Avec Bruno Bartocetti, secrétaire national unité SGP police chargé de la zone sud
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##L_INVITE_DU_GRAND_MATIN-2024-08-27##
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##L_INVITE_DU_GRAND_MATIN-2024-08-27##
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00:00Comment le suspect, dans le cadre de la mort de ce gendarme hier dans les Alpes-Maritimes,
00:06comment ce suspect a été interpellé ?
00:08On en parle avec notre invité Bruno Bartocetti, bonjour !
00:11Oui, bonjour.
00:12Bienvenue sur Sud Radio et merci de nous répondre de si bon matin.
00:15Vous êtes secrétaire pour la zone sud du syndicat Unité Police.
00:19Ce suspect, il s'est rendu de lui-même dans un commissariat, c'est ça ?
00:22Oui, bonjour. Permettez-moi d'avoir une pensée, bien sûr, à l'endroit du gendarmerie
00:27et de toute sa famille qui laisse une femme et deux enfants aujourd'hui, bien sûr dans le malheur.
00:36Concernant l'auteur, le conducteur qui était activement recherché depuis hier,
00:42depuis cet homicide volontaire, j'appuie bien là-dessus sur cet homicide volontaire,
00:47le conducteur était activement recherché.
00:50Alors ce que j'ai à ma connaissance, c'est que sur les coups de 4 heures du matin,
00:53il a pris la décision, je crois que sous la pression de la famille,
00:56de se rendre au commissariat pour se constituer prisonnier.
00:59Et avant même d'arriver au commissariat, toujours d'après les éléments que j'ai,
01:04il a été interpellé et remis aux gendarmes qui maintenant l'entendent
01:09pour qu'il explique les raisons de son crime, de cet accident.
01:16Effectivement. Alors est-ce qu'on sait dans quel cadre Bruno Bartocetti,
01:21son refus d'obtempérer est intervenu ?
01:25Non, alors on n'a pas ceci à notre connaissance,
01:28en tout cas certainement que dans le cadre de la procédure,
01:31il doit s'exprimer là-dessus, moi en tout cas je n'ai pas les raisons exactes.
01:36Souvent ce qu'on a, soit le conducteur est sous l'emprise de stupéfiants ou d'alcool,
01:41bien souvent c'est ça, ça peut être un simple défaut de permis ou d'assurance,
01:47et on a des conducteurs comme lui qui prennent tous les risques,
01:51vous en avez 25 000 refus d'obtempérer que j'ai envie de qualifier,
01:54j'espère que ça va évoluer dans la loi qu'on va pouvoir systématiquement sanctionner très sévèrement,
01:59parce qu'un refus d'obtempérer c'est deux ans de prison maximum,
02:02là dans ce cas de figure, bien évidemment ça va être qualifié autrement,
02:05mais on ne peut plus accepter ce genre d'attitude irresponsable,
02:09parce qu'on peut mettre la vie en péril d'un policier ou de gendarme,
02:13ça a été le cas hier soir, mais on peut aussi toucher un scooter, un cycliste, un piéton,
02:17et on a une arme par destination, c'est sa voiture dans ce cas de figure,
02:22et ça peut faire des dégâts très sérieux.
02:24Quelles peuvent être les qualifications pénales pour cet homme ?
02:32A mon sens ça va se diriger soit sur l'homicide involontaire, soit l'homicide volontaire,
02:38j'espère que l'homicide volontaire sera retenu,
02:44parce que quand on pose ce délire sur un policier, sur un gendarme, sur une personne,
02:49on sait ce qu'on fait, et on sait qu'on peut mettre en péril la vie de ces derniers.
02:54On peut rappeler aussi quelles sont les procédures que vous avez, Bruno Bartocchetti,
02:58vous et vos collègues en cas de refus d'obtempérer,
03:01je vous pose cette question parce que c'est aussi ce genre d'acte qui avait déclenché la mort du jeune Nahel,
03:07il y a plusieurs années, il était poursuivi par deux de vos collègues,
03:10qui avait fini par le retrouver et qui avait ouvert le feu quasiment à bout portant sur lui.
03:14Qu'est-ce que vous faites dans ces cas-là ?
03:17Il faut savoir que quand on saisit notre arme de service, c'est qu'on est en danger.
03:21On la saisit très rarement, une fois sur cent peut-être, sur un contrôle qui tourne mal
03:27ou lorsqu'il y a des refus d'obtempérer,
03:29et ce n'est pas pour autant qu'on l'utilise,
03:31mais en tout cas qu'on tient à bout portant un individu menaçant
03:36pour s'exprimer dans le cadre d'une légitime défense.
03:40Quand on parle de Nahel, il faut voir toute la continuité de l'action,
03:43il faut savoir que le conducteur avait pris tous les risques
03:46et à ce moment-là, bien sûr, on doit éviter la progression d'un conducteur.
03:51Alors voilà, là, bien sûr, je suis sur un autre sujet
03:54et puis on y verra plus clair quand la justice va se prononcer à l'endroit de mon collègue Moutard,
04:00mais pour revenir à l'absolu, c'est dans le cadre d'une légitime défense
04:03où quand on se sent menacé, qu'on sort notre arme parce qu'en face de nous,
04:06on a quelqu'un de menaçant qui peut tuer finalement nos collègues ou des passants.
04:14Ou vos camarades gendarmes, c'est ce qui s'est passé malheureusement hier.
04:17Il s'appelait Éric Comin, il était adjudant, il avait 54 ans, une femme et deux enfants.
04:23Il a été tué dans le cadre de ce refus d'obtempérer.
04:26Merci Bruno Bartocetti, délégué pour la zone sud du syndicat Unité Police.
04:31Il est 7h41 sur Sud Radio.
04:33On va essayer de se remonter un petit peu le moral.
04:35Guy Carlier est là pour ça, ça tombe très bien, il nous racontera une chanson.
04:38Mais avant ça, on racontera aussi les coulisses de la situation politique actuelle.
04:44L'édito politique d'Arlette Chabot dans un instant.
04:46Pourquoi Emmanuel Macron a refusé aussi sèchement un gouvernement du Nouveau Front Populaire ?
04:51Et surtout, où est-ce qu'on va ? On en parle dans un instant.