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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00Bonjour et bienvenue dans 180 Minutes Info, on est ensemble pour une nouvelle semaine d'actualité.
00:00:05Notez que cet après-midi, nous vivrons ensemble l'hommage national qui sera rendu à Éric Comines,
00:00:10ce gendarme qui a été tué à Mougins, il y a maintenant une semaine.
00:00:15Hommage présidé d'ailleurs par Gérald Darmanin, on y consacrera une large part.
00:00:19Et puis bien sûr, le décryptage aujourd'hui qui sera assuré par Yvan Rioufol, de retour parmi nous.
00:00:23Bonjour Yvan.
00:00:24Bonjour Néli.
00:00:25Et Frédéric Durand, à suivre également le journal avec Félicité Kindoki aujourd'hui.
00:00:29Ce sera juste après l'éphéméride du jour.
00:00:45Chers amis, bonjour.
00:00:47Nous célébrons aujourd'hui la fête de Sainte Ingrid, une princesse suédoise du XIIIe siècle.
00:00:54Ingrid, veuve très jeune, est marquée par une rencontre avec un moine dominicain, Pierre de Dacis,
00:01:00qui la fait entrer dans les ordres.
00:01:02Accompagnée de sa sœur Christine, elle entreprend de grands pèlerinages.
00:01:07Les deux femmes se rendent à Saint-Jacques-de-Compostelle, à Jérusalem et à Rome.
00:01:12C'est là qu'elles rencontrent le pape Martin V,
00:01:15à qui elles demandent l'autorisation de fonder des monastères dans leur pays natal.
00:01:19Le pape accepte et de nombreuses femmes vont rejoindre Ingrid.
00:01:24Un premier couvent d'inspiration dominicaine est fondé en 1281.
00:01:29Le roi de Suède assiste à l'inauguration.
00:01:32Ingrid est nommée abbesse, mais elle meurt trois semaines plus tard.
00:01:36N'oublions pas que nous fêtons aussi aujourd'hui les martyrs des Carmes,
00:01:41ces 191 prêtres et religieux massacrés le 2 septembre 1792, en pleine révolution.
00:01:50Et je vous laisse avec un extrait du psaume 118 qui est récité à la messe aujourd'hui.
00:02:02C'est tout pour aujourd'hui.
00:02:04A demain, chers amis. Ciao.
00:02:11De la revente de biens en résidence senior et pas d'invest, investir pour l'avenir.
00:02:16Et nous en voici avec le journal pour commencer, je vous le disais, de féliciter Kindoki aujourd'hui.
00:02:20Bonjour, félicité.
00:02:21Et on va parler d'actualité politique peut-être pour démarrer cette édition,
00:02:24avec des consultations qui se poursuivent à l'Élysée aujourd'hui.
00:02:26Pas moins de quatre personnalités sont reçues par Emmanuel Macron.
00:02:29Les protagonistes de cette nouvelle journée d'entretien sont Bernard Cazeneuve,
00:02:33François Hollande, Nicolas Sarkozy et Xavier Bertrand.
00:02:37C'est l'ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve qui a ouvert le bal.
00:02:40Arrivé à 8h45 ce matin, ses échanges avec le Président ont duré un peu plus d'une heure.
00:02:46Selon son entourage, il serait prêt à assurer le rôle de Premier ministre uniquement par devoir
00:02:51et pour éviter des difficultés supplémentaires au pays.
00:02:54On rappelle que l'objectif pour Emmanuel Macron est de dénicher une personnalité
00:02:57qui ne soit pas aussitôt censurée par une majorité de députés.
00:03:00Et justement, c'est précisément l'angle qu'a choisi Éric Derry de Matten pour sa chronique aujourd'hui.
00:03:05C'est parti.
00:03:07Retrouvez votre programme avec Kaisercraft Frankel
00:03:10pour vous équiper en solution de manutention, équipement industriel, stockage, bureau.
00:03:14Kaisercraft Frankel.
00:03:16Votre programme commence dans 8 secondes.
00:03:18Un temps record pour transformer votre canapé en vrai lit.
00:03:21Votre programme avec la maison convertible.
00:03:24Vous avez d'un côté Bernard Cazeneuve, il est socialiste.
00:03:27Il dit je suis un homme de gauche qui ne fera pas de politique de droite.
00:03:30Donc on sait qu'Emmanuel Macron devra faire des concessions.
00:03:33Et la grande crainte, c'est sur les retraites.
00:03:35Puisque Cazeneuve est contre la retraite à 64 ans.
00:03:38Il est passé par le ministère du budget.
00:03:40Donc il connaît Bercy.
00:03:42Il a succédé à Jérôme Cahuzac qui avait démissionné en 2013.
00:03:45Mais entre son passage à Bercy et aujourd'hui, il s'est passé 10 ans.
00:03:49Et entre temps, la dette a enflé de 1000 milliards d'euros.
00:03:53Aujourd'hui, il travaille pour le cabinet d'avocats Auguste de Bouzy.
00:03:56Il est associé.
00:03:57C'est un gros cabinet parisien en droit des affaires.
00:04:00C'est aussi l'ancien maire de Cherbourg.
00:04:02Donc il a à son actif le nucléaire.
00:04:04Ce qui ne plaît pas aux écologistes.
00:04:06Bref, un Bernard Cazeneuve qui pourrait avoir comme devise.
00:04:10On ne pourra pas plaire à tout le monde.
00:04:12Si l'on regarde maintenant Xavier Bertrand.
00:04:14Pas de surprise.
00:04:15Ancien président de l'UMP.
00:04:17L'actuel président de la région Hauts-de-France.
00:04:19Ancien maire de Saint-Quentin.
00:04:20Ex-ministre de la Santé.
00:04:22Il a dirigé l'assurance maladie.
00:04:24Et il a aussi été, rappelons-le, dans un cabinet d'assurance Swiss Life.
00:04:28Pendant son activité professionnelle.
00:04:30Ses points politiques.
00:04:32C'est contre l'AME, l'aide médicale d'État.
00:04:34Et anti 35 heures.
00:04:36Il a soutenu la réforme des retraites.
00:04:38Et il ne sera pas favorable à la hausse des impôts.
00:04:40Pour Emmanuel Macron, le choix sera le suivant.
00:04:44L'économie devra être au cœur de sa décision.
00:04:47L'intérêt de l'État avant tout.
00:04:50Votre programme est fini depuis 8 secondes.
00:04:52Un temps record pour transformer votre canapé en vrai lit.
00:04:56Votre programme avec la maison convertible.
00:04:58C'était votre programme avec Kaiser Craft Frankel.
00:05:00Pour vous équiper en solution de manutention,
00:05:02équipement industriel, stockage, bureau.
00:05:04Kaiser Craft Frankel.
00:05:06On va aborder à présent la suite de l'actualité.
00:05:08Avec ce nouveau refus d'obtempérer qui a eu lieu à Colmar.
00:05:12Cette fois, une course poursuite périlleuse sans les suivis.
00:05:15Dans les rues de cette ville du Grand Est.
00:05:17Les faits se sont déroulés jeudi dernier aux alentours de 15h.
00:05:21Le conducteur du scooter a refusé de se soumettre au contrôle routier.
00:05:25Avant d'abandonner son engin en s'enfuyant en courant.
00:05:28Placé en garde à vue, son procès est prévu ce lundi.
00:05:31Les précisions de Dunia Tungur.
00:05:36La vidéo a fait le tour des réseaux sociaux.
00:05:39Deux motards de la gendarmerie qui poursuivent à contresens un homme en scooter.
00:05:43La scène se déroule en plein après-midi à Colmar.
00:05:46L'individu qui commet un refus d'obtempérer prend dès lors la fuite à pied.
00:05:50Il est ensuite poursuivi par un automobiliste qui l'a percuté.
00:05:54Et les forces de l'ordre interpellées.
00:05:57L'homme de 36 ans serait très connu des services de police.
00:06:00Mes collègues de la police nationale sont venus en renfort pour prêter main-forte aux gendarmes.
00:06:07D'habitude on a affaire à des individus plus jeunes sur ce genre de fait, sur les refus d'obtempérer.
00:06:13Là on peut dire que c'est un individu adulte et responsable.
00:06:17Selon ce représentant syndical, les refus d'obtempérer sont de plus en plus courants dans la région.
00:06:22C'est un fléau, ça touche vraiment tout le département.
00:06:25Au quotidien mes collègues font face à ce genre de fait.
00:06:28Ça met en difficulté mes collègues et les citoyens.
00:06:31Le mise en cause a été placé en garde à vue et déféré samedi devant le parquet.
00:06:35Il devra être jugé ce lundi en comparution immédiate par le tribunal de Colmar.
00:06:40Un mot pour vous signaler que l'église de l'Immaculée Conception de Saint-Omer,
00:06:44c'est dans le Pas-de-Calais, a été touchée par un violent incendie.
00:06:48En effet, le feu s'est déclenché aux alentours de 4h30 du matin.
00:06:52Les flammes ont atteint le clocher de l'église qui a fini par s'effondrer.
00:06:56Compte tenu de l'ampleur des dégâts, un important dispositif a été mis en place.
00:07:0090 sapeurs-pompiers sont intervenus.
00:07:02Personne n'a été blessé mais une cinquantaine de riverains habitant à proximité de l'édifice
00:07:06a été évacuée par sécurité.
00:07:08L'origine de l'incendie reste inconnue pour le moment.
00:07:10Une enquête doit être ouverte.
00:07:13On passe à l'actualité internationale avec cet appel à la grève générale ce lundi en Israël
00:07:20et un pays qui est complètement à l'arrêt.
00:07:22En effet, c'est ce cas décrété.
00:07:24Istradoute, un syndicat le plus important du pays,
00:07:27en réaction à la découverte des 6 corps de 6 otages dans un tunnel Arafat.
00:07:31Plusieurs services sont donc touchés.
00:07:33Le but est de contraindre le gouvernement à conclure un accord pour libérer les otages
00:07:39encore détenus par le Hamas à Gaza.
00:07:41Isabelle Pivoulot.
00:07:45Un hall presque vide et une succession de vols retardés.
00:07:49Pas de décollage entre 8h et 10h.
00:07:51L'aéroport Ben Gurion de Tel Aviv a tourné au ralenti.
00:07:55Certains commerces et établissements scolaires sont fermés.
00:07:58Israël est paralysé par une grève générale.
00:08:01Le plus grand syndicat du pays compte ainsi faire pression sur le gouvernement.
00:08:07J'en suis arrivé à la conclusion que seule notre intervention peut ébranler
00:08:12ceux qui ont besoin d'être ébranlés.
00:08:16L'annonce de la mort de 6 otages dans un tunnel de la bande de Gaza
00:08:19a provoqué l'effroi et la colère.
