Mettez vous d'accord avec Christine Bouillot, Florence Berthout, Alexandra Szpiner et Romain Marsily
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00:00Et nous sommes ensemble pour commenter l'actualité avec Christine Bouillaud. Bonjour Christine, journaliste à Sud Radio, correspondante à Toulouse et joker officiel de ma personne.
00:13Florence Berthoud, maire horizon du cinquième arrondissement de Paris. Bonjour Florence, parlez bien dans le micro.
00:18Alexandra Spiner, enseignante déléguée spéciale en charge du décrochage scolaire à la région Île-de-France. Et Romain Marsili, bonjour, directeur général de Nouvelle Énergie.
00:27Évidemment, on va parler de l'Ukraine. La ligne de front n'a jamais été aussi proche. C'est en tout cas ce que dit le ministre des Affaires étrangères.
00:36Comment réarmer l'Europe ? Partager la dissuasion nucléaire ? Beaucoup de questions. Notre sondage IFOP fiducial pour Sud Radio.
00:43Le Figaro avec Jordan Bardella qui arrive en tête des favoris si l'élection devait avoir lieu dans les prochains jours.
00:52Bref, beaucoup de sujets avec vous. Permettez-moi un coup de coeur pour le Salon de l'Agriculture qui vient de se terminer.
00:58Magnifique. Franchement, magnifique. La France qu'on aime.
01:03Plus de 600 000 personnes. J'ai eu la chance d'y aller ce week-end. J'ai été époussouflée par l'organisation.
01:11Il y avait du monde certes, mais par les stands, par la gentillesse des gens. J'ai trouvé que c'était formidable.
01:17Des enfants en particulier, beaucoup d'ateliers. Mais franchement, c'est assez unique ce salon. Vous y êtes allée Alexandra ?
01:24Évidemment, puisque la région Ile-de-France, il y avait un stand, un très beau stand avec beaucoup d'acteurs qu'on pouvait rencontrer.
01:32D'acteurs du monde agricole, d'animation. Nous évidemment, c'est un sujet qu'on porte. On soutient les agriculteurs depuis toujours.
01:42Avec des projets innovants. Oui, c'était formidable.
01:47Franchement, chouette. Il y avait beaucoup de monde dans certains halls, mais dans d'autres, c'était beaucoup plus facile d'accès.
01:56Vous y êtes allée Florence ?
01:58Je fais honnêtement un saut très, très rapide. Moi, je suis fille d'agriculteur. C'est un milieu que je connais bien.
02:06J'ai fait mon mémoire de Sciences Po sur les chambres d'agriculture. Ça peut paraître un peu éloigné des contingences parisiennes.
02:16Moi, je fais un appel, et je suis sûre que mon amie du conseil régional, mais toi aussi, tu y seras favorable, c'est sensible.
02:27Vraiment, vraiment, les collectivités essayent de se fournir directement, comme je le fais auprès des agriculteurs.
02:36D'abord, ça permet quand on achète sans intermédiaire, ça permet d'acheter moins cher, mais de rémunérer mieux les agriculteurs.
02:46Ça permet de manger sainement, et tout le monde s'y retrouve.
02:51Vous faites comment ? Vous allez directement à la source ?
02:55Moi, j'ai quelqu'un, je préside la caisse des écoles, comme tous les maires, on fournit 3500 repas par jour, et nous achetons directement aux agriculteurs.
03:07Et il y a une chose qu'on fait, on doit être les seuls, à Paris, et je pense, un des rares à le faire en France, nous achetons ce qu'on appelle les bêtes sur pied.
03:16Donc, ça veut dire qu'on achète toute la bête, et donc ça permet d'avoir un coût matière, si vous voulez, au kilo, qui est moins cher.
03:24De temps en temps, vous allez avoir des parties nobles qu'on ne pourrait absolument pas servir dans les assiettes.
03:32Et nous avons des agriculteurs, je pense en particulier à celle qui nous fournit tous les laitages,
03:38grâce au soutien qu'on lui apporte et aux achats que l'on fait depuis des années, elle a pu embaucher deux personnes.
03:46Donc c'est extrêmement important de supprimer les intermédiaires.
03:54Nous, nous n'avons aucun intermédiaire, et on fournit 80% de bio, ce qui nous a permis aussi d'aider les agriculteurs à passer en bio,
04:04parce que, contrairement à ce que pensent certains, passer en bio, pour les agriculteurs, ça leur coûte les premières années.
04:10Et voilà, donc c'est vertueux.
04:13On y passe toujours un excellent moment, et puis on voit la diversité incroyable culinaire du pays.
04:19On discute, on fait des rencontres, il y a des stands superbes.
04:22Les éleveurs, les variétés de moutons, de vaches, de lapins...
04:26Le stand Corse est toujours superbe, mais pas que, tous les autres.
04:31L'Occitanie !
04:32L'Occitanie, la Normandie est formidable.
04:34On ne va pas aller tous se faire, on ferait des impers.
04:36Non mais tous, tous !
04:38C'est exceptionnel, et puis c'est très, surtout, vous l'avez dit, mais vu tout le monde qu'il y a, c'est parfaitement organisé, c'est fluide.
04:46On n'a jamais l'impression de foule.
04:49Un peu quand même.
04:50Un peu autour des animaux quand même.
04:53Mais franchement, vu le monde qu'il y a, c'est un exploit d'organiser comme ça.
04:58Pour vos avions sur le pavillon Île-de-France, plus de 70 producteurs de la marque produisent en Île-de-France.
05:04Mais oui, parce que la terre francilienne est une terre agricole, on l'oublie souvent.
05:09Christine ?
05:11Ah oui, Christine.
05:13Il ne faut pas oublier que, vu la province, c'est vrai que tous les agriculteurs, on monte à Paris, c'est une semaine quasiment de vacances pour eux.
05:21Ils se profilent quand ils sont invités ou qu'ils vont au salon de l'agriculture, pour le monde agricole.
05:29N'oubliez pas aussi que c'est un rendez-vous économique très important.
05:33Je pense notamment à tous les concours agricoles qui sont organisés pendant toute la durée du salon.
05:371 200 médailles !
05:39Et que c'est un vrai gain de reconnaissance, de labellisation de la qualité française.
05:45Donc il y a des rendez-vous aussi économiques, des rendez-vous qui sont stratégiques à l'occasion du salon de l'agriculture.
05:51On élagera la question des politiques qui viennent saluer le monde agricole à ce moment-là.
05:57Mais pour le rapprochement entre le grand public et le monde de l'agriculture, la France rural, je crois qu'effectivement, c'est un super rendez-vous.
06:05Voilà, je voulais saluer en tout cas cette organisation et ce salon.
06:10Christine, coup de cœur.
06:12Ce n'est pas un coup de cœur, mais c'est surtout un coup de projecteur.
06:15Ce soir à 17h35, il y a un vol crucial pour l'Europe, l'Europe de la défense, pour la France aussi.
06:21C'est le lancement d'Ariane 6, c'est le nouveau lanceur européen.
06:25La France évidemment est en grande partie responsable de ce lancement avec ses collègues de l'agence spatiale européenne.
06:31Je dis ça parce que c'est un vol absolument capital pour la défense européenne.
06:36À son bord, il y aura un satellite français de l'armée française.
06:40C'est le CSO3 qui va créer une constellation pour permettre la surveillance et l'imagerie militaire de très haute précision.
06:48Rappelons qu'aujourd'hui, cette surveillance se faisait en collaboration avec les Russes.
06:52Compte tenu des événements d'aujourd'hui, on comprend très bien que c'est absolument capital pour l'Europe de la défense d'avoir son propre système de surveillance.
07:00Ces images permettront véritablement une précision qui n'existe pas aujourd'hui, en toute confidentialité aussi.
07:08Parce qu'aujourd'hui, quand vous demandez à un partenaire mondial de surveiller telle zone du monde, on se dit pourquoi tel pays surveille telle zone.
07:16Donc c'est véritablement capital.
07:18Et puis c'est un lanceur européen français.
07:20Il y a des milliers de salariés qui travaillent autour de ce lanceur et des salariés français.
07:24On verrait mal aujourd'hui un lanceur européen, un satellite européen ou même français, partir avec les fusées d'Elon Musk.
07:32Compte tenu aujourd'hui du climat qu'il y a autour des questions stratégiques de défense.
