Les 4 vérités - Frédéric Valletoux

  • il y a 7 mois
Thomas Sotto reçoit aujourd'hui Frédéric Valletoux, ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention, dans les 4 vérités. 

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00:00 Bonjour et bienvenue dans les 4V, Frédéric Valtoux.
00:05 Bonjour Thomas Soto.
00:06 On a du mal à se faire soigner aujourd'hui, on s'inquiète de savoir comment on sera soigné demain.
00:09 Vous êtes le 7e ministre de la Santé d'Emmanuel Macron, ça fait donc en moyenne un par an.
00:14 Les ministres passent et les problèmes restent, voire s'aggravent.
00:17 Aujourd'hui, habiter dans certaines régions du pays constitue un risque pour la santé.
00:21 Plus de 8 Français sur 10 vivent dans des déserts médicaux.
00:24 Ma première question est simple, quand est-ce que tous les Français pourront avoir un médecin traitant dans ce pays ?
00:30 On a un sujet démographique qui dure depuis quelques années, qui s'aggrave,
00:35 et dont on sait que malheureusement il va durer quelques années, je pense qu'il faut être très clair.
00:38 C'est aussi dans la meilleure organisation de l'offre de soins,
00:42 dans la possibilité pour les professionnels d'intervenir différemment,
00:45 dans la montée en charge aussi, en responsabilité d'autres professionnels que les médecins, aux côtés des médecins.
00:50 C'est dans tous ces leviers qu'on arrivera à améliorer la question des soins.
00:53 Mais le sujet numéro un, c'est vraiment un sujet démographique.
00:57 On a supprimé le numérosus clausus, il y a aujourd'hui 20% d'étudiants de plus en deuxième année qu'il y en avait il y a trois ans.
01:03 Donc on voit que ça remonte, mais on sait bien qu'on ne forme pas un médecin comme ça d'un claquement de doigts.
01:07 Donc il y en a pour des années et des années encore ?
01:08 Il y en a pour quelques années.
01:09 Combien ?
01:10 On peut penser qu'entre 5 et 7 ans, les choses vont sans doute encore se tendre,
01:16 avant qu'effectivement des générations plus importantes de jeunes médecins arrivent.
01:20 Le mot passe partout du moment, le mot magique c'est « réarmer ».
01:23 Et le Premier ministre a annoncé plusieurs mesures pour réarmer notre système de santé.
01:27 On va essayer, si vous le voulez bien, d'être le plus concret possible.
01:30 Il a annoncé qu'il nommerait un émissaire pour aller chercher à l'étranger des médecins.
01:33 Il veut régulariser les médecins étrangers qui travaillent sur notre territoire.
01:36 Qui sera cet émissaire ? Il sera nommé quand ? Quel est le calendrier pour ça ?
01:40 Cet émissaire, je ne sais pas, mais en tout cas, ce qu'on va faire, c'est continuer à accueillir des médecins étrangers
01:45 et surtout leur donner un vrai statut.
01:46 Ça, ça a été fait l'année dernière.
01:48 Il y a eu ce qu'on appelle les médecins étrangers à diplôme hors Union européenne, les PADU,
01:53 qui ont été non pas régularisés, mais en tout cas qui ont été insérés.
01:56 De manière à avoir un statut beaucoup plus, je veux dire, ce qu'ils reconnaissent leur rôle dans notre système.
02:02 On va continuer à accueillir.
02:03 Mais vous savez, tous les pays, pardon, la crise...
02:05 C'est un appel aux médecins étrangers à venir travailler en France ou pas ?
02:07 Cette crise-là des professions médicales, on la connaît dans tous les pays.
02:11 Vous allez dans les salons, on parlait des médecins, mais on peut parler des infirmiers aussi.
02:15 Dans les salons infirmiers qui sont organisés à Paris, les grands stands, c'est l'hôpital de Montréal,
02:19 c'est des hôpitaux qui, de l'étranger, viennent aussi chercher des infirmières françaises.
02:23 Donc il y a de toute façon, je ne vais pas dire un marché mondial, mais quand même si, entre pays, une vraie concurrence.
02:28 Donc c'est un appel aux médecins étrangers à venir travailler en France.
