• il y a 3 mois
Le documentaire "Zone Interdite" diffusé le 13 août 2024 sur M6 explore les régions de Bretagne et de Normandie, qui sont devenues des destinations de vacances très prisées. Ce programme met en lumière les attraits de ces régions, qui ont enregistré des records de fréquentation avec plus de 22 millions de nuitées en Bretagne et près de 50 millions en Normandie l'année précédente. En Normandie, le documentaire présente des projets innovants comme l'ouverture d'un restaurant gastronomique au Mont Saint-Michel par la famille Mauviel, avec une carte signée par Jean Imbert. Il suit également Hugues Dangy, un homme d'affaires parisien, qui tente de revitaliser le village de Livarot en Calvados. De plus, Tony Parker, ancien basketteur, est montré dans son haras à Quetieville, où il s'est lancé dans les courses hippiques. En Bretagne, l'émission suit Anne-Lise et Samuel, qui ont décidé de s'installer sur l'île de Molène pour ouvrir un gîte. Le Festival des Filets Bleus à Concarneau est également mis en avant, avec Claire Moallic, élue reine de Concarneau, qui participe à l'événement en costume traditionnel. Réalisé par Dorothée Cochin et Romain Perrot, ce documentaire propose une immersion dans ces régions riches en traditions et en paysages authentiques, loin des destinations estivales traditionnelles.

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Voyages
Transcription
00:00:00Elles ont tout pour vous séduire, une nature préservée, des kilomètres de plage à perte
00:00:13de vue et un terroir authentique.
00:00:16C'est génial, franchement c'est un peu la côte d'azur de la partie nord de la France.
00:00:21Grâce à ses atouts, plus que jamais, la Bretagne et la Normandie font craquer les
00:00:26touristes.
00:00:27Et cela n'a pas échappé à certains professionnels, prêts à tout miser sur ces deux régions.
00:00:32Au Mont-Saint-Michel, le joyau de la Normandie, il y a du nouveau cet été.
00:00:40Valérie veut lancer son premier restaurant ici, au cœur du célèbre rocher.
00:00:44C'est beaucoup de pression mais c'est un projet juste exceptionnel.
00:00:48Mais transformer cette ancienne caserne de pompiers en table gastronomique va se révéler
00:00:53bien plus compliqué qu'elle ne l'avait anticipé.
00:00:56On a du mal à imaginer que l'on soit dans le timing quand même, mais c'est quand même
00:01:03lunaire.
00:01:04A l'intérieur des terres, Hugues veut sauver un village en perte de vitesse, berceau d'un
00:01:11fromage mythique, l'Ivaro.
00:01:13Bonjour Hugues, vous allez bien ?
00:01:16Ça va Mandine ? Merci d'être là.
00:01:19Sa stratégie, racheter un à un les commerces abandonnés et les rénover.
00:01:24Il doit absolument trouver un gérant pour les faire vivre et fait face parfois à des
00:01:29candidatures atypiques.
00:01:30Vous êtes venu du Brésil pour habiter en Normandie ?
00:01:35Oui.
00:01:36Ah oui, c'est Rio-Livaro.
00:01:37La Normandie est tellement à la mode que même les stars y investissent désormais.
00:01:44Tony Parker, l'ancien basketteur, nous a ouvert pour la première fois les portes de
00:01:48son magnifique hara.
00:01:49On mange quoi ?
00:01:51Salade de homard, magret de canard et légumes.
00:01:55Son nouveau rêve, devenir champion de course hippique.
00:01:59Avec ses espaces sauvages et ses îles paradisiaques, la Bretagne en fait elle aussi chavirer plus
00:02:09d'un.
00:02:10J'enchaîne avec les autres là tout coin.
00:02:11Annelise et Samuel ont tout plaqué pour s'installer à Molène, un caillou d'un kilomètre
00:02:17carré.
00:02:18Ils ouvrent un restaurant et des gîtes.
00:02:20Sans aucune expérience.
00:02:23Un jeu énorme en fait.
00:02:24On sait qu'il y aura du travail.
00:02:25Le travail, ça ne fait pas peur, mais il faut qu'on soit à la hauteur.
00:02:30Et à Concarneau, dans le Finistère, chaque été, un gigantesque festival célèbre l'identité
00:02:38bretonne.
00:02:39Je ne suis pas en costume là aujourd'hui.
00:02:41Dans la famille Moali, Claire, 18 ans, a été désignée comme reine du festival.
00:02:48Mais la jeune femme va devoir surmonter son trac pour prononcer un discours devant
00:02:5510 000 personnes.
00:02:56Papa, arrête de me parler du discours, s'il te plaît.
00:02:59Ça me stresse.
00:03:00Bretagne, Normandie, nous allons vous raconter comment ces deux régions sont devenues les
00:03:08nouvelles destinations stars de vos vacances.
00:03:11Bonsoir à tous, je suis ravie de vous retrouver pour un nouvel inédit de l'été de Zone
00:03:17et je suis ravie de vous rencontrer pour un nouvel inédit de l'été de Zone.
00:03:20La Bretagne et la Normandie attirent de plus en plus de Français pour les vacances.
00:03:22Leurs atouts, des paysages préservés et authentiques, des traditions et un terroir
00:03:27irrésistible.
00:03:28Vous allez rencontrer ceux qui sont prêts à miser gros sur la Bretagne et la Normandie,
00:03:32des restaurateurs qui s'installent au Mont-Saint-Michel, une famille qui quitte tout pour lancer
00:03:36un commerce sur une île bretonne ou même Tony Parker qui a décidé d'investir dans
00:03:41la région où il a débuté sa carrière.
00:03:42Réussiront-ils leur pari ?
00:03:45Dorothée Cochon et Romain Thérault vont enquêter sur les nouvelles destinations stars de vos
00:03:49vacances.
00:03:50C'est un village normand de 2000 habitants dont le nom vous dit sûrement quelque chose.
00:03:56L'Ivaro, la commune et le berceau du célèbre fromage à pâtes molles au lait de vache.
00:04:12Ce jour-là, c'est la fête annuelle.
00:04:15Ça va ? Et si les visiteurs sont venus nombreux ? C'est en partie grâce à cet homme.
00:04:22Bienvenue.
00:04:23Hugues Dangy.
00:04:24J'espère que ça va marcher.
00:04:25À tout à l'heure.
00:04:26Je vais dire bonjour.
00:04:27Pardon, je ne suis pas en campagne.
00:04:29Ça va ? Tu vas bien ?
00:04:31Bonjour, bienvenue.
00:04:32Bonjour.
00:04:33Vous allez bien ? Ça va ? Hugues est bien décidé à dynamiser le village.
00:04:38Pourtant, il n'est pas le maire de la bourgade.
00:04:40Bonjour.
00:04:42Il est entrepreneur dans les médias à Paris.
00:04:46Il passe tous ses week-ends à l'Ivaro dans sa résidence secondaire.
00:04:50Et pour ce jour spécial, il a des invités de marque.
00:04:53Je suis près des vaches.
00:04:56Vous êtes où ?
00:04:57Juste derrière le camion bleu, si vous cherchez.
00:04:59Il est là-bas ? Ok.
00:05:00Quelqu'un vous a vu.
00:05:02Je savais qu'on se retrouverait.
00:05:04Bonjour Hugues.
00:05:05Vous allez bien ?
00:05:06Ça va, Mandine ?
00:05:07Oui.
00:05:08Merci.
00:05:09Avec plaisir.
00:05:10Je suis sûre d'être arrivée en Normandie parce que je me suis garée juste à côté de Marguerite.
00:05:14Amandine Petit et Cindy Fabre.
00:05:16Deux anciennes Miss France.
00:05:18Normande, bien sûr.
00:05:19Tous les jours, il fait beau comme ça ici.
00:05:22C'est toute mon histoire.
00:05:23C'est toute ma famille.
00:05:24C'est quand j'étais petite.
00:05:25En plus, ma maman, elle travaillait à l'office du touriste de Corne.
00:05:27Donc, on a fait un peu tous les endroits.
00:05:29Ivaro pour l'évêque.
00:05:30J'avoue qu'on me propose un camembert, mais je ne vous dis pas non à n'importe quel âge.
00:05:35Ça représente ma culture, mes racines.
00:05:38Et je reviendrai toujours.
00:05:39D'ailleurs, j'ai acheté ma maison en Normandie.
00:05:41Faire parler du village, c'est une obsession pour Hugues.
00:05:45Et des têtes connues, c'est bon pour attirer les touristes à Ivaro.
00:05:50Dès que vous avez une Miss France et qu'elle annonce sur ses réseaux sociaux qu'elle vient,
00:05:53vous avez entre 500 et 1 000 personnes qui se déplacent toujours pour la voir, avoir une signature, un autographe.
00:05:58Et pour nous, c'est un événement populaire.
00:06:02Tiens, mon grand.
00:06:05C'est là.
00:06:07Je suis émue.
00:06:10L'espace d'un jour, les deux Miss deviennent les meilleures ambassadrices de l'Ivaro.
00:06:14Et Hugues immortalise son succès.
00:06:20Comment tu les trouves, les Miss ?
00:06:21Belle.
00:06:24Allez, bonne journée. Merci.
00:06:25Merci.
00:06:26On n'est pas habitués à voir des gens bien connus.
00:06:30Bon, c'est bien.
00:06:32Merci beaucoup.
00:06:33À bientôt.
00:06:35Il y a 15 ans, Hugues est tombé amoureux de cette région qui recèle de trésors souvent méconnus.
00:06:41Des villages champêtres avec leurs maisons à colombage qui attirent de plus en plus de citadins.
00:06:47Hugues a acheté ici une jolie propriété qu'il tient à l'abri des regards.
00:06:54Venez les poupettes, là.
00:06:56C'est le petit moment du Parisien très très heureux le week-end,
00:07:00qui se reconnecte avec les choses de la nature.
00:07:03Si le Parisien ne ménage pas ses efforts pour promouvoir l'Ivaro,
00:07:06c'est parce que la commune est en danger.
00:07:09En 10 ans, elle a perdu deux tiers de ses habitants.
00:07:16Les commerces ont fermé les uns après les autres.
00:07:19Alors le normand d'adoption s'est donné jusqu'en 2030 pour lui redonner des couleurs et des habitants.
00:07:28Stéphane, ça va ?
00:07:30Et toi ?
00:07:31Super.
00:07:32Personne ?
00:07:33Impeccable.
00:07:34Je t'ai amené le soleil surtout.
00:07:36Pour ce défi hors normes, il s'est associé avec son ami Stéphane, un agent immobilier.
00:07:42On a eu cette idée un peu folle de se dire,
00:07:44et finalement si on reprenait quelques commerces pour essayer de relancer le village.
00:07:49Et voilà, toute l'histoire a commencé ici il y a quatre ans.
00:07:53A l'origine, il y a ces trois immeubles décrépits dans le centre-ville.
00:07:58Hugues et Stéphane décident de les racheter et de les rénover.
00:08:01Ils les transforment en un restaurant au charme rétro et industriel,
00:08:05et deux boutiques.
00:08:09La façade, magnifique par rapport à ce qu'il y avait avant.
00:08:12Ouais, notre peintre il est au top.
00:08:15Pour cette métamorphose, Hugues a investi 300 000 euros de son argent personnel,
00:08:20et la banque leur a prêté plus d'un million d'euros.
00:08:25Filet de barre donc 13.
00:08:27Le restaurant a ouvert il y a un an, et c'est déjà un succès.
00:08:32Deux salades en direct pour la table 101.
00:08:36Des salades, mais la spécialité de la maison, c'est l'entrecôte et sa crème au fromage 100% normande.
00:08:48Ce n'est pas très régime, mais ça plaît aux touristes.
00:08:52C'est bien la sauce qui a du goût.
00:08:54Souvent les sauces elles sont un peu édulcorées, mais elles sont trop bonnes.
00:08:57On voit qu'on est dans le pays du fromage, puisque là c'est bien fromagé, parfaitement comme il le faut.
00:09:02Santé à Livaro !
00:09:04Et il n'y a pas que le menu qui séduit.
00:09:06Ce couple d'Australiens a lui aussi décidé de s'arrêter.
00:09:11On est passé devant et ça nous a tapé dans l'oeil pour le déjeuner.
00:09:15La devanture a beaucoup de charme, c'est joli ces vieux immeubles.
00:09:18On fait un bond dans le temps.
00:09:22La première étape est réussie.
00:09:23Mais Hugues et Stéphane veulent redonner vie à un autre commerce.
00:09:27Alors montre-moi là.
00:09:29Oh là il fait bon là.
00:09:33On va avoir tout notre fromage qui va être ici avec l'arboire de soie.
00:09:36On a fait refaire en bas pour avoir un peu une...
00:09:38C'est très très bien, elle passe bien d'ailleurs.
00:09:41Et pour ce magasin, les deux associés ont envie de trouver ce qu'il fallait vendre.
00:09:47Il n'y avait pas de boutique en elle-même de vente de fromage à Livaro.
00:09:51C'est incroyable.
00:09:52Et du coup on s'est dit, ça coule de source.
00:09:54Après le restaurant, il faut qu'on fasse une boutique de fromage.
00:09:58Et il a eu une super idée, en plus du fromage.
00:10:00Ça paraît évident mais moi je ne l'avais pas eu.
00:10:02C'est le vin.
00:10:03On va chercher quelqu'un.
00:10:04On espère qu'on va trouver.
