Le 8h30 de Frédéric Valletoux

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Le ministre démissionnaire de la Santé, Frédéric Valletoux, répond aux questions d'Agathe Mahuet et Bérengère Bonte. Émission du 11 août 2024

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00:00Bonjour Frédéric Valtoux, merci d'avoir accepté l'invitation de France Info, 25 départements sont
00:12donc en vigilance orange pour la canicule ce dimanche, on attend des pointes à 28 degrés,
00:17à 38 degrés pardon, dans le sud-est jusqu'à 40 degrés dans les Landes et les Charentes. Tout est
00:23prêt de votre côté pour gérer cette vague de chaleur ? Un nouvel épisode de canicule, la France
00:27c'est pas le premier été qu'on connaît ça et c'est pas la première fois cet été qu'on connaît
00:33aussi des épisodes de canicule, il y en a eu il y a quelques journées de canicule la semaine dernière
00:37donc on suit ça de très près d'une part pour effectivement prévenir la population, prévenir la
00:41population pourquoi c'est effectivement la poussée à aller vers des gestes qui sont des gestes de
00:45bon sens, penser à s'hydrater, penser à se mettre au frais lorsqu'on est une personne fragile, âgée,
00:50touchée par une maladie, un enfant et donc le réfrigérer autant que possible, se mettre dans
00:58des pièces fraîches si on peut, voilà donc des gestes de bon sens mais qui permettent déjà
01:01et bien de faire de la prévention et d'éviter des problèmes et puis bien sûr dans les maisons,
01:07je pense aux maisons de retraite, il y a aujourd'hui et après des années d'adaptation,
01:12des possibilités de faire face à ce type de période et donc de mettre au frais les
01:19personnes dans des pièces réfrigérées. On va y revenir mais vous le dites c'est pas la
01:22première fois sauf que cet été ce sont les Jeux Olympiques, est-ce que ça ne pose pas de soucis,
01:27est-ce qu'on est quand même en mesure de déployer les moyens nécessaires avec la mobilisation des
01:33pompiers de différents services pour les Jeux ? Oui je pense parce que je le redis on a déjà eu
01:38des jours de canicule qui ont touché toute la France et même des départements qui n'étaient
01:42pas concernés par les Jeux Olympiques et pour autant on n'a pas constaté de problème d'une
01:48part puis deuxièmement si l'appareil sanitaire a été renforcé sur les sites olympiques je pense
01:52notamment l'Île-de-France à l'occasion de cet événement, pour autant c'est par l'appel à
01:58mobilisation à des gens qui n'ont pas pris de vacances pendant cette période-là plutôt avant
02:02ou plutôt après mais pas en déshabillant certains départements et en fermant certains
02:07sites hospitaliers pour venir amener des effectifs ailleurs. Comme à chaque fois vous avez activé le
02:13numéro vert canicule en début d'après-midi hier, il s'adresse à qui, vous recevez quel type
02:19d'appel, dans quelle quantité ? Alors je n'ai pas les derniers chiffres, c'est un numéro vert qui est
02:23toujours utilisé, alors ce n'est pas des centaines de milliers de coups de fil mais ce sont des gens
02:28qui se posent des questions, ce n'est pas les urgences, ce n'est pas le 15, attention ce n'est
02:33pas le 15 et effectivement ce n'est pas la détresse, ce n'est pas le besoin d'être pris en
02:38charge mais pour autant c'est des conseils parce qu'on a autour de soi des gens qui sont plus
02:46réceptifs ou peuvent souffrir plus de la chaleur, des enfants, des personnes âgées et donc c'est
02:52plutôt des conseils à l'occasion de déplacements, à l'occasion de quels sont les bons gestes à
02:57avoir donc on ne tient pas de statistiques mais c'est un numéro vert qui est activé systématiquement
03:02et depuis des années dès qu'il y a un épisode de chaleur et on constate qu'il est utile.
03:07On peut rappeler le numéro d'ailleurs ?
03:090800 06 66, vous disiez c'est la deuxième vague de chaleur de l'été, il faut malheureusement se
03:16préparer à ce que se multiplient ces vagues-là, comment on se prépare à cette multiplication
03:20d'épisodes de fortes chaleurs, les quelques mois que vous avez passés au ministère de la Santé,
03:24est-ce qu'on songe par exemple à repenser la conception des hôpitaux pour éviter la clim
03:29par exemple, c'est quoi la trajectoire, qu'est-ce qui est enclenché aujourd'hui ?