02:30 Venez, vous serez bien accueillis, on va bien vous occuper.
02:31 On a de toute façon, depuis plusieurs années, on accueille des médecins étrangers.
02:34 Il y a 25 000 médecins inscrits à l'Ordre qui, en France, ont un diplôme acquis hors Union européenne ou au sein de l'Europe.
02:41 Donc on continue à accueillir ces filières.
02:44 On ne va pas non plus aller démarcher avec excès, puisque ce sont aussi des pays qui ont besoin de garder leurs médecins.
02:49 Sauf que, pardon M. le ministre, vous savez bien qu'aujourd'hui, la plupart des médecins étrangers sont en poste à l'hôpital,
02:53 qui tiennent d'ailleurs à bout de bras pour la plupart.
02:55 Ils sont très utiles, mais ce n'est pas ça qui va résoudre le problème des déserts médicaux.
02:59 Non, ce n'est pas ça qui va résoudre le problème des déserts médicaux.
03:01 Ça va déjà venir soulager l'hôpital, parce que, pardon, mais le premier des déserts médicaux, c'est aussi l'hôpital.
03:08 Il manque 30 % de médecins à l'hôpital.
03:13 Donc on a aussi des manques. Il y a des manques aussi d'infirmiers, d'infirmières.
03:17 Donc les choses sont à nouveau... On embauche à nouveau des infirmières.
03:21 Par exemple, à la PHP, depuis plusieurs mois, on embauche plus d'infirmières que ne quittent les services de la PHP.
03:27 Donc on voit bien qu'il y a des petits signes qui permettent de dire que ça va mieux.
03:31 On a beaucoup... Le gouvernement précédent a beaucoup fait aussi pour la rémunération.
03:35 C'est sans doute... Il faut aller plus loin.
03:37 Il y aura encore des discussions de la rémunération des infirmières, des aides-soignantes ?
03:40 En 2020, le président de la République avait décidé d'augmenter de 10 % net la rémunération de tous les soignants.
03:46 Et ça, c'était le Ségur de la Santé. C'était un effort inédit.
03:50 Et ce n'était pas une prime d'un an. C'était 8 milliards chaque année.
03:53 Mais c'est encore une marge qui est possible pour...
03:55 Il y a toujours, évidemment, on part de très loin. Le président de la République lui-même l'avait reconnu à l'époque.
03:59 Donc progressivement, effectivement, il y a sans doute d'autres efforts à faire, à installer dans le temps.
04:05 Les infirmiers libéraux sont aussi très contrariés. Ça ne vous a pas échappé.
04:07 Ils se sont mobilisés hier, ils vont se remobiliser samedi.
04:10 Ils se considèrent comme les grands oubliés de ce Ségur de la Santé qu'on évoquait à l'instant.
04:13 Et Dieu sait que leur rôle est fondamental, notamment dans le milieu rural.
04:16 Il demande une revalorisation à la hauteur de l'inflation. Êtes-vous prêts à le raccorder ?
04:21 Ce qu'il faut, c'est... Alors ça, c'est des discussions entre la Science Maladie et les organisations représentatives.
04:27 Le ministre a son mot à dire, quand même.
04:29 Ce qu'il faut, c'est en tout cas mieux reconnaître les professions de santé.
04:32 On parlait des infirmières. Et c'est vrai que les infirmiers et infirmières ont sans doute un rôle
04:36 qu'il faut mieux reconnaître dans le système de santé, aux côtés des médecins, je le disais.
04:39 Est-ce que ça veut dire qu'il faut mieux les payer ?
04:41 Alors il faut sans doute mieux les payer, mais il faut aussi reconnaître leur rôle dans l'acte de soin,
04:46 dans la prise en charge des patients, en leur reconnaissant de nouvelles responsabilités
04:50 et peut-être sous le couvert des médecins, pouvoir les faire monter en compétences, comme on dit.
04:55 C'est un chantier qui permettra de libérer du temps médical.
04:58 Quand on met 10 000 assistantes médicales, comme le souhaite et comme l'a redit Gabriel Attal,
05:04 en disant que dans les prochains mois, on allait aller à cet objectif de 10 000 assistantes médicales,
05:09 c'est pour libérer du temps administratif à des médecins qui disent "oui mais non, on passe 20% de temps".