00:10:06La prochaine étape, c'est donc de convaincre un gérant de s'installer.
00:10:11Nous recherchons un ou une artisan très motivé et dynamique.
00:10:16Je pense que c'est bien et je pense qu'on va avoir plein de candidats.
00:10:18C'est quelqu'un qui va croire au village, à notre projet et qui va s'inscrire sur le long terme.
00:10:23Mais attirer un commerçant dans une commune de 2000 habitants est un sacré défi.
00:10:28Car ces villages doivent faire face à la concurrence des villes du littoral.
00:10:35La côte fleurie entre Cabourg et Honfleur a attiré 23 millions de visiteurs landaises.
00:10:4140 kilomètres de plage et deux villes phares, Deauville et Trouville.
00:10:47On y vient pour le sable et les plateaux de fruits de mer.
00:10:51Le dépaysement à deux heures et quart de route seulement de la capitale.
00:10:57On retrouve des maisons à colombage comme en Alsace, c'est sublime, c'est authentique.
00:11:02C'est une bouffée d'oxygène, c'est fabuleux, ça recharge les batteries.
00:11:08Avec sa plage et ses planches célébrant les acteurs hollywoodiens, la réputation de Deauville a dépassé nos frontières.
00:11:17On vient de la Roumanie, c'est notre ami qui ont choisi, ils ont été déjà ici en France,
00:11:23ils ont dit c'est super beau là-bas et donc on a dit oui, pourquoi pas.
00:11:27Nous venons d'Angleterre, d'Essex.
00:11:30On se disait que les maisons étaient extraordinaires, c'est super.
00:11:33Il y a des bonnes pâtisseries, de la nourriture fantastique.
00:11:38Deauville, c'est aussi les palaces et les boutiques de marque.
00:11:42Un luxe souvent discret qui attire les célébrités.
00:11:46Une star internationale vient d'investir dans les environs.
00:11:50Elle a acquis ce domaine de 86 hectares.
00:11:57Springfield, elle est à son boxe ?
00:12:00C'est Tony Parker, l'ancien joueur de basket.
00:12:03Il a acheté ce haras 6 millions d'euros il y a 3 ans.
00:12:08Un rêve de gosse.
00:12:10Pour cet enfant du pays.
00:12:13Ça va ?
00:12:15C'est revenir aux sources, revenir là où j'ai grandi en fait.
00:12:18C'est toute ma jeunesse, c'est là où j'ai commencé le basket.
00:12:20C'est les débuts tout simplement.
00:12:22Moi j'ai grandi en Normandie, donc tu voyais souvent les haras.
00:12:24Et puis après quand je suis arrivé à San Antonio à 19 ans,
00:12:27il y avait des ranches de partout.
00:12:29Au Texas c'est très très populaire les chevaux.
00:12:31Et donc je me suis toujours dit que quand je prendrais ma retraite sportive,
00:12:34j'aimerais investir dans les chevaux.
00:12:36L'ancien champion a beau avoir parcouru la France,
00:12:38l'ancien champion a beau avoir parcouru la planète,
00:12:41il a tout de suite eu le coup de cœur pour cette propriété.
00:12:44Dès que je suis rentré, j'ai vu ça, j'ai dit c'est bon.
00:12:47C'est chez nous.
00:12:49Pour moi l'entrée c'est important.
00:12:52Ça montre le sérieux, la discipline.
00:12:56C'est cool quand t'as une belle propriété.
00:12:59Parce que je savais que je voudrais partager avec les amis, avec la famille.
00:13:02Quand je viens aux haras, j'aime bien venir avec beaucoup de monde.
00:13:05Parce que c'est sympa de partager ça avec les enfants.
00:13:06Moi mes enfants adorent venir ici.
00:13:09En fait à l'intérieur, c'est vraiment pas du tout fini.
00:13:12C'est une majestueuse demeure de 800 mètres carrés.
00:13:17Qui s'offre aux caméras pour la première fois.
00:13:20A gauche de l'escalier, une salle à manger.
00:13:23Et à droite, ce salon spacieux.
00:13:26A l'étage, voici la chambre de Tony Parker avec sa salle de bain intenante.
00:13:37Donc voilà, on est dans la cuisine.
00:13:40Mon chef, Salim.
00:13:43Je sais pas trop ce qu'on mange aujourd'hui. On mange quoi ?
00:13:46Salade de homard, magret de canard et légumes.
00:13:50Mais la star du basket n'a pas investi dans ce domaine que pour passer du bon temps.
00:13:55Il entame une nouvelle vie où il veut aussi gagner.
00:13:59Dans son écran, vit une championne qui s'apprête à disputer l'une des courses les plus importantes de l'année.
00:14:07Chaque été, Deauville accueille en effet les passionnés de courses hippies.
00:14:22Dans l'espace réservé aux propriétaires, Tony Parker est venu encourager sa jumente.
00:14:28J'ai des pins pour tout le monde.
00:14:31Ça va ? Tu vas bien ?
00:14:33Ça va ?
00:14:37Elle est inscrite dans la catégorie la plus prestigieuse, le groupe 1.
00:14:42Je suis excité.
00:14:45C'est pas tous les jours qu'on va avoir un cheval en groupe 1 qui a une chance de gagner un groupe 1.
00:14:51C'est l'NBA aujourd'hui. Si on gagne un groupe 1, c'est un autre titre NBA.
00:14:56Accompagné de Clément, son directeur d'écurie, Tony part voir sa protégée.
00:15:01Rama Tuel, une pouliche de 2 ans, qui a déjà remporté plusieurs victoires.
00:15:14Là, l'objectif c'est quand même d'essayer d'être dans les 3 premières, de faire le podium.
00:15:18Donc c'est ultra excitant et on est favoris.
00:15:21Donc il y a encore plus de pression, on n'a pas le droit à l'erreur.
00:15:24Si on gagne, ça va être incroyable.
00:15:27Les chevaux entre tempistes pour la 3ème course.
00:15:30Face à Rama Tuel de Tony Parker,
00:15:378 autres chevaux parmi les meilleurs d'Europe.
00:15:41A la clé pour le gagnant, une récompense de 350 000 euros.
00:15:46C'est le pire moment à chaque fois. Je déteste ça.
00:15:50Quand ils sont derrière les boîtes. J'ai envie que la course elle démarre, tu vois.
00:15:54Celui qui me fait peur, moi, c'est Van Dijk.
00:15:57Il est bon ?
00:15:58Oui, je l'ai trouvé bon dans sa dernière course.
00:16:03Voilà, elle est bien sortie, elle est bien sortie.
00:16:08Et où le sable ? Ah, il est bien.
00:16:10Là, il est derrière nous.
00:16:13Le jockey de Rama Tuel, en casaque noir et blanche, et toc noir,
00:16:17Là c'est bon, là c'est bon, il y va.
00:16:19essaie de déborder par la droite.
00:16:21Le numéro 4, Valiant Force, également.
00:16:23Ou encore le numéro 6, Van Dijk.
00:16:25Rama Tuel numéro 6.
00:16:27Rama Tuel, de plus en plus fort, a maintenant 200 mètres du but,
00:16:30qui a pris le meilleur devant Van Dijk.
00:16:32Le numéro 6 qui vient maintenant très fort à son extérieur.
00:16:34Rama Tuel devant le numéro 6.
00:16:38Van Dijk, Van Dijk, Rama Tuel, Rama Tuel qui reparle avec Van Dijk.
00:16:40Van Dijk à la fin devant Rama Tuel.
00:16:43Oh non !
00:16:49Deuxième, non ?
00:16:50Dixième, je crois, je crois deuxième, mais je ne suis pas sûre.
00:16:56Qui a gagné ?
00:16:57Van Dijk.
00:17:02Pour trois centièmes, Van Dijk a privé Rama Tuel de la victoire.
00:17:06Pari raté ce jour-là pour l'écurie par cœur.
00:17:09Et au basket comme aux courses, seule la victoire est belle.
00:17:14Ça va, pas trop déçu ?
00:17:15Ben si, si, si, quand même.
00:17:17Non, non, moi je suis un peu déçu, bien sûr.
00:17:19Nous on voulait gagner.
00:17:20Après, oui, deuxième de groupe 1, c'est génial et on se débatte par un mâle.
00:17:24Donc tu te dis que, voilà, c'est toujours la meilleure femelle.
00:17:27Mais non, nous on avait envie de gagner et je suis un petit peu déçu par rapport à ça.
00:17:31L'ex-star de la NBA a fait de sa terre d'enfance, la Normandie, son nouveau havre de paix.
00:17:37Comme lui, ils sont de plus en plus nombreux à tomber sous le charme de cette région et de sa voisine, la Bretagne.
00:17:44Certains sont même prêts à tout quitter et à prendre tous les risques pour s'y installer.
00:17:52Belle île en mer, Ouessant ou encore Brea, au large des côtes bretonnes,
00:17:58on compte une douzaine d'archipels et d'îles comme celle-ci.
00:18:02Paisibles les trois quarts de l'année.
00:18:04Mais à la haute saison,
00:18:09des bateaux s'y succèdent, débordant de touristes.
00:18:12Trois millions en moyenne chaque été.
00:18:19Molène est l'une des plus sauvages.
00:18:21À peine un kilomètre carré, entièrement piétonne, seulement 150 personnes y vivent à l'année.
00:18:28Mais la population triple chaque été.
00:18:35C'est ici qu'Anne-Lise et Samuel ont posé leur valise pour ouvrir un restaurant et un gîte.
00:18:45Il reste encore beaucoup de travail avant l'ouverture prévue dans trois semaines.
00:18:50Heureusement, les renforts arrivent.
00:18:55La sœur d'Anne-Lise, sa maman,
00:19:01et des amis.
00:19:07On a commencé à monter un peu de mobilier.
00:19:09Dans les gîtes, c'est aménagé pas mal.
00:19:11On va continuer là aujourd'hui.
00:19:14Ils sont pas venus là pour se promener.
00:19:16Ils sont venus là pour bosser.
00:19:20Le couple a mis toutes les chances de son côté,
00:19:23en choisissant pour son établissement un emplacement de rêve.
00:19:26À quelques centaines de mètres du débarcadère,
00:19:29avec une vue imprenable sur l'océan.
00:19:32Impossible de le rater quand on arrive sur l'île.
00:19:38Là on s'y voit bien.
00:19:41Pour prendre le petit café en arrivant du bateau,
00:19:45je pense qu'on est pas mal.
00:19:47La terrasse est magnifique.
00:19:49Le mobilier.
00:19:51La vue exceptionnelle.
00:19:55Qu'est-ce que c'est grand.
00:19:56Là t'as la plonge là-bas.
00:19:58Super équipé.
00:19:59La plonge, là on aura tout l'espace cuisson,
00:20:01on aura le four à pizza là-bas.
00:20:04Cuisine professionnelle,
00:20:06un bar,
00:20:07et une salle de 60 mètres carrés,
00:20:09orientée vers la mer évidemment.
00:20:13Là je vous verrai arriver.
00:20:15J'ai préparé mon verre.
00:20:17T'arriveras, il sera frais et dispo.
00:20:21Pour augmenter leurs chances de succès,
00:20:23Anne-Lise et Samuel ont également aménagé
00:20:25trois studios collés au restaurant.
00:20:28Notre chouchou depuis le départ.
00:20:30Des petits appartements tout confort,
00:20:32d'une trentaine de mètres carrés chacun,
00:20:34avec une kitchenette,
00:20:36une chambre,
00:20:38et à la fenêtre.
00:20:39Toujours ce paysage qui fait la différence.
00:20:42C'est ça la mer au jardin.
00:20:45J'espère que vous aimez bien,
00:20:46parce que c'est là que vous dormez ce soir,
00:20:48ça vous convient ?
00:20:49Vous avez intérêt à avoir un avis critique.
00:20:51On attend des critiques positives ou négatives.
00:20:56Non je reste là moi.
00:21:01Il y a encore deux ans,
00:21:02Samuel était chef de chantier
00:21:04et Anne-Lise travaillait dans les ressources humaines.
00:21:07Mais le couple décide de tout quitter.
00:21:09Ils démissionnent,
00:21:10vendent leur maison en Normandie
00:21:12et s'installent ici à Molen,
00:21:14où ils achètent ce restaurant
00:21:16laissé à l'abandon depuis des années.
00:21:19Pour lui redonner vie,
00:21:20ils investissent tout ce qu'ils ont,
00:21:22800 000 euros au total,
00:21:24et s'endettent sur 15 ans.
00:21:28On a tout mis,
00:21:31on remet les cartes en jeu.
00:21:34Un saut total dans l'inconnu.
00:21:37C'est la fatigue je pense,
00:21:39des mois passés,
00:21:40et puis oui l'enjeu,
00:21:41l'enjeu est énorme en fait.
00:21:42Et on le mesure,
00:21:43on sait qu'il y aura du travail.
00:21:46Le travail ça fait pas peur,
00:21:47mais il faut qu'on soit à la hauteur.
00:21:50Anne-Lise va vite devoir sécher ses larmes.
00:21:55Il y a un chantier à terminer.
00:21:57Laurent, Fabrice et Manon
00:21:59sur le bardage.
00:22:00Action !
00:22:02C'est parti.
00:22:10Ils n'ont plus que quelques jours
00:22:12pour habiller toute la façade extérieure en bois,
00:22:14et finir d'aménager les gîtes.