03:33Il y a des sujets, il y a des sujets de fond d'adaptation, d'adaptabilité des habitats,
03:40des logements, effectivement des services publics de tous les lieux qui accueillent du monde mais
03:46il y a aussi les modes de vie, il y a aussi la compréhension de ce que ça veut dire pour chacun,
03:50que ces pics de chaleur et la manière dont on doit effectivement adapter son mode de vie,
03:56ne pas faire de sport pendant les périodes où il fait chaud, se mettre au frais pendant les
04:00périodes les plus chaudes de la journée, lorsqu'on est fragile, enfin voilà, ce sont des choses...
04:05Et notamment pour le milieu que vous connaissez, l'hôpital, puisque vous avez avant présidé la
04:09fédération hospitalière, donc c'est un milieu que vous connaissez bien, est-ce qu'il y a quelque
04:13chose qui bouge ? Est-ce qu'il y a, en termes de conception des lieux ?
04:17Il y a eu un avant et un après, la canicule, mais là je parle de la canicule de 2003 donc ça date
04:22déjà maintenant d'il y a 20 ans mais néanmoins ce qu'on a tiré comme enseignement de cet épisode-là,
04:29de canicule qui avait surpris tout le monde par son ampleur et qui pour le coup avait fait un certain
04:33nombre de victimes, eh bien ça a été effectivement d'adapter aussi bien dans les hôpitaux, mais je
04:38pense notamment aux maisons de retraite, où aujourd'hui on sait partout répondre et s'adapter
04:47à ces épisodes de forte chaleur. Donc on a tiré les enseignements il y a déjà quelques années,
04:53il faut être vigilant sur la conception des nouveaux bâtiments et continuer à adapter les
04:59bâtiments là où c'est nécessaire. Mais ce que je veux dire c'est que c'est aujourd'hui
05:04systématiquement pris en compte, j'ai été maire et je sais que dans les dossiers d'urbanisme et de
05:10création de services publics, on prend systématiquement en compte ça, comme on prend en
05:14compte le sujet aussi de la chaleur dans l'espace public, plus de zones en terre pleine, plus de
05:24zones arborées aussi, de manière à ce qu'on puisse effectivement offrir de l'ombre dans l'espace
05:28public, plus de sources d'eau. Et vous le disiez aussi, évitez de faire du sport quand il fait chaud,
05:34il y avait justement une inquiétude sur le marathon pour tous qui était organisé hier
05:38soir et jusqu'à assez tard dans la nuit entre Paris et Versailles disons, avec cette vague de
05:43chaleur, ce sont des amateurs, le parcours était difficile, avec un petit peu de dénivelé pour un
05:49marathon, est-ce qu'à votre connaissance ça s'est bien passé d'abord ? Alors à ma connaissance ça
05:54s'est bien passé, je n'ai pas rapporté de problèmes majeurs en dehors des problèmes
06:00courants lorsqu'il y a effectivement un marathon de nécessaire prise en charge de gens qui ont
06:05besoin d'être... qui ont des petits coups de chaud, des coups de fatigue, mais pas plus que
06:10d'habitude. Mais c'était cohérent de le maintenir malgré ce que vous disiez. On a décalé l'horaire de départ et
06:14donc je pense que l'organisateur, puisque c'est sa responsabilité, avait tous les éléments pour
06:19pouvoir s'adapter, il s'est adapté, il a décalé l'horaire de départ, ça veut bien dire qu'il a
06:23pris en compte la situation. Thomas Barre, le patron du CIO, dit que si ça continue ça va devenir très
06:27difficile d'organiser des Jeux pendant l'été, changer les dates estivales, il faut y songer
06:33pour vous ? C'est évidemment pas à moi de... Non mais vous êtes un responsable politique... En tout cas si
06:39jamais le président du CIO pose le sujet, ça va dépendre aussi des villes où c'est organisé.
06:45C'est vrai que Los Angeles, la prochaine fois, on sait que Los Angeles, la Californie, ce sont des
06:52terres où il fait très chaud l'été, très très chaud l'été, donc inévitablement la question des sites, des
07:00lieux, des horaires, devra, j'imagine, être posée par l'organisateur. L'Arabie Saoudite pour de futurs
07:06Jeux d'hiver ? Éventuellement aussi, pourquoi pas, enfin bon, mais en tous les cas... C'est pas éventuel, c'est
07:10le cas, les Jeux d'hiver d'Ali... Donc ça va dépendre effectivement sous quels cieux, comme on dit,
07:16quelles sont les villes qui ont été choisies pour les Jeux olympiques. Mais ça veut dire qu'il faut
07:21arrêter de désigner ce type de territoire ? Ça veut pas dire qu'il faut arrêter de désigner ce type de territoire,
07:26il faut voir comment, quelles sont les conditions d'organisation proposées par les organisateurs.
