Cyril Hanouna - Faut-il changer les lois sur le rodéo et les délits routiers ?

  • il y a 2 semaines

Aujourd'hui dans "On marche sur la tête", Cyril Hanouna et ses invités débattent de la colère du père de Kamilya après la libération du conducteur qui a percuté et tué sa fille. Êtes-vous d’accord avec la décision de la justice de remettre le suspect en liberté ?
Retrouvez "On marche sur la tête" sur : http://www.europe1.fr/emissions/on-marche-sur-la-tete

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00:00Il est 16h06, on est en direct sur Europe 1, j'aimerais qu'on parle tout de suite, directement, de cette affaire.
00:05Ce drame qui nous a tous bouleversés, c'est la mort de Camilia, cette fillette de 7 ans qui a été percutée par un motard jeudi dernier à Vallory Saint, dans les Alpes-Maritimes.
00:13Et le suspect a été interpellé, a été mis en examen samedi soir, avant d'être relâché et placé sous contrôle judiciaire.
00:20Alors forcément, combien j'ai croisé de gens ce week-end qui m'ont dit « Cyril, votre émission n'a jamais aussi bien porté son nom, on marche sur la tête ».
00:29Et justement, on va en parler avec vous, auditeurs, 01-80-20-39-21, êtes-vous d'accord avec la décision de la justice ?
00:36Bien entendu, on vous pose la question. Pour moi, je le dis, on marche sur la tête, forcément.
00:40Je me rappelle de ce que j'avais dit également pour la petite Lola, et ça m'avait rendu fou.
00:45Alors là, c'est un autre cas, bien entendu, et on a de plus en plus d'infos sur le profil, également, du jeune homme qui a percuté la petite Camilia.
00:54Et le profil, on va en parler dans un instant, bien entendu, sur Europe 1 avec Gauthier Lebray, qui est en train de l'enquêter là-dessus.
01:00Georges Fenech est avec nous, merci Georges d'être avec nous, c'est important pour nous de vous avoir ancien magistrat, bien entendu,
01:05qu'on voit énormément sur nos antennes et qui nous explique à chaque fois comment une telle décision a pu être prise.
01:12Et c'est vrai que nous, on pense au papa de Camilia qu'on a vu, bien entendu, on pense à sa famille,
01:17on pense, en vérité, tous les français aujourd'hui se disent, mais comment j'aurais réagi à la place de la famille de Camilia ?
01:24Cette petite fille, on a tous vu les photos de cette petite fille, on a tous son visage en tête et on se dit, c'est pas possible.
01:29Pour une bêtise pareille, un rodéo urbain, non mais quelle bêtise !
01:33Et quand je les vois faire leur roux, parfois, mais je vous jure, j'ai envie de leur confisquer leur moto et leur dire, ça suffit, vous arrêtez avec ça, vous êtes des abrutis, vous arrêtez avec ça.
01:43J'ai vu la photo de cette petite, mais je vous jure, je n'ai pensé qu'à ça tout le week-end, et quand j'ai vu qu'il avait été relâché, je me dis, mais dans quel monde vit-on ?
01:52Alors, Georges Fenech, vous êtes le plus mesuré de nous tous, et celui qui avait la plus grande expérience, puisque vous êtes ensuite un magistrat, comment on peut relâcher cet individu ?
02:01Relâcher, d'abord, ça ne veut pas dire relaxer, ça ne veut pas dire...
02:05Attendez, le procès aura lieu, il aura lieu. J'enlève le casque parce que j'entends trop.
02:11Merci de nous le dire.
02:13Oui, simplement, ce que je veux expliquer, c'est que le juge de liberté et de la détention n'a fait qu'appliquer la loi.
02:22La loi, elle dit quoi ? Elle dit que la détention provisoire doit être exceptionnelle, d'accord ?
02:29Mais elle ajoute aussi, depuis 2009 seulement, moi je m'étais battu contre à l'époque, elle ajoute que le seul critère du trouble à l'ordre public, donc de l'émotion légitime,
02:41ne suffit pas à prononcer une mesure de détention provisoire en matière délectuelle, pas en matière criminelle.
02:47Qu'est-ce que ça veut dire en fait ?
02:48Donc le juge, qu'est-ce qu'il constate ? Que les critères de la détention provisoire ne sont pas réunis.
02:53Il a des garanties de représentation, on lui a enlevé son permis, il ne peut pas récidiver, il n'a jamais été condamné.
02:58Ce n'est plus dangereux en fait, c'est ça.
02:59On pense qu'avec les mesures qui ont été prises, il ne risque pas de récidiver.
03:02C'est ça.
03:03Donc si on réintroduisait le critère de l'ordre public comme on l'avait supprimé en 2009, le juge aurait pu effectivement le placer en détention provisoire.
03:14Mais là, il ne le pouvait pas, et vous verrez que la Chambre d'instruction confirme ça.
03:17Moi je vais vous dire, mais ici, sur Europe 1 et dans l'émission, on marche sur la tête.
03:21On ne tape pas sur les juges, on tape sur les lois.
03:23Excusez-moi monsieur Fennagy.
03:25Non, non, vous tapez sur les juges, moi ça m'arrive souvent.
03:28Moi je pense qu'aujourd'hui, les lois ne sont plus appliquées à la société d'aujourd'hui.
03:34Je pense que les auditeurs d'Europe 1 sont d'accord avec moi.
03:38Olivier d'Artimote.
03:39Il y a eu appel, Georges, du parquet de Grasse.
03:42Donc ça va prendre 10-15 jours.
03:44Mais tous les magistrats, c'est le magistrat des libertés, le juge des libertés et de la détention qui a pris cette décision.
03:52Un magistrat, lui, a fait appel.
03:55Donc il faut attendre l'appel.
03:56Et ce que ça installe dans le pays, il est vrai, c'est qu'on peut renverser une petite fille, elle peut perdre la vie sur un rodéo.
04:02Et il y a le sentiment d'impunité qui s'installe.
04:05Mais imaginez, mettez-vous à la place du papa de cette jeune fille, cette petite fille, Camilia.
04:12Mettez-vous à la place du papa qui va, là, qui est dans un désarroi total.
04:16Non mais, mettez-vous à sa place.
04:18Elle a déjà 7 ans, cette petite fille.
04:20Elle a été fauchée par un abruti qui faisait du rodéo urbain.
04:23Là, ce soir, il va peut-être croiser ce jeune homme dans la rue.
04:27Non, il ne peut pas apparaître. Il a un contre-judiciaire.
04:30Interdiction de rencontrer la famille.
04:34Imaginons, quelqu'un qui connaît la petite fille va le rencontrer.
04:38Excusez-moi, c'est insupportable.
04:40Non seulement ce père doit vivre avec la disparition brutale de sa petite fille de 7 ans qui avait la vie devant elle
04:46et qui est avec son frère, qui est aussi traumatisé, qui a vécu la scène.
04:51Mais en plus, il doit vivre avec la libération, ou plutôt le non-placement en prison du tueur de sa petite fille.
04:59Il y a toujours des séquences dans l'actualité.
05:02Pourquoi les Français ont la sensation que cette justice n'est plus du tout au niveau ?
05:06En 10 jours, vous avez un multirécidiviste qui tue un gendarme.
05:11Multirécidiviste 10 fois condamné, qui n'a jamais mis un pied en prison,
05:15qui était avec un bracelet électronique.
05:17C'est le maximum qu'il a eu.
05:19En plus, on apprend qu'il est étranger, qu'il est du Cap-Vert,
05:22et qu'il a eu son titre de séjour sans cesse régularisé.
05:25Donc vous avez un homme qui a 10 condamnations à son casier judiciaire,
05:28mais vous avez les autorités qui renouvellent ce titre de séjour.
05:31Alors il y a toujours des bonnes explications.
05:33Il était là avant 13 ans, il a 20 ans.
05:35Il y a toujours des excuses.
05:37Tout ça est la même chose.
05:39Je crois que Gauthier Lebré, il résume bien le sentiment des Français.
05:42C'est ça en fait.
05:44Quand on dit qu'on marche sur la tête,
05:46il y a des auditeurs en ligne qui peuvent nous appeler tout de suite pour réagir.
05:490-1-80-20-39-21, réagissez à l'antenne d'Europe 1.
05:52On se dit que c'est le ras-le-bol général.
05:54En fait, ça s'ajoute.
05:56On était, je vous le dis, la semaine dernière,
05:59on était outrés par ce qui s'était passé,
06:01et on pensait tous les jours, on avait une pensée,
06:03on l'a toujours, pour le gendarme Éric Comines.
06:05Après ce qu'a dit sa femme Harmonie.
06:07Ce week-end, il y a encore un drame,
06:10et on apprend que cet abruti,
06:13parce que ceux qui font du rodeo urbain,
06:15alors, il y en a qui le font, qui font leur vie.
06:17Maintenant, ils me disent qu'on peut faire des circuits,
06:19on se voit tout seul, avec plaisir.
06:21Ceux qui veulent le faire, avec plaisir.
06:23Eux, c'est leur délire, avec grand plaisir.
06:25Mais ceux qui le font dans une pleine agglomération,
06:27avec des dangers énormes,
06:29excusez-moi, pour moi c'est inadmissible.
06:31Et on voit que ce garçon, aujourd'hui,
06:33il est dehors. Parce qu'on peut me dire ce qu'on veut,
06:35il a un contrôle judiciaire ou pas, il est dehors.
