Bilan des JO : une parenthèse enchantée pour les Français ?
Olivier De Lagarde revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité.
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00:00Europe 1 et vous, 11h-13h, Olivier Delagarde.
00:20Voilà, le groupe Phoenix que vous avez pu entendre, sans doute pas découvrir, parce que vous sont très très connus.
00:27Ils étaient donc à l'heure de cette cérémonie de clôture des JO.
00:30Parlons de sport maintenant, avec 16 médailles d'or et 64 médailles en tout.
00:34La France arrive au cinquième rang mondial derrière les Etats-Unis.
00:38126 médailles, dont 40 en or.
00:40La Chine, 91 médailles, dont 40 en or.
00:42Le Japon, 45 médailles, dont 20 en or.
00:45Et l'Australie, 53 médailles, dont 18 en or.
00:50On est avec Jean-Claude Perrin. Bonjour coach Perrin.
00:54Oui, bonjour Olivier, bonjour à tous.
00:56Consultant en sport pour Europe 1, ancien entraîneur en sous à la perche.
01:00Vous avez formé des bataillons de champions français.
01:04D'abord, pourquoi cette comptabilité en médailles donne-t-elle la priorité à l'or sur le nombre total des breloques ?
01:12Ça vous paraît justifié ?
01:14Est-ce qu'il n'aurait mieux pas compter le pays qui a le plus de médailles ?
01:18Non, pas du tout, parce qu'il y a une péréquation,
01:21c'est-à-dire un calcul entre la première, la deuxième et puis la troisième place, les finalistes.
01:27On ne peut pas dire complexe, mais ça n'offre pas toutes les garanties de placement.
01:34Ce qu'on peut dire simplement, c'est que les pouvoirs publics, le président avait souhaité qu'on soit à la cinquième place.
01:46Pour moi, c'est plus important d'occuper une place dans le monde par rapport au classement plutôt que les médailles.
01:54Évidemment, les médailles, on se bat pour ça quand on est entraîneur, c'est la seule chose qui compte.
02:01Mais le classement absolu, on est à la cinquième place et ça, c'est quelque chose de très important.
02:10C'est la preuve que sportivement, plus le reste, on a réussi totalement ses jeux.
02:16On est vraiment aujourd'hui, selon vous, Jean-Claude Perrin, la cinquième nation sportive au monde ?
02:24Premièrement, Olivier, c'est vous qui venez de le dire, pas moi.
02:30Non, c'est pas exact en ce qui concerne le sport.
02:38Mais la France, c'est un pays d'une grande diversité, autant culturelle que sportive.
02:45Le sport étant une place très importante dans la société.
02:49Mais dire qu'on est la cinquième, c'est peut-être un peu fort.
02:57Mais qu'importe, c'est notre classement actuel et il me paraît relativement juste.
03:03Bon, 64 médailles, c'est vraiment exceptionnel ?
03:07Ah oui, c'est exceptionnel.
03:10Quand on voit comment il faut, non pas travailler, mais s'entraîner pour avoir une médaille, c'est quand même quelque chose.
03:20Le poids d'une médaille, c'est quelque chose qui n'a pas de prix.
03:26Quand on est dans les sports amateurs, je ne parle pas des sports professionnels comme on les a vus,
03:34mais des sports amateurs, le judo, les scrims, la clef, des choses de base de la société,
03:41on voit que pour avoir une médaille, c'est un combat véritablement terrible.
03:50Est-ce qu'il n'a pas quand même manqué un tout petit peu de médailles d'or à la France ?
03:56On a eu beaucoup, beaucoup, 26 je crois, de médailles d'argent et on a loupé pas mal de finales.
04:02Est-ce qu'on n'a pas vraiment un regret ?
04:04Oh non, tu n'as pas le droit de dire ça.
04:07Les gars qui étaient engagés ont été formidables.
04:12Ils ont été formidables, ils ont été au-delà.
04:15Les gens ne se rendent pas compte, je ne parle pas du petit marchand à la piscine,
04:21je parle d'anciens.
04:23Prendre comme la férinaire trois médailles d'or en trois Jeux Olympiques,
04:28mais c'est un exploit que, je n'ai pas le classement en tête,
04:33mais il ne doit qu'être une douzaine dont l'Antiquité a de l'avoir réussi.
04:40Il y a un gars qui a gagné cinq fois l'or en cinq Olympiades du temps des Grecs.