07:31Frédéric Walthou, ministre de la Santé, invité ce matin de France Info, on va poursuivre cet échange
07:38avec vous, juste après un détour par le fil info à 8h40, et c'est avec Claire Chez Caglini.
07:43Pas de mission impossible pour Tom Cruise au Stade de France, la star américaine est attendue dans
07:49une séquence de haute voltige lors de la cérémonie de clôture ce soir. Début à 21h pour trois heures
07:55de show, célébrant l'esprit olympique et les athlètes. Parmi eux, les sportifs français qui
07:59ont déjà récolté 62 médailles du jamais vu, comme le nombre de titres de nouveau hier en volet
08:05masculin et en taekwondo, de l'or au coup d'Althea Lorrain, 22 ans, médaillée de bronze à Tokyo.
08:11Argent pour les basketeurs français, les handballeuses tricolores, le danseur Danny Dan en breakdance
08:17et au 100 mètres haie pour Sirena Samba Mayela. Clainte d'Imane Relief, la championne olympique de boxe.
08:23L'athlète algérienne fait l'objet d'un cyber harcèlement, elle était accusée sur les réseaux sociaux
08:27de mentir sur son genre. En Tunisie, trois candidats retenus pour la présidentielle du 6 octobre
08:33dont l'actuel chef de l'état Raïs Saïd, 14 autres prétendants ont été riés de la liste.
08:38France Info, le 8.30, France Info, Bérangère Bonde, Agathe Mahuel.
08:47Et ce matin, Frédéric Valtoux, ministre délégué à la santé des missionnaires, député Horizon de Seine-et-Marne
08:52dans quelques jours ou quelques semaines, quel bilan sanitaire vous faites des jeux côté santé ?
08:57Est-ce que ça génère, est-ce que ça a généré une activité importante ? Est-ce que les hôpitaux ont pu faire face ?
09:02Alors les hôpitaux, tout le dispositif d'accompagnement sanitaire a plutôt très bien fonctionné.
09:08On va être honnête, il n'a pas été sursollicité et tant mieux, parce que ça aurait été effectivement l'expression d'un problème.
09:15Les jeux eux-mêmes amènent quel flux sanitaire ?
09:18Je peux vous donner un chiffre qui va montrer effectivement que les jeux ont eu un impact très faible sur,
09:26une pression très faible sur l'appareil sanitaire. Il y a à peu près 50.000 passages aux urgences par jour partout en France.
09:33Et on comptait, il y a deux jours, 31 passages du fait de personnes liées aux JO, touristes notamment, qui...
09:42Qui quoi ? Qui se tendent la cheville ?
09:44Qui se tendent la cheville, oui. On est où qu'ils peuvent avoir, je ne sais pas, une fatigue cardiaque.
09:49Je veux dire, le tout venant de ce qui peut arriver à des gens qui, par millions, viennent fréquenter un pays pour suivre les JO.
09:58Donc de ce point de vue-là, on a fait face, on avait beaucoup travaillé sur le sujet.
10:03On l'avait effectivement en Ile-de-France, puisque c'est principalement là qu'étaient les épreuves de 12 hôpitaux mobilisés aux côtés de la PHP.
10:13Et au sein de la PHP, 80 services qui eux-mêmes étaient en pleine tournée, en plein effectif.
10:19De manière à effectivement pouvoir faire face à un pic de la fréquentation.
10:24Bon, donc de ce point de vue-là, on était paré et puis on était aussi en lien avec tout le dispositif sanitaire mis en place par l'organisateur, par le COJO, qui autour, dans les enceintes...
10:36C'est-à-dire que c'est les équipes ?
10:37C'est les équipes sanitaires qui, dans les enceintes, prenaient en charge, en premier recours, lorsqu'il y avait des incidents, aussi bien pour les athlètes que pour les gens qui étaient les spectateurs.
10:45Et avec le Covid dans toutes les têtes, forcément, sur cette quinzaine olympique.
10:49Bien sûr.
10:50Combien d'athlètes touchés par le Covid exactement ?
10:53On a, je crois, une quarantaine d'athlètes qui ont été...
10:58C'est le chiffre que vous avez ?
10:59C'est le chiffre... Oui, alors, si vous voulez, il n'y a pas de...
11:02Vous avez un peu contesté sur une autre antenne ?
11:05Non, c'est l'OMS qui... Pardon, l'OMS a communiqué en disant qu'il y avait une quarantaine d'athlètes australiens, cette fois-ci, uniquement sur la délégation australienne, qui auraient eu le Covid.