06:37Alors, lui, il est dehors.
06:39Il sera condamné.
06:41En attendant, il est dehors et la petite elle ne rentrera pas.
06:43Juliette Briens, il faut deux minutes.
06:45Valérie Benay.
06:46Ça pose la question aussi du terme maintenant.
06:48Puisque Yannick Allénaud,
06:50elle ne cesse maintenant de vouloir changer aussi les termes.
06:52Le papa, le restaurateur,
06:54son fils a été tué lui aussi par un chauffard.
06:56En scooter.
06:58Et qui dit maintenant, il faut arrêter de dire que
07:00dans la loi, on a le sentiment qu'on excuse
07:02un peu celui qui n'a pas eu
07:04l'intention de tuer.
07:06Et il s'agit maintenant de dire,
07:08il s'agit d'un meurtre sur la route.
07:10Il faut que je réponde à ça, Cyril.
07:13Il ne s'agit pas d'un meurtre, Valérie.
07:15Il s'agit d'un homicide involontaire.
07:17On a voulu le requalifier en homicide routier,
07:19mais ça ne change rien.
07:21C'est très important pour la victime et pour les familles des victimes.
07:23Il ne faut pas tromper ceux qui nous écoutent.
07:25Il ne faut pas tomber dans la démagogie, Valérie.
07:27Il faut faire la distinction entre un homicide involontaire
07:29et un meurtre.
07:31Le meurtre, c'est quand je vais tuer volontairement quelqu'un.
07:33Là, c'est le comportement qui est inexcusable
07:35et qui entraîne des conséquences qui n'ont pas été voulues.
07:37Georges, entre un délit routier,
07:39on dit votre fils a été tué par un délit routier.
07:41Et un homicide involontaire,
07:43pour la famille des victimes, ça fait une différence.
07:45Bon, d'accord. Ça a été voté, d'ailleurs.
07:47Je vous signale, ça a été voté.
07:49A l'unanimité, loi Transpate.
07:51Merci, Olivier d'Artigolles.
07:53Juliette Briens, qui est avec nous sur Europe, qu'est-ce que vous pensez de tout ça ?
07:55C'est vrai qu'en fait, on entend toute la journée les gens parler d'état de droit.
07:57Effectivement, bien sûr, c'est important l'état de droit
07:59et qu'il y a des lois à respecter,
08:01que la détention préventive
08:03ne fait pas état de condamnation,
08:05qu'elle doit rester exceptionnelle, etc.
08:07Mais l'état de droit, il ne marche que
08:09dans l'état. En fait, vous protège aussi.
08:11L'état de droit, c'est aussi le droit de pouvoir se balader dans la rue
08:13et de pouvoir traverser la rue sans se faire
08:15faucher par un chauffard.
08:17Et le problème, c'est que dans ce contexte-là,
08:19de laxisme général,
08:21ça devient inaudible pour les gens.
08:23Pourquoi ? Parce que dans ce pays,
08:25il y a 41% des peines de prison
08:27de petite durée qui ne sont pas appliquées.
08:29Des peines de prison ferme, j'entends.
08:31De délinquants qui sont condamnés
08:33à de la prison ferme et qui ne voient
08:35jamais l'intérieur d'une cellule.
08:37Et donc, les gens
08:39s'attendent à ce que ce soit
08:41la même chose pour ce cas.
08:43Il y a une petite fille aujourd'hui qui ne rentrera jamais,
08:45une famille qui a pris perpète, elle, son procès,
08:47et un chauffard qui, lui, est déjà à la maison.
08:49Donc, le problème, c'est que
08:51si on s'attendait réellement
08:53à ce que plus tard, il y ait une condamnation
08:55exemplaire, comme on en verrait tous les jours,
08:57peut-être qu'on pourrait expliquer aux gens
08:59de manière calme et posée
09:01ce que dit la loi, ce que dit l'état de droit.
09:03Mais ce n'est pas le cas, parce qu'on sait très bien
09:05qu'il n'a pas lui arrivé grand-chose à ce garçon.
09:07En dessous d'un an,
09:13toute peine de prison ferme,
09:15en dessous d'un an, il est recommandé pour les juges
09:17d'aménager la peine, ils ne voient pas
09:19l'intérieur des prisons.
09:21Je pense qu'il va prendre cher.
09:23On a des auditeurs en ligne.
09:25Pour la mort d'une petite fille,
09:27ce n'est pas cher.
09:29Il y a Christian qui est avec nous en ligne. Bonjour Christian.
09:31Bonjour Cyril.
09:33Merci d'être avec nous Christian, vous nous appelez d'où ?
09:35De Lutte.
09:37C'est pas à côté de Metz ?
09:41Non, c'est à côté de Thionville.
09:43Ça va Christian, je ne suis pas
09:45très loin non plus, parce que
09:47j'ai sévi sur Metz au stade Saint-Symphorien.
09:51Merci Christian, vous faites quoi dans la vie ?
09:53Moi, je ne fais rien.
09:55Vous avez bien raison, comme Valérie.
09:57Si ça marche, continuez.
09:59Oui mais Valérie, elle est payée pour ça.
10:01Non, plus maintenant.
10:03Christian, vous vouliez réagir à tout ce qu'on dit.
10:05Merci d'être avec nous sur Europe 1.
10:07Je voulais crier ma colère,
10:09ma tristesse pour la gamine.
10:11Et pour le papa, je pleure aussi.
10:15Je suis triste.
10:17Je suis triste.
10:19Ce n'est pas normal qu'il ait été remis en liberté, ce gars-là.
10:21Je ne sais pas qui a décidé
10:23de le mettre en liberté.
10:25C'est la justice, c'est ce que nous disait Georges Fenech.
10:27Comment ça s'est passé Georges Fenech,
10:29pour nos auditeurs d'Europe 1 ?
10:31Ça se passe que le procureur
10:33se rend dans le cabinet du
10:35juge de la liberté à la détention.
10:37Il y a un débat contradictoire.
10:39Il explique oralement pourquoi il requiert
10:41une mise en détention. L'avocat est présent.
10:43Donc c'est une mini-audience dans le cabinet
10:45qui n'est pas public.
10:47Et le juge de la liberté à la détention, il regarde la loi,
10:49il regarde les critères et il ne trouve
10:51aucun, ce n'est pas pour le défendre,
10:53aucun critère de mise en détention.
10:55Car comme je l'ai expliqué,
10:57pour notre auditeur, le seul critère
10:59de la gravité de l'ordre public
11:01a été supprimé par le législateur
11:03en 2009. Alors, il faut remettre
11:05sur la table, peut-être, une modification
11:07législative et réintroduire le trouble
11:09à l'ordre public comme un critère de détention
11:11provisoire. On va parler des peines. Dans un instant,
11:13il y aura Michel Benezra qui sera avec nous,
11:15avocat spécialiste en droit routier, qui sera avec nous
11:17au téléphone dans quelques instants. On va le prendre pour en savoir
11:19un petit peu plus par rapport à ce que disait Juliette
11:21Briens il y a un instant sur Europe 1.
11:23Merci Christian d'avoir été avec nous sur Europe 1. Merci beaucoup.
11:25Je vous embrasse Christian.
11:27On a Roland qui est avec nous. Bonjour Roland.
11:29Roland ?
11:31Oui, bonjour Roland.
11:33Merci d'être avec nous.
11:35Bonjour Cyril. Bonjour à tous. Merci. Vous avez quel âge Roland ?
11:3728 ans.
11:39Magnifique. Vous faites quoi dans la vie ?
11:41J'ai toujours
11:43un cadre commercial dans la communication.
11:45Ah toujours ? Bah oui, c'est vrai qu'il nous a déjà appelé hein Roland.
11:47Roland il fait partie de l'émission
11:49maintenant. Vous me dites si vous voulez un petit cachet, quelque chose.
11:51Vous n'hésitez pas.
11:53Non mais du coup ça me fait plaisir. J'ai ça bénévolement, ça me fait plaisir.
11:55Bon merci.
11:57Prenez-en de la graine.
11:59Faites comme Roland.
12:01Roland, vous êtes marié, fiancé,
12:03concubiné ? Non, célibataire
12:05Cyril. Ah vous avez bien raison.
12:07Vous avez passé des bonnes vacances ?
12:09Ouais ça va, franchement j'ai kiffé.
12:11Ah ouais, bah les vacances célibataires, franchement
12:13à 28 ans, c'est le kiff.
12:15Vous étiez où ? Côte d'Azur
12:17et tout, c'est le top.
12:19Vous avez fait des rencontres ?
12:21Même pas,
12:23tranquille. Même pas, bah c'est ce qu'il faut,
12:25oui ou pas, c'est ce que...
12:27Méfiez-vous de Gauthier Lebray.
12:29Entre potes, on était tranquille, on était pas mal.
12:31Méfiez-vous de Gauthier Lebray si vous le voyez en maillot, il est magnifique.
12:33Il a travaillé les abdos.
12:35Non mais là je l'ai vu sur CNews et tout,
12:37beau gosse hein.
12:39C'est vraiment le bouc.
12:41C'est l'effet barbe. Ouais c'est l'effet bouc.
12:43Ah ouais franchement, il a pris
12:45un galon là.
12:47Il a pris un galon exactement, c'est tout ce qu'il a pris.
12:49Roland, merci d'être avec nous sur Europe 1.