00:22:18Alors famille, amis ou voisins,
00:22:20personne n'est de trop.
00:22:24C'est impossible de pas être là,
00:22:26et de pas les aider,
00:22:27surtout que là,
00:22:28l'idée ce serait qu'ils se reposent avant l'ouverture.
00:22:32Je disais un truc super important !
00:22:41Anne-Lise et Samuel n'ont pas choisi Molène par hasard.
00:22:45Salut Yvon.
00:22:46Salut Yvon.
00:22:48Ils sont tombés sous le charme
00:22:49de ce cadre insulaire si particulier,
00:22:52où la vie se concentre autour de quelques rues
00:22:54et du petit port de pêche.
00:22:55Un décor de carte postale.
00:22:59On voit tous les petits bateaux des habitants.
00:23:02Avec toutes ces couleurs.
00:23:04On a cette vue là dès le matin,
00:23:06et en plus une vue qui change
00:23:08suivant si on est marée basse,
00:23:10marée haute, la luminosité.
00:23:12Chaque matin c'est différent.
00:23:14C'est magique.
00:23:16Ils ont également misé sur le potentiel touristique
00:23:19de cette petite île,
00:23:20qui attire des milliers de vacanciers chaque été,
00:23:23et qui ne compte pourtant que trois restaurants.
00:23:30Pour moi c'était là.
00:23:31C'était juste là.
00:23:33Tu te souviens ?
00:23:34Oui, à peu près.
00:23:36C'est là qu'on a fait notre voyage de noces,
00:23:38qu'on avait planté notre toile de tente,
00:23:40et le matin quand on ouvrait,
00:23:41on était face à tout ça.
00:23:42Notre tente était là.
00:23:45Tout a commencé là,
00:23:46sur l'air naturel de camping de Molène.
00:23:49Et c'est toujours aussi beau.
00:23:51C'est toujours pareil.
00:23:52Anne-Lise et Samuel n'ont plus que quelques semaines
00:23:54pour terminer les travaux.
00:23:56Mais quand on vit isolé sur une île,
00:23:58le moindre souci peut prendre une ampleur insoupçonnée.
00:24:04Pour s'offrir un petit coin de paradis,
00:24:06certains emploient les grands moyens
00:24:08et prennent un peu de hauteur.
00:24:14Au mont Saint-Michel,
00:24:15un balai aérien inhabituel
00:24:17captive les visiteurs ce matin.
00:24:22Un hélicoptère passe juste au-dessus de leur tête.
00:24:25Au bout du câble,
00:24:26des poutres métalliques de 4 m de long,
00:24:29pesant près de 350 kg.
00:24:32Le job d'enfer !
00:24:36Les sensations qu'il doit se faire,
00:24:38le pilote, ça doit être...
00:24:40Valérie n'est pas une touriste.
00:24:44C'est cher le spectacle,
00:24:45mais bon, ça reste quand même un spectacle.
00:24:48Ses allers-retours dans les airs,
00:24:50c'est elle qui les paye.
00:24:524 300 euros pour 1h30 de vol.
00:24:56Les sensations que ça doit être !
00:24:58Mais moi, je ne monterai jamais dedans.
00:25:00J'ai peur de me scratcher.
00:25:02Non, non, je ne prendrai pas le risque.
00:25:06Des risques,
00:25:07cette chef d'entreprise en a pourtant pris.
00:25:09Elle a investi 1 200 000 euros
00:25:11pour transformer cette entreprise
00:25:13dans un espace d'aventure.
00:25:151 200 000 euros pour transformer
00:25:17cette ancienne caserne de pompiers
00:25:19en restaurant gastronomique,
00:25:21ici, dans le site le plus visité
00:25:23des régions françaises.
00:25:33Chaque année,
00:25:343 millions de vacanciers se pressent
00:25:36dans les petites ruelles pavées
00:25:38de cette île aux roches majestueuses
00:25:40entourée d'eau.
00:25:43Autant de clients potentiels
00:25:45pour la vingtaine de restaurants du monde.
00:25:47Face à cette concurrence,
00:25:49Valérie compte bien tout faire
00:25:51pour s'imposer.
00:25:53Ouvrir un restaurant sur le Mont-Saint-Michel,
00:25:55c'est un véritable graal.
00:25:57C'est challenging,
00:25:59c'est beaucoup de pression,
00:26:01mais c'est un projet juste exceptionnel.
00:26:03Les travaux vont s'étaler
00:26:05sur 6 mois.
00:26:07Christophe, qui les supervise,
00:26:09sait que la tâche qui l'attend
00:26:11n'est pas facile,
00:26:13surtout dans de tels délais.
00:26:15Il n'y a rien qui se passe
00:26:17comme sur un chantier classique,
00:26:19puisqu'il n'y a aucun accès routier.
00:26:21Tout est en ordre,
00:26:23tout doit se réfléchir bien en amont
00:26:25sinon c'est ingéreux.
00:26:27Aujourd'hui,
00:26:29tout repose sur le pilote
00:26:31qui doit rester en stationnaire
00:26:33dans les airs,
00:26:35frôlant les bâtiments autour,
00:26:37le temps de faire rentrer le chargement.
00:26:39C'est la première fois qu'il y a cette toute petite fenêtre
00:26:41sans abîmer la bâtisse
00:26:43ni blesser personne.
00:26:47On appelle ça
00:26:49un héliportage de précision.
00:26:55C'est bon, c'est fini.
00:26:57Épuisant.
00:26:59Ça va à peu près dans les cheveux.
00:27:05Ces poutres vont servir à renforcer
00:27:07l'étage qui est trop fragile.
00:27:09Le bâtiment date du début du XXe siècle
00:27:11et il n'a jamais été envisagé
00:27:13d'y accueillir un restaurant.
00:27:19Tout a été cassé déjà.
00:27:21Ils ont déclosé le carrelage.
00:27:23L'équipe d'architectes en charge du projet
00:27:25bute sur de nombreux obstacles.
00:27:29Le problème c'est que la chape
00:27:31s'effrite trop.
00:27:33Ça supporte quand même du monde
00:27:35mais dans le temps, remettant du carrelage
00:27:37il y a un risque que ça rebouge.
00:27:39Les plans c'est une chose
00:27:41mais quand on casse
00:27:43il y a toujours des choses
00:27:45qu'on découvre, surtout sur un lieu comme celui-ci.
00:27:47On va dire si je le fais simple
00:27:49c'est quatre très jolis murs
00:27:51mais à l'intérieur
00:27:53voilà.
00:27:55C'est ce qui fait aussi la passion du challenge
00:27:57mais il ne faudrait pas qu'il y en ait trop quand même.
00:27:59Voilà.
00:28:01Pourtant,
00:28:03Valérie n'a encore rien vu.
00:28:05Au rez-de-chaussée,
00:28:07les nouvelles ne sont pas bonnes.
00:28:09Aujourd'hui en fait ce mur-là,
00:28:11il est décalé de 70 cm par rapport au mur du fond.
00:28:13Les architectes
00:28:15se sont trompés dans les mesures
00:28:17de la future cuisine.
00:28:19Et puis il y avait ce mur-là qui est plus épais
00:28:21par rapport aux autres
00:28:23et que ça, sur les relevés, il n'apparaissait pas.
00:28:25La pièce ne fait plus que 36 mètres carrés.
00:28:27Impossible de contenir
00:28:29une brigade de dix personnes.
00:28:31Tous les plans doivent être revus en urgence.
00:28:35On perd en tout
00:28:3770-70 cm
00:28:39et en passage on avait un peu moins de 4,1 cm.
00:28:41Il va nous rester en circulation.
00:28:43Si on le fait brut, 20 cm.
00:28:45Voilà.
00:28:49Donc en fait, il faut revoir toute la cuisine.
00:28:51Je veux bien que vous leur mettiez
00:28:53un petit coup de pression pour qu'on aie les points
00:28:55le plus rapidement possible.
00:28:57On pourra voir les plans quand ?
00:28:59Parce que là, on ne peut rien travailler
00:29:01tant qu'on n'a pas les plans.
00:29:03Vous pensez les donner quand, là ?
00:29:05Cette semaine.
00:29:07Mercredi, jeudi.
00:29:09Valérie a perdu le sourire.
00:29:11Pour rentabiliser
00:29:13ce qu'elle a investi,
00:29:15elle doit ouvrir son restaurant le plus tôt possible.
00:29:17Chaque jour de retard,
00:29:19c'est de l'argent perdu.
00:29:21On est prévus
00:29:23sur une ouverture fin juin.
00:29:25Pour l'instant,
00:29:27par rapport à ce que l'on vient de découvrir,
00:29:29vous pensez qu'on peut toujours
00:29:31plus ou moins tenir ?
00:29:33On va faire notre possible.
00:29:35On ne va pas essayer de trop décaler à juillet.
00:29:37Mais vous ne pouvez pas me le confirmer à 100% ?
00:29:39Non.
00:29:41Les architectes
00:29:43devront respecter le planning
00:29:45et pas question de contrarier Valérie.
00:29:47Car la chef d'entreprise
00:29:49est réputée pour son exigence.
00:29:51Depuis 18 ans,
00:29:53à Ville-Dieu-les-Poils,
00:29:55où l'on travaille le cuivre
00:29:57depuis des siècles,
00:29:59elle dirige une société connue dans la région,
00:30:01Mauvielle.
00:30:03Là, c'est vraiment la gamme
00:30:05traditionnelle qu'on fabrique
00:30:07depuis tout le temps.
00:30:09La spécialité,
00:30:11les ustensiles de cuisine haut de gamme.
00:30:13Ça, c'est la Rolls-Royce.
00:30:15Mais aussi bien
00:30:17en termes de performance,
00:30:19en termes de prix.
00:30:21C'est la seule gamme au monde en cuivre,
00:30:23multicouche, qui marche sur l'induction.
00:30:25Celle-ci, elle vaut 280 euros.
00:30:27Ces produits de luxe,
00:30:29vous les connaissez peut-être.
00:30:31Ils sont utilisés par de grands chefs étoilés
00:30:33comme Yannick Allénaud
00:30:35ou Anne-Sophie Pic.
00:30:41On en retrouve même dans les cuisines
00:30:43du Palais de l'Elysée.
00:30:45Avec une clientèle aussi prestigieuse,
00:30:47Valérie doit en permanence
00:30:49maintenir le plus haut niveau d'excellence.
00:30:51Elle a un petit trou.
00:30:53C'est vrai qu'on le voit très peu,
00:30:55mais ça, on ne peut pas valider ça.
00:30:57Un consommateur, un client reçoit ça.
00:30:59Vous le voyez bien.
00:31:01Même si vous enlevez le trait,
00:31:03on le voit bien. Il y a un trou dans la monture.
00:31:05Donc, c'est pas possible.
00:31:07Ça doit être parfaitement...
00:31:09Parfaitement parfait.
00:31:13Un souci de la perfection
00:31:15qui coule dans ses veines depuis toujours.
00:31:17Mauvielle,
00:31:19c'est un héritage familial.
00:31:21Une entreprise qui se transmet
00:31:23de génération en génération depuis 1830.
00:31:25Quand Valérie en reprend les reines
00:31:27en 2006.
00:31:29Elle succède à son père
00:31:31et son oncle.
00:31:33Alors ici, depuis toujours,
00:31:35tout se fait en famille.
00:31:37Il y a un escalier qui est entièrement fait
00:31:39pour y accéder.
00:31:41Le personnel.
00:31:43Elle présente son projet
00:31:45à sa mère,
00:31:47son fils et sa belle-fille.
00:31:49Là, c'est des tabourets
00:31:51qui commencent à être sélectionnés.
00:31:53Il va y en avoir quelques-uns.
00:31:57Avec ce restaurant,
00:31:59l'entreprise familiale s'aventure
00:32:01pour la toute première fois hors de sa zone de confort.
00:32:05Des fois, ça me réveille en pleine nuit.
00:32:07Je panique
00:32:09par rapport au timing.
00:32:11Il y a des réveils violents et paniquants.
00:32:15La restauration n'était pas prévue
00:32:17à l'époque de mon mari.
00:32:19Là, c'est d'avant.
00:32:21Vous pensez pouvoir finir quand
00:32:23la cuisine et potentiellement
00:32:25ouvrir le lieu ?
00:32:27Au départ, c'était prévu plutôt
00:32:29mi-juin.
00:32:31Avec les petites surprises
00:32:33que l'on a sur le chantier,
00:32:35on espère vraiment
00:32:37en deadline max
00:32:39sur la première quinzaine
00:32:41de juillet.
00:32:43Valérie ne veut surtout pas rater
00:32:45la haute saison au Mont-Saint-Michel.
00:32:47Les photos de famille.
00:32:49Merci.
00:32:51Parfait.
00:32:53Mais les problèmes vont s'accumuler
00:32:55et rien ne dit que l'établissement
00:32:57ouvrira dans les temps.
00:33:01A Livaro, dans le Calvados,
00:33:03l'opération séduction
00:33:05se poursuit pour Hugues, le Parisien
00:33:07et Stéphane, son associé.
00:33:09Ils veulent sauver le village.
00:33:13Ah putain, ça commence mal.
00:33:15Deux mois ont passé et la cave
00:33:17fromagerie reste désespérément vide
00:33:19malgré six candidatures.
00:33:21Mais c'est peut-être leur jour de chance.
00:33:23Venez, je vous en prie, installez-vous.
00:33:25Avec un nouveau profil étonnant.