11:14En fait, finalement, ils sont revenus en arrière en disant non, c'était des infections respiratoires, qui ne peut pas être que le Covid.
11:19Ça peut être une toux, ça peut être... Enfin, il y a plein de raisons.
11:24Donc une quarantaine de cas Covid en tout, pour l'ensemble des athlètes sur ces jours ?
11:27Une quarantaine de cas Covid qui... Mais parce que ce sont les délégations qui, elles-mêmes, procèdent au test.
11:33Il n'y a pas de dépistage systématique pour le Covid.
11:35Il n'y a pas de cluster, en tout cas ?
11:36Il n'y a pas de cluster.
11:37Et sur 10 700 ou 10 500 athlètes, on voit que...
11:42Alors, je le dis, attention, ce n'est pas une statistique, sinon pas tout s'était testé.
11:45Mais néanmoins, les délégations avaient la possibilité de tester dès lors qu'ils avaient des soupçons,
11:49ou dès lors qu'ils constataient qu'il y avait quelqu'un qui était malade dans leur délégation.
11:52Mais le Covid, il ne faut pas se leurrer, est toujours là.
11:55Sur l'ensemble de la France ?
11:56Sur l'ensemble de l'Europe et partout dans le monde, le Covid est toujours là.
11:59Il est à bas bruit.
12:00Dans quelle proportion, en France, c'est quoi le Covid ?
12:01Aujourd'hui, c'est à peu près 1% de la prise en charge aux urgences, par exemple.
12:04On est sur des niveaux infinitésimaux.
12:06C'est-à-dire, ça fait combien ?
12:07Eh bien, c'est très faible.
12:08Je ne peux pas...
12:10La semaine dernière, il y a eu...
12:13Je regarde mes chiffres pour ne pas dire de bêtises,
12:15parce que sur ces jeux-là, il vaut mieux éviter de dire des bêtises.
12:19Mais il y a eu 627 la semaine dernière prises en charge Covid
12:22sur l'ensemble des hospitalisations en France.
12:24En France, je vous ai parlé de 50 000 par jour.
12:27Vous voyez qu'on est vraiment sur des niveaux qui sont très faibles.
12:30Vous voyez le New York Times, par exemple, qui, il y a deux jours, fait ça.
12:33Une sur 400 000 Covid l'an.
12:37C'est un sujet qui remonte.
12:39C'est un sujet sur lequel il faut rester vigilant.
12:41Comment vous expliquer ?
12:42Il y a quelque chose ou c'est finalement quelque chose
12:45avec lequel il va falloir s'habituer ?
12:46Non, mais le Covid, maintenant, je veux dire,
12:50il est dans le paysage, comme la grippe.
12:53C'est pour ça qu'on a des campagnes de vaccination.
12:55C'est pour ça qu'effectivement, on pousse les gens,
12:58et on l'a fait encore à l'arrivée de l'hiver dernier,
13:02à se vacciner.
13:05Mais le Covid long, est-ce qu'il est suffisamment pris en compte ?
13:08Le Covid long, aujourd'hui, il est mal renseigné.
13:10Il faudra sans doute, dans les mois qui viennent,
13:12peut-être travailler pour mieux préciser ce que ça veut dire
13:15que le Covid long est une manière à mieux circonscrire ce sujet,
13:20à mieux l'apprécier.
13:22Pour vous, c'est quoi ?
13:23On voit qu'effectivement, l'étude dont vous parliez,
13:26c'est une estimation.
13:28D'ailleurs, ça ne procède pas d'une enquête médicale,
13:32scientifique, épidémiologique, qui permet effectivement
13:35de cerner avec précision, à la fois, ce que ça veut dire
13:38que le Covid long, et surtout, quelle est l'ampleur
13:41de ce phénomène.
13:42Donc, de ce point de vue-là, c'est sans doute encore un travail
13:44que la communauté médicale internationale doit travailler.
13:47Ça, c'est la première chose.
13:48La deuxième chose, c'est effectivement, sur le Covid,
13:50continuer à avoir des messages qui sont des messages d'alerte.
13:53Le Covid n'a pas disparu du paysage.
13:55Le Covid est toujours là.
13:57Il a, effectivement, grâce à l'effort de vaccination,
14:00il a un impact qui est moindre.
14:02On est aujourd'hui, notamment, sur des variants qui n'aggravent pas
14:06les conséquences lorsqu'on attrape un Covid,
14:09et avec des vaccins qui répondent bien à ce qu'il est.
14:12Donc, de ce point de vue-là, on continue à avoir une protection,
14:15et on a une bonne protection de la population.
