• il y a 3 mois
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Tous les jours dans Culture Médias, Thomas Isles dresse le portrait sonore de l'invité. Ce mardi 3 septembre, il accueille l'acteur et scénariste Antoine Duléry.
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Transcription
00:00Vous le saviez, vous le saviez, qu'on avait un gastronome dans ce studio.
00:03Mais surtout un grand comédien qui remonte sur scène et seul cette fois-ci.
00:07Bonjour Antoine Dulleri.
00:08Bonjour cher Thomas.
00:10Merci beaucoup d'être là.
00:11Je suis ravi d'être là.
00:12Avant de parler de « Ceci n'est pas une lecture » à votre nouveau spectacle,
00:15on va dresser d'abord votre portrait sonore.
00:17C'est la tradition ici, des petits sons pour mieux vous connaître.
00:19Voici le premier.
00:30Lille de Bréa, de François Stahl.
00:40François Stahl, mon copain François Stahl, que j'ai écouté cet été à Bréa d'ailleurs.
00:44Parce que c'est toute votre enfance, Lille de Bréa en Bretagne.
00:47Oui, depuis que je suis né, mes parents sont mariés là-bas.
00:49Vous avez une maison là-bas ?
00:51Oui, j'ai une maison là-bas depuis 24 ans et avant j'avais la maison de mes grands-parents.
00:54J'ai vécu toute mon enfance, l'adolescence et j'allais les grandes vacances
00:59J'ai vécu les vacances de Pâques jusqu'à l'âge de 22 ans, c'est un peu mes grands-parents.
01:02Donc c'est toute mon enfance, cette île sans voiture.
01:07Quand j'y vais, j'ai 12 ans, sans pont, sans rien.
01:10Ah ben non, c'est pas comme l'île de Reyes, c'est une vraie île.
01:12Vous y allez comment d'ailleurs ? Vous y allez en ferry ? Vous avez votre propre bateau ?
01:15On va jusqu'à l'Arc-Ouest, après Paimpol et puis non, je prends le bateau normal.
01:18C'est 10 minutes, c'est pas comme Belle-Île.
01:20Mais tout de suite, dès que je laisse tout de côté, j'oublie tout.
01:23Vacances, j'oublie tout.
01:25Et c'est vrai que le fait de ne pas avoir de voiture, d'un coup, on est...
01:27Moi, quand je passais 2-3 mois là-bas, quand je rentrais après,
01:30je ne savais même plus ce que c'était qu'une voiture.
01:32C'était même presque dangereux de traverser, j'avais totalement oublié.
01:35Donc effectivement, une île, Bréha, ça me touche beaucoup.
01:37Et puis j'ai vu que vous êtes issu en plus d'une famille de pêcheurs d'Islande,
01:41de commandants de paquebots, ça c'est à côté de votre mère,
01:43donc vous avez un pied marin...
01:45Annick, ma maman qui nous écoute d'ailleurs, que je salue.
01:48Oui, ma grand-mère s'appelait Le Troidec,
01:50et effectivement, il y avait une lignée de pêcheurs d'Islande,
01:52puisque à côté de Bréha, il y a Paimpol,
01:54et effectivement, Paimpol, c'est là où Pierre Lottier a écrit
01:56« Pêcheurs d'Islande », il partait 9 mois comme ça pour aller à la pêche.
02:00C'était un métier extrêmement dur, mais magnifique.
02:03Allez, extrait suivant.
02:04En certains des rendez-vous, t'en dis un.
02:08Et je m'émerveille pas.
02:12On verra quand on l'aura, tantôt.
02:14Vous l'attenez, la voix de Patrick Bruel, un peu, ou pas ?
02:16Salut, c'est Patrick.
02:19Il faut que je fasse attention, parce que quelquefois, de temps en temps,
02:21ça se mélange avec « Bonsoir, magnifique, bien le dimanche ».
02:23Ah, c'est un mix entre les deux.
02:25Patrick Duquerre.
02:27Patrick Duquerre, salut, salut.
02:29Alors, c'était des rendez-vous dans 10 ans ?
02:31Oui, alors ça, très beaux souvenirs.
02:33Vous avez joué dans le clip ?
02:35Oui, j'ai joué dans le clip, parce que je connais Patrick depuis plus de 40 ans.
02:37Donc, ce clip, il voulait le faire avec ses vrais copains d'enfance.
