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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00Bonjour, je suis ravie de vous retrouver pour cette nouvelle édition de 180 minutes info en ce mercredi, dans un instant, c'est Mathieu Devese qui sera avec nous à nouveau cette semaine pour Le Journal.
00:00:10Nos invités aussi qui vont débriefer l'actualité, on parlera évidemment politique avec ces jours qui se suivent et se ressemblent puisqu'il n'y a toujours pas d'hôte à Matignon.
00:00:19On verra cela avec notre service politique sur place à l'Elysée, ce sera juste après l'éphéméride du jour.
00:00:23Retrouvez votre programme avec Epad Invest, spécialiste de l'investissement et de la revente de biens en résidence senior.
00:00:29Epad Invest, investir pour l'avenir.
00:00:37Chers amis, bonjour. Rosalie que nous fêtons aujourd'hui est la sainte patronne de la ville de Palermo en Sicile.
00:00:44Nous ne connaissons que peu de choses de sa vie. Elle aurait vécu au XIIe siècle et serait issue de la famille de Charlemagne.
00:00:51On veut la marier à un jeune seigneur réputé pour sa bravoure qui a sauvé le père de Rosalie des griffes d'un lion.
00:00:58A la veille de son mariage, alors qu'elle se regarde dans un miroir, elle voit le visage du Christ dans le reflet.
00:01:05Autant vous dire que ce miracle lui fait tout de suite renoncer à la vie conjugale.
00:01:10Elle entre dans un monastère puis se retire dans un ermitage près de Palermo où sa seule nourriture est l'Eucharistie apportée par des anges.
00:01:20Les circonstances de sa mort sont inconnues. Son corps n'est retrouvé qu'en 1624, plus de 4 siècles après sa mort.
00:01:29Elle devient l'objet d'une grande dévotion à Palermo. On lui attribue la fin d'une terrible épidémie de peste.
00:01:36Elle repose dans la cathédrale de la ville dont elle est la protectrice.
00:01:41Et voici pour finir deux versets du psaume 32, chanté à la messe de ce jour.
00:01:46Nous attendons notre vie du Seigneur, il est pour nous un appui, un bouclier.
00:01:52C'est tout pour aujourd'hui, à demain chers amis. Ciao.
00:01:59C'était votre programme avec Epad Invest, spécialiste de l'investissement et de la revente de biens en résidence senior.
00:02:04Epad Invest, investir pour l'avenir.
00:02:07Et nous voici avec pour début de cette tranche bien sûr le journal, il est signé Mathieu Devese.
00:02:11Aujourd'hui, bonjour Mathieu, on va voir ce cycliste âgé de 51 ans qui a donc été tué ce dimanche, renversé par une voiture de luxe.
00:02:18Le chauffard n'avait pas le permis et pourtant il a loué le véhicule.
00:02:21Âgé de 25 ans, il roulait à vive allure lorsqu'il a percuté le cycliste. Ce dernier est mort sur le coup.
00:02:27Ce policier nous raconte l'accident d'une extrême violence, écoutez.
00:02:32Donc l'accident s'est produit ici sur cette rocade à hauteur de front couverte.
00:02:36En fait, le point d'impact de l'accident, vous pouvez voir justement face à moi au niveau d'un cône de l'UBEC,
00:02:42le point d'impact de l'accident lui-même.
00:02:45À peu près à un autre niveau, malheureusement, il y a un membre qui a été retrouvé par les services d'enquête.
00:02:52Et le corps a été projeté juste derrière moi, au niveau du panneau CD le passage, à quasiment une centaine de mètres du point d'impact initial.
00:03:00La voiture, en fait, a priori, elle aurait fait un ou deux têtes à queue, elle était en pleine voie de circulation.
00:03:05Et le suspect a été mis en examen pour homicide involontaire, puis placé en détention provisoire.
00:03:10Il est déjà connu des services de police condamner deux fois pour usage et vente de stupéfiants les précisions de Sandra Buisson.
00:03:20Appelé pour un accident de la circulation sur une rocade d'Avignon, c'est une scène d'horreur qu'ont découvert les policiers ce dimanche vers 13h.
00:03:29Un cycliste de 51 ans gît sur le sol, le corps démembré, la violence de l'impact ne lui a laissé aucune chance.
00:03:37La voiture accidentée est vide d'occupants, mais un homme va se présenter à la police quelques temps plus tard
00:03:42et reconnaître que c'est lui qui conduisait à ce moment-là avec sa petite sœur sur le siège passager,
00:03:48une adolescente qui n'a pas encore 16 ans et qui sera interpellée dans la foulée par les enquêteurs.
00:03:53Elle est mise en examen pour non-assistance à personne en danger.
00:03:57Le conducteur, lui, âgé de 25 ans, n'avait pas consommé d'alcool.
00:04:00Le résultat de l'analyse pour les stupéfiants est lui toujours en attente.
00:04:04Il semble que cet homme ait perdu le contrôle de son puissant bolide, c'est ce que devront préciser les investigations.
00:04:11Le suspect avait déjà deux mentions à son casier judiciaire concernant des faits liés aux stupéfiants.
00:04:17Il devait par ailleurs être jugé prochainement pour un délit routier.
00:04:22Il a été mis en examen ce mardi pour homicide involontaire aggravé par deux circonstances.
00:04:27Le délit de fuite et parce qu'il conduisait alors qu'il faisait l'objet d'une suspension de permis.
00:04:32Suspension due à une précédente conduite sous stupéfiants.
00:04:36Conformément aux réquisitions du parquet, il a été placé en détention provisoire le temps de la poursuite des investigations.
00:04:42A signaler dans l'actualité également ces tags pro-palestiniens qui ont donc été retrouvés sur la façade d'un restaurant cachère de Villeurbanne.
00:04:49Les vitres de l'enseigne ont également été brisées.
00:04:52De la peinture a été aspergée sur la façade de l'établissement.
00:04:56Le maire de la ville condamne, je cite, des actes intolérables de violence.
00:05:00Reportage Jérôme Rantenou.
00:05:03Ce restaurant cachère de Villeurbanne porte encore les traces de la nuit de lundi à mardi.
00:05:07Des vitres brisées, des tags sur les murs, frigasa.
00:05:10Pour les propriétaires, le message est clair.
00:05:12C'est un message de haine et de dire faites attention puisque ça, on voit c'est des traces rouges sur nos murs.
00:05:20C'est sous rouge, c'est le sang.
00:05:22C'est à dire, excusez-moi, c'est à dire faites gaffe, on est là.
00:05:27D'autres actes antisémites ont eu lieu à Villeurbanne il y a quelques mois.
00:05:30Ce qui ne rassure pas Cindy et son mari.
00:05:32On se sent menacé au quotidien.
00:05:36Regarder les pieds alors qu'on est comme tout le monde.
00:05:40Ils savent qu'il y a des kippas qui rentrent au restaurant.
00:05:42Donc ils savent très bien que c'est un restaurant cachère.
00:05:44Donc c'est clairement un acte antisémite et je le prends comme une menace réelle.
00:05:47Mais on n'a pas peur, on est là.
00:05:49C'est pour ça qu'on est à visage découvert, on n'a pas peur du tout.
00:05:52Ils n'arrivent pas à comprendre que la situation entre Israël et la bande de Gaza ait de telles répercussions dans nos rues.
00:05:57On est français et ils confondent, je pense, tout.
00:06:03C'est le sentiment de qu'est-ce qui va se passer ?
00:06:07Le futur ? Quel avenir est-il pour nous en France ?
00:06:11Ces restaurateurs ne comptent pas céder aux intimidations.
00:06:14Ici, on accueille tous les clients quelle que soit la religion, assure-t-il.
00:06:17Et le restaurant sera ouvert dès ce mercredi après-midi.
00:06:22À la page Conso à présent sans doute un soulagement d'ailleurs à l'approche des premiers frimas
00:06:25puisque le prix du fioul domestique ne cesse de baisser.
00:06:28Une baisse d'environ 20% en un an.
00:06:30Le prix donc aussi en ce moment entre 1,10€ et 1,15€ le litre.
00:06:34Les entreprises de livraison sont débordées comme vous allez le voir dans le Ménéloir où s'est rendu Mickaël Chaillot.
00:06:41Magali, établissement Pouy, bonjour. Actuellement on est à 1,13€ pour 1000 litres commandés.
00:06:45Pas de répit pour Magali à l'accueil client de ce fournisseur de fioul domestique.
00:06:50Les commandes s'enchaînent pour une bonne raison, le prix défiant toute concurrence depuis le début de l'été.
00:06:56Notre tarif est à 1,13€ qui représente environ 20% de moins que ce qu'il y avait il y a un an au mois de septembre 2023.
00:07:03Pas de répit non plus pour Nicolas le livreur, il remplit son camion deux fois par jour pour effectuer ses livraisons.
00:07:09On est sur une dizaine le matin puis une dizaine l'après-midi. Là oui en ce moment on en fait deux fois plus que d'habitude.
00:07:14Avec sa vieille chaudière de 1993 bien entretenue et un prix du fioul domestique au plus bas,
00:07:20Bérangère a fait ses comptes, 200€ d'économie pour se chauffer cet hiver.
00:07:25On a été étonnés de voir une chute de prix par rapport à l'année dernière qui n'est pas négligeable pour le portefeuille.
00:07:32L'explication est une production mondiale qui ne baisse pas voire qui augmente légèrement
00:07:38et une consommation qui est un peu liée à la crise économique qui se dessine et donc une consommation moindre fait baisser les prix.
00:07:46Avec 3 millions de foyers équipés surtout dans le monde rural et l'arrivée d'un biofioul plus vert en parallèle de chaudières
00:07:53plus performantes et moins polluantes, le fioul domestique a encore de l'avenir devant lui.
00:07:58Si en plus le prix est à la baisse comme en ce moment, Nicolas n'a pas fini de sillonner les campagnes.
00:08:03On va parler aussi de ces nouveaux bombardements russes qui ont touché l'Ukraine cette nuit.
00:08:087 personnes dont 3 enfants ont été tuées à Lviv, c'est dans l'ouest du pays au lendemain d'une frappe particulièrement sanglante.
00:08:16Déjà à Poltava et lundi la Russie avait déjà frappé la capitale Kiev.
00:08:20On fait le point sur la situation avec Marie-Liès Chevalier.
00:08:25Les recherches se poursuivent pour tenter de trouver des survivants après la nouvelle attaque cette nuit contre Lviv, grande ville à l'ouest de l'Ukraine.
00:08:34Nous nous cachions dans la cave lorsque la maison a été touchée.
00:08:38J'ai entendu des cris terribles et inhumains. Sauvez-moi !
00:08:42Puis tout le monde s'est retrouvé dans la cave à regarder les dégâts causés à la maison.
00:08:46Il n'y avait pas de fenêtres d'un côté et des fenêtres endommagées de l'autre.
00:08:52Ce mardi au moins 53 personnes ont perdu la vie et plus de 200 ont été blessées lors d'une nouvelle frappe de missiles balistiques à Poltava, une ville au centre de l'Ukraine.
00:09:00Dans la nuit de mardi à mercredi, une autre frappe a touché Krivirig faisant 5 blessés.
00:09:05Face à ces recrudescences d'attaques, le président ukrainien a appelé l'Occident à livrer plus de moyens militaires.
00:09:10Selon lui, Moscou vit spécifiquement les infrastructures énergétiques.
00:09:14Ces attaques se sont d'ailleurs intensifiées depuis que Kiev a lancé le mois dernier une offensive sur la région russe de Kourts.
00:09:20Une opération réussie pour l'armée ukrainienne qui a ainsi pris plusieurs centaines de kilomètres carrés,
00:09:24réalisant ainsi la plus grande avancée d'une armée étrangère sur ce territoire depuis la seconde guerre mondiale.
00:09:31Un constat en forme d'accusation, les 72 décès de l'incendie de la tour Grenfell, c'était en 2017,
00:09:38auraient tous pu être évités si l'on en croit le président de cette enquête.
00:09:42Et le rapport est accablant, l'incendie est le résultat, je cite,
00:09:46de décennies de défaillance de la part du gouvernement et d'organismes du secteur de la construction.
00:09:51Il s'agit du pire incendie résidentiel en Grande-Bretagne depuis la seconde guerre mondiale.
00:09:55Je vous propose d'écouter le témoignage d'un parent de victime de l'incendie, Karine Bouteloup et Raphaël Lasreg.
00:10:03Sept ans plus tard, Shahaglani revient sur les lieux du drame.
00:10:07Il se souvient de l'appel en pleine nuit de sa tante en détresse,
00:10:10coincée avec sa mère handicapée dans ce logement social de 23 étages.
00:10:14Les deux femmes sont mortes aux côtés de 70 autres personnes dans la tour Grenfell.
00:10:23C'est très douloureux pour nous, qui avons perdu un être cher, de voir leur mort se dérouler en vain.
00:10:29Cela nous empêche en fait de parvenir à une conclusion.
00:10:33L'incendie avait déclenché une vague d'indignation au Royaume-Uni.
00:10:36Les survivants et les familles des victimes font aujourd'hui campagne
00:10:39pour que les mêmes matériaux inflammables soient retirés de tous les immeubles pour éviter un drame similaire.
00:10:47Je pense que la première chose que tout le monde réclame,
00:10:50c'est la responsabilité assumée par les grandes entreprises et par les individus.
00:10:58Selon le rapport rendu à la mi-journée, l'incendie de la tour est le résultat de plusieurs décennies de défaillance,
00:11:05non seulement de la part des organismes du secteur de la construction, mais aussi du gouvernement.
00:11:12Voilà pour l'essentiel. Merci Mathieu. On se retrouve bien sûr tout à l'heure.
00:11:15On passe à la chronique éco avec Eric de Ridbaten.
00:11:18Retrouvez votre programme avec Kaiser Craft Frankel
00:11:20pour vous équiper en solution de manutention, équipement industriel, stockage, bureau.
00:11:25Kaiser Craft Frankel.
00:11:26Votre programme commence dans 8 secondes.
00:11:28Un temps record pour transformer votre canapé en vrai lit.
00:11:32Votre programme avec la maison convertible.
00:11:34On va se pencher aujourd'hui sur le sort des deux locomotives de l'Europe, à savoir la France et l'Allemagne,
00:11:39toutes deux malades et qui commencent d'ailleurs à inquiéter les autorités à Bruxelles.
00:11:47Inquiétude oui, parce que le couple franco-allemand était un modèle.
00:11:50On nous enviait en Europe. Ces deux locomotives ne donnent plus le bon exemple.
00:11:54La France est sur-endettée avec un déficit qui dépasse les pires prévisions.
00:11:57Elle voit ses recettes diminuer, la TVA qui manque, l'impôt sur le revenu,
00:12:02l'impôt sur les sociétés qui sont en chute libre.
00:12:04Et face à cela, une envolée des dépenses sociales que plus personne ne maîtrise.
00:12:08La France ne peut pas réduire ses dépenses.
00:12:10Et puis en plus, elle a une crise politique.
00:12:12L'Allemagne, pas mieux.
00:12:14Et également la montée des extrêmes avec un pays ingouvernable actuellement.
00:12:18Et sur le plan économique, l'Allemagne commence à souffrir elle aussi.
00:12:21D'abord, le chômage, bon, il est moindre.
00:12:233,5%, c'est deux fois moins qu'en France.
00:12:26Mais tout de même, les PME commencent à supprimer des emplois.
00:12:29Et Volkswagen menace de fermer deux usines sur le territoire allemand.
00:12:33L'Allemagne souffre du déclin de l'automobile à cause de la concurrence chinoise
00:12:37et surtout du coût de l'énergie qui devient insupportable.
00:12:39Alors, Allemagne plus France, deux hommes malades de l'Europe.
00:12:43Oui, sans doute, deux géants pieds-à-terre à tel point que Bruxelles s'inquiète.
00:12:47Car ces deux pays menacent désormais la croissance de la zone euro
00:12:51qui devrait être cette année au-dessous de 1%.
00:12:55Votre programme est fini depuis 8 secondes.
00:12:58Un temps record pour transformer votre canapé en vrai lit.
00:13:01Votre programme avec la Maison Convertible.
00:13:03C'était votre programme avec Kaisercraft Frankel
00:13:06pour vous équiper en solution de manutention,
00:13:08équipement industriel, stockage, bureau.
00:13:10Kaisercraft Frankel.
00:13:12Une petite interruption de séance et puis on retrouvera nos invités aujourd'hui,
00:13:15Clémence Delong-Gray et Frédéric Durand,
00:13:17qui seront avec moi pour cette première heure.
00:13:19Près de 60 jours maintenant et il n'y a toujours pas d'occupants à Matignon.
00:13:24On verra d'ailleurs où en sont les tractations, les consultations,
00:13:29comme on dit, pour tenter de trouver quelqu'un qui retienne,
00:13:33enfin qui fasse l'assentiment de tout le monde.
00:13:35A tout de suite.
00:13:39Nous voici pour le décryptage de l'actualité avec Clémence Delong-Gray
00:13:42qui est avec moi aujourd'hui.
00:13:43Bonjour Clémence. Je rappelle que vous êtes journaliste chez Boulevard Voltaire.
00:13:45Merci pour votre présence.
00:13:47Merci également à Frédéric Durand, journaliste également de son état.
00:13:52On va parler du casse-tête qui est devenu Matignon pour l'Elysée.
00:13:56Puisque je vous le disais, ça fait pratiquement 60 jours maintenant que ça dure.
00:13:59Bernard Cazeneuve ou Xavier Bertrand ?
00:14:01Xavier Bertrand ou Bernard Cazeneuve ?
00:14:03Dans les deux cas, il semblerait que le comte n'y soit pas.
00:14:06Comprenez qu'une motion de censure pourrait venir à bout de ces deux premiers gouvernements.
00:14:11Bonjour Thomas Bonnet.
00:14:12Vous êtes à l'Elysée aujourd'hui pour nous.
00:14:15Le profil technique semble néanmoins s'être éloigné.
00:14:19Il y aura un politique ? Il y aura bel et bien un politique ?
00:14:22Ruth Varenne ?
00:14:25Bonjour Nelly.
00:14:26Oui, a priori, les deux noms qui tiennent la corde au moment où on se parle,
00:14:29ce sont ceux que vous venez d'énoncer, Xavier Bertrand ou Bernard Cazeneuve.
00:14:33Ça se joue visiblement entre ces deux personnalités très différentes.
00:14:37D'ailleurs, l'une, l'ancien Premier ministre socialiste.
00:14:40L'autre, le président de droite de la région Hauts-de-France.
00:14:44Ce que je peux vous dire, c'est qu'il y a un silence
00:14:46qui entoure pour le moment cette éventuelle nomination.
00:14:49Nous n'avons pas d'informations qui nous parviennent
00:14:51de la part de l'entourage du président de la République
00:14:54et pas non plus d'informations de la part des entourages respectifs
00:14:57des deux possiblement nommés à Matignon.
00:15:01Est-ce que ça veut dire qu'on approche d'une nomination
00:15:04qui pourrait intervenir dans la journée ?
00:15:06On ne le sait pas au moment où je vous parle.
00:15:09Ce que je peux vous dire en revanche, c'est que quand même,
00:15:11dans les derniers contacts que nous avons eus, par exemple,
00:15:13avec l'entourage de Xavier Bertrand, on nous indiquait
00:15:15qu'il se préparait à être nommé.
00:15:17Notamment, on nous a parlé de décrets qu'il pourrait prendre
00:15:20rapidement et facilement afin de donner en quelque sorte
00:15:23des gages à la fois à l'aile droite des Républicains
00:15:26mais aussi peut-être au Rassemblement national
00:15:28parce que c'est véritablement un facteur déterminant
00:15:31dans l'attente de cette nomination.
00:15:33Le rôle du Rassemblement national, l'entourage de Marine Le Pen
00:15:37nous indique que lorsqu'elle a eu un entretien téléphonique hier
00:15:40avec Emmanuel Macron, elle lui a rappelé que le RN censurera
00:15:43Xavier Bertrand ou Bernard Cazeneuve et donc on imagine
00:15:46qu'en ce moment à l'Elysée, on est en train de potasser,
00:15:49de faire de l'arithmétique pour tenter de voir si l'une ou l'autre
00:15:53de ces pistes, de ces hypothèses, pourrait néanmoins survivre
00:15:56à un passage à l'Assemblée nationale.
00:15:58Autrement dit, qu'il n'y ait pas de motion de censure
00:16:00qui soit votée soit contre Bernard Cazeneuve,
00:16:02soit contre Xavier Bertrand.
00:16:04Voilà où on en est au début de cet après-midi, Nelly.
00:16:08Vous êtes vaillant et courageux d'entendre dans ces conditions
00:16:12mais bien sûr vous nous faites signe dès lors que vous avez
00:16:14d'autres signaux qui bruisent autour de vous.
00:16:17Alors moi je ne suis pas sûre de bien comprendre
00:16:19parce que je n'ai pas fait des maths très longtemps dans ma vie
00:16:22mais enfin bon, une motion de censure, Xavier Bertrand,
00:16:24s'il a ni les voix du RN, qui semble en avoir fait quand même
00:16:27à Cassius Belli de la candidature Bertrand pour Maitignon,
00:16:31ni celle du NFP, je ne vois pas comment ça peut passer pour lui.
00:16:33Non, mathématiquement ça ne passe pas si le RN décide
00:16:36vraiment de censurer dès la première occasion,
00:16:38ce qui n'est pas sûr, ils peuvent peut-être attendre un peu,
00:16:40laisser un délai, mais on peut comprendre la position du RN.
00:16:42Xavier Bertrand n'a pas arrêté de les insulter, de leur taper dessus.
00:16:45Il a même dit encore aux dernières élections
00:16:47je préfère voter communiste qu'RN.
00:16:49On ne va pas demander au RN de soutenir.
00:16:51Leur position en tout cas sur cette personnalité-là
00:16:53est compréhensible. Sur un gouvernement avec des LR, moins.
00:16:56Mais sur Xavier Bertrand, on peut comprendre leur position.
00:16:58On ne se fait pas insulter pour après attendre la gauche.
00:17:01D'autant que le RN n'a eu de cesse de plaider pour un gouvernement technique
00:17:04avec à la clé l'assurance d'un passage à une dose
00:17:08au moins de proportionnel, Frédéric Durand.
00:17:10Donc on voit bien dans ces conditions comment l'un ou l'autre, d'ailleurs,
00:17:13pourrait passer cette épreuve de la motion de censure.
00:17:17Je parle de Bernard Cazeneuve aussi.
00:17:19Oui. D'abord, je pense qu'il ne sortira rien de bon pour les Français
00:17:22de cette séquence, c'est la première chose.
00:17:24C'est-à-dire qu'on essaie d'éviter le pire,
00:17:26à savoir un chaos institutionnel encore pire
00:17:29que celui qu'on connaît aujourd'hui,
00:17:31mais je ne crois pas, quel que soit le choix,
00:17:33que ce soit un choix qui soit favorable
00:17:35aux classes populaires, aux classes moyennes en France.
00:17:37C'est le premier constat, quoi qu'il en sorte.
00:17:39Ensuite, sur la question, effectivement,
00:17:41c'est incompréhensible pour nous,
00:17:43tout simplement parce que, comme vous le disiez,
00:17:45d'ailleurs, Cazeneuve, c'est pareil,
00:17:47parce qu'à la limite, LR a dit
00:17:49qu'il ne s'opposerait pas à la nomination de Bertrand.
00:17:51Mais le Parti Socialiste a dit
00:17:53que ce serait une anomalie,
00:17:55par la voie de l'effort,
00:17:57que ce serait une anomalie d'avoir Cazeneuve
00:17:59comme Premier ministre.
00:18:01Donc on voit bien qu'on est dans une situation
00:18:03qui n'est pas tenable,
00:18:05ne serait-ce que pour voter le budget attendu,
00:18:07puisque c'est une des urgences
00:18:09aujourd'hui pour le pays.
00:18:11Reste la solution technique, et moi,
00:18:13je crois peut-être qu'elle a été écartée là,
00:18:15temporairement, mais je crois que
00:18:17d'une manière ou d'une autre,
00:18:19les macronistes devront
00:18:21au moins en partie
00:18:23respecter ce que demande
00:18:25l'ORN, parce que
00:18:27ce ne sera pas possible sans ça.