07:38Donc voilà, c'est important. 17h34, cet après-midi depuis Kourou.
07:42On va suivre ça et on aura un compte rendu évidemment dans la soirée demain matin.
07:45Allez, on va marquer une toute petite pause puisque c'est l'heure du journal.
07:48Et puis on se retrouve après.
07:49Évidemment, on va revenir sur cette question de défense à propos de l'Ukraine.
07:54A tout de suite.
07:55Sud Radio.
07:56Parlons vrai.
07:57Parlons vrai.
07:58Sud Radio.
07:59Parlons vrai.
08:00Le 10 et le 12.
08:02Et c'est à retrouver évidemment sur le site de sudradio.fr.
08:09Sud Radio.
08:10Le 10h30.
08:11Mettez-vous d'accord.
08:12Valérie Expert.
08:13Et nous sommes ensemble avec vous pour commenter l'actualité.
08:16Évidemment, on va parler de l'Ukraine, de ce qui s'est passé vendredi à Washington,
08:21de l'Europe qui veut se réarmer.
08:25Tous ces sujets avec vous.
08:27Avec Christine Bouillaud, journaliste à Sud Radio, correspondante à Toulouse.
08:30Florence Berthoud, maire à l'horizon du 5e arrondissement.
08:33Alexandra Spiner, enseignante et déléguée spéciale en charge du décrochage scolaire
08:37à la région Île-de-France.
08:39Et Romain Marsili, directeur général de Nouvelle Énergie.
08:42C'est le parti de David Lissnard.
08:44On va continuer avec vos coups de cœur, vos coups de gueule.
08:46Christine, vous aviez, je vous avais autorisé, un coup de cœur que vous n'avez pas eu le temps de faire
08:51pour Herbert Léonard qui vient de disparaître.
08:54Oui, c'est l'époque des slow pour moi.
09:06Oui, c'est toute une époque.
09:07Tout à l'heure, Benjamin Gleize en a fait son son de fansapping.
09:12Je disais que c'était toute une époque.
09:13Il y a eu Château-Vallon, il y a eu bien d'autres titres d'Herbert Léonard.
09:17Ça a été un grand chanteur.
09:19Une connaisseuse.
09:20Oui, absolument.
09:21Non, il y a des amateurs d'Herbert Léonard.
09:23Évidemment.
09:24Évidemment.
09:25Bon, voilà.
09:26On pense à toute cette époque et on pense à lui.
09:29Et encore une fois, au plaisir qu'il a pu nous donner.
09:31Alexandra, c'est un coup de cœur.
09:33Oui, un coup de cœur inhabituel pour moi.
09:35Parce qu'en bonne républicaine, j'ai toujours eu une incompréhension
09:38un peu face à l'adoration des Britanniques pour leur monarchie.
09:42Et j'ai trouvé qu'en deux images, le roi Charles a donné une leçon de politique
09:50et de savoir-vivre au président Trump et à ses affidés.
09:54Il reçoit Zelensky dans sa tenue de combat.
09:57Et j'ai trouvé que cette poignée de main et cette façon de le recevoir,
10:05c'était une façon aussi de dire à leurs alliés historiques,
10:11parce qu'on dit toujours qu'entre l'Europe et l'Amérique,
10:15l'Angleterre choisit toujours le grand large.
10:17Eh bien, cette fois-ci, peut-être qu'ils ont voulu jouer leur propre partition
10:23et donner une leçon d'élégance au président américain
10:28qui a quand même humilié quelqu'un qui se bat pour la liberté de son pays.
10:35Donc, coup de cœur pour le roi Charles, on pourrait y revenir.
10:39C'est vrai que cette poignée de main était...
10:41Oui, parce qu'en fait, c'est un monarque constitutionnel sans pouvoir.
10:45Donc, il n'avait aucune raison objective de recevoir Zelensky.
10:51Et j'ai trouvé que ça avait de la gueule.
10:54Ça avait du panache.
10:56Florence Wousse, un coup de cœur pour un livre.
10:58Oui, pour Sœur de douleur, qui arrive après un cheminement assez improbable finalement.
11:08La sœur du père Hamel, qui a été assassinée en 2016, 48 coups de couteau.
11:16Et la mère d'un des deux assaillants.
11:20C'est pas...
11:22J'ai lu les bonnes pages.
11:24Je n'ai pas lu le livre et surtout les entretiens de ces deux femmes.
11:30C'est une rencontre absolument extraordinaire.
11:34Entre Roselyne Hamel et puis Nassera Kermiche.
11:41Nassera Kermiche, qui était enseignante.
11:46Parce que parfois, on a l'impression que les fichiers S, JADIS, etc.
11:51Oui, ils sont des éléments...
11:53Ils se sont formés au JAD dans les familles.
11:57C'est une enseignante qui a élevé ses quatre enfants.
12:01D'ailleurs, je crois que l'aîné est chirurgien.
12:04Il y en a un autre qui est informaticien.
12:06Elle le dit.
12:08Donc, ils ont aussi le couple à un enfant autiste.
12:11Et puis, cet enfant qui va sur les réseaux.
12:16Qui va se radicaliser.
12:19C'est d'ailleurs les parents et en particulier la mère
12:22qui va être amenée à dénoncer son fils pour essayer de le ramener dans le droit chemin.
12:29Elle n'y arrive pas.
12:30Et puis, la radicalisation absolue se fait en prison.
12:35Donc, ça interroge aussi sur le fait...
12:37Il faut tous les mettre en prison, oui.
12:39Mais c'est là où il va apprendre l'arabe.
12:41Et c'est là où il va lire les surates en arabe.
12:43Et où il va finir de se radicaliser totalement.
12:46Et c'est vraiment deux parcours, deux douleurs.
12:49C'est pas...
12:51C'est en même temps un regard sur la résilience et sur la reconstruction.
12:56Et moi, j'ai trouvé que cette rencontre était absolument bouleversante.
13:01Chacune ayant sa douleur propre.
13:04Celle d'une mère qui est absolue.
13:06Quelle est la douleur qu'il emporte sur l'autre ?
13:09Elles ont trouvé en tout cas un parcours de reconstruction.
13:12Et je trouve que c'est une leçon aussi de vie.
13:14Oui, oui.
13:15Non, mais c'est effectivement une rencontre assez inhabituelle.
13:19Entre deux, finalement, deux familles de victimes.
13:24Oui, qui vont, qui vont.
13:25Alors, elles ont fait connaissance par téléphone.
13:29Et puis, de plus en plus, les conversations sont devenues longues, profondes.
13:36Et la première rencontre, c'est Nassera Kermiche qui va voir la mère de...
13:47La soeur.
13:48La soeur, pardonnez-moi, du père Hamel.
13:51Et qui arrive en disant, je vous demande pardon.
13:58Ça me fait penser un petit peu, même si c'est pas exactement la même chose.
14:01Mais au film de Jeanne Éry, je verrai toujours vos visages sur la médiation, sur ces familles,
14:07sur les victimes qui rencontrent leurs assassins.
14:10Où il y a finalement des rencontres qui font pour apaiser les choses.
14:14Une mère qui est victime aussi, encore une fois.
14:16Ça bouscule aussi parfois des idées toutes faites que nous avons.
14:22Alors évidemment, ça ne diminue pas l'impérieuse nécessité de lutter, prévenir le djihadisme.
14:31Mais il y a des familles qui souffrent aussi là où est né le djihadisme.
14:35Coup de cœur donc pour ce livre, Soeur de douleur, qui est paru chez Ixo, la soeur du père Hamel.
14:41Et la mère des assassins du père Hamel, Nassera Kermiche.
14:44Dans les deux assaillants.
14:45Dans les deux assaillants.
14:46Romain, coup de cœur.
14:48Coup de projecteur.
14:49Coup de projecteur, coup de cœur sur notre patrimoine extraordinaire.
14:52Hier, j'étais en déplacement à Iveto, en Seine-Maritime, Normandie, pour une réunion de Nouvelle Énergie.
15:00Il y a toujours 3-4 réunions partout en France par semaine.
15:03On a un mouvement très vif pour porter la parole de David Lysnard.
15:06Et là, j'ai voulu faire un détour dans un petit village.
15:10Ça fait longtemps que je voulais le faire, qui s'appelle Rhi, en Seine-Maritime aussi.
15:14Et Rhi, c'est un village mythique dans la littérature française.
15:17Car Flaubert s'en est inspiré pour Crayonville, le village de Madame Bovary.