04:50La médaille d'or, ce n'est pas un titre de champion de rien du tout,
04:55c'est un titre tous les quatre ans.
04:58Le poids de l'or, il est colossal.
05:01Vous restez avec nous, coach Perrin.
05:04J'aimerais qu'on reprenne Philippe, s'il est toujours en ligne,
05:07notre auditeur de Nantes qui est en vacances,
05:10qui a regardé la cérémonie de clôture hier,
05:12et j'imagine les Jeux depuis 15 jours.
05:15Vous avez vibré, Philippe, au rythme des victoires françaises ?
05:20Absolument, oui, complètement.
05:22Ça a commencé avec le rugby à sept, où je pense qu'ils ont lancé l'engouement français.
05:29Et puis moi, ça n'a pas arrêté, j'avais l'appli sur mon téléphone,
05:31il y avait une appli à Paris 2024.
05:33J'adaptais mon agenda en fonction des finales,
05:36en fonction de ce que je voulais voir,
05:37et j'avoue que j'ai passé énormément de temps pour rater,
05:39parce que c'était fabuleux.
05:41Votre famille vous a vu un petit peu ou pas du tout ?
05:44Si, aussi.
05:45Le fils de ma compagne, il a 14 ans, il adore aussi.
05:48Au contraire, quand on est plusieurs, c'est plutôt sympa.
05:51Il n'y avait pas d'obligation non plus à regarder,
05:55mais globalement, ça s'est bien passé,
05:57et puis c'est un événement, c'est ce que je dis à chaque fois.
06:00On voit ça, on a eu la chance de le voir en France,
06:03et peut-être que des gens ne le verront jamais.
06:05Donc c'est tous les 100 ans, c'est fabuleux,
06:07et puis c'est vrai que je rejoins Coach Perrin,
06:10monsieur Jean-Claude Perrin, pardon.
06:13Vous pouvez l'appeler Coach Perrin.
06:15Vous pouvez l'appeler Coach Perrin.
06:17Ah ben, c'est un grand respect de l'appeler Coach.
06:21C'est intéressant, Philippe.
06:22Philippe, c'est très intéressant ce que vous nous dites,
06:24parce que vous êtes finalement assez symptomatique,
06:27je crois, d'une grande majorité de Français,
06:31qui aura véritablement vibré au rythme de ces Jeux.
06:35Je ne sais pas si vous êtes grand amateur de sport,
06:38d'une manière générale, tout au long de l'année,
06:40si vous êtes un lecteur de l'équipe,
06:43si vous suivez les résultats des différents championnats,
06:46et là, il s'est passé quelque chose d'exceptionnel, quand même.
06:49Quelque chose en plus.
06:50On est complètement d'accord.
06:52Je suis le sport, j'aime le sport, pas tous les sports,
06:54mais là, justement, en JO, on voit des sports qu'on ne voit pas,
06:57et on prend plaisir à regarder certains sports.
07:00Le tir à l'arc, je trouve ça génial.
07:01Moi, j'aime le foot.
07:03J'aimais le foot.
07:04Moi, je suis un ancien, j'ai 59 ans, depuis deux jours.
07:08Je suis de génération platini.
07:10Le foot d'aujourd'hui, je ne l'aime plus.
07:11Quand on voit, et là, je voudrais faire un coup de chapeau à France Télé,
07:15parce que franchement, les retransmissions qu'ils nous ont proposées,
07:17alors, il y a eu quelques couacs, mais c'était génial.
07:21On s'appelait d'une chaîne à l'autre.
07:22Il y avait des finales qui passaient sur deux chaînes en même temps,
07:25ce qui est absolument...
07:26Jamais ça n'arrive.
07:27Enfin, ils ont fait un boulot monstrueux, et tout ça gratuitement.
07:31Quand on voit que maintenant, le foot, il va falloir payer,
07:33si on veut voir tous les matchs de Ligue 1, plus de 50 euros par mois,
07:36on se dit...
07:37Et juste une parenthèse, on a vu des footeux.
07:40Moi, j'ai vu Zidane.
07:41À la cérémonie, je l'ai trouvé génial.
07:42On a vu Griezmann, qui était sur les réseaux sociaux,
07:45qui faisait les alertes.
07:46Mais là, par contre, il y a un grand vide.
07:48M. Mbappé, il ne supporte pas l'équipe olympique française.