00:18:29– Merci. L'actualité, c'est aussi ce terrible naufrage
00:18:31dont vous avez entendu parler
00:18:33des IR1 dans la Manche,
00:18:35avec 12 migrants morts
00:18:37en tentant de rallier
00:18:39la Grande-Bretagne au large de Boulogne-sur-Mer.
00:18:41C'est un bilan encore provisoire
00:18:43et c'est vrai que l'eldorado britannique
00:18:45est toujours source de drame
00:18:47et on note aussi une mauvaise coordination
00:18:49en la matière des autorités.
00:18:51C'est bien sûr là-dessus que je vais vous sonder
00:18:53juste après ce sujet de Sarah Fenzary
00:18:55et Marine Sabourin.
00:18:57– Avec ce naufrage,
00:18:59au moins 37 personnes ont perdu la vie
00:19:01dans ces traversées
00:19:03depuis janvier 2024.
00:19:05Un chiffre qui a doublé depuis 2023.
00:19:07– C'est un échec collectif
00:19:09en termes de prévention
00:19:11des départs
00:19:13et puis d'investigation.
00:19:15– En 2021, 30 migrants ont péri dans la Manche
00:19:17dont 27 dans un même naufrage.
00:19:19Pourtant, deux types d'actions
00:19:21pour éviter ces drames sont déjà en place.
00:19:23– Un dispositif de prévention des départs,
00:19:25des mises à l'eau,
00:19:27c'est tout un dispositif
00:19:29de surveillance terrestre
00:19:31et aérienne
00:19:33qui engage environ 800 personnels
00:19:35jour et nuit
00:19:37à terre.
00:19:39Plus les 6 à 7 bateaux
00:19:41qui assurent
00:19:43la surveillance maritime.
00:19:45– Pour cet ancien directeur central
00:19:47de la police aux frontières,
00:19:49il faut renforcer les liens entre la France
00:19:51et la Grande-Bretagne.
00:19:53– Les Anglais n'ont plus accès
00:19:55au système d'information Schengen.
00:19:57Les autorités britanniques
00:19:59ont décompté l'arrivée par ces embarcations
00:20:01de 21.615 migrants
00:20:03depuis le mois de janvier.
00:20:05– Bon, Clémence,
00:20:07on a failli, en gros, nous dit cet intervenant
00:20:09et on voit aussi les limites du Brexit
00:20:11en termes d'échanges d'informations
00:20:13entre les autorités, alors ça n'explique pas tout
00:20:15mais c'est quand même
00:20:17un frein supplémentaire.
00:20:19– Alors effectivement, c'est un drame humain terrible
00:20:21et on ne le dira jamais assez, d'autant plus que ces personnes
00:20:23fuient la misère dans des embarcations de fortune
00:20:25qui étaient le dorado britannique
00:20:27et là, ça termine par un drame humain terrible
00:20:29et donc il faut vraiment commencer par ça.
00:20:31Et oui, on a failli, il y a de deux façons,
00:20:33il y a déjà les passeurs qui sont les premiers responsables
00:20:35je pense, qui raquettent ces personnes
00:20:37qui espèrent un avenir bien plus glorieux
00:20:39ou en tout cas meilleur
00:20:41au Royaume-Uni.
00:20:43Donc les passeurs sont les premiers responsables,
00:20:45il y a aussi toutes ces associations
00:20:47qui font miroiter un avenir meilleur dans ces pays
00:20:49que ce soit en France ou en Grande-Bretagne
00:20:51et qui appellent à ouvrir ces frontières
00:20:53mais après il y a aussi les accords du Touquet
00:20:55où il faudra revenir dessus
00:20:57et pas seulement à la marge comme on le fait depuis 20 ans.
00:20:59– On rappelle qu'ils ont déjà 21 ans.
00:21:01– C'est ça, à chaque fois on rajoute, on amende
00:21:03là il faudra peut-être les refonder totalement
00:21:05surtout depuis le Brexit
00:21:07parce qu'en fait, c'est quoi les accords du Touquet ?
00:21:09C'est le Royaume-Uni qui demande à la France de gérer pour lui
00:21:11en échange d'une compensation financière, certes
00:21:13mais il faudrait peut-être impliquer davantage le Royaume-Uni
00:21:15dans cette gestion parce qu'ils sont tout autant responsables.
00:21:17– On aura d'autres choix ? Parce que de toute façon
00:21:19l'envie, l'appel d'air
00:21:21est encore plus fort qu'il ne l'était il y a 20 ans.
00:21:23Frédéric ?
00:21:25– Déjà je pense qu'il y a une énorme hypocrisie
00:21:27c'est-à-dire vous parlez des associations
00:21:29mais au-delà des associations, beaucoup d'États libéraux économiquement
00:21:31souhaitent avoir une main d'œuvre bon marché
00:21:33donc c'est ça la grande hypocrisie de base.
00:21:35À un moment donné même
00:21:37on peut payer moins cher
00:21:39des étrangers
00:21:41pour beaucoup ne déclarant pas
00:21:43parce qu'il y a beaucoup de patrons véreux aussi
00:21:45qui se greffent là-dessus et puis les passeurs
00:21:47est-ce qu'on lutte réellement ?
00:21:49Pourquoi on a arrêté tel réseau de passeurs
00:21:51ou tel passeur ? Très rarement.
00:21:53Alors je sais la complexité parce que
00:21:55ce sont des entreprises criminales transnationales
00:21:57qu'il est très difficile de localiser
00:21:59ils ont souvent des faux papiers eux-mêmes
00:22:01parfois ils ont la complaisance des pouvoirs locaux
00:22:03parce qu'ils arrivent à les corrompre etc.
00:22:05Donc évidemment c'est une bataille extrêmement difficile
00:22:07à mener mais vous voyez bien le résultat
00:22:09il est absolument terrible la Méditerranée
00:22:11le plus grand cimetière du monde
00:22:1328 000 corps qui gisent
00:22:15au fond de la Méditerranée depuis 2014
00:22:17des centaines au fond de la Manche
00:22:19donc effectivement il y a des mesures à prendre
00:22:21et on ne peut pas se contenter juste
00:22:23de l'arme de crocodile
00:22:25au moment où ça se produit.
00:22:29On va retrouver notre correspondante à Londres
00:22:31Sarah Ménahy parce qu'on va tenter de comprendre
00:22:33aussi et peut-être pour ceux qui nous regardent
00:22:35pourquoi le Royaume-Uni
00:22:37en effet paraît
00:22:39et est devenu si attractif
00:22:41pour les migrants. Bonjour Sarah
00:22:43expliquez-nous un petit peu ce qu'il pense
00:22:45pouvoir trouver plus aisément
00:22:47outre Manche.
00:22:51Bonjour et bien première attrait
00:22:53première région pour ces migrants
00:22:55de traverser la Manche c'est déjà la langue
00:22:57la barrière de la langue qui effectivement
00:22:59facilite le fait que l'anglais
00:23:01soit parlé dans de nombreux pays
00:23:03et notamment dans les anciennes colonies britanniques
00:23:05facilite effectivement cet attrait
00:23:07des migrants pour l'Angleterre. Et puis il y a le
00:23:09rapprochement familial également
00:23:11les immigrés venus parfois du sous-continent indien
00:23:13déjà de la famille ou des connaissances parmi
00:23:15leurs communautés sur le sol
00:23:17britannique, certains qui sont déjà
00:23:19installés ici et qui viennent rejoindre
00:23:21dans une enquête réalisée en 2015 par
00:23:23le Secours catholique à Calais
00:23:2546% des migrants calaisiens
00:23:27déclaraient avoir suivi les conseils de leur communauté
00:23:29de leurs proches pour tenter de rejoindre
00:23:31le Royaume-Uni et 38% d'entre eux
00:23:33de ces migrants calaisiens avaient déjà
00:23:35un membre de leur famille installé sur le sol
00:23:37britannique. Donc le rapprochement familial
00:23:39c'est ce qu'on appelle la network
00:23:41theory et puis il y a évidemment aussi la
00:23:43flexibilité du marché du travail britannique
00:23:45le fait que ces candidats au départ imaginent
00:23:47qu'ils trouveront en Angleterre plus
00:23:49facilement du travail même sans papier
00:23:51plus facilement qu'en Europe par exemple
00:23:53des petits boulots notamment. D'ailleurs
00:23:55mi-août la ministre britannique de l'intérieur
00:23:57Yvette Cooper avait dit que le gouvernement britannique
00:23:59allait sévir là-dessus puisque le gouvernement
00:24:01allait s'attaquer notamment
00:24:03aux employeurs qui font travailler ces
00:24:05migrants en situation
00:24:07irrégulière sur le sol britannique
00:24:09plusieurs raisons toutes différentes
00:24:11mais effectivement la langue, le marché du travail et le rapprochement
00:24:13familial c'est bien là les trois
00:24:15principales raisons qui poussent ces migrants
00:24:17à quitter l'Europe, à quitter la France
00:24:19pour vouloir absolument à tout prix traverser
00:24:21la Manche et rejoindre le sol britannique
00:24:23Merci beaucoup Sarah Menahy de nous avoir éclairé sur
00:24:25ces questions, ça va nous donner aussi une base pour continuer
00:24:27à en parler. C'est vrai que ça ressemble beaucoup
00:24:29aux raisons qui président à l'envie
00:24:31de franchir par exemple le Rio Grande aux Etats-Unis
00:24:33parce qu'il y a ces deux aspects
00:24:35le maillage socio-culturel, elle nous
00:24:37l'a bien expliqué Frédéric et puis
00:24:39cette flexibilité dans l'accession au travail
00:24:41C'est-à-dire qu'au plus on déstructure
00:24:43au plus on libéralise le monde du travail
00:24:45au plus on enlève de règles pour être simple
00:24:47au plus il est facile entre guillemets de trouver
00:24:49un petit boulot mal payé, au plus
00:24:51effectivement une main d'oeuvre peu qualifiée
00:24:53qui est en difficulté va venir
00:24:55donc vous voyez bien les deux appels
00:24:57Derle disaient c'était la langue donc c'est les pays
00:24:59qui ont le plus colonisé
00:25:01le Royaume-Uni était cet empire
00:25:03sur lequel le soleil ne se couchait jamais
00:25:05ils avaient évidemment beaucoup de colonies
00:25:07et puis il y a la question de la flexibilité du travail
00:25:09et je crois que c'est là que je dis qu'il y a beaucoup d'hypocrisie
00:25:11c'est-à-dire que
00:25:13beaucoup qui à la fois jouent les humanistes
00:25:15au centre droit, au centre gauche
00:25:17etc. en réalité sont
00:25:19pour cette libre circulation de gens
00:25:21qu'on n'a plus les moyens d'accueillir dans les pays occidentaux
00:25:23parce que les classes moyennes
00:25:25voient leur propre situation se dégrader
00:25:27et la précarité les envahir
00:25:29mais on veut quand même avoir de la main d'oeuvre
00:25:31pas chère donc là aussi il faudrait je pense être beaucoup plus rigoureux
00:25:33un dernier mot peut-être Clément Seurat
00:25:35on peut peut-être espérer donc renégocier
00:25:37ces accords du Touquet parce qu'il faut une coopération
00:25:39et compter sur le nouveau Premier ministre britannique
00:25:41qui avait promis notamment sur cet aspect
00:25:43du marché du travail
00:25:45de réserver les emplois, même les emplois moins qualifiés
00:25:47aux britanniques et donc que le message
00:25:49soit envoyé pour qu'il y ait moins d'hypocrisie
00:25:51et que les personnes sachent que ces emplois ne sont pas forcément
00:25:53ouverts à toutes les personnes qui débarquent
00:25:55mais il faut qu'aussi ces emplois là qui sont souvent très difficiles
00:25:57soient mieux rémunérés une fois de plus
00:25:59parce qu'effectivement si vous voulez faire travailler
00:26:01des gens sur des travaux très pénibles
00:26:03les travaux publics etc. et très mal payés
00:26:05et bien effectivement vous aurez toujours ce problème là
00:26:07Bon je vous propose de marquer une petite pause
00:26:09on va parler d'un tout autre sujet
00:26:11quand on va revenir après le journal de Mathieu Devez
00:26:13c'est cette colère
00:26:15et cette franchise d'harmonie commune
00:26:17la veuve du gendarme élevé au grade
00:26:19d'adjudant chef à titre posthume
00:26:21qui a été tué par un chauffard
00:26:23à Mougins et qui a subi
00:26:25une voile de haine
00:26:27incroyable de cyber harcèlement
00:26:29même au point qu'une enquête
00:26:31a été ouverte
00:26:33je vous interrogerai sur cet aspect
00:26:35et sur les dérives bien sûr des réseaux sociaux
00:26:37au sens large, à tout à l'heure
00:26:41Donc voici pour un
00:26:43journal avec Mathieu Devez
00:26:45et on va parler évidemment du troisième jour
00:26:47du procès à des viols de Mazan
00:26:49ça se passe au tribunal d'Avignon
00:26:51Aujourd'hui les enquêteurs sont entendus
00:26:53ils vont notamment raconter comment
00:26:55ils ont identifié 50 des 72
00:26:57hommes recrutés sur internet
00:26:59par Dominique Pellicot
00:27:01Pendant 10 ans Gisèle Pellicot a été droguée
00:27:03par son mari puis violée par des dizaines
00:27:05d'inconnues. On écoute l'avocate de l'un des accusés
00:27:07J'attends de ce procès
00:27:09que lumière se fasse
00:27:11sur tout ce qui entoure jeu sexuel
00:27:13tabou sexuel et reconnaissance
00:27:15C'est assez fort et c'est en cela
00:27:17qu'on commence un petit peu
00:27:19à voir les positions de chacun
00:27:21Est-ce que certains reconnaissent ? Est-ce que d'autres ne reconnaissent pas ?
00:27:23Est-ce que certains ont pris conscience ?
00:27:25Certains reconnaissent la matérialité
00:27:27mais pas l'intention. Nombreux sont ceux qui disent
00:27:29ne pas avoir eu l'intention de faire du mal
00:27:315 ans après l'ouverture du Grenelle
00:27:33des violences conjugales, les associations demandent
00:27:35à l'exécutif de redoubler
00:27:37d'efforts. Elles déplorent notamment
00:27:39des retards dans la mise en place
00:27:41des mesures et des manques de financement
00:27:43conséquences selon les associations
00:27:45d'un manque d'ambition politique
00:27:47Corentin Brio
00:27:49C'était il y a 5 ans
00:27:51le 3 septembre 2019
00:27:53Marlène Schiappa, alors secrétaire
00:27:55d'Etat à l'égalité femmes-hommes
00:27:57lançait le Grenelle contre les violences conjugales
00:27:59visant à renforcer
00:28:01l'accompagnement des victimes
00:28:03et le suivi des auteurs
00:28:05Aujourd'hui en 2024, le constat est là
00:28:07des mesures concrètes ont été prises
00:28:09notamment un recours beaucoup plus fréquent
00:28:11au bracelet anti-rapprochement
00:28:13et au téléphone grave danger
00:28:15Le numéro d'aide le 3919 est désormais
00:28:17disponible 24h sur 24
00:28:19et 7 jours sur 7
00:28:21L'adoption au secret médical en cas de danger immédiat
00:28:23a également été introduite
00:28:25Des mesures et des progrès
00:28:27salués par les associations de défense
00:28:29des femmes, même si le chemin
00:28:31est encore long
00:28:33On a mis vraiment le focus sur les victimes
00:28:35et il y avait besoin, mais maintenant
00:28:37il faut aussi prendre en charge les agresseurs
00:28:39parce que s'il n'y a pas d'agresseurs, il n'y a pas de victimes
00:28:41et aujourd'hui on voit que les agresseurs
00:28:43ne sont pas du tout pris en charge
00:28:45que la détention en cas de féminicide
00:28:47n'est pas suffisante
00:28:49L'année dernière, en 2023, on a quand même eu
00:28:51deux féminicides en état de récidive
00:28:53Les associations
00:28:55pointent également du doigt la formation
00:28:57des policiers et des gendarmes
00:28:59ou encore le manque de moyens dans la lutte
00:29:01contre les violences faites aux femmes
00:29:03Les associations disent qu'il faudrait
00:29:05un milliard de budget pour
00:29:07véritablement pouvoir faire face
00:29:09à la question des violences
00:29:11faites aux femmes et des violences ultrafamiliales
00:29:13On est à 172
00:29:15millions de budget
00:29:17en 2023
00:29:19C'est totalement insuffisant
00:29:21Le nombre d'affaires de violences faites aux femmes
00:29:23augmente d'environ 20% par an
00:29:25depuis 8 ans, selon la fondation des femmes
00:29:27Depuis le début de l'année
00:29:29l'association Nous Toutes
00:29:31dénombre 88 féminicides en France
00:29:33Dans l'actualité
00:29:35également les deux rugbymen français
00:29:37inculpés de viol en Argentine
00:29:39bientôt de retour en France
00:29:41Oscar Gégou et Hugo Auradou
00:29:43devraient atterrir à Paris peu avant 18h
00:29:45La justice argentine les a, en effet, autorisés
00:29:47à quitter le pays
00:29:49Elle a suivi les recommandations du parquet
00:29:51selon lesquelles l'accusation a perdu de sa force initiale
00:29:53Les deux rugbymen, je le rappelle
00:29:55sont toujours mis en examen pour viol aggravé
00:29:57en Réunion, et sachez que la plaignante
00:29:59s'est exprimée chez nos confrères de France Télévision
00:30:01Je cite
00:30:15Au lieu de l'arrêter, cette gifle l'a incité
00:30:17à continuer. Fin de citation
00:30:19Et puis on va évoquer la colère et la tristesse
00:30:21des habitants de Saint-Omer
00:30:23après l'incendie de l'église
00:30:25de cette localité
00:30:27Le suspect a reconnu l'effet en garde à vue
00:30:29Il dit être entré par effraction dans l'église
00:30:31selon lui dans le but de voler l'argent
00:30:33des troncs. Il a ensuite mis le feu
00:30:35L'homme, âgé de 39 ans, est déjà
00:30:37connu des services de police pour des faits similaires
00:30:39Audrey Bertheau
00:30:41Une église partiellement détruite
00:30:43et un périmètre de sécurité installé
00:30:45Les voisins, proches
00:30:47de l'église, vont être relogés
00:30:49par mesure de sécurité
00:30:51Au fil des heures, les habitants de Saint-Omer
00:30:53viennent constater les dégâts
00:30:55Tous ceux que j'ai vus sont
00:30:57sont dégoûtés
00:30:59Ils ont fait leur mariage
00:31:01leur communion. Ils sont d'ici
00:31:03Moi je ne suis pas d'ici d'origine
00:31:05Ils ont fait tout là, leur jeunesse
00:31:07On a le cortège nautique ici
00:31:09On a plein de choses
00:31:11Elle a toujours été là
00:31:13Elle fait partie de nous
00:31:15Un bouleversement pour le curé de l'église
00:31:17Vive émotion naturellement
00:31:19A 4h du matin, on reçoit un appel pour dire que son église brûle
00:31:21On est un peu saisi, pris au dépourvu
00:31:23En arrivant sur place, on voit l'ampleur
00:31:25On ne sait jamais
00:31:27quelle sera l'ampleur de l'incendie
00:31:29C'est très surprenant
00:31:31Il y a un peu ce contraste émouvant et personnel
00:31:33On a célébré la messe la veille
00:31:35avec toute la communauté rassemblée
00:31:37J'ai célébré des baptêmes
00:31:39J'ai passé quelques mois
00:31:41ou quelques années
00:31:43pour retrouver l'église
00:31:45après une restauration
00:31:47C'est assez percutant
00:31:49Un suspect a été interpellé
00:31:51Le procureur de Saint-Omer a précisé
00:31:53qu'il avait des antécédents nombreux
00:31:55Il était notamment connu pour des faits similaires
00:31:57de destruction par incendie
00:31:59Le procureur envisage à ce stade
00:32:01une qualification criminelle des faits
00:32:03Avant de refermer cette édition
00:32:05on va vous montrer de nouvelles images
00:32:07de l'épave du Titanic
00:32:09Elle montre notamment sa lente
00:32:11très lente dégradation
00:32:13l'épave qui repose à 3800 m de profondeur
00:32:15dans l'Atlantique Nord
00:32:17Ces nouvelles images ont aussi permis
00:32:19quelques précieuses découvertes
00:32:21comme celle de la statue de Diane de Versailles
00:32:23que l'on pensait disparue
00:32:25Sarah Felsari et Marine Sabourin
00:32:27Dans l'obscurité totale
00:32:29balayée par les courants
00:32:31et inexorablement grignotée par les bactéries
00:32:33une redécouverte
00:32:35et des images saisissantes
00:32:37de la célèbre épave qui disparaît lentement
00:32:39à commencer par sa rambarde
00:32:41devenue culte grâce à la scène
00:32:43de Rose et Jack sur la proue du bateau
00:32:45dans le film Titanic de James Cameron
00:32:47La dernière expédition
00:32:49de la société RMS Titanic
00:32:51des temps prises des droits de l'épave
00:32:53révèle la célèbre
00:32:55statue de bronze Diane de Versailles
00:32:57Elle n'avait plus été vue
00:32:59depuis 1986
00:33:01Au total l'équipage a passé
00:33:03près de 20 jours sur place
00:33:05Plus de 2 millions de clichés
00:33:07ont été capturés
00:33:09Prochaine étape, les partager
00:33:11avec la communauté scientifique
00:33:13Très belles images en effet
00:33:15Merci beaucoup Mathieu
00:33:17et à tout à l'heure pour votre grand journal de 15h
00:33:19On remarque une nouvelle pause
00:33:21et puis on parlera évidemment d'Harmonie Comine
00:33:23qui a reçu des propos injurieux
00:33:25en réponse à son message
00:33:27de détresse, c'était sur les réseaux sociaux
00:33:29au point qu'une enquête, je vous le disais, a été ouverte
00:33:31A tout de suite
00:33:35De retour dans 180 minutes
00:33:37Cette après-midi pour cette première heure
00:33:39Clémence Delongret et Frédéric Durand
00:33:41pour débattre, vous vous souvenez sans doute
00:33:43tous les deux de ce cri du coeur
00:33:45poussé par Harmonie Comine
00:33:47au moment où elle a pris la parole pour rendre hommage
00:33:49à son mari, le gendarme Eric Comine
00:33:51Je vous propose de revenir
00:33:53à cette phrase qui a marqué les esprits
00:33:57Je l'affirme haut et fort
00:33:59La France a tué mon mari
00:34:03La France a tué mon mari
00:34:05Le père de mes enfants
00:34:09La France a tué mon mari par son insuffisance
00:34:11Pourquoi ? Pourquoi cet homme
00:34:13multirécidiviste peut-il
00:34:15évoluer en toute liberté ?
00:34:17Quand est-ce que nos législatifs
00:34:19ouvriront réellement les yeux ?