15:23Alors, quand on y va aujourd'hui, c'est très bien tenu.
15:27Très joli village.
15:28Très propret.
15:29Et puis, il y a cette grande rue où on peut voir, c'est très bien indiqué,
15:33beaucoup d'endroits dans lesquels le roman a été pensé.
15:36La pharmacie de M. Aumet.
15:38La maison des Bovary.
15:39Et c'est pour ça que je me permets de faire ce petit coup de projecteur.
15:43J'ai été très heureux de voir cet endroit.
15:45Et il y avait un musée, une galerie Bovary qui était un musée d'automates
15:52qui permettait de mieux connaître l'œuvre.
15:55Et ce musée, apparemment, est fermé depuis quelques années.
15:58Et avec un écriteau, un message sur les écriteaux,
16:01le message de l'ancien propriétaire qui m'a vraiment ému.
16:06Lassé, je le cite,
16:08« lassé par la multitude de nouvelles normes obligatoires en France
16:12pondues chaque nouvelle année par des technocrates
16:15qui n'ont pas la moindre idée de ce qu'est la vraie vie,
16:18nous avons dû fermer le musée. »
16:20Et voilà, le combat pour lutter contre les normes,
16:24le combat contre la technocratie,
16:26qui est un des combats majeurs de Nouvelle Énergie et de David Disnard,
16:29on voit quand même que ça concerne beaucoup de sujets,
16:32mais ça concerne aussi la culture.
16:34Je voulais en parler, et puis vive la Normandie.
16:36Et vive Flaubert !
16:37Et vive Flaubert, qui est l'un des auteurs les plus lus au monde.
16:41Ah oui, Flaubert est un des auteurs les plus lus,
16:44Madame Bovary, Salombo, Les Trois Comptes, etc.
16:48Génie de notre littérature, le mot n'est pas galvaudé.
16:51Non, non, écrit, ça s'écrit R.Y.
16:54Galerie Bovary Musée d'Automate.
16:57Il faut quand même voir ce village qui est très bien tenu,
16:59qui l'an dernier a été élu parmi les plus beaux villages français.
17:02Oui, c'est ça, il faisait partie du concours des plus beaux.
17:05C'était quoi, les villages fleuris, non ?
17:07Les plus beaux villages, c'était dans le cadre peut-être de...
17:10Alors, si ce musée était en Ile-de-France,
17:12il pourrait bénéficier de notre aide au projet des musées qui...
17:15Oui, qui bastorisent le patrimoine.
17:18Je ne sais pas, c'est une bonne question à se poser.
17:20Là, je pense que c'était un petit musée communal,
17:21à la Normandie, une région extrêmement bien gérée.
17:23C'est privé ?
17:24Je pense que ça aurait été un musée privé, voilà.
17:28Mais peut-être que ce musée peut se tourner vers des collectivités départementales.
17:33Voilà.
17:34Allez, je vous propose qu'on fasse la pause pub maintenant
17:37pour pouvoir avoir plus de temps pour parler de l'Ukraine,
17:42de la Russie, de la défense européenne.
17:45A tout de suite.
17:53Et nous avons terminé les coups de cœur et les coups de gueule
17:56et nous allons passer évidemment à l'actualité
17:59qui est celle qui est aujourd'hui à la une de tous vos journaux.
18:07La guerre en Ukraine, la ligne de front ne cesse de se rapprocher de nous.
18:11Écoutez Jean-Noël Barrault, ministre des Affaires étrangères,
18:14qui était ce matin chez nos confrères de BFM.
18:19Bien sûr, jamais le risque d'une guerre sur le continent européen,
18:23dans l'Union européenne, n'a été aussi élevé
18:25parce que depuis bientôt 15 ans, la menace ne cesse de se rapprocher de nous.
18:29La ligne de front ne cesse de se rapprocher de nous.
18:31Et c'est pourquoi la France, le président de la République,
18:34dit depuis 7 ans maintenant que nous devons relever notre défense
18:37pour dissuader la menace.
18:39Ce à quoi nous assistons aujourd'hui, ce à quoi nous avons assisté hier à Londres,
18:43c'est le réveil de toute une partie des Européens
18:45qui refusaient de voir la réalité des choses.
18:47Voilà, donc c'était sur France Inter, pardonnez-moi.
18:50C'était sur France Inter, la guerre n'a jamais été aussi proche.
18:54On l'a vu ce week-end.
18:55Par rapport à la guerre froide, c'était au moins aussi...
18:57Déjà, peut-être, revenons sur ce qui s'est passé entre Zelensky et Trump vendredi.
19:04Alors, des auditeurs nous disent « soyez objectifs, tout le monde défend le pauvre Zelensky ».
19:11Il y a évidemment des gens qui estiment que Zelensky n'aurait pas dû se comporter comme cela.
19:16Peut-être, Romain Marcillier ?
19:18Oui, enfin, il ne faut pas tomber dans la morale pure et dure.
19:22Il faut voir sur le long terme, malheureusement, parce qu'aujourd'hui, la situation est telle qu'elle est.
19:28Aujourd'hui, qu'est-ce qu'on voit ?
19:30On voit que les États-Unis, depuis une dizaine d'années,
19:32ça avait même commencé avec Barack Obama, il faut s'en souvenir,
19:35ont un fil rouge dans leur stratégie diplomatique.
19:38Les États-Unis ont été à puissance, hyper puissance,
19:41même comme l'avait dit Hubert Védrine.
19:44Qu'est-ce qui se passe aujourd'hui ?
19:45Cette puissance-là, cette puissance d'empire,
19:47elle est menacée par un acteur, en l'occurrence, qui est la Chine.
19:50Donc, tout, le fil rouge, l'essentiel de la politique étrangère américaine,
19:55est de lutter contre ce péril.
19:57Et, parmi les moyens, parmi les objectifs,
20:00il y a le fait de découpler la Russie et la Chine.
20:04Pour que, notamment, la Chine n'ait pas accès à toutes les matières premières,
20:07souvent rares, qui se trouvent en Russie.
20:09Donc, il faut voir les choses sous cet angle-là.
20:13Nous, alors, ça ne nous fait pas plaisir.
20:14En Ukraine ?
20:15Non, non, non, je parle de la Russie et de la Chine.
20:17Les puissances chinoises aient accès à des terres, des métaux rares, aussi en Russie.
20:21La Russie est aussi très riche en métaux rares.
20:23Tout ça pour dire que l'objectif premier, il est là.
20:26Et donc, il y a, il peut y avoir, je parle de la logique américaine,
20:29je ne parle pas de ce qui est bien ou de ce qui est mal,
20:31je ne parle pas de notre logique européenne.
20:33Mais il peut y avoir des dommages collatéraux, secondaires pour les Etats-Unis,
20:37qui peuvent être des terres en Ukraine,
20:39qui peuvent être, et demain, peut-être, les Pays-Baltes.
20:41Donc, face à ça, il faut avoir conscience de la situation
20:44pour, en tant qu'européen, essayer de lutter contre ça,
20:47essayer de devenir enfin une puissance.
20:49Et ce n'est pas avec de la morale, uniquement, qu'on arrivera.
20:52C'est en s'organisant, c'est en renouant,
20:55je dis renouant, mais il faudrait renouer même,
20:57avec une véritable volonté de puissance européenne,
21:00une presque, une visée impériale.
21:02Alors, ça prendra du temps.
21:03Quand on voit que nous, on a du mal à construire un Lyon-Turin,
21:05et que depuis 15 ans, on n'arrive pas à faire une ligne à haute vitesse entre Lyon et Turin,
21:10quand on voit qu'on n'arrive pas à expulser les OQTF,
21:12et qu'on se dit qu'on va passer en économie de guerre,
21:14bon, il y a un gros chemin.
21:15Mais ce n'est pas parce que le chemin est compliqué qu'il faut le renoncer.
21:17– Oui, parce qu'Emmanuel Macron veut augmenter le budget de la défense,
21:23il veut passer en économie de guerre,
21:25et puis il y a cette question aussi de partager le bouton nucléaire.
21:29Mais ce matin, je vois à l'instant…
21:31– Tu dois faire ce qu'il a dit.
21:32– Oui, c'est un autre sujet.
21:33Le Kremlin appelle à forcer Zelensky à faire la paix.
21:36Comment est-ce qu'on peut forcer quelqu'un à faire la paix ?