05:13 Que les médecins fassent plus de médecine et que les administrateurs fassent plus de médecine.
05:15 Et qu'on les libère de ces 20% de temps qu'ils consacrent à l'administratif.
05:18 Vous les soutenez ce matin les infirmiers libéraux ?
05:20 En tout cas, je comprends leurs revendications, je vais les recevoir.
05:22 Je comprends effectivement ce qu'ils demandent et ils demandent aussi à la fois des mesures de salaire
05:27 mais aussi une meilleure reconnaissance.
05:28 Rappelez-vous, le Ségur de la santé, ça a été un effort financier énorme,
05:32 mais ça ne réglait pas la question du sens.
05:34 Quel est le sens de mon métier, moi, hospitalier ?
05:36 Quel est le sens de l'hôpital alors qu'aujourd'hui il y a une crise dans la médecine de ville,
05:39 comme il y a une crise à l'hôpital ?
05:41 Et donc il faut redonner aussi du sens à ce système de santé
05:44 pour que chaque professionnel puisse savoir un peu quel est son rôle, sa place.
05:49 Le sens globalement, ils le comprennent, ils n'arrivent pas à boucler leur fin de mois.
05:51 La semaine dernière, l'assurance médicale que vous évoquiez a proposé de faire passer la consultation de médecine
05:55 de ville de 26,50 à 30 euros, ce sera effectif à partir de quand ?
05:58 Alors, ce sont des discussions qu'on n'a pas abouties, là encore, c'est l'assurance maladie
06:01 et chacun son rôle, l'assurance maladie.
06:03 Et vous y êtes favorable ou pas ?
06:04 Moi, j'y suis favorable, bien sûr, mais ça doit être aussi avec un engagement des médecins,
06:07 peut-être à partir du moment où on les soulage en temps administratif,
06:11 à partir du moment où l'État fait l'effort d'accompagner à travers des assistants médicaux
06:15 le fonctionnement des cabinets de ville,
06:17 et bien peut-être qu'il faut qu'ils s'engagent aussi à prendre plus de patients.
06:20 Donc, il y a une discussion sur les contreparties à ces 30 euros,
06:23 mais ces 30 euros sont légitimes.
06:24 Est-ce que dans ces contreparties, il y a le retour des gardes obligatoires pour les généralistes ?
06:28 Est-ce que vous le souhaitez ?
06:29 Écoutez, ça c'est à décider aussi entre les professionnels.
06:32 J'ai fait voter, soutenu par le gouvernement d'Elisabeth Borne à l'époque,
06:35 une proposition de loi qui est devenue une loi entre Noël et Jour de l'An,
06:38 qui vise justement à essayer de territorialiser l'offre de soins.
06:41 Et donc, maintenant, ça va être dans les territoires que se décident des choses,
06:43 comme l'organisation de l'offre...
06:45 Mais vous, en tant que ministre de la Santé, est-ce que vous êtes favorable ?
06:47 Moi, je suis favorable à ce qu'effectivement, on puisse peut-être demander à ceux qui le peuvent,
06:51 ceux qui ont un âge avancé, qui ont déjà des milliers et des milliers de patients,
06:54 qui bossent déjà 10, 11, 12 heures par jour,
06:57 on peut pas leur demander en plus de venir le week-end.
06:59 Mais peut-être qu'on peut trouver encore des marges de manoeuvre pour améliorer...
07:02 Donc pas d'obligation, mais une possibilité d'encouragement ?
07:05 Ce sera l'obligation, ce sera la dernière décision, si on constate une carence,
07:10 parce que dans les territoires, on n'a pas su organiser une permanence des soins améliorée.
07:14 C'est quoi le calendrier pour les 30 euros ?
07:16 C'est avant juin ? C'est cette année ? On sait pas ?
07:19 Je ne suis pas dans les discussions entre les syndicats et le directeur de l'assurance maladie.
07:24 La discussion avait lieu jeudi, j'ai été nommé jeudi à 20h.
