Procès des viols de Mazan : “Que la honte change de camp”

  • il y a 2 semaines
Dominique Pélicot, retraité accusé d’avoir pendant près de dix ans drogué sa femme et invité des inconnus à la violer à leur domicile de Mazan, va être jugé sans huis clos durant quatre mois aux côtés de 50 autres hommes, accusés de l’avoir violé.

Category

🗞
News
Transcript
00:00Evidemment qu'elle appréhendait ce moment et puis elle se prépare parce qu'elle sait que sa parole sera très scrutée
00:07et elle souhaite s'exprimer et elle prendra le temps de le faire lorsque son tour viendra et ça va venir assez rapidement dès cette semaine.
00:31C'est bien ça.
00:32Alors ?
00:33Ok.
00:41Bien, l'audience est ouverte, veuillez vous asseoir.
00:44Notre cliente est soulagée que ce procès puisse se tenir publiquement, comme elle en a exprimé le souhait.
00:52À travers cette ouverture de la salle d'audience au public, elle souhaite sensibiliser aussi largement que possible à ce qui lui est arrivé
01:02afin que des faits comme ceux-là ne se reproduisent plus jamais et surtout que l'on puisse être en situation de détecter.
01:11Ce qui n'a pas été le cas en ce qui la concerne parce que ces faits se sont passés à une époque
01:15où cette question de la soumission chimique était beaucoup plus méconnue qu'elle ne l'est aujourd'hui
01:21et elle estime également, même si oui il y aura des moments extrêmement difficiles, qu'elle n'a pas à se cacher
01:26et qu'elle n'a pas à avoir honte de ce qu'elle a vécu comme parfois beaucoup de victimes d'agressions sexuelles, de viols et de faits graves le ressentent
01:36et c'est aussi une manière pour elle de dire qu'on peut surmonter cette épreuve même si c'est juste le début aujourd'hui
01:42et qu'il faut que cela se sache et que la honte change de camp.
01:46Un grand grand moment d'émotion.
01:47En tout cas du côté de M. Pellicot c'était très compliqué.
01:50Il a eu un petit moment d'émotion palpable.
01:54C'est un vrai face à face et puis la salle d'audience est faite de telle sorte qu'il se retrouve vraiment l'un en face de l'autre,
02:00enfin avec la famille j'entends, c'est un petit peu compliqué.
02:03Je pense que ça va être quelque chose qu'il va falloir surmonter.
02:05Après les choses vont rentrer dans l'ordre quand les débats vont vraiment commencer
02:09mais le démarrage est un petit peu, sur le plan des émotions, c'est difficile.
02:15Depuis le départ c'est de la culpabilité.
02:17Depuis le départ il a honte de ce qu'il a fait.
02:19Depuis le départ il sait que ce qu'il a fait c'est impardonnable.
02:23Ça s'expliquera certainement mais c'est impardonnable.
02:26Qu'il ait fait un travail sur lui c'est incontestable.
02:28Vous dire ce qu'il en dit de ses agissements au-delà du fait qu'il en a honte et qu'il en est bien évidemment qu'il s'en sent coupable,
02:34je ne peux pas vous donner les motivations au sens juridique du terme de ce passage à l'acte.
02:38Pas pour l'instant en tout cas c'est un peu prématuré.
02:41Le mot n'est peut-être pas adéquat ou approprié mais on est dans une forme d'addiction, qu'on le veuille ou non.
02:47Ça ressort un petit peu des auditions qu'il a eues devant le juge d'instruction.
02:52On est dans un phénomène à partir duquel il n'a plus forcément le recul nécessaire.
02:57Bien évidemment qu'on va demander de la clémence.
02:59Bien évidemment qu'on veut se détacher de la peine encourue.
03:01Ça me paraît évident.
03:03Après mon propos sera davantage d'expliquer.
03:05Comprendre le mécanisme qui a fait que le passage à l'acte a eu lieu.
03:09Comprendre le mécanisme psychologique bien évidemment.
03:11Puisque de toute façon le volet personnalité dans cette affaire reste le volet primordial du dossier.
03:16Aussi bien pour Monsieur Pellicot que pour les autres.

Recommandée