12:51Il est 16h19, on est bien sûr en direct.
12:53Vous nous appelez 01-80-20-39-21
12:55et c'est vrai que, heureusement que
12:57Georges Fenech est avec nous dans le studio
12:59aujourd'hui parce que c'est vrai qu'on est tous colères
13:01par rapport à ce qui s'est passé
13:03et on a tous le visage de Camilia,
13:05cette petite fille de 7 ans morte
13:07après avoir été percutée par une moto à Valoris.
13:09Le message du papa,
13:11il vous déchire le cœur. Je suis désolé.
13:13Je suis désolé, c'est insupportable.
13:15Roland, vous vouliez réagir à ça ?
13:17Oui, moi franchement,
13:19je ne comprends pas. On est à quelques jours
13:21du décès tragique d'Éric Comines,
13:23le gendarme, et je trouve que
13:25la décision, alors la justice
13:27est indépendante, mais moi je crois au
13:29symbole et je pense que c'est un très mauvais
13:31signal qu'on envoie à la jeunesse de notre pays.
13:33Ce n'est pas un
13:35homicide involontaire comme tous les autres,
13:37Cyril, c'est quand même,
13:39il a
13:41foncé sur une ligne droite à toute vitesse,
13:43il a fait une roue arrière, il a fait du rodéo
13:45urbain, moi je ne comprends pas,
13:47je ne comprends vraiment pas qu'on puisse
13:49le mettre sous contrôle judiciaire.
13:51Moi je crois au symbole et les Français,
13:53ils se disent, c'est open bar,
13:55alors on fait ce qu'on veut et au final,
13:57on va pouvoir être
13:59libéré, le temps
14:01du procès, alors après,
14:03on va encore avec
14:05émotions,
14:07il ne faut pas de justice expressive,
14:09mais le problème,
14:11Cyril, c'est que moi j'ai 28 ans,
14:13et moi je pense aux Français, et notamment moi
14:15et d'autres Français, qui se lèvent le matin,
14:17qui bossent, qui respectent
14:19les règles, on va embêter
14:21certains Français parce qu'ils ne payent pas une contravention
14:23dans le moment donné.
14:25Et franchement,
14:27et derrière il se passe quoi ?
14:29Et bien il se passe ça, au bout d'un moment les Français
14:31se disent, mais ce n'est pas possible.
14:33C'est comme Roland, je vois des Français,
14:35la plupart des Français, qui sont tranquilles,
14:37qui se font arrêter,
14:39qui s'arrêtent tranquillement, qui s'arrêtent gentiment,
14:41parfois je vois des gars qui se font arrêter, qui insultent
14:43les policiers, qui insultent la gendarmerie,
14:45et il ne se passe rien,
14:47je suis désolé, excusez-moi, en fait,
14:49ça rend fou, en fait, à un moment,
14:51comme je dis, le titre de cette émission sur Europe 1,
14:53c'est on marche sur la tête, parfois on se dit, on marche sur la tête,
14:55quand on a le sentiment de tout
14:57faire bien, on a l'impression
14:59qu'on va se faire douiller,
15:01c'est un truc de fou, c'est insupportable,
15:03et je comprends votre colère Roland, mais
15:05si je peux me permettre,
15:07je pense, en vrai, et je le dis souvent,
15:09vous êtes la majorité silencieuse,
15:11vous êtes la majorité silencieuse, sachez-le,
15:13et le problème, c'est que,
15:15ceux qui, je le dis à chaque fois,
15:17ceux qui ne marchent pas
15:19avec la France, mais contre la France,
15:21ils sont peut-être plus bruyants, mais
15:23à l'arrivée, je peux vous dire, ce ne sont pas eux la majorité,
15:25et je dis bien une chose,
15:27tu as fait raison Cyril,
15:29la majorité silencieuse,
15:31tu sais, on ne l'entend pas,
15:33elle ne fait pas grand bruit dans les médias,
15:35elle ne fait pas grand bruit dans les journaux que tu as cités toute la semaine,
15:37mais je peux t'assurer une seule chose Cyril,
15:39c'est que tous les français, ils se disent quoi ?
15:41Ils se disent que oui, on marche sur la tête,
15:43et ils ne sont pas d'accord avec ça,
15:45mais au final, tu sais,
15:47je vais te dire un truc Cyril, on ne sera pas les méchants du film
15:49à la fin Cyril.
15:51J'espère, j'espère Roland,
15:53parce que quand je vois, alors on en reparlera tout à l'heure,
15:55je vais en reparler sur ça vite, mais quand je vois des décisions comme la prise de l'Arcom,
15:57pour moi parfois, on passe pour les méchants du film,
15:59et c'est ça, c'est ça qui me rend fou aussi,
16:01mais on sait très bien qu'à la fin,
16:03on espère que ça va,
16:05c'est pas ce qui va se passer.
16:07Mais tu sais au final,
16:09que ça soit mon regard
16:11sur cette injustice profonde,
16:13sur l'appétit de Camilla,
16:15que ça soit l'Arcom, que ça soit un tout,
16:17Cyril, au bout d'un moment...
16:19C'est beaucoup plus grave Camilla,
16:21ça n'a rien à voir.
16:23Exactement.
16:25Là je pense au père de Camilla,
16:27mais qui doit être dévasté,
16:29qui voit quand même que...
16:31Georges Fenech dit que ce n'est pas un meurtre,
16:33pour moi ça reste un meurtrier, Cyril,
16:35quand on tue quelqu'un, que ce soit de manière volontaire
16:37ou involontaire, ça reste pour moi
16:39un meurtrier.
16:41Et des infos à prendre
16:43au conditionnel, bien sûr,
16:45des petites infos qu'on aurait, Gauthier Lebré,
16:47c'est bien, parce que c'est bien de le dire ça aussi,
16:49sachez, voilà, parce qu'on
16:51le dit souvent, et Harmonie Comine,
16:53elle l'a dit en préambule de son discours,
16:55elle a dit, je ne pointe pas les étrangers...
16:57L'étranger mais le multirécidiviste.
16:59Exactement, je ne pointe pas l'étranger mais le multirécidiviste,
17:01je ne pointe pas l'étranger mais l'abruti.
17:03Et, voilà,
17:05la personne, justement, apparemment,
17:07celui qui serait
17:09l'auteur de ce rodéo urbain,
17:11voilà, c'est quelqu'un,
17:13justement, qui serait, apparemment,
17:15le profil,
17:17c'est quoi le profil des phénomènes ?
17:19J'ai échangé, justement, à l'instant avec Louis Dragnel,
17:21le chef du service
17:23police, justice et politique d'Europa,
17:25qui m'appelait à la prudence, mais qui était en train
17:27d'avoir différentes sources
17:29pour consolider le profil, mais en ce qui concerne
17:31le chauffard qui a donc tué Camilla,
17:33il serait d'une famille bien installée,
17:35une famille plutôt bourgeoise.
17:37Pas étrangère.
17:39Il peut avoir des familles étrangères,
17:41bien installées et bourgeoises.
17:43Regardez-moi, regardez Valérie Bénahim,
17:45qui est plus que bien installée Valérie Bénahim.
17:47Cyril, une autre détention provisoire qui me vient à l'esprit,
17:49c'est celle du policier
17:51qui a tué Naël.
17:53Il a fait 4 mois de détention
17:55provisoire, et là je vous demande, Georges Fenech,
17:57quels étaient les critères pour envoyer
17:59le policier de Naël ?
18:01Très bonne question.
18:03On avait évoqué le trouble à l'ordre public,
18:05or vous dites que depuis 2009, ce n'est plus
18:07uniquement nécessaire.
18:09Pour la simple raison, comme je l'indiquais tout à l'heure,
18:11que dans l'affaire Naël, ça a été ouvert
18:13en homicide volontaire, donc c'était
18:15criminel. La qualification est
18:17criminelle, donc l'ordre public joue.
18:19Et donc cette mise en détention,
18:21que d'ailleurs moi je critique au fond,
18:23pour l'affaire Naël, je pense qu'on aurait pu se dispenser
18:25de mettre en prison ce policier
18:27en attendant le jugement.
18:29Mais c'est pour vous dire, là, dans
18:31cette affaire d'un criminel, il ne faut pas confondre.
18:33Et l'autre, c'est une affaire d'accident involontaire.
18:35Même si la faute est très grave,
18:37et je rejoins ce que dit Cyril, c'est inexcusable
18:39ce qu'il a fait ce jeune, inexcusable.
18:41Roland, merci d'avoir été avec nous sur Rapport.
18:43Vous vouliez rajouter quelque chose, Roland ?
18:45Oui.
18:47Comme je l'ai dit,
18:49je pense qu'il faut
18:51qu'on prenne la mesure
18:53de ce qui se passe en France
18:55et qu'on arrête de mettre des oeillers dans l'envers,
18:57qu'on arrête de nous aveugler,
18:59et que la réalité, elle est dure,
19:01et c'est des drames pour les gens qu'au bout d'un moment,
19:03il faut prendre des décisions qui sont courables
19:05et qui sont fortes. Et une petite dernière chose,
19:07que ce soit un bon courage pour la première de ce soir.
19:09Merci, mon Roland.
19:11Merci, je serai là dès 18h sur C8.
19:13Direct, Europe 1, C8, j'enchaîne direct.
19:15Je t'embrasse fort et j'espère que tu seras devant ton poste.
19:17Merci, Roland.