07:51Je n'ai pas vu un tweet, je n'ai pas vu un propos de M. Mbappé.
07:54Alors, il était peut-être très déçu de ne pas y participer,
07:59parce que je crois qu'il avait l'interdiction,
08:01à la part de son nouveau club, le Real Madrid.
08:04Oui, ça n'engage pas à encourager l'équipe de France olympique.
08:07Vous avez parfaitement raison.
08:09Tout le monde était solidaire, et on se demande pourquoi
08:12Kylian Mbappé, depuis ses vacances, on les imagine,
08:15n'a pas pris le temps de faire des tweets.
08:18Celui qui tweet parfois un peu rapidement.
08:22Philippe, vous restez avec nous,
08:24on est également en ligne avec Marie Odile,
08:26que je voudrais saluer.
08:27Bonjour Marie Odile.
08:29Bonjour.
08:30D'où nous appelez-vous ?
08:32Je vous appelle de la Seine-et-Marne,
08:35à côté de Toulon-en-Brie.
08:37A 50 km de Paris.
08:39Et à 50 km de Paris, on a suivi les Jeux olympiques ?
08:42Bien sûr, tous les jours.
08:44J'étais là, je regardais et j'écoutais avec mon mari.
08:48Ça m'a beaucoup passionnée.
08:50Moi j'aime beaucoup le sport.
08:52Beaucoup, beaucoup le sport.
08:54Quelles épreuves vous ont le plus passionné ?
08:58Mon mari était judoka,
09:00alors évidemment j'ai beaucoup regardé le judo,
09:03la natation.
09:05Tous les sports où il y avait des Français engagés,
09:09il faut reconnaître qu'on a regardé.
09:11La natation, c'était tellement beau.
09:13Le parc de l'équipage,
09:17c'était magnifique, magnifique.
09:19Il y avait de tout.
09:21Moi j'ai tout regardé.
09:22Dès l'instant où j'étais libre, j'allumais ma télé,
09:24je trouvais tout.
09:25Comme dit le monsieur précédent,
09:27sur France 2, FR3 ou la 5,
09:29il y avait toujours une finale ou une demi-finale,
09:32ou une qualif à regarder.
09:33C'était intéressant.
09:34Vraiment bien.
09:36Et puis le public,
09:37je pense que le public a bien boosté
09:39les sportifs français.
09:40Je pense qu'ils y sont une part
09:43pour toutes nos médailles.
09:45Marie Odile, vous restez avec nous,
09:47on a encore envie de vous entendre.
09:49Un petit mot avec Jean-Claude Perrin.
09:52Ils sont intéressants ces auditeurs
09:54symptomatiques de ces Français
09:56qui se seront emparés de la folie des Jeux.
10:00Ce sont eux qui représentent la base du sport en France.
10:06Dans la 5e place que vous donniez tout à l'heure,
10:11ils ont une part importante.
10:13Ceux qui sont dans les clubs,
10:15c'est eux qu'on va retrouver à la rentrée
10:18avec leur famille.
10:19C'est eux qui viennent inscrire leurs gosses.
10:22Les auditeurs, les spectateurs,
10:25on les prend là.
10:27C'est pour ça qu'ils ont un rôle si important.
10:30C'est pour ça que le sport à la radio
10:35a une place très importante.
10:38Je pense même plus importante que la télé.
10:42Ça vous lui fait plaisir, évidemment.
10:45Non, mais j'en parle tel que le gamin
10:50qui écoutait en 1944 les retransmissions
10:54avec le poste de son père, évidemment.
10:58Mais la radio ne fait que commencer sa progression.
11:03A la radio, on voit tout.
11:05On va continuer à progresser.
11:07A la radio, on voit tout.
11:09Vous restez avec nous, coach Perrin.
11:11On a besoin de votre oeil qui voit tout, lui aussi.
11:14Deuxième demi-heure de cette émission.
11:16Tout à fait, Céline Giraud nous rejoindra également
11:18dans le prochain quart d'heure.
11:20Marie-Odile et Philippe, vous restez avec nous.
11:22Je vous rappelle qu'au même titre que Marie-Odile et Philippe,
11:24vous pouvez nous joindre au Standard d'Europe 1
11:27pour venir partager un petit peu votre avis
11:29et pour qu'on puisse un petit peu clore ce chapitre
11:31aux Jeux Olympiques tous ensemble.
11:33A tout de suite sur Europe 1.