00:34:21Une colère et une franchise qui
00:34:23en ont ému beaucoup
00:34:25Je crois qu'on a compris le message
00:34:27qu'elle voulait faire passer, elle dit la France
00:34:29elle parle d'un système
00:34:31d'un système qui n'a pas su le protéger
00:34:33et bien ça lui a valu
00:34:35une vague de haine et de cyber harcèlement
00:34:37indignes, des propos injurieux
00:34:39en réponse qu'elle a reçu essentiellement
00:34:41sur les réseaux sociaux au point
00:34:43qu'une enquête a été ouverte
00:34:45des injures qui la visent elle
00:34:47mais également les forces de l'ordre
00:34:49Clémence Delongret, l'occasion était trop belle
00:34:51pour ceux qui veulent déverser la haine au quotidien
00:34:53C'est sûrement ça mais c'est incompréhensible
00:34:55la bêtise humaine n'a pas de limite
00:34:57parce que cette femme a dénoncé
00:34:59certes avec son émotion et sous le compte de l'émotion
00:35:01qui est tout à fait compréhensible
00:35:03elle vient de perdre son mari dans des circonstances dramatiques
00:35:05et même Gérald Darmanin a dit que cette mort n'était pas acceptable
00:35:07et tout le monde devrait être d'accord sur ça
00:35:09donc il y a de l'émotion dans sa voix
00:35:11mais ce qu'elle dénonce, beaucoup de gens avant elle l'ont déjà dénoncé
00:35:13c'est le laxisme judiciaire parce qu'elle parle
00:35:15de 1981 et du système qui est mis en place
00:35:17depuis, qui a conduit
00:35:19parce que c'était un multirécidiviste
00:35:21à la mort de son mari indirectement
00:35:23beaucoup de gens l'ont dénoncé avant elle
00:35:25et là en fait, beaucoup d'anti-flics
00:35:27d'anti-force de l'ordre saisissent l'occasion
00:35:29pour s'en prendre à elle
00:35:31et c'est un peu la double peine terrible pour cette femme
00:35:33qui a perdu son mari, qui doit aujourd'hui élever ses deux enfants seul
00:35:35et qui se prend, j'ai vu certaines de ses insultes
00:35:37sur les réseaux sociaux
00:35:39elles sont immondes et elles sont graves aussi par moments
00:35:41donc tant mieux qu'une enquête ait été ouverte
00:35:43on peut espérer qu'on retrouve ces personnes
00:35:45Frédérique, c'est évidemment inacceptable, on espère que les auteurs
00:35:47de ces menaces seront retrouvées
00:35:49parce que je le disais, au-delà d'elle
00:35:51il y a aussi toute une corporation
00:35:53qui est visée et ça alimente
00:35:55encore ce climat de haine dont bien souvent
00:35:57font les frais les forces de l'ordre
00:35:59Oui, et disons-le
00:36:01alors c'est inacceptable, bien entendu
00:36:03et disons-le, les réseaux sociaux sont quand même
00:36:05devenus un lieu privilégié à ce type
00:36:07de manifestations
00:36:09moi ce que j'ai du mal à entendre et à supporter
00:36:11c'est l'anonymat de ces réseaux sociaux
00:36:13c'est-à-dire que c'est vraiment très difficile souvent
00:36:15de retrouver les personnes accusées
00:36:17de tels mots, de tels actes, de tels propos
00:36:19et alors vous savez
00:36:21ce que dit Elon Musk, la liberté absolue
00:36:23il prône une liberté absolue
00:36:25donc il n'y a plus de modérateurs, il n'y a plus de garde-fous
00:36:27sauf qu'en réalité la liberté absolue
00:36:29c'est du totalitarisme
00:36:31parce que moi, ma liberté
00:36:33s'arrête où commence la vôtre de liberté
00:36:35et s'il n'y a plus de limite à la liberté
00:36:37de l'un, alors il n'y a plus de liberté
00:36:39pour l'autre, c'est le béabâme
00:36:41semble-t-il que semble ignorer
00:36:43tout ce système-là qui permet
00:36:45in fine
00:36:47à des gens sous anonymat
00:36:49introuvable par ailleurs
00:36:51de pouvoir dire absolument ce qu'ils veulent
00:36:53je ne crois pas que ce soit un modèle de société
00:36:55et je crois que
00:36:57alors je sais que du travail est fait en ce sens-là
00:36:59pour essayer de retrouver, mais je pense que
00:37:01autant les éditeurs, vous vous êtes responsable
00:37:03des contenus qui passent sur votre antenne
00:37:05moi je fais une revue, je suis responsable, vous aussi une revue
00:37:07on est tous responsable de nos contenus
00:37:09au nom de quoi ces plateformes ne seraient-elles
00:37:11responsables de rien, moi je trouve ça absolument insupportable
00:37:13déjà lever l'anonymat
00:37:15c'est une interdiction de profil anonymat
00:37:17donc on est responsable, après on dit ce qu'on veut
00:37:19effectivement on peut dire ce qu'on veut
00:37:21et puis après, si la loi considère que les propos en question
00:37:23sont diffamatoires ou portent préjudice
00:37:25à quelqu'un, on a la liberté d'attaquer ces gens-là aussi
00:37:27donc voilà, je pense qu'à tout le moins
00:37:29la première leçon à tirer
00:37:31de ce qui est en train de se passer là, c'est de supprimer l'anonymat
00:37:33sur les réseaux sociaux. – Après quand on veut
00:37:35on lève l'anonymat dans le cadre d'une enquête
00:37:37puisqu'on se souvient aussi dans le cas de Mila
00:37:39qui avait été
00:37:41à la procédure en 2018
00:37:43c'est pas normal que des gens se permettent
00:37:45de tels propos à visage couvert.
00:37:47– Et il n'y aurait pas l'anonymat, je pense que certains
00:37:49n'oseraient pas, en fait, dès le début
00:37:51mettre ce genre de propos sur les réseaux sociaux
00:37:53donc si on le lève dès le début
00:37:55il y aura peut-être moins de propos insultants
00:37:57parce que de fait, ça arrive à cette femme, mais nous en tant que journalistes
00:37:59– Vous y croyez franchement avec les hébergeurs étrangers
00:38:01avec lesquels on va essayer quand même
00:38:03d'activer les leviers ?
00:38:05– Ces plateformes-là ne sont pas hébergeurs en France
00:38:07donc c'est pas les mêmes régulations
00:38:09après c'est au niveau européen aussi
00:38:11qu'il faut voir, ça risque de prendre du temps
00:38:13et ça ne sera sûrement pas pour demain mais ça peut être une piste
00:38:15parce que ça évitera que des personnes
00:38:17qui n'ont rien fait, n'a strictement rien fait
00:38:19et même les personnes qui sont responsables de certaines choses
00:38:21se fassent insulter sur les réseaux sociaux.
00:38:23– Voilà, il nous paraissait important de signaler qu'il y aura une suite
00:38:25à ce déversement de haine
00:38:27parce que cette femme ne mérite évidemment pas tout ce qui lui tombe dessus
00:38:29aujourd'hui. On va marquer une pause
00:38:31Merci Frédéric et à la semaine prochaine
00:38:33nouveau rendez-vous dès lundi avec vous dans
00:38:35180 Minutes Infos. Clémence vous resterez avec nous
00:38:37avec d'autres débatteurs qui vont nous rejoindre
00:38:39juste après, le journal de Mathieu Deveze
00:38:41en attendant, je vous confie aux bons soins d'Anne Fulda
00:38:43pour leur délivre. A tout de suite.
00:38:49– Nous voici pour la suite de 180 Minutes Infos
00:38:51avec le journal de Mathieu Deveze. Pour commencer,
00:38:53bonjour Mathieu. – Bonjour à tous.
00:38:55– On va parler de ce cycliste âgé de 51 ans
00:38:57qui a été tué dimanche. Il a été renversé par une voiture de luxe.
00:38:59– Oui et le chauffard n'avait pas le permis
00:39:01et pourtant il a bien réussi
00:39:03à louer le véhicule âgé de 25 ans.
00:39:05Il roulait donc à vive allure
00:39:07lorsqu'il a percuté le cycliste.
00:39:09Ce dernier est mort sur le coup.
00:39:11Ce policier nous raconte l'accident d'une extrême violence.
00:39:13Écoutez.
00:39:15– Donc l'accident s'est produit ici sur
00:39:17cette rocade à hauteur de front couverte.
00:39:19En fait, le point d'impact
00:39:21de l'accident, vous pouvez voir justement
00:39:23face à moi au niveau d'un cône de Lubec
00:39:25le point d'impact
00:39:27de l'accident lui-même. À peu près
00:39:29à notre niveau, malheureusement, il y a un membre
00:39:31qui a été retrouvé
00:39:33par les services d'enquête
00:39:35et le corps a été projeté juste derrière moi
00:39:37au niveau du panneau
00:39:39CD le passage
00:39:41à quasiment une centaine de mètres du point d'impact initial.
00:39:43La voiture a priori aurait fait
00:39:45un ou deux têtes à queue, elle était en pleine voie de circulation.
00:39:47– Un suspect qui a donc été
00:39:49mis en examen pour homicide involontaire
00:39:51est placé en détention provisoire.
00:39:53– Il est déjà connu des services
00:39:55de police condamnés deux fois pour
00:39:57usage et vente de stupéfiants.
00:39:59Les précisions de Sandra Buisson.
00:40:01– Appelé pour un accident
00:40:03de la circulation sur une rocade
00:40:05d'Avignon, c'est une scène d'horreur
00:40:07qu'ont découvert les policiers ce dimanche
00:40:09vers 13h, percuté par
00:40:11une voiture de luxe, un cycliste
00:40:13de 51 ans gît sur le
00:40:15sol, le corps démembré, la violence
00:40:17de l'impact ne lui a laissé
00:40:19aucune chance. La voiture accidentée
00:40:21est vide d'occupants mais un homme
00:40:23va se présenter à la police quelques temps plus tard
00:40:25et reconnaître que c'est lui qui conduisait
00:40:27à ce moment-là avec sa petite soeur
00:40:29sur le siège passager, une adolescente
00:40:31qui n'a pas encore 16 ans
00:40:33et qui sera interpellée dans la foulée par les enquêteurs.
00:40:35Elle est mise en examen pour
00:40:37non-assistance à personne en danger.
00:40:39Le conducteur, lui, âgé de 25 ans
00:40:41n'avait pas consommé d'alcool.
00:40:43Le résultat de l'analyse pour les stupéfiants
00:40:45est lui toujours en attente.
00:40:47Il semble que cet homme ait perdu
00:40:49le contrôle de son puissant bolide,
00:40:51c'est ce que devront préciser les investigations.
00:40:53Le suspect avait déjà
00:40:55deux mentions à son casier judiciaire
00:40:57concernant des faits liés
00:40:59aux stupéfiants. Il devait par ailleurs
00:41:01être jugé prochainement pour un délit
00:41:03routier. Il a été mis en examen
00:41:05ce mardi pour homicide involontaire
00:41:07aggravé par deux circonstances
00:41:09le délit de fuite et parce
00:41:11qu'il conduisait alors qu'il faisait l'objet
00:41:13d'une suspension de permis, suspension
00:41:15due à une précédente conduite
00:41:17sous stupéfiants. Conformément
00:41:19aux réquisitions du parquet, il a été
00:41:21placé en détention provisoire le temps
00:41:23de la poursuite des investigations.
00:41:25On va parler à présent de ces tags pro-palestiniens
00:41:27qui ont été retrouvés sur la façade
00:41:29d'un restaurant cachère de Villeurbanne.
00:41:31Les vitres de l'enseigne ont été brisées,
00:41:33de la peinture a également été
00:41:35aspergée sur la façade de l'établissement.
00:41:37Le maire de la ville lui condamne
00:41:39des actes intolérables
00:41:41de violence. Reportage Jérôme Rampenaud.
00:41:43Ce restaurant cachère
00:41:45de Villeurbanne porte encore les traces
00:41:47de la nuit de lundi à mardi.
00:41:49Des vitres brisées, des tags sur les murs.
00:41:51Pour les propriétaires, le message est clair.
00:41:53C'est un message
00:41:55de haine et de dire
00:41:57faites attention, plus que ça,
00:41:59on voit, c'est des traces rouges
00:42:01sur nos murs, c'est le sang,
00:42:03c'est à dire, excusez-moi,
00:42:05c'est à dire
00:42:07faites gaffe, on est là.
00:42:09D'autres actes antisémites ont eu lieu à Villeurbanne
00:42:11il y a quelques mois, ce qui ne rassure pas
00:42:13Cindy et son mari. On se sent
00:42:15menacés au quotidien,
00:42:17regardés,
00:42:19alors qu'on est comme tout le monde.
00:42:21Ils savent qu'il y a des kippas qui rentrent
00:42:23au restaurant, donc ils savent très bien que c'est un restaurant caché.
00:42:25Donc c'est clairement un acte antisémite
00:42:27et je le prends comme une menace réelle.
00:42:29Mais on n'a pas peur, on est là. C'est pour ça
00:42:31qu'on est à visage découvert, on n'a pas peur du tout.
00:42:33Ils n'arrivent pas à comprendre que la situation
00:42:35entre Israël et la bande de Gaza
00:42:37ait de telles répercussions dans nos rues.
00:42:39On est français
00:42:41et ils confondent, je pense,
00:42:43tout, voilà.
00:42:45C'est le sentiment de
00:42:47qu'est-ce qui va se passer,
00:42:49le futur,
00:42:51quel avenir est-il pour nous en France ?
00:43:03Sachez que l'imam de la mosquée
00:43:05des Bleuets de Marseille sera
00:43:07jugé pour apologie du terrorisme.
00:43:09Oui Nelly, ce sera dans un mois. L'imam
00:43:11Ismail avait été placé en garde à vue.
00:43:13C'était hier matin. Il lui est notamment reproché
00:43:15d'avoir reposté des publications
00:43:17en lien avec la situation
00:43:19dans la bande de Gaza. Et la mosquée,
00:43:21elle, est toujours menacée de fermeture
00:43:23administrative. On va parler à présent de ces 3
00:43:25mineurs qui ont été condamnés à 18 mois
00:43:27de prison avec sursis pour la violente
00:43:29agression d'une lycéenne.
00:43:31Cette agression avait été filmée
00:43:33et diffusée sur les réseaux sociaux. C'était
00:43:35en janvier dernier. Et au total,
00:43:375 jeunes filles étaient poursuivies, notamment,
00:43:39pour violences en réunion et menaces
00:43:41de mort.
00:43:43Cette information qui
00:43:45inquiète les services publics, puisque les
00:43:47adolescents utilisent de moins en moins
00:43:49de préservatifs. Et oui, c'est le résultat
00:43:51d'un rapport. Il a été publié par l'OMS
00:43:53Europe. Et un tiers des adolescents
00:43:55de 15 ans, donc, déclarent avoir
00:43:57utilisé ni préservatifs,
00:43:59ni pilules contraceptives lors de leur
00:44:01dernier rapport sexuel. Audrey Bertheau.
00:44:03L'Organisation
00:44:05Mondiale de la Santé tire la sonnette
00:44:07d'alarme. En Europe,
00:44:09les adolescents se protègent de moins en
00:44:11moins. Près d'un tiers des jeunes
00:44:13sondés déclarent avoir utilisé ni
00:44:15préservatifs, ni pilules contraceptives
00:44:17lors de leur dernier rapport sexuel.
00:44:19Plusieurs facteurs entrent en jeu, selon
00:44:21cette sexologue. Plus les jeunes
00:44:23regardent des séries, plus
00:44:25ils ont des rapports à risque et plus ils ont
00:44:27de partenaires. Parce que dans les séries,
00:44:29il n'y a pas beaucoup d'infections sexuellement
00:44:31transmissibles. Donc, on a l'impression
00:44:33que c'est normal d'avoir pas mal
00:44:35de partenaires, que tout ça se passe toujours
00:44:37bien. Donc,
00:44:39ça n'aide pas. Il y a en plus la
00:44:41pornographie par-dessus tout ça,
00:44:43qui n'est pas du tout un modèle
00:44:45éducatif.
00:44:47Une situation qui expose les jeunes
00:44:49à un risque important d'infections sexuellement
00:44:51transmissibles et de grossesses, selon
00:44:53l'OMS. L'éducation à la
00:44:55vie affective et à la sexualité
00:44:57doit, quant à elle, être davantage enseignée.
00:44:59Il manque vraiment des campagnes
00:45:01pour sensibiliser les jeunes
00:45:03en leur expliquant les risques
00:45:05des IST, en particulier les risques
00:45:07d'infertilité. Depuis
00:45:09janvier 2023, les jeunes de moins
00:45:11de 26 ans peuvent obtenir des préservatifs
00:45:13gratuitement et sans ordonnance
00:45:15en pharmacie.
00:45:17Un soulagement, à présent, pour de nombreux
00:45:19foyers, puisque le prix du fuel domestique
00:45:21ne cesse de baisser. Une baisse d'environ
00:45:2320% en un an.
00:45:25Le prix, donc, aussi entre 1,10
00:45:27et 1,15 euros le litre. En ce moment,
00:45:29les entreprises de livraison sont débordées, comme
00:45:31dans le Maine-et-Loire, où s'est rendu
00:45:33Mickaël Chaillot.
00:45:35Magali, établissement Pouilleux, bonjour.
00:45:37Actuellement, on est à 1,13 pour 1000 litres
00:45:39pas de répit pour Magali
00:45:41à l'accueil client de ce fournisseur
00:45:43de fuel domestique. Les commandes
00:45:45s'enchaînent pour une bonne raison,
00:45:47le prix défiant toute concurrence
00:45:49depuis le début de l'été.
00:45:51Notre tarif est à 1,13 euros, ce qui représente
00:45:53environ 20% de moins que ce qu'il y avait
00:45:55il y a un an, au mois de septembre 2023.
00:45:57Pas de répit non plus pour Nicolas,
00:45:59le livreur. Il remplit son camion
00:46:01deux fois par jour pour effectuer
00:46:03ses livraisons. On est sur une dizaine le matin
00:46:05puis une dizaine l'après-midi. Là, oui, en ce moment,
00:46:07il fait deux fois plus que d'habitude.
00:46:09Avec sa vieille chaudière de 1993
00:46:11bien entretenue et un prix du fuel
00:46:13domestique au plus bas,
00:46:15Bérangère a fait ses comptes. 200 euros
00:46:17d'économie pour se chauffer cet hiver.
00:46:19On a été étonnés de voir
00:46:21une chute de prix par rapport
00:46:23à l'année dernière, qui n'est pas
00:46:25négligeable pour le portefeuille.
00:46:27L'explication est une production
00:46:29mondiale qui ne baisse pas
00:46:31voire qui augmente légèrement
00:46:33et une consommation qui
00:46:35est un peu liée à la crise économique qui se dessine
00:46:37et donc une consommation
00:46:39moindre fait baisser les prix. Avec 3 millions
00:46:41de foyers équipés, surtout dans le monde
00:46:43rural, et l'arrivée d'un biofuel
00:46:45plus vert en parallèle de chaudière
00:46:47plus performante et moins polluante,
00:46:49le fuel domestique a encore de l'avenir
00:46:51devant lui. Si en plus, le prix
00:46:53est à la baisse, comme en ce moment, Nicolas
00:46:55n'a pas fini de sillonner les campagnes.
00:46:57L'actualité, c'est aussi le sport.
00:46:59C'est parti.
00:47:06Retrouvez votre programme
00:47:08avec Original, le nouveau
00:47:10parfum Lacoste. Du coup, vous avez la liste
00:47:12de tous les assureurs qui vous font confiance ? Bien sûr.
00:47:14Retrouvez votre programme avec
00:47:16France Parbrise, Agrée et Assurance.
00:47:18Et on va parler
00:47:20des Jeux paralympiques. Le bilan
00:47:22qui est très satisfaisant pour les Français.
00:47:24La France occupe la 6ème place du classement
00:47:26des nations avec déjà
00:47:2812 médailles d'or. C'est plus de la moitié
00:47:30de l'objectif final qui était fixé.
00:47:32Louis Floch est l'envoyé spécial au Club France.
00:47:36En compagnie de Marie Amélie,
00:47:38le fure présidente du comité paralympique
00:47:40et sportif français.
00:47:42Marie Amélie, on a passé la
00:47:44première moitié de ces Jeux paralympiques.
00:47:46C'est bientôt la fin déjà. Quel bilan est-ce que vous tirez
00:47:48de ces Olympiades ? A date, le bilan
00:47:50est très bon. Il est très bon déjà sur les résultats
00:47:52de l'équipe de France. On vient de
00:47:54passer effectivement une première partie
00:47:56où on a certains sports qui sont désormais
00:47:58terminés au programme des Jeux paralympiques.
00:48:00Et on va ouvrir une nouvelle salle de sport.
00:48:02Et à date, l'équipe de France
00:48:04est dans les résultats qui étaient espérés.
00:48:06Nous avons déjà dépassé, en termes de
00:48:08nombre de médailles d'or, les résultats
00:48:10de Tokyo. Donc on garde encore cet objectif
00:48:12effectivement des 20 médailles d'or
00:48:14du top 8. Les athlètes sont
00:48:16bien. Les athlètes vont bien. La délégation
00:48:18vit bien. Et surtout, et ça c'est le
00:48:20deuxième effet jeu, et ce qu'il y a
00:48:22à retenir de ces Jeux, c'est
00:48:24que le public est là. Le public donne
00:48:26un engouement extraordinaire.
00:48:28Le public a compris la ferveur
00:48:30et fait la ferveur paralympique.
00:48:32C'est extraordinaire pour nos athlètes, mais c'est extraordinaire
00:48:34pour tous les athlètes du monde entier
00:48:36qui concourent actuellement dans ces Jeux paralympiques.
00:48:38Donc oui, à date, c'est une très très belle réussite.
00:48:40Qu'est-ce qu'on doit souhaiter aux paralympistes
00:48:42de France pour la fin de ces Jeux,
00:48:44pour l'avenir ?
00:48:46Que nos athlètes continuent sur la même lancée.
00:48:48C'est-à-dire qu'ils continuent à se dépasser, à donner
00:48:50le meilleur de même. Parce que
00:48:52au final, qu'il y ait médaille ou pas,
00:48:54ces athlètes, en fait, ils sont en train de construire
00:48:56la génération de demain. Ces athlètes, ils sont en train
00:48:58d'opérer ce changement de regard qu'on appelait
00:49:00de nos voeux, toutes et tous, avant
00:49:02ces Jeux paralympiques. Et j'en
00:49:04discutais tout récemment avec les athlètes
00:49:06du rugby fauteuil, et je
00:49:08sentais leur déception. Et je leur ai dit
00:49:10mais en fait, vous ne vous rendez pas compte, mais quand bien même
00:49:12vous n'avez pas la médaille autour du cou,
00:49:14ce que vous avez donné sur le terrain, ce que vous avez fait ressentir
00:49:16aux Français, va en fait
00:49:18libérer toute une génération future
00:49:20qui viendra peut-être, elle aussi,
00:49:22conquérir cette médaille demain pour le rugby fauteuil.
00:49:24On vous souhaite une très belle fin de compétition.
00:49:26Merci. Merci beaucoup.
00:49:28Et il reste encore 5 jours pour s'illustrer
00:49:30en effet, pour les Français. Voilà.
00:49:32C'était le journal des sports.
00:49:36Du coup, vous avez la liste de tous les assureurs qui vous font confiance ?
00:49:38Bien sûr !
00:49:52On marque une petite pause, on vous retrouve un petit peu plus tard
00:49:54Mathieu, bien entendu, et puis
00:49:56j'accueillerai de nouveaux invités pour le débat politique
00:49:58de cet après-midi. On sera bien sûr du côté de l'Elysée
00:50:00où on continue de potasser,
00:50:02d'étudier, de tester
00:50:04les noms pour Matignon, avec
00:50:06toujours ces deux pistes qui se
00:50:08distinguent. Ou Bernard Cazeneuve
00:50:10ou Xavier Bertrand, tout à l'heure.
00:50:14De retour pour la suite
00:50:16de notre émission 180 minutes info, avec
00:50:18d'autres invités qui m'ont rejoint autour de cette table
00:50:20outre Clémence Delongre, qui est restée bien sûr
00:50:22en journée chez Boulevard Voltaire. Merci pour votre présence.
00:50:24Vincent Roux, à vos côtés. Bonjour.
00:50:26Présent comme tous les mercredis.
00:50:28Léna Roux, qu'on accueille également.
00:50:30Bonjour. Secrétaire nationale de l'Union des
00:50:32étudiants communistes, et à vos côtés André Valigny
00:50:34qui est avocat et ancien ministre.
00:50:36Merci beaucoup. Ça tombe bien, on va parler politique.
00:50:38Tiens, pour commencer, c'est devenu
00:50:40quand même le casse-tête de l'Elysée. Qui
00:50:42pour aller rue de Varennes à Matignon ?
00:50:44Bernard Cazeneuve ou Xavier Bertrand ?
00:50:46Xavier Bertrand ou Bernard Cazeneuve ?
00:50:48Bonjour Thomas Bonnet.
00:50:50Alors, dans les deux cas, on a sorti
00:50:52les calculettes, nous aussi. On se rend
00:50:54compte que le compte n'y est pas.
00:50:56Il y a un outsider,
00:50:58si je puis dire, qu'on n'a pas évoqué tout à l'heure.
00:51:00C'est la piste David Lysnard.