00:33:27On voudrait connaître un peu plus
00:33:29votre parcours et votre motivation.
00:33:31Le candidat du jour est brésilien.
00:33:33C'est à Govita, 10 km d'ici.
00:33:35J'ai vu l'annonce sur Internet
00:33:37donc je me suis posé la question
00:33:39avec ma femme, pourquoi pas.
00:33:41C'est surtout parce qu'on aime le vin,
00:33:43on aime le fromage,
00:33:45c'est une bonne opportunité surtout.
00:33:47Vous connaissez les différentes sortes
00:33:49de fromages et notamment Livaro,
00:33:51Camembert, Pont-les-Becs ?
00:33:53Oui, je connais, je connais pas mal.
00:33:55Vous êtes venu du Brésil
00:33:57pour habiter en Normandie ?
00:33:59Voilà.
00:34:01Ah oui, c'est Rio-Livaro.
00:34:03C'est la connexion.
00:34:05Ah, c'est génial.
00:34:07En fait, je me suis marié
00:34:09donc j'ai connu ma femme
00:34:11là-bas au Brésil
00:34:13dans le resto de ma famille.
00:34:15D'être dans la nourriture, le vin et le fromage,
00:34:17ça vous fait pas peur ?
00:34:19Non, ça me fait pas peur parce qu'en vrai
00:34:21ça me fait un peu en son arrière
00:34:23parce qu'avant j'étais déjà
00:34:25dans ce domaine-là
00:34:27avec ma famille.
00:34:29D'accord, votre famille était dans la restauration.
00:34:31Ah, ok.
00:34:33En quelques minutes, les deux associés
00:34:35sont conquis par cette candidature
00:34:37inattendue.
00:34:39Je ressens, mais ça c'est de l'intuition,
00:34:41c'est pas rationnel,
00:34:43quelqu'un d'assez solaire.
00:34:45Il a un sourire incroyablement
00:34:47sympathique
00:34:49donc je trouve que pour Livaro,
00:34:51c'est formidable.
00:34:53Limite, plus vite ça va ouvrir,
00:34:55nous c'est vraiment le challenge.
00:34:57Plus vite vous ouvrez, mieux c'est pour nous.
00:34:59Moi je suis d'accord,
00:35:01en gros,
00:35:03j'ai tombé amoureux.
00:35:05Ah, ça c'est bien.
00:35:07Faut pas le dire à votre femme,
00:35:09mais c'est très bien.
00:35:11Le coup de foudre est réciproque.
00:35:13Et deux semaines plus tard,
00:35:17Thiago investit les lieux.
00:35:19Tu vas me donner un carton, je le ramène.
00:35:21Tiens, c'est que des magnums, si tu veux.
00:35:23Je vais mettre ça là.
00:35:25Pour ouvrir au plus vite,
00:35:27il doit rapidement installer toute la boutique.
00:35:35Ça y est, c'est le grand jour,
00:35:37on commence à tout ranger.
00:35:39Ici, on est stressés,
00:35:41on dort pas beaucoup.
00:35:43Mais voilà, on tient le rythme,
00:35:45surtout.
00:35:47Et après, il y a encore tout ça à ranger.
00:35:49Pour l'occasion, sa femme Louise
00:35:51est venue lui prêter main forte.
00:35:53Là, ça va commencer
00:35:55à être très haut pour moi.
00:35:57Ce qui est dingue,
00:35:59c'est qu'on s'est rencontrés il y a 5 ans
00:36:01sur une plage au Brésil,
00:36:03sur une île paumée.
00:36:05Et finalement, on se retrouve à Livaro,
00:36:07près d'où je suis née.
00:36:09Maintenant, on s'installe ici.
00:36:11C'est quand même une histoire assez folle.
00:36:13Personne ne nous croit, mais c'est vrai.
00:36:15Le couple a déboursé 25 000 euros
00:36:17pour acheter le fonds de commerce.
00:36:19Mais en matière de vin français,
00:36:21Thiago a encore tout à apprendre.
00:36:25Ah...
00:36:27C'est...
00:36:29C'est un vin de la Creuse.
00:36:33J'ai appris le français en 4 ans.
00:36:35Le vin, peut-être que ça va aller un peu plus vite.
00:36:37Ben oui, les gars,
00:36:39ça prend forme, là, quand même. C'est pas mal.
00:36:41On a bien gossé.
00:36:43Et dans le village,
00:36:45les nouveaux arrivants intriguent
00:36:47déjà quelques curieuses.
00:36:49Moi, je vends...
00:36:51Beaucoup de produits locaux.
00:36:53Ouais, super.
00:36:55C'est génial.
00:36:57Parce que ça nous manquait.
00:36:59D'abord, ça nous manque.
00:37:01Ça va être beau. Vous allez voir.
00:37:03On en est sûrs.
00:37:05Avec des yeux comme ça, ça peut être que beau.
00:37:11Alors, ça fait quoi?
00:37:13Magnifique.
00:37:15Je suis fière. T'es fière, toi?
00:37:17Mais il manque le plus important
00:37:19sur les étagères,
00:37:21le livareau local.
00:37:25La Normandie est réputée mondialement
00:37:27pour ses vaches et ses fromages.
00:37:29Camembert,
00:37:31Pont-l'Evêque, Neuchâtel
00:37:33ont fait la renommée de la région.
00:37:37Et pour sa nouvelle épicerie,
00:37:39Thiago doit trouver les meilleurs produits.
00:37:41C'est la dernière ligne droite.
00:37:43Je vais à la recherche
00:37:45des petits producteurs.
00:37:47Je ne vais surtout pas
00:37:49acheter
00:37:51de livareau
00:37:53industriel.
00:37:55Puisqu'on est à livareau,
00:37:57je vais acheter des fermiers.
00:37:59Ironie de l'histoire,
00:38:01c'est donc un Brésilien qui joue
00:38:03la carte du terroir français
00:38:05et des circuits courts.
00:38:07Thiago découvre
00:38:09comment est fabriqué un livareau
00:38:11dans les règles de l'art.
00:38:13Chaque fromage bénéficie
00:38:15d'une appellation d'origine protégée.
00:38:17Et le cahier des charges
00:38:19est très strict.
00:38:21Là, on est sur du lait cru.
00:38:23Livareau.
00:38:25Le lait est récolté
00:38:27aux alentours de 25 km
00:38:29autour de la fromagerie
00:38:31avec nos 8 producteurs
00:38:33qui sont tous appliqués
00:38:35à OP sur le livareau.
00:38:37Il lui faut 4,30 litres
00:38:39pour faire 4,50 litres
00:38:41Le lait cahier
00:38:43est ensuite découpé
00:38:45puis moulé à la main.
00:38:49Pendant son affinage,
00:38:51le livareau est lavé
00:38:53et brossé plusieurs fois
00:38:55ce qui lui donnera la couleur
00:38:57de sa croûte.
00:39:05Après 35 jours en cave,
00:39:07vient l'étape qui fait
00:39:09la vérité du livareau.
00:39:11Là, tu vois,
00:39:13on est sur l'étape de liage.
00:39:15Il y a Leïla et Stéphanie
00:39:17qui sont en train de s'occuper
00:39:19de mettre les tours de lèche au fromage.
00:39:21Entre 3 et 5 tours de lèche.
00:39:23Autant d'étapes,
00:39:25c'est impressionnant.
00:39:27Voilà donc la recette du succès.
00:39:29Place à la dégustation.
00:39:31Allez, on va faire des parts généreuses.
00:39:33Donc voilà,
00:39:35au niveau de la texture,
00:39:37on va avoir quelques petites ouvertures
00:39:39qui sont le signe d'un bon affinage.
00:39:41Et puis voilà,
00:39:43cette pâte très onctueuse.
00:39:45Alors, on reconnaît bien l'odeur.
00:39:47Ça envoie.
00:39:49C'est bon.
00:39:51Et voilà.
00:39:53Là, on sent la ferme.
00:39:57C'est assez puissant.
00:39:59C'est assez bien équilibré.
00:40:01C'est...
00:40:03C'est vraiment bon.
00:40:07Thiago espère que ces produits du terroir
00:40:09attireront les clients
00:40:11dès l'ouverture de la fromagerie
00:40:13dans quelques jours.
00:40:17Et en Bretagne,
00:40:19il existe des événements
00:40:21que l'on trouve nulle part ailleurs
00:40:23et qui font déplacer les foules.
00:40:25Comment est la Bretagne ?
00:40:27Magnifique !
00:40:29Ici,
00:40:31on est très fiers de ses racines
00:40:33et de son folklore.
00:40:35Chaque été,
00:40:37les festivals font la joie des vacanciers,
00:40:39comme le festival interceltique de l'Orient
00:40:45ou celui de Cornouaille à Quimper.
00:40:51Et depuis 120 ans,
00:40:53à Concarneau,
00:40:55il y a le festival des Filets bleus.
00:40:57Cette fête rassemble
00:40:59toutes les générations autour d'une même passion,
00:41:01l'identité bretonne.
00:41:05Fier d'être breton !
00:41:07Fier d'être breton !
00:41:09Concarneau aussi !
00:41:11Pour l'occasion,
00:41:13la petite ville de 21 000 habitants
00:41:15voit sa population multiplier par 4,
00:41:17attirant touristes françaises
00:41:19et étrangers.
00:41:21C'est très impressionnant !
00:41:23Oui, c'est incroyable !
00:41:25C'est vraiment traditionnel !
00:41:27C'est extra !
00:41:29Et pour nourrir les festivaliers,
00:41:3111 000 crêpes en 5 jours !
00:41:33Il n'y a pas de Bretagne sans crêpes !
00:41:35Tout semble réglé comme une partition.
00:41:37Et pourtant,
00:41:39encore la veille,
00:41:41les 400 bénévoles étaient sur le pied de guerre.
00:41:45J-1,
00:41:47ce sont les derniers préparatifs,
00:41:49mais au stand des crêpes,
00:41:51c'est la crise.
00:41:53Il y a bien les crêpières
00:41:55et les friteuses,
00:41:57mais il n'y a pas de courant.
00:42:03Si on n'a pas d'électricité,
00:42:05on ne peut rien faire,
00:42:07parce que tout est électrique.
00:42:09L'électricité,
00:42:11c'est l'affaire de Jean-Pierre Moalik
00:42:13et de ses deux fils,
00:42:15Vincent et Alain.
00:42:17Il reste quoi à faire ?
00:42:19Toutes les friteuses à alimenter.
00:42:21Il y a toujours des imprévus,
00:42:23des choses qui arrivent.
00:42:25On ne savait pas qu'il y avait ça à alimenter.
00:42:27Après, on est quand même...
00:42:29Au bout d'un moment,
00:42:31on n'a plus assez de câbles,
00:42:33on n'a plus assez de rallonges.
00:42:35Tous les trois sont électriciens
00:42:37dans le bâtiment.
00:42:39Coffre numéro 6.
00:42:41Mais ce matin,
00:42:43rien ne fonctionne comme prévu.
00:42:45J'ai bien du 200...
00:42:47C'est toujours pas bon.
00:42:49Je teste entre neutre et phase.
00:42:51Je dois avoir 230.
00:42:53Je me retrouve avec 397.
00:42:55Je teste une prise ici.
00:43:01Il faut reprendre le branchement de l'affiche.
00:43:03C'est Jean-Pierre qui ne va pas être content.
00:43:05Du coup, c'est toujours pas bon.
00:43:07C'est toujours pas bon.
00:43:13Il leur faut vite trouver la solution
00:43:15avant que le festival débute.
00:43:19En fait,
00:43:21toute leur famille est mobilisée
00:43:23pour ce grand rendez-vous annuel.
00:43:25Et cette édition est vraiment particulière
00:43:27chez les Moali,
00:43:29notamment pour elle,
00:43:31la fille aînée.
00:43:33Claire, 18 ans,
00:43:35a été désignée il y a quelques mois
00:43:37par les habitants pour être la reine du festival.
00:43:45Je voyais quand j'étais plus petite
00:43:47les reines et je me disais
00:43:49j'aimerais bien moi aussi un jour.
00:43:51Cette année, c'est moi.
00:43:53C'est incroyable.
00:43:59Pour la famille, c'est une grande première.
00:44:05Un grand honneur aussi
00:44:07pour le grand-père de Claire.
00:44:09Nous, c'est notre petite fille.
00:44:11Je suis doublement fier.
00:44:13Toi, tu es natif de Concarneau.
00:44:15Oui, c'est sûr.
00:44:17C'est une récompense.
00:44:19C'est une grande fierté
00:44:21parce que représenter la ville,
00:44:23c'est quelque chose,
00:44:25c'est une responsabilité,
00:44:27donc forcément, ça fait plaisir.
00:44:29L'histoire des Moalik
00:44:31est intimement liée au filet bleu.
00:44:33Tu reconnais ?
00:44:35On dirait toi.
00:44:37C'est maman.
00:44:39La mère de Claire n'a rien oublié
00:44:41de ce rendez-vous annuel
00:44:43à son enfance.
00:44:45Le défilé partait de la ferme,
00:44:47donc on devait tout préparer,
00:44:49les chevaux, les ateliers
00:44:51et les guider.
00:44:53C'est vraiment notre identité.
00:44:55Rien que d'entendre la musique des filets bleus,
00:44:57déjà, on est dedans
00:44:59et c'est un univers
00:45:01qui nous est vraiment familier.
00:45:03Ça prend un trip.