19:19Tu feras 2 millions sans, je pense, ce soir.
19:21Tu m'appelles demain,
19:23sur Europe 1, on débriefe 2 salles, Roland ?
19:25Eh bien, tout premier ?
19:27Sûr, certain, t'inquiète pas, on t'attend.
19:29On débriefe des 2 audiences demain. Je t'embrasse fort, mon Roland.
19:31Merci d'avoir été avec nous sur Europe 1.
19:33On a Catherine qui est avec nous, après on aura
19:35Michel Benezra, qui est avec nous,
19:37avocat spécialisé en droit out. C'est juste pour voir
19:39qu'est-ce qu'on risque en cas de rodéo
19:41urbain. Pour le moment, on a Catherine en ligne.
19:43Bonjour, Catherine, merci d'être avec nous.
19:45Bonjour, Cyril.
19:47Vous nous appelez d'où, Catherine ?
19:49Tu peux me tutoyer, j'habite à Octobine,
19:51dans la Manche. Je connais très bien là-bas.
19:53Je connaissais une Shirley là-bas.
19:55J'avais Cévie dans la Manche, là-bas.
19:57Shirley ? Oui.
19:59Vous aviez quel âge ?
20:01J'avais un âge certain.
20:03Benalim, ça vous regarde.
20:05Il a fait 16 ans. Merci, Catherine. Heureusement que vous êtes là.
20:07Vous faites quoi dans la vie, Catherine ?
20:09Je suis en retraite, maintenant.
20:11Très bien, Catherine. Merci d'être avec nous
20:13sur Europe 1. Vous allez réagir dans un instant.
20:15Et vous aussi, vous êtes comme nous. Vous êtes énervée.
20:17Vous êtes énervée.
20:19Catherine est très énervée.
20:21Je n'en peux plus, là. J'ai la coupe pleine.
20:23Il y a énormément d'auditeurs d'Europe 1 qui n'en peuvent plus.
20:25Comme vous dites, qui ont la coupe pleine.
20:27Et on marche sur la tête, c'est tous les jours.
20:29C'est ce que j'allais dire.
20:31Je le dis aussi sur les réseaux sociaux.
20:33Je suis comme Cyril Hanouna. On marche sur la tête.
20:35Merci, Catherine. Mais c'est vrai que je vous jure,
20:37on n'en peut plus.
20:39Merci d'être avec nous.
20:41Pour le moment, on parle de ce drame.
20:43Le drame qu'Amelia, sept ans morte
20:45a été percuté par une moto à Valori.
20:47C'est forcément la colère gronde.
20:49On est tous colère. Les auditeurs d'Europe 1
20:51qui nous appellent au 01.80.20.39.20.21
20:53sont énervés autour de la table.
20:55On est énervés. On est mesurés.
20:57Parce qu'il y a Georges Fenech qui nous recadre
20:59un petit peu. Et ça fait du bien quand même.
21:01Merci, Georges, d'être avec nous sur l'antenne d'Europe 1.
21:03On marche sur la tête. C'est un plaisir.
21:05Et c'est vrai que j'ai énormément d'auditeurs en ligne
21:07qui me disent, Cyril, on n'en peut plus.
21:09La coupe est pleine. Actuellement, il y a
21:11l'hommage au gendarme Eric Comine.
21:13Dans le même temps, on voit
21:15un abruti qui fait du rodéo urbain
21:17qui est remis en liberté.
21:19Avant d'écouter Catherine, qui est très énervée.
21:21Une auditrice qui habite dans la Manche.
21:23J'aimerais juste qu'on revienne sur
21:25les déclarations du papa Gautier Lebray.
21:27Le papa qui a dit,
21:29bien sûr, que c'est la mesure
21:31qui a mis fortement en colère
21:33les parents de la fillette. Le fait de relâcher,
21:35de laisser en liberté.
21:37Bien sûr, comme l'a dit
21:39Georges Fenech, il n'est pas vraiment en liberté.
21:41En tout cas, qu'il puisse se balader.
21:43Il ne dort pas en prison.
21:45Ça a énervé forcément la famille.
21:47Apparemment, le papa a donné son avis
21:49sur la responsabilité de la mairie,
21:51de la municipalité dans ce drame.
21:53Oui, c'est une route
21:55selon l'avocat,
21:57qui est dangereuse.
21:59Selon ce même avocat de la famille,
22:01le maire de Valoris n'aurait pas
22:03fait les travaux nécessaires, alors qu'il y avait déjà eu
22:05plusieurs accidents avant
22:07la mort
22:09de la petite Camilia.
22:11La déclaration de cet avocat,
22:13très bien, mais est-ce que le problème
22:15c'est la route ou c'est
22:17le chauffard qui a tué
22:19la petite Camilia ? C'est où est-ce que vous placez
22:21le projecteur ? S'il n'y a pas le chauffard qui fait
22:23d'une roue, la petite Camilia...
22:25C'est une route départementale, ce n'est pas le maire, c'est le département.
22:27Oui, vous avez raison.
22:29Ce n'est pas une route communale.
22:31La famille, je les comprends tout à fait.
22:33Ils sont énervés après tout le monde.
22:35Forcément, on les comprend. Je suis désolé.
22:37Ils sont énervés après la société, après la municipalité,
22:39après la France.
22:41On se rappelle des mots très durs
22:43d'Harmonie Comine qui disait,
22:45la femme d'Éric Comine qui disait, la France
22:47a tué mon mari.
22:49Mais on sait que forcément,
22:51moi je me mets à la place de ce papa.
22:53Moi, franchement,
22:55j'accepte tout ce qu'il peut dire aujourd'hui.
22:57On doit tous se mettre à la place de ce papa
22:59qui a une peine immense.
23:01Je pense fortement à lui. Le visage de
23:03Camilia, je vous jure, on l'a tous dans la tête.
23:05On sait tous,
23:07on est désarmés par rapport à ce qui s'est passé.
23:09On est vraiment énervés
23:11que cet abruti,
23:13parce que faire du rodéo urbain en pleine agglomération
23:15pour moi est un abruti.
23:17La défense de celui qui a tué Camilia va se servir de ça aussi.
23:19En disant, ce n'est pas mon client, c'est la route.
23:21Il faut faire attention à ça.
23:23Que ça ne déresponsabilise pas
23:25celui qui a tué Camilia.
23:27On a Catherine sur Europe 1 qui est en ligne avec nous
23:29qui veut réagir. Elle est colère Catherine.
23:31Merci Catherine d'être avec nous.
23:33Je suis entièrement d'accord avec toi Cyril.
23:35Il faut vraiment être abruti
23:37de rouler sur une roue.
23:39Surtout qu'une moto, c'est comme
23:41un scooter, ça a deux roues.
23:43Quand tu roules sur une roue,
23:45tu n'as pas d'équilibre. Il faut vraiment être abruti.
23:47Pour moi,
23:49il a assassiné la gamine.
23:51Qu'on veut ou qu'on ne veut pas.
23:53Moi, si. Maintenant, le père
23:55ne va pas emmener sa gamine
23:57à l'école. Il va l'avoir entre
23:59deux caisses. Ce n'est pas normal.
24:01Et en plus, quand c'est quelqu'un
24:03qui veut un steak pour
24:05nourrir ses gamins,
24:07on va faire tout un plat.
24:09C'est ce qu'on disait tout à l'heure Catherine.
24:11Et puis il y a plein de gens
24:13qui font tout bien, qui se font arrêter
24:15pour des bêtises et qui
24:17jouent le jeu. C'est insupportable.
24:19Je vous jure, c'est insupportable.
24:21Excuse-moi de t'interrompre.
24:23Une fois, c'était le Covid.
24:25Je n'avais pas sorti avec mon papier.
24:27Qu'est-ce que j'ai fait ?
24:29Je m'étais fait arrêter par la police
24:31avec mon chien. Et puis la police
24:33elle me dit comme ça
24:35« Avez-vous le papier ? »
24:37J'ai joué le jeu. J'ai dit
24:39« Non monsieur. » Elle m'a dit « Repartez chez vous. »
24:41J'ai pas fait d'histoire. Je suis reparti.
24:43J'ai cherché mon papier. Point bain. J'ai pas fait
24:45d'histoire. Non mais c'est sûr. Merci Catherine
24:47en tout cas d'être avec nous sur Europe 1. Catherine
24:49qui est énervée. Vous avez dit
24:51des mots très durs. Vous avez préféré que ce criminel
24:53soit à la place de sa petite fillette. C'est ce que vous avez dit.
24:56Franchement Cyril, moi j'aurais préféré
24:58qu'il se prend un mur ou une voiture
25:00et puis qu'il soit crevé ce colère-là.
25:02C'est dur quand même. C'est dur parce que c'est vrai que
25:04c'est compliqué.
25:06Moi bien entendu
25:08je vous dis franchement moi je suis
25:10dépité parce que la petite fillette elle a rien demandé.
25:12Elle a 7 ans. Exactement.
25:14Elle avait simplement à vivre.
25:16Elle avait la joie de vivre.
25:18On leur enlève leur enfant.
25:20Mais c'est honteux.
25:22C'est horrible. On ne lui souhaite
25:25pas la mort à ce homme.
25:27On lui souhaite juste d'être un peu moins bête.
25:29De toute façon pour sa vie il va travailler ça.