00:51:02Est-ce qu'elle revient avec insistance ?
00:51:04Ou est-ce qu'elle est quand même rapidement balayée ?
00:51:08Non, c'est une autre
00:51:10possibilité en effet, Nelly.
00:51:12Même si du côté de l'entourage du président
00:51:14de la République, pour l'instant, les deux
00:51:16seules pistes qui sont évoquées sont celles
00:51:18de Bernard Cazeneuve et Xavier Bertrand.
00:51:20Mais David Lysnard a un avantage, c'est qu'il ne
00:51:22serait sans doute pas censuré immédiatement
00:51:24par le Rassemblement National.
00:51:26On peut aussi dire que son bilan
00:51:28à la tête de la ville de Cannes est quand même
00:51:30relativement, largement salué.
00:51:32Et donc, il pourrait faire office
00:51:34de candidat aussi pour
00:51:36une nomination à Matignon.
00:51:38Mais pour l'instant, on reste sur ces deux
00:51:40pistes, ces deux noms qui nous sont
00:51:42avancés par l'Elysée. Des noms dont
00:51:44on nous dit qu'ils sont testés auprès
00:51:46des groupes politiques de l'Assemblée
00:51:48Nationale. Ça, ce sont pour les derniers éléments
00:51:50que nous avons de la part de l'Elysée, parce que depuis
00:51:52plusieurs heures maintenant, c'est silence radio
00:51:54du côté du Palais. Alors, est-ce que c'est
00:51:56le calme avant la tempête ou plutôt
00:51:58la nomination ? Eh bien, l'avenir
00:52:00nous le dira avec cette question.
00:52:02Est-ce que le décompte
00:52:04de jours pour
00:52:06100 premiers ministres va
00:52:08s'arrêter à 50 ? On est au 50e
00:52:10jour aujourd'hui depuis que la démission
00:52:12du gouvernement de Gabriel Attal a été
00:52:14acceptée par le Président de la République.
00:52:16Est-ce que ce compteur
00:52:18va s'arrêter ? Eh bien, c'est toute la question.
00:52:20On attend maintenant le moindre
00:52:22indice, le moindre signe.
00:52:24On guette les silences,
00:52:26les gestes des uns et des autres.
00:52:28Je peux vous dire par exemple que dans l'entourage d'Oxavier Bertrand,
00:52:30on nous dit qu'il est prêt et qu'il a
00:52:32déjà une sorte de feuille de route, de plan
00:52:34pour d'éventuels premiers jours rue de Varennes
00:52:36s'il venait être nommé à Matignon.
00:52:38Je sais que vous détestez
00:52:40vous livrer au jeu des pronostics, mais enfin, j'ai envie
00:52:42de vous faire tenir des propos qui vous engagent.
00:52:44Est-ce que, à votre sens, ça pourrait
00:52:46être imminent ? Vous mettez une petite pièce pour aujourd'hui
00:52:48enfin ou pas ?
00:52:52Écoutez, en tout cas, à notre connaissance,
00:52:54encore une fois, je vous le dis, on n'a vraiment pas d'éléments
00:52:56de la part de l'Élysée. Il n'y a pas de nouvelles
00:52:58consultations formelles, officielles
00:53:00menées par le chef de l'État. On a ces
00:53:02deux noms, désormais, qui semblent
00:53:04être les deux finalistes, même si
00:53:06on peut toujours avoir une surprise, mais ce sont les deux
00:53:08finalistes, visiblement, du côté
00:53:10de l'Élysée. Et donc,
00:53:12on imagine qu'on est en train d'arriver au terme
00:53:14de ce processus, mais ce silence
00:53:16dont je vous parlais, il peut à la fois dire qu'on approche
00:53:18d'une annonce, il peut peut-être aussi
00:53:20dire qu'on est retourné dans une forme
00:53:22d'impasse et que, comme vous, Emmanuel Macron
00:53:24a fait les comptes et qu'arithmétiquement,
00:53:26il se rend compte que ce n'est pas possible,
00:53:28ni pour Bernard Cazeneuve, ni pour
00:53:30Xavier Bertrand. Donc on est vraiment dans
00:53:32le flou le plus total et on n'a pas
00:53:34d'éléments qui nous indiquent que l'annonce serait imminente
00:53:36ou même dans la journée.
00:53:38Merci beaucoup, en tout cas,
00:53:40et bonne chance, bon courage tout au long de la soirée
00:53:42dans le quartier de l'Élysée.
00:53:44André Valigny, bon,
00:53:46il ne faut pas être fortiche en arithmétique pour comprendre
00:53:48que le compte n'y sera pas.
00:53:50Ça veut dire que ce n'est pas pour aujourd'hui.
00:53:52Si on suit vraiment cette logique de ces deux noms
00:53:54qui reviennent avec insistance, sauf si on nous sort en effet
00:53:56une troisième personnalité
00:53:58du chapeau en guise
00:54:00de surprise, il n'y a jamais de vraie
00:54:02surprise, il y a toujours des noms qui bruisent quand même
00:54:04dans les dernières heures.
00:54:06Il y a eu une surprise, quand même,
00:54:08il n'y a pas si longtemps que ça, c'était Jean Castex.
00:54:10Personne ne s'y attendait, souvenez-vous.
00:54:12Il est sorti au dernier moment.
00:54:14L'équation est quasiment insoluble
00:54:16et il va bien falloir la résoudre
00:54:18pourtant un jour, parce que
00:54:20avoir une majorité absolue,
00:54:22personne ne l'a aujourd'hui, personne ne peut l'avoir.
00:54:24Ce qu'il faut éviter, c'est d'avoir une majorité
00:54:26qui vote une motion de censure.
00:54:28Et c'est vrai que tout le monde peut faire les mêmes
00:54:30calculs, aussi bien Bernard Cazeneuve
00:54:32que Xavier Bertrand ne sont pas sûrs du tout
00:54:34d'échapper à une motion
00:54:36de censure du
00:54:38NFP et du RN
00:54:40si c'est
00:54:42Xavier Bertrand
00:54:44du NFP, enfin de la droite
00:54:46et du RN si c'est Bernard Cazeneuve et d'une partie
00:54:48du NFP, enfin bref. Donc l'équation
00:54:50est très difficile à résoudre. J'ajoute
00:54:52une dimension psychologique, si j'ose dire.
00:54:54Emmanuel Macron est président
00:54:56depuis 7 ans. On l'a surnommé
00:54:58Jupiter, il a l'habitude de s'occuper
00:55:00de tout, de tout gérer, de tout décider,
00:55:02de tout diriger.
00:55:04Pour lui, psychologiquement, ça doit être
00:55:06très difficile, très difficile
00:55:08mentalement de s'habituer à l'idée
00:55:10qu'il va falloir avoir un Premier ministre qui a son
00:55:12autonomie, qui a sa propre politique.
00:55:14Et de ce point de vue, je pense que
00:55:16Xavier Bertrand est peut-être un peu
00:55:18mieux placé que Bernard Cazeneuve parce que
00:55:20Xavier Bertrand ne toucherait pas, semble-t-il, aux fondamentaux
00:55:22du macronisme, notamment les retraites.
00:55:24Ce qui n'est pas le cas de Bernard Cazeneuve.
00:55:26Voilà pourquoi je penche plutôt
00:55:28pour une nomination de Xavier Bertrand
00:55:30mais je suis comme tout le monde, je n'en sais rien.
00:55:32Sauf qu'on le rappelle quand même, Xavier Bertrand, dans son roi,
00:55:34il a cultivé les inimitiés, en particulier
00:55:36avec le Rassemblement
00:55:38National. C'est devenu un Cassius Belli
00:55:40pour le RN. On ne peut pas s'étonner
00:55:42de la réaction du RN qui dit
00:55:44si Bertrand est nommé,
00:55:46je vote la censure.
00:55:48Je suis assez d'accord avec André Valigny,
00:55:50c'est-à-dire que
00:55:52pour dire les choses ainsi,
00:55:54Xavier Bertrand est suffisamment
00:55:56mou pour convenir
00:55:58à Emmanuel Macron
00:56:00qui est toujours très content
00:56:02d'avoir un Premier ministre
00:56:04qui peut continuer, d'une certaine façon,
00:56:06à dominer.
00:56:08C'est dans le caractère d'Emmanuel Macron
00:56:10de vouloir toujours prendre le pas
00:56:12et de dominer les situations.
00:56:14Évidemment, dans ce cas-là,
00:56:16Xavier Bertrand serait le meilleur candidat.
00:56:18Mais le compte n'y est pas du tout.
00:56:20Donc, je ne vous vois pas...
00:56:22Pour un président qui n'a eu de cesse de dire
00:56:24« Moi, je n'ai pas envie de nommer quelqu'un ou un gouvernement
00:56:26qui va être renversé tous les quatre matins. »
00:56:28C'est quand même l'idée derrière.
00:56:30Vous avez quand même tout l'ENFP
00:56:32qui va voter la motion contre Bertrand.
00:56:34On peut s'accorder sur le nombre
00:56:36de socialistes qui, peut-être, peuvent...
00:56:38Ça dépend. S'il leur fait sentir l'odeur du Marocain,
00:56:40vous savez, c'est une odeur très attirante.
00:56:42Donc, ça peut en calmer certains.
00:56:44Et puis, vous avez toute la part aussi des socialistes
00:56:46qui doivent à peu près tout leur poste
00:56:48à LFI. Alors, ceux-là, évidemment,
00:56:50voteront la motion.
00:56:52Et puis, vous avez l'ERN au grand complet,
00:56:54et alliés,
00:56:56c'est-à-dire
00:56:58les amis de M. Ciotti.
00:57:00Donc, si vous faites le compte,
00:57:02le gouvernement de M. Bertrand tombe.
00:57:04Je ne vois pas comment ça peut fonctionner.
00:57:06Eléna Roux, on a entendu, évidemment,
00:57:08les voix à gauche qui disaient
00:57:10« Vous voyez, Lucie Castex, elle était quand même
00:57:12la plus à même
00:57:14de pouvoir rassembler derrière elle. »
00:57:16Évidemment, cette piste-là a ressurgi à la faveur
00:57:18de ce blocage qui paraît quasi permanent maintenant.
00:57:20Oui, forcément. Après, aujourd'hui,
00:57:22moi, j'ai l'impression un peu d'être dans une
00:57:24mauvaise télé-réalité.
00:57:26Et pour tout vous dire, je commence un peu à en avoir marre
00:57:28de cette mascarade qui dure
00:57:30depuis le début de la rentrée.
00:57:32Et aujourd'hui, que ce soit l'aile droite
00:57:34ou l'aile gauche de la Macronie,
00:57:36je m'en fiche
00:57:38un petit peu. C'est finalement pas non plus la préoccupation
00:57:40des Français,
00:57:42puisqu'on a eu un récent sondage
00:57:44Ipsos, qui disait que 73%
00:57:46des Français interrogés n'avaient plus
00:57:48confiance en l'Assemblée nationale.
00:57:50C'est ça qui doit nous poser question
00:57:52sur tous ces jeux, sur ce qu'a représenté
00:57:54l'Assemblée nationale ces dernières années.
00:57:56Pourtant, ils ont retrouvé du goût pour la chose politique, puisqu'ils ont voté
00:57:58comme jamais aux dernières législatives.
00:58:00Mais en cette rentrée, ce qui intéresse surtout
00:58:02les Français, et donc ce qui m'intéresse en premier lieu,
00:58:04c'est la rentrée, comment payer
00:58:06les fournitures scolaires, c'est pour les étudiants
00:58:08comment trouver un logement dans cette crise
00:58:10du logement qui perdure et qui s'enfonce,
00:58:12c'est aussi les salaires, et c'est, par exemple,
00:58:14il y a eu aussi, il y a quelques jours,
00:58:16l'arrivée de la taxe foncière. Et pour beaucoup de ménages,
00:58:18c'est comment on paye cette taxe foncière.
00:58:20Et cette priorité-là, ces priorités-là,
00:58:22ça doit être celle du futur gouvernement,
00:58:24puisque ce sont celles des Français.
00:58:26Et la politique de Macron, elle a été défaite à deux fois
00:58:28dans les urnes. Donc maintenant, il est temps d'écouter
00:58:30vraiment les Français.
00:58:32Ils ont aussi des préoccupations en termes de sécurité.
00:58:34Oui, et on le traite, en tout cas,
00:58:36nous, au Parti communiste, on en parle beaucoup
00:58:38de la sécurité, et ça fait partie
00:58:40des sujets très importants.
00:58:42Ça ne vous a pas échappé, c'est aussi le moment que choisit un certain
00:58:44Édouard Philippe pour annoncer en filigrane
00:58:46de manière quasi-officielle
00:58:48sa candidature en 2027
00:58:50à la faveur de cet entretien
00:58:52à nos confrères du Point.
00:58:54Est-ce que c'est le bon timing,
00:58:56Clémence Delong-Grey ?
00:58:58Est-ce que, d'une certaine manière,
00:59:00vu le blocage auquel fait face
00:59:02Emmanuel Macron aujourd'hui, c'est une manière
00:59:04d'enterrer pour de bon
00:59:06la Macronie avant l'heure ?
00:59:08Le timing peut paraître un peu étonnant quand on assiste
00:59:10à toute cette embouille où la politique n'est plus qu'un jeu de personnes.
00:59:12Ça, ça peut étonner. Ou alors, on a des infos
00:59:14que lui a, des infos qu'on n'a pas.
00:59:16Et il peut parier sur une démission prochaine
00:59:18du président de la République, mais je ne suis pas au courant
00:59:20de cette démission. En tout cas, elle n'a pas été annoncée,
00:59:22donc le timing peut étonner.
00:59:24Mais sur ce blocage qu'on trouve au Parlement,
00:59:26ce qui m'intéresse beaucoup, c'est le rôle du RN
00:59:28qui a été traité de pestiféré pendant
00:59:30toutes les législatives et aujourd'hui
00:59:32qui apparaît comme faiseur de roi. Parce qu'en fait,
00:59:34c'est le RN qui fait ce blocage pour Xavier Bertrand.
00:59:36Et je trouve ça assez intéressant de revoir le RN
00:59:38qui est le premier groupe à l'Assemblée nationale
00:59:40revenir sur le devant de la scène.
00:59:42C'est vrai qu'on avance un petit peu parce que l'actualité,
00:59:44c'est aussi ce terrible naufrage dans la Manche.
00:59:4612 migrants qui sont morts
00:59:48en tentant de rallier l'Angleterre
00:59:50au large de Boulogne-sur-Mer.
00:59:52Un bilan somme toute provisoire.
00:59:54Et c'est vrai que cet Eldorado britannique
00:59:56est toujours source de drame
00:59:58en raison aussi de la mauvaise coordination
01:00:00des autorités. On va reparler
01:00:02du traité, des fameux accords du Touquet
01:00:04et peut-être du besoin
01:00:06de les revoir aujourd'hui.
01:00:08Regardez ce qui est en jeu avec Sarah Fanzari et Marine Sabourin.
01:00:12Avec ce naufrage, au moins 37 personnes
01:00:14ont perdu la vie dans ces traversées
01:00:16depuis janvier 2024.
01:00:18Un chiffre qui a doublé depuis 2023.
01:00:20C'est un échec collectif
01:00:22en termes
01:00:24de prévention des départs
01:00:26et puis d'investigation.
01:00:28En 2021, 30 migrants ont péri
01:00:30dans la Manche, dont 27 dans un même naufrage.
01:00:32Pourtant, deux types d'actions
01:00:34pour éviter ces drames sont déjà en place.
01:00:36Un dispositif de prévention
01:00:38des départs, des mises à l'eau,
01:00:40de prévention des mises à l'eau.
01:00:42C'est tout un dispositif
01:00:44de surveillance terrestre et aérienne
01:00:46qui engage environ 800
01:00:48personnels jour et nuit
01:00:50à terre.
01:00:52Plus les 6 à 7
01:00:54bateaux qui assurent
01:00:56la surveillance maritime.
01:00:58Pour cet ancien directeur central de la police
01:01:00aux frontières, il faut renforcer
01:01:02les liens entre la France et la Grande-Bretagne.
01:01:04Les Anglais n'ont plus accès au système
01:01:06d'information Schengen. C'est un pays
01:01:08tiers. Aujourd'hui, la Grande-Bretagne est comme
01:01:10n'importe quel pays tiers. Les autorités britanniques
01:01:12ont décompté l'arrivée par ces embarcations
01:01:14de 21.615 migrants
01:01:16depuis le mois de janvier.
01:01:18Lénaro,
01:01:20dans ce sujet, il y a un intervenant qui dit
01:01:22qu'on a failli globalement,
01:01:24collectivement. On voit aussi les limites
01:01:26du Brexit, malheureusement, en termes de partage
01:01:28d'informations. Après, on viendra peut-être
01:01:30à ce qui est le cœur du problème, c'est-à-dire
01:01:32le fait que l'Angleterre et la France,
01:01:34visiblement, ne sont pas au diapason et qu'il va falloir
01:01:36une solution pour les empêcher
01:01:38d'aller chercher une flexibilité
01:01:40du travail en Angleterre
01:01:42dont on vante les mérites.
01:01:44Oui, tout à fait. Ce qui s'est passé
01:01:46est un drame. Moi, je suis fatiguée
01:01:48de compter les morts à nos
01:01:50frontières. Et
01:01:52il va falloir faire quelque chose
01:01:54pour l'immigration, pour
01:01:56accueillir, d'abord,
01:01:58parce qu'on ne va pas mentir aux Français
01:02:00de l'immigration. Il y en aura, quoi qu'il arrive.
01:02:02Et je ne souhaite pas mentir
01:02:04aux Français. Donc, accueillir dans la dignité,
01:02:06permettre d'avoir
01:02:08un accueil en France
01:02:10et ailleurs, mais c'est aussi,
01:02:12finalement, l'immigration, comment faire
01:02:14pour limiter aussi les départs.
01:02:16Puisque c'est un sujet,
01:02:18on ne part pas de chez soi de gaieté
01:02:20de cœur. On ne traverse pas
01:02:22une mer, un océan, sur
01:02:24un canot parce qu'on en a envie.
01:02:26Alors, comment vous faites pour limiter les départs ?
01:02:28Je comprends bien que vous voulez en venir
01:02:30à la question de l'aide au développement,
01:02:32sauf qu'on a vu au fil des décennies que l'aide au développement,
01:02:34malheureusement, était souvent détournée
01:02:36par des gouvernements eux-mêmes corrompus. Donc, comment vous assurez
01:02:38qu'il y ait des garde-fous, aussi ?
01:02:40Il n'y a pas que ça. La raison
01:02:42des départs, elle est assez diverse.
01:02:44C'est la misère, la guerre, la crise climatique,
01:02:46les discriminations.
01:02:48Et pour tout ça, il y a aussi
01:02:50des responsables qui
01:02:52sont ces multinationales
01:02:54qui,
01:02:56bon, qui payent
01:02:58les ressources, qui va vendre des armes
01:03:00aux faiseurs de guerre, qui polluent le plus
01:03:02dans le monde. Eh bien, ce sont ces entreprises.
01:03:04Et nous avons des solutions
01:03:06pour les faire
01:03:08en sorte que ça n'arrive plus
01:03:10et que ce soit des solutions plus
01:03:12justes, d'abord pour les Français, mais aussi pour
01:03:14les populations de ces pays. Mais on sait très bien que ça n'arrivera pas
01:03:16demain,
01:03:18dans deux jours, dans un an.
01:03:20Mais là, si on recentre un peu le débat sur ce qui se passe, effectivement,
01:03:22outre-Banche, avec la Grande-Bretagne
01:03:24et la France,
01:03:26je vous propose d'écouter...
01:03:28J'ai deux sons à vous partager.
01:03:30C'est Gérald Darmanin, hier,
01:03:32qui en appelle au gouvernement britannique
01:03:34pour changer les choses, parce que
01:03:36les accords du Touquet, on va le voir dans un instant avec Adrien Spiteri,
01:03:38commencent à être un peu vieux
01:03:40et peut-être plus adaptés à la situation.
01:03:42Et puis, Gérald Darmanin,
01:03:44il y a trois ans, on commence avec un premier extrait.
01:03:48Je crois, et c'est très important, et ce sera sans doute le rôle
01:03:50du prochain gouvernement dès qu'il sera nommé,
01:03:52et donc du prochain ministre de l'Intérieur,
01:03:54de négocier ce que nous demandons et ce qui a été demandé
01:03:56par le Président de la République,
01:03:58à Boris Johnson, il y a plus de deux ans,
01:04:00un traité migratoire
01:04:02entre la Grande-Bretagne et l'Union Européenne.
01:04:04Parce qu'aujourd'hui,
01:04:06les personnes qui vont,
01:04:08aujourd'hui, c'est sans doute des personnes de la Grande-Afrique
01:04:10qui ont été concernées par ce drame,
01:04:12qui vont en Grande-Bretagne,
01:04:14ils vont pour rejoindre une famille,
01:04:16pour y travailler parfois dans des conditions
01:04:18qui ne sont pas acceptables en France,
01:04:20et il est important de rétablir
01:04:22une relation migratoire classique
01:04:24entre amis et voisins de la Grande-Bretagne.
01:04:26Voilà, c'est ce qu'il dit aujourd'hui au nouveau Premier ministre britannique,
01:04:28enfin, cette semaine en tout cas.
01:04:30Écoutez ce qu'il disait de mémoire
01:04:32en novembre 2021,
01:04:34toujours à l'adresse d'un Premier ministre britannique,
01:04:36c'était Boris Johnson à l'époque.
01:04:38La relation avec les Britanniques
01:04:40doit être une relation d'égal à égal,
01:04:42mais nous ne sommes pas les supplétifs des Britanniques,
01:04:44et nous voulons redire que s'il y a
01:04:46autant de populations migrantes
01:04:48qui sont aujourd'hui dans le nord de la France,
01:04:50c'est pour aller en Grande-Bretagne.
01:04:52C'est pour ça qu'il faut, par chacun des intervenants,
01:04:54lutter contre l'attractivité anglaise.
01:04:56Si les migrants viennent ici à Calais,
01:04:58à Dunkerque, dans le nord de la France,
01:05:00et risquent leur vie pour traverser la Manche,
01:05:02c'est parce qu'ils sont attirés par l'Angleterre,
01:05:04notamment par le marché du travail
01:05:06qui fait que 100 pièces d'identité, par exemple,
01:05:08pouvaient travailler en Angleterre.
01:05:10Sauf que l'attractivité anglaise, André Valigny,
01:05:12comment vous luttez contre ?
01:05:14C'est leur flexibilité,
01:05:16c'est leur marché du travail,
01:05:18c'est pas de ce point de vue-là qu'on va trouver la solution.
01:05:20Non, mais je pense que les choses peuvent évoluer
01:05:22en Angleterre à la suite des dernières élections.
01:05:24Il me semble que les travaillistes,
01:05:26la gauche britannique,
01:05:28sur la sécurité,
01:05:30mais aussi sur l'immigration,
01:05:32fassent preuve de beaucoup de réalisme
01:05:34et même de fermeté.
01:05:36On va voir, ils viennent d'arriver au pouvoir.
01:05:38Je voudrais revenir sur ce que disait à l'instant Lénardot,
01:05:40elle a totalement raison.
01:05:42Le problème, il faut le traiter à la source.
01:05:44Alors vous avez raison, Nelly, bien sûr que
01:05:46l'aide au développement est souvent détournée,
01:05:48j'ai eu à m'occuper de ça au gouvernement,
01:05:50j'étais au développement, à la coopération,
01:05:52à l'action humanitaire et à la francophonie.
01:05:54La francophonie, c'était formidable,
01:05:56l'aide au développement, c'était parfois décourageant.
01:05:58Parce que c'est vrai que
01:06:00l'Europe, la France, l'Europe,
01:06:02les Etats-Unis, la Turquie,
01:06:04beaucoup, beaucoup, beaucoup de pays, le Japon,
01:06:06beaucoup de pays du Nord
01:06:08font beaucoup d'efforts pour aider
01:06:10les pays du Sud.
01:06:12Mais l'efficacité n'est pas toujours au rendez-vous.
01:06:14Donc il faut continuer, bien sûr,
01:06:16à être plus exigeant, à être plus regardant
01:06:18sur l'aide que l'on attribue à ces pays.