00:45:05Oui, voilà.
00:45:11Cette fête régionale
00:45:13célèbre les pêcheurs de sardines
00:45:15et leurs filets de couleur bleue.
00:45:17Au début du XXe siècle,
00:45:19ils doivent faire face à une pénurie de poissons,
00:45:21plongeant des dizaines de familles
00:45:23dans la misère.
00:45:25En solidarité,
00:45:27les notables de la ville organisent alors
00:45:29une grande fête de bienfaisance
00:45:31Le festival des filets bleus est né.
00:45:47De cette époque,
00:45:49il reste les habits traditionnels
00:45:51comme un trait d'union entre les générations.
00:45:55Celui-là, c'est un costume paysan
00:45:57des années 1900,
00:45:59avec plusieurs vestes,
00:46:01un gilet, un pantalon à pont.
00:46:03C'est lourd d'empêcher.
00:46:05Ça tient vachement chaud en été.
00:46:07Donc en fait,
00:46:09chaque chapeau est avec
00:46:11une boucle et avec
00:46:13des guides ou sans guide.
00:46:15Il existe aussi des chapeaux bretons sans guide.
00:46:17Alors après, certains disaient
00:46:19que
00:46:21ceux qui ont des guides
00:46:23sont célibataires.
00:46:25Donc les gens savaient aussi
00:46:27à ce moment-là
00:46:29si on était célibataire.
00:46:31Et une fois qu'on était mariés,
00:46:33on pouvait les guider.
00:46:35Alors moi, j'ai pas tout suivi.
00:46:37Là, tu es célibataire.
00:46:39Au moins pour dimanche matin.
00:46:41Ces vêtements en disaient donc long
00:46:43sur ceux qui les portaient,
00:46:45y compris sur leur portefeuille.
00:46:47Plus ils ont de velours, plus ils seront riches.
00:46:49Là, ça arrive très riche.
00:46:51Si c'est arrivé aux genoux,
00:46:53c'est vraiment une femme très riche.
00:46:55C'est parti.
00:46:57A priori.
00:46:59C'est pour ça que je l'ai épousée.
00:47:01Le festival débute le lendemain.
00:47:03J'arrive.
00:47:05Bon, je suis pas en costume
00:47:07là aujourd'hui.
00:47:09Eclair espère représenter
00:47:11dignement toute sa tribu.
00:47:13Au large de la Bretagne,
00:47:15une autre famille joue gros.
00:47:17Sur l'île de Molène.
00:47:19Tu veux du lait ou pas ?
00:47:21Anne-Lise et Samuel ont tout quitté
00:47:23pour ouvrir ici un restaurant
00:47:25et des gîtes.
00:47:27Et ils ont embarqué dans l'aventure
00:47:29lors de garçons.
00:47:31Gabin, aussi du lait ?
00:47:33Tu veux du lait ?
00:47:35Oui.
00:47:37Gabin, 7 ans.
00:47:39Et Maëlle, 10 ans.
00:47:41La crème de châtaigne,
00:47:43quelqu'un en veut ou pas ?
00:47:45Les travaux sont loin
00:47:47d'être terminés
00:47:49et l'ouverture est prévue
00:47:51dans deux semaines.
00:47:53Et habiter sur une île
00:47:55leur complique la vie.
00:47:57A tout à l'heure.
00:47:59A tout à l'heure les enfants.
00:48:01Anne-Lise doit acheter
00:48:03des matériaux pour le chantier.
00:48:05Mais à Molène,
00:48:07il n'y a aucun magasin de bricolage.
00:48:09On voit le bateau qui arrive là.
00:48:11Alors pour s'équiper,
00:48:13il faut se rendre sur le continent.
00:48:15Il ne va pas nous attendre.
00:48:17Il n'y en a pas d'autres.
00:48:19Je loupe ma journée si je le loupe.
00:48:21Le moindre achat
00:48:23devient vite une expédition.
00:48:25Allez, à ce soir.
00:48:31Il manque des draps,
00:48:33des luminaires,
00:48:35du bricolage.
00:48:37Ce que je vais prendre aujourd'hui,
00:48:39c'est ce qui va nous permettre
00:48:41de passer toute la semaine sur le chantier.
00:48:43Il faut que j'ai le maximum de choses.
00:48:45Le bateau retour
00:48:47est dans exactement 6 heures.
00:48:49Et Anne-Lise doit se rendre
00:48:51dans 4 enseignes de bricolage différentes.
00:48:53Alors à la minute où elle arrive
00:48:55sur le continent,
00:48:59elle passe à la vitesse supérieure.
00:49:03Sur Molène, les voitures sont interdites.
00:49:05Celles d'Anne-Lise
00:49:07restent donc parquées sur le continent
00:49:09pendant quelques minutes du port.
00:49:11Et d'emblée,
00:49:13sa journée marathon se complique.
00:49:17Ah oui, d'accord.
00:49:19La route est barrée.
00:49:21Je te passe devant.
00:49:25Voilà Saint-Renan.
00:49:27Il faut passer par où ?
00:49:29Prenez la première à gauche,
00:49:31tout droit, direction Clousanet.
00:49:33Vous allez vraiment jusqu'au bout.
00:49:35Ok, merci.
00:49:37On m'a dit Clousanet, d'accord.
00:49:39Avant de connaître les routes bretonnes
00:49:41comme sa poche,
00:49:43Anne-Lise a encore du chemin à faire.
00:49:47Ah si, Luc Maria Clousanet.
00:49:49C'est Clousanet ou c'est pas Clousanet ?
00:49:51Ah non, il y a Clousanet et Luc Maria Clousanet.
00:49:53Avec ça, on va dire que c'est tout droit.
00:49:57Donc on arrive
00:50:01à 20 minutes plus tard.
00:50:03Pour rattraper ce retard
00:50:05et ne pas manquer le bateau-retour,
00:50:07il va falloir faire des choix.
00:50:09Et vite.
00:50:13Du 7,15 ou du 15,25.
00:50:15Ça, ça a l'air d'être plus petit déjà.
00:50:17C'est pas blanc.
00:50:21Ça m'embête parce que c'est pas tout à fait ça que j'avais imaginé.
00:50:23Tant qu'ici, mon poche.
00:50:25Allez.
00:50:27Et je reviens tout à l'heure.
00:50:31Du gravier, des draps,
00:50:33des abajours,
00:50:35chaque achat vire aux casse-têtes.
00:50:37Même une simple poubelle.
00:50:41Elles sont un peu larges les poubelles que je vois.
00:50:45C'est un dilemme pour une poubelle, franchement.
00:50:47Si on m'avait dit ça.
00:50:51Anne-Lise ne s'arrête jamais.
00:50:53Et pour le déjeuner, pas le temps de se poser au restaurant.
00:50:55Ce sera sushi sur les genoux.
00:51:03À 18h,
00:51:05elle grimpe dans le bateau-retour.
00:51:09Juste à temps.
00:51:11Tous ses achats seront acheminés
00:51:13à Molen le lendemain par container.
00:51:15Et là, ça y est.
00:51:17Ça retombe.
00:51:19Le stress est fini.
00:51:21On rentre à la maison.
00:51:27De retour au gîte,
00:51:29il faut maintenant tout installer
00:51:31et notamment ses plaques de verre.
00:51:35Mais quand on fait ses achats
00:51:37dans la précipitation...
00:51:55Système déobligatoire.
00:52:01Personne ne saura que ce n'est pas dans le bon sens.
00:52:03Non, personne ne saura.
00:52:09Moi, je valide.
00:52:11Moi, je préfère comme ça.
00:52:15Pour changer la plaque,
00:52:17Anne-Lise devrait retourner sur le continent
00:52:19et perdre une journée de plus
00:52:21dans son planning déjà très serré.
00:52:23Ça existe des plus petites,
00:52:25mais franchement, la flemme.
00:52:27L'ouverture est prévue
00:52:29dans quelques jours.
00:52:33Et voici la touche finale.
00:52:39Le nom du restaurant
00:52:41qui s'affiche enfin fièrement
00:52:43sur la façade.
00:52:47Un baptême
00:52:49qui célèbre la fin
00:52:51de plus de deux longues années d'attente
00:52:53et de doute.
00:52:57On a tout lâché
00:52:59pour venir ici.
00:53:01On a envie qu'on vienne de réussir.
00:53:03Et ce nom-là,
00:53:05ce logo-là, c'est ce qui résume
00:53:07notre changement de vie.
00:53:11Bientôt le jour J.
00:53:17Anne-Lise et Samuel vont très vite savoir
00:53:19s'ils ont fait le bon choix avec cette nouvelle vie.
00:53:27En Normandie, Valérie veut ouvrir
00:53:29un restaurant au Mont-Saint-Michel.
00:53:35Elle compte proposer
00:53:37des menus à 60 euros par personne
00:53:39avec une obsession,
00:53:41trouver les meilleurs produits pour les composer.
00:53:43Elle vient les tester.
00:53:51Et comme toujours,
00:53:53cela va se passer en famille.
00:53:55Sa mère, ses trois enfants
00:53:57et leur conjoint.
00:53:59Une petite armée d'impitoyables critiques culinaires.
00:54:03Donc évidemment, là,
00:54:05l'objectif, c'est vraiment
00:54:07d'être totalement
00:54:09objectif et de dire clairement
00:54:11ce que vous aimez, vous n'aimez pas.
00:54:13Donc si on n'aime pas, on n'aime pas.
00:54:15Ils cuisinent tous.
00:54:17Donc c'est quand même
00:54:19un avis qui est précieux.
00:54:21Et ma mère cuisine
00:54:23particulièrement aussi bien.
00:54:25Et cuisine, maman. Désolée.
00:54:27D'accord. Je suis capable de donner mon avis.
00:54:31Ils n'ont pas leur langue dans la poche.
00:54:33Surtout Nanny, la mère de Valérie.
00:54:37Celui qui va passer sur le gris aujourd'hui,
00:54:39c'est Thibault, le chef du futur établissement.
00:54:43Ça commence à chauffer, là.
00:54:47Attention, les oignons ne sont pas cuits.
00:54:49Oignons, carottes, tu peux en mettre un coup.
00:54:51Cet Alsacien doit convaincre le clan
00:54:53qu'il a sélectionné les meilleurs produits.
00:54:57Il y est bientôt.
00:54:59Mais également qu'il sait les mettre en valeur.
00:55:03C'est bientôt le crash test.
00:55:05Dès l'ancrée,
00:55:07il veut en mettre plein les yeux
00:55:09avec un émietté d'araignée de mer
00:55:11décorée de fleurs comestibles.
00:55:15J'adore avec les fleurs comme ça.
00:55:17Ça change en présentation.
00:55:19Ça change des tartares d'orain.
00:55:23C'est une très bonne entrée
00:55:25qu'il faut être au menu.
00:55:27Déjà, c'est excellent.
00:55:31Si Nanny valide, c'est un premier bon point.
00:55:35Le chef enchaîne avec deux plats de résistance.
00:55:39Un lieu jaune pêché dans la manche
00:55:41et un poulet fermier normand.
00:55:45Thibault est confiant.
00:55:47Mais il va tomber sur un os.
00:55:51Tout le monde aime bien, là ?
00:55:53Il était excellent.
00:55:55Qu'est-ce que t'aimes pas ?
00:55:57Le poulet, j'ai trouvé trop sec.
00:55:59Le quoi ?
00:56:01Un petit peu trop mou.
00:56:03Il n'est pas assez ferme.
00:56:05De toute façon, le blanc de poulet,
00:56:07c'est sec à la base, non ?
00:56:09Et c'est sec aussi ?
00:56:11Non.
00:56:13Le chef va devoir trouver
00:56:15un autre fournisseur de volaille.
00:56:19Le poisson, en revanche,
00:56:21va convenir à tout le monde.
00:56:25La cuisson est parfaite.
00:56:27Enfin, quasiment à tout le monde.
00:56:29Un peu fade.
00:56:31Pour moi, un peu fade.
00:56:35Il mettait déjà du sel et du poivre.
00:56:37C'est pas normal.
00:56:39Pour moi, il y aurait un petit jus.
00:56:41Il manque un petit peu de sauce.
00:56:43Il faut mettre un jus.
00:56:45Un peu de jus de coquillage,
00:56:47mais très peu.
00:56:49J'ai rien du tout.
00:56:51Il faut réfléchir à la façon d'améliorer.
00:56:53Typiquement,
00:56:55c'est pas agréable
00:56:57quand tout est remis en cause
00:56:59sur un testing.
00:57:01Pour se rattraper,
00:57:03Thibaut compte sur ses desserts.
00:57:05Notamment un classique 100% normand,
00:57:07la tarte à thym.
00:57:09Une valeur sûre,
00:57:11mais il a tenté une petite fantaisie,
00:57:13la faire cuire à l'envers
00:57:15pour une présentation plus originale.
00:57:21Par contre, Thibaut,
00:57:23là, vous voyez la canasse.
00:57:25Là, ça n'a pas le faire, ça.
00:57:27C'est pas possible, là.
00:57:29Il faut gratter.
00:57:31C'est dommage qu'on ne peut pas tout gratter.
00:57:33C'est super bon, Thibaut.
00:57:35Le caramel.
00:57:37C'est la façon de faire.
00:57:39C'est dommage qu'on puisse pas manger ça.
00:57:41Il est très bon, le caramel au beurre salé.
00:57:43Impossible de servir ce dessert
00:57:45comme ça aux futurs clients.