25:31Vraiment parce que ça, vous vous rendez compte,
25:33toute sa vie il va avoir ça en tête d'avoir
25:35tué une petite fille. Mais qu'est-ce qui te dit pas qu'il va recommencer ?
25:37Qu'est-ce qui te dit pas qu'il va recommencer ?
25:39On n'espère pas pour lui parce qu'il faudrait vraiment que ce soit un véritable
25:41abruti s'il recommence. Moi j'espère juste...
25:43Ça doit être un abruti lui.
25:45Merci d'avoir été avec nous Catherine sur Europe 1.
25:47Merci beaucoup. On a Olivier d'Artigolles.
25:49Le problème, je fais quoi ce que disait Gauthier tout à l'heure ?
25:51On a le sentiment...
25:54Les gens dans notre pays
25:56s'arrêtent quand un gendarme ou un policier
25:58leur dit arrêtez-vous.
26:00L'écrasante majorité des gens
26:02ne font pas de rodeo urbain.
26:04Et là ils ont le sentiment avec ces deux
26:06actualités terrifiantes
26:08que ceux qui se comportent comme ça
26:10passent à travers les mailles du filet
26:12à travers une première décision
26:14dans la procédure judiciaire
26:16qu'ils ne comprennent pas.
26:18Qui leur met le cerveau en vrac
26:20et qui leur fait pousser un cri en disant c'est insupportable.
26:23Ce que je ne comprends pas c'est que
26:25Georges a rappelé le cadre légal.
26:27Tu as raison de le faire. Mais pourquoi la justice
26:29dans ces moments-là, qui paraît presque
26:31injuste et inhumaine
26:33ne communique pas ?
26:35Pourquoi est-ce qu'on ne dit pas ?
26:37Pourquoi il n'y a pas un porte-parole du mystère de la justice
26:39pour dire...
26:41Voilà le cadre légal.
26:43Voilà le procès qui aura lieu
26:45dans telle période.
26:47Voilà les peines encourues.
26:49Pourquoi ils ne donnent pas d'effet ?
26:51Ça a été fait.
26:53Georges Fenech a communiqué en expliquant sa décision
26:55qu'il avait fait appel.
26:57Et la chambre d'instruction, la cour d'appel d'Aix-en-Provence
26:59a dit qu'il y aurait une décision
27:01qui serait prise dans les plus brefs délais.
27:03Michel Bénézra est avec nous, avocat spécialisé en droit routier.
27:05Merci Michel Bénézra d'être avec nous sur Europe 1.
27:07Merci de m'accueillir.
27:09On est en direct, il est 16h38.
27:11Maître, dites-moi, qu'est-ce qu'on risque
27:13en cas de rodéo urbain ?
27:15Alors déjà, je vous entendais depuis tout à l'heure,
27:17c'est très difficile bien sûr
27:19en tant qu'humain, on est forcément touché
27:21dans ce genre de situation.
27:23Après, en tant que professionnel,
27:25tout comme Georges Fenech d'ailleurs,
27:27qui vous remet le cadre,
27:29il y a trois visions de cette affaire.
27:31Il y a la vision du droit, que Georges Fenech vous a rappelé,
27:33c'est-à-dire qu'il y a des textes,
27:35et là, dans ce texte-là, justement, vous me parlez d'un rodéo,
27:37c'est pas certain que cette qualification
27:39va être retenue, parce que le rodéo, il faut une répétition,
27:41un comportement qui est répété.
27:43Or là, on s'aperçoit que le gamin,
27:45il a fait un wheeling, on appelle ça une roue libre,
27:47une seule fois,
27:49donc il n'y a pas vraiment de rodéo en tant que tel.
27:51Cette vision du droit, elle est là,
27:53elle est incomprise,
27:55on crée un injustice, mais aujourd'hui, je vous rappelle
27:57qu'on n'a pas le droit de commenter une décision de justice.
27:59La deuxième vision, c'est la vision
28:01des parents, bien évidemment,
28:03qu'on ne peut que s'associer à cette vision,
28:05cette douleur, cette injustice.
28:07Et la troisième vision, enfin, c'est la vision
28:09du prévenu,
28:11c'est-à-dire que le prévenu, lui,
28:13certes, il va être poursuivi pour
28:15un homicide involontaire,
28:17mais comme son nom l'indique, comme l'a rappelé Georges Fenech,
28:19ça reste involontaire, c'est-à-dire que
28:21quand il s'est levé le matin, il n'avait aucune intention de tuer.
28:23Donc, est-ce qu'on va
28:25le sanctionner
28:27durement, et dans tous les cas,
28:29est-ce qu'il va comprendre cette décision ?
28:31Parce que la décision de justice qui va intervenir
28:33doit être comprise par le prévenu,
28:35c'est très, très important. C'est-à-dire qu'on ne peut pas
28:37rendre une décision sans que
28:39le prévenu ne comprenne cette décision.
28:41Et cette décision, lui, il ne la comprend pas
28:43parce qu'il n'a pas voulu ôter la vie de quelqu'un.
28:45Il a fait une roue comme un con,
28:47comme un idiot, comme un abruti, comme vous l'avez dit,
28:49mais en aucun cas, il a voulu ôter
28:51la vie de cette gamine. Et je pense qu'aujourd'hui,
28:53si jamais il avait pu ne pas
28:55se lever le matin, je pense que
28:57il le ferait, et qu'il est
28:59vraiment touché, qu'il va être suivi aussi,
29:01comme l'a dit l'un de vos interlocuteurs,
29:03qu'il va être suivi à vie par un psychologue,
29:05et ça, on le voit dans nos dossiers.
29:07Voilà les trois visions et les
29:09points que je voulais aborder.
29:11Effectivement, il faut
29:13vraiment prendre les visions de chaque
29:15angle pour comprendre cette affaire
29:17qui est très difficile
29:19parce qu'il y a une douleur
29:21que personne ne peut comprendre
29:23aujourd'hui, mis à part le papa.
29:25Exactement. Merci Michel Benezra
29:27d'avoir été avec nous. Merci Maître d'avoir été avec nous sur Europe 1.
29:29On marche sur la tête. Il est 16h41.
29:31On est en direct. Un énorme mot d'auditeur
29:33qui nous appelle 01 80 20
29:3539 21. L'appel
29:37au sujet du contrôle judiciaire du motard
29:39a affauché une fillette de 7 ans décédée dimanche.
29:41Des suites de ses blessures seraient examinées par la
29:43Chambre de l'instruction de la Cour d'appel d'Aix-en-Provence
29:45le 10 septembre. On a appris
29:47aujourd'hui. Le Parquet
29:49de Grasse, comme le juge d'instruction avait
29:51initialement demandé que le jeune homme de 19 ans
29:53sans antécédent judiciaire
29:55soit placé en détention privilégiée.
29:57C'est ça. Oui, Georges Fenêtre.
29:59Ce que je souhaite, c'est que cette audience
30:01devant la Chambre d'instruction,
30:03elle soit publique. On l'avait
30:05rendu cette possibilité après l'affaire d'Outreau,
30:07je m'en souviens, de rendre possible
30:09cette fenêtre de publicité. Moi, j'aimerais bien
30:11que les Français
30:13puissent assister à cette audience.
30:15Qu'on entende le procureur.
30:17Qu'on entende l'avocat. Qu'on voit
30:19ce jeune et qu'elle soit... C'est possible.
30:21Aujourd'hui, c'est possible. On peut rendre
30:23publique l'audience devant la Chambre d'instruction.
30:25Donc j'émets de mes voeux, peut-être, que cette audience sera
30:27publique. Il y a Huguette qui est avec
30:29nous en ligne sur Europe 1. Il est 16h42.
30:31On est en direct. Merci, Huguette, d'être
30:33avec nous. Bonjour, Huguette. Oui, bonjour
30:35Cyril. Alors, moi, je voudrais dire
30:37une chose. Ce que j'entends aujourd'hui
30:39en ce moment, dire...
30:41vouloir minimiser la faute du gars,
30:43non, je suis pas d'accord. La petite, elle est rentrée
30:45sous terre pour l'éternité.
30:47Il est dehors. Il se balade, lui.
30:49Tout à l'heure, il va peut-être faire la fête.
30:51Il fera le con comme d'habitude. Parce que
30:53le rodéo... C'est vrai que, pour moi, c'est pas
30:55un rodéo. Parce que, chez moi, j'habite l'Orient,
30:57il y a eu des rodéos dans ma rue,
30:59mais ils sont plusieurs. Ils pétaradent
31:01pendant des moments et des moments. Mais peu importe.
31:03Il a tué une gamine de 7 ans qui va au cimetière
31:05pour toujours. Vous vous rendez compte
31:07de ce qu'a dit Isabelle Vera-Masson,
31:09chercheuse au CNRS ?
31:11Elle a dit, exactement,
31:13ce sont des jeunes qui s'ennuient.
31:15Non, mais est-ce que vous vous rendez compte ? Ce sont des jeunes qui
31:17s'ennuient. Quand on entend ça, franchement...
31:19Elle a comparé ça à West Side Story. Elle avait déjà
31:21comparé le drame de Crépole à
31:23Roméo et Juliette. Ça, c'était son premier fait d'arme.
31:25Et là, elle récidive en disant que ces jeunes
31:27ne sont pas des voyous, mais ce sont des jeunes
31:29qui s'ennuient. Et elle compare, en fait, le tableau
31:31à West Side Story. Et ça, c'est une chercheuse
31:33du CNRS, traduction Vos Impôts.