00:08:22Des centaines de milliers d'Israéliens se sont rassemblés
00:08:25pour crier stop à l'abandon des otages, sans garantie d'être entendus.
00:08:29Je ne pense pas que la grève va changer quoi que ce soit au sein du gouvernement.
00:08:33Mais je la soutiens et j'espère qu'elle apportera un changement.
00:08:36Mais je ne suis pas vraiment optimiste.
00:08:39Ce qui s'est passé le 7 octobre est terrible.
00:08:42Mais il faut maintenant mettre fin à la violence des deux côtés.
00:08:45C'est trop douloureux et il faut en finir maintenant.
00:08:48Selon Tsaal, 97 otages sont toujours retenus à Gaza.
00:08:52Sur les 251 personnes enlevées le 7 octobre.
00:08:57Tristesse partagée jusqu'ici.
00:08:59À Paris, plus d'une centaine de personnes se sont réunies hier
00:09:02après la découverte des corps des six otages.
00:09:04Le rassemblement pacifique s'est tenu sur la place de la République de la Bastille.
00:09:08A l'initiative du collectif, nous vivrons des photos, des bougies
00:09:12en soutien aux familles des otages israéliens assassinés par les terroristes du Hamas.
00:09:16Ils ont tenu à rappeler l'importance de récupérer les autres captifs.
00:09:20On les écoute.
00:09:23On met beaucoup la pression sur Benjamin Netanyahou et a raison certainement.
00:09:26Mais il faut aussi mettre la pression, comme je le disais,
00:09:29sur la partie adverse dans ces négociations.
00:09:32Et notamment les soutiens du Hamas que sont le Qatar, l'Iran.
00:09:35Et dans ces négociations, il y a aussi un médiateur qui est l'Egypte
00:09:37et qui n'est pas forcément toujours impartial.
00:09:39La classe politique dans son ensemble condamne.
00:09:41On a vu effectivement des messages de condamnation.
00:09:44Le message de nous, le CRIF, c'est un message, comme je vous l'ai dit,
00:09:48de soutien au peuple israélien.
00:09:50On n'est avec eux dans leur douleur.
00:09:52Et puis le président de la République a également réagi à ces disparitions.
00:09:55Il s'est indigné et a appelé dans le même temps à un cessez-le-feu
00:09:59et à la libération de tous les otages dans un tweet sur le réseau social X.
00:10:02Merci beaucoup pour ce premier journal complet.
00:10:05Félicité, on se retrouve tout à l'heure, 14h30,
00:10:07au rappel des principaux titres de l'actualité.
00:10:09On marque une courte pause et on parlera évidemment de la mort de Camilia
00:10:13puisqu'on sait depuis hier soir que l'enfant a succombé à ses blessures.
00:10:17On parlera aussi de la suite de l'enquête avec Noémie Chou.
00:10:20C'est notamment qui sera parmi nous tout de suite.
00:10:25De retour parmi vous avec 180 minutes d'info
00:10:27pour décrypter l'actualité de ce lundi.
00:10:29Nous serons dans un instant avec Frédéric Durand et Yvan Rioufol,
00:10:32Noémie Chou aussi sur ce plateau.
00:10:34Parmi les nombreux thèmes qu'on va aborder aujourd'hui,
00:10:37on n'oublie pas évidemment que cet après-midi,
00:10:39La Nation rend hommage à l'adjudant-chef Éric Comines.
00:10:42Ce sera à Nice.
00:10:43Ce gendarme tué par un chauffard
00:10:45qu'il a percuté de plein fouet lors d'un contrôle routier à Mougins,
00:10:48je vous le rappelle, il y a une semaine précisément.
00:10:50Et Gérald Darmanin sera sur place pour présider la cérémonie
00:10:54après un entretien en privé avec ses proches.
00:10:57On est en direct pour une première réaction
00:11:00avec la colonnelle de gendarmerie Marie-Laure Pesan
00:11:02qui est aussi porte-parole de la gendarmerie nationale.
00:11:04Bonjour.
00:11:05Merci Madame de prendre le temps d'échanger avec nous
00:11:09en ce jour qu'on imagine particulièrement douloureux et solennel pour vous.
00:11:13Précision, parce que je pense que c'est important aussi
00:11:15pour toute la gendarmerie et au-delà, pour les forces de l'ordre.
00:11:18L'hommage aura lieu concomitamment dans toutes les préfectures,
00:11:22dans les brigades de gendarmerie, dans les commissariats de police.
00:11:25Ce sera un moment de cohésion important et nécessaire,
00:11:28j'imagine que vous voulez en dire un mot.
00:11:33Oui, c'est un moment difficile où toute la gendarmerie est en deuil
00:11:37et où les préfectures, les élus, les communes se manifestent leur soutien
00:11:43avec un moment, une minute de silence.
00:11:46C'est dans l'ensemble des casernes de la gendarmerie.
00:11:49Les gendarmes seront ainsi ensemble par la pensée pour ce moment difficile.
00:11:53Qu'aimeriez-vous que le ministre leur dise aujourd'hui ?
00:11:58Qu'attendez-vous de lui à travers l'hommage, qu'on imagine évidemment
00:12:02très personnalisé, qui sera rendu à Éric Comine,
00:12:05mais au-delà des manifestations de soutien aussi à sa veuve,
00:12:08à Harmonie Comine, qui a eu des mots, on le sait, très forts,
00:12:11parfois durs pour certains.
00:12:15Qu'aimeriez-vous qu'il fasse passer comme message aussi pour les rassurer
00:12:18sur l'exercice de leur mission ?
00:12:24Nous avons un dialogue permanent avec le ministre de l'Intérieur
00:12:27et des Outre-mer et donc au quotidien, il nous manifeste son soutien,
00:12:30son appui, il nous écoute dans nos besoins.
00:12:33Aujourd'hui, sa présence le manifeste.
00:12:36Aujourd'hui, nous sommes à un moment où on est dans le recueillement
00:12:39et on aura peut-être encore des choses à se dire,
00:12:43mais ce temps-là viendra dans un second temps.
00:12:46Pour l'instant, aujourd'hui, on est tous unis dans la douleur
00:12:49et aussi dans la volonté de renforcer notre action et ça nous permet
00:12:52d'être encore plus déterminés pour agir dans les prochains jours
00:12:55et dans les prochains mois.
00:12:58On comprend votre émotion, elle transparaît d'ailleurs à l'écran.
00:13:01Marie-Laure Pesan, il y a quelque chose de très important,
00:13:04c'est qu'au fond, dans l'actualité telle qu'elle est aujourd'hui,
00:13:09dans la difficulté d'exercer ce métier au quotidien,
00:13:12j'imagine que tous ceux qui vont se recueillir aujourd'hui vont aussi se dire,
00:13:15ça les est ceux d'ailleurs, vont aussi se dire, ça aurait pu être moi.
00:13:19Il y a un sentiment, j'imagine, d'identification très fort
00:13:22dans la difficulté qui est la leur.
00:13:27Vous savez, en tant que gendarme, quand on s'engage,
00:13:29on a en tête ces difficultés du métier, les risques qu'on prend tous les jours
00:13:34et c'est pour ça qu'on agit, qu'on est très attentif dans notre manière d'agir.
00:13:39On a une formation qui nous permet d'avoir des actes réflexes,
00:13:43des clés, des moyens pour agir en sécurité parce que c'est la priorité
00:13:47dans l'ensemble de nos missions et l'ensemble de nos actions.
00:13:50On sait qu'on peut donner notre vie, aller jusqu'au bout de notre sacrifice
00:13:56et ça on le sait dès qu'on s'engage.
00:13:58Ces journées comme celles-là nous permettent de se rappeler de tout ça
00:14:03et de réfléchir à notre engagement, de le renforcer
00:14:07et c'est aussi ça qui est important, c'est que nous sommes une famille,
00:14:12nous sommes militaires, nous sommes solidaires
00:14:16et on est dans le soutien mutuel dans ces moments-là,
00:14:19on est avec la famille et c'est vraiment des moments forts
00:14:24et qui nous font vraiment réfléchir à notre engagement.
00:14:27Merci beaucoup Marie-Laure Pesand d'avoir été avec nous cet après-midi
00:14:30et on vous retrouvera peut-être à l'occasion de cette cérémonie
00:14:33dont on rappelle qu'elle débute à 15h35,
00:14:35ça se fera en présence de Gérald Darmanin
00:14:37et vous pourrez évidemment la suivre sur l'internet
00:14:40avec le discours du ministre de l'Intérieur et des Outre-mer.
00:14:43Merci d'avoir pris le temps de nous répondre cet après-midi.
00:14:45Un petit mot peut-être de réaction, Yvan.
00:14:48Effectivement, on sent qu'elle ne veut pas entrer aujourd'hui
00:14:51la porte-parole de la gendarmerie sur le terrain de la polémique,
00:14:54ce n'est pas le moment pour eux, de toute façon, c'est vraiment pas...
00:14:57Mais bon, c'est votre rôle aussi peut-être d'aborder ces questions qui fâchent.
00:15:02C'est la première fois qu'une épouse d'un gendarme tué, Harmonie Comine,
00:15:06a mis à ce point en question la responsabilité de l'État.
00:15:09Elle a dit que la France a tué mon mari.
00:15:11Je retiens cette résonance qui est vraiment une résonance très politique.
00:15:15Elle n'accusait pas les Français, elle accusait un système,
00:15:18un système mis en place d'ailleurs depuis 1981.
00:15:20Donc il y a vraiment un aspect très politique qui a été posé
00:15:23par la veuve de ce gendarme qui mérite une réponse.
00:15:26Je ne sais pas si M. Darmanin répondra sur ce terrain-là,
00:15:29je ne sais pas s'il enlèvera sa cravate comme il le fait maintenant
00:15:31pour montrer sa proximité avec ceux qui sont oubliés.
00:15:34Mais là, nous sommes typiquement dans le cadre-figure de cette France oubliée.
00:15:38En plus, une France qui nous protège, les gendarmes ou les policiers,
00:15:41mais une France qui n'est plus protégée.
00:15:43Qui n'est plus protégée précisément par ceux qui auraient autorité
00:15:46et qui devraient les protéger.
00:15:47Donc il y a tout cet aspect politique qui dépasse naturellement ce fait divers
00:15:51et qui dépasse la colère d'une femme.
00:15:52Ce n'est pas la colère d'une femme, c'est une colère française.
00:15:55Oui, et le problème c'est que Gérald Darmanin, qui est ministre démissionnaire,
00:15:59déjà, il n'y a pas d'homme providentiel, mais il n'a pas toutes les réponses lui-même.
00:16:02En plus, il ne sera sans doute pas là pour présider au destiné des forces de l'ordre
00:16:06dans les semaines à venir.