14:17Encore faut-il, effectivement, qu'elle se vaccine,
14:19notamment pour les personnes qui sont fragiles,
14:22et qu'on continue à être vigilant, à porter le masque,
14:25et à ce qu'on se souvient être les gestes barrières.
14:29Suivre les gestes barrières lorsqu'on est soi-même touché,
14:32et lorsqu'on est soi-même, effectivement, contaminé.
14:34Mais, effectivement, je ne dirais jamais que le Covid a disparu.
14:37Ça n'est pas le cas.
14:38Simplement, aujourd'hui, il est à bas bruit,
14:39et avec des conséquences qui sont, évidemment,
14:41bien plus faibles que ce qu'on a connu.
14:43Alors, pendant cette séquence olympique, il y a cette alerte de la MIVILUDE,
14:46la mission interministérielle de lutte contre les dérives sectaires,
14:49qui s'inquiète, donc, officiellement, de la surexposition du public.
14:53À l'église de Scientologie, on sait qu'il y a Tom Cruise
14:55qui est attendu, ce soir, à la cérémonie de clôture des Jeux.
14:59Tom Cruise, scientologue actif, c'est acceptable, selon vous ?
15:03C'est cohérent ?
15:05Ben, on est... Enfin, comment dire ?
15:07La Scientologie, je ne pense pas que, d'abord, ce soir,
15:10Tom Cruise vienne nous faire un discours dans lequel il voudrait partager...
15:13Mais il sera bien présent, avec une cascade qui risque de durer de longues minutes.
15:16Et il incarne, clairement, la Scientologie de façon très active.
15:21Ça voudrait quasiment dire qu'il faut interdire les films dans lesquels il joue.
15:23Toute apparition publique...
15:26C'est un symbole de le faire venir.
15:28Quand on dit que c'est une cérémonie qui va incarner les valeurs de la France,
15:31elle est autorisée aux Etats-Unis, cette église de Scientologie.
15:35Il se trouve qu'en France, elle est citée par la Mévillude pour les dérives sectaires qu'elle représente.
15:39La Mévillude a raison de pointer les effets néfastes de la Scientologie.
15:44Je suis totalement d'accord avec vous,
15:46et je reprends complètement les constats de la Mévillude de ce point de vue-là.
15:49Vous regrettez cette présence ?
15:51C'est un acteur.
15:53C'est un acteur américain, à un moment où on va passer le relais à Los Angeles, qui vient...
15:58C'est un acteur très politique, quand même, de ce point de vue.
16:00C'est un acteur très politique.
16:01C'est d'abord un acteur qu'on verra ce soir, je pense.
16:03Moi, je ne sais pas dans quelle séquence il sera.
16:05Je n'ai pas les détails de la cérémonie.
16:07Plutôt vers la France.
16:08Oui, mais ce que je veux dire, c'est qu'il est là en tant qu'acteur.
16:10Il ne vient pas...
16:11C'est par l'homme et l'artiste, c'est ça ?
16:13Je ne sais pas où vous voulez m'emmener, mais en tous les cas...
16:15Non, c'est juste...
16:16Non, mais à ce moment-là, il faudrait prendre des...
16:18La France, c'est un pays de liberté.
16:20Notamment de liberté des convictions individuelles.
16:23Ce serait inacceptable qu'il vienne prendre le micro pour vanter, évidemment,
16:26ce qu'est l'église de Scientologie.
16:28Mais je ne pense pas que ce soit le cadre de son intervention.
16:31Et donc, à partir de là, c'est l'acteur Tom Cruise qui va venir.
16:34C'est l'acteur Tom Cruise qui a déjà tourné à Paris
16:37et qui, sans doute, a un rapport particulier à Paris.
16:39Je ne connais pas cet homme-là.
16:43Voilà.
16:44C'est ça, le symbole qui va être, je pense, ce soir, mis en avant.
16:48Ce n'est pas le fait qu'il ait des convictions personnelles
16:50qui, effectivement, l'amènent à croire dans des gens
16:53qui, en tout cas en France, font partie d'une liste qui...
16:56Enfin, d'une liste, en tout cas, qui ont été repérées
16:58comme étant des gens qui, effectivement, appartiennent plus au monde des sectes
17:02qu'à tout autre chose.
17:03Les Jeux paralympiques, ça commence le 28 août dans 15 jours.
17:06L'ambition, quelle est-elle à vos yeux ?
17:08Alors, ça, il faudrait demander ça à la ministre des Sports
17:10qui a certainement travaillé sur le...
17:11Oui, pour vous.
17:12Et aussi comme ministre de la Santé.
17:14L'ambition, elle, est de continuer à faire de la France une nation
17:17qui soit une nation de sport.