21:39– On s'imagine bien comment on peut forcer.
21:41– On fait la guerre, ça c'est…
21:42– Quelqu'un à faire la paix, on fait la guerre.
21:44– Mais sur la situation, sur cette Europe de la défense,
21:46est-ce qu'elle est possible ?
21:47On a pris tellement de retard, ça fait tellement de temps qu'on en parle.
21:50C'est un peu un vieux serpent de mer, en réalité.
21:52– Alexandra Spiner.
21:53– Évidemment qu'il faut une défense européenne maintenant.
21:56Il faudrait peut-être déjà abandonner la doctrine budgétaire des 5%,
22:00puisqu'il est considéré que le budget de la défense soit totalement hors déficit,
22:05parce que ça coûte très très cher.
22:07– Bien sûr.
22:08– Très très cher.
22:09Donc il y a aussi un aspect strictement financier qui se pose.
22:15Et puis il y a d'autres sujets.
22:17L'industrie européenne d'armement, elle doit être européenne.
22:20Ça veut dire aussi que les Européens doivent acheter Européens.
22:24Et puis question que les Polonais puissent acheter Américains.
22:28Il y a tout un tas de sujets qui se posent,
22:31qui sont évoqués depuis des années et qui ne sont jamais réglés.
22:34C'est ça aussi le sujet.
22:35Regardez la Serbie, la guerre, ce n'est pas si loin.
22:40Qu'est-ce qui s'est passé ?
22:41L'Europe a été incapable d'assurer la paix.
22:44Et on s'est tourné vers l'OTAN, donc vers les Américains.
22:47Donc effectivement, ce n'est pas nouveau, tout le monde semble le découvrir.
22:51– Oui, Florence ?
22:53– Moi je pense qu'on a toujours dit, moi la première d'ailleurs,
22:58l'Europe de la paix, la réalité c'est que depuis 80 ans,
23:04nous sommes sous le parapluie on va dire transatlantique
23:09et que ce parapluie fait qu'on a oublié de s'armer au sens littéral.
23:16Parce qu'il y a l'aspect budgétaire et puis il y a l'aspect aussi stratégique
23:22qui consiste à avoir une politique commune.
23:24– Et morale.
23:25– Pardon ?
23:26– Et morale.
23:27– Et morale, bien sûr.
23:28Donc il y a un an, on en parlait beaucoup,
23:30et puis il y a eu les élections européennes,
23:32la constitution de la commission et hop,
23:34on a remis évidemment une fois de plus le métier sur l'ouvrage.
23:40Alors il y a la question évidemment des investissements,
23:45les spécialistes disent qu'il faudrait quasiment dépenser
23:48250 milliards d'euros par an pour arriver à rattraper le retard avec les États-Unis,
23:55qui, petite incidente, au moins dépense en Ukraine,
23:59que, je le rappelle quand même, que les Européens.
24:03Les Européens ont un peu plus dépensé que les Américains.
24:06Mais aujourd'hui on est dépendant à peu près à 35%
24:10de la production américaine pour notre armement.
24:13Donc évidemment il faut faire les efforts budgétaires qui vont bien,
24:19sachant qu'on n'est pas tous sur la même ligne,
24:22la France dépense plus que d'autres et moins que d'autres,
24:26et puis il faut avoir une stratégie commune.
24:28Alors la stratégie commune, c'est par exemple sans doute se mettre d'accord
24:33pour avoir un bouclier antimissile qui va être performant
24:37et qui va permettre évidemment de protéger l'Europe.
24:42Donc on assiste là à un renversement des alliances,
24:48mais aussi parce que les États-Unis s'affirment comme une puissance
24:53protectionniste et impérialiste.
24:57Protectionniste et impérialiste.
24:59– Qui n'ont jamais cessé d'être.
25:01– Qui n'ont jamais cessé d'être mais avec un nationalisme…
25:03– Mais avec une exacerbation depuis l'élection de Trump.
25:06– Bien sûr, avec un nationalisme exacerbé.
25:10Donc le renversement des alliances, ce n'est pas nouveau.
25:13Regardez le renversement des alliances, les États-Unis sont allés,
25:19ont soutenu Mubarak pendant des années avant de le lâcher,
25:24avant il y a eu le chèdre d'Iran, et puis on pourrait même remonter
25:28après la Première Guerre mondiale où Wilson revient,
25:32et puis le Sénat américain refuse de signer les accords de Versailles.
25:39Mais là, on a vraiment un renversement stratégique,
25:43et moi je me dis que c'est peut-être un mal pour un bien,
25:45parce que là, l'Europe va peut-être enfin se réveiller devant le péril.
25:50– Mais est-ce qu'elle en aura les moyens ?
25:52– D'une certaine façon nous n'avons pas le choix, je pense que là vraiment…
25:54– Oui mais si on n'a pas les moyens financiers…
25:56– Aujourd'hui nous n'avons pas le choix.
25:57Mais la dernière chose que je voudrais dire c'est, pas la paix,
25:59la paix si vous voulez à tout prix, ça n'est pas la paix.
26:04La paix où on va tordre le droit en exigeant par exemple que Zelensky parte,
26:11où il va y avoir de l'ingérence de puissances étrangères, ça, ça n'est pas la paix.
26:16– La soumission n'est pas la paix.
26:18– La soumission n'est pas la paix.
26:19– Christine ?
26:20– Je pense que l'onde de choc, en tout cas l'électrochoc de ce qui s'est passé vendredi
26:27va bien au-delà de simplement la séquence du bureau Oval,
26:30donc l'Europe n'a pas d'autre choix que de s'organiser,
26:36vu la nouvelle stratégie qui était annoncée d'ailleurs,
26:39de Donald Trump et de son administration, qui au passage d'ailleurs,
26:44on est quand même sidérés, pour se balader un peu,
26:48les images ont choqué vraiment le citoyen Lambda,
26:52cette humiliation publique, et pas que les Américains.
26:57– Non, pas que les Américains, je ne crois pas que les Américains aient été choqués malheureusement.
27:00– Une partie des Américains.
27:01– Si, une partie des États-Unis, je peux vous dire que DigiMind s'il n'a pas été bien accueilli,
27:05il a voulu passer sur les Kanouskis, il y a eu des manifestations,
27:08mais ce n'est peut-être pas la majorité,
27:10mais après c'est ce que nous renvoient aussi les médias américains,
27:12et ce que l'on veut voir, donc il faut être relativement…
27:15et je note au passage que tous ceux qui disent que la liberté d'expression
27:19est beaucoup plus garantie aux États-Unis,
27:21la Maison Blanche remet à sa sauce l'accès des médias au bureau Oval
27:29et au président américain pour un nouveau narratif,
27:32donc tout ça quand même va laisser des traces.
27:35L'Europe n'a pas d'autre choix que d'avancer en se disant
27:39on ne peut plus compter sur les États-Unis,
27:41compte tenu effectivement de la position américaine
27:44et de la situation de l'Ukraine aujourd'hui qui est dépendante,
27:48mais il n'y a pas que, donc ça veut dire qu'il y a un revirement
27:51quand on voit la position du gouvernement,
27:53enfin du futur chancelier allemand dans sa défense aussi,
27:57mais ça va prendre des années,
27:59et je ne sais pas si on a des années par rapport à cette situation.
28:03C'est malheureusement un peu toujours le même sujet,
28:07c'est-à-dire que l'Europe on nous annonce qu'elle se réveille,
28:10qu'elle a compris et qu'elle va se mettre en ordre de marche,
28:13je rappelle aussi qu'à l'intérieur de l'Europe
28:16il y a des intérêts divergents sur la position des États-Unis,
28:19donc cette Europe des 27+, aujourd'hui la Grande-Bretagne
28:23qui a joué effectivement une partition importante ce week-end,
28:26c'est quand même quelque chose qui, on va dire,
28:31on part vraiment dans l'inconnu,
28:33donc tous ces petits cailloux qui sont semés au fur et à mesure
28:36des déclarations de toute l'avancée politique des États-Unis
28:42sur la nouvelle carte du monde,
28:44fait que l'Europe n'a pas d'autre choix que de s'accorder,
28:47qu'elle le veuille ou non, mais ce n'est pas sûr,
28:49effectivement compte tenu des divergences,
28:51que tout le monde parle de la même partie.
