Céline Pina : «Dans ce théâtre, on nous prend tous collectivement pour un régiment de crétins finis»
Céline Pina, politologue et journaliste, déplore les stratégies politiques depuis l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale : «Dans ce théâtre, on nous prend tous collectivement pour un régiment de crétins finis».
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00:00En fait, le problème, c'est que ça ne change rien au réel.
00:03Arnaud Klinsfeld l'a très bien dit.
00:05De toute façon, il n'y a pas de majorité parlementaire.
00:08Tout cela n'est que du cinéma. On est en plein théâtre.
00:11Mais dans ce théâtre,
00:12il y a quelque chose qui ne change jamais,
00:14c'est le fait de nous prendre tous, collectivement,
00:17pour un régiment de crétins finis.
00:19Parce que je rappelle ce qu'on nous a dit
00:21au deuxième tour de ces législatives.
00:24On nous a dit, votez donc, nous ferons populaire.
00:27Vous savez pourquoi ?
00:28Parce que ça vous permettra d'arrêter les affreux fascistes
00:32qui, au drumeurant, avaient fait une campagne
00:34dans laquelle on n'a eu aucun relan d'antisémitisme,
00:38de violence politique, etc.
00:40En revanche, côté LFI,
00:43on a eu droit à un festival antisémite,
00:45on a eu droit à l'exaltation de la violence politique,
00:49on a eu droit à une dérive, franchement,
00:51qui ne porte pas d'autre mot qu'une dérive fascisante.
00:54Et là, on nous a dit, fermez les yeux sur LFI.
00:56Vous savez pourquoi ?
00:58Ils n'ont aucune chance d'arriver au pouvoir,
01:00alors que ce n'est pas le cas du camp d'en face.
01:03Résultat, un certain nombre de personnes
01:05ont joué les castors.
01:07Vous allez me dire qu'ils pourraient s'être aperçus
01:10qu'on les prenait pour des cons,
01:12mais peu importe, ils l'ont fait
01:13parce qu'ils voulaient bien agir.
01:15Et le résultat, c'est qu'il est possible
01:18que l'on nomme quelqu'un
01:20qui est complètement entre les mains de LFI,
01:23qui est le parti qui est le plus puissant,
01:26qui n'est pas simplement puissant en nombre d'élus,
01:29qui est puissant pour la véritable terreur
01:31qu'il fait régner à gauche
01:34et pour l'influence qu'il a économique et sociale.
01:38Or, aujourd'hui, ces gens-là marchent dans les pas
01:42d'un Chávez ou de l'actuel dictateur Maduro.
01:46Autrement dit, ce sont des gens
01:48dont les théories économiques ont réussi à ruiner
01:52le Vézénulézuéla,
01:53qui était un des pays les plus riches d'Amérique,
01:56on a les mêmes...
01:57Vous pensez vraiment qu'il faut nommer cette femme à Matignon ?
02:02Peut-être, le président n'a-t-il pas le choix
02:04et devra-t-il le faire,
02:06mais qu'est-ce qu'il nous aura pris pour des imbéciles ?