeux Olympiques ont réconcilié tout le monde.
15:21Qu'il règne un sentiment de patriotisme peu habituel, d'ailleurs, dans l'inconscient collectif français.
15:27Il n'y a que le sport qui est capable de ça, Henri Meffon ?
15:32L'une des forces du sport en termes de pratiques, c'est réellement de faire consensus, de rassembler et surtout de mobiliser.
15:41Mobiliser à plusieurs fins, donc se retrouver à un certain moment.
15:48Et ce qu'a compris au cours du temps beaucoup de régimes, de régimes même dictatoriaux.
15:54Mais c'est l'une des fonctions du sport qui mobilise et qui autour d'une pratique.
16:00Alors on parle aujourd'hui de Jeux Olympiques, de trêves olympiques.
16:04Mais c'est un moment où on prend le temps de se regarder, de voir et de faire.
16:09Est-ce qu'on peut voir à Paris ?
16:10C'est cette réalité qui souvent n'est pas perçue dans le quotidien avec toutes les problématiques, problématiques sociales, économiques, politiques, avec des craintes de divers niveaux.
16:25Mais on voit quand même cette puissance qu'a le sport.
16:29Et là, le coach Perrin, que j'ai eu le temps de connaître, a relativement bien parlé de cet élan de mobilisation dans lequel les gens se retrouvent et voient aussi ce qu'est la nation.
16:42Ce que la nation apporte comme compétitivité et aussi qui donne des images positives de soi dans lesquelles on peut s'identifier.
16:50S'identifier aux champions en pensant surtout que ce ne sera pas forcément une parenthèse.
16:54Est-ce que ça ne s'apparente pas d'une façon ou d'une autre à l'effet Black Blanber qu'on avait connu en France en 1998 ?
17:02Absolument.
17:03La société française a beaucoup changé depuis 1998.
17:06Oui, parce qu'à l'époque, ça avait duré dans le temps.
17:08Ça avait même boosté le premier mandat de Jacques Chirac qui avait retrouvé sa popularité.
17:12Est-ce que ça va durer dans le cas de ces Jeux Olympiques 2024 ?
17:16On va poser aussi la question, si vous le voulez bien, à Rimefond, à Thierry qui est en ligne avec nous.
17:22Bonjour Thierry.
17:23Oui, bonjour Mickaël, merci d'avoir sélectionné mon appel.
17:26Thierry, vous nous appelez de Charente, c'est ça ?
17:28Exactement.
17:29Où exactement ?
17:31Près de la Rochefoucauld.
17:32Très bien.
17:33Qu'est-ce que vous souhaitiez dire Thierry ?
17:36Je voulais dire que moi, les JO, c'est magique parce que jamais de la vie j'aurais regardé une course de VTT à la télé pendant une heure et demie.
17:43Je l'ai fait le dimanche et j'ai crié, j'avais les larmes à l'œil quand j'ai vu Pauline passer la ligne d'arrivée.
17:50Elle m'a transmis à travers l'écran toute cette émotion et cette joie.
17:54Et après, toutes les autres épreuves, c'est pareil.
17:57Parce qu'en fait, c'est des athlètes qui sont, on peut dire, dans l'anonymat le reste de l'année.
18:02On n'entend pas parler, ils ne sont pas autant médiatisés.
18:06Et c'est cette magie des JO quand je vois, pas forcément des Français, quand je vois le saut à la perche, le record du monde.
18:12Mais c'est fantastique, c'est énorme.
18:16On peut vraiment parler de ce qu'on disait tout à l'heure, de parenthèses enchantées selon vous Thierry ?
18:21Oui, carrément. Alors que vous voyez, je vais me faire même un mea culpa, j'étais peut-être dans les premiers à critiquer les JO à Paris.
18:27Qu'est-ce que vous disiez avant le début des JO, c'est ça ?
18:32Les réflexions basiques du français de base. Et ça va nous coûter cher et les impôts et machin.
18:38Et on voit trop grand.
18:40Et vous regrettez ces réflexions ?
18:42Bien sûr, bien sûr, je le regrette. Mais j'assume, je les ai faites.