00:16:07Donc c'est un exercice périlleux, un peu délicat pour lui.
00:16:10Ou justement, il sera peut-être un peu plus libre de sa parole.
00:16:13Non, je ne crois pas.
00:16:14C'est un exercice périlleux pour tous les membres du gouvernement.
00:16:16Mais je pense que, puisqu'ils sont tous démissionnaires a priori,
00:16:19puisque maintenant Macron gouverne sans gouvernement.
00:16:21Mais au-delà de ça, Marine Le Pen disait il y a peu,
00:16:24rappeler des chiffres qui sont, me sable-t-il, extrêmement importants,
00:16:27c'est qu'entre 2012 et 2022, les refus d'obtempérer aggravés,
00:16:31c'est-à-dire qui mettent en danger la vie d'une personne,
00:16:34ont augmenté de 95% en 10 ans.
00:16:37Donc le rôle du politique, il n'est pas d'aujourd'hui, il n'est pas de cet événement-là.
00:16:40Lorsqu'on voit des phénomènes de cette ampleur se produire,
00:16:43normalement, on attend des politiques qui prennent des mesures d'information,
00:16:48de prévention, voire au-delà de rétorsion si besoin.
00:16:53Mais le sentiment qui est donné, c'est que pas grand-chose n'a été fait
00:16:57sur ce terrain-là précisément.
00:16:59C'est, je crois, autour de 500 cas par an
00:17:03qui mettent la vie d'une personne, son intégrité physique en danger,
00:17:07si ce n'est sa vie, en tout cas son intégrité physique.
00:17:09Et je pense que là, il y a matière effectivement à agir.
00:17:12Alors on n'attend pas l'action aujourd'hui de Darmanin, dite d'annonce.
00:17:15Évidemment, le moment du recueillement est aussi un moment important.
00:17:19Mais cela dit, je pense qu'il y a des mesures à prendre effectivement.
00:17:22Elle a dit, il y aura des messages et on se retrouvera pour en parler.
00:17:25En effet, Marie-Laure Pozan.
00:17:27Et puis c'est l'autre affaire qui nous a tous saisis d'effroi.
00:17:31Camélia n'est plus.
00:17:33On a appris que l'enfant avait succombé à ses blessures,
00:17:35alors qu'on apprenait aussi la remise en liberté sous contrôle judiciaire
00:17:38du jeune adulte qui l'a percuté à moto sur un passage piéton de Valoris.
00:17:43Le père de Camélia, lors d'un rassemblement de soutien,
00:17:46dignement, calmement, a parlé de sa petite-fille, de son courage.
00:17:51Et ceux présents sur place, eux, ont ensuite pu exprimer leur colère
00:17:55à propos de cette décision du juge des libertés et de la détention.
00:17:58Je vous propose d'en écouter quelques-uns.
00:18:01Croyez-moi que ce qui vient de se passer,
00:18:04quelque chose qui est très dur pour le hameau et pour les environs d'ailleurs.
00:18:09Parce qu'il ne faut pas oublier que ça fait cinq gamins
00:18:12qui sont projetés par des motos ou par des véhicules.
00:18:17Et il y a eu même des personnes âgées.
00:18:19Donc, à un moment donné, les gens en ont marre.
00:18:21Je pense que c'est un drame.
00:18:23Et le plus difficile, c'est que cet assassin, il est dehors comme si de rien n'était.
00:18:28C'est terrible, ça, pour les parents et pour l'entourage.
00:18:31Parce qu'il a tué une enfant.
00:18:33C'est compliqué parce que ça fait des années qu'on demande
00:18:36à ce qu'il y ait des ralentisseurs ici.
00:18:38On n'a pas entendu.
00:18:40Et souvent, c'est quand il y a un drame qu'on se remet en question.
00:18:43Et c'est souvent trop tard.
00:18:45C'est malheureux, mais c'est comme ça, c'est humain.
00:18:47Maintenant, on espère que des choses seront faites.
00:18:49Mais on garde vraiment en souvenir de la petite.
00:18:51Et c'est très beau de voir tout le monde qui se réunit.
00:18:53Éclairage, je vous le dis, avec Noémie Schultz sur ce plateau.
00:18:56Bonjour, Noémie.
00:18:57Bonjour, Nelly.
00:18:58La décision, évidemment, du JLD, juge des libertés et de la détention,
00:19:02JLD, pardon, a été motivée.
00:19:04Le parquet a fait appel entre-temps.
00:19:06Et on sait que la chambre d'appel se prononcera sous peu,
00:19:09même s'il n'y a pas de date encore.
00:19:11Quelle a été l'origine de cette décision ?
00:19:13Comment l'a-t-il justifié, le juge ?
00:19:16Effectivement, vous l'avez dit, c'est une décision qui a été prise par un magistrat,
00:19:19le juge des libertés et de la détention,
00:19:21de manière indépendante et contre l'avis du juge d'instruction et du parquet
00:19:24qui était favorable à un placement en détention provisoire.
00:19:26Ce qui est sûr, c'est que le fait d'incarcérer une personne avant son procès,
00:19:30avant qu'elle soit jugée, doit rester l'exception.
00:19:33C'est ce que dit le code pénal français.
00:19:35Et le placement en détention provisoire est strictement encadré
00:19:38par le code de procédure pénale.
00:19:40Et ce que va regarder le juge des libertés et de la détention,
00:19:42ce n'est pas tant la gravité des faits que, encore une fois,
00:19:44le profil de la personne mise en cause.
00:19:46Il y a 7 critères prévus par la loi.
00:19:48On va regarder s'il y a un risque de concertation avec un co-auteur.
00:19:51Là, il n'y en a pas dans le cas précis.
00:19:54Risque de pression sur les victimes.
00:19:56Est-ce qu'il peut y avoir un risque que la personne
00:20:00essaie de se soustraire aux convocations de la police ?
00:20:03On peut imaginer que le motard a présenté des garanties suffisantes au JLD.
00:20:07Risque de réitération des faits.
00:20:08Là, on va regarder les antécédents de la personne.
00:20:10On le rappelle, le suspect n'était pas connu de la police ni de la justice.
00:20:13Pas fiché otage, pas de casier judiciaire.
00:20:16Il n'avait pas consommé d'alcool ni de stupéfiants ce jour-là.
00:20:20Sa protection peut aussi être un critère,
00:20:22si on pense que des personnes pourraient s'en prendre à lui.
00:20:26Et puis, il y a un dernier critère,
00:20:28mais qui ne peut entrer en ligne de compte que dans les affaires en matière criminelle.
00:20:32C'est le risque de trouble à l'ordre public.
00:20:34On en avait beaucoup parlé, puisque c'était un des critères
00:20:36qui avait justifié le placement de détention provisoire dans l'affaire Nahel du policier.
00:20:40Or, là, on est dans une enquête ouverte qui avait été ouverte pour blessure involontaire
00:20:44qui va être requalifiée pour homicide involontaire.
00:20:46Mais on est en matière délictuelle.
00:20:48Et quand il s'agit de délit, ce risque de trouble à l'ordre public
00:20:51ne peut pas être pris en compte par le magistrat.
00:20:54Vous l'avez dit, un appel a été formé par le parquet.
00:20:57Il y aura donc une nouvelle décision rendue cette fois par un trio de magistrats
00:21:01à la chambre de l'instruction, une collégialité,
00:21:03dans un délai de 10 à 15 jours.
00:21:05Et en attendant, on le rappelle, deux précisions.
00:21:08D'abord, ce n'est pas parce que cette personne aujourd'hui est libre
00:21:10qu'elle ne sera pas un jour incarcérée à l'issue d'un jugement et d'une condamnation.
00:21:15Et ensuite, elle n'est effectivement pas en prison,
00:21:19mais pour autant, elle est placée sous contrôle judiciaire
00:21:21avec une série d'obligations et d'interdictions.
00:21:23Se présenter une fois toutes les deux semaines au commissariat d'antibes,
00:21:26ne pas se rendre à Valoris, ne pas entrer en contact avec les proches de la victime,
00:21:29elle a dû rendre son permis de conduire,
00:21:31donc interdiction de conduire à une voiture ou une moto,
00:21:33et interdiction de quitter le département des Alpes-Maritimes.
00:21:36Merci beaucoup.
00:21:37Donc le délai, l'échéance, c'est 10 à 15 jours.
00:21:40On est à peu près fixés là-dessus.
00:21:42Frédéric, c'est bien expliqué, évidemment,
00:21:45il y a le cadre de la loi,
00:21:47et puis il y a effectivement ces affaires retentissantes
00:21:49relayées par les médias,
00:21:51et dans la douleur qui est celle des parents,
00:21:53ce discours n'est pas entendable, forcément.
00:21:55C'est très bien expliqué, mais c'est un total décalage
00:21:57avec ce que perçoit le peuple,
00:22:00au nom duquel la justice est censée être rendue.
00:22:02Donc on est toujours dans ce phénomène-là.
00:22:05Effectivement, personne ne comprend qu'un tel acte
00:22:08puisse être suivi d'une liberté,
00:22:11même si, évidemment, on peut comprendre
00:22:13qu'il faut un procès pour condamner quelqu'un
00:22:15de la prison ferme, etc.,
00:22:17et que dans d'autres cas,
00:22:19beaucoup moins grave,
00:22:21parce que vous parlez des sept critères en question,
00:22:23il y a peut-être un huitième critère
00:22:25dont on peut retenir compte,
00:22:27c'est justement la gravité des faits,
00:22:29même si aujourd'hui elle n'est pas retenue,
00:22:31tout simplement parce que c'est là que le décalage
00:22:33se forme entre l'opinion publique
00:22:35et la justice elle-même.
00:22:37C'est dire, mais dans un cas aussi grave,
00:22:39pourquoi laisse-t-on libre quelqu'un
00:22:41qui a bien même été sous contrôle judiciaire, etc.,
00:22:43alors que dans d'autres cas, et pour les raisons
00:22:45qui ont été exprimées, par exemple précieuses sur les témoins,
00:22:47dans les affaires qui pourraient être moins graves,
00:22:49on va être placé en détention judiciaire.
00:22:51Donc là, il y a un vrai décalage
00:22:53entre ce que perçoivent les gens,
00:22:55le commun est mortel, les gens normaux,
00:22:57et ce que dit le droit.
00:22:59Et c'est dans de nombreux cas
00:23:01que c'est comme cela,
00:23:03et donc je pense que cette béance-là,
00:23:05il faut arriver à la combler d'une manière
00:23:07ou d'une autre, parce que sinon,
00:23:09c'est la perte de la confiance en la justice
00:23:11des citoyens, et ça me paraît être la chose la plus importante.