02:41Il s'est dit que ses copains d'enfance ne sont pas des acteurs.
02:43Donc, il a demandé à des copains acteurs,
02:45il y avait Christian Charmetant, Thierry Rey,
02:47notre fameux médaillé olympique pour le judo,
02:49et Ma Pomme, c'est le cas de le dire.
02:51Et on a fait ce petit court-métrage,
02:53si je puis dire, tourné par Elie Chouraqui,
02:55il y a fort longtemps.
02:57Et maintenant, quand je revois le clip,
02:59ça m'amuse, parce que c'est vraiment un très très bon souvenir.
03:01Mais je me dis, non, j'ai...
03:03J'avais une vie de guillot, quand même.
03:05Ah, il y avait une coupe de cheveux intéressante.
03:07Il y avait la coupe de cheveux, oui.
03:09Mais c'est vrai qu'on m'a beaucoup parlé de ça.
03:11J'ai joué des rôles importants avec Hustère,
03:13je jouais Lorenzaccio, tout ça.
03:15Les gens ne me parlaient que de Patrick Bruehl.
03:17Mais c'est comme ça.
03:19On va parler de cinéma, justement, avec cet extrait.
03:31J'adore ce film.
03:33Moi aussi.
03:35C'est mon premier film avec Claude.
03:37Claude, j'en ai fait six ou sept, après.
03:39Et Claude...
03:41Oui, il m'a demandé de...
03:43Alors, c'est marrant, parce que je ne voulais pas faire d'imitation.
03:45Je me cachais un peu de mes dons d'imitateur.
03:47Et puis, quand Claude me voit, il me dit,
03:49il parait que vous avez imité.
03:51Et donc, le premier film, vraiment, on me remarque
03:53que c'est un personnage comme ça, de restaurateur-imitateur,
03:55dans tout ça pour ça.
03:57C'est évidemment un souvenir absolument merveilleux.
03:59Et c'est Vincent Lindon, je crois, qui vous a recommandé à la directrice de casting.
04:01Oui, c'est Vincent, très gentiment,
04:03qui avait dit, tiens, il faudrait que tu rencontres
04:05Antoine Dulleri.
04:07Et je l'ai rencontré comme ça, grâce à lui, effectivement,
04:09et je le remercie maintenant.
04:11Et puis, comme ça s'est bien passé, Claude m'a dit, on va refaire un film ensemble.
04:13C'était Les Misérables.
04:15Et il m'a fait ce cadeau magnifique.
04:17Et c'est là où j'ai rencontré Jean-Paul,
04:19qui était mon idole, mon héros.
04:21Et grâce à Claude, j'ai eu 27 ans d'amitié
04:23avec Jean-Paul.
04:25Et que vous imitez très bien aussi.
04:27Mais voilà, mon cher Olivier.
04:29Voilà, j'aime beaucoup le pinard.
04:31Voilà, c'est ce que je dis toujours.
04:33À l'Orient, l'indolence
04:35ou la cruauté, moi-t'y loucou, moi-t'y sigu.
04:37En quelque sorte,
04:39le Coran alternatif.
04:41J'adore.
04:43Quand est-ce que vous faites
04:45un spectacle d'imitation ?
04:47Je l'ai fait pendant 10 ans, mon cher Thomas.
04:49C'était pour vous tester.
04:51Quand est-ce que vous refaites un spectacle d'imitation ?
04:53On va l'en faire.
04:55J'ai fait pendant 10 ans un spectacle
04:57d'imitation d'évocation,
04:59effectivement, qui s'appelait Antoine Dulleri fait son cinéma,
05:01où je, avec mon co-auteur
05:03du prochain spectacle qu'on va évoquer,
05:05j'ai effectivement
05:07raconté mon admiration
05:09pour tous ces acteurs que j'ai
05:11pour la plupart
05:13connus, et que j'ai fait
05:15revivre sur scène, voilà, à travers un spectacle
05:17à la fois drôle, émouvant,
05:19et donc, beaucoup sont venus me voir d'ailleurs,
05:21c'était très touchant. Jean-Paul était fan
05:23de mon spectacle, il l'avait vu 4 fois,
05:25et il y avait tout ça, les galabrus, les noirs,
05:27ils sont pas tous venus parce que
05:29mon temps, le chanteur...
05:31Il y en a beaucoup qui sont morts, mais pas tous quand même,
05:33il y en a... Prévost n'est pas mort...