01:06:20Mais tant qu'on mourra de faim
01:06:22dans ces pays, on n'empêchera pas les gens
01:06:24de venir chercher à manger en Europe.
01:06:26C'est une évidence.
01:06:28Donc il n'y a pas seulement l'aide au développement.
01:06:30Il y a aussi la bonne gouvernance,
01:06:32la responsabilisation de ces gouvernements,
01:06:34la lutte contre la corruption,
01:06:36l'encouragement de la société civile
01:06:38à agir et à réagir, et ça bouge en Afrique.
01:06:40Moi je suis très confiant dans la jeunesse
01:06:42africaine, qui ne s'en laisse plus compter
01:06:44pendant trop longtemps.
01:06:46Les dirigeants africains, les plus corrompus,
01:06:48les plus autoritaires, sont menacés aujourd'hui, et tant mieux.
01:06:50Il y a un vrai entrepreneuriat à l'essence,
01:06:52si on pourra en redire un mot.
01:06:54Il est 15h31, on va retrouver Mathieu Devesse
01:06:56pour les principaux titres à retenir
01:06:58cet après-midi, et puis on se penchera
01:07:00sur ces fameux accords du Touquet, tout de suite.
01:07:02Troisième jour du procès des viols
01:07:04de Mazan, au tribunal d'Avignon.
01:07:06Les enquêteurs sont entendus aujourd'hui.
01:07:08Ils vont notamment raconter comment ils ont
01:07:10identifié 50 des 72 hommes
01:07:12recrutés sur internet par Dominique Pellicot.
01:07:14Pendant 10 ans, Gisèle Pellicot
01:07:16a été droguée par son mari, puis violée
01:07:18par des dizaines d'inconnues.
01:07:20Les deux rugbymen français inculpés de viols
01:07:22en Argentine sont bientôt de retour en France.
01:07:24Oscar Gégou et Hugo Auradou
01:07:26devraient atterrir à Paris peu avant 18h.
01:07:28La justice argentine les a autorisés
01:07:30à quitter le pays. Elle a suivi les
01:07:32recommandations du parquet, selon lesquelles
01:07:34l'accusation a perdu de sa force initiale.
01:07:36Et enfin, les excuses
01:07:38du Premier ministre britannique au nom de l'Etat
01:07:40aux victimes de l'incendie de la tour Grenfell
01:07:42à Londres. Les 72 décès
01:07:44de l'incendie, c'était en 2017,
01:07:46auraient tous pu être évités, selon
01:07:48le président de l'enquête. Le rapport, lui,
01:07:50est accablant. L'incendie est le résultat
01:07:52de décennies de défaillances de la part du gouvernement
01:07:54et d'organismes du secteur
01:07:56de la construction.
01:07:58On parle évidemment de ces 12
01:08:00migrants qui ont perdu la vie en mer
01:08:02dans la Manche,
01:08:04alors que le bilan sera sans doute un peu plus lourd
01:08:06d'ici quelques jours.
01:08:08On vous rappelle que le traité du Touquet
01:08:10il a 21 ans, précisément,
01:08:12ça a été signé en 2003, ça concerne
01:08:14évidemment la surveillance de la frontière entre
01:08:16la France et le Royaume-Uni. Bonjour
01:08:18Adrien Spiterri, vous êtes penché sur
01:08:20ces accords, comme on dit, ces accords
01:08:22du Touquet, comment fonctionnent-ils ?
01:08:24Sont-ils efficaces, d'ailleurs ?
01:08:26Oui, vous l'avez dit Nelly, ces accords, ils ont été
01:08:28signés en 2003, entre la France
01:08:30et la Grande-Bretagne, lors du 25ème
01:08:32sommet franco-britannique,
01:08:34notamment par Nicolas Sarkozy, alors
01:08:36ministre de l'Intérieur. Le but ? Mieux
01:08:38lutter contre l'immigration clandestine
01:08:40et renforcer surtout les contrôles.
01:08:42Grâce à ces accords, justement,
01:08:44les contrôles ont pu être effectués
01:08:46dans les ports de la Manche, mais aussi
01:08:48de la Mer du Nord, vous allez le voir sur cette
01:08:50carte, à Calais, Boulogne-sur-Mer,
01:08:52Dunkerque, ou encore
01:08:54Douvres au Royaume-Uni, et dans
01:08:56chacun de ces ports, des bureaux de contrôle
01:08:58d'immigration sont installés.
01:09:00Concrètement, des agents britanniques
01:09:02effectuent des contrôles en France
01:09:04et vice-versa. Le traité fixe
01:09:06également le partage du traitement
01:09:08des demandes d'asile. Le problème qui va
01:09:10rapidement se poser, c'est que les demandes
01:09:12vont être massives dans un sens,
01:09:14mais pas dans l'autre, les migrants voulant
01:09:16massivement rejoindre le Royaume-Uni,
01:09:18et donc la pression
01:09:20migratoire va augmenter dans
01:09:22le nord de la France. C'est pourquoi ces accords
01:09:24du Touquet vont être complétés
01:09:26à de nombreuses reprises, notamment en
01:09:282018, avec le traité de
01:09:30Sander, signé le 18 janvier
01:09:322018. Son objectif,
01:09:34compléter les dispositions du
01:09:36traité du Touquet, mais forcément
01:09:38ce renforcement sécuritaire.
01:09:40Il a un coût. Selon un rapport de la
01:09:42Cour des comptes, entre 2018 et
01:09:442022, la France a perçu 222
01:09:46millions d'euros du
01:09:48Royaume-Uni. En somme, il revient de plus en plus
01:09:50aux autorités françaises de contrôler
01:09:52l'immigration clandestine vers
01:09:54la Grande-Bretagne, moyennant finances.
01:09:56Une situation qui faisait dire, en juillet
01:09:582015, à la Commission nationale
01:10:00consultative des droits de l'homme, que les
01:10:02accords du Touquet ont conduit à faire
01:10:04de la France le bras policier
01:10:06de la politique migratoire britannique.
01:10:08Merci beaucoup, Vincent Roy. Gérald Darmanin
01:10:10souhaiterait un traité qui permettrait
01:10:12aux demandeurs d'asile de déposer leurs
01:10:14demandes pour l'Angleterre en France.
01:10:16Peut-être que là, à la faveur
01:10:18de la nomination de
01:10:20Keir Starmer en Angleterre,
01:10:22le moment est venu
01:10:24de négocier quelque chose qui
01:10:26pourrait retrouver l'assentiment
01:10:28des Britanniques, même si son opinion
01:10:30publique, là aussi, est partagée.
01:10:32La situation ne pouvant pas rester en l'état,
01:10:34vu qu'elle devient
01:10:36absolument intolérable pour les uns
01:10:38et pour les autres, et pour nous en particulier, il va bien
01:10:40falloir agir. Donc on peut miser, peut-être, sur
01:10:42ce nouveau gouvernement britannique
01:10:44pour prendre les choses en main. Effectivement, c'est
01:10:46un gouvernement travailliste. C'est pas la même gauche que
01:10:48nous. Ils sont beaucoup plus... On est d'accord, ils sont
01:10:50beaucoup plus sévères sur
01:10:52l'immigration. Ils veulent...
01:10:54Il y a une gauche française
01:10:56qui a été aussi... Dans les années 80,
01:10:58on se souvient d'un George Marshall.
01:11:00Oui, mais il y a fort longtemps.
01:11:02Mais on peut imaginer
01:11:04qu'effectivement, ils vont prendre le problème à bras-le-corps.
01:11:06Mais la situation en l'état
01:11:08n'est plus vivable, n'est plus
01:11:10respirable. Et Gérald Darmanin a raison
01:11:12de tirer de la sonnette d'alarme, puisque là,
01:11:14on ne peut plus... On ne va pas devenir, nous,
01:11:16on ne va pas faire la police de l'immigration
01:11:18anglaise. Ça devient impossible.
01:11:20Le moment est vraiment
01:11:22bien choisi pour battre le fer tant qu'il est chaud,
01:11:24là, avec cette nouvelle arrivée.
01:11:26Alors, il est bien choisi du côté britannique. En France,
01:11:28on n'a pas de gouvernement. Donc, je ne sais pas si c'est
01:11:30le meilleur moment pour agir.
01:11:32Mais on peut donner des pistes
01:11:34d'action et les faire dès qu'on aura
01:11:36enfin, peut-être, ce soir, un Premier ministre et après
01:11:38un gouvernement. Mais il faut agir, parce que les morts en
01:11:40Méditerranée, c'est des drames. Dans la Manche,
01:11:42en Méditerranée aussi, ce sont des drames. Ça ne doit
01:11:44plus arriver. Mais vous parliez d'agir
01:11:46à la source. Il faut aussi agir en France.
01:11:48Et on le voit, l'Italie a réussi avec un
01:11:50discours de fermeté à faire réduire son
01:11:52immigration. Alors, aujourd'hui, ça allait dans d'autres pays
01:11:54qui sont moins fermes, l'Espagne et la Grèce.
01:11:56Mais voilà, il faut agir. Il y a des voies
01:11:58alternatives, maintenant, aussi. Oui, c'est ça.
01:12:00Il y a eu des vases communiquants. Ça allait vers d'autres pays. Mais c'est en ayant
01:12:02un discours de fermeté, aussi, qu'on arrête
01:12:04d'attirer l'immigration
01:12:06massive. Il faut agir sur plusieurs tableaux
01:12:08à la fois. Alors, en effet, dans le cas
01:12:10de l'Italie, il y a eu, en tout cas, des
01:12:12tractations avec la Libye,
01:12:14avec la Tunisie. Je ne sais pas si ça
01:12:16explique tout. Pedro Sanchez a envie
01:12:18de faire la même chose en Espagne. Donc,
01:12:20imaginez aussi qu'il y ait des liens
01:12:22ou des tractations bilatérales
01:12:24pour tenter de juguler tout ça. Est-ce que vous pensez
01:12:26que ça permettra de juguler
01:12:28le flot migratoire ?
01:12:30Ou, pour vous, c'est vain, en fait,
01:12:32Lénaro, si j'ai bien compris, et à la faveur
01:12:34des changements climatiques qui ne vont pas s'arrêter demain ?
01:12:36Il faut avoir des échanges
01:12:38avec les pays
01:12:40dans le monde,
01:12:42d'où viennent les migrants et les personnes
01:12:44qui fuient leur pays.
01:12:46Évidemment, il faut réussir
01:12:48à ouvrir des couloirs
01:12:50humanitaires, des couloirs,
01:12:52des voies d'immigration légales,
01:12:54comme on aime à le dire à gauche,
01:12:56qui permettent de sécuriser les parcours.
01:12:58Et ça, ça doit se faire en coopération
01:13:00internationale, ça, c'est certain.
01:13:02Mais vous voyez, dans le cas de la Côte d'Ivoire, je prends l'exemple de la Côte d'Ivoire.
01:13:04On a de nombreux demandeurs d'asile.
01:13:06André Maligne, vous avez travaillé à la COPEP,
01:13:08vous savez ce que c'est.
01:13:10La Côte d'Ivoire, ce n'est pas payé en guerre.
01:13:12Ils n'ont pas vocation à pouvoir
01:13:14prétendre, en tout cas, à candidater
01:13:16à l'asile politique aujourd'hui.
01:13:18Donc il y a des pays avec lesquels
01:13:20ça ne marche pas, cet afflux.
01:13:22On ne peut pas expliquer les raisons
01:13:24de ces arrivées massives.
01:13:26On peut d'autant moins l'expliquer
01:13:28concernant la Côte d'Ivoire, que c'est un pays
01:13:30qui va plutôt moins mal que d'autres
01:13:32sur le plan économique. Même s'il y a des difficultés,
01:13:34il y a encore beaucoup de pauvreté.
01:13:36Parce que le problème dans ces pays d'Afrique, lorsqu'il se développe,
01:13:38et il y en a qui se développent, le Nigeria
01:13:40est en pleine expansion économique,
01:13:42la Côte d'Ivoire, le Sénégal ne va pas si mal
01:13:44sur le plan économique,
01:13:46si tant est qu'il ne soit pas touché par l'islamisme.
01:13:48Même si on met de côté
01:13:50le problème énorme de l'islamisme,
01:13:52ce sont des pays qui économiquement
01:13:54ne vont pas si mal, mais où la pauvreté,
01:13:56la misère, les inégalités sont encore
01:13:58très très fortes. Et donc
01:14:00l'émigration en provenance
01:14:02de ces pays continue. Il faut donc
01:14:04que le développement profite
01:14:06à toute la population.
01:14:08On va parler d'un autre sujet épineux
01:14:10ces derniers jours, c'est bien sûr
01:14:12ces dernières années même,
01:14:14mais maintenant, la guerre intense
01:14:16des Russes contre l'Ukraine,
01:14:18avec ses 51 morts et
01:14:20272 blessés comptabilisés
01:14:22hier dans un bombardement dans le centre.
01:14:24Des missiles balistiques ont été utilisés
01:14:26par Moscou pour toucher
01:14:28à la fois un établissement d'enseignement,
01:14:30un hôpital. Également,
01:14:32ça ne s'est pas arrêté là, puisqu'aujourd'hui on a appris
01:14:34qu'il y avait eu de nouveaux bombardements potentiellement
01:14:36très meurtriers. Je vous propose de regarder le résumé
01:14:38qui a été dressé par Marie-Léa Chevalier.
01:14:41Les recherches se poursuivent
01:14:43pour tenter de trouver des survivants
01:14:45après la nouvelle attaque cette nuit
01:14:47contre Lviv, grande ville à l'ouest de l'Ukraine.
01:15:10Ce mardi, au moins 53 personnes ont perdu la vie
01:15:12et plus de 200 ont été blessées
01:15:14lors d'une nouvelle frappe de missiles balistiques
01:15:16à Poltava, une ville au centre de l'Ukraine.
01:15:18Dans la nuit de mardi à mercredi,
01:15:20une autre frappe a touché Krivirig,
01:15:22faisant 5 blessés. Face à ces recrudescences
01:15:24d'attaques, le président ukrainien a appelé
01:15:26l'Occident à livrer plus de moyens militaires.
01:15:28Selon lui, Moscou vise spécifiquement
01:15:30les infrastructures énergétiques.
01:15:32Ces attaques se sont d'ailleurs intensifiées
01:15:34depuis que Kiev a lancé le mois dernier
01:15:36une offensive sur la région russe de Kours.
01:15:38Une opération réussie pour l'armée ukrainienne
01:15:40qui a ainsi pris plusieurs centaines de kilomètres carrés,
01:15:42réalisant ainsi la plus grande avancée
01:15:44d'une armée étrangère sur ce territoire
01:15:46depuis la seconde guerre mondiale.
01:15:48Clémence Delongret,
01:15:50c'est un conflit qui a
01:15:52beaucoup été
01:15:54relayé par la gauche,
01:15:56la gauche sociale-démocrate
01:15:58qui en avait fait le fer de lance
01:16:00de sa campagne pour les européennes.
01:16:02Mais aujourd'hui, on a l'impression
01:16:04qu'il n'y a pas grand monde pour s'en émouvoir,
01:16:06contrairement à d'autres conflits.
01:16:08Je pense qu'il ne faut pas mettre
01:16:10les conflits en opposition.
01:16:12On sent quand même
01:16:14qu'on choisit un peu ces conflits
01:16:16pour ce qui est de l'indignation.
01:16:18C'est un peu la géométrie variable.
01:16:20Je n'ai pas lu grand-chose sur Twitter
01:16:22ou dans la presse d'opinion
01:16:24à gauche sur ce qui se passe
01:16:26en Ukraine ces derniers jours.
01:16:28Il y a deux éléments.
01:16:30Il y a le fait que le conflit dure dans le temps
01:16:32et on peut avoir l'impression qu'il stagne
01:16:34l'espoir dans une résolution.
01:16:36Ça peut faire moins réagir.
01:16:38Le deuxième, il y a aussi
01:16:40une indignation sélective.
01:16:42Malheureusement, la Palestine
01:16:44et Gaza sont arrivés après
01:16:46et ont eu un trait un peu plus important
01:16:48pour une partie de la gauche
01:16:50qui préfère peut-être ces victimes-là.
01:16:52Elles sont peut-être plus intéressantes,
01:16:54plus politiquement monnayables ou utilisables.
01:16:56On peut parler d'une indignation sélective
01:16:58ou en tout cas d'un silence sélectif.
01:17:00Vous l'analysez ainsi aussi.
01:17:02Ce n'est pas très porteur de parler de l'Ukraine aujourd'hui ?
01:17:04C'est beaucoup moins porteur en tous les cas
01:17:06que de parler du conflit israélo-palestinien.
01:17:08Il suffit de regarder
01:17:10les médias
01:17:12de manière générale
01:17:14et la gauche dont vous parliez
01:17:16s'intéresse beaucoup plus.
01:17:18Je pense notamment à El-Efi.
01:17:20C'est plus signifiant en tous les cas,
01:17:22me semble-t-il, pour elle.
01:17:24Elle a plus de choses à démontrer
01:17:26à partir du conflit israélo-palestinien
01:17:28plutôt qu'à partir du conflit
01:17:30russo-ukrainien.
01:17:32Est-ce qu'il faut le déplorer ?
01:17:34Ou vous dites qu'on n'a pas le temps de tout faire
01:17:36et qu'on ne peut pas twitter H24 sur ce qui se passe dans le monde ?
01:17:38On parle beaucoup de politique quand même.
01:17:40J'ai regardé, je vous le dis, on n'a pas fait n'importe quoi non plus.
01:17:42Avant de préparer cette émission,
01:17:44on a regardé un peu sur Twitter ce qui se disait
01:17:46et en effet, on n'a pas décelé grand-chose
01:17:48concernant l'Ukraine alors que 50 morts dans les bombardements
01:17:50qui touchent les civils,
01:17:52ce n'est quand même pas rien, même d'un coup comme ça,
01:17:54en une seule frappe.
01:17:56Je n'ai pas voulu vous couper,
01:17:58je suis allée à Berlin il y a deux jours,
01:18:00donc la presse en parle.
01:18:02C'est bien, au moins pour les communistes,
01:18:04l'honneur est sauvé.
01:18:06On a communiqué
01:18:08à de nombreuses reprises
01:18:10et encore en cette rentrée,
01:18:12nous, chez les communistes,
01:18:14notamment pour réaffirmer
01:18:16notre point de vue qui sera toujours celui
01:18:18de la paix puisque
01:18:20que ce soit l'incursion ukrainienne en Russie
01:18:22ou là, les nouvelles frappes,
01:18:24ça ne fait qu'ajouter de la guerre à la guerre
01:18:26et maintenant, il faut trouver une solution
01:18:28et d'ailleurs, une majorité des Ukrainiens
01:18:30sont prêts à
01:18:32enfin, se disent en tout cas
01:18:34ouverts et veulent une solution
01:18:36diplomatique et une ouverture aux
01:18:38négociations dont ça a été montré
01:18:40dans un récent sondage.
01:18:42Et s'il faut amener sur la table
01:18:44pour qu'il y ait enfin ces négociations
01:18:46la neutralité de l'Ukraine, alors il faut
01:18:48pouvoir l'envisager parce qu'il faut
01:18:50cesser cette guerre et il faut stopper les morts
01:18:52et les déplacés et les bombes.
01:18:54André Valigny, est-ce qu'on en parle assez ?
01:18:56Est-ce qu'il y a assez de pression aussi
01:18:58pour engager un cycle diplomatique
01:19:00avec Vladimir Poutine
01:19:02où on assiste un peu impuissant à tout ce qui se passe
01:19:04tout en livrant des armes ?
01:19:06On livre des armes
01:19:08mais pas assez et pas assez vite.
01:19:10Ça c'est depuis le début.
01:19:12Zelensky le dit chaque fois qu'il en a l'occasion
01:19:14on ne va pas assez vite et on ne leur donne
01:19:16pas assez d'armement. Mais sur votre
01:19:18question, je pense que d'abord c'est bien que vous en parliez
01:19:20aujourd'hui dans votre émission, Nelly
01:19:22comme vous avez parlé, comme nous avons parlé
01:19:24il y a quelques minutes des migrants
01:19:26parce qu'il n'y a rien de pire que la banalisation
01:19:28précède l'oubli. Et le fait que
01:19:30ici à CNews cet après-midi on ait
01:19:32passé dix minutes à parler des migrants, c'est une
01:19:34très bonne chose je trouve. Ça ne les fait
01:19:36pas revenir mais ça évite la banalisation
01:19:38et l'oubli. Et sur l'Ukraine
01:19:40je me disais pendant les Jeux Olympiques
01:19:42je le disais souvent d'ailleurs dans mon entourage
01:19:44quid de l'Ukraine et même quid
01:19:46de Gaza parce que même Gaza est passé un peu
01:19:48au second plan pendant les Jeux Olympiques
01:19:50mais pour autant les Jeux Olympiques
01:19:52n'ont pas empêché la guerre de continuer donc il faut
01:19:54en parler, vous avez raison. Si
01:19:56les cinquante morts, ces cinquante morts
01:19:58en Ukraine là qui viennent d'être
01:20:00déplorés, si
01:20:02ces cinquante morts avaient été déplorés
01:20:04il y a deux ans, on en aurait parlé jour et
01:20:06nuit, du matin au soir, dans tous les journaux.
01:20:08Il y a quand même une forme dans la presse en général
01:20:10de banalisation d'un parti dès lors qu'il
01:20:12s'étend trop et qu'il s'enlise.
01:20:14On rappelle quand même que la délégation ukrainienne
01:20:16a été particulièrement applaudie
01:20:18de même que la délégation
01:20:20palestinienne lors de son passage
01:20:22à la cérémonie d'ouverture.
01:20:24Sur le conflit russo-ukrainien, tout est
01:20:26tout est fait
01:20:28si j'ose dire, tout est fait pour que le conflit
01:20:30s'enlise. Il n'y a qu'une seule question
01:20:32à se poser. Pourquoi je vous dis ça ?
01:20:34Parce que je me souviens d'une discussion que
01:20:36j'avais eue au tout début du conflit,
01:20:38d'une grande discussion qui avait duré une heure
01:20:40une heure et demie avec Hubert Védrine.
01:20:42La seule question à se poser est la suivante
01:20:44est-ce qu'on veut ou non
01:20:46dialoguer, redialoguer
01:20:48diplomatiquement
01:20:50avec Vladimir Poutine ? C'est tout.
01:20:52C'est la seule question. Est-ce que
01:20:54il est devenu persona non grata
01:20:56quand un dialogue est signé ?
01:20:58Est-ce qu'on fait la guerre jusqu'au bout ?
01:21:00Est-ce qu'on continue d'envoyer des armes ?
01:21:02Est-ce qu'il demeure
01:21:04un interlocuteur ?
01:21:06Ou pas ? C'est tout. C'est la seule question,
01:21:08il n'y en a pas d'autre.
01:21:10Pour l'instant, je crois que personne n'a la réponse.
01:21:12Je ne dis pas qu'il y a une réponse.
01:21:14La plupart des chefs d'Etat,
01:21:16notamment à l'Ouest, seraient d'accord
01:21:18pour qu'on négocie avec Poutine.
01:21:20Mais sans l'accord de Zelensky, c'est impossible.
01:21:22On n'a pas négocié contre l'avis de Zelensky.
01:21:24Ce n'est pas possible.
01:21:26On a quand même eu une tendance à nous présenter
01:21:28depuis le début, Zelensky,
01:21:30comme le héros total. C'est plus complexe.
01:21:32Merci. D'autant que vous êtes
01:21:34en dernière heure, donc on va marquer une courte pause.
01:21:36Merci Léna Roux d'avoir été parmi nous.
01:21:38Et Clémence Andrade qui a passé deux heures en ma compagnie.
01:21:40On marque une pause et puis André Vallini et Vincent Roy
01:21:42ont été les invités de la dernière heure.
01:21:44Beaucoup d'autres thèmes à vous soumettre.
01:21:46Et puis on attend toujours la fumée blanche à Matignon.
01:21:48Bien sûr, à tout de suite.
01:21:50Il est 16h, c'est la suite
01:21:52de 181 Minutes Infos avec Mathieu Devese
01:21:54pour le journal Rebonjour.