18:47Je ne me cache pas derrière des excuses, je les ai faites comme beaucoup.
18:52Et en fait, c'est magique, c'est vraiment magique ce qu'on vit.
18:55Le sport, tous les sports, parce que ce sont des sports qui ne sont jamais médiatisés souvent.
19:00Alors après, ce que je crains un peu, alors c'est peut-être dur ce que je vais dire, mais le français, on est un petit peu dessouflé quand même.
19:05C'est-à-dire qu'on monte très vite dans l'émotion, mais on oublie très vite.
19:08Et ça, ça retombe très vite, oui.
19:10Dans les semaines à venir, le VTT, on n'entend plus parler.
19:14La ligune va reprendre, on va nous bassiner de foot du matin à midi et soir.
19:18Et puis voilà.
19:19Mais alors vous dites, c'est intéressant ce que, Harry Méfond, c'est intéressant ce que nous dit Thierry.
19:23Les français aujourd'hui, c'est comme les soufflés, ça retombe très vite.
19:26Mais ça n'a pas été toujours le cas, c'est ce qu'on disait pour France 98.
19:29La ferveur, les émotions qu'avait pu provoquer cette Coupe du Monde avaient duré dans le temps.
19:36Ça avait même boosté le premier mandat de Jacques Chirac.
19:39Et quand on a gagné la Coupe du Monde en 2018, on a bien vu que le lendemain, c'était terminé.
19:45Parce que tout d'abord, il faut quand même, par rapport à 98, qu'il y a beaucoup de choses.
19:48Le statut du sport a changé.
19:50La médiatisation du sport a changé.
19:52Et tout ce qu'on peut voir, et ça a été bien dit tout à l'heure par le dernier intervenant,
19:57ça peut faire découvrir les images, la mise en spectacle.
20:01Et ça a beaucoup changé.
20:02Et 98 aussi annonce quelque chose de nouveau, où la France peut gagner une compétition majeure.
20:07Chose qui n'existait pas dans le temps.
20:0998 aussi a marqué, par rapport au slogan que vous avez vu,
20:13c'est ce slogan bleu-blanc-bord.
20:16On n'est plus dans le même contexte.
20:19Et surtout, ce qui a retombé, c'est que ça peut être suivi dans les politiques publiques du sport.
20:26Certes, il y a le sport de haut niveau, il y a aussi la pratique du quotidien.
20:31Et ce que disait M. Perrin tout à l'heure, c'était réellement cette notion de transformer à l'école.
20:40Je parlais au niveau de la gymnastique, de l'éducation physique,
20:47et aussi donner dans le quotidien le goût au sport, dans la vie quotidienne, dans les espaces,
20:52et aussi dans l'espace social, dans le travail.
20:55Et à un moment donné, ça sera de se traduire dans les politiques publiques,
20:59et aussi dans les politiques fédérales,
21:01puisque s'il y aura un appel d'air au niveau de ce qui va se produire,
21:06au niveau des licenciés, mais ça va être suivi aussi des moyens,
21:09avec des politiques publiques à destination de la population,
21:13pour rester sur, on parle d'héritage,
21:16puisque c'est dans les mots qu'on va voir ce que ça va donner.
21:21Et en pensant aussi que cette parenthèse ne doit pas être rattrapée par d'autres sujets politiques qui arrivent,
21:28et c'est aussi une des grandes inquiétudes qu'on peut se faire dans la société française.
21:31Merci Harry Méfond d'avoir été avec nous, Thierry merci également.
21:35Est-ce qu'il y a eu des épreuves qui se sont disputées près de chez vous Thierry ?
21:38Non absolument pas.
21:40Juste pour finir deux secondes, je pense que les athlètes sont portés par,
21:46au rugby on appelle ça le 16ème homme, mais par les spectateurs et par le public.
21:49Je pense qu'ils y sont pour beaucoup.
21:52Cette ferveur elle est extraordinaire.
21:54Merci beaucoup Thierry d'avoir réagi avec nous en direct dans Europe 1 et vous.
21:5911h29 sur Europe 1, dans quelques instants le journal permanent reste avec nous, à tout de suite.

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