00:57:47Il va falloir revoir la présentation.
00:57:49Merci à vous tous.
00:57:51On y va ?
00:57:53Le chef a encore un mois
00:57:55pour corriger le tir.
00:57:57L'élaboration des plats,
00:57:59ce n'est pas le seul défi de Valérie.
00:58:01Elle compte montrer fièrement
00:58:03au chef et à son équipe
00:58:05le succès du chantier
00:58:07et de nouvelles surprises l'attendent.
00:58:09Le monde qui arrive, c'est des hordes.
00:58:11Comme toujours au Mont-Saint-Michel,
00:58:13il y a des touristes en masse.
00:58:15Non ? C'est vrai ?
00:58:17Et un comité d'accueil.
00:58:19Ah non !
00:58:21C'est passé en dessous.
00:58:23Les mouettes.
00:58:25Christophe, il rigole ?
00:58:27On va mettre un filet au-dessus.
00:58:29Ce petit incident serait-il
00:58:31un mauvais présage ?
00:58:33Alors, bienvenue au loger.
00:58:35Votre nouvelle maison.
00:58:39Car quand Valérie franchit la porte...
00:58:41Oh !
00:58:43Waouh !
00:58:47Le restaurant est censé ouvrir
00:58:49dans un mois.
00:58:51C'est juste lunaire,
00:58:53la situation, non ?
00:58:55Et t'as du jardin,
00:58:57tout ce qu'il y a partout.
00:58:59Ça va ?
00:59:01Waouh !
00:59:03Le jardin, face à la baie,
00:59:05est encore très loin
00:59:07de l'ambiance qu'eux y attendent.
00:59:09C'est dans un état catastrophique, là.
00:59:13Ça va être évacué le 24.
00:59:15Christophe,
00:59:17qui supervise les travaux,
00:59:19est dans ses petits souliers.
00:59:21Là, on a du mal
00:59:23à imaginer que c'est un jardin
00:59:25qui a été fait.
00:59:27Là, il n'y a même plus de plantes.
00:59:29C'est simple.
00:59:31Ça se montre les passages d'hélicoptère
00:59:33et puis l'homme.
00:59:35J'ai vu qu'il y avait des...
00:59:37Ça vole, mais ça ne m'excuse pas tout.
00:59:41À l'intérieur,
00:59:43c'est encore pire.
00:59:45Valérie n'en croit pas ses yeux.
00:59:49Là, par contre,
00:59:51c'est pareil.
00:59:53C'est quand même lunaire.
00:59:55Il y a du mal à imaginer
00:59:57que l'on soit dans le timing,
00:59:59quand même, non ?
01:00:01C'est inquiétant, non ?
01:00:05Ciment, électricité,
01:00:07pose du placo.
01:00:09Les ouvriers en sont encore
01:00:11aux grosses oeuvres.
01:00:13On va aller voir le restaurant.
01:00:15Alors que le chantier devrait,
01:00:17en théorie, être au stade des finitions.
01:00:21Faites attention à la barre, là.
01:00:23Il ne faudrait pas qu'on se tape la tête, là.
01:00:27Terminées les constatations,
01:00:29la chef d'entreprise a besoin de réponses.
01:00:31Vous pensez que ça va...
01:00:33Tenez quoi, là ?
01:00:35Si vous savez, d'ailleurs.
01:00:37Je n'ai pas forcément
01:00:39toutes les informations.
01:00:41Le chef de chantier vient de m'annoncer
01:00:43qu'on était plus sur fin septembre
01:00:45pour la livraison du bâtiment.
01:00:47Donc trois mois de retard.
01:00:49Merveilleux.
01:00:53Donc on loupe toute la saison.
01:00:55D'été.
01:00:57Voilà.
01:00:59Et donc, les raisons ?
01:01:01Des problématiques
01:01:03d'acheminement du matériel sur le chantier
01:01:05à cause de la météo.
01:01:07Des problématiques
01:01:09de complications
01:01:11qui se découvrent au fur et à mesure.
01:01:13Toutes ces choses-là font que
01:01:15à un moment donné, ça coince
01:01:17et on n'est plus en capacité
01:01:19de recevoir le chantier,
01:01:21du début juillet.
01:01:23C'est catastrophique
01:01:25parce qu'on devait déjà ouvrir début juin.
01:01:27Donc on pensait avoir toute la saison
01:01:29juillet et août,
01:01:31qui sont quand même
01:01:33deux grosses saisons touristiques.
01:01:35Une ouverture décalée
01:01:37de trois mois.
01:01:39Des travaux qui n'en finissent plus.
01:01:41Une équipe hôtelière déjà embauchée.
01:01:43Les pertes économiques sont énormes.
01:01:45C'est une dizaine de milliers d'euros,
01:01:47bien sûr.
01:01:49Valérie ne peut pas
01:01:51se le permettre.
01:01:53Elle va devoir coûte que coûte
01:01:55trouver une solution pour ouvrir son restaurant
01:01:57au plus vite.
01:02:01À Livaro,
01:02:03Thiago, lui, a respecté
01:02:05les délais. Cela fait six mois
01:02:07qu'il a ouvert sa cave fromagerie.
01:02:09Voilà.
01:02:11Bonne dégustation.
01:02:13Et la nouvelle enseigne
01:02:15ne désemplit pas.
01:02:19Les habitants
01:02:21ont adopté son gérant atypique
01:02:23et ses produits locaux.
01:02:25Bonjour.
01:02:27Oui, super. Je vais vous prendre
01:02:29un crémeux à la truffe.
01:02:31Oui.
01:02:33Il vous reste du fromage
01:02:35au piment d'Espelette ?
01:02:37Un petit avec le piment d'Espelette.
01:02:39Et un saucisson.
01:02:41Et des sugars à la truffe ?
01:02:43Oui.
01:02:45J'ai été attirée
01:02:47par la devanture, à la base,
01:02:49qui est jaune, qui ressort dans le village.
01:02:51Et franchement, c'est super.
01:02:53Ça redynamise le village.
01:02:55J'avoue que moi, je viens tout le temps un peu à l'improviste.
01:02:57Et pour autant, il y a toujours les produits
01:02:59que je prends tout le temps.
01:03:01Le Brésilien progresse pas à pas
01:03:03dans les cépages français.
01:03:05Bonjour. Ça va ?
01:03:07C'est pour quoi ?
01:03:09C'est pour manger un barbecue ?
01:03:11Je ne sais pas. On est invités chez les copains.
01:03:13J'ai un marron. Je ne sais pas si vous connaissez le marron.
01:03:15Il est à 35.
01:03:17C'est pareil, un petit vin de Bourgogne.
01:03:19Très, très bon.
01:03:21Fruité, fruits rouges.
01:03:23Vous êtes incollables sur le vin, maintenant ?
01:03:25Ça vient petit à petit, mais ça vient.
01:03:29Et dès qu'il le peut,
01:03:31Hugues passe prendre des nouvelles de son gérant.
01:03:33Salut. Ça va ?
01:03:35Ça fait plaisir de te voir.
01:03:37Quand je te vois, ça veut dire que je suis en week-end.
01:03:39C'est vrai.
01:03:41Ça va, nickel.
01:03:43Très bien.
01:03:45Ce matin,
01:03:47c'était la folie.
01:03:49Incroyable.
01:03:51Le succès est tel que même la presse s'y intéresse.
01:03:55Tu t'articles sur Voyage de France.
01:03:57Très, très bien.
01:03:59J'ai découvert une passion.
01:04:01À Livaro, le nouveau fromager est brésilien.
01:04:05De quoi attirer de nouveaux touristes.
01:04:07C'est la notoriété.
01:04:09C'est un événement, ici.
01:04:11C'est super.
01:04:13C'est très bien.
01:04:15Une belle réussite pour redynamiser la bourgade.
01:04:17Mais Hugues ne veut pas que des commerces.
01:04:21Il lui faut des habitants pour les faire vivre.
01:04:25Je crois qu'il y a une voiture qui arrive.
01:04:29Luc et son fils viennent lui rendre visite.
01:04:31Ils arrivent de Paris,
01:04:33à deux heures de route de là.
01:04:39Salut Hugues.
01:04:41Salut les amis.
01:04:43Ça va ?
01:04:45Bonne route.
01:04:47Hugues espère qu'eux aussi vont acheter
01:04:49une résidence secondaire dans la région.
01:04:51Je suis bien content que vous la découvriez
01:04:53sous ce temps-là.
01:04:55Ces derniers jours, il faisait pas très beau.
01:04:57Mais aujourd'hui, c'est top.
01:04:59Tant mieux.
01:05:01C'est la vraie Normandie très verte.
01:05:03Alors il va jouer les guides touristiques
01:05:05pour leur partager son amour de la Normandie
01:05:07où les splendides demeurent.
01:05:09C'est très vallonné,
01:05:11avec les collines.
01:05:13Et quand t'es en haut,
01:05:15t'as un point de vue exceptionnel.
01:05:17C'est pas très connu.
01:05:19Ici, c'est vraiment
01:05:21la carte postale du Pays d'Auge.
01:05:23En plus, aujourd'hui, on a beaucoup de chance.
01:05:25Ce qui est dingue, c'est la différence
01:05:27de vert que t'as.
01:05:29On a l'impression d'être devant une peinture
01:05:31magnifique.
01:05:33Ça vous donne envie ?
01:05:35J'ai l'impression d'être séduit.
01:05:37Quelques jours plus tard,
01:05:39Luc, ancien publicitaire,
01:05:41a pris un rendez-vous avec Stéphane,
01:05:43l'associé de Hugues,
01:05:45et aussi agent immobilier.
01:05:47Est-ce qu'on vous a trouvé
01:05:49la maison du bonheur ?
01:05:51On va voir.
01:05:53On va déjà descendre dans le jardin.
01:05:55Je vais vous expliquer comment ça se présente.
01:05:57D'accord.
01:05:59Le professionnel lui a déniché
01:06:01cette maison en briques de 180 m2
01:06:03avec 2 hectares de terrain.
01:06:09Là, vous êtes sur une maison fin 19e.
01:06:11Typiquement, ce qu'on pouvait trouver
01:06:13dans le Pays d'Auge,
01:06:15ces constructions de maisons de briques
01:06:17qu'on appelle les maisons de maîtres.
01:06:19Il y a eu beaucoup de maisons en briques au 19e.
01:06:21Il y avait beaucoup de briquetterie autour.
01:06:23Pour être franc, je ne suis pas hyper fan
01:06:25du colombage.
01:06:27Je trouve que la brique apporte vraiment quelque chose.
01:06:29Comme ça, d'extérieur,
01:06:31entre le parc et la maison,
01:06:33d'extérieur,
01:06:35c'est ce que je recherchais.
01:06:37Il n'y a pas de vis-à-vis, pas de voisins.
01:06:39On n'entend que les petits oiseaux.
01:06:41Allez, on va à l'intérieur.
01:06:45Vitesse de vie.
01:06:47La visite commence
01:06:49par la salle à manger de 25 m2
01:06:51avec poutres apparentes
01:06:53et ce salon
01:06:55avec sa cheminée, mais pas seulement.
01:06:57C'est un salon qui fait 25 m2.
01:06:59Ici, vous avez une particularité,
01:07:01c'est qu'il y a un potager qui reste historique.
01:07:03À côté de cette cheminée,
01:07:05vous avez un potager.
01:07:07C'est là où ils faisaient cuire les légumes.
01:07:09C'est magnifique.
01:07:11Ça a été conservé.
01:07:13Ça déclenche un petit coup de cœur
01:07:15parce que j'aime bien tout ce qui est ancien.
01:07:17Effectivement,
01:07:19c'est une particularité
01:07:21qui me plaît beaucoup.
01:07:23Allons voir l'étage.
01:07:25Il y a 4 chambres
01:07:27avec chacune leur salle de bain.
01:07:33Ça, c'est une grande chambre.
01:07:35Là, c'est une très grande chambre.
01:07:37À Paris, là, c'est 2 chambres.
01:07:39Là, on fait 2 chambres.
01:07:41Te réveiller tous les matins
01:07:43avec cette vue-là,
01:07:45franchement, c'est le top.
01:07:49Luc s'y voit déjà,
01:07:51mais reste à connaître le prix.
01:07:53C'est affiché à 370 000 euros.
01:07:55Soit 2 000 euros du mètre carré.
01:07:575 fois moins cher
01:07:59que dans son arrondissement dans la capitale.
01:08:01Par rapport à des prix parisiens,
01:08:03pour moi,
01:08:05c'est hors du commun
01:08:07d'acheter une maison comme ça
01:08:09avec un terrain comme ça
01:08:11pour 370 000 euros.
01:08:13Donc, l'un dans l'autre,
01:08:15je pense qu'on va faire
01:08:17une proposition rapidement.
01:08:19J'attends vos nouvelles.
01:08:21J'espère vous en avoir très prochainement.
01:08:23C'est une bonne nouvelle.
01:08:25Je vous raccompagne.
01:08:27Luc ne visitera pas d'autres maisons.
01:08:29La semaine suivante,
01:08:31il a fait une offre au prix.
01:08:33L'Ivaro compte donc désormais
01:08:35un nouvel habitant.
01:08:39Hugues et Stéphane ne comptent pas s'arrêter
01:08:41en si bon chemin pour inventer
01:08:43un avenir à la commune.
01:08:45Peut-être qu'on regarde la structure.
01:08:47À l'intérieur ?