07:28 Ils ont voté 0,6 quand même, ils vous tiennent à ce que vous compreniez ce qui se passe.
07:32 Ils ont voté 0,6, mais bon, je n'interviens pas dans les discussions.
07:35 Le Premier ministre a annoncé également une future taxe lapin,
07:38 pour ceux qui n'honorent pas leur rendez-vous.
07:40 Quels en seront les contours ? Combien on devra payer ?
07:42 On va y travailler, on va y travailler, on va trouver une solution qui, effectivement...
07:45 Peut-être aussi en expliquant aux patients français qu'ils doivent aussi respecter les médecins.
07:53 C'est facile de prendre quatre rendez-vous sur une plateforme de rendez-vous,
07:56 et puis finalement d'honorer celui qui vous arrange,
07:58 parce qu'il tombe à l'heure et au jour qu'il vous arrange,
08:01 sans prévenir qu'on n'ira pas aux autres rendez-vous.
08:05 Donc il y a de la communication, il y a de la pédagogie à faire,
08:08 et puis peut-être il faut aller vers une petite retenue qui marque...
08:12 Petite retenue, ça veut dire que ça ne sera pas le prix de la consultation ?
08:14 Je ne pense pas, mais là aussi on ouvre le chantier,
08:18 donc on va y réfléchir, mais on va proposer des solutions concrètes
08:21 qui permettent là encore que ces millions de rendez-vous non honorés
08:25 qui aujourd'hui sont constatés soient réduits à leur minimum
08:29 de manière à libérer l'encore du temps médical.
08:31 Et ça, vous souhaitez que ça aille vite, c'est quoi le plan ?
08:33 Je souhaite que ça aille vite, le Premier ministre a dit qu'effectivement,
08:35 d'ici l'été, on proposera quelque chose.
08:37 D'ici l'été, donc la taxe lapin, et le doublement de la franchise médicale,
08:40 qui passerait de 50 centimes à 1 euro,
08:42 c'est pour quand ? Ça c'est Emmanuel Macron qui l'a annoncé en conférence de presse.
08:45 Ça c'est fait. C'est effectif.
08:47 Alors ça rentrera, en tout cas la décision a été prise,
08:50 et maintenant ça rentrera dans les prochaines semaines ou les prochains mois,
08:53 là au printemps, en fonctionnement.
08:55 On ne peut pas ne pas dire quelques mots de l'hôpital.
08:57 La Croix a passé 72 heures aux urgences,
08:59 alors que l'attente aux urgences est parfois mortelle,
09:01 que pour les personnels la surcharge est devenue la norme,
09:03 c'est ce qu'écrit la reporter Capstu 72 heures là-bas,
09:06 que des dizaines d'établissements ont déclenché le plan blanc en janvier.
09:10 On fait quoi maintenant ?
09:11 On continue à donner des moyens à l'hôpital,
09:13 comme on le fait depuis des années.
09:15 On essaye aussi de faire de la pédagogie pour dire peut-être que les urgences,
09:18 c'est pas aller aux urgences, c'est pas toujours la solution,
09:21 lorsque c'est quelque chose qui peut-être n'est pas grave.
09:23 On développe les services d'accès aux soins,
09:26 ce qu'on appelle les SASS, et on les déploie dans les 100 départements,
09:29 là aujourd'hui on n'est qu'à peu près dans les deux tiers des départements.
09:32 Ça aussi c'est un objectif des premiers ministres.
09:34 On appelle le 15 et vous avez un médecin qui vous régule
09:36 et qui vous dit effectivement, soit qu'il vous oriente vers un médecin généraliste,
09:39 un médecin de ville.
09:40 À condition d'en trouver un ?
09:42 Oui, mais le SASS est organisé avec le réseau des médecins de ville
09:44 pour permettre d'en trouver et faciliter ça.
09:47 Soit on vous dit effectivement aller aux urgences,
09:49 ou alors on vient vous chercher parce que ce que vous avez a l'air très grave.
09:51 Et donc on vient vous chercher.
09:52 Voilà, donc c'est une espèce de régulation.
09:54 Il ne faut quand même pas oublier que les urgences,
09:56 en 10 ans, en 15 ans, pardon, s'est passé de 10 millions de visites
09:59 à 23 millions de visites.