00:23:13Une confiance déjà érodée, effectivement,
00:23:15ça ne va pas aider. Yvan,
00:23:17vous comprenez vraiment
00:23:19ce témoin, assez transversal
00:23:21d'ailleurs, que ça a pu provoquer
00:23:23ces dernières heures ?
00:23:25Qui ne peut pas la comprendre, effectivement.
00:23:27Le juge est resté dans son univers un peu étriqué,
00:23:29il n'a vraiment jugé qu'un fait, qu'un fait routier,
00:23:31un délit routier, il n'a vu que le délit routier,
00:23:33il n'a pas vu l'ensemble, bien entendu.
00:23:35Or, c'est un ensemble qu'il faut analyser aujourd'hui.
00:23:37Et cet ensemble, d'ailleurs, fait se rapprocher
00:23:39les affaires de Mougin et les affaires de Vallauris,
00:23:41c'est-à-dire que dans ces deux cas-là,
00:23:43vous avez des comportements, alors pour l'un
00:23:45c'est un délit de fuite, pour l'autre c'est un rodeo urbain,
00:23:47qui signent également ce qu'est
00:23:49aujourd'hui, ce que sont
00:23:51les comportements de cette contre-société
00:23:53qui, par une série de
00:23:55pieds-de-nez, en général ce sont eux
00:23:57qui accumulent
00:23:59les refus d'obtempérer ou les rodeos,
00:24:01font comprendre également qu'ils refusent la société.
00:24:03Donc il y a tout cet aspect politique qui est à
00:24:05prendre en considération et qui met en cause
00:24:07la responsabilité de la justice, ça a été dit,
00:24:09mais la responsabilité des politiques en règle générale
00:24:11qui ont renoncé à impliquer la loi. Et j'en veux
00:24:13pour démonstration un sondage de l'IFOP
00:24:15qui a été publié dans Le Monde il y a deux jours
00:24:17qui montre que 78% des Français
00:24:19estiment que le monde politique
00:24:21n'est plus à la hauteur. Donc, effectivement,
00:24:23je suis d'accord avec vous pour dire qu'il y a une dissonance,
00:24:25il y a une rupture totale, mais grave,
00:24:27parce que quand vous avez maintenant des personnalités,
00:24:29des hommes ou des femmes, qui mettent directement en cause
00:24:31l'État sans passer par des partis politiques,
00:24:33c'est donc qu'ils pensent que les partis politiques ne sont plus
00:24:35des organes de réception
00:24:37et d'écho
00:24:39à leurs souffrances et à leurs abandons.
00:24:41Et donc, on peut craindre, naturellement,
00:24:43que ce passage à l'acte de la société civile
00:24:45puisse aller jusqu'au bout.
00:24:47Merci, on marque une courte pause, vous l'avez entendu, le jingle qui retentit.
00:24:49On retrouvera Félicité pour le Journal d'ici quelques instants.
00:24:51Et puis, on parla de la rentrée des classes.
00:24:53Evidemment, ce 2 septembre.
00:24:55Et d'ores et déjà,
00:24:57outre le débat autour des groupes de niveau,
00:24:59cette autre étude
00:25:01qui nous interroge sur la baisse drastique
00:25:03du niveau des élèves au fil des décennies.
00:25:05A tout à l'heure.
00:25:09Il est 14h30, l'heure de retrouver
00:25:11Félicité Kiddoki pour le Journal.
00:25:13C'est à vous féliciter.
00:25:15Oui, on va parler de ce procès hors normes
00:25:17qui s'ouvre aujourd'hui à Avignon devant la cour criminelle
00:25:19du Vaucluse, celui d'un retraité
00:25:21accusé d'avoir drogué son épouse
00:25:23pendant plus de 10 ans pour la faire
00:25:25violer par une cinquantaine d'inconnus
00:25:27recrutés sur Internet
00:25:29à leur domicile. Il y a 92 faits de viol
00:25:31recensés par 72 hommes
00:25:33différents, mais seuls 50
00:25:35d'entre eux sont formellement identifiés
00:25:37et partagent le banc des co-accusés.
00:25:39Et oui, la question du huis clos
00:25:41a été formulée par le ministère public et certains
00:25:43avocats de la Défense. Celle-ci a
00:25:45interrompu la séance, mais la
00:25:47demande a vite été écartée par le
00:25:49président de la Cour, conformément à la demande de la
00:25:51victime qui souhaite, elle, une publicité
00:25:53totale, publique, jusqu'au bout des
00:25:55débats. Récit de Sarah Varney et
00:25:57Maxime Legay.
00:25:59Pendant 10 ans, elle a vécu l'enfer.
00:26:01Droguée et violée
00:26:03par son mari et des inconnus,
00:26:05recrutée par celui-ci sur un forum
00:26:07échangiste. Durant l'audience,
00:26:09l'épouse de Dominique P va
00:26:11revivre pour la première fois ce qu'elle a
00:26:13enduré. Le principal accusé,
00:26:15aujourd'hui âgé de 71 ans,
00:26:17ne souffre d'aucune pathologie
00:26:19ou d'anomalie mentale, mais plusieurs
00:26:21examens psychiatriques réalisés lors de
00:26:23l'enquête font état d'une déviance
00:26:25sexuelle. De toute façon, il y a
00:26:27une part de voyeurisme, c'est incontestable.
00:26:29Je pense qu'aujourd'hui, au bout de presque 4 années
00:26:31de détention, il est dans un
00:26:33raisonnement peut-être un peu plus posé
00:26:35et qu'il sera très certainement
00:26:37expliqué. A ses côtés
00:26:39comparaissent 50 hommes soupçonnés
00:26:41de s'être rendus individuellement au domicile
00:26:43du couple. Pompiers,
00:26:45électriciens, artisans et souvent
00:26:47pères de famille, les accusés,
00:26:49âgés de 21 à 68 ans
00:26:51lors de la découverte des faits,
00:26:53ne souffrent, selon des experts,
00:26:55d'aucune pathologie psychique notable.
00:26:57Dans ce procès,
00:26:59c'est notamment la question du consentement
00:27:01qui est au cœur des débats. Selon Dominique P,
00:27:03tous les hommes étaient au courant
00:27:05que son épouse était sous l'emprise de la drogue.
00:27:07On le sait, dans le box,
00:27:09figure tout
00:27:11un panel représentatif,
00:27:13attendu de la société française.
00:27:15On peut en tirer un enseignement
00:27:17qu'il y a un problème
00:27:19aujourd'hui avec le consentement
00:27:21en matière sexuelle et la définition
00:27:23que certains manifestement
00:27:25imaginent
00:27:27pouvoir mettre
00:27:29sur ce mot. Dominique P,
00:27:31qui affirme avoir été violée par un infirmier
00:27:33à l'âge de 9 ans, a exprimé
00:27:35ses regrets aux enquêteurs et se dit
00:27:37prêt à affronter son épouse et sa famille.
00:27:39Le périphérique parisien
00:27:41bientôt limité à 50 km heure.
00:27:43Une mesure qui devrait être
00:27:45effective dès cet automne.
00:27:47Anne Hidalgo l'a réaffirmé
00:27:49ce samedi auprès de nos confrères
00:27:51de Ouest-France. Mais cette décision
00:27:53reste l'objet d'un vigoureux bras de fer
00:27:55entre la maire de Paris et l'État.
00:27:57Il ne valide pas cette décision.
00:27:59Plus de 250 000 automobilistes
00:28:01sont concernés.
00:28:03Pour ceux qui estiment
00:28:05que sur le périphérique parisien
00:28:07on n'avance pas,
00:28:09après les nouvelles déclarations d'Anne Hidalgo,
00:28:11c'est un peu la douche froide.
00:28:13Dans une interview au journal Ouest-France
00:28:15samedi, la maire de Paris a réaffirmé
00:28:17sa volonté de limiter la vitesse de circulation
00:28:19sur le périphérique à 50 km heure.
00:28:21Le périphérique passera
00:28:23à 50 km heure maximum courant octobre.
00:28:25C'est une mesure de santé publique
00:28:27pour les 500 000 personnes qui vivent
00:28:29aux abords du périphérique.
00:28:31Anne Hidalgo a également ajouté que cela se fera
00:28:33dans le respect du droit.
00:28:35La vitesse autorisée est bien une compétence
00:28:37de la ville. Le préfet de police de Paris,
00:28:39Laurent Nunez, a déclaré en mai dernier
00:28:41que son approbation était nécessaire
00:28:43pour appliquer cette décision,
00:28:45ce que la mairie conteste.
00:28:47Anne Hidalgo doit aussi faire face à une vive opposition
00:28:49de la part du gouvernement,
00:28:51de la présidente de région Valérie Pécresse,
00:28:53mais aussi des utilisateurs du périphérique.
00:28:55Déjà que c'était embêtant le périphérique
00:28:57avec trois voies, si en plus c'est limité à 50,
00:28:59c'est un peu compliqué, c'est un peu dommage.
00:29:01C'était déjà un cauchemar,
00:29:03ça n'a aucun sens.
00:29:05Moi, sincèrement, je ne vais pas respecter
00:29:07sur le périphérique 50 km d'heure.
00:29:09Pourquoi ?
00:29:11Parce que ça roule. Je travaille de nuit,
00:29:13la nuit ça roule, il n'y a personne.
00:29:15Sur le périphérique, la maire de Paris
00:29:17a également réaffirmé vouloir pérenniser
00:29:19la voie dédiée Paris 2024
00:29:21et l'a réservée au passage des transports en commun,
00:29:23des taxis et des covoiturages.
00:29:25Au Proche-Orient,
00:29:27les tensions continuent.
00:29:29Le chef d'état-major israélien,
00:29:31Erzy Alevi, a assuré poursuivre
00:29:33son offensive en Cisjordanie.
00:29:35Une annonce qu'il a faite lors de sa visite
00:29:37ce dimanche à ses troupes à Yénin.
00:29:39Je vous propose de l'écouter.
00:29:41Nous n'avons aucune intention
00:29:43de laisser le terrorisme relever la tête
00:29:45en Cisjordanie.
00:29:47C'est pourquoi le plan est d'aller de ville en ville,
00:29:49de camp de réfugiés en camp de réfugiés,
00:29:51avec d'excellents renseignements,
00:29:53de très bonnes capacités opérationnelles
00:29:55et une enveloppe aérienne de renseignements très solide.
00:29:57C'est ainsi que nous protégerons
00:29:59les citoyens d'Israël.
00:30:03En Israël, un appel à la grève générale
00:30:05ce lundi.
00:30:07Le pays est complètement à l'arrêt.
00:30:09C'est ce qu'a décrété la Istradout,
00:30:11le syndicat le plus important du pays,
00:30:13en réaction à la découverte des six corps,
00:30:15des six otages dans un tunnel de Rafat.