17:18Et dans les héritages dont on parlait, j'entendais le président
17:21du département de Seine-Saint-Denis, que vous aviez sur votre antenne ce matin,
17:24qui parlait de l'héritage en termes d'équipement, etc.,
17:27ce qui est important.
17:28Mais l'héritage, c'est aussi que la France soit une nation plus sportive
17:31et pour rejoindre les problèmes de santé publique,
17:33fasse effectivement plus, à travers le sport, de prévention.
17:36Et que notre système de santé, dont on sait qu'il est trop curatif
17:39et que parfois on prend les gens lorsqu'ils sont dans un état avancé
17:42de leur pathologie ou de leur maladie,
17:44on puisse effectivement mieux prévenir.
17:46Mieux prévenir, c'est effectivement mieux dépister,
17:48mais c'est aussi mieux s'entretenir chacun
17:50pour éviter au plus les ennuis de santé.
17:54Et donc ça, ça doit être un héritage.
17:56Continuer la pratique sportive et encourager les Français
17:58à la pratique sportive parce que c'est du bon aussi pour...
18:01C'est du plus en matière de santé.
18:06Et par rapport à la question que vous posiez sur les Jeux paralympiques,
18:10c'est effectivement la question de l'inclusion.
18:13Et aussi, peut-être, de la meilleure prise en charge ou en compte
18:18des personnes handicapées par notre système de santé
18:21parce que là aussi, il y a toujours des adaptations qui sont nécessaires.
18:24Moi, j'ai été...
18:25Elle est insuffisamment développée.
18:26J'ai été un fervent promoteur d'une initiative
18:28qui s'appelle la Charte Romain Jacob,
18:30qui est une initiative pour toujours mieux adapter
18:34l'appareil hospitalier à la prise en charge des personnes handicapées
18:37parce que finalement, une personne handicapée qui arrive aux urgences,
18:40est-ce qu'elle est toujours bien accueillie ?
18:42Est-ce qu'on sait faire face effectivement
18:44à la spécificité de chaque handicap ?
18:46De plus en plus, on le fait et tant mieux.
18:48Mais là aussi, c'est un long travail
18:50qui est un travail aussi de la part des soignants
18:53pour s'adapter à ces réalités-là.
18:54Vous restez avec nous, Frédéric Walthou,
18:56ministre de la Santé et député d'Horizon de Seine-et-Marne.
18:58On fait un point d'abord sur l'essentiel ce matin,
19:008h50, Claire Chekaglini, Le Fil Info.
19:03Les femmes en lice pour le marathon courent depuis 8h.
19:06Trois Françaises ont pris le départ,
19:07Mélodie Julien, Méline Rollin et Meghdes Voldou,
19:10prétendantes à une médaille,
19:11la stéphanoise Élodie Clouvel,
19:13cette fois en pentathlon finale à partir de 11h,
19:15avec le saut d'obstacle.
19:17Jamais une athlète tricolore n'était montée aussi haut
19:20sur le podium au 100 mètres S,
19:21Sirena Samba Mayela s'empare de l'argent.
19:24Troisième médaille olympique française dans cette discipline
19:26après les Jeux de 84 et de 96
19:28et première en athlétisme pour Paris 2024.
19:32L'Iran accusé par l'équipe de Donald Trump
19:34de piratage des communications internes
19:36et un dossier sur le colistier du candidat républicain
19:39infiltré.
19:40Selon le porte-parole de l'ex-président,
19:42l'intention est de semer le chaos dans un processus démocratique.
19:45Jusqu'à 41 degrés attendus dans les Landes aujourd'hui.
19:49Une fournaise qui va concerner 25 départements
19:51à partir de la mi-journée.
19:53Vigilance orange canicule sur la façade du golfe de Gascogne,
19:56en Charente, ainsi que sur un large quart sud-est
19:59des Bouches-du-Rhône, au Doubs.
20:03France Info.
20:05Le 8.30, France Info.
20:07Bérangère Bond, Agathe Mahuel.
20:09Et Frédéric Valthou qui est toujours notre invité,
20:11ministre de la Santé.
20:13On a envie de vous parler de ce cri d'alarme
20:15d'une quarantaine de communes,
20:17des Côtes-d'Armor, Frédéric Valthou,
20:19face à l'inégalité d'accès aux soins.
20:21C'est une information Mediapart.
20:22Elles ont publié un arrêté municipal.
20:24Elles parlent de troubles à l'ordre public.
20:26L'État y mise en demeure,
20:28ça pourrait entraîner des indemnisations.
20:29Qu'est-ce que vous leur répondez ?
20:31Je leur réponds que le sujet de l'accès aux soins
20:33c'est un sujet de préoccupation majeure.