05:35Tais-toi !
05:37Ta gueule, tais-toi, Romain !
05:39La tête aussi !
05:41Ta gueule, tais-toi, ta série à la con,
05:43la tais-toi !
05:47C'est vrai que si tu veux, tous ces gens-là,
05:49alors, il y en a évidemment qui n'ont pas eu le temps de venir,
05:51comme Johnny, mais tous ceux que j'imitais,
05:53qui étaient évidemment encore de ce monde, sont venus,
05:55et ils ont bien apprécié, parce que c'était
05:57une déclaration d'amour, en final.
05:59J'ai hâte de découvrir Johnny, dans un instant,
06:01on se le réserve !
06:03Et donc, vous avez écrit un nouveau spectacle,
06:05avec Pascal Serriès, c'est ça ?
06:07Et on va découvrir ça, dans un instant, sur Europe 1,
06:09à tout de suite !
06:11Culture Média, 9h30, 11h,
06:13sur Europe 1.
06:15Vous écoutez Culture Média
06:17sur Europe 1, jusqu'à 11h, avec
06:19Thomas Hill, et votre invité ce matin,
06:21Thomas, vous recevez le comédien Antoine Dullery.
06:23Pour votre nouveau spectacle, Antoine Dullery,
06:25ça s'appelle « Ceci n'est pas une lecture ».
06:27Alors, « Ceci n'est pas une lecture », qu'est-ce que c'est ?
06:29C'est un spectacle sur la lecture, c'est ça ?
06:31Oui, c'est ça, parce que « lecture », ça peut
06:33paraître toujours rébarbatif, c'est pas que la lecture,
06:35c'est pourquoi on lit, comment
06:37on a appris à lire, qu'est-ce qu'on lit,
06:39on lit de tout, je parle de tout, je parle des panneaux
06:41publicitaires,
06:43de ce qu'on lit, les panneaux routiers,
06:45les tweets, les textos... – Les notices de médicaments,
06:47on démarrait avec ça ! – Exactement, les notices de médicaments,
06:49très important ! – Pour dire au public qu'on peut
06:51rendre tout texte intéressant, en fait, c'est ça l'idée ?
06:53– Exactement, la lecture, c'est tout, on passe sa vie
06:55à lire et on oublie qu'on lit,
06:57donc on lit, et malheureusement, ce qui est le plus
06:59lu aujourd'hui, ce sont les textos.
07:01Donc c'est un voyage littéraire,
07:03évidemment, je suis accompagné par tous ces
07:05grands auteurs que je vais lire ou que je vais dire,
07:07mais c'est avant tout vraiment un voyage littéraire
07:09autour de
07:11qu'est-ce que c'est que de lire et pourquoi on lit
07:13et comment déjà on a appris à lire.
07:15Donc il y a aussi de l'interactif, je vais faire
07:17lire les gens dans la salle. – Ah oui ?
07:19– Oui, donc c'est joyeux, c'est gai,
07:21ça apprend aussi des choses aux gens,
07:23c'est instructif.
07:25– Je peux vous faire lire, moi aussi ? – Bien sûr.
07:27– Un petit texte ? – C'est beau parce qu'évidemment, je suis entouré de très grands auteurs.
07:29– Attention, là, c'est du classique. – Alors là, je vais lire ça.
07:31– J'ai pris un texte classique, c'est un texte
07:33d'un tube qu'on connaît tous, la Gophallolita.
07:35– Ah !
07:37– C'est magnifique.
07:39– Je vais vous demander de le lire.
07:41– Je le découvre,
07:43il faut le dire aux auditeurs. L'autre soir,
07:45on profitait d'une bonne bouteille,
07:47ça c'est pour Olivier, dans la
07:49vielle ville ajaxienne.
07:51Quand elle est arrivée, elle est entrée comme un
07:53mirage, la tête haute,
07:55ne se souciant pas du regard
07:57des autres. Elle a traversé toute l'allée,
07:59mais c'était qui ?
08:01Mais c'était qui ? Mais c'était qui ?
08:03Mais c'était qui ?
08:05Mais c'était qui ? Mais c'était qui ?
08:07C'est qui ? C'est qui ? Mais c'est qui ?
08:09C'est Loli ?
08:11C'est Loli ? C'était Loli ?
08:13C'était Lolo ? C'était Lola ?