00:30:17Plusieurs services se sont donc touchés.
00:30:19Le but est de contraindre le gouvernement
00:30:21à conclure un accord pour libérer les otages
00:30:23encore détenus par le Hamas à Gaza.
00:30:25Isabelle Piboulot.
00:30:29Un hall presque vide
00:30:31et une succession de vols retardés.
00:30:33Pas de décollage entre 8h et 10h.
00:30:35L'aéroport Ben Gurion de Tel Aviv
00:30:37a tourné au ralenti.
00:30:39Certains commerces et établissements scolaires
00:30:41sont fermés.
00:30:43Israël est paralysé par une grève générale.
00:30:45Le plus grand syndicat du pays
00:30:47compte ainsi faire pression
00:30:49sur le gouvernement.
00:30:53J'en suis arrivé à la conclusion que seule
00:30:55notre intervention peut ébranler
00:30:57la situation.
00:31:01L'annonce de la mort de six otages
00:31:03dans un tunnel de la bande de Gaza
00:31:05a provoqué l'effroi et la colère.
00:31:07Des centaines de milliers d'Israéliens
00:31:09se sont rassemblés pour crier stop
00:31:11à l'abandon des otages
00:31:13sans garantie d'être entendus.
00:31:15Je ne pense pas que la grève va changer
00:31:17quoi que ce soit au sein du gouvernement
00:31:19mais je la soutiens et j'espère
00:31:21qu'elle apportera un changement
00:31:23mais je ne suis pas vraiment optimiste.
00:31:25Le 7 octobre est terrible
00:31:27mais il faut maintenant mettre fin
00:31:29à la violence des deux côtés.
00:31:31C'est trop douloureux
00:31:33et il faut en finir maintenant.
00:31:35Selon Tsaal, 97 otages sont toujours
00:31:37retenus à Gaza.
00:31:39Sur les 251 personnes,
00:31:41enlevez le 7 octobre.
00:31:43En Allemagne, la victoire inédite
00:31:45de l'extrême droite provoque
00:31:47un séisme politique à l'est du pays
00:31:49et fragilise Olaf Scholz.
00:31:51Nous sommes avec Harold Diemann,
00:31:53à quoi est dû ce succès du parti
00:31:55gagnant l'AFD ?
00:31:57Les gens de l'Allemagne de l'Est,
00:31:59en Thuringie et en Saxe,
00:32:01ont l'habitude d'être
00:32:03pris pour des citoyens
00:32:05de seconde zone, ils en avaient assez
00:32:07et cela conduit
00:32:09à un mouvement électoral pour cet homme
00:32:11que vous voyez là-bas qui était
00:32:13Björn Höcke
00:32:15qui lui-même est le
00:32:17dirigeant du parti en Thuringie
00:32:19et qui est coutumier
00:32:21de slogans néo-nazis
00:32:23ce qui lui vaut de passer devant
00:32:25les tribunaux assez souvent.
00:32:27Son parti est contre l'amour unique,
00:32:29contre l'aide de l'Ukraine,
00:32:31favorable à Vladimir Poutine,
00:32:33contre l'immigration de masse, c'est surtout ça,
00:32:35concernant les musulmans et il prône
00:32:37une ré-migration massive
00:32:39de ceux qui ne seraient pas loyaux
00:32:41envers la République
00:32:43fédérale allemande.
00:32:45Voilà qu'il a un tiers des voix
00:32:47en Thuringe, un tout petit
00:32:49peu moins en Saxe
00:32:51mais voilà, personne ne voudra
00:32:53gouverner avec lui car il y a
00:32:55un cordon sanitaire qui se dresse
00:32:57tout autour de ce parti.
00:32:59Merci beaucoup pour ces précisions,
00:33:01on se retrouve bien sûr 15h pour
00:33:03votre grand journal, on marque
00:33:05une courte pause et on revient pour parler de la baisse
00:33:07du niveau chez les élèves.
00:33:09Vous allez voir, c'est le fruit
00:33:11d'une étude minutieuse menée par
00:33:13le nouvel institut Hexagone
00:33:15avec des sondages à la clé
00:33:17où à la fois les parents et les enseignants
00:33:19se rejoignent sur les causes
00:33:21qui font qu'on a eu cette baisse drastique
00:33:23du niveau de nos élèves.
00:33:29Nous voici de retour avec nos
00:33:31deux premiers chroniqueurs, débatteurs
00:33:33cet après-midi, c'est-à-dire Yvan Rioufol
00:33:35face à Frédéric Durand, merci messieurs
00:33:37d'être parmi nous, vous vous en êtes
00:33:39peut-être rendu compte ce matin, il a fallu
00:33:41se résoudre à retourner en classe
00:33:43après quasiment deux mois de vacances
00:33:45excitation, crainte
00:33:47tous les sentiments se mélangent un peu
00:33:49chez les plus jeunes notamment
00:33:51mais ce qu'on retient en ce jour de rentrée
00:33:53et alors qu'on polémique beaucoup ces derniers temps
00:33:55sur les groupes de niveau
00:33:57et bien c'est cette étude d'Hexagone
00:33:59cet institut qui s'est penché sur la chute
00:34:01globale du niveau des élèves au fil
00:34:03des décennies, c'est ce qu'on va voir
00:34:05dans un premier temps avec Sarah Fanzari
00:34:07avant d'interroger notre invitée du jour à distance
00:34:09Lisa Kamanirci qui est enseignante
00:34:11et essayiste et qui nous donnera son
00:34:13avis sur cette étude assez fournie
00:34:15assez poussée, à tout de suite
00:34:4396% des parents d'élèves dénoncent
00:34:45le manque de sérieux dans les classes
00:34:47quand 96% des professeurs
00:34:49pointent le manque de sévérité
00:34:51des parents
00:34:53et pour tenter de remonter le niveau
00:34:55les collèges sont particulièrement
00:34:57dans la ligne de mire avec l'instauration
00:34:59des groupes de niveau, rebaptisé
00:35:01groupe de besoin en français
00:35:03et mathématiques en 6ème et 5ème
00:35:05mesure phare et contestée
00:35:07de Gabriel Attal lorsqu'il
00:35:09était ministre de l'éducation
00:35:11Bonjour Lisa Kamanirci
00:35:13merci d'être avec nous
00:35:15c'est quelque chose que vous connaissez par coeur
00:35:17puisque vous êtes vous même enseignante
00:35:19moi ce qui m'a frappée, je dois dire à travers
00:35:21cette étude, c'est de voir que nous sommes le pays
00:35:23le plus faible d'Europe en CM1
00:35:25je crois que c'est un niveau que vous connaissez pas mal
00:35:27alors on parle pas ici seulement du classement
00:35:29PISA dont on nous rebat souvent les oreilles
00:35:31là on parle bien du niveau
00:35:33de nos élèves par rapport
00:35:35à celui de leurs aînés, je crois qu'on est même
00:35:37remonté à 1987
00:35:39ça veut dire que le niveau scolaire aujourd'hui
00:35:41messieurs si jamais vous avez pas vu
00:35:43l'étude dans sa globalité
00:35:45accuse une année de retard
00:35:47par rapport à
00:35:49un niveau ou à classe
00:35:51égale par rapport à ce qu'il était en
00:35:531987. Est-ce que c'est quelque chose
00:35:55Lisa Kamanirci que vous vérifiez
00:35:57peut-être pas au quotidien mais en tout cas
00:35:59que vous avez vu s'éroder
00:36:01au fil des années depuis que vous exercez
00:36:03Oui moi ça fait
00:36:0520 ans que j'enseigne
00:36:07dans les classes primaires
00:36:09et oui le niveau a baissé
00:36:11il a baissé aussi depuis
00:36:13mon époque, l'époque où j'étais enfant
00:36:15et moi j'étais déjà moins bien
00:36:17enseignée que mes propres parents
00:36:19c'est continu depuis
00:36:21on va dire depuis 50-60 ans
00:36:23ce qu'il faut voir
00:36:25c'est qu'un certain nombre d'enseignements
00:36:27que moi j'estime fondamentales
00:36:29comme le français, quand je parle de
00:36:31français je parle de l'enseignement de la grammaire, de l'orthographe
00:36:33de la conjugaison, du vocabulaire, des grands textes
00:36:35classiques et les mathématiques
00:36:37ont perdu
00:36:39ces enseignements
00:36:41prennent moins de place dans les programmes
00:36:43qu'autrefois au profit
00:36:45d'autres enseignements qui sont de mon point de vue
00:36:47des enseignements
00:36:49très favorables à l'idéologie
00:36:51qui permettent
00:36:53de farcir la tête des enfants
00:36:55avec des idéologies qui à mon avis
00:36:57n'ont pas leur place à l'école comme
00:36:59l'écologie, comme l'égalité
00:37:01entre les garçons et les filles, l'antiracisme
00:37:03etc. Je ne dis pas qu'il faut enseigner
00:37:05le racisme à l'école
00:37:07je dis juste que l'école doit être le lieu
00:37:09de l'instruction et qu'en premier
00:37:11lieu on doit apprendre aux enfants
00:37:13leur langue, maîtriser leur langue correctement
00:37:15et à maîtriser les mathématiques
00:37:17et les enseignements qu'on appelle fondamentaux
00:37:19on est à peu près tous d'accord sur le fait qu'un enfant
00:37:21qui ne sait pas s'exprimer correctement en français
00:37:23ne peut pas poursuivre des études et que même
00:37:25il se trouve dans une situation
00:37:27où il peut devenir violent, dépressif
00:37:29c'est très grave en fait
00:37:31Sur les causes qui sont d'ailleurs évoquées
00:37:33dans le sujet précédent, qui mènent à cette
00:37:35situation, alors on voit que sur
00:37:37deux critères, les profs
00:37:39et les parents sont globalement en phase
00:37:41c'est à dire sur les écrans
00:37:43quoique dans une plus grande proportion du côté
00:37:45des professeurs que des parents
00:37:47eux-mêmes, la discipline, mais alors
00:37:49pour ce qui est du sérieux en classe et de la sévérité
00:37:51là effectivement chacun se renvoie
00:37:53un petit peu la balle
00:37:55les écrans, il y a vraiment
00:37:57consensus, est-ce que effectivement
00:37:59l'avènement du numérique
00:38:01s'est fait au détriment
00:38:03de la lecture dite classique, c'est à dire qu'on
00:38:05prend moins facilement
00:38:07un livre qui est à notre portée pour le parcourir ?