20:35Comment on peut effectivement
20:38faire face à ce choc de notre système de santé
20:41qui est le choc de la démographie médicale.
20:43Le fait de savoir que pendant encore quelques années,
20:47le temps que ces générations supplémentaires
20:49que l'on est en train de former,
20:51qui sont plus nombreuses,
20:52il y a aujourd'hui 25% d'élèves en deuxième année de médecine
20:54de plus qu'il y en avait en 2019.
20:56Donc c'est bien que le signe qu'on est en train de réinvestir
21:00et qu'on a réinvesti ce système de santé.
21:02Mais pour le cas de ces communes bretonnes,
21:04vous reconnaissez que la situation est critique ?
21:06Pour les prochaines années, on sait qu'on a effectivement
21:08une baisse de la démographie médicale
21:10qui va tendre la situation.
21:12Pour les communes bretonnes, comme pour toutes les communes,
21:14je suis élu du Sud-Sélémarne,
21:16et dans le Sud-Sélémarne c'est aussi un grand désert médical malheureusement.
21:19Il y a un risque pour l'ordre public,
21:21c'est quand même très fort,
21:23ça dit le niveau d'inquiétude et d'exaspération.
21:25Il n'y a pas de risque pour l'ordre public.
21:27Or ils sont responsables,
21:29ils sont statutairement responsables de l'ordre public.
21:31Non, enfin pardon, mais là on mélange plein de choses.
21:33J'ai été maire pendant 17 ans,
21:35je ne suis pas responsable.
21:37Je ne me suis jamais senti responsable du fait
21:39que je me suis senti impliqué
21:41et concerné par le fait que les gens avaient du mal
21:43à trouver accès à un médecin,
21:46ou un rendez-vous médical,
21:48ou que c'était de plus en plus difficile.
21:50De là à dire que ça ne va pas avoir des conséquences juridiques
21:52ou sur l'ordre public, il faut raison garder.
21:54Il ne faut pas surtout tout mélanger.
21:56Je veux bien qu'on parle de la cause de chaque territoire,
21:58il faut le faire avec des mots qui soient choisis
22:00et qui soient raisonnables.
22:02Oui, mais ça ne veut pas dire grand-chose,
22:04donc on fait un peu de com' là-dessus,
22:06mais l'ordre public n'est pas en cause.
22:08Ce qu'il faut, c'est par contre accompagner tous les territoires,
22:10que ce soit en Bretagne ou ailleurs,
22:12pour garantir le plus possible
22:14une facilité d'accès aux soins,
22:16une continuité d'accès aux soins.
22:18C'est très difficile, il ne faut pas se leurrer.
22:20C'est très difficile parce qu'on a aujourd'hui
22:22un problème d'attractivité
22:24de la médecine libérale,
22:26des conditions qui sont difficiles,
22:28mais au-delà de ça, de manque aussi de médecins.
22:30C'est pour ça qu'on a réinvesti à l'hôpital.
22:3219 milliards d'euros, ça n'a jamais été fait
22:34pour redonner des forces
22:36et du muscle à l'hôpital.
22:38On réouvre en ce moment des lits
22:40parce que le fait de former plus depuis quelques années
22:42commence à permettre à retrouver
22:44un tout petit peu,
22:46je suis là aussi très modeste,
22:48quelques signaux verts
22:50et un peu de vent dans les voiles.
22:52On a des hôpitaux, je pense, au CHU de Besançon.
22:54Je pense qu'on parlait de l'AP-HP tout à l'heure.
22:56On peut parler d'autres CHU
22:58qui aujourd'hui réouvrent des lits
23:00parce qu'ils ont plus de personnel,
23:02et notamment paramédicaux.
23:04Et puis derrière, on a investi à travers la convention médicale
23:06beaucoup, qui a été signée au mois de juillet,
23:08pour permettre de passer
23:10à partir du 1er janvier prochain
23:12la consultation à 30 euros.
23:14Ce qui va aussi redonner un peu
23:16d'attractivité financière et économique
23:18à l'exercice libéral.
23:20Mais qui produira ses effets quand ?
23:22Qui produira ses effets, inévitablement,
23:24pour la convention médicale, très vite,
23:26puisqu'on parle de la fin de l'année,
23:28pour la consultation à 30 euros.
23:30Et puis pour les formations,
23:32il faut 10 ans pour former un médecin.
23:34Je vous ai dit qu'il y en avait 25% de plus
23:36dans les filières en deuxième année,
23:38mais il faut 15 ans pour un spécialiste
23:40et 10 ans pour un généraliste.
23:42Les choses vont se faire de manière progressive.
