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NewsTranscription
00:00C'est vraiment difficile de trouver des mots à la hauteur de ce qu'on ressent tous.
00:06On est partagé.
00:08La pudeur voudrait qu'on se taise pour partager un peu de compassion avec cette famille.
00:16Et en même temps on est révolté.
00:18Il y a de l'effroi et il y a de la colère.
00:21Ce n'est pas de la fatalité.
00:24Jamais cette petite n'aurait dû croiser cet individu.
00:28C'est une triple erreur administrative, politique et judiciaire.
00:36Les sentiments, comme chacun, j'ai été abasourdi.
00:43Mais peut-être avec le recul, ce qui me choque, peut-être pas le plus, mais beaucoup, c'est l'hypocrisie.
00:52De qui ?
00:54De toute l'hypocrisie.
00:56Celle de ceux qui hurlent à la récupération,
01:00comme si on n'avait pas le droit de commenter quelque chose d'aussi abominable.
01:05Et qui sont les premiers, je pense, à l'extrême gauche, à récupérer.
01:10Quand il y a eu les incidents avec la famille Traoré,
01:14quand il y a eu la polémique sur ce petit jeune de 17 ans.
01:19Raël.
01:20Raël.
01:22Et là, ces cris d'orfraie contre un prétendu fascisme,
01:27parce qu'on parle de la douleur de cette famille ou du drame de cette jeune femme,
01:32c'est insupportable.
01:34Mais une autre hypocrisie, c'est l'hypocrisie d'une gauche
01:42qui a transformé le débat sur l'immigration en un débat de posture et jamais de solution.
01:50Je voudrais m'en expliquer en 30 secondes.
01:53J'étais accusé, je crois tout fait, bien loin de là.
01:57Au moment des charters.
02:00J'étais voué au pilori, accusé d'être un fasciste, inhumain.
02:06Parce que nous organisions, à l'époque d'ailleurs avec les Anglais, des charters.
02:11Mais qui y avait dans les charters ?
02:14Des OQTF.
02:16Comment voulez-vous expulser des OQTF ?
02:19Si vous ne prenez pas un moyen de transport, l'avion,
02:23qui permet de les ramener dans leur pays d'origine, sans drame.
02:29Vous ne les prenez pas au milieu de touristes.
02:32Lorsque nous avons fait les peines planchers,
02:35je veux dire à M. Dupond-Moretti, contrairement à ce qu'il a dit,
02:39que les peines planchers, ça a marché.
02:41Première décision.
02:42Il dure aussi à M. Migaud, qui avait voté contre les peines planchers à l'époque.
02:46Il était député social, peut-être.
02:48C'est leur droit de voter contre.
02:50Mais ils ne peuvent pas ensuite se plaindre de la situation où se trouve le pays,
02:56car les peines planchers s'adresseraient très précisément
02:59aux profils comme celui de cet individu.
03:02J'avais demandé qu'il y ait des peines incompressibles minimales
03:07et qu'un individu ne soit pas jugé pour le dernier délit qu'il ait commis,
03:11mais pour l'ensemble de son oeuvre, si vous le permettez.
03:14Première décision, c'est la loi Taubira.
03:16Supprimer les peines planchers, pire.
03:19Lorsqu'en 2004, je crée le fichier des délinquants sexuels,
03:24vous savez, c'est les empreintes,
03:26dès que quelqu'un fait un délit sexuel, pas un viol,
03:29j'avais demandé qu'il soit dans le fichier.
03:32Le syndicat de la magistrature, toute la gauche, Mme Royal,
03:37ont hurlé à la défense des libertés individuelles
03:41et ont demandé le démantèlement de ce système.
03:44Alors qu'aujourd'hui, nous avons ces débats, c'est ce que vous dites, M. le Président.
03:47Oui, je veux dire qu'il y a une hypocrisie.
03:50Et je veux même aller plus loin.
03:53On doit prioriser fermeté et humanité.
03:58Vous le dites encore ?
03:59Non.
04:01La fermeté posera des problèmes d'humanité.
04:05Nous allons en parler.
04:06Parce que ça nous amène à...
04:07On ne peut pas satisfaire en même temps
04:09la place Beauvau et la place Vendée.