00:38:09Oui, c'est évident
00:38:11et les parents sont
00:38:13en partie responsables, mais l'école et beaucoup
00:38:15je rappelle qu'en 2016, madame
00:38:17Nadjet Vallaud-Belkacem a décrété
00:38:19que dans toutes les classes de France
00:38:21il y aurait un écran, un ordinateur
00:38:23et qu'une partie des enseignements se ferait
00:38:25par le numérique et qu'une partie des
00:38:27enseignements aurait pour objectif
00:38:29le numérique, donc ça a
00:38:31pris beaucoup de place, aujourd'hui on nous parle de
00:38:33pauses numériques, on nous parle de supprimer les téléphones
00:38:35aux enfants, etc, il faut voir comment
00:38:37communiquent nos ministres, ils sont tous sur TikTok
00:38:39sur Twitter, etc
00:38:41donc en fait ce sont des injonctions
00:38:43contradictoires et il y a
00:38:45une grande instabilité dans les programmes qui fait que c'est
00:38:47difficile pour les enseignants de savoir sur
00:38:49quel pied danser, il y a dix ans il fallait mettre
00:38:51des ordinateurs partout, aujourd'hui ils n'en font plus
00:38:53du tout, moi je pense que
00:38:55c'est un peu facile de dire
00:38:57que les parents disent que c'est de la faute des professeurs et que les professeurs
00:38:59disent que c'est de la faute des parents
00:39:01c'est classique mais c'est un peu facile, en fait
00:39:03chacun doit faire ce qu'il peut faire, moi je suis
00:39:05enseignante, je pense que dans les classes
00:39:07le numérique n'a pas sa place avant
00:39:09le collège, on ne peut pas
00:39:11apprendre à lire, écrire, compter
00:39:13en même temps qu'on est déconcentré
00:39:15par des petits jeux sur ordinateur
00:39:17c'est toute la pédagogie qui change avec
00:39:19le numérique, on s'amuse à faire des petits jeux
00:39:21soi-disant pédagogiques, mais en fait
00:39:23c'est ce qu'on appelle la ludopédagogie
00:39:25et ça ne peut pas remplacer la lecture
00:39:27dans le texte, sur papier
00:39:29la lecture dans des livres, ça ne peut pas
00:39:31remplacer l'enseignement de la grammaire et de l'orthographe
00:39:33Restez avec nous quelques instants, on va faire
00:39:35agir nos invités sur ce plateau, d'ailleurs vous serez avec nous
00:39:37je précise dans la deuxième partie de l'émission aussi, on abordera
00:39:39peut-être d'autres exemples, peut-être sur
00:39:41des retours
00:39:43d'expérience, quelque chose d'empirique
00:39:45de votre part, on aura l'occasion d'en reparler
00:39:47Frédérique, c'est incroyable ce qu'elle nous dit
00:39:49et c'est terrible parce que
00:39:51effectivement, on a l'impression
00:39:53que l'État, en voulant bien faire, s'est retrouvé
00:39:55complice d'un système, ou en tout cas débordé
00:39:57par quelque chose qu'il ne maîtrise plus. Oui, il y a une sorte d'attrait de la
00:39:59modernité qui serait, qu'il faudrait
00:40:01alors les enfants, ils n'ont pas besoin de l'école pour aller
00:40:03sur les écrans
00:40:05malheureusement, c'est plus difficile de les emprisonner
00:40:07Ils le font déjà en sérénant leurs parents
00:40:09D'abord, moi je trouve que le mot
00:40:11éducation nationale, permettez-moi, est impropre
00:40:13parce que ça supposerait que
00:40:15c'est à l'éducation nationale
00:40:17d'éduquer nos enfants
00:40:19Alors, le métier, c'est de les instruire
00:40:21et les éduquer, c'est le travail des parents
00:40:23Alors, évidemment, je ne dis pas qu'ils ne reçoivent pas
00:40:25une éducation lorsqu'ils sont à l'école
00:40:27Ministère de l'instruction nationale
00:40:29Oui, je pense que ça pose
00:40:31beaucoup de problèmes aussi, parce que justement
00:40:33il y a des attentes de part et d'autre
00:40:35qui ne peuvent pas être respectées en l'espèce
00:40:37Puis ensuite, vous vous rappelez, en 1985
00:40:39on devait amener, c'était Chevinelman qui a reconnu
00:40:41lui-même que c'était une bêtise, en 1985
00:40:43on amène 80% d'une classe d'âge au bac
00:40:45Alors, comme on n'y arrivait pas, on faisait
00:40:47baisser le niveau progressivement pour en amener le plus possible
00:40:49Donc, on a fait l'inverse, et c'est pour ça
00:40:51qu'on dit que de génération en génération
00:40:53on est moins bien instruit, tout simplement
00:40:55parce qu'on voulait faire des démonstrations
00:40:57Et enfin, et enfin
00:40:59je pense que l'orientation que prend
00:41:01la dite éducation nationale
00:41:03est peut-être favorable à la bourgeoisie
00:41:05parce qu'on a le complément
00:41:07culturel à la maison, mais très
00:41:09défavorable aux classes populaires
00:41:11Vous n'êtes pas d'accord avec vous, Lisa Camaliersi ?
00:41:13Je donne mon avis, et après je vous écouterai
00:41:15bien entendu. Je pense que c'est
00:41:17très défavorable aux classes populaires
00:41:19parce qu'il n'y a pas forcément le complément d'éducation
00:41:21à la maison qu'il peut y avoir
00:41:23dans la bourgeoisie. Moyennant quoi, je pense
00:41:25qu'on pénalise là
00:41:27Il faut apprendre à le dire et à compter
00:41:29Voilà ce qu'on attend d'abord de l'école
00:41:31Là dessus, vous vous rejoignez, mais dites-lui
00:41:33pourquoi vous n'êtes pas d'accord sur ce qu'il évoque
00:41:35à propos de la bourgeoisie, Lisa
00:41:37Alors, je suis d'accord sur un point, c'est que ça favorise
00:41:39les, comment dire, ça
00:41:41accentue les inégalités
00:41:43On a l'école de l'OCDE, de tous les pays de l'OCDE
00:41:45on a l'école qui reproduit le plus les inégalités
00:41:47à l'école, voire qui les amplifie
00:41:49Mais là où je ne suis pas d'accord, c'est que
00:41:51ça, comment dire, ça
00:41:53ça impacte absolument tout le monde
00:41:55Les enfants de ce que vous appelez la bourgeoisie
00:41:57eux aussi
00:41:59sont moins bien instruits que leurs propres parents
00:42:01qui eux étaient moins instruits que leurs
00:42:03propres parents, etc. C'est pas du tout
00:42:05Il n'y a pas de milieu qui échappe à ça
00:42:07Ce que vous dites
00:42:09ce que j'entends, c'est qu'en fait ces gens-là
00:42:11ont peut-être les moyens financiers et le temps
00:42:13et l'information pour les rattraper à la maison
00:42:15C'est ça, c'est tout à fait vrai
00:42:17C'est ce que je dis
00:42:19Mais disons que ce n'est pas planifié
00:42:21parce que j'entends aussi parfois que c'est un peu planifié
00:42:23par, on va dire, une élite
00:42:25pour fabriquer des bons petits consommateurs
00:42:27L'élite empathie aussi
00:42:29Lisa, on se retrouve tout à l'heure, j'aimerais juste vous demander
00:42:31de réflechir à 2-3 exemples, par exemple en CM1
00:42:33par exemple, il y a 4 ou 5 ans
00:42:35en quoi, selon vous, le niveau a chuté
00:42:37et puis on en parle tout à l'heure
00:42:39Elle a dit quelque chose d'essentiel tout à l'heure
00:42:41les apprentissages de base
00:42:43fondamentaux sont
00:42:45peut-être un peu outrepassés
00:42:47et ça se dilue dans d'autres apprentissages
00:42:49peut-être pas nécessaires
00:42:51Oui, et surtout ce qu'elle a dit d'essentiel
00:42:53qui explique non seulement la chute de l'école
00:42:55mais le déclin français, plus de 70% des français
00:42:57reconnaissent qu'il y a un déclin français
00:42:59c'est l'idéologie, il faut libérer l'école de l'idéologie
00:43:01Libérer l'école, ça a été expliqué
00:43:03de toutes ces idéologies antiracistes
00:43:05mais libérer l'école
00:43:07de l'idéologie égalitariste
00:43:09libérer l'école du pédagogisme
00:43:11libérer l'école de la pression islamiste
00:43:13or tout ceci pour l'instant fait que
00:43:15l'Etat est tellement faible que l'école
00:43:17n'a pas les moyens et se laisse noyer
00:43:19par précisément ces groupes de pression
00:43:21Merci beaucoup à tous les deux d'avoir été parmi nous
00:43:23ça va vite aujourd'hui et tout à l'heure
00:43:25nous aurons l'hommage rendu aux gendarmes
00:43:27et je vous propose évidemment de nous rejoindre
00:43:29dès le journal
00:43:31de Félicité Cominqui
00:43:33d'ici quelques minutes
00:43:35...
00:43:37...