01:08:49Pour étendre la renommée du bourg,
01:08:51ils viennent d'acheter
01:08:53cette usine désaffectée.
01:09:01C'est bon, il y a un vide derrière.
01:09:03On ne savait pas si les 2 bâtiments
01:09:05étaient collés l'un à l'autre.
01:09:07Il fallait juste qu'on regarde
01:09:09pour pouvoir aménager les plans.
01:09:11Stéphane m'a dit qu'on prenait les marteaux.
01:09:13Ils veulent transformer
01:09:15cette friche industrielle
01:09:17en une surface importante.
01:09:21C'est l'endroit idéal pour attirer du monde
01:09:23qui n'est pas à l'Ivaro,
01:09:25pour faire venir des gens de l'extérieur
01:09:27qui vont pouvoir voir des expositions,
01:09:29écouter de la musique,
01:09:31voir du cinéma en extérieur.
01:09:33Il n'y a pas d'endroit dédié à ça
01:09:35à l'Ivaro aujourd'hui.
01:09:37Avec tant d'efforts,
01:09:39l'Ivaro changera peut-être
01:09:41peu à peu de visages
01:09:43pour perpétuer la beauté
01:09:45et attirer toujours plus de touristes.
01:09:53A Molen, la saison estivale
01:09:55vient de commencer.
01:10:01Ce sont les grands débuts
01:10:03de Samuel et d'Anne-Lise
01:10:05en tant que restaurateurs.
01:10:07Ils ont tellement travaillé
01:10:09pour être dans les temps
01:10:11que le manque de sommeil
01:10:13n'arrive pas.
01:10:15Le truc qui tourne,
01:10:17c'est seporifique.
01:10:21Là, ça commence à tirer
01:10:23au bout de deux semaines et demie.
01:10:25On dort quatre à cinq heures
01:10:27par nuit, donc oui.
01:10:29En plein mois de juillet
01:10:31et toutes les deux heures,
01:10:33un bateau en provenance du continent
01:10:35arrive rempli de touristes.
01:10:37250 en moyenne chaque jour.
01:10:39Leur restaurant est idéalement situé
01:10:41à quelques centaines de mètres
01:10:43du débarcadère.
01:10:47Ça y est, il y a du monde qui arrive.
01:10:51Le petit-déj n'est pas préparé.
01:10:53On va se faire...
01:10:55déborder.
01:11:01Premier matin.
01:11:05Et premières épreuves.
01:11:07Un grand café, un allongé.
01:11:09Ça se complique.
01:11:11Je vous laisse vous installer,
01:11:13si vous voulez.
01:11:15Je suis pas dans la merde,
01:11:17normalement.
01:11:19Surtout quand Samuel déserte son poste.
01:11:21Il est parti chercher
01:11:23de la marchandise au port.
01:11:25Il va pas tarder,
01:11:27mais en attendant,
01:11:29tous les gens dans le même bateau
01:11:31arrivent.
01:11:33Attends, qu'est-ce que je fais ?
01:11:35Et tout le monde va boire un café.
01:11:39Et moi, c'est pas mon job,
01:11:41donc je sais pas faire.
01:11:43C'est catastrophique.
01:11:49Donc là, il y a deux allongés
01:11:51et deux thés.
01:11:55Et ça, c'est un expresso, tu pourras le boire,
01:11:57parce qu'il est loupé.
01:11:59En plus,
01:12:01le coup de feu du déjeuner approche.
01:12:03Christine-Lise va plus que jamais compter
01:12:05sur son équipe de saisonniers.
01:12:07On est complètement à la bourre.
01:12:11Salut, Inès, enfin, t'es là.
01:12:13On est dans la mouise.
01:12:15Quatre personnes ont été embauchées
01:12:17pour les thés.
01:12:19J'espère que vous avez pas fait la fête,
01:12:21les filles, hier soir.
01:12:23Ça m'a fait arrêter de se réveiller ce midi.
01:12:25Et c'est loin d'être de trop.
01:12:27Pour ses premiers jours d'ouverture,
01:12:29l'établissement fait déjà le plein.
01:12:31Deux ailes de rai. Voilà.
01:12:33Bon appétit.
01:12:37Tu peux amener ça à la table 14,
01:12:39à l'intérieur.
01:12:41Anne-Lise, Samuel et leur équipe
01:12:43sont débordés.
01:12:45Tu vas pouvoir déjà envoyer
01:12:47la brochette et la raie.
01:12:49À mon avis, on aura un deuxième service
01:12:51sur 14h. On a déjà des demandes
01:12:53pour 13h45, 14h.
01:12:55Les clients, eux,
01:12:57n'y voient que du feu.
01:12:59Excellent. Très, très bon.
01:13:01La cuisson des légumes, parfait.
01:13:03C'est la première fois que nous venons à Molène.
01:13:05Et je trouve cet endroit chaleureux
01:13:07et accueillant, de très bon goût.
01:13:09Une vie magnifique sur l'entrée du port.
01:13:11On est contents d'être bretons.
01:13:15Ils sont loin de se douter
01:13:17qu'en cuisine, c'est la crise.
01:13:19Et rien à voir avec la gastronomie.
01:13:21Qu'est-ce qu'il y a ?
01:13:23Attends, mets-la.
01:13:25Gabin et Maël,
01:13:27les enfants du couple
01:13:29viennent de rentrer.
01:13:31Leur match de foot a dégénéré.
01:13:33Je cours après lui
01:13:35parce qu'il ne veut pas me parler.
01:13:37On va demander à Papo
01:13:39s'il veut bien aller avec toi.
01:13:43Il voulait rester là-bas
01:13:45mais Maël ne veut pas qu'il soit avec lui.
01:13:49Il faut gérer les enfants, en plus.
01:13:51Ça, c'est compliqué.
01:13:53Ils ont du mal à comprendre
01:13:55qu'on ne soit pas disponible.
01:13:57Après, ça se comprend aussi.
01:13:59Ils aimeraient bien qu'un adulte
01:14:01soit avec eux pour faire la part des choses
01:14:03mais on ne peut pas.
01:14:05La maman, chef de cuisine,
01:14:07n'a pas le temps de culpabiliser.
01:14:09Il est déjà...
01:14:11Il est 14h15.
01:14:13Dans trois quarts d'heure,
01:14:15on a un nouveau locataire.
01:14:17C'est mort.
01:14:19L'un des trois gîtes, collé au restaurant,
01:14:21est réservé pour le week-end.
01:14:23Le client est sur le point d'arriver à Molen
01:14:25et rien n'est prêt.
01:14:27Là, toi, t'as pas le temps
01:14:29d'aller faire le gîte
01:14:31parce que la personne avait demandé
01:14:33à avoir les clés à 15h.
01:14:35Heureusement, Anne-Lise a une botte secrète.
01:14:37Oui, maman ?
01:14:39Je suis embêtée parce que là,
01:14:41on est en plein service et dans trois quarts d'heure,
01:14:43j'ai un nouveau locataire qui arrive.
01:14:45Ses parents sont installés
01:14:47depuis plusieurs mois sur l'île.
01:14:49OK, merci beaucoup. Bisous.
01:14:51Claudine, 62 ans,
01:14:53passe de comptable à la retraite...
01:14:57Donc là, il y a juste une personne.
01:14:59Moi, je vais préparer...
01:15:01à femme de ménage...
01:15:03Un oreiller.
01:15:05Oui ?
01:15:07Et baby-sitter pour le petit gamin
01:15:09qui, entre-temps, a séché ses larmes.
01:15:13C'est une bonne idée, là, de manger là.
01:15:15Au restaurant, il y a plein de monde.
01:15:17Super-mamie ne ménage pas ses efforts.
01:15:21Oh !
01:15:23Bon.
01:15:25Ah non, c'est bon.
01:15:27Je ne m'imagine pas
01:15:29sur le continent,
01:15:31en train de ne pas participer.
01:15:33Après, en septembre, octobre, novembre,
01:15:35on pensera à nous, quoi.
01:15:37Bien sûr, on est là, temporairement.
01:15:39C'est comme ça...
01:15:41C'est normal, quoi.
01:15:43Pour moi, c'est normal.
01:15:47Une aide précieuse
01:15:49pour Samuel peut s'offrir, de temps en temps,
01:15:51un petit moment de répit.
01:15:59Là, je me fais un petit
01:16:01couchage de fortune.
01:16:03Et peu importe si le confort laisse un peu
01:16:05à désirer.
01:16:07Histoire de me poser un quart d'heure.
01:16:09Et dormir là, sur le congélateur ?
01:16:11Oui, à des fois, de mieux,
01:16:13le temps qu'on trouve nos marques
01:16:15et qu'on s'organise.
01:16:19Une petite sieste réparatrice,
01:16:23percée par le ronronnement
01:16:25des machines à laver.
01:16:29Mieux vaut reprendre
01:16:31des forces, car le soir aussi,
01:16:33les vacanciers sont là.
01:16:35Et certains sont
01:16:37en grande forme.
01:16:41Anne-Lise et Samuel sont sur le pont
01:16:43depuis plus de 12 heures.
01:16:45Voilà.
01:16:49Ils ont servi 50 couverts en tout.
01:16:51Une bonne journée.
01:16:53Un rythme effréné
01:16:55qui ferait presque perdre à Samuel la notion du temps.
01:16:59Anniversaire ?
01:17:01Ah oui.
01:17:03Merci.
01:17:05Ah oui, c'est mon anniversaire.
01:17:07On le dit pas fort, parce que ça risquerait de t'arracher.
01:17:09Il a 41 ans
01:17:11aujourd'hui.
01:17:13Ah oui, c'est vrai, c'est mon anniversaire.
01:17:15J'allais oublier.
01:17:19Pour ton anniversaire, tu vas me faire un massage.
01:17:21Ouais.
01:17:23N'oublie pas que j'ai
01:17:25fait une sieste sur un congélateur tout à l'heure.
01:17:27Le couple n'avait pas
01:17:29imaginé rencontrer un tel succès
01:17:31si rapidement.
01:17:33J'avais conscience de la difficulté
01:17:35du métier, ça je l'ai jamais idéalisé.
01:17:37Mais
01:17:39pas mesuré
01:17:41concrètement, ça c'est impossible tant qu'on ne l'a pas
01:17:43vécu, je pense.
01:17:45On est obligé de laisser un peu de côté
01:17:47les enfants.
01:17:49Les enfants.
01:17:51Il faut le faire.
01:17:53Pour Anne-Lise et Samuel,
01:17:55le pari est donc réussi.
01:17:57La Bretagne semble déjà les avoir adoptés.
01:17:59Ils vont pouvoir écrire
01:18:01un nouveau chapitre de leur vie.
01:18:05Sur le continent,
01:18:07à Concarnon,
01:18:09les touristes ont envahi le port pour le festival.
01:18:17A quelques mètres de cette agitation,
01:18:19la reine, elle, prend ses quartiers.
01:18:21Salut !
01:18:23Ça va ?
01:18:25Claire doit prendre bientôt la parole
01:18:27devant dix mille personnes.
01:18:29C'est aujourd'hui, hein ?
01:18:31Ouais.
01:18:33J'ai eu du mal à dormir ce soir.
01:18:35Ça va ?
01:18:37Mais avec le stress,
01:18:39elle a perdu sa voix.
01:18:41C'est enfin aujourd'hui.
01:18:43C'est vrai que c'est passé vite.
01:18:45Oui, ça en va.
01:18:47Malheureusement.
01:18:49Ça va être pratique.
01:18:51Et sa majesté,
01:18:53de 18 ans,
01:18:55doit donner un peu de sa personne.
01:18:59Pour être impeccable
01:19:01jusqu'au bout des cils.
01:19:03La machine de guerre.
01:19:05Faut faire attention
01:19:07de ne pas se pincer la paupière
01:19:09parce que ça fait mal.
01:19:11C'est vrai que je me maquille
01:19:13pas très souvent,
01:19:15mis à part les filets bleus.
01:19:17Du coup, c'est un petit coup
01:19:19à prendre, quand même.
01:19:21Moi, j'aurais dû démêler.
01:19:23Oui, t'aurais dû.
01:19:25Je vous pardonne.
01:19:27Surtout, la reine a une coiffe particulière
01:19:29qui demande une heure de travail.
01:19:31Je commence à faire sa coque.
01:19:33La coque,
01:19:35c'est bomber les cheveux
01:19:37à l'avant du crâne.
01:19:39Puis vient le temps
01:19:41pour les 3 bonnets
01:19:43à installer méticuleusement.
01:19:45Le 2e bonnet
01:19:47pour mettre en valeur la coiffe.
01:19:51C'est du filet.
01:19:53Filet brodé
01:19:55à la main.
01:19:57Ça va être sacré de méditer.
01:19:59Faut pas qu'il pleuve.
01:20:01Non.
01:20:03Les mains expertes sont celles de Claudine,
01:20:05une bénévole qui a été
01:20:07elle-même une reine dans une autre vie.
01:20:11Vous avez été reine en quelle année ?
01:20:13En 1977.
01:20:17Pourquoi vous rigolez ?
01:20:19C'est parce que t'avais peur de le dire.
01:20:21Claudine, c'est un peu la mascotte
01:20:23des reines.
01:20:25C'est la reine mère.
01:20:27C'est un satin précieux.
01:20:29Pour les porte-tissus,
01:20:31c'est quand même cher.