23:44Mais en tous les cas, aujourd'hui,
23:46très clairement, le système de santé,
23:48grâce à les mesures qui ont été prises ces dernières années,
23:50est en bonne voie.
23:52Maintenant, ce sera long à obtenir des résultats
23:54qui soient visibles tout de suite.
23:56La fin des Jeux, Frédéric Daltou,
23:58c'est la fin de la trêve politique, selon vous ?
24:00Je ne sais pas si c'est la fin
24:02de la trêve politique, mais en tout cas,
24:04il y a des choix politiques
24:06qui vont devoir être pris.
24:08Il y a une urgence pour vous ?
24:10Est-ce que le Président nomme clairement
24:12un nouveau Premier Ministre et un nouveau gouvernement ?
24:14Lui-même a dit qu'à partir de la fin des Jeux
24:16et de la mi-août, il reprendrait le sujet.
24:18Je ne pense pas d'ailleurs, entre vous et moi,
24:20qu'il l'ait délaissé.
24:22Simplement, il va le faire de manière plus publique.
24:24Et donc, sans doute qu'il a en tête
24:26de ne pas laisser comme ça cette situation,
24:28qui est une situation intermédiaire,
24:30se prolonger, parce qu'il y a besoin
24:32dans la conduite des affaires publiques
24:34qu'il y ait un gouvernement, un Premier ministre,
24:36des ministres, et que tout cela fonctionne.
24:38Il y a une rentrée parlementaire qui va être début octobre.
24:40Il y a un budget à préparer.
24:42Il y a un projet de loi de financement de la Sécurité sociale
24:44à préparer aussi.
24:46Merci pour le savoir.
24:48Mais concrètement, il n'y aura pas de gouvernement,
24:50probablement pas, avant octobre ?
24:52Je ne fais pas de conjoncture, je n'en sais rien.
24:54Le temps de le constituer, le temps de nommer ce Premier ministre,
24:56ça amène au moment où, normalement,
24:58le budget est bouclé.
25:00Il y aura un Premier ministre à nommer.
25:02Il y a une équation politique à écrire dans une Assemblée
25:04où il n'y a pas de majorité absolue,
25:06de manière spontanée.
25:08Le Bloc Nouveau Front Populaire,
25:10qui est celui qui a le plus de députés,
25:12ils ont une candidate, qui est Lucie Casté.
25:14La logique politique n'est-elle pas
25:16de nommer cette candidate à Matignon ?
25:18La logique politique,
25:20c'est de donner de la stabilité
25:22au travail parlementaire
25:24et donc à la légitimité
25:26d'un gouvernement.
25:28La logique politique,
25:30c'est effectivement de voir
25:32quelle est l'équation
25:34qui va permettre de stabiliser
25:36le jeu politique.
25:38Est-ce que l'équation du Nouveau Front Populaire
25:40est celle qui garantit le mieux
25:42cette stabilité ? Je ne le crois pas
25:44compte tenu qu'ils sont très loin
25:46de la majorité absolue.
25:48Les plus proches, 193 députés ?
25:50Je ne sais pas qu'est-ce que pourrait être
25:52demain une coalition politique
25:54qui emmènerait
25:56des députés plus nombreux.
25:58On voit que
26:00dans l'arc central,
26:02des républicains jusqu'aux
26:04sociaux-démocrates,
26:06certains sociaux-démocrates,
26:08on entend parler d'autres scénarios.
26:10Qui ont votre préférence
26:12ou qui vous semblent plus logiques ?
26:14Ça me donnera plus de stabilité
26:16parce que le problème,
26:18on le voit bien le Nouveau Front Populaire
26:20depuis le deuxième tour des élections législatives,
26:22c'est qu'aujourd'hui ils n'arrivent pas à aller au-delà
26:24du nombre qu'ils sont. Or c'est un nombre insuffisant.
26:26Il faut bâtir des majorités avec ceux
26:28qui ont une capacité à rassembler.
26:30Le seul fait qu'effectivement
26:32les députés insoumis soient présents dans cette coalition
26:34fait qu'ils ne décrocheront pas
26:36un soutien de parlementaire supplémentaire
26:38à ceux qu'ils ont déjà.
26:40Et donc ils resteront le même nombre,
26:42à plus d'une centaine de députés,
26:44loin de la majorité.
26:46Le compte n'y est pas du tout avec le Nouveau Front Populaire.
26:48Frédéric Walthou, ministre de la Santé des missionnaires
26:50et député au horizon de Seine-et-Marne,
26:52merci d'être venu au studio de France Info ce matin.
26:54Merci à vous Bérangère Bonte.
26:56Merci Agathe.

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