00:43:39Il est 15h, bienvenue pour la suite
00:43:41de 180 Minutes Info
00:43:43on commence avec le journal de Félicité
00:43:45et une semaine jour pour jour
00:43:47après la mort du gendarme Éric Comine
00:43:49lors d'un refus d'obtempérer à Mougins
00:43:51dans les Alpes-Maritimes
00:43:53une cérémonie d'hommage lui est rendue
00:43:55cet après-midi
00:43:57L'hommage à l'adjudant Éric Comine, présidé par Gérald Darmanin
00:43:59démarre dans 35 minutes
00:44:01cet après-midi
00:44:03Ce qui se passe au groupement de gendarmerie départementale
00:44:05des Alpes-Maritimes
00:44:07le ministre des missionnaires de l'intérieur échangera
00:44:09notamment avec la famille du gendarme tué
00:44:11à Mougins, une semaine après le drame
00:44:13les habitants ne décolèrent pas
00:44:15Il faut que les gérants
00:44:17prennent conscience qu'il y a des policiers
00:44:19qui donnent leur vie, des pompiers
00:44:21qui donnent leur vie
00:44:23et franchement on ne peut pas continuer comme ça
00:44:25on n'a jamais connu autant de violence
00:44:27On devrait déjà donner un peu de notre temps
00:44:29pour tous ces gens qui nous protègent
00:44:31ou qui font leur métier déjà de base
00:44:33donc je pense que c'est mérité
00:44:35de faire un hommage
00:44:37c'est normal
00:44:39Il y a ce gendarme à Mougins
00:44:41il y a la petite fille aussi à Valory
00:44:43c'est vrai qu'on vit dans un climat
00:44:45d'insécurité et on sait bien
00:44:47de rappeler les choses
00:44:49et puis de faire
00:44:51les choses correctement
00:44:53A la une de l'actualité politique
00:44:55les consultations qui se poursuivent à l'Elysée
00:44:57aujourd'hui sont quatre
00:44:59à être reçus par Emmanuel Macron
00:45:01Les protagonistes de cette nouvelle journée d'entretien
00:45:03sont Bernard Cazeneuve
00:45:05François Hollande, Nicolas Sarkozy
00:45:07et Xavier Bertrand
00:45:09c'est l'ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve
00:45:11qui a ouvert le bal ce matin à 8h45
00:45:13avec des échanges qui ont duré
00:45:15un peu plus d'une heure
00:45:17selon son entourage, il serait prêt à assurer le rôle
00:45:19de Premier ministre uniquement par devoir
00:45:21et pour éviter des difficultés supplémentaires
00:45:23au pays, on rappelle que l'objectif
00:45:25pour Emmanuel Macron est de dénicher une personnalité
00:45:27qui ne soit pas aussitôt censurée
00:45:29par une majorité de députés
00:45:31Enfin parlons de cette limitation de vitesse qui suscite
00:45:33de vifs débats en ce moment, le périphérique
00:45:35parisien devrait bientôt être limité
00:45:37à 50 km à l'heure
00:45:39et cette mesure devrait être effective
00:45:41dès l'automne, Anne Hidalgo
00:45:43l'a réaffirmé ce samedi auprès de nos confrères
00:45:45de Ouest France, mais cette décision
00:45:47reste l'objet d'un vigoureux bras de fer
00:45:49entre la maire de Paris et l'Etat
00:45:51qui ne valide pas cette décision
00:45:53plus de 250 000 automobilistes sont concernés
00:45:55Tangrede Guillotel et Antoine Durand
00:45:59Pour ceux qui estiment que sur le périphérique parisien
00:46:01on n'avance pas, après les nouvelles déclarations
00:46:03d'Anne Hidalgo, c'est un peu la douche froide
00:46:05Dans une interview au journal Ouest France
00:46:07samedi, la maire de Paris a réaffirmé
00:46:09sa volonté de limiter la vitesse de circulation
00:46:11sur le périphérique à 50 km à l'heure
00:46:13Le périphérique passera
00:46:15à 50 km à l'heure maximum courant octobre
00:46:17C'est une mesure de santé publique
00:46:19pour les 500 000 personnes qui vivent
00:46:21aux abords du périphérique
00:46:23Anne Hidalgo a également ajouté
00:46:25que cela se fera dans le respect du droit
00:46:27Si l'abaissement de la vitesse autorisée
00:46:29est bien une compétence de la ville,
00:46:31le préfet de police de Paris, Laurent Nunez
00:46:33a déclaré en mai dernier que son approbation
00:46:35était nécessaire pour appliquer cette décision
00:46:37ce que la mairie conteste
00:46:39Anne Hidalgo doit aussi faire face
00:46:41à une vive opposition de la part du gouvernement
00:46:43de la présidente de région Valérie Pécresse
00:46:45mais aussi des utilisateurs du périphérique
00:46:47Déjà que c'était embêtant le périphérique
00:46:49avec trois voies, si en plus c'est limité à 50
00:46:51c'est compliqué, c'est un peu dommage
00:46:53C'était déjà un cauchemar
00:46:55ça sera encore pire, ça n'a aucun sens
00:46:57Moi sincèrement je ne vais pas respecter
00:46:59sur le périphérique 50 km à l'heure
00:47:01Pourquoi ?
00:47:03Parce que ça roule, moi je travaille de nuit
00:47:05la nuit ça roule, il n'y a personne
00:47:07Sur le périphérique, la maire de Paris
00:47:09a également réaffirmé vouloir pérenniser
00:47:11la voie dédiée Paris 2024
00:47:13et l'a réservée au passage des transports en commun
00:47:15des taxis et des covoiturages
00:47:18Dans l'actualité également
00:47:20l'église de l'Immaculée Conception de Saint-Omer
00:47:22c'est dans le Pas-de-Calais, touchée par un violent incendie
00:47:24Le feu s'est déclaré aux alentours
00:47:26de 4h30 du matin
00:47:28Les flammes ont atteint le clocher de l'église
00:47:30qui a fini par s'effondrer
00:47:32compte tenu de l'ampleur des dégâts
00:47:34un important dispositif a été mis en place
00:47:3690 sapeurs-pompiers sont intervenus
00:47:38personne n'a été blessé mais une cinquantaine de riverains
00:47:40habitant à proximité de l'édifice
00:47:42a été évacué par sécurité
00:47:44L'origine de l'incendie reste inconnue pour le moment
00:47:46une enquête doit être ouverte
00:47:48On passe à l'actualité internationale
00:47:50avec cet appel à la grève générale
00:47:52ce lundi en Israël, un pays complètement à l'arrêt
00:47:54C'est ce qu'a décrété l'Istradoute
00:47:56le syndicat le plus important du pays
00:47:58en réaction à la découverte
00:48:00des corps de 6 otages
00:48:02dans un tunnel de Rafah
00:48:04plusieurs services sont donc touchés
00:48:06le but est de contraindre le gouvernement
00:48:08à conclure un accord pour libérer les otages
00:48:10encore détenus par le Hamas à Gaza
00:48:12Isabelle Piboulot
00:48:15Un hall presque vide
00:48:17et une succession de vols retardés
00:48:19Pas de décollage entre 8h et 10h
00:48:21l'aéroport Ben Gurion de Tel Aviv
00:48:23a tourné au ralenti
00:48:25certains commerces et établissements scolaires
00:48:27sont fermés
00:48:29Israël est paralysé par une grève générale
00:48:31le plus grand syndicat du pays
00:48:33compte ainsi faire pression sur le gouvernement
00:48:39J'en suis arrivé à la conclusion
00:48:41que seule notre intervention peut ébranler
00:48:43tous ceux qui ont besoin d'être ébranlés
00:48:47L'annonce de la mort de 6 otages
00:48:49dans un tunnel de la bande de Gaza
00:48:51a provoqué l'effroi et la colère
00:48:53des centaines de milliers d'Israéliens
00:48:55se sont rassemblés pour crier stop
00:48:57à l'abandon des otages
00:48:59sans garantie d'être entendus
00:49:01Je ne pense pas que la grève va changer
00:49:03quoi que ce soit au sein du gouvernement
00:49:05mais je la soutiens et j'espère
00:49:07qu'elle apportera un changement
00:49:09mais je ne suis pas vraiment optimiste
00:49:11Le 7 octobre est terrible
00:49:13mais il faut maintenant mettre fin à la violence
00:49:15des deux côtés, c'est trop douloureux
00:49:17et il faut en finir maintenant
00:49:19Selon Tsaal, 97 otages sont toujours retenus
00:49:21à Gaza
00:49:23sur les 251 personnes
00:49:25enlevées le 7 octobre
00:49:27Et au même moment
00:49:29le chef d'état-major israélien
00:49:31le général Herzi Alevi
00:49:33assure poursuivre son offensive en Cisjordanie
00:49:35C'est une annonce qu'il a faite
00:49:37lors de sa visite ce dimanche
00:49:39Il a en effet affirmé
00:49:41qu'il n'avait aucune intention
00:49:43de laisser le terrorisme relever la tête en Cisjordanie
00:49:45territoire occupé par l'armée israélienne
00:49:47depuis 1967
00:49:49où une vaste opération militaire est en cours
00:49:51Je vous propose de l'écouter
00:49:55Nous n'avons aucune intention
00:49:57de laisser le terrorisme relever la tête en Cisjordanie
00:49:59C'est pourquoi le plan est d'aller de ville en ville
00:50:01de camp de réfugiés en camp de réfugiés
00:50:03avec d'excellents renseignements
00:50:05de très bonnes capacités opérationnelles
00:50:07et une enveloppe aérienne de renseignements très solide
00:50:11C'est ainsi que nous protégerons les citoyens d'Israël
00:50:15Le reste de l'actualité c'est aussi le sport
00:50:17On parle de Formule 1 aujourd'hui dans votre page sport
00:50:37Charles Leclerc a remporté dimanche
00:50:39son deuxième GP d'Italie
00:50:41Sur sa Ferrari, le pilote
00:50:43Monegasque a enchanté les milliers de tifs
00:50:45aussi massés autour du mythique
00:50:47circuit de Monza
00:50:49Nouvel échec pour Max Verstappen
00:50:51qui termine 6ème mais conserve sa place
00:50:53de leader au championnat
00:50:57Au son de Fratelli d'Italia
00:50:59Monza a rougi de bonheur
00:51:01comme frappé par l'ivresse
00:51:03d'une victoire enivrante de suspens
00:51:05C'était pas facile
00:51:07mais comme d'habitude c'est toujours difficile à Monza
00:51:09C'est plus compliqué de se concentrer sur la piste
00:51:11parce qu'il y a tellement de choses qui se passent dans les tribunes
00:51:13que ça nous déconcentre un petit peu
00:51:15J'ai réalisé qu'à la fin
00:51:17maintenant il va falloir me laisser un jour
00:51:19une journée ou deux pour cuver et ça ira mieux après
00:51:21Charles Leclerc a gagné là où on l'attendait le moins
00:51:23mais on l'espérait le plus
00:51:25Un temple de la vitesse n'est pas le meilleur pèlerinage
00:51:27pour une voiture moins forte en ligne droite
00:51:29Surtout pour une fois
00:51:31Ferrari a gagné la bataille de la stratégie
00:51:33en choisissant de laisser le monégasque en piste
00:51:35avec un seul arrêt
00:51:37quand Piastrier lui passait deux fois au stand
00:51:39Et après quand il a boxé
00:51:41j'ai pris beaucoup plus d'adhérence
00:51:43que ce que je pensais
00:51:45avec lui devant j'avais un petit peu de mal
00:51:47j'avais beaucoup de sous-virages
00:51:49mais dès qu'il est parti on a réussi à reprendre de la perfo
00:51:51donc c'était une bonne surprise
00:51:53et après on a réussi à gérer la course jusqu'à la fin
00:51:55La gestion des pneus de Leclerc aura été irréprochable
00:51:57sans doute aidée par son expérience de la piste
00:51:59après sa victoire ici même en 2019
00:52:01mais aussi habité par la confiance
00:52:03de savoir gagner quand il le faut
00:52:05quelques mois après Monaco
00:52:07Pour Charles c'est la parfaite saison
00:52:09avec Monaco et Monza
00:52:11pour nous aussi c'est exceptionnel
00:52:13C'était vraiment les deux courses qui m'ont fait rêver
00:52:15depuis tout petit
00:52:17donc si il y en avait deux à choisir
00:52:19je ne pouvais pas rêver mieux
00:52:21Charles Leclerc ne sera sans doute toujours pas champion du monde
00:52:23à la fin de la saison
00:52:25mais cette année de la principauté à l'Italie
00:52:27il a gagné le coeur des typhosis
00:52:29Voilà pour le journal d'espoir du jour
00:52:33Du coup vous avez la liste de tous les assureurs
00:52:35qui vous font confiance ?