08:15C'était la
08:17cofa lolita.
08:19– C'est peut-être un des plus beaux textes.
08:21Est-ce que je peux le mettre dans mon nouveau spectacle ?
08:23– Ça prend une autre tournure
08:25d'un coup là.
08:27– Mais je cite des beaux textes comme ça, il y en a un que je cite
08:29qui est magnifique, c'est
08:31« à petit feu pour démarrer,
08:33une caresse
08:35pour décoller,
08:37si tu veux te réchauffer,
08:39faut savoir bien bikiner. »
08:43C'est bon pour le moral.
08:45– C'est ça que je cherchais.
08:47– C'est drôle à la suite.
08:49– J'aime ça, je le fais aussi sur scène.
08:51– Vous avez une phrase très jolie, vous dites « le texte est un cadavre
08:53à qui l'on redonne vie. Lire, c'est
08:55ressusciter les morts, ressusciter les mots. »
08:57Bon, après on n'est pas tous aussi bons que vous
08:59pour ressusciter les mots.
09:01– J'essaie, mais c'est vrai que ce qui est très
09:03agréable, c'est encore une fois l'interactif,
09:05on va même inventer une phrase avec le public,
09:07une phrase qui n'aura jamais été écrite.
09:09C'est ça qui est amusant avec la lecture, c'est que moi la lecture,
09:11pourquoi j'ai voulu faire ce spectacle ? Parce que
09:13quand j'étais petit, comme j'étais
09:15très timide, alors évidemment je faisais
09:17des imitations pour me faire remarquer, mais
09:19aussi pour sortir de ma timidité,
09:21j'ai lu assez jeune,
09:23et j'ai lu les trucs qu'on lisait à l'époque,
09:25et je m'évadais par la lecture.
09:27Je voulais me déguiser, je voulais être le corsaire,
09:29je voulais être l'île au trésor,
09:31et cette lecture m'a amené
09:33à ce métier de comédien, parce que je lisais beaucoup
09:35évidemment « Les Trois Musquetaires », tout ça, et tous ces
09:37livres historiques, si je puis dire,
09:39m'ont amené au déguisement
09:41et à ce métier d'acteur. Et j'ai voulu rendre hommage
09:43à cette lecture qui m'a
09:45aidé à me sortir de moi, et qui est
09:47une évasion formidable. Comme je le dis,
09:49la lecture, c'est un véritable
09:51don du ciel, elle nous évade,
09:53elle nous arrache du réel.
09:55Et alors quelles étaient vos lectures de l'été ?
09:57Là, les vacances, vous lisez pendant les vacances ?
09:59Alors j'ai lu pas mal pendant les vacances,
10:01j'ai lu, parce que je suis un fan absolu de
10:03Simnon, donc j'ai lu Simnon beaucoup,
10:05j'ai relu Simnon,
10:07j'ai lu aussi un
10:09très joli livre qui se passe
10:11dans mon coin, qui s'appelle « Sorbonne-Plage »,
10:13sur tous les physiciens des côtes d'Armor,
10:15je lis énormément, je lis plusieurs
10:17livres en même temps. Alors j'ai
10:19acheté le dernier livre de
10:21Mélisse de Kerengal,
10:23qui s'appelle « Jour de Rissac ».
10:25Bravo. Et voilà,
10:27c'est le prochain livre que je vais lire.
10:29Ah bon, il est formidable.
10:31Mais c'est marrant parce qu'il y a eu une mode
10:33Simnon, puisque Philippe de
10:35Jeanne Haïda qui était là
10:37la semaine dernière, a lu Maigret aussi.
10:39Alors c'est pas les Maigret, les Maigret c'est formidable,
10:41mais c'est surtout les romans durs que j'adore.
10:43Mais Maigret c'est génial, comme disait
10:45Chabrol, je le lis et je le relis.