01:20:33Pour que personne ne la rate,
01:20:35seule la reine porte du blanc
01:20:37avec cette robe de mariée en satin
01:20:39qui date des années 1900.
01:20:47Je suis officiellement reine.
01:20:51La grande parade
01:20:53débute dans quelques minutes.
01:20:59Ah, ils sont là !
01:21:01Salut !
01:21:03Accueillie par les bourdons
01:21:05des cornemuses.
01:21:09Après des jours de préparation,
01:21:11toute la famille mohalique
01:21:13ajuste les derniers détails.
01:21:15Ils ont beau participer au festival
01:21:17depuis des décennies,
01:21:19à chaque fois, c'est la même émotion.
01:21:21Ça donne toujours des frissons,
01:21:23surtout quand on entend les cornemuses
01:21:25et les bignous et les bombardes s'entraîner.
01:21:27C'est impressionnant.
01:21:29Alan a enfin troqué ses habits d'électricien
01:21:31pour un costume traditionnel.
01:21:33Mais le papa s'inquiète
01:21:35pour sa protégée, la reine du jour.
01:21:37Coucou, les filles !
01:21:39Ça va ?
01:21:41Fais un bisou.
01:21:43Tu veux me faire un câlin ?
01:21:45Ils ont un câlin.
01:21:47Doucement, oui.
01:21:49Un petit peu de stress.
01:21:51Si elle demande un câlin,
01:21:53c'est qu'elle est un peu...
01:21:57un peu énervée.
01:21:59La tradition veut
01:22:01que la reine trône en haut du dernier chat.
01:22:03C'est tellement beau.
01:22:05C'est incroyable.
01:22:07C'est une vieille chaloupe
01:22:09avec ses fameux filets bleus
01:22:11typiques des pêcheurs de sardines.
01:22:13Une petite photo.
01:22:15Vous avez rêvé de faire ça
01:22:17depuis toute petite.
01:22:19Oui.
01:22:21À partir de maintenant,
01:22:23Claire et ses demoiselles d'honneur
01:22:25seront l'objet de tous les regards.
01:22:29Dans les rues de la ville,
01:22:3110 000 personnes sont venues
01:22:33honorer la Bretagne
01:22:35et son identité singulière.
01:22:37Parmi elles,
01:22:39Jean-Christophe et sa femme Sophie,
01:22:41les cousins de Claire
01:22:43venues de la Normandie voisine.
01:22:47On sent que
01:22:49toutes les racines bretonnes
01:22:51sont montrées.
01:22:53C'est vraiment un événement
01:22:55très particulier.
01:22:57Il faut venir.
01:23:01...
01:23:03...
01:23:05...
01:23:07Elles sont très, très beaux.
01:23:09Magnifiques.
01:23:11Attention.
01:23:13Tu vois, Claire ?
01:23:17Claire, Claire.
01:23:21Selon le protocole,
01:23:23la reine n'a pas le droit
01:23:25de prononcer un mot.
01:23:27Vive la reine !
01:23:29...
01:23:31Claire prend son rôle
01:23:33très au sérieux.
01:23:35Elle vient remercier les bénévoles
01:23:37dans chaque stand.
01:23:39...
01:23:41Bonjour.
01:23:43...
01:23:45Bonjour.
01:23:47...
01:23:49...
01:23:51Sa mère, Frédérique,
01:23:53n'est pas prête d'oublier
01:23:55cette journée particulière.
01:23:57Magnifique.
01:23:59Elle a vraiment assuré
01:24:01qu'en italien,
01:24:03elle est à l'aise avec tout le monde.
01:24:05Elle remercie les bénévoles.
01:24:07Elle est parfaite dans son rôle.
01:24:09Mais à quelques minutes
01:24:11de son discours,
01:24:13à l'abri des regards,
01:24:15la reine est cette fois
01:24:17en pleine remise en question.
01:24:19...
01:24:21...
01:24:23...
01:24:25Let's go.
01:24:27Casa.
01:24:29...
01:24:31...
01:24:33...
01:24:35...
01:24:37...
01:24:39...
01:24:41...
01:24:43Cette extinction
01:24:45de voix
01:24:47fait vaciller
01:24:49la jeune femme.
01:24:51Au moment d'entrer en scène,
01:24:53Ça va ?
01:24:54Oui, c'est bon.
01:24:56Il m'a une dédicace.
01:25:00Claire, je crois qu'il t'appartient de dire quelques mots à présent.
01:25:04Allez, Claire !
01:25:07Waouh !
01:25:08Je crois que j'ai jamais vécu un moment aussi beau.
01:25:10Waouh, autant de monde, c'est incroyable.
01:25:14C'est beaucoup d'émotion.
01:25:15On a défilé ce matin sur le char, on a toutes beaucoup pleuré.
01:25:20J'ai même pas les mots.
01:25:21On a toutes eu des frissons.
01:25:24C'est waouh.
01:25:25Nous sommes très heureuses, tous les cinq, de représenter Concarneau cette année.
01:25:30C'est exceptionnel, merci, merci, merci beaucoup.
01:25:36Bon, bah, elle est pas mal, là. Elle a réussi à...
01:25:38Non, non, non, elle s'est bien dévouée.
01:25:39Bonne soirée à vous, et merci à votre participation
01:25:41tout au long de cette journée et de notre annonce.
01:25:44C'était une chute, après.
01:25:46Oui, j'ai pleuré, j'ai pleuré.
01:25:49Bah, si, quand même.
01:25:50C'était vraiment sincère.
01:25:53Comme une miss, Claire représentera la ville
01:25:56encore quelques mois avant de rendre sa couronne.
01:26:01Au Mont-Saint-Michel.
01:26:07L'heure est aux grandes manoeuvres.
01:26:09Un étrange ballet investit les ruelles.
01:26:12Des caisses de boissons, des frigos,
01:26:15dans le labyrinthe du célèbre rocher.
01:26:18C'est Valérie qui se fait livrer.
01:26:20Nous sommes mi-juillet.
01:26:22Son restaurant n'est pas prêt à ouvrir cet été.
01:26:25On aurait pu mettre des parasols.
01:26:27Mais ce soir, elle joue gros.
01:26:29On en a presque plus, ouais.
01:26:30À 19h, à mon avis, ça commence à...
01:26:32Normalement, ils prévoient 18h00 demain, à 19h00.
01:26:33Ouais, ouais, c'est pour ça.
01:26:34Là, ça tape un peu.
01:26:36Elle veut créer l'événement
01:26:37en organisant un cocktail sur sa terrasse.
01:26:40Elle a invité des personnalités susceptibles
01:26:42de lui amener de futurs clients.
01:26:45Cet événement permet de parler toujours du logis,
01:26:48même s'il n'est pas encore officiellement ouvert,
01:26:50que le projet est bien en route,
01:26:52que le logis existe et qu'il va ouvrir dans peu de temps.
01:26:56Une grande opération séduction,
01:26:58mais une fois encore, elle déchante.
01:27:01Une fois qu'on va ouvrir la boxe, là, attendez,
01:27:04pour la sortir, on n'est pas très bien placés, là.
01:27:06Là, ça va être une vraie galère, là.
01:27:08Comment voulez-vous qu'on mette les tables à côté
01:27:10avec tous les apéritifs et tout ?
01:27:12Il n'y a pas de place ?
01:27:14La boxe, c'est cette grande caisse noire.
01:27:17Elle contient en fait une cuisine mobile de sa marque
01:27:20pour la réception de ce soir face à la baie.
01:27:24La boxe, s'il avait été là-bas,
01:27:26ça aurait été quand même beaucoup mieux.
01:27:27Elle était avec la vue derrière.
01:27:29Mais elle a été déposée au mauvais endroit.
01:27:32Ah, c'est naze, là.
01:27:36Quand je ne gère pas tout, c'est la merde.
01:27:40C'est pas du tout au bon endroit.
01:27:42On ne pouvait pas la mettre...
01:27:43Ah si, vous pouviez la mettre là-bas.
01:27:45Avec les licornes.
01:27:46Vous auriez pu enlever les merdes d'abord.
01:27:49C'est tout, hein.
01:27:50Les merdes, ça s'enlève.
01:27:53Valérie s'agace, mais elle n'a encore rien vu.
01:27:56Les ouvriers du chantier ont laissé sur place
01:27:58des sacs pleins de gravats et de déchets.
01:28:02Les poubelles, ils ne sont même pas foutus d'aller les jeter.
01:28:04Complètement dingue.
01:28:06Une honte.
01:28:07C'est le mec qui paye qui doit faire le ménage.
01:28:13Il marche sur la tête.
01:28:15Il n'y a aucun respect.
01:28:17C'est...
01:28:18Rien à foutre.
01:28:20Les invités arrivent dans une heure.
01:28:22Alors la chef d'entreprise prend les choses en main.
01:28:27C'est vraiment le système D, hein.
01:28:29Ah Thibault, je vous sens actif, hein.
01:28:32C'est bien.
01:28:33On la met où, Valérie ?
01:28:34Bah moi, pour moi, il faudrait la mettre pile au milieu.
01:28:36On la met là.
01:28:38Pile-moi une, c'est moi qui ai changé les plans.
01:28:41Et voilà.
01:28:43Regardez ça.
01:28:45On a investi un fric de dingue dans une cuisine.
01:28:47On aurait dû mettre la mobilie sous simplement sur la terrasse.
01:28:49Non mais regardez avec la vue derrière.
01:28:53Une cuisine unique avec tous les ustensiles
01:28:55qui ont fait la renommée de sa famille depuis des générations.
01:29:03Bon, je vais me changer.
01:29:04Je vais trouver un petit coin au milieu des câbles
01:29:07dans la future cuisine.
01:29:10Les premiers invités sont annoncés.
01:29:13Valérie sait qu'elle doit être à la hauteur.
01:29:17Ça va ?
01:29:18Oui.
01:29:19Ça va aller.
01:29:20Je m'en bats la vie.
01:29:22Professionnels du tourisme, chefs d'entreprise, élus locaux,
01:29:26ils sont une trentaine pour ce moment privilégié.
01:29:28Oui, merci.
01:29:29C'est bien.
01:29:30C'est bien.
01:29:32C'est bien.
01:29:33C'est bien.
01:29:34C'est bien.
01:29:35C'est bien.
01:29:36C'est bien.
01:29:38C'est bien.
01:29:39Oui, merci.
01:29:40C'est bien.
01:29:41C'est bien.
01:29:43Tous tombent immédiatement sous le charme de cet emplacement unique.
01:29:49C'est trop beau.
01:29:50J'ai pris quelques photos avec le stand.
01:29:53Une des plus belles vues du monde.
01:29:54Ah, voilà, oui.
01:29:55Même en ayant des palettes partout,
01:29:59il y a des travaux,
01:30:00mais je crois que, de toute façon, le lieu efface tout le reste.
01:30:06La patronne a enfin retrouvé le sourire.
01:30:08Et elle a une idée en tête.
01:30:10Séduire de futurs clients, comme Laure,
01:30:12responsable d'une agence de voyage locale.
01:30:17Est-ce que, de toute façon, toi, pour les événements,
01:30:19ce qui t'intéresse, c'est d'intégrer un déjeuner, non ?
01:30:23Déjeuner, dîner.
01:30:25Dîner, oui, voilà, c'est ça.
01:30:26Ce qui m'intéresse, c'est de faire des prestations
01:30:28de restauration de qualité intra-muros.
01:30:31Elle cherche un lieu dans lequel faire déjeuner les touristes
01:30:34en visite au monde.
01:30:36C'est le lieu idéal.
01:30:39Ça va être une proposition fabuleuse
01:30:41pour organiser des événements au Mont-Saint-Luchel.
01:30:43Ce sera peut-être fantastique.
01:30:45Non, non, non.
01:30:46Alors, comment vous trouvez ce que vous avez visité, là ?
01:30:50T'as vu les huisseries, là ?
01:30:51Les huisseries sont vraiment très, très chouettes.
01:30:53Un peu à l'écart,
01:30:54la famille de Valérie Savour elle aussi le succès de la soirée.
01:30:58C'est vous.
01:31:00Très sympa.
01:31:01Et puis de venir au beau jour, en plus, ça change tout, là,
01:31:04de pouvoir prendre un verre en extérieur, la vue.
01:31:07Et puis bon, le lieu, il n'y a rien à redire.
01:31:11C'est toujours magique.
01:31:12Magique, voilà, c'est le terme.
01:31:14Magique, si tu veux, c'est vraiment...
01:31:17Fier de Valérie ?
01:31:20Si vous me le dites, alors là, je n'ai pas de domination.
01:31:24Je peux vous dire que c'est...
01:31:25Oui, ma fille, c'est extraordinaire.
01:31:28De toute façon, je crois en elle et puis elle est tellement positive.
01:31:31Ça ne peut que marcher, ça, c'est certain.
01:31:34Malgré le retard et les embûches,
01:31:37Valérie espère bientôt faire de son établissement
01:31:40l'une des tables phares du Mont-Saint-Michel
01:31:42pour faire rayonner encore un peu plus la Normandie.
01:31:49Merci à tous de nous avoir suivis.
01:31:51On reste ensemble.
01:31:52La soirée Zone Interdite continue avec une immersion
01:31:54au cœur des plus belles îles de la Méditerranée et de l'Atlantique.
01:31:57Des petits paradis méconnus que l'on vous fait découvrir
01:32:00et qui séduisent de plus en plus de touristes.
01:32:02À tout de suite.

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