10:00 C'est le seul service public qui a plus que doublé sa fréquentation.
10:05 Voilà, c'est le signe aussi d'un dérèglement du système,
10:09 de cette crise de la médecine de ville que j'évoquais tout à l'heure.
10:12 Emmanuel Macron a réuni les représentants des principaux cultes en France
10:14 la semaine dernière pour parler de la fin de vie,
10:17 avant de décider de ses arbitrages.
10:19 Vous avez été un des très rares députés à l'époque
10:21 à vous être publiquement prononcé contre toute légalisation de l'aide à mourir.
10:24 Quelle va être la ligne finalement ?
10:26 Alors, ce n'était pas la position que j'avais prise.
10:28 J'avais insisté sur l'idée qu'il fallait développer les soins palliatifs
10:33 et qu'il ne fallait pas poser la question de la fin de vie
10:35 sans poser la question du développement des soins palliatifs.
10:38 C'est très important.
10:39 Et je crois que cet appel, il a, avec d'autres,
10:43 parce que je n'étais pas le seul député,
10:44 avec d'autres soignants, c'est aussi la demande du monde soignant.
10:47 Je crois qu'il a été entendu et que le Président de la République
10:49 veut annoncer en matière de soins palliatifs un vrai développement
10:53 et notamment un service par département, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
10:56 Vous êtes favorable à l'euthanasie active ou pas ?
10:59 Écoutez, moi je suis favorable effectivement à ce qu'on pose le débat
11:01 de manière apaisée et qu'on essaie de trouver un équilibre
11:04 qui satisfasse, j'allais dire, une majorité,
11:07 qui répond à un vrai sujet parce qu'il y a des cas qui sont des vrais sujets
11:10 mais qui n'aillent pas peut-être vers une extension,
11:12 une facilité qui serait regrettable.
11:14 Donc cet équilibre-là, le Président lui-même le recherche.
11:17 Je n'étais pas toujours à ce dîner que vous évoquez.
11:22 Je suis arrivé après en fonction.
11:24 C'est un sujet à qui on a l'intérêt.
11:25 Mais c'est un sujet qu'on ouvrira avec Catherine Vautrin
11:27 qui est la ministre de la Santé, du Travail et des Affaires Sociales.
11:31 J'ai une toute dernière question.
11:32 À l'heure où des millions de Français, agriculteurs, infirmiers,
11:34 aides-soignants, infirmiers libéraux, soignants, etc.,
11:36 se battent chaque jour pour boucler leur fin de mois,
11:38 une enquête de l'Humanité nous apprend que la moitié des ministres
11:40 de gouvernement à TEL sont millionnaires.
11:42 Alors précisons qu'il ne s'agit pas de fortune faite dans le public
11:44 et il ne s'agit pas de se lancer dans une chasse à l'homme populiste.
11:47 Néanmoins, est-ce qu'un gouvernement dont on a déjà dit
11:49 qu'il était extrêmement parisien, coupé des territoires,
11:51 et dans lequel la moitié des ministres fait partie des 5% des Français,
11:55 les plus riches, peut comprendre le pays ?
11:57 Est-ce qu'il n'y a pas un risque de déconnexion ?
11:58 Écoutez, je ne crois pas faire partie de cette moitié-là,
12:01 mais en tous les cas...
12:02 Ce n'est pas un tribunal, c'est une question sociétale.
12:05 Moi, j'ai été 17 ans maire.
12:07 Je pense que je connais, alors évidemment, je connais plus ma ville
12:12 et mon territoire que les quatre coins de la France,
12:15 mais la plupart des membres du gouvernement sont aussi des gens
12:18 qui ont eu des mandats locaux, quelles que soient leurs situations personnelles.
12:21 Ils ont eu des mandats locaux, ils sont enracinés dans leur ville,
12:23 leur territoire, ils connaissent la réalité des Français.
12:28 Je pense qu'on ne peut pas parler de déconnexion dans ces cas-là.
12:30 Merci beaucoup Frédéric Vadoux d'être venu dans les 4V.
12:32 Bonne journée à vous.

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