28:53L'important c'est de ne pas tomber dans la morale,
28:56cette séquence de Trump, là je le dis en tant qu'ancien des médias,
29:00on voyait très clairement l'influence de la téléréalité
29:03chez Donald Trump, où il y avait en direct un clin, du trash talk,
29:07mais attention on parle beaucoup des États-Unis,
29:10soyons un peu stoïciens, à ce qui dépend de nous,
29:12ce qui ne dépend pas de nous,
29:13là en l'occurrence en tant qu'Européens,
29:14certaines choses dépendent de nous,
29:16il y a un vieil adage romain,
29:17si tu veux la paix, prépare la guerre,
29:18et préparer la guerre c'est renouer avec la prospérité,
29:21en 2008, je ne parle pas du Moyen-Âge,
29:23on était au même niveau de prospérité par habitant que les États-Unis,
29:26depuis ils ont augmenté de 50% par rapport à nous,
29:29il faut en finir avec la technocratie,
29:31tout à l'heure j'en parlais pour un exemple culturel,
29:34mais ça vaut aussi pour cela,
29:35si l'État s'occupe de ce qu'il ne regarde pas,
29:39si l'État perd son temps, son argent, ses forces vives,
29:43à créer des normes inutiles et souvent stupides,
29:46il se détourne du régalien,
29:48de ce pourquoi il est fait avant tout,
29:50c'est-à-dire la défense,
29:51donc il faut se re-concentrer là-dessus,
29:53en tant qu'européen,
29:54on dit beaucoup,
29:55on prend conscience,
29:57donc c'est très bien si la prise de conscience existe,
29:59et que si ce n'est pas de la com',
30:01mais maintenant,
30:02ça fait des années qu'on parle de cette prise de conscience,
30:04donc maintenant il faudrait faire,
30:05il faut renouer avec la prospérité surtout.
30:07Alors des auditeurs me disent,
30:09l'Europe on n'en veut pas,
30:11la Russie n'a jamais voulu cette guerre avec l'UE,
30:13Zelensky s'est comporté comme un gougnafier devant Vance et Trump,
30:19La Russie a quand même agressé l'Ukraine,
30:21c'est un fait objectif.
30:25Moi je ne considérerai pas ça.
30:26Je vous donne la parole tout de suite après,
30:28Florence, sur ces sujets-là.
30:40Nous parlons de l'Ukraine,
30:41avec beaucoup de réactions de nos auditeurs,
30:43qui clairement ne veulent pas de cette alliance,
30:48de ce que l'Europe réagisse à ce qui est en train de se passer en Ukraine.
30:54Il faut bien comprendre que ce qui est en jeu,
30:57ce n'est pas uniquement l'Ukraine.
30:59C'est ça qui est terrible,
31:01c'est que derrière,
31:03c'est toute la sécurité,
31:05c'est-à-dire qu'est-ce qu'on fait si demain,
31:07la Russie attaque la Moldavie ?
31:12La Moldavie attaque les Pays-Bas.
31:14La Roumanie.
31:15Non mais ce n'est pas du tout une hypothèse d'école.
31:17Il y a la Moldavie, il y a la Roumanie, il y a les Pays-Bas.
31:19Et puis on est attaqués par des cyberattaques.
31:21Nous-mêmes nous sommes attaqués.
31:22Bien sûr, mais tout le glacis du bloc de l'Est.
31:24Ces pays-là font partie de l'OTAN.
31:28Donc le sujet, oui, il y a l'Ukraine,
31:30mais ce n'est pas que l'Ukraine.
31:32C'est-à-dire que l'Ukraine,
31:35si par malheur, effectivement,
31:41Zelensky devait partir,
31:43le Donbass est lacrimé, enlevé,
31:46Manu Militari se pose la question
31:49de tous ces pays du glacis de l'ex-Bloc de l'Est
31:55qui, par parenthèse, font partie de l'OTAN.
31:58C'est ça qui est en jeu.
31:59Donc après, pourquoi pas l'ex-Allemagne de l'Est, etc.
32:03C'est un regard dans l'histoire.
32:06Comparaison n'est pas raison,
32:07mais regardez ce qui se passe dans les années 30.
32:10C'est terrible.
32:11Christine Bouillaud ?
32:12Oui, ce narratif.
32:15Arriver en quelques semaines
32:17à faire passer Zelensky pour le méchant
32:19et Poutine pour le gentil,
32:22et que ça, c'est un écho finalement,
32:24je suis extrêmement étonnée
32:27que ça puisse à ce point faire fantasmer
32:31certaines et certains,
32:33dans la mesure où on est sur un narratif du tout-puissant.
32:38C'est-à-dire que, force à la loi,
32:40je ne me préoccupe pas du voisin,
32:43et c'est quand même un changement de paradigme.
32:46Mais ce n'est pas force à la loi, d'ailleurs.
32:47Comment franchement ?
32:48Pardonnez-moi, ce n'est pas force à la loi.
32:50Non, c'est force à la loi.
32:52Ah, pardon.
32:53Justement, le droit international,
32:55c'est la loi du plus fort, pardonnez-moi.
32:57Et donc, cette fascination sur ce récit-là,
33:01parce qu'à la limite,
33:03j'ai presque envie de poser la question
33:05à tous ceux qui vont dans ce schéma,
33:07de dire finalement, les États-Unis ont peut-être raison,
33:09Zelensky doit partir,
33:11et on va laisser Poutine négocier une paix
33:13qui l'arrange avec les Américains,
33:15mais c'est quoi l'étape d'après ?
33:18C'est quoi déjà notre intérêt à nous ?
33:21Donc déjà, je trouve que c'est quand même
33:23oublier une partie de l'équation,
33:26et que moi, je veux bien,
33:29mais au Danemark, ils ont déjà annoncé,
33:31alors qu'on leur dit qu'ils vont perdre le Groenland,
33:34parce qu'il y a un président américain qui a dit
33:36Groenland c'est à moi, je le prends,
33:38c'est quoi l'étape d'après ?
33:39En fait, il n'y a plus de règles.
33:40Il y a le Canada, et puis le Canada.
33:42Oui, il n'y a plus de règles.
33:43Pardonnez-moi, mais c'est magique.
33:45C'est magique de fonctionner, de raisonner comme ça.
33:47Le monde d'avant,
33:49parce que là, on parle de monde d'avant
33:51et de monde de demain,
33:52le monde d'avant n'était absolument pas parfait,
33:54loin de là.
33:55Le monde de demain est effrayant.
33:56Mais il y avait quand même une certaine façon de raisonner,
33:58où on se disait, les Etats-Unis sont quelque part,
34:01même si je schématise, tout n'est pas aussi simple,
34:04étaient quelque part du côté des, on va dire,
34:07pas du plus faible, mais en tous les cas,
34:09on pouvait avoir confiance en eux.
34:10Et que vaut la parole des Etats-Unis aujourd'hui ?
34:12Il reste nos alliés.
34:14Pour l'instant, il reste nos alliés.
34:16Il y a des discussions qui sont en cours.
34:18Il faut espérer que ces discussions
34:20entre les Etats-Unis, entre les pays européens,
34:22que ce soit l'Union Européenne ou même l'Union Européenne,
34:24l'Union Européenne, aillez au bout.
34:26Quand il vient en Europe, il est allié des Etats-Unis.
34:28Non, je crois qu'il reste nos alliés,
34:30au-delà des personnes,
34:32au-delà de certaines choses qui nous déplaisent
34:34à juste titre, qui sont vulgaires,
34:36qui sont des clowneries, bien évidemment.
34:38Il faut avoir conscience que les Etats-Unis
34:40recherchent, suivent,
34:43leur propre but de guerre.
34:45A nous d'avoir nos propres buts de guerre en Europe,
34:47mais à nous aussi d'essayer,
34:49d'essayer, les Etats-Unis, on a une histoire,
34:51on est un partenaire avec les Etats-Unis,
34:52qui existe depuis des siècles.
34:54On ne va pas, pour des clowneries
34:56ou des choses qui nous paraissent vulgaires,
34:58tout rayer dans les fesses. Il faut essayer de construire
35:00la paix aussi et soutenir l'Ukraine.
35:02Sauf que c'est compliqué de discuter
35:04avec Donald Trump.
35:06On n'est pas en guerre ce matin avec les Etats-Unis.
35:08Non, mais je pense qu'il faut
35:10quand même bien avoir conscience
35:12que tout ça arrive parce que
35:14l'Europe est hélas faible.