01:21:56On va parler du troisième jour
01:21:58d'audience au procès des viols de Mazan.
01:22:00Ça se passe au tribunal d'Avignon
01:22:02en ce moment.
01:22:04Les enquêteurs ont été entendus et selon le commissaire
01:22:06chargé de l'enquête, la victime, Gisèle Pellicot,
01:22:08n'est jamais apparue consciente
01:22:10sur les milliers d'images retrouvées.
01:22:12Pendant dix ans, elle a été droguée par son mari
01:22:14puis violée par des dizaines d'inconnues.
01:22:16Régine Delfour suit ce procès pour CNews.
01:22:20Après la lecture des faits mardi
01:22:22par le président de la cour criminelle
01:22:24qui a été un moment extrêmement douloureux
01:22:26voire insoutenable pour les proches de la victime.
01:22:28Car je vous rappelle que Caroline Darrian,
01:22:30la fille de Gisèle Pellicot, a été prise de tremblement
01:22:32et qu'elle avait dû sortir
01:22:34pendant plusieurs minutes.
01:22:36La journée de jeudi risque d'être très éprouvante
01:22:38pour Gisèle Pellicot
01:22:40puisqu'elle va être entendue
01:22:42pendant toute la matinée.
01:22:44Un témoignage qui est très attendu.
01:22:46C'est la première fois qu'elle va s'exprimer
01:22:48depuis maintenant quatre ans.
01:22:50Je vous rappelle que Gisèle Pellicot
01:22:52a été droguée par son mari
01:22:54et qu'elle a été violée
01:22:56par des dizaines d'hommes.
01:22:58Gisèle Pellicot va donc devoir faire face
01:23:00à ces 51 hommes qui sont
01:23:02sur les bancs des accusés.
01:23:04Dans l'après-midi, des experts
01:23:06toxicologiques et médicaux
01:23:08seront entendus à leur tour.
01:23:10Gisèle Pellicot a tenu
01:23:12à ce que ce procès se déroule
01:23:14en présence du public
01:23:16mais aussi des médias
01:23:18car la victime estime qu'elle n'a pas à se cacher.
01:23:20Il faut que la honte change de camp
01:23:22comme l'a expliqué
01:23:24monsieur Stéphane Babonneau,
01:23:26un des avocats de Gisèle Pellicot.
01:23:28Cinq ans après l'ouverture
01:23:30du Grenelle des violences conjugales,
01:23:32les associations demandent à l'exécutif
01:23:34de redoubler d'efforts.
01:23:36Elle déplore notamment des retards
01:23:38dans la mise en place des mesures
01:23:40et des manques de financements.
01:23:42Conséquence selon les associations
01:23:44d'un manque d'ambition politique.
01:23:46C'était il y a cinq ans,
01:23:48le 3 septembre 2019,
01:23:50Marlène Schiappa, alors secrétaire
01:23:52d'Etat à l'égalité femmes-hommes,
01:23:54lançait le Grenelle contre les violences conjugales
01:23:56visant à renforcer
01:23:58l'accompagnement des victimes
01:24:00et le suivi des auteurs.
01:24:02En juin 2024, le constat est là,
01:24:04des mesures concrètes ont été prises,
01:24:06notamment un recours beaucoup plus fréquent
01:24:08aux bracelets anti-rapprochements
01:24:10et aux téléphones grave danger.
01:24:12Le numéro d'aide le 3919 est désormais
01:24:14disponible 24 heures sur 24
01:24:16et 7 jours sur 7.
01:24:18Une exception au secret médical en cas de danger immédiat
01:24:20a également été introduite.
01:24:22Des mesures et des progrès
01:24:24salués par les associations de défense
01:24:26des femmes, même si le chemin
01:24:28est encore long.
01:24:30Sur les victimes, il y avait besoin.
01:24:32Mais maintenant, il faut aussi prendre en charge
01:24:34les agresseurs, parce que
01:24:36s'il n'y a pas d'agresseurs, il n'y a pas de victimes.
01:24:38Aujourd'hui, on voit que les agresseurs ne sont pas du tout
01:24:40pris en charge, que la détention
01:24:42en cas de féminicide n'est pas
01:24:44suffisante, puisque l'année dernière,
01:24:46en 2023, on a quand même eu
01:24:48deux féminicides en état de récidive.
01:24:50Les associations
01:24:52pointent également du doigt la formation
01:24:54des policiers et des gendarmes,
01:24:56ou encore le manque de moyens dans la lutte contre
01:24:58les violences faites aux femmes.
01:25:00Les associations disent qu'il faudrait
01:25:02un milliard de budget pour
01:25:04véritablement pouvoir faire face
01:25:06à la question des violences
01:25:08faites aux femmes et des violences ultrafamiliales.
01:25:10On est à 172
01:25:12millions de budget
01:25:14en 2023. C'est
01:25:16totalement insuffisant.
01:25:18Le nombre d'affaires de violences faites aux femmes
01:25:20augmente d'environ 20% par an
01:25:22depuis huit ans, selon la Fondation des Femmes.
01:25:24Depuis le début de l'année,
01:25:26l'association nous doute des nombreux
01:25:2888 féminicides en France.
01:25:30Sachez que les deux rugbymen
01:25:32français qui ont été inculpés de viol
01:25:34en Argentine seront bientôt de retour
01:25:36en France. Oscar Gégou et
01:25:38Hugo Radou devraient atterrir à Paris.
01:25:40Ce sera peu avant 18h. La justice
01:25:42argentine les a autorisés à quitter le pays.
01:25:44Elle a suivi les recommandations du
01:25:46parquet, selon lesquelles l'accusation
01:25:48a perdu de sa force initiale.
01:25:50Et je rappelle que les deux rugbymen sont toujours
01:25:52mis en examen pour viol aggravé en réunion.
01:25:54Enfin, on va vous montrer, avant de refermer
01:25:56cette édition, de nouvelles images inédites
01:25:58de l'épave du Titanic.
01:26:00Elle montre notamment sa lente
01:26:02dégradation, l'épave qui repose à
01:26:043800 mètres de profondeur dans
01:26:06l'Atlantique Nord. Ces nouvelles images,
01:26:08vous voyez, ont aussi permis quelques précieuses
01:26:10découvertes, comme celle de la statue de Jeanne de
01:26:12Versailles, que l'on pensait disparue.
01:26:14Sarah Fenzari avec Marine Sabourin.
01:26:16Dans l'obscurité
01:26:18totale, balayée
01:26:20par les courants et inexorablement
01:26:22grignotée par les bactéries.
01:26:24Une redécouverte et des
01:26:26images saisissantes de la
01:26:28célèbre épave qui disparaît lentement.
01:26:30A commencer par sa rambarde,
01:26:32devenue culte grâce à la scène
01:26:34de Rose et Jack sur la proue du bateau
01:26:36dans le film Titanic de James Cameron.
01:26:38La dernière expédition
01:26:40de la société RMS Titanic
01:26:42des temps prises des droits de l'épave
01:26:44révèle la célèbre statue
01:26:46de bronze Jeanne de Versailles.
01:26:48Elle n'avait plus été vue
01:26:50depuis 1986.
01:26:52Au total, l'équipage a passé
01:26:54près de 20 jours sur place.
01:26:56Plus de 2 millions de clichés ont été
01:26:58capturés. Prochaine étape,
01:27:00les partager avec la communauté
01:27:02scientifique.
01:27:04Merci beaucoup, cher Mathieu.
01:27:06On vous retrouve tout à l'heure, bien sûr, pour un nouveau rappel
01:27:08des principaux titres de l'actualité, toujours en compagnie
01:27:10de Vincent Roy, qui est journaliste,
01:27:12d'André Valigny, qui est ancien
01:27:14ministre, et on reçoit également
01:27:16Clémence Soudiacova. Bonjour Clémence.
01:27:18Je me rappelle que vous êtes rédactrice en chef
01:27:20de Tocsin. On va parler
01:27:22évidemment de politique, brièvement,
01:27:24parce qu'on n'est pas beaucoup plus avancé,
01:27:26à vrai dire qu'on l'était hier,
01:27:28avant-hier, avant-avant-hier, c'est-à-dire il y a
01:27:3050 jours, en gros. C'est devenu
01:27:32le casse-tête de l'Elysée, qui, pour
01:27:34Mathignon, bonjour
01:27:36Thomas Bonnet, vous faites le pied de grue
01:27:38avec vaillance, je dois te dire, depuis ce matin
01:27:40du côté de l'Elysée,
01:27:42avec certes, deux noms
01:27:44qui reviennent avec insistance, à tour de rôle,
01:27:46mais aucun
01:27:48qui tienne vraiment la corde dans le sens où
01:27:50ils ne font pas l'unanimité
01:27:52loin de là, derrière leur
01:27:54patronyme ou leur couleur politique.
01:27:58Oui, il y a des avantages et des
01:28:00inconvénients pour chacun des deux noms
01:28:02qui sont avancés, que ce soit
01:28:04pour Bernard Cazeneuve ou Xavier Bertrand.
01:28:06Bernard Cazeneuve, le principal
01:28:08problème, c'est la réaction, ces derniers
01:28:10jours, au sein du Parti Socialiste,
01:28:12quand son nom a été avancé,
01:28:14parce que, vous le savez, il y a eu un bureau national
01:28:16ces dernières heures, et la position
01:28:18officielle du parti sur
01:28:20une éventuelle nomination de Bernard Cazeneuve,
01:28:22eh bien, on voit qu'elle est divisée,
01:28:24donc ça complique forcément les choses
01:28:26pour l'ancien Premier ministre de François Hollande.
01:28:28Quant à Xavier Bertrand,
01:28:30il serait soutenu par la droite, c'est ce qu'ont
01:28:32indiqué les principaux cadres
01:28:34de la droite au Parlement, Laurent Wauquiez ou encore
01:28:36Bruno Retailleau, mais le problème, c'est qu'il est
01:28:38véritablement le rival numéro
01:28:40un pour Marine Le Pen, qui a
01:28:42dit d'ores et déjà qu'elle censurera
01:28:44un gouvernement mené par
01:28:46Xavier Bertrand, son entourage a d'ailleurs aussi
01:28:48fait savoir qu'elle censurerait d'ailleurs
01:28:50un gouvernement mené par Bernard
01:28:52Cazeneuve. Voilà donc qui complique les choses
01:28:54pour Emmanuel Macron au moment
01:28:56de trancher, de rendre le
01:28:58dernier arbitrage et de nommer
01:29:00quelqu'un à Matignon après 50
01:29:02jours d'un gouvernement
01:29:04démissionnaire. Ce que je peux vous dire, Nelly,
01:29:06c'est que depuis quelques minutes, on a l'impression
01:29:08que ça commence à bruisser un petit peu
01:29:10du côté de l'Elysée. On ne va pas trop s'avancer.
01:29:12Le passé très récent nous a montré
01:29:14qu'on pouvait parfois être dupe
01:29:16et que les échéances que l'on donnait
01:29:18n'étaient pas forcément respectées.
01:29:20Visiblement, il y a la volonté de
01:29:22conclure cette longue séquence,
01:29:24ce long feuilleton politique
01:29:26en réalité de conclure une étape. Parce que
01:29:28une fois que le Premier ministre sera nommé, il faudra
01:29:30composer un gouvernement. Et vu la
01:29:32difficulté politique dans laquelle nous sommes, là aussi
01:29:34ça pourrait prendre beaucoup de temps. En tout cas,
01:29:36une nomination d'un Premier ministre
01:29:38d'ici ce soir n'est pas totalement
01:29:40à exclure, même si, une fois encore,
01:29:42il faut rester très présents.
01:29:44Merci beaucoup pour ces précieux enseignements.
01:29:46On va commencer à guetter
01:29:48d'un peu plus près, on va dire,
01:29:50les dépêches AFP,
01:29:52notamment. Clément Soudiacova,
01:29:54on voit mal comment
01:29:56l'un ou l'autre de ces hommes
01:29:58pourrait ne pas faire les frais
01:30:00d'une motion de censure en l'état.
01:30:02Oui, alors je suis tout à fait d'accord.
01:30:04De toute façon, c'est pour ça qu'à mon avis,
01:30:06il n'y a pas forcément foule au portillon
01:30:08pour ce poste, parce qu'il faut soit être servile
01:30:10soit suicidaire, en fait.
01:30:12D'une certaine façon, parce qu'on sait qu'il y a la motion de censure,
01:30:14mais il y a aussi la loi de finances qui arrive.
01:30:16Et on a eu encore un rapport,
01:30:18une fuite, soit disant,
01:30:20de Bercy qui nous dit qu'on a encore
01:30:22plus de 16 milliards de dettes, de déficits.
01:30:24Donc, finalement, ça va être
01:30:26très très dur de reprendre tout ça
01:30:28en main et de remettre ça dans les rails
01:30:30pour la loi de finances qui doit être
01:30:32présentée mi-octobre.
01:30:34De toute façon, ils savent qu'ils vont un peu
01:30:36à l'échafaud, j'ai envie de dire.
01:30:38Donc, il faut vraiment avoir envie
01:30:40soit d'aller à la soupe
01:30:42soit de pactiser,
01:30:44mais je pense que
01:30:46c'est plus difficile que ce qu'on pense.
01:30:48Il faut déjà passer le coup près de l'Assemblée nationale.
01:30:50Est-ce qu'on pourrait aller vers un profil technique
01:30:52qui réconcilierait
01:30:54les différents points de vue,
01:30:56André Vallini ?
01:30:58Oui, je pense qu'à la fin, si l'hypothèse Casse-Neuve
01:31:00comme l'hypothèse Bertrand ne sont pas retenues,
01:31:02on peut s'acheminer
01:31:04vers un gouvernement technique
01:31:06qui fera le minimum de choses, le minimum de réformes,
01:31:08qui fera passer un budget tant bien que mal
01:31:10identique ou presque
01:31:12à celui de l'année précédente,
01:31:14jusqu'à la prochaine dissolution. C'est une hypothèse
01:31:16qu'il ne faut pas totalement écarter.
01:31:18Parce que, je le répète, le problème pour Emmanuel Macron
01:31:20c'est d'arriver psychologiquement
01:31:22à se faire à l'idée qu'il va devoir
01:31:24cohabiter avec un Premier ministre
01:31:26qui ne lui devra pas tout.
01:31:28Jusqu'à maintenant, Macron, depuis sept ans,
01:31:30comme souvent les présidents sous la 5ème République,
01:31:32a fortiori, avec Macron,
01:31:34a tout décidé, a tout dirigé, a tout supervisé.
01:31:36Il faut changer de logiciel.
01:31:38Et là, il va falloir qu'il change d'état d'esprit. C'est très compliqué
01:31:40pour lui, a fortiori, de devoir faire appel
01:31:42à ce qu'il a appelé l'Ancien Monde.
01:31:44Parce que Xavier Bertrand comme Bernard Casse-Neuve,
01:31:46c'est l'Ancien Monde. En 2017, souvenez-vous
01:31:48de ce que nous avons pris, nous, les représentants
01:31:50de l'Ancien Monde. Tout devait changer
01:31:52et avec Macron, s'est élevé une nouvelle génération
01:31:54qui a les touches emboulées.
01:31:56Dans les conditions actuelles, une nouvelle dissolution
01:31:58à l'échange d'un an paraît inéluctable
01:32:00parce que là, on ne va pas en sortir comme ça.
01:32:02Trop difficile à prévoir, il faudrait une boule de cristal
01:32:04surtout avec Emmanuel Macron.
01:32:06Non, ce qu'il lui faut, c'est un Premier Ministre
01:32:08fusible au cas
01:32:10où ça saute, que ça ne rejaillisse pas directement
01:32:12sur lui. Ce qui n'était pas le cas de M. Baudet.
01:32:14Ici, sortait Baudet du chapeau,
01:32:16il n'avait pas de parachute
01:32:18de secours. M. Baudet lui était
01:32:20directement rattaché, si j'ose dire.
01:32:22Si le gouvernement Baudet
01:32:24tombait, il y avait
01:32:26des questions à se poser pour lui-même.
01:32:28Là, avec Xavier Bertrand, finalement,
01:32:30il ne prend pas beaucoup de risques. Avec Cazeneuve,
01:32:32il n'en prenait pas beaucoup.
01:32:34Avec M. Bertrand,
01:32:36si c'est M. Bertrand qui
01:32:38est nommé, il n'en prend pas.
01:32:40C'est fusible. Si le gouvernement tombe,
01:32:42on en prend un autre. Voilà, ça n'a pas une incidence
01:32:44très directe
01:32:46sur sa personne.
01:32:48Ça, il faut le noter. Et quand vous disiez tout à l'heure
01:32:50que M. Bertrand n'était pas très apprécié
01:32:52de Mme Le Pen, ce qui est le
01:32:54moins que l'on puisse dire, il n'est pas non plus très
01:32:56apprécié. J'ai écouté les déclarations de M. Ciotti
01:32:58à propos de M. Bertrand.
01:33:00Eric Ciotti est plus en phase avec
01:33:02Marine Le Pen. Oui, mais à l'ère et l'heure et demie,
01:33:04on pouvait quand même... Enfin, M. Bertrand a quitté...
01:33:06C'est sûr qu'il n'avait pas de mots assez durs pour définir...
01:33:08M. Bertrand a quitté. Il pensait de...
01:33:10Il a traité d'insincère. Il a dit qu'il n'avait pas
01:33:12des codes vertébraux.
01:33:14Il faut dire aussi que M. Bertrand, il est quand même
01:33:16assez difficile à lire, quand même.
01:33:18C'est le moment, puisqu'on parle de politique,
01:33:20c'est le moment qu'a choisi Édouard Philippe
01:33:22pour se déclarer pour
01:33:242027, à travers cet entretien
01:33:26à nos confrères du Point.
01:33:28Je vous propose d'écouter ce que disait
01:33:30Jean-Michel Blanquer sur les ondes
01:33:32de cette possibilité
01:33:34ou de cette candidature de l'ancien Premier ministre.
01:33:38Ça paraît bizarre, comme ça, quand on voit
01:33:40une annonce dans un moment comme celui-là, mais
01:33:42il a le droit de considérer que
01:33:44c'est le bon moment. Il a sûrement ses raisons.
01:33:46Incontestablement, il a montré des qualités
01:33:48dans la direction des affaires publiques.
01:33:50Il fait partie des hommes et des femmes
01:33:52qui peuvent
01:33:54prétendre
01:33:56à de grandes responsabilités.
01:33:58C'est une manière d'enterrer
01:34:00Emmanuel Macron.
01:34:02On tourne la page, maintenant.
01:34:04Il faut préparer l'après.
01:34:06C'est vrai que le timing interroge.
01:34:08Quand on a dit les images du Titanic, j'ai vraiment cru
01:34:10qu'on allait voir l'Elysée.
01:34:12On se demande pourquoi vouloir tout de suite
01:34:14se précipiter vers l'Elysée
01:34:16et lancer la course.
01:34:18Ce qui est intéressant, c'est qu'on n'arrive
01:34:20pas, avec Edouard Philippe, à avoir l'image
01:34:22de la personne qui a déclenché
01:34:24la crise des Gilets jaunes.
01:34:26Il a été très fort là-dessus en communication
01:34:28des erreurs d'Emmanuel Macron.
01:34:30Pour le coup, là-dessus,
01:34:32il a été même plus fort qu'Emmanuel Macron,
01:34:34qui est fin stratège, puisqu'il a réussi
01:34:36à se redorer un blason
01:34:38et se présenter comme le renouveau du renouveau.
01:34:40Il est parti il y a longtemps, aussi.
01:34:42Vous avez quand même eu, entre temps,
01:34:44un Jean Castex, une Elisabeth Borne,
01:34:46qui a réussi à fédérer
01:34:48beaucoup d'inimitiés.
01:34:50Les plus belles crises de l'époque ont été initiées par
01:34:52ses idées à lui.
01:34:54On l'oublie, mais
01:34:56c'était lui qui a créé
01:34:58les premières crises macronistes.
01:35:00Il avait déjà travaillé sur la réforme des retraites.
01:35:02Il a été reporté
01:35:04en son temps.
01:35:06C'est une bonne carte à jouer pour lui,
01:35:08en ce moment ?
01:35:10Je pense que ça ne va pas
01:35:12lui porter chance, parce que, qu'il soit candidat,
01:35:14tout le monde le savait, c'est un secret de Polychinelle.
01:35:16C'est une fausse annonce.
01:35:18En revanche, ce qui est grave, c'est de le faire maintenant,
01:35:20en pleine crise politique
01:35:22qui touche le président de la République
01:35:24et donc la macronie en général.
01:35:26Faire cette annonce, c'est d'une inélégance
01:35:28totale.
01:35:30Je suis sûr qu'il va en subir les conséquences.
01:35:32Vous avez remarqué qu'il y a beaucoup de gens qui règlent
01:35:34leur compte, en ce moment, avec Emmanuel Macron,
01:35:36y compris par ouvrage interposé.
01:35:38D'ailleurs, Jean-Michel Blanquer a été très critiqué,
01:35:40aussi, pour s'être livré à des confidences
01:35:42sur ce qu'il pensait d'Emmanuel Macron
01:35:44et de sa vision du pouvoir.
01:35:46En tous les cas, Nelly, si vous posiez la question
01:35:48de savoir si
01:35:50Edouard Philippe avait un surmoi,
01:35:52vous en avez la preuve.
01:35:54On va aussi parler, évidemment, de ce terrible naufrage dans la Manche,
01:35:56avec ces 12 migrants qui ont
01:35:58péri en mer.
01:36:00Sans qu'on sache, d'ailleurs, à ce stade,
01:36:02si le bilan ne l'a pas encore
01:36:04augmenté. C'était au large de Boulogne-sur-Mer.
01:36:06L'eldorado britannique
01:36:08est toujours source de drames.
01:36:10C'est ce que nous dit, aussi,
01:36:12Sarah Mena, et qui parle de l'attractivité
01:36:14de la Grande-Bretagne et de
01:36:16ce que ça suscite comme envie
01:36:18chez les prétendants au voyage.
01:36:20Il y a plusieurs raisons
01:36:22qui expliquent l'attrait pour le sol britannique
01:36:24de ces migrants qui veulent à tout prix traverser
01:36:26la Manche. La première d'entre elles, c'est la langue.
01:36:28Évidemment, l'anglais. Ils s'imaginent
01:36:30qu'en parlant anglais, l'intégration sur le sol britannique
01:36:32sera plus facile. L'anglais,
01:36:34qui est une langue extrêmement parlée, notamment dans les anciennes
01:36:36colonies britanniques.
01:36:38Puis, il y a également le rapprochement familial.
01:36:40C'est ce qu'on appelle la network theory.
01:36:42C'est-à-dire que ces migrants veulent venir rejoindre
01:36:44un membre de leur famille, une connaissance ou un membre
01:36:46de leur communauté déjà installé sur le
01:36:48territoire britannique. Ce qui, là aussi, faciliterait
01:36:50leur intégration. Selon une enquête
01:36:52effectuée par le Secours populaire en 2015,
01:36:5438% des migrants
01:36:56calaisiens avaient déjà un membre de leur famille
01:36:58installé sur le territoire britannique.
01:37:00Et 48% d'entre eux déclaraient, à l'époque,
01:37:02avoir été encouragés par leur communauté
01:37:04de leur famille à tenter cette traversée
01:37:06de la Manche. Alors, il y a évidemment
01:37:08aussi la flexibilité du marché
01:37:10du travail britannique. Ces candidats, au départ,
01:37:12s'imaginent qu'ils trouveront plus facilement
01:37:14un travail en Angleterre que sur le sol
01:37:16européen. Ils trouveront notamment des petits
01:37:18boulots, et ce, même sans papier.
01:37:20D'ailleurs, mi-août, la ministre britannique de
01:37:22l'Intérieur, Yvette Cooper, a déclaré que le gouvernement
01:37:24allait sévir là-dessus en s'attaquant
01:37:26notamment aux employeurs qui font travailler
01:37:28ces migrants en situation irrégulière.
01:37:30Vincent Roy.
01:37:32Oui, parce que ce que disait la correspondante
01:37:34est à la fois
01:37:36intéressant et important. Parce qu'en phénomène,
01:37:38en réalité, le phénomène
01:37:40d'immigration est
01:37:42d'abord et avant tout un phénomène de langue.