31:35Oui, exactement. Oui, Gauthier Lebré.
31:37Oui, mais j'ai envie de dire, elle est quelque part
31:39dans la continuité d'Emmanuel Macron, qui nous expliquait
31:41que les émeutes, c'était l'oisiveté,
31:43c'était parce que les jeunes n'avaient pas de quoi
31:45s'occuper. C'était même à cause de Jean-Michel
31:47Blanquer, qui sort un livre en ce moment,
31:49Assassin contre Emmanuel Macron, qui avait avancé
31:51les épreuves du bac. Donc, c'est toujours cette
31:53espèce de culture de l'excuse. Et effectivement,
31:55Juliette fait bien de le rappeler, ça fait
31:57deux fois Crépole, elle romantise à chaque fois.
31:59Il y a un côté romantique
32:01pour elle, dans ce qui s'est
32:03passé autour du meurtre du jeune
32:05Thomas à Crépole. Donc Crépole, c'est
32:07Roméo et Juliette. Si c'est Roméo et Juliette, c'est plutôt
32:09romantique, c'est plutôt sympa. Et puis là,
32:11il y a une petite fille de 7 ans qui vient de mourir,
32:13et elle nous reprend une autre
32:15classique, West Side Story, une autre
32:17référence cinématographique. Voilà, c'est une manière
32:19d'euphémiser ce qui s'est passé à chaque fois,
32:21c'est insupportable. C'est une sorte de mélo qu'elle voit
32:23de son œil de sociologue déconnecté
32:25du CNRS, et c'est absolument
32:27insupportable, et on peut comprendre que les Français
32:29n'en peuvent plus de cette culture de l'excuse.
32:31Huguette, je vous sens extrêmement colère,
32:33Huguette, qui est de Bretagne.
32:35Justement, moi, je voulais
32:37vous appeler pour plusieurs choses.
32:39D'abord, il paraîtrait que vous pourriez passer
32:41ce soir sur la télé. Exactement, oui,
32:43ce soir, à partir de 18h.
32:45Oui, 18h ? Bien sûr, West,
32:47plutôt ce soir. Ce soir, c'est plus tôt.
32:49D'accord, alors écoute-moi. Moi,
32:51comme disait ce matin la petite que j'ai eue
32:53au téléphone, moi,
32:55qui est l'Anouna, il me manque. Pourquoi ? Parce que
32:57tout ce qui se fait dans la société,
32:59ça passait par lui, et
33:01tous les gens voulaient venir chez lui.
33:03Pourquoi ? Parce qu'Anouna, il dit la vérité
33:05sans fin. C'est-à-dire,
33:07il ne fait pas seulement de dire comme-ci ou comme-ça.
33:09Oui, des fois, il module un peu.
33:11Mais ceci étant,
33:13je trouve quand même que c'est
33:15une radio sur laquelle on peut s'exprimer,
33:17la preuve, je m'exprime,
33:19mais moi, je suis une femme de conviction,
33:21et moi, je suis... Attention, quand j'ai
33:23des idées, je les ai pas à côté. C'est dommage
33:25que je sois si vieille, sinon, je ferais de la politique.
33:27Eh bien, Huguette, en tout cas, merci d'avoir été
33:29avec nous sur Europe 1. Je vous retrouve ce soir à la télé.
33:31Vous êtes un amour. Vous m'appelez quand vous voulez. Tous les
33:33après-midi, on est là. 0180 29 21
33:35sur l'antenne d'Europe 1. Je vous embrasse fort,
33:37Huguette. Merci d'avoir été là. Seconde !
33:39Ah, d'accord. C'est pas fini ?
33:41Non, non. Je voudrais savoir si dans votre famille,
33:43il n'y a pas une fille qui s'appelait Mathilde.
33:45Mathilde ? Chez moi ? Dans ma
33:47famille ? Oui, parce qu'en face de chez moi,
33:49à Tunis, j'avais une famille, Anouna.
33:55Non, je crois pas, Huguette, mais je vais demander à ma mère ce soir.
33:57Je demande à ma mère ce soir.
33:59Cette femme, elle s'appelait Mathilde.
34:01C'était à l'époque, moi, j'étais gamine. J'avais 12 ans.
34:03Elle en avait peut-être 25.
34:05Et sa mère, elle faisait des matelas.
34:07Elles s'appelaient Lala.
34:09Les matelas ?
34:11Les matelas, les matelas.
34:13Avec la laine de
34:15routon dedans.
34:17Ok. Très bien, Huguette.
34:19Je vais vérifier et je vous dis.
34:21Et comment Fenech ?
34:23L'immeuble à côté de chez nous ?
34:27Je n'osais pas le dire.
34:29C'est vrai ?
34:31Sans doute, oui.
34:33Je ne peux plus demander à ma pauvre maman qui est partie.
34:39Ma maman était de Tunis.
34:41Je crois qu'il y a le Uber Eats qui est arrivé, Huguette.
34:43Vous avez dû commander des sushis
34:45ou une pizza.
34:47Vous nous faites un point sur tout le monde.
34:49Sur Europe 1.
34:51Je vous fais des gros bisous.
34:53Elle est formidable.
34:55On l'adore.
34:57Il est 16h46. On est sur Europe 1.
34:59Il y a Isabelle qui est avec nous.
35:01Bonjour Isabelle.
35:03Bonjour Isabelle.
35:05Bonjour Isabelle.
35:07Merci d'être là.
35:09Bonjour à tous. Bonjour Cyril.
35:11Bonne chance pour ce soir. Ça va bien se passer.
35:13Isabelle, vous êtes un amour. Merci d'être avec nous sur Europe 1.
35:15Isabelle, vous habitez où ?
35:17J'habite près de Pau. Je suis sûre que vous connaissez.
35:19À Pau.
35:21C'est parfait que vous connaissiez tous.
35:23Il a saisi.
35:25Vous êtes à Pau ou dans la région maloise ?
35:27Je suis à Hydron.
35:29Olivier, je vous ai croisés
35:31plusieurs fois au HAL.
35:33Il est bon en vrai.
35:35Je n'ai pas osé vous demander un autographe quand même.
35:37N'hésitez pas la prochaine fois.
35:39Il adore ça.
35:41Mais on ne le voit plus. Vous le gardez tous.
35:43Je suis de retour ce week-end.
35:45Il revient ce week-end. Il est sur un délire.
35:47Bonjour au HAL.
35:49Vous le verrez au HAL ce week-end.
35:51Il est magnifique. Vous allez voir en vrai.
35:53Il a un épiderme.
35:55J'ai déjà vu en vrai
35:57avec sa femme et son petit-fils.
35:59Ah oui.
36:01On a du mal à croire qu'il a un petit-fils.
36:03Ce n'est pas son petit-fils.
36:05C'est peut-être pas son fils.
36:07C'est le fils de son ex-femme.
36:09Tu vas avoir la paix.
36:11Ne vous inquiétez pas.
36:13Il ne veut pas en parler parce qu'on ne sait pas trop.
36:15Je vous expliquerai.
36:17Sa situation est compliquée.
36:19Je rigole. Tout va bien pour lui.
36:21Il est magnifique. Il a un épiderme exceptionnel.
36:23Irréprochable.
36:25Je ne suis pas inquiète du tout.
36:27Isabelle, vous faites quoi dans la vie ?
36:29Je vais bientôt
36:31prendre ma retraite.
36:33Comme Valérie.
36:35J'ai une carte de commercial.
36:37Je suis commerciale encore pour le moment.
36:39J'ai pas envie d'arrêter.
36:41Ne l'arrêtez pas Isabelle.
36:43Vous avez l'air en pleine forme.
36:45Merci d'être avec nous.
36:47On rigole.
36:49C'est bien.
36:51Mais je peux vous dire que j'en ai ras-le-bol.
36:53Je suis comme vous.
36:55Je suis désolée.
36:57La personne qui est intervenue en disant
36:59qu'il ne s'est pas levé ce matin en se disant
37:01qu'il allait tuer quelqu'un.
37:03C'est la même chose pour les flics.
37:05Vous vous rendez compte le papa ?
37:07Est-ce qu'il s'est réveillé le matin en se disant
37:09qu'il allait perdre sa fille aujourd'hui ?
37:11Même pas.
37:13Au bout d'un moment,
37:15ce jeune,
37:17quand on remonte
37:19une rue à contre-sens parce qu'on double
37:21les voitures à gauche et qu'on fait une roue arrière,
37:23je suis désolée.
37:25Pour moi, il n'y a aucune excuse.
37:27Je sais que c'est dramatique.
37:29Il va penser ça toute sa vie.
37:31Mais les parents de la petite fille aussi.
37:33Moi je pense d'abord, comme vous dites Isabelle,
37:35à la petite fille, aux parents de la petite fille
37:37et à toute la famille
37:39qui eux vont avoir... Vous vous rendez compte ou pas ?
37:41Le matin, ils se sont réveillés, ils étaient tranquilles.
37:43Vous vous rendez compte le drame ?
37:45Est-ce qu'on se met à leur place un instant ?
37:47Parce qu'il faut se mettre à leur place.
37:49C'est compliqué, je sais, mais tous les auditeurs
37:51d'Europe 1 qui nous écoutent
37:53doivent se mettre à leur place. Aujourd'hui, c'est la rentrée des classes.
37:55Imaginons qu'on vive un tel drame.