35:16Et moi qui suis très européenne,
35:18ça me fait mal de dire
35:20que l'Europe est faible,
35:22mais je suis désolée, là je suis en désaccord.
35:24Je veux dire, les Etats-Unis, ça ne veut pas dire
35:26que ce sont des ennemis, mais
35:28très clairement, ils prennent
35:30leur distance vis-à-vis
35:32de l'OTAN, vis-à-vis de l'ONU,
35:34et on a vraiment
35:36un renversement stratégique.
35:38Et ce parapluie transatlantique,
35:40il faut vraiment prendre conscience
35:42que ce parapluie
35:44transatlantique, il va petit à petit
35:46s'amenuire.
35:48Donc, c'est pas nos ennemis,
35:50mais ce ne sont plus nos alliés.
35:52Ça fait depuis 2012 que Barack Obama
35:54l'a même théorisé. Donc oui, il faut en prendre conscience,
35:56mais ça fait depuis quand même pas mal de temps.
35:58C'est vrai.
36:00C'est pas que Trump. Il y a des fils rouges
36:02dans les diplomaties, au-delà des personnes.
36:04Les dernières réactions et les dernières informations,
36:06il n'y a pas d'accord sur une proposition
36:08de trêve d'un mois évoquée par Emmanuel Macron,
36:10c'est ce que Londres dit.
36:12Et puis, intéressant aussi, ce que je vous
36:14expliquais tout à l'heure, ce que je vous disais tout à l'heure,
36:16c'est qu'il y a le Kremlin qui accuse
36:18Vladimir Zelensky d'une altercation sans précédent
36:20avec Donald Trump, ce qui pourrait laisser
36:22penser ce que vous disiez, c'est-à-dire que
36:24tout ça était peut-être déjà un petit peu
36:26prévu. On en parlait pendant le
36:28Kremlin, dit ce qui s'est passé,
36:30montre à quel point il sera difficile de trouver le chemin
36:32pour un règlement en Ukraine. La querelle
36:34à Washington est un événement sans précédent
36:36qui démontre le manque total
36:38de compétence diplomatique de Zelensky.
36:40Je ne sais pas si cette connerie était
36:42prévue et organisée. En toute évade cause,
36:44quand le président américain reçoit
36:46sur le perron
36:48de la Maison Blanche
36:50Zelensky et qu'il fait tout de suite
36:52une remarque ironique sur sa tenue,
36:54ça n'est pas tellement une façon
36:56élégante d'accueillir un
36:58dirigeant européen. Voilà, pour
37:00commencer. Maintenant, je suis assez d'accord.
37:02Il y a le théâtre, les clowneries,
37:04la vulgarité, et il faut quand même...
37:06Enfin, je veux dire, on parle là de choses
37:08qui peuvent faire basculer le destin
37:10de notre continent, donc il faut être très prudent.
37:12Moi, je considère que jusque-là,
37:14les Etats-Unis restent
37:16nos alliés, des alliés
37:18difficiles à gérer, là,
37:20mais c'est pas nouveau, au fond,
37:22et il faut le rappeler.
37:24Et voyons...
37:26Je pense qu'il faut y voir aussi
37:28quelque chose de positif parce qu'enfin,
37:30peut-être, on va comprendre qu'il faut que nous
37:32soyons forts, forts.
37:34Et que cette Europe,
37:36elle ne nous protège pas.
37:38Cette Europe,
37:40elle est empêtrée dans elle-même et ça n'avance
37:42pas. Et donc, il faut, peut-être, saisir
37:44cette occasion pour prendre des décisions
37:46fortes.
37:48Sauf qu'on part de loin et qu'on est, encore une fois,
37:50pas forcément d'accord sur la manière de faire.
37:52Mais on ne peut pas laisser M. Poutine et M. Trump
37:54décider de ce qui se passe chez nous.
37:56Ça n'est pas possible.
37:58Beaucoup d'auditeurs nous accusent,
38:00accusent d'être des vates
38:02en guerre, d'être bien au chaud et
38:04d'encourager à la guerre. Mais ce que disait
38:06Florence Berthoud, c'est que
38:08on n'est pas que l'Ukraine dont il s'agit aujourd'hui.
38:10On est dans un monde troublé.
38:12Il suffit de regarder une carte.
38:14C'est géographique.
38:16Regardons une carte et regardons tous les pays
38:18qui ont une frontière commune avec la Russie
38:20et vous comprendrez que...
38:22Je ne dis pas du tout qu'il faut aller faire la guerre
38:24en Ukraine.
38:26Surtout pas. Mais je dis
38:28que le laisser faire
38:30est tout à fait dramatique. Donc, d'une certaine manière,
38:32nous n'avons pas le choix. Parce qu'après
38:34l'Ukraine, qu'est-ce qu'on fait ? Donc, il faut bâtir.
38:36Il faut très vite...
38:38Il faut se réarmer.
38:40Et se réarmer pour quoi ? Pour faire la guerre ?
38:42Non, vous vous réarmez d'abord...
38:44Une armée dissuasive, déjà.
38:46La France
38:48dispose de l'arme atomique.
38:50Ce n'est pas pour menacer
38:52le monde entier. C'est la fameuse stratégie
38:54du tutorat
38:56et de la dissuasion nucléaire qui a été
38:58mise en oeuvre par le général de Gaulle.
39:00Mais c'est ce qu'on disait tout à l'heure.
39:02C'est préparer la paix.
39:04Évidemment, quand vous êtes faibles
39:06de toute façon, et que vous êtes attaqués,
39:08si vous n'avez pas les moyens
39:10de...
39:12Si vous n'avez pas les moyens de vous défendre,
39:14évidemment, vous êtes une proie facile.
39:16Vous savez, si nous devions faire la guerre
39:18aujourd'hui, l'armée française ne dispose, par exemple,
39:20que de 15 jours de munitions
39:22en autonomie. Ça, ce sont des vrais
39:24sujets auxquels il faudrait
39:26apporter une vraie réponse.
39:28Ce n'est pas ce que disent les experts.
39:30De toute façon, on n'a pas de quoi, effectivement,
39:32tenir un siège.
39:34— Christine ?
39:36— Oui. Ce matin,
39:38en lisant, effectivement, les analyses
39:40de nos confrères, c'est vrai que c'est
39:42plus que jamais... Il faut lire
39:44un peu à droite à gauche, sans peigner
39:46de chacun des points de vue. Mais je crois que c'est
39:48dans le Figaro
39:50de mémoire. Il parlait, effectivement, que si
39:52on devait remplacer, être capable
39:54de résister, il faut 300 000 hommes
39:56aujourd'hui. Ce n'est absolument pas le cas.
39:58Et passer, donc,
40:00l'investissement
40:02à hauteur de 3,5% du PIB
40:04pour l'ensemble de l'UE,
40:06pour pouvoir rivaliser. Donc ça va prendre
40:08des années pour, effectivement,
40:10arriver au niveau de ce qui est
40:12exigé aujourd'hui. — Mais on a quand même...
40:14Pardon. On a quand même
40:16l'ultime garantie
40:18de notre souveraineté, qui reste quand même
40:20la dissuasion nucléaire. Elle est française.
40:22Il faut s'en enorgueillir.
40:24Et elle est
40:26non partageable. Voilà.
40:28— On va peut-être
40:30changer de sujet. Il y a d'autres sujets
40:32dans l'actualité.
40:34Le covoiturage.
40:36Jordan Bardella,
40:38qui arrive en tête. Peut-être un mot
40:40sur le sondage du Figaro.
40:42Sondage IFOP. Frédéric Daby était ce matin
40:44dans la matinale de Patrick Roger.
40:46De la gauche au bloc central, l'incertitude
40:48demeure sur les candidats putatifs à l'Élysée.
40:50Donc nous avons Jordan Bardella
40:52qui arrive en tête
40:54à la question. Souhaiteriez-vous
40:56que cette personne se porte
40:58candidate ? Jordan Bardella qui distance
41:00Marine Le Pen d'un point.
41:02— Il serait bon que M. Bardella
41:04respecte les mandats qui lui sont
41:06confiés, qu'il les exerce. — Il l'a démissionné la dernière fois.
41:08— Il l'a démissionné après combien d'années d'absence ?