01:37:44Vous avez trois
01:37:46types d'immigration. On va
01:37:48en Angleterre pour la langue
01:37:50et pour le travail. On va en France
01:37:52pour la langue et
01:37:54pour un certain nombre de prestations sociales.
01:37:56Et on va en Allemagne pour le travail.
01:37:58Les immigrations grecques,
01:38:00espagnoles
01:38:02ou italiennes sont surtout des
01:38:04immigrations de passage. On passe
01:38:06dans le pays pour aller
01:38:08qui en France, qui en
01:38:10Angleterre, qui en Allemagne.
01:38:12C'est un phénomène qu'il faut bien comprendre.
01:38:14Et lorsque
01:38:16vous regardez les parcours,
01:38:18vous voyez que la langue est absolument
01:38:20capitale dans les phénomènes migratoires.
01:38:22Et c'est pour ça que ce que disait
01:38:24au-delà de la flexibilité du travail,
01:38:26au-delà pour ce qui est de l'Angleterre...
01:38:28Il y a des réflexes socio-culturels.
01:38:30Ce que disait la correspondante.
01:38:32Votre correspondante est très importante.
01:38:34Bon, ça c'est pour la petite sociologie du moment.
01:38:36Merci beaucoup pour cette petite parenthèse.
01:38:38J'aimerais qu'on revienne aussi à ce qui est en jeu
01:38:40et au fait qu'avec les Anglais,
01:38:42ça coince depuis un certain nombre d'années
01:38:44au point de vouloir revoir les accords
01:38:46du Touquet qui sont sans doute plus adaptés à la situation.
01:38:48C'est en substance aussi ce que dit Natacha Bouchard,
01:38:50la maire de Calais.
01:38:52Comme vous le savez,
01:38:54les Britanniques ne sont pas prêts
01:38:56à revenir
01:38:58sur leur partie législative
01:39:00concernant
01:39:02les personnes qui arrivent sur leur territoire
01:39:04et qui travaillent au noir.
01:39:06Et très clairement,
01:39:08aujourd'hui,
01:39:10on a sécurisé le port
01:39:12et le tunnel comme cela se fait
01:39:14dans toutes les villes au monde
01:39:16puisqu'il y a la sécurisation,
01:39:18on la rapporte aux migrants,
01:39:20mais il y a aussi une sécurisation
01:39:22à risque
01:39:24concernant des attentats, etc.
01:39:26Donc, on est sécurisé
01:39:28sur nos outils
01:39:30de transport
01:39:32comme le sont d'autres collectivités
01:39:34dans le monde
01:39:36et cette zone qui est liée
01:39:38à l'attractivité du port
01:39:40et de son fonctionnement,
01:39:42il est logique qu'elle le soit sécurisé.
01:39:44Mais Andréa Valigny, vous nous disiez quand même
01:39:46qu'à la faveur du changement politique
01:39:48qui a eu lieu en Grande-Bretagne,
01:39:50on avait peut-être une carte à jouer
01:39:52et qu'on a peut-être un momentum
01:39:54à saisir
01:39:56pour tenter d'aller un petit peu plus loin
01:39:58parce qu'eux aussi veulent commencer
01:40:00à serrer la vis.
01:40:02Oui, moi je pense qu'il faut revoir les accords du Touquet
01:40:04d'abord parce que, comme vous l'avez dit Nelly,
01:40:06ils sont anciens maintenant, ils ont eu une vingtaine d'années
01:40:08et puis ensuite parce qu'on n'a pas
01:40:10à servir de police
01:40:12aux frontières à la Grande-Bretagne
01:40:14a fortiori maintenant qu'ils ont quitté
01:40:16l'Union Européenne. Alors je pense que le gouvernement
01:40:18travailliste, le nouveau gouvernement
01:40:20me semble davantage ouvert
01:40:22à des discussions, d'ailleurs certains
01:40:24dans le nouveau gouvernement et dans la nouvelle
01:40:26majorité de gauche à Londres
01:40:28envisagent déjà un retour de la Grande-Bretagne
01:40:30dans l'Union Européenne, ça prendra
01:40:32du temps si ça se fait un jour.
01:40:34Mais je pense qu'il faut effectivement réouvrir
01:40:36les négociations avec l'Angleterre
01:40:38la situation ne peut pas continuer comme ça,
01:40:40c'est clair. Avec peut-être une
01:40:42manière dans un bras de fer
01:40:44d'avoir les choses
01:40:46plus de notre côté parce que pour l'instant on a l'impression
01:40:48qu'on subit un peu le bon vouloir
01:40:50et le diktat de nos voisins
01:40:52de la paire Fidalbian. Moi ce que je voulais
01:40:54préciser, c'était intéressant d'ailleurs, on entend
01:40:56à la maire revenir sur la sécurité
01:40:58des passages, des couloirs, des migrations
01:41:00et on entend beaucoup aussi les ONG revenir
01:41:02sur ces questions de sécurité
01:41:04et ils demandent, voyez, c'est la preuve, il faut encore
01:41:06plus de sécurité. Evidemment
01:41:08je suis la première à dire que c'est absolument
01:41:10atroce ce qui est arrivé, mais il faut peut-être s'interroger
01:41:12sur où est l'apanage du coeur
01:41:14vous savez la fameuse question, qui est l'apanage du coeur
01:41:16je ne suis pas sûre qu'en faisant
01:41:18des appels d'air et en disant
01:41:20toujours regardez, on a un couloir
01:41:22pour vous qui est là, les choses
01:41:24s'arrangent en fait. Il faut peut-être à un moment donné envoyer
01:41:26des messages clairs et l'Europe
01:41:28je ne suis pas sûre qu'on envoie des messages suffisamment clairs
01:41:30on peut revenir sur le pacte asile et
01:41:32migration, d'ailleurs
01:41:34l'Edgeri on a reparlé encore il y a récemment
01:41:36je rappelle que maintenant il y a une amende de 20 000 euros
01:41:38quand on veut renvoyer
01:41:40un migrant illégal. Je rappelle aussi
01:41:42l'arrêt de la CJCE de 2023
01:41:44qui dit que maintenant la France
01:41:46je pense que ça concerne
01:41:48toute l'Europe du coup, parce que c'est la CJCE
01:41:50la CJCE de la France à ce moment là
01:41:52ne pouvait pas renvoyer un migrant illégal
01:41:54parce qu'elle devait lui laisser un délai
01:41:56pour pouvoir partir de lui-même. Donc à partir du moment
01:41:58en plus, les lois macronistes
01:42:00qui sont passées pour pouvoir légaliser les personnes
01:42:02qui sont illégales sur les territoires quand c'est dans
01:42:04des métiers, attention. Donc si vous voulez, à partir du moment
01:42:06on envoie des messages comme ça. D'indulgence
01:42:08d'indulgence, mais même d'appel d'air
01:42:10finalement. De venez travailler chez vous
01:42:12pour revenir sur la sociologie du travail
01:42:14on comprend qu'eux viennent, mais donc
01:42:16ils sont mis en danger par cet appel d'air en fait.
01:42:18Mais quand vous écoutez les représentants
01:42:20de la gauche, on en avait une tout à l'heure, Lénarro
01:42:22vous dites, ils disent
01:42:24il faut être fataliste
01:42:26c'est quelque chose d'inéluctable
01:42:28avec les changements climatiques
01:42:30de toute façon on ne pourra pas juguler ce flux
01:42:32que vous soyez attractif ou pas.
01:42:34C'est un discours très
01:42:36très bizarre
01:42:38parce que ça voudrait dire
01:42:40attention en Europe
01:42:42vous avez vocation à recevoir
01:42:44grosso modo tous ceux qui veulent venir.
01:42:46Il ne faut pas être
01:42:48grand clair. C'est un discours assumé à gauche.
01:42:50Par exemple
01:42:52il suffit de regarder chez nous
01:42:54ce que
01:42:56dit monsieur Mélenchon
01:42:58et le programme du nouveau Front Populaire
01:43:00sur l'immigration, on ne peut pas être plus clair.
01:43:02Alors
01:43:04ça serait une fatalité d'accueillir
01:43:06tout le monde et en Europe nous aurions par conséquent
01:43:08il faudrait s'attendre à ce que tout le monde
01:43:10vienne chez nous. Ça ne sera pas sans poser
01:43:12un certain nombre de problèmes. Et puis surtout
01:43:14on voit bien que
01:43:16sur ces questions tout le monde
01:43:18serait dit. Je vois
01:43:20les performances de Vox en Espagne
01:43:22je vois les performances du
01:43:24Rassemblement National en France
01:43:26je vois, enfin je peux vous
01:43:28Mélanie en Italie, tout le monde serait dit.
01:43:30Donc il y a quand même un problème qu'il va falloir
01:43:32affronter. Alors
01:43:34bien que la gauche nous dise c'est une fatalité
01:43:36on ne peut rien y changer. Il y a quand même des solutions
01:43:38à mettre en place. On peut imaginer
01:43:40que les demandes d'asile se
01:43:42fassent depuis les pays
01:43:44d'origine. Enfin il y a eu plein de choses qui ont
01:43:46été mises sur la table. Il faudrait une réaction
01:43:48assez forte de l'Europe parce que sans l'Europe
01:43:50on ne fera rien. Les Etats ne sont
01:43:52plus souverains sur ces questions. Il va falloir
01:43:54sérieusement prendre le problème à bras
01:43:56le corps si la gauche ne veut
01:43:58pas voir déferler
01:44:00une extra droite hégémonique dans
01:44:02quasiment toute l'Europe. C'est juste une question. Est-ce que à votre
01:44:04sens. Là je m'adresse à l'homme de gauche quand même.
01:44:06Oui j'aimerais bien dire de vous.
01:44:08Vous êtes peut-être encore. On a l'impression
01:44:10que l'humanisme de gauche
01:44:12est une vision un peu
01:44:14court-termiste. C'est-à-dire on dit venez tels que vous
01:44:16êtes sans réfléchir aux conséquences
01:44:18et que ça a pour les gens qui peuplent déjà
01:44:20ces pays-là. Ni même pour les personnes
01:44:22qui prétendent
01:44:24vivre cette aventure de
01:44:26la migration parce qu'on ne fait rien à l'arrivée
01:44:28pour les aider. D'abord on ne fait
01:44:30pas rien pour les aider à l'arrivée. Il y a beaucoup d'associations
01:44:32qui s'occupent d'eux.
01:44:34Je parle d'intégration réelle
01:44:36dans une société. L'intégration effectivement
01:44:38n'est pas à la hauteur.
01:44:40Mais d'abord je pense que l'humanisme n'est pas
01:44:42l'apanage ou le monopole de la gauche.
01:44:44J'espère qu'il y a des humanistes à droite et j'en connais.
01:44:46Deuxièmement la gauche n'est pas
01:44:48totalement irresponsable.
01:44:50J'ai entendu des caricatures à l'instant.
01:44:52Personne à gauche, même pas chez LFI
01:44:54ou chez Les Verts,
01:44:56ne dit venez tous autant que vous voulez.
01:44:58On accueille tout le monde à bras ouverts. Personne
01:45:00dit ça à gauche, même à la gauche extrême.
01:45:02Moi je fais partie d'une gauche réaliste,
01:45:04réformiste et responsable.
01:45:06Que ce soit avec
01:45:08Bernard Cazeneuve ou Manuel Valls
01:45:10sous le gouvernement Hollande, je crois qu'on
01:45:12a fait la preuve qu'on savait prendre ses
01:45:14problèmes avec réalisme, avec rigueur.
01:45:16Mais d'abord avec humanité. Il faut toujours
01:45:18mettre en avant l'aspect humanitaire
01:45:20des choses. Et puis je le répète,
01:45:22le problème il faut le prendre à la source.
01:45:24Il faut le prendre dans les pays qui souffrent, dans les pays où les gens meurent
01:45:26de faim et où tant qu'ils mourront de faim
01:45:28ils chercheront à s'échapper de leur misère
01:45:30pour venir chez nous. Donc il faut réguler
01:45:32les flux migratoires. J'ajoute
01:45:34que même en Italie, où les flux migratoires
01:45:36ont baissé, c'est vrai, le patronat italien
01:45:38et même la Première Ministre, Madame Mélanie,
01:45:40reconnaissent qu'il faut
01:45:42des immigrés en Italie à cause
01:45:44de la baisse de la démographie. En Allemagne
01:45:46c'est la même chose. La démographie
01:45:48européenne est tellement vieillissante qu'il faudra
01:45:50encore de l'immigration.
01:45:54Clément sera peut-être aussi en
01:45:56contradiction avec André Valim.
01:45:58Je suis d'accord sur certains points, mais ce que vous venez de dire à la fin
01:46:00qu'il faudra sauver
01:46:02en gros il n'y a plus assez de personnes
01:46:04donc il faut faire venir l'immigration. On l'a déjà fait en France.
01:46:06Je n'ai pas l'impression que c'était
01:46:08absolument génial comme idée. Et maintenant
01:46:10quand même on y revient un petit peu. Peut-être qu'on peut aussi
01:46:12faire comme la Hongrie et tout
01:46:14simplement pousser
01:46:16la naissance et la natalité
01:46:18et les familles qui sont déjà sur place.
01:46:20Il y en a déjà beaucoup en plus des nouveaux migrants.
01:46:22Je crois qu'on a un rapport de l'INSEE qui dit que
01:46:24maintenant il y a une personne dans l'étranger
01:46:26sur dix en France. Donc je veux dire
01:46:28qu'il faut déjà commencer par accueillir tout le monde
01:46:30avant de dire que ce sera très bien d'avoir des nouveaux migrants pour
01:46:32nous aider en économie.
01:46:34Une politique nataliste proactive.
01:46:36C'est peut-être plus simple que de dire
01:46:38qu'on a besoin des migrants.
01:46:40Il me semble que c'est un peu...
01:46:42En tout cas ça ne s'est pas fait sous François Hollande.
01:46:44Quant à la gauche, je vous ai écouté
01:46:46avec respect André Valim,
01:46:48mais quant à la gauche on ne peut pas dire que c'est elle
01:46:50qui a beaucoup contribué à régler
01:46:52le problème de l'immigration.
01:46:54Ça ne me semble pas.
01:46:56La gauche est totalement lucide
01:46:58sur les problèmes qu'oppose une immigration de masse
01:47:00et non contrôlée. C'est pour ça qu'il faut une immigration
01:47:02régulée, limitée,
01:47:04contrôlée. Et sur la natalité,
01:47:06excusez-moi, mais c'est très difficile de pousser
01:47:08les gens à faire des enfants quand ils n'en ont pas
01:47:10envie. Parce que les allocations
01:47:12familiales, bien sûr, ça peut être incitatif,
01:47:14mais il y a tout un contexte...
01:47:16On a dégradé tout ce qui était des allocations familiales
01:47:18depuis des centaines d'années.
01:47:20C'est la confiance dans l'avenir qui prime aussi.
01:47:22Évidemment, les gens ont moins envie
01:47:24de faire des enfants parce qu'ils ont peur de l'avenir.
01:47:26Merci beaucoup. On est un petit peu prêts par le temps pour cette première partie,
01:47:28mais c'était passionnant. On va marquer une courte pause
01:47:30et puis on reviendra pour parler de sujets
01:47:32sociétaux concernants, c'est-à-dire
01:47:34le cyberharcèlement et le harcèlement
01:47:36au sens large. On parlera
01:47:38évidemment d'Harmonie Comine, la veuve
01:47:40d'Eric Comine, du gendarme, qui ont fait
01:47:42les frais, au point qu'une enquête a été
01:47:44ouverte. A tout de suite.
01:47:4716h30,
01:47:49le rappel des titres signé Mathieu Devez
01:47:51à nouveau dans 180 Minutes Info.
01:47:53Parlons de ce cycliste de 51 ans
01:47:55qui a été tué ce dimanche, renversé
01:47:57par une voiture de luxe.
01:47:59Oui, et le chauffard n'avait pas le permis. Et pourtant,
01:48:01il a bien réussi à louer le véhicule,
01:48:03âgé de 25 ans. Il roulait donc à vive allure
01:48:05lorsqu'il a percuté le cycliste,
01:48:07ce dernier qui est mort sur le coup.
01:48:09Écoutez ce policier qui nous raconte l'accident
01:48:11d'une extrême violence.
01:48:13L'accident s'est produit ici,
01:48:15sur cette rocade, à hauteur de front couverte.
01:48:17Le point d'impact
01:48:19de l'accident, vous pouvez le voir
01:48:21face à moi, au niveau d'un cône de Lubec.
01:48:23Le point d'impact
01:48:25de l'accident lui-même.
01:48:27A peu près à un autre niveau, malheureusement,
01:48:29il y a un membre qui a été retrouvé
01:48:31par les services d'enquête.
01:48:33Et le corps a été projeté
01:48:35juste derrière moi, au niveau du panneau
01:48:37CD Le Passage,
01:48:39à quasiment une centaine de mètres du point d'impact initial.
01:48:41La voiture, a priori,
01:48:43aurait fait un ou deux têtes à queue,
01:48:45elle était en pleine voie de circulation.
01:48:47Suspect qui a été mis en examen pour homicide involontaire
01:48:49est placé en détention provisoire.
01:48:51Il est déjà connu des services de police
01:48:53condamnés deux fois pour usage
01:48:55et vente de stupéfiants.
01:48:57Les précisions de Sandra Buisson.
01:48:59Appelé pour un accident de la circulation
01:49:01sur une rocade d'Avignon,
01:49:03c'est une scène d'horreur qu'ont découvert
01:49:05les policiers ce dimanche vers 13h.
01:49:07Percuté par une voiture de luxe,
01:49:09un cycliste de 51 ans
01:49:11est tombé sur le sol, le corps démembré.
01:49:13La violence de l'impact ne lui a laissé
01:49:15aucune chance.
01:49:17La voiture accidentée est vide d'occupants,
01:49:19mais un homme va se présenter à la police
01:49:21quelques temps plus tard et reconnaître
01:49:23que c'est lui qui conduisait à ce moment-là
01:49:25avec sa petite soeur sur le siège passager,
01:49:27une adolescente qui n'a pas encore 16 ans
01:49:29et qui sera interpellée dans la foulée
01:49:31par les enquêteurs.
01:49:33Elle est mise en examen pour non-assistance
01:49:35à personne en danger.
01:49:37Le conducteur, lui, âgé de 25 ans,
01:49:39a pris de l'alcool.
01:49:41Le résultat de l'analyse pour les stupéfiants
01:49:43est lui toujours en attente.
01:49:45Il semble que cet homme ait perdu le contrôle
01:49:47de son puissant bolide.
01:49:49C'est ce que devront préciser les investigations.
01:49:51Le suspect avait déjà deux mentions
01:49:53à son casier judiciaire
01:49:55concernant des faits liés aux stupéfiants.
01:49:57Il devait par ailleurs être jugé prochainement
01:49:59pour un délit routier.
01:50:01Il a été mis en examen ce mardi
01:50:03pour homicide involontaire,
01:50:05aggravé par deux circonstances.
01:50:07Il conduisait alors qu'il faisait l'objet
01:50:09d'une suspension de permis.
01:50:11Suspension due à une précédente conduite
01:50:13sous stupéfiants.
01:50:15Conformément aux réquisitions du parquet,
01:50:17il a été placé en détention provisoire
01:50:19le temps de la poursuite des investigations.
01:50:21A la page console,
01:50:23soulagement pour de nombreux foyers.
01:50:25Le prix du fioul domestique ne cesse de baisser.
01:50:27Une baisse d'environ 20%.
01:50:29En un an, le prix est entre
01:50:311,10€ et 1,50€ le litre.
01:50:33Les entreprises de livraison
01:50:35sont débordées,
01:50:37comme dans le Maine-et-Loire où s'est rendu
01:50:39Mickaël Chaillot.
01:50:41Magali, établissement Pouilleux, bonjour.
01:50:43Actuellement, on est à 1,13€ pour 1000 litres commandés.
01:50:45Pas de répit pour Magali à l'accueil client
01:50:47de ce fournisseur de fioul domestique.
01:50:49Les commandes s'enchaînent
01:50:51pour une bonne raison, le prix
01:50:53défiant toute concurrence depuis
01:50:55le début de l'été.
01:50:57Notre tarif est à 1,13€ qui représente environ
01:50:5920% de moins que ce qu'il y avait il y a un an,
01:51:01au mois de septembre 2023.
01:51:03Et puis non plus pour Nicolas, le livreur,
01:51:05il remplit son camion deux fois par jour
01:51:07pour effectuer ses livraisons.
01:51:09On est sur une dizaine le matin, puis une dizaine l'après-midi.
01:51:11Là oui, en ce moment, et on en fait deux fois plus que d'habitude.
01:51:13Avec sa vieille chaudière de 1993,
01:51:15bien entretenue
01:51:17et un prix du fioul domestique
01:51:19au plus bas, Bérangère a fait
01:51:21ses comptes, 200€ d'économie
01:51:23pour se chauffer cet hiver.
01:51:25On a été étonnés de voir une chute
01:51:27de prix par rapport à l'année
01:51:29dernière, qui n'est pas négligeable
01:51:31pour le portefeuille.
01:51:33L'explication est une production mondiale
01:51:35qui ne baisse pas, voire qui augmente
01:51:37légèrement, et une consommation
01:51:39qui est un peu liée
01:51:41à la crise économique qui se dessine,
01:51:43et donc une consommation moindre fait baisser les prix.
01:51:45Avec 3 millions de foyers
01:51:47équipés, surtout dans le monde rural,
01:51:49et l'arrivée d'un biofuel plus vert
01:51:51en parallèle de chaudières plus performantes
01:51:53et moins polluantes, le fioul
01:51:55domestique a encore de l'avenir devant lui.
01:51:57Si en plus le prix est à la baisse,
01:51:59en ce moment, Nicolas n'a pas fini
01:52:01de sillonner les campagnes.
01:52:03Un mot à présent de ces nouveaux bombardements
01:52:05russes qui ont touché l'Ukraine la nuit dernière.
01:52:077 personnes, dont 3 enfants,
01:52:09ont été tuées à Lviv. C'est dans l'ouest
01:52:11du pays, et ce au lendemain
01:52:13d'une frappe particulièrement sanglante
01:52:15à Poltava. Et lundi, la Russie avait
01:52:17déjà frappé la capitale Kiev. On fait le point
01:52:19sur la situation avec Marie-Liege Chevalier.
01:52:23Les recherches se poursuivent pour tenter
01:52:25de trouver des survivants. Après la nouvelle
01:52:27attaque cette nuit contre Lviv,
01:52:29grande ville à l'ouest de l'Ukraine.
01:52:31Nous nous cachions dans la cave
01:52:33lorsque la maison a été touchée.
01:52:35J'ai entendu des cris
01:52:37terribles et inhumains. Sauvez-moi !
01:52:39Puis tout le monde s'est retrouvé
01:52:41dans la cave à regarder les dégâts
01:52:43causés à la maison. Il n'y avait
01:52:45pas de fenêtres d'un côté et des
01:52:47fenêtres endommagées de l'autre.
01:52:49Ce mardi, au moins
01:52:5153 personnes ont perdu la vie et plus
01:52:53de 200 ont été blessées lors d'une nouvelle
01:52:55frappe de missiles balistiques à Poltava,
01:52:57une ville au centre de l'Ukraine.
01:52:59Dans la nuit de mardi à mercredi, une autre
01:53:01frappe a touché Krivirig, faisant 5
01:53:03blessés. Face à ces recrudescences d'attaques,
01:53:05le président ukrainien a appelé l'Occident
01:53:07à livrer plus de moyens militaires.
01:53:09Selon lui, Moscou vise spécifiquement
01:53:11les infrastructures énergétiques. Ces attaques
01:53:13se sont d'ailleurs intensifiées depuis que Kiev
01:53:15a lancé le mois dernier une offensive
01:53:17sur la région russe de Kours. Une opération
01:53:19réussie pour l'armée ukrainienne qui a ainsi
01:53:21pris plusieurs centaines de kilomètres carrés,
01:53:23réalisant ainsi la plus grande avancée d'une armée
01:53:25étrangère sur ce territoire depuis la
01:53:27seconde guerre mondiale.