37:57Franchement, c'est terminé.
37:59C'est fin de vie pour tout le monde.
38:01On pensera à ça toute sa vie.
38:03Isabelle.
38:05J'ai des voisins qui ont vécu, alors pas tout à fait le même drame,
38:07mais leur fille a été assassinée par un mec.
38:09Le mec,
38:11il avait des antécédents, il avait déjà
38:13séquestré sa femme. On lui a demandé de changer
38:15de département.
38:17Il a flingué la fille de mes voisins.
38:19Et le Cap de Vérien, je ne sais pas trop quoi,
38:2110 condamnations, pas de...
38:23Rien ? Toujours dehors ?
38:25Pas d'incarcération.
38:27Je ne sais pas si
38:29Georges est encore là.
38:31Il est encore là, Georges Fenech.
38:33J'entends très bien les lois. Je l'entends.
38:35Mais à un moment,
38:37je suis désolée, il faut que les juges
38:39engagent leur responsabilité.
38:41Ça ne peut plus durer. Combien de personnes
38:43libérées par des juges
38:45ont récidivé ces terribles
38:47et les psychiatres pareils ?
38:49Alors Georges Fenech,
38:51est-ce que vous pouvez répondre à Isabelle, notre auditrice d'Europe 1 ?
38:53Oui, je crois qu'il y a tellement
38:55de choses à faire. La responsabilité
38:57des juges, bien sûr qu'il faudrait l'instituer.
38:59De même que, je voudrais
39:01dire tout ce qu'a dit Isabelle tout à l'heure.
39:03Juliette.
39:05J'ai confondu avec l'audite.
39:07Juliette, je le partage complètement. La justice
39:09globalement, elle est trop laxiste.
39:11Trop lente.
39:13Trop du côté du criminel
39:15et pas assez du côté de la victime.
39:17Il faut rééquilibrer tout ça.
39:19Mais ça, c'est un vaste projet
39:21qui suppose qu'il y ait une volonté politique
39:23et qu'on arrête avec ces juges du
39:25syndicat de la magistrature qui mettent
39:27les parents des victimes sur des murs,
39:29des cons, etc.
39:31C'est ça que je tenais à dire.
39:33Merci Georges Fenech d'être avec nous sur Europe 1.
39:35Merci Isabelle d'avoir été là.
39:37J'ai encore un truc à rajouter.
39:39Déjà, que ces gens
39:41soient rendus responsables.
39:43On est dans une démocratie.
39:45On parle de la politique actuellement,
39:47mais niveau les égouts.
39:49Pourquoi on garde des immunités
39:51parlementaires ?
39:53Pourquoi ça existe ça,
39:55l'immunité parlementaire qui permet
39:57de faire n'importe quoi avec n'importe qui
39:59parce qu'on ne risque rien pendant 5 ans ?
40:01C'est quoi ce bordel ?
40:03C'est une question que beaucoup de Français se posent.
40:05Ce que dit Isabelle, c'est pas la seule à me la poser.
40:07Beaucoup de gens dans la rue me posent cette question.
40:09C'est vrai, Gauthier Lebré, mine de rien.
40:11C'est une question qu'énormément de gens se posent.
40:13Après, les institutions sont faites comme ça.
40:15Et c'est vrai qu'aujourd'hui...
40:17Elles sont parfois levées, les immunités parlementaires.
40:19Il y a une forte pression pour lever
40:21celle de Rima Hassan qui est députée européenne
40:23parce qu'elle est allée en Jordanie faire une manifestation pour Hamas.
40:25Il y a eu une forte pression, mais ça s'est vite calmé.
40:27Pour l'instant, on n'entend plus la pression. On n'est plus sur le Premier ministre.
40:29Je rappelle qu'on va parler dans un instant
40:31également peut-être du prochain Premier ministre.
40:33C'est Thierry Baudet. Thierry Baudet, bien sûr.
40:35Ancien de chez...
40:37...
40:39Merci.
40:41Tous les auditeurs qu'on a depuis le début de l'émission
40:43font le parallèle. Je le faisais tout à l'heure
40:45et je me disais que ça n'a rien à voir.
40:47Ça n'a rien à voir sur les antécédents
40:49qui ont tué Eric Comine
40:51et la jeune fillette de 7 ans.
40:53Mais vous voyez que c'est la même réaction chez tous les Français
40:55qu'on a depuis tout à l'heure parce qu'ils ont
40:57l'impression d'avoir affaire à une justice qui n'a pas fait
40:59son travail. Tant dans un cas
41:01que dans l'autre. Un multirécidiviste d'un côté
41:03et un tueur qui dort chez lui ce soir.
41:05Exactement. Merci Isabelle d'avoir été
41:07avec nous sur Europe 1. Ça a été un plaisir.
41:09Le p'tit scarabée.
41:13Je vous le dis, on a engendré un monstre.
41:15C'est ça qu'ils ont dit tout à l'heure avec Pascal.
41:17On en parlait tout à l'heure avec Pascal.
41:19On en parlait tout à l'heure avec Pascal.
41:21Je vous le dis, c'est vrai qu'il a ses deux papas.
41:23Pascal et moi.
41:25Pascal Proulx et moi, on va bientôt se paxer d'ailleurs.
41:27Je l'annonce sur l'antenne d'Europe 1.
41:29C'est vrai qu'on a engendré un monstre.
41:31Isabelle, un monstre.
41:33Non, faut pas exagérer. Il est très sympa.
41:35Il est partout avec moi.
41:37Et à ce soir à 18h.
41:39Je vous embrasse Isabelle. Merci d'avoir été avec nous.
41:41Merci d'avoir été avec nous
41:43sur Europe 1. Isabelle, c'est un bonheur.
41:45Qu'est-ce qu'on est bien avec nos auditeurs d'Europe 1.
41:47Tous les après-midi entre 16h et 18h.
41:49Appelez-nous 01 80 20 39 21.
41:51On va prendre un auditeur très rapidement.
41:53On a Patrick qui est avec nous.
41:55Patrick Patoche, Patou.
41:57Il s'appelle Patrice, votre fiancé, ou Patrick ?
41:59Oui, je m'appelle Patrick.
42:01Oui, parce que non. Parce que le fiancé
42:03de Valérie Bénanel s'appelle Patrice.
42:05Je ne suis pas le fiancé de Valérie Bénanel.
42:07Eh bien écoutez, sachez que
42:09c'est un cœur à prendre.
42:11Alors Patrick,
42:13passez-nous voir
42:15dans les studios. Je peux voir ce que je peux faire.
42:17Valérie a actuellement
42:19envie de changer de vie.
42:21Patrick, vous habitez où ?
42:23À Quibon.
42:25J'adore Quibon. C'est très bien là-bas.
42:27Vous êtes ?
42:29Je suis dans ma résidence secondaire.
42:31Les affaires tournent bien.
42:33Déjà si vous avez une résidence secondaire,
42:35vous avez beaucoup de chance d'être avec Valérie Bénanel.
42:37Patrick,
42:39merci d'être avec nous sur Repin, c'est un bonheur.
42:41Vous faites quoi dans la vie ?
42:43J'ai 77 ans,
42:45donc je suis retraité.
42:47Vous avez 77 ans, vous avez une voix,
42:49je pensais que vous aviez 38-39.
42:51Ecoutez, je vous remercie,
42:53vous êtes d'une gentillesse.
42:55Oui, il paraît que
42:57j'ai la voix jeune, mais j'ai
42:5977 ans et bientôt 78.
43:01C'est quand les 78 ? On peut venir ? Il y a une soirée ?
43:03Il y aura une soirée,
43:05mais ça aura lieu en Suisse,
43:07à Villars-sur-Renon où j'habite normalement.
43:09Je peux passer, vous savez,
43:11j'ai des connexions là-bas.
43:13Surtout Villars-sur-Renon, c'est très agréable.
43:15Très bien. Vous faisiez quoi dans la vie, Patrick ?
43:17J'ai travaillé dans la banque.
43:19D'accord, vous faisiez quoi ?
43:21Ecoutez,
43:23j'ai travaillé dans la banque, j'étais responsable
43:25de BNP Paribas
43:27pour le Moyen-Orient,
43:29et pour l'Asie du Sud-Est
43:31pendant un moment.
43:33D'où la résidence secondaire.
43:35D'où la facilité
43:37à avoir un prêtre.
43:39Merci Patrick, en tout cas,
43:41vous êtes très sympathique. Vous restez avec nous sur Europe 1,
43:43vous allez réagir dans un instant. Et vous, vous êtes d'accord
43:45avec Georges Fenech ? Vous allez nous le dire dans un instant.
43:47Je suis d'accord avec Georges Fenech, je vais vous expliquer pourquoi.
43:49Vous pouvez nous l'expliquer dans un instant, Patrick ?
43:51Tout à fait, pas de problème.
43:53Je reste à l'écoute.
43:55Très bien, on revient dans un instant avec
43:57votre dulcinée Valérie Benaym
43:59qui reviendra sur l'antenne d'Europe 1.
44:0116h18.
44:03On marche sur la tête. Cyril Hanouna.
44:05Merci d'être avec nous.
44:07Merci d'être aussi nombreux à nous appeler.
44:09Je veux vraiment que vous réagissiez sur le choix de la maire de Paris
44:11de garder les anneaux olympiques sur la Tour Eiffel.
44:13Et sur les 50 km heure.