10:47Il y en a tellement, il y en a 350,
10:49mais j'ai joué
10:51dans deux Simnons formidables pour la
10:53télévision avec Solo, Daroussin
10:55et Bernard Campant, et c'est vrai
10:57que c'est un auteur que je relis tout le temps, enfin que je lis tout le temps
10:59parce qu'il y a plein de... Et dans ce
11:01spectacle, vous donnez aussi un petit peu vos
11:03remarques sur notre époque, vous déplorez
11:05par exemple le fait qu'on ait un avis sur tout,
11:07même quand on n'y connait rien. Oui, oui, même quand on est spécialiste
11:09et surtout,
11:11même si on n'est pas spécialiste, et d'ailleurs
11:13surtout quand on n'est pas spécialiste, on donne
11:15son avis sur tout. Oui, alors je parle
11:17évidemment de
11:19des lectures qui parfois sont
11:21déplaisantes, quand on lit par exemple
11:23si on lit un bon livre, c'est super,
11:25vraiment on est heureux de lire, et puis si on lit
11:27une amende, on est moins heureux,
11:29ou si moi par exemple j'ai lu la critique de mon
11:31spectacle sur billets réduits
11:33et là c'est plus la même chose, donc je vais faire
11:35un parallèle, je me dis vous vous rendez compte, si du temps
11:37de mer, billets réduits existaient,
11:39on dirait de très très mauvaise critique sur
11:41l'Iliade et l'Odyssée, par exemple
11:43on dirait, vive le
11:45Pastega 64, j'ai lu
11:47l'Iliade, c'est de la merde, le cheval de droit
11:49c'est bidon, comment peut-on faire
11:51rentrer des gens dans un cheval ?
11:53C'est impossible !
11:55Hashtag foutage de gueule !
11:57Ou alors vive le féminisme
11:5969, pendant que Pénélope
12:01attend sagement le retour de son mâle blanc
12:03Ulysse multiplie les viols
12:05comme un prédateur sexuel, c'est vrai
12:07Homer n'est qu'un gros facho
12:09patriarcal, voilà, érectionnaire
12:11Hashtag nique ton Homer !
12:13Ah oui, ça, ça doit beaucoup
12:15plaire au public, il y a un autre passage d'ailleurs
12:17parce que vous avez un mot pour les présentateurs de JT
12:19Oui, je dis les présentateurs de JT
12:21Je dis que ce ne sont pas des journalistes
12:23Non, je dis, quand j'ai commencé à lire, pour moi
12:25lire, c'est vrai d'ailleurs, ce que je disais quand j'étais
12:27petit, lire pour moi vraiment était
12:29avant même que je sache lire
12:31j'avais très envie de lire, et quand j'ai su lire, c'était
12:33un acte sacré, je dis que maintenant
12:35je lisais tout, tout le temps, je dis que
12:37Dieu merci, la lecture
12:39a conservé son caractère sacré
12:41regardez par exemple, aujourd'hui
12:43alors qu'on peut avoir n'importe quelle information
12:45immédiatement sur internet, les gens
12:47continuent à venir en masse
12:49à écouter les informations, parce que les présentateurs
12:51de JT ne sont pas des journalistes
12:53ce sont des lecteurs
12:55puisqu'ils lisent le prompteur
12:57et donc là je fais appel
12:59effectivement à quelqu'un, Jean-Luc
13:01Grenière, bonsoir, rappel des titres
13:03l'ouragan Mathilda continue à progresser
13:05vers les Caraïbes, déjà durement touché
13:07et terrible incendie à Notre-Dame
13:09nous retrouvons sur place notre
13:11correspondant spécial
13:13Jean-Luc Grenière, Jean-Luc c'est à vous
13:15et là je fais donc le correspondant qui fait
13:17oui bonjour, bah écoutez
13:19voilà effectivement je suis sur le parvis de Notre-Dame
13:21il y a beaucoup de
13:23fumée, de flammes
13:25et je viens de parler
13:27avec un pompier qui m'a dit que c'était
13:29effectivement un
13:31terrible incendie et que les
13:33pompiers je le cite allaient tenter de maîtriser
13:35l'incendie afin de tenter
13:37de
13:39de l'éteindre
13:41et là je dis effectivement c'est pas
13:43très poétique, moi je préférais quand c'était
13:45Victor Hugo qui nous racontait
13:47l'incendie de Notre-Dame de Paris
13:49et là je parle, donc vous voyez je fais des
13:51ponts comme ça entre toutes les lectures
13:53d'aujourd'hui, d'hier, de demain
13:55et je parle beaucoup du monde
13:57d'aujourd'hui.
13:59Ceci n'est pas une lecture, c'est à partir du 3
14:01octobre au studio des Champs-Elysées
14:03avec notre invité Antoine Dulery
14:05et dans un instant on va parler série avec
14:07Héloïse Gouin, à tout de suite.