00:52:37Bien sûr !
00:52:39C'était votre programme avec France Parbrise
00:52:41Agrée et Assurance
00:52:47C'était votre programme avec Original
00:52:49Le nouveau parfum à la coste
00:52:51Beaucoup félicité en ce moment tout à l'heure
00:52:53bien sûr pour un nouveau point sur l'actualité
00:52:55dans un instant je reçois à la fois
00:52:57Jean-Claude Dassier, Gaël James
00:52:59secrétaire national synergie officier
00:53:01et Marc Rolland
00:53:03capitaine de gendarmerie
00:53:05porte parole également de l'association
00:53:07gendarme et citoyen
00:53:09on consacrera une large part de cette émission
00:53:11à l'hommage qui sera rendu
00:53:13tout à l'heure d'ici une vingtaine de minutes maintenant
00:53:15à Eric Comine
00:53:17par Gérald Darmanin lui-même
00:53:19ça se passera à Nice
00:53:21toutes les réactions, le discours également
00:53:23dans 180 minutes info
00:53:27de retour avec vous et nos invités
00:53:29sur ce plateau, bonjour Jean-Claude Dassier
00:53:31merci d'être avec nous cet après-midi
00:53:33bonjour Gaël James, merci
00:53:35de nous avoir rejoints, vous êtes secrétaire général
00:53:37synergie officier
00:53:39et bienvenue Marc Rolland
00:53:41vous êtes capitaine de gendarmerie
00:53:43vous êtes également porte-parole de l'association gendarme et citoyen
00:53:45Noémie Schultz
00:53:47est revenue aussi par le ministère du service de la justice
00:53:49de la rédaction, on va évidemment commencer en parlant
00:53:51de Camilia, Camilia qui n'est plus puisque l'enfant
00:53:53a succombé à ses blessures
00:53:55on apprenait pratiquement au même moment
00:53:57la remise en liberté sous contrôle judiciaire
00:53:59de l'adulte qu'il avait percuté
00:54:01à moto sur un passage piéton
00:54:03de Valoris
00:54:05le père de Camilia à l'occasion d'un rassemblement
00:54:07de soutien à la famille
00:54:09dignement, calmement, a voulu évoquer
00:54:11la mémoire de cet enfant de sept ans
00:54:13son courage également
00:54:15y compris dans l'épreuve, puisqu'il dit
00:54:17elle n'a jamais pleuré, et puis ceux
00:54:19présents sur place, eux ont pris la parole pour dire
00:54:21leur colère face à la décision
00:54:23du juge des libertés et de la détention
00:54:25je vous propose d'en écouter quelques-uns
00:54:27Croyez-moi que
00:54:29ce qui vient de se passer
00:54:31quelque chose qui est très dur pour
00:54:33le hameau et pour les environs
00:54:35d'ailleurs, parce qu'il ne faut pas oublier
00:54:37que ça fait cinq gamins
00:54:39qui sont projetés par
00:54:41des motos ou par des véhicules
00:54:43et il y a eu même des personnes
00:54:45âgées, donc
00:54:47à un moment donné les gens en ont marre
00:54:49Je pense que c'est un drame et le plus difficile
00:54:51c'est que cet assassin
00:54:53il est dehors comme si de rien n'était
00:54:55c'est terrible ça, pour les parents et pour l'entourage
00:54:57parce qu'il a tué
00:54:59une enfant quoi
00:55:01Il s'est compliqué parce que ça fait des années
00:55:03qu'on demande à ce qu'il y ait des ralentisseurs ici
00:55:05on n'est pas entendu
00:55:07et souvent c'est quand il y a un drame
00:55:09qu'on se remet en question, et c'est souvent trop tard
00:55:11c'est malheureux mais c'est comme ça, c'est humain
00:55:13maintenant on espère que des choses seront faites
00:55:15mais on garde vraiment en bon souvenir
00:55:17de la petite, et c'est très beau de voir
00:55:20Je vous propose aussi d'écouter
00:55:22l'avocat des parents de l'enfant
00:55:24Ce que je peux vous dire moi
00:55:26en tant qu'avocat des parents
00:55:28c'est qu'il y a eu un véritable sentiment
00:55:30de consternation de leur part
00:55:32de dégoût et de colère
00:55:34puisque eux
00:55:36leur fille ne rentrera jamais à la maison
00:55:38donc en fait la libération de ce
00:55:40jeune conducteur a accentué
00:55:42leur détresse
00:55:44et cette détresse est naturellement
00:55:46transformée en colère
00:55:48Vous allez nous éclairer un peu
00:55:50le parquet a fait appel de cette décision
00:55:52du juge des libertés de la détention
00:55:54la chambre d'appel d'ailleurs va se prononcer
00:55:56sous peu. A priori, quels sont
00:55:58les critères qu'il faut
00:56:00qu'on garde
00:56:02quelqu'un en détention provisoire
00:56:04Oui, vous l'avez dit, c'est une décision qui a été prise
00:56:06par un juge, un magistrat, le juge des libertés de la détention
00:56:08elle fait l'objet d'un appel
00:56:10du parquet, le juge d'instruction
00:56:12également était favorable
00:56:14au placement en détention provisoire, donc c'est un collège
00:56:16de trois magistrats, la chambre de l'instruction
00:56:18qui va maintenant se pencher sur cette question
00:56:20qui devrait être tranchée dans un délai
00:56:22de 10 à 15 jours. Ce qu'il faut savoir
00:56:24c'est que le placement en détention
00:56:26provisoire est très strictement
00:56:28encadré par le code de procédure pénale
00:56:30il faut respecter
00:56:32un certain nombre, enfin il faut cocher
00:56:34un certain nombre de critères pour pouvoir placer
00:56:36quelqu'un en détention provisoire. La règle
00:56:38c'est que tant qu'on n'a pas été jugé, tant qu'on n'a pas
00:56:40été condamné, normalement on reste
00:56:42en liberté, ça ne veut pas dire
00:56:44que cet homme ne sera pas un jour
00:56:46envoyé en prison.
00:56:48Qu'est-ce qu'il a regardé
00:56:50le juge des libertés et de la détention ? Eh bien une série
00:56:52de critères prévus par la loi.
00:56:54Y a-t-il un risque de concertation
00:56:56avec un coauteur ? En l'espèce
00:56:58il était seul sur la moto donc il n'y a pas de coauteur.
00:57:00Un risque de pression sur les victimes ?
00:57:02A-t-il de bonnes garanties
00:57:04de représentation ou peut-on craindre
00:57:06qu'il essaie de se soustraire aux convocations ?
00:57:08Là on imagine que le motard
00:57:10a présenté des garanties suffisantes.
00:57:12Y a-t-il un risque de réitération des faits ?
00:57:14Et là on a regardé le profil
00:57:16de ce jeune homme de 19 ans
00:57:18qui n'était pas connu de la police, de la justice,
00:57:20pas de casier judiciaire, pas
00:57:22fiché otage,
00:57:24il n'avait pas, on le rappelle, consommé de drogues
00:57:26et de stupéfiants au moment
00:57:28des faits ou avant les faits.
00:57:30Un placement de détention provisoire peut aussi
00:57:32être décidé pour protéger la personne mise en cause
00:57:34et puis dans certains cas,
00:57:36mais uniquement en matière criminelle,
00:57:38il peut y avoir
00:57:40le placement de détention provisoire
00:57:42pour éviter le risque de trouble à l'ordre public.
00:57:44Ça avait été le cas notamment
00:57:46dans l'affaire Nahel. C'était une des raisons
00:57:48pour laquelle le policier avait été placé en détention provisoire.
00:57:50Mais attention, là on parle
00:57:52de faits qui étaient une enquête
00:57:54ouverte pour blessure involontaire
00:57:56qui vont être requalifiés, bien sûr, en homicide
00:57:58involontaire, mais on est sur des faits
00:58:00délictuels, pas criminels.
00:58:02Ce jeune homme, s'il est renvoyé devant
00:58:04un tribunal, sera jugé par un tribunal
00:58:06correctionnel, pas par une cour d'assises.
00:58:08Donc dans ces cas-là, le critère du
00:58:10trouble à l'ordre public ne peut pas être
00:58:12pris en compte par le magistrat.
00:58:14Alors on le voit, c'est une décision qui est contestée.
00:58:16Peut-être qu'une autre décision sera
00:58:18rendue dans 10 à 15 jours.
00:58:20Un dernier point, en attendant
00:58:22ce jeune homme, certes, n'est pas
00:58:24en prison, mais il n'est pas totalement libre de ses mouvements.
00:58:26Il a été placé sous contrôle judiciaire. Il doit se présenter
00:58:28une fois tous les 15 jours au commissariat
00:58:30d'Antibes. Il ne peut pas se rendre à Valoris.
00:58:32Il ne peut pas entrer en contact avec les proches
00:58:34de la victime. Il a dû rendre
00:58:36son permis de conduire et il a l'interdiction
00:58:38de quitter le département des Alpes-Maritimes.
00:58:40Merci pour toutes ces précisions.
00:58:42Un témoignage en direct, cet après-midi.
00:58:44Et on est très touchés, je dois dire, de vous avoir
00:58:46Yvon et Marceline Guez. Merci.
00:58:48Merci d'accepter de parler en direct
00:58:50parce qu'on se souvient
00:58:52effectivement de la disparition de
00:58:54Noé, dans des circonstances
00:58:56quand même assez,
00:58:58si ce n'est similaires, assez
00:59:00proches de celles qui ont
00:59:02tué Camilia. Noé, il avait
00:59:0416 ans lorsqu'il a été tué
00:59:06par un chauffard. C'était en
00:59:082022 à Antibes.
00:59:10Je pense qu'on peut à peine imaginer
00:59:12ce que tout cela ravive
00:59:14chez vous de douleurs, de souvenirs
00:59:16pénibles. C'est d'être
00:59:18indescriptible
00:59:20pour nous comme indémortels.
00:59:22J'aimerais quand même qu'on revienne
00:59:24à ce qui s'est passé cet été
00:59:26parce que l'individu qui a tué votre fils
00:59:28a été condamné à 5 ans de prison
00:59:30en juillet dernier, il me semble.
00:59:32Sachant que lui, il avait consommé
00:59:34alcool, stupéfiant, il roulait
00:59:36très vite. Cette peine, j'ai cru
00:59:38comprendre qu'elle vous avait effectivement mis très en
00:59:40colère parce qu'elle n'était pas
00