41:10Écoutez, voilà. J'ai pas l'impression
41:12non plus... Enfin j'ai en tout cas l'impression qu'il brille
41:14à l'Europe par sa grande
41:16discrétion. Donc qu'il
41:18respecte déjà les mandats
41:20qui lui sont confiés. Et puis...
41:22— Donc Jordan Bardella, 43%
41:24des personnes interrogées souhaitent qu'elle
41:26se porte candidate. Marine Le Pen
41:28ensuite. Édouard Philippe avec 38%.
41:30Gabriel Attal, 33%. Bruno
41:32Retailleau... Enfin bon, voilà.
41:3433%, 33%. Ça descend
41:36assez rapidement après. Laurent Wauquiez,
41:3820%. Éric Ciotti, 20%.
41:40Et puis deux
41:42outsiders.
41:44Cyril Hanouna, 11%.
41:4611% de Français interrogés
41:48souhaiteraient qu'il se présente.
41:50Et Michel-Édouard Leclerc
41:52aussi. Ça vous étonne ? Peut-être une réaction
41:54vous qui êtes derrière. David Cicilla...
41:56— Non mais ce sont des sondages. C'est très intéressant.
41:58Mais là on vient d'évoquer un sujet absolument
42:00tragique et fondamental. Donc là,
42:02le fait que les gens souhaitent que X ou Y soient
42:04candidats aujourd'hui, je m'en avise, ça ne représente pas grand-chose
42:06avec tout le respect que j'ai pour cette étude.
42:08C'est pas parce qu'on souhaite que quelqu'un
42:10soit candidat qu'on va voter aussi pour lui.
42:12Attention à pas mettre de biais cognitif
42:14dans la lecture de ce sondage. Parfois
42:16on souhaite que les gens soient candidats parce qu'on est démocrate.
42:18Et c'est pas pour ça. Enfin je souhaite que
42:20Marine Le Pen ou Jordan Bardella soient candidats
42:22à l'élection. Puis je souhaite surtout qu'on
42:24combatte leurs idées. Donc
42:26attention à pas de faire de lecture
42:28excessive de ces sondages-là
42:30qui en plus ne veulent pas dire grand-chose. — Non mais c'est comme ce que dit
42:32Frédéric Gaby. C'est une photographie
42:34à l'instant T. — Mais vraiment à l'instant T.
42:36Je pense qu'il vaut mieux se fier aux pronostics
42:38de Jean-Paul Delperrier pour le tierci
42:40que... — Vous lui direz à Frédéric.
42:42— Non non, ça n'est pas du tout pour Frédéric. Je trouve que
42:44ces sondages sont très très intéressants.
42:46Néanmoins, on voit très bien qu'aujourd'hui
42:48compte tenu du contexte politique,
42:50les pronostics, ils sont
42:52complètement... Oui, c'est un instant
42:54T. C'est une photo du jour.
42:56— Ce ne sont pas des intentions
42:58de vote. Moi, je suis
43:02évidemment
43:04heureuse que la personne que je soutiens,
43:06Édouard Philippe, soit plutôt en haut du
43:08classement. Franchement, il faut regarder ça
43:10avec beaucoup de modestie.
43:12Et ce ne sont pas des intentions de vote.
43:14Ça dénote...
43:16D'ailleurs, je pense que ça dénote aussi
43:18des Françaises et des Français
43:20qui sont un peu chamboulés. Quand on met
43:22Bardella et
43:24Mme Le Pen en tête, c'est que
43:26c'est qu'on est dans une société qui
43:28ne va pas bien.
43:30Voilà, donc...
43:34C'est la photographie
43:36plutôt d'un état d'esprit. Ce ne sont pas
43:38des intentions de vote. Ce qu'il faut,
43:40c'est travailler.
43:42Et puis c'est surtout
43:44vraiment
43:46combattre
43:48les idées extrémistes.
43:50Je crois que c'est ça, la première des batailles.
43:52— Christine, commentaire ?
43:54— Ce qui est intéressant, c'est le fait que
43:56Jordane Bardella dépasse aujourd'hui
43:58Mme Le Pen. Je parle juste
44:00de la famille Rassemblement national.
44:02Donc ça, c'est intéressant. Il serait intéressant
44:04de voir effectivement comment
44:06en interne, même si...
44:08— Comment ça va se gérer. — Pour l'instant,
44:10ils auront une réponse. Mais de voir comment
44:12s'est gérée cette idée-là
44:14de voir dans les intentions
44:16de qui doit se présenter dans leur camp
44:18pour la présidentielle
44:20cet adoubement
44:22du public. Bon, voilà, après Hanouna,
44:24on a connu Coluche...
44:26— Oui. — Qui faisait plus d'hier.
44:28— C'est pas très sérieux.
44:30— Juste sur le combat
44:32des idées extrémistes.
44:34Moi, je pense surtout qu'il faut
44:36trouver, qu'on trouve collectivement
44:38par un vrai projet, des solutions
44:40à proposer à ceux
44:42qui veulent voter pour ces candidats-là.
44:44Maintenant, la mise en concurrence...
44:46— Quand c'est combattre, c'est ça, bien sûr.
44:48C'est pas simplement dire que ce sont des...
44:50— Non, ça marche plus du tout.
44:52Mais la mise en concurrence de Bardella et Marine Le Pen,
44:54n'oublions pas qu'elle a quand même
44:56une épée d'Amoclès
44:58qui pèse encore sur sa tête. Voyons comment
45:00son procès se passe.
45:02Et puis je pense qu'il semblerait
45:04quand même qu'elle soit la candidate naturelle
45:06du Rassemblement national.
45:08— Le projet, c'est en finir
45:10avec un étatisme, un socialisme
45:12qu'aujourd'hui, le Rassemblement national
45:14représente très bien aussi.
45:16— Allez, on marque une petite pause
45:18et on se retrouve dans un instant.
45:20— Sud Radio, votre attention
45:22est notre plus belle récompense.
45:24D'accord ? Valérie Expert.
45:26— Alors, à partir d'aujourd'hui,
45:28place au covoiturage sur le périphérique
45:30parisien. — Vous êtes venue en covoiturage ?
45:32— Pas du tout.
45:34Mais je n'ai pas pris le périph'.
45:36Et vous ? — Non.
45:38— Personne n'a pris le périph'.
45:40Alors ça existe déjà
45:42dans certaines villes, à Grenoble,
45:44à Lille ou à Nantes.
45:46On rappelle que le périph' parisien
45:48ne roule plus
45:50qu'à 50 km heure contre
45:5270 km heure.
45:54Et donc Anne Hidabo
45:56a donc décidé.
45:58C'est elle qui a décidé.
46:00Elle a décidé comme elle le fait toujours
46:02avec une certaine autorité naturelle
46:04qu'on lui connaît.
46:06— Non, je ne suis pas d'accord.
46:08— C'est surtout un coup de com'.
46:10Vous savez, il n'y a aucun effet sur le bruit,
46:12aucun effet sur la pollution.
46:14On va se retrouver avec un périph' totalement
46:16congestionné, embolisé.
46:18Et comme d'habitude,
46:20qui est pénalisé ?
46:22Qui utilise le périphérique ?
46:24Ce sont les gens qui viennent travailler.
46:26— Les banlieusards.
46:28— Les banlieusards qui viennent travailler,
46:30qui ont besoin de ce périph'
46:32pour aller à leur travail.
46:34Et ce sont eux, évidemment,
46:36qui sont pénalisés.
46:38Alors, j'ose espérer
46:40dans cet arrêté est prévu
46:42que si on constate
46:44effectivement que c'est totalement
46:46saturé et que c'est une mauvaise solution,
46:48elle soit...
46:50— La question, c'est le on.
46:52— Elle soit arrêtée.
46:54— La question, c'est le on.
46:56— Voilà, c'est ça.
46:58Il est prévu que la préfecture de police
47:00ou la mairie de Paris
47:02peut éventuellement arrêter le projet.
47:04Mais on sait très bien que quand Mme Hidalgo
47:06décide quelque chose,
47:08elle l'annonce comme provisoire
47:10et c'est finalement définitif.
47:12— Les radars auront été installés déjà.
47:14Donc les radars vont être installés en...
47:16Les radars vont être installés en mai.
47:18Comparaison n'est pas raison parce qu'il y a des villes
47:20où ça produit un peu de résultat.
47:22Mais c'est pas la même chose.
47:24Là, vous avez deux autoroutes qui arrivent
47:26et encore une fois, vous avez l'effet masse
47:28des franciliens qui viennent pour travailler.