01:53:29Merci beaucoup Mathieu, je vous dis à demain ?
01:53:31Vendredi.
01:53:33Vous vous faites déjà relâche demain ?
01:53:35Eh oui. C'est pas bien ça. Mais je serai là en fin de semaine,
01:53:37promis. Merci, merci beaucoup.
01:53:39Ça montre que vous avez du cœur à l'ouvrage.
01:53:41On est toujours en compagnie de Clémence Widiakova,
01:53:43André Valigny et Vincent Roy
01:53:45autour de cette table. On va parler
01:53:47de la colère et de la franchise d'Harmonie
01:53:49commune dont vous savez que le mari
01:53:51gendarme élevé d'ailleurs à titre posthume
01:53:53au rang d'adjudant-chef a été
01:53:55tué par un chauffard il y a un peu plus d'une semaine
01:53:57maintenant à Mougins. Eh bien, elle fait
01:53:59l'objet d'une vague de haine
01:54:01et de cyberharcèlement
01:54:03indigne depuis quelques jours, déjà depuis qu'elle
01:54:05a poussé ce fameux cri de colère que je vous propose
01:54:07d'écouter à nouveau.
01:54:09Je l'affirme haut et fort,
01:54:11la France a tué
01:54:13mon mari.
01:54:15La France a tué mon mari,
01:54:17le père de mes enfants.
01:54:21La France a tué mon mari par son insuffisance.
01:54:23Pourquoi ? Pourquoi cet homme
01:54:25multirécidiviste peut-il
01:54:27évoluer en toute liberté ?
01:54:29Quand est-ce que nos législatifs
01:54:31ouvriront réellement les yeux ?
01:54:33Voilà, des propos injurieux
01:54:35en réaction à ces accusations.
01:54:37Elle parlait d'un système, bien sûr,
01:54:39d'une France qui n'a pas su protéger
01:54:41son époux, au point
01:54:43qu'une enquête a été ouverte
01:54:45pour cyberharcèlement.
01:54:47On va en parler avec un avocat pénaliste
01:54:49qu'on reçoit souvent sur notre plateau.
01:54:51Bonjour Pierre-Henri Bovis, merci d'être
01:54:53avec nous cet après-midi.
01:54:55Un mot peut-être sur le profil
01:54:57de ceux qui s'adonnent à ce genre de
01:54:59messages de haine, ces cyberharceleurs
01:55:01comme on les appelle.
01:55:03Est-ce qu'il y a un profil type
01:55:05où on les retrouve vraiment dans toutes les
01:55:07sphères socio-culturelles ?
01:55:09Dans la démographie,
01:55:11on a affaire à des gens
01:55:13de tous âges.
01:55:15Qui sont-ils ?
01:55:17Déjà, je dois vous dire que
01:55:19ces scènes me choquent.
01:55:21Je les trouve particulièrement obscènes,
01:55:23ce que nous vivons actuellement.
01:55:25Que cette veuve soit harcelée
01:55:27paraît
01:55:29tellement lunaire
01:55:31qu'on ne croit même pas que cela puisse
01:55:33être réalisable.
01:55:35Ce que j'aimerais dire
01:55:37à toutes ces personnes qui
01:55:39s'adonnent à la harceler,
01:55:41à la menacer de mort, à l'insulter,
01:55:43toutes les victimes,
01:55:45toutes celles qui
01:55:47sont dans le chagrin, qui sont meurtrées
01:55:49dans leur chair, ont tous les droits.
01:55:51Ils ont le droit d'exprimer
01:55:53ce qu'ils pensent, ce qu'ils ont sur le cœur.
01:55:55Ils ont le droit aussi de vouloir couper en morceaux celui
01:55:57qui est désigné comme l'artisan de leur malheur.
01:55:59Et c'est ensuite à ceux qui vont juger,
01:56:01aux avocats, aux procureurs,
01:56:03aux juges, aux journalistes, aux commentateurs,
01:56:05de prendre le recul nécessaire pour
01:56:07ensuite
01:56:09prendre le recul et avoir
01:56:11une vision plus large
01:56:13de ce qu'il s'est passé.
01:56:15Et tous ceux qui veulent confisquer
01:56:17ce chagrin qu'elle a
01:56:19exprimé de ses voix, avec ses tripes,
01:56:21seront
01:56:23poursuivis, seront condamnés.
01:56:25Et je dois aussi vous dire à l'antenne
01:56:27que tous ceux qui s'adonnent
01:56:29à du harcèlement,
01:56:31à des menaces, et qui pensent
01:56:33être protégés parce qu'ils se cachent derrière
01:56:35un écran, parce qu'ils se cachent sous des pseudos,
01:56:37parce qu'ils sont anonymes,
01:56:39la justice les retrouvera.
01:56:41Mais sachez maintenant que depuis quelques années,
01:56:43la justice demande aux plateformes
01:56:45de coopérer,
01:56:47et lorsque ces plateformes ne coopèrent pas,
01:56:49parce qu'elles considèrent
01:56:51que la liberté d'expression doit être
01:56:53totale et sans limite, parce qu'elles considèrent
01:56:55que ces plateformes n'ont pas
01:56:57à rendre des comptes
01:56:59à la justice, il faut que vous sachiez que
01:57:01la justice française a déjà condamné
01:57:03des plateformes,
01:57:05sans vouloir les citer, une grande plateforme
01:57:07qui comporte
01:57:09plusieurs milliards d'utilisateurs,
01:57:11a déjà été condamnée par la justice
01:57:13française pour communiquer
01:57:15l'identité d'une personne qui se
01:57:17cachait sous un pseudo et qui
01:57:19cyber harcelait
01:57:21une victime.
01:57:23Donc sachez que ces personnes-là...
01:57:25Rappelez-nous, Pierre-Henri, les peines
01:57:27encourues en l'espèce pour ce genre
01:57:29de délit.
01:57:31On encourage jusqu'à deux ans d'emprisonnement,
01:57:33et 30 000 euros d'amende. Les deux ans d'emprisonnement,
01:57:35tout va dépendre
01:57:37de la gravité,
01:57:39de l'intensité, des propos,
01:57:41des menaces, du harcèlement
01:57:43qui ont pu être commis.
01:57:45La peine peut être
01:57:47en sursis ou peut-être ferme,
01:57:49c'est du cas par cas,
01:57:51on voit passer de tout, on voit
01:57:53de la prison ferme qui est
01:57:55requise à la barre, comme du sursis,
01:57:57tout va dépendre de l'intensité
01:57:59et du moyen qui est utilisé
01:58:01par le cyber harcèlement. Il faut bien convaincre que le cyber harcèlement
01:58:03peut
01:58:05prendre différentes formes.
01:58:07Il peut prendre l'injure,
01:58:09la diffamation,
01:58:11la diffusion de contenus à caractère
01:58:13pornographique, ce n'est pas le cas ici,
01:58:15évidemment, les violations d'identité,
01:58:17la menace de mort, etc.
01:58:19Cela peut prendre différentes formes, selon la forme que cela prend,
01:58:21et selon l'intensité, comme je le dis,
01:58:23et évidemment
01:58:25le préjudice subi
01:58:27par la victime, la peine
01:58:29d'emprisonnement pourrait être ferme ou pas, en sachant que
01:58:31le plafond est deux ans.
01:58:33Les gens viennent de tous horizons, il n'y a pas de profil type
01:58:35du harceleur, en gros.
01:58:37Non, malheureusement,
01:58:39il n'y a pas de portrait robot de celui
01:58:41qui harcèle. On a vu passer
01:58:43de tout, on a vu passer des jeunes,
01:58:45des moins jeunes. J'ai déjà vu
01:58:47d'une manière assez étonnante, d'ailleurs,
01:58:49des parents qui
01:58:51se donnaient à du harcèlement en ligne,
01:58:53ce qui peut paraître très paradoxal,
01:58:55puisque lorsqu'on est parent, généralement,
01:58:57on ne fait pas autrui ce qu'on n'aimerait pas
01:58:59faire à nos propres enfants
01:59:01et à nos proches, donc on est aussi
01:59:03un tant soit peu responsable.
01:59:05J'ai vu des parents, j'ai vu des jeunes,
01:59:07j'ai vu des moins jeunes, donc il n'y a pas de portrait robot type.
01:59:09Il faut bien se dire aujourd'hui,
01:59:11avec cette
01:59:13possibilité, ce pouvoir qui est donné
01:59:15par les réseaux sociaux, de pouvoir dire
01:59:17ce qu'on veut instantanément,
01:59:19en dégainant son téléphone, de manière totalement
01:59:21anonyme, derrière un pseudo, cela peut donner
01:59:23des ailes à certains qui, évidemment,
01:59:25n'auraient pas eu le courage à un autre temps.
01:59:27Restez avec nous, parce qu'on va évidemment
01:59:29continuer aussi et poursuivre cette discussion avec nos invités en plateau.
01:59:31Clémence Oudiakova,
01:59:33beaucoup disent, et il va peut-être falloir
01:59:35aller vers la levée de l'anonymat, parce que ça devient
01:59:37insupportable, et puis tordre le bras un peu
01:59:39de ces plateformes qui
01:59:41sont hébergées à l'étranger et qui
01:59:43agissent en toute impunité et qui prônent une sorte de
01:59:45libertarisme.
01:59:47Il y a plusieurs problèmes dans ce sujet.
01:59:49Je crois que Maître
01:59:51l'a bien résumé. Il y a quand même déjà,
01:59:53de toute façon, que ce soit injure, diffamation
01:59:55publique, menace de mort, c'est déjà interdit par la loi.
01:59:57Et en fait, il faut se rappeler que
01:59:59tout ce qui est sur les réseaux sociaux,
02:00:01c'est évidemment sous le joug de la même loi française
02:00:03que le reste.
02:00:05Ce qui est de la question de l'anonymat,
02:00:07vous allez me dire, Maître, si je me trompe,
02:00:09mais je crois que ce n'est pas vraiment le débat,
02:00:11parce que de toute façon, on peut retrouver aujourd'hui l'identité.
02:00:13À partir du moment où il y a véritablement un délit,
02:00:15constitution d'un délit, on peut aller chercher
02:00:17la personne qui est derrière son réseau, même si
02:00:19elle se croit anonyme. Donc à partir de là,
02:00:21je pense que ça, c'est une partie du problème.
02:00:23Il ne faut pas non plus tomber dans la version
02:00:25de prendre des mesures toujours un peu plus libertine.
02:00:27On a les outils en tout cas pour débuster.
02:00:29Aujourd'hui, on a l'arsenal juridique, on l'a.
02:00:31Donc il faut juste savoir l'appliquer.
02:00:33Ça c'est un truc, par contre, qu'il faut savoir faire et qu'on ne sait pas toujours faire.
02:00:35Juste, je voulais revenir sur la question
02:00:37du profil des harceleurs.
02:00:39Je ne suis pas sûre, en effet, qu'il y a un profil
02:00:41de cyber-harceleur classique.
02:00:43En revanche, sur notre affaire-là
02:00:45de Harmonie Comine,
02:00:47qui est absolument terrible, moi je suis allée voir
02:00:49les types de harcèlement
02:00:51qu'elle a pu subir.
02:00:53Souvent, femme de fachos,
02:00:55quitte la France toi-même,
02:00:57elle fait vomir.
02:00:59J'ai lu, ça fait 1-1 avec Naël.
02:01:01C'était une prof de lettre.
02:01:03Elle se présente comme ça, en tout cas.
02:01:05Violette Vénère, c'est son surnom.
02:01:07Là, on voit bien
02:01:09dans quels camps elle s'affiche.
02:01:11Là, on est vraiment dans le côte-à-côte, face-à-face.
02:01:13Les deux camps, les fachos, entre guillemets,
02:01:15contre les pro-Naël.
02:01:17D'autant que les policiers aussi font les frais
02:01:19dans les messages qu'on a pu consulter.
02:01:21En effet, il y a des policiers
02:01:23qui sont associés à Harmonie Comine.
02:01:25C'est peut-être la corporation qui est mise dans le même sac.
02:01:27On voit bien qu'il y a aussi
02:01:29des volontés politiques sous-jacentes.
02:01:31Le problème des réseaux sociaux,
02:01:33c'est qu'ils libèrent à grande échelle
02:01:35les bas instincts.
02:01:37Certains pensent
02:01:39qu'ils peuvent se répandre
02:01:41à l'envie
02:01:43et raconter n'importe quoi.
02:01:45C'est le café du commerce,
02:01:47l'anonymat en plus.
02:01:49Si on peut passer outre cet anonymat
02:01:51et retrouver
02:01:53les gens qui se comportent ainsi,
02:01:55il faut y aller et être très ferme.
02:01:57Sans quoi, ce sera une
02:01:59débandade et
02:02:01les bas instincts vont
02:02:03débonder de manière
02:02:05absolument incroyable.
02:02:07Le meilleur moyen, c'est encore de ne pas y aller ?
02:02:09Oui, bien sûr.
02:02:11Le meilleur moyen, c'est de ne harceler
02:02:13personne, bien sûr.
02:02:15Ce que je veux dire, c'est qu'effectivement,
02:02:17on peut retrouver les auteurs de ces messages
02:02:19de ce harcèlement et les sanctionner
02:02:21durement. Deux ans de prison, 30 000 euros d'amende,
02:02:23c'est très bien puisqu'on peut les retrouver.
02:02:25Moi, je suis hostile à l'anonymat,
02:02:27mais puisque vous avez dit, et je crois que c'est vrai,
02:02:29que l'anonymat n'est pas un vrai problème,
02:02:31parce qu'on peut remonter jusqu'à l'auteur du harcèlement,
02:02:33il faut le faire. La deuxième chose que je voulais dire,
02:02:35c'est que les plateformes doivent collaborer
02:02:37et ce qui se passe actuellement avec Telegram
02:02:39et l'arrestation du dénommé
02:02:41Pavel Durov,
02:02:43le russe dont la plateforme
02:02:45a refusé de collaborer est un bon signal
02:02:47donné par la justice. Il faut que les plateformes
02:02:49collaborent avec les pouvoirs publics.
02:02:51Bon. Il y a le cyberharcèlement
02:02:53et on va remercier évidemment Pierre-Henri Bovis
02:02:55qu'on accueillera avec plaisir
02:02:57bientôt dans 180 minutes info.
02:02:59Il y a aussi le harcèlement tout court
02:03:01et le harcèlement des enfants en particulier.
02:03:03On sait que c'est devenu un fléau.
02:03:05On a beaucoup parlé de ce qui se passait à l'école.
02:03:07Un peu moins de ce qui se passe
02:03:09aussi dans les centres de loisirs
02:03:11ou encore dans les colonies de vacances.
02:03:13Je pense que vous avez peut-être entendu
02:03:15à ce stade parler de l'histoire de Jean.
02:03:17Jean qui est âgé de 11 ans
02:03:19qui a été harcelé par d'autres enfants
02:03:21de manière répétée à l'occasion de vacances
02:03:23en Bretagne. Vacances encadrées.
02:03:25J'obtiens à le signaler quand même.
02:03:27Bonjour Cécile.
02:03:29Vous êtes la maman de Jean.
02:03:31Merci beaucoup d'accepter
02:03:33de vous confier sur notre antenne
02:03:35pour quelque chose qu'on imagine être encore douloureux
02:03:37et que vous vivez en famille
02:03:39en ce moment. Pourquoi on parle de Jean ?
02:03:41Parce qu'il est revenu, le visage,
02:03:43tu méfiais.
02:03:45Il a fini par avouer, vous allez nous raconter comment
02:03:47mais il a fallu
02:03:49vraiment le faire parler, ça a été difficile
02:03:51qu'il recevait des coups
02:03:53tous les jours par des enfants
02:03:55trois enfants âgés de 12 et 13 ans
02:03:57et donc entre temps
02:03:59vous avez déposé plainte. Alors moi j'ai eu une question
02:04:01très simple avant que vous me le racontiez, cette épreuve
02:04:03et cet enfer qu'il a vécu
02:04:05mais qu'ont fait les animateurs ?
02:04:07Ils n'ont rien vu,
02:04:09ils n'ont rien dit ?
02:04:13Alors
02:04:15je n'ai pas trop d'explications
02:04:17des animateurs
02:04:19en soi j'ai reçu
02:04:21hier à la maison le directeur de la
02:04:23colonie de l'Euséenne et
02:04:25la responsable adjointe
02:04:27des animateurs justement
02:04:29qui tous les deux
02:04:31me confirment qu'ils sont sûrs
02:04:33de leur personnel, qu'ils
02:04:35ont en globalité que
02:04:37bons animateurs en qui ils ont toute
02:04:39confiance, que
02:04:41voilà, ils
02:04:43ne comprennent pas eux-mêmes
02:04:45quand Jean annonce
02:04:47le prénom de l'animateur
02:04:49qu'il est allé voir
02:04:51pour signaler ses violences
02:04:53la dame que j'ai
02:04:55devant moi n'en revient pas en disant mais je ne comprends pas
02:04:57c'est un de mes meilleurs éléments
02:04:59en plus c'est un des
02:05:01animateurs qui est le plus bouleversé
02:05:03par
02:05:05l'affaire
02:05:07donc je n'ai pas vraiment d'explications au niveau des animateurs
02:05:09je vous avoue que...
02:05:11quand on voit les blessures quand même, on voit les photos là
02:05:13que vous avez communiquées
02:05:15quand on voit les bleus qui
02:05:17émaillent son corps
02:05:19quand on voit le cocard
02:05:21sur la joue, vous n'allez pas me dire que lors du trajet
02:05:23retour, il n'y a personne qui a fait attention à ça
02:05:25et qu'on aurait dû le
02:05:27signaler même depuis là-bas
02:05:29oui oui
02:05:31lors de la colonie tout court
02:05:33parce qu'il faut savoir que
02:05:35les bras
02:05:37je peux concevoir, il faisait frais
02:05:39donc il avait un gilet
02:05:41les jambes, il est en short donc ça se voyait
02:05:43forcément et puis
02:05:45au niveau du visage, ça date du mardi soir
02:05:47il est rentré à la maison jeudi soir
02:05:49donc non non
02:05:51forcément ça se voit
02:05:53la joue se voit
02:05:55après forcément
02:05:57le dos, le ventre, on ne peut pas voir, c'est caché sur le t-shirt
02:05:59mais
02:06:01mais voilà
02:06:03non je ne comprends pas, très sincèrement
02:06:05contre qui vous allez porter plainte
02:06:07concrètement, est-ce que vous allez aussi vous retourner contre
02:06:09l'organisme en qui
02:06:11vous aviez placé votre confiance
02:06:13et qui avait la responsabilité de votre enfant
02:06:15alors
02:06:17pas pour l'instant parce qu'il y a
02:06:19une enquête interne qui est en
02:06:21cours donc moi j'ai contacté
02:06:23un avocat m'a contacté, je vous avoue
02:06:25que je n'ai même pas eu besoin de contacter un avocat
02:06:27c'est les avocats qui me contactent en me disant
02:06:29laissez faire l'enquête interne et effectivement
02:06:31si l'enquête interne
02:06:33ne mène à rien, à ce moment-là
02:06:35il faudra donner toutes les preuves
02:06:37que vous avez au parquet
02:06:39et déposer plainte
02:06:41en tant que parti civil contre les animateurs
02:06:43j'ai deux questions encore
02:06:45comment va Jean aujourd'hui, est-ce qu'il
02:06:47a repris l'école
02:06:49dans de bonnes conditions, est-ce qu'il est dans
02:06:51un climat bienveillant, je ne sais pas, il est où
02:06:53il a 11 ans donc il doit être entré a priori
02:06:55au collège, il en s'aime d'eux ou en
02:06:57sixième ? Il est en sixième
02:06:59donc il vient de rentrer en sixième
02:07:01la rentrée s'est très bien passée
02:07:03donc l'établissement
02:07:05l'encadre
02:07:07très très bien
02:07:09les enfants de son collège
02:07:11ont vu dans les médias, clairement
02:07:13il a été reconnu forcément
02:07:15donc sont super bienveillants
02:07:17donc certains viennent le voir
02:07:19pour lui demander est-ce que c'est vraiment toi
02:07:21est-ce que ça va
02:07:23mais sans trop
02:07:25le presser
02:07:27non ça va, dans l'ensemble
02:07:29le collège ça va
02:07:31l'ambiance est bonne
02:07:33l'encadrement
02:07:35est bienveillant
02:07:37et les élèves sont plutôt cool avec
02:07:39lui, voilà
02:07:41l'école se passe bien. Merci beaucoup de nous
02:07:43avoir parlé de ce sujet qu'il faut prendre à bras le corps
02:07:45vous l'embrasserez Jean de notre part
02:07:47en lui disant qu'on lui souhaite vraiment de se remettre
02:07:49et d'avoir des super copains tout au long
02:07:51de l'année, merci beaucoup Cécile d'avoir répondu
02:07:53à nos questions aujourd'hui, un petit mot
02:07:55des uns et des autres, ça aussi c'est
02:07:57encore un autre problème auquel il va falloir s'atteler
02:07:59éurgemment. Oui alors exactement éurgemment
02:08:01parce que malheureusement c'est pas un fait divers
02:08:03et je pense que ça va être un phénomène qui va
02:08:05se multiplier, Maurice Berger
02:08:07le pédopsychiatre avec son rapport
02:08:09Berger avait tenté d'alerter depuis 30 ans
02:08:11sur le sujet en disant attention
02:08:13il y a des jeunes
02:08:15pardon pas tous les jeunes, il y a des jeunes
02:08:17qui sont ultra violents, il parle d'ultra violence
02:08:19et qui ne se rendent pas compte de cette ultra violence
02:08:21et qu'ils n'ont aucun sentiment de culpabilité
02:08:23il a travaillé, il faut vraiment lire son livre
02:08:25il a travaillé sur le sujet, il tente de comprendre le phénomène
02:08:27et il explique que ces gens là
02:08:29pour le moment ne ressentent aucune impunité
02:08:31il y a vraiment quelque chose de très grave
02:08:33d'ailleurs on voit bien les réactions aujourd'hui entre jeunes
02:08:35comment on peut passer de rien aux poignards
02:08:37et il va falloir travailler aussi sur l'empathie
02:08:39franchement, mais ça vient du même problème
02:08:41je crois qu'il y a des
02:08:43enseignements qui vont être dispensés
02:08:45dans les écoles, il me semble que le gouvernement
02:08:47a annoncé ça, des enseignements
02:08:49pour apprendre aux enfants à se respecter les uns les autres
02:08:51des cours d'empathie
02:08:53c'était l'ambition aussi de Gabriel Attal
02:08:55le problème est plus global, ça concerne la sexualité
02:08:57la violence entre les enfants, mais aussi la sexualité
02:08:59entre les enfants, et je crois
02:09:01excusez-moi de parler comme quelqu'un qui
02:09:03a l'âge qu'il a, je crois que
02:09:05les écrans, les vidéos, la violence sur internet
02:09:07est pour beaucoup responsable de ce qui se passe
02:09:09en 10 secondes, vraiment
02:09:11je suis d'accord, mais je crois que surtout
02:09:13il faut apprendre le problème à bras-le-corps
02:09:15de manière à ce que des scènes comme celle-ci ne puissent pas se reproduire
02:09:17et que les parents s'y collent un peu
02:09:19et puis que les parents s'y collent, oui oui
02:09:21l'empathie ça commence à la maison, extrêmement vigilant
02:09:23sur le contrôle des écrans
02:09:25et Moïse Berger dit que ça se passe justement le problème en famille
02:09:27pas de jeu, pas d'imagination, donc pas de mots
02:09:29et donc ce reflux de violence
02:09:31donc il va peut-être falloir revenir aux contes
02:09:33et aux livres en famille
02:09:35et au vocabulaire aussi, merci à tous d'avoir
02:09:37été parmi nous cet après-midi
02:09:39dans un instant, c'est Florian Tardif qui officiera
02:09:41à ma place, vous l'aurez compris
02:09:43ce sera le début de Punchline
02:09:45un excellent début de soirée
02:09:47avec peut-être, pourquoi pas, qui sait
02:09:49une annonce, enfin
02:09:51vous avez vu tous les si que je mets
02:09:53dans ma phrase à Matignon
02:09:55à bientôt