44:15Et sur les voies Paris 2024.
44:17Et sur la mort de la capitale.
44:19Bien entendu, on attend
44:21bien entendu vos appels sur Europe 1.
44:23On est tout ouïe.
44:25Les chéries, on parle bien entendu de ce drame.
44:27Camilia, sept ans morte après avoir été
44:29écoutée par une moto à Valoris.
44:31Le suspect interpellé a été mis en examen samedi soir
44:33avant d'être relâché et placé sous contrôle judiciaire.
44:35Et bien sûr, on pense
44:37à la famille, bien entendu,
44:39de Camilia, très fort.
44:41Son papa, il nous a déchiré le cœur.
44:43Je lui envoie tout mon soutien
44:45et plein de courage.
44:47Et on pense également à la famille
44:49de ce jeune homme de 19 ans.
44:51Les parents de ce jeune homme
44:53de 19 ans qui devait être dans un état
44:55aussi, franchement,
44:57c'est un drame.
44:59Je me mets à la place des parents aussi.
45:01C'est un drame.
45:03Attendez, attendez, attendez.
45:05On n'est pas sur BFM.
45:07On ne fait pas n'importe quoi ici.
45:09Ici, il y a des règles. Ici, il y a des audiences.
45:11Ici, il y a des gens qui nous écoutent.
45:13On ne va pas faire tout et n'importe quoi.
45:15Merci sur Europe 1. Merci.
45:17C'est bon, je peux prendre la parole. Merci beaucoup, Cyril.
45:19C'est un drame, évidemment.
45:21C'est un drame pour absolument tout le monde.
45:23Et c'est pour ça que c'est vraiment dommage
45:25avec ce laxisme ambiant qu'on attend
45:27systématiquement l'accident pour agir.
45:29Personnellement, je pense qu'au moindre
45:31délit, le premier délit,
45:33et c'est souvent chez les mineurs, parce que c'est la justice
45:35des mineurs, qu'il va falloir changer,
45:37c'est premier délit, première condamnation.
45:39Et il faut faire...
45:41Attends juste deux secondes, Valérie.
45:43Il faut des peines plus courtes, mais qui arrivent
45:45plus tôt. C'est ce qu'il faut en Suisse
45:47et ça va beaucoup mieux. Et il ne faut pas attendre
45:49que le gamin soit irrécupérable
45:51et soit multi-condamné
45:53pour commencer à réagir. Il y aura peut-être
45:55moins d'accidents sur la route et il y aura peut-être
45:57moins de drames comme celui-ci.
45:59Il y a Patrick qui est avec nous, auditeur
46:01d'Europe 1, qui est avec nous. Patrick a un ex
46:03de Valérie Bénahim.
46:05Patrick, merci d'attendre. Mais c'est le même que tout à l'heure, Valérie.
46:07Ça va, vous suivez un peu ?
46:09Valérie Bénahim, merci. Si vous avez
46:11des médicaments pour la mémoire, n'hésitez pas
46:13à nous les faire parvenir dans le studio
46:15d'Europe 1. Imaginez
46:17que Valérie Bénahim va enchaîner
46:19la radio, plus TPMP le soir,
46:21plus le week-end avec moi. Autant vous dire
46:23qu'en 2025, elle aura une mémoire
46:25de poisson rouge.
46:27Merci. Patrick,
46:29dites-nous ce que vous vouliez nous dire. Vous vous êtes
46:31d'accord avec Georges Fenech qui est avec nous et qui nous a
46:33recadré tout ça.
46:35Oui, alors moi je suis d'accord avec Georges Fenech.
46:37C'est pas pour ça que le
46:39jeune qui a fait des bêtises
46:41ne doit pas
46:43être condamné très fermement.
46:45Il n'a pas fait des bêtises, il a tué une petite fille.
46:47Oui, mais c'est plus une bêtise, évidemment.
46:49Non, mais c'est...
46:51Si vous voulez, le problème,
46:53c'est que
46:55la préventive,
46:57ça sert pas à ça. Si vous voulez, la préventive,
46:59c'est pas la peine dans... Déjà
47:01qu'il n'y a pas beaucoup de places en prison, c'est pas la peine de mettre
47:03tous les gens en prison alors qu'on peut les garder chez eux.
47:05Par contre, ce qu'il faut, c'est
47:07qu'il ait un bracelet.
47:09Ce qu'il faut, c'est qu'il n'ait pas le droit de quitter
47:11le département des Alpes-Maritimes.
47:13Ce qu'il faut, c'est qu'il n'ait pas le droit de rentrer
47:15en contact avec la famille
47:17de la petite fille qu'il a tuée,
47:19etc. Mais autrement,
47:21en attendant le jugement,
47:23qu'il soit chez lui.
47:25C'est pas la peine de rajouter
47:27de la peine à la peine.
47:29Par contre, après qu'il soit
47:31condamné très durement,
47:33ça me paraît tout à fait normal.
47:35En fait, dans ce cas-là,
47:37ça peut s'entendre parce qu'effectivement,
47:39ce jeune n'a aucun casier judiciaire.
47:41Aucun indécent. Si c'était un multi-multi-
47:43récidiviste, on pourrait se dire
47:45qu'il est lié à danger. Il peut recommencer à tout moment.
47:47Il y a utilité de le garder là où
47:49on peut le surveiller. Mais là, on se dit
47:51que ce garçon, comme tous les autres,
47:53a le droit à un procès équitable
47:55et purgera sa peine à l'issue
47:57d'un procès. Donc on peut l'entendre aussi.
47:59Merci Patrick d'avoir été avec nous sur Europe 1.
48:01Merci beaucoup.
48:03Il n'avait pas bu, il n'était pas sous
48:05l'empreinte de la drogue.
48:07Il avait le permis
48:09correspondant à la moto
48:11qu'il pilotait.
48:13Il est tué, etc.
48:17Je ne connais pas
48:19le gars en question, bien évidemment.
48:21Mais si vous voulez,
48:23je ne pense pas en plus
48:25que ce n'est pas la peine
48:27de rage. Par contre, après,
48:29quand il passera au tribunal,
48:31là, par contre, qu'il en prenne plein la tête,
48:33ce ne sera pas fait pour m'embêter.
48:35Bien sûr, Patrick.
48:37On comprend tout à fait. En fait, on est tous un peu d'accord
48:39avec Patrick. Merci.
48:41Imaginez deux secondes,
48:43il y a le père de la petite Camilla
48:45qui ouvre un poste de radio,
48:47qui écoute Europe 1 et qui entend ça.
48:49Tout ce qui participe, d'ailleurs,
48:51comme Patrick commence son intervention, c'est frappant
48:53par dire qu'il a fait une bêtise.
48:55Et après, tout relativise ce qui s'est passé.
48:57Il ne faut pas le mettre en prison tout de suite.
48:59Il ne relativise pas.
49:01Quand vous dites le mot bêtise...
49:03Tu réfléchis avec l'émotion.
49:05Laissez finir Gauthier Lebray, s'il vous plaît.
49:07On n'est pas sur Europe 1.
49:09On n'est pas sur votre émission littéraire.
49:11J'adore cet argument,
49:13parce que c'est vrai.
49:15Dès qu'on réagit un peu vivement, tu es sur l'émotion.
49:17Bien sûr, je revendique d'être sur l'émotion.
49:19Il y a une petite fille de 7 ans qui vient de perdre la vie,
49:21qui avait la vie devant elle.
49:23Je revendique d'être sur l'émotion.
49:25Moi, j'ai eu la même chose avec la petite Lola.
49:27Je ne le regrette pas aujourd'hui.
49:29Je ne le regrette pas un instant d'avoir été sur l'émotion.
49:31Ce qui est frappant avec Eric Comine et Camilla,
49:33c'est que tout le monde se met à la place des familles
49:35en se disant, ça pourrait être ma petite soeur,
49:37ça pourrait être ma petite fille, ça pourrait être mon père,
49:39en ce qui concerne Eric Comine, mon frère, etc.
49:41Après, c'est bien que les juges ne soient pas sur l'émotion.
49:43Non, mais nous, on a le droit de l'être.
49:45Juliette, c'est Valérie Benahim, s'il vous plaît.
49:47On se calme un peu.
49:49Merci.
49:51Je n'ai rien de plus à ajouter,
49:53mais je refuse de dire qu'il faut sortir l'émotion du débat.
49:55Non, ça fait partie du débat aussi.
49:57Merci Patrick d'avoir été avec nous.
49:59Je vous fais de gros bisous, Patrick.
50:01Je suis complètement d'accord avec ce que vient de dire Gauthier,
50:03Gauthier Lebret.
50:05Non, mais bon, de toute façon,
50:07c'est mon avis, comme dirait d'autres.
50:09Et tous les avis sont les bienvenus sur Europe 1.
50:11Vous savez, dans ces cas-là,
50:13je vais vous dire, Patrick,
50:15c'est un énorme drame,
50:17et on aimerait juste ne pas en parler, je vais vous dire.
50:19Qu'on ait raison ou qu'on ait tort,
50:21c'est un drame, et je suis sûr que vous avez une peine immense,
50:23comme nous tous dans le studio,
50:25pour bien sûr le papa de Camilia,
50:27vraiment, et toute la famille, on se dit vraiment, c'est des drames.
50:29On en a marre de voir des drames arriver
50:31comme celui-ci. Merci Patrick d'avoir été avec nous sur Europe 1.

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