47:30Très sincèrement, je crois pas
47:32qu'il y ait beaucoup, beaucoup de franciliens
47:34qui prennent maintenant la voiture
47:36pour le plaisir.
47:38— Non. Je crois que c'est terminé, ça.
47:40— Je pense que c'est fini.
47:42Moi, je vais vous donner un exemple
47:44juste qui est celui...
47:46On parlait en rentaine des personnes
47:48de la propreté.
47:50Je suis allée visiter la semaine dernière,
47:52enfin rencontrer dans chaque atelier
47:54les éboueurs.
47:56Et je leur posais la question
47:58« Alors, vous venez d'où ? »
48:00Et il y en a qui viennent, qui font...
48:02— 1h30 de transport.
48:04— Non. Il y en a même qui font 2h, 2h30,
48:06mais qui sont obligés,
48:08je dis pas que c'est la majorité,
48:10mais de prendre une voiture
48:12ou de prendre un deux-roues motorisé
48:14parce qu'ils n'ont pas le choix.
48:16Ils mettraient encore plus de temps.
48:18Donc il faut penser aussi
48:20à ces banlieusards,
48:22parfois de très lointaines banlieues,
48:24d'ailleurs, qui souffrent beaucoup.
48:26Moi, je suis très dubitatif.
48:28Une voie de gauche où il y a tout,
48:30les bus, les taxis,
48:32les personnes à mobilité réduite,
48:34les SUV, et qui après
48:36vont se rabattre sur la droite,
48:38cela me paraît surtout accidentogène.
48:40— Mais tout à l'heure, Valérie,
48:42dans votre premier lancement du sujet,
48:44vous avez dit « c'est une autre question
48:46par rapport à l'Ukraine ».
48:48Et de manière un peu provocatrice,
48:50je dirais que non. En fait, c'est la même question.
48:52C'est l'autre bout de la chaîne.
48:54Parce qu'on dit qu'il faut préparer la guerre,
48:56qu'il faut renouer avec la volonté de puissance.
48:58Mais moi, ce que j'attends de la force publique,
49:00ce n'est pas qu'elle installe
49:02des dispositifs thermiques pour savoir
49:04si on est deux ou trois dans les voitures.
49:06Ce n'est pas d'imposer de la moraline
49:08pour orienter nos comportements.
49:10Ce que j'attends de la force publique,
49:12c'est qu'elle fasse dégager les OQTF, par exemple.
49:14Et si elle met des caméras, oui,
49:16il faut beaucoup plus de caméras à Paris.
49:18Ce n'est pas pour voir si on est deux, trois, quatre, cinq
49:20C'est pour pouvoir choper les voleurs et les violeurs.
49:22Donc, c'est la même question.
49:24Parce que quand l'Europe,
49:26et la France en particulier,
49:28se perd dans cette moraline,
49:30dans ces dispositifs technocratiques
49:32faussement écologiques, comme ça a été très bien rappelé,
49:34on se détourne de l'essentiel de ce que doit être l'État,
49:36c'est-à-dire une force régalienne,
49:38y compris pour l'armée.
49:40Donc, ce sont deux sujets qui, a priori, n'ont rien à voir.
49:42Mais c'est les deux bouts d'une chaîne.
49:44Et je crois qu'aujourd'hui, si on veut renouer
49:46avec la volonté de puissance, il faut qu'on arrête
49:48cette volonté de connerie.
49:50Oui, Christine, à Toulouse, il y a...
49:52Non, il n'y a pas encore.
49:54Donc, on regarde ça avec attention.
49:56Pour voir un peu comment ça se passe.
49:58Mais à Bordeaux, ça existe, effectivement,
50:00sur certains tronçons.
50:02A Lyon, oui, ça existe.
50:04Voilà.
50:06Où vous avez, effectivement...
50:08Alors, c'est pas la voie de gauche, c'est la voie de droite.
50:10Où c'est réservé aux covoituristes.
50:12Moi, je me pose la question,
50:14parce que si j'ai bien compris,
50:16c'est qu'il faut compter en heures dans la journée
50:18et dans la semaine. C'est du lundi au vendredi
50:20et tôt le matin, si j'ai bien compris,
50:22sur certaines portions.
50:24C'est pas tout le périphérique, si j'ai bien lu.
50:26Moi, je me pose la question...
50:28C'est aux heures de boîte, oui.
50:30Tout le monde va te mettre sur les voies de droite.
50:32C'est à partir de 7h jusqu'à 10h, je crois.
50:34Et après, à partir de 16h jusqu'à 20h.
50:36Je crois qu'il faut rendre le périphérique
50:38aux Franciliens. Il faut arrêter.
50:40Comment on organise... Pardonnez-moi.
50:42Le covoiturage, je sais qu'en province,
50:44je vais vous raconter la vie en région.
50:46Les aires de ce qu'on appelle
50:48les P plus R,
50:50les parking-relais à l'extérieur des grandes villes,
50:52ça marche très bien.
50:54Qu'est-ce qui est prévu dans ce cas-là
50:56pour faciliter le covoiturage ?
50:58Pour permettre aux gens de se retrouver ?
51:00Rien, c'est bien ça le problème.
51:02C'est la question que je me posais.
51:04Après, pourquoi pas ? Moi, je ne suis pas...
51:06Mais rien n'est prévu pour accompagner.
51:08Sans compter l'accessibilité
51:10des métros, etc.
51:12Pour les personnes en situation
51:14de handicap.
51:16Ce matin, visiblement,
51:18il y avait beaucoup de monde sur le périph.
51:20Il y avait de gros embouteillages.
51:22Mesurer l'expérimentation, ça voudra dire
51:24ne pas que mesurer les embouteillages.
51:26Il faudra mesurer la pollution.
51:28Est-ce que la pollution augmente ou réduit ?
51:30L'enjeu, c'est totalement faux.
51:32Quelqu'un qui serait seul dans sa voiture électrique
51:34qui a priori ne pollue pas, lui, même sanction.
51:36Il y a une haine de la voiture.
51:38Il y a une haine de la liberté individuelle.
51:40Je suis désolé, mais on a le droit d'être seul dans sa voiture
51:42le matin pour être tranquille, pour écouter la radio,
51:44pour écouter Sud Radio.
51:46Pour faire ce qu'on veut dans sa bagnole.
51:48Et il y a une haine socialiste
51:50de la liberté individuelle qui est déclinée
51:52sur à peu près tous les sujets.
51:54Et il y a une haine de la liberté individuelle
51:56qui s'incarne aussi par la voiture.
51:58Non, mais si les choses étaient adaptées,
52:00pourquoi pas ?
52:02C'est la méthode.
52:04C'est le fond du sujet.
52:06L'absence totale de concertation.
52:08Au-delà de la concertation,
52:10je voudrais rappeler qu'il y a eu quand même
52:12une pseudo-consultation
52:14qui a eu lieu par internet.
52:1685% ont dit qu'ils y étaient opposés
52:18et immédiatement on met en application.
52:20Donc ça, c'est pas bon politiquement.
52:22Parce que ça rejaillit toujours tout le monde.
52:24Le côté, donnez-moi votre avis,
52:26mais je m'assois dessus.
52:28Les Françaises et les Français, ils n'en veulent pas.
52:30Mais je crois que les Parisiens et les Parisiens, ils n'en veulent plus non plus.
52:32Mon petit doigt me dit qu'ils n'en veulent plus non plus.
52:34Et question, est-ce que depuis
52:36que le périph' est à 50 km heure,
52:38c'est plus fluide ?
52:40Pas du tout, ça dépend.
52:42L'étude d'impact, c'est un gros mot.
52:44C'est l'idéologie avant tout.
52:46Ni plus, ni moins fluide.
52:48Je pense que là, pour le coup, c'est...
52:50Ça dépend des...
52:52Non, mais ça, ça peut se défendre.
52:54Mais franchement, là, le covoiturage
52:56désorganisé, ça, ça se défend pas du tout.
52:58Que l'État arrête d'avoir notifié
53:00comment on doit se comporter.
53:02Même les 50 km heure.
53:04Je vous ai dit que le soir, quand il n'y a personne,
53:06c'est ridicule.
53:08Mais c'est complètement ridicule.
53:10Merci à vous, dans un instant, André Bercoff.
53:12Très bonne journée sur Sud Radio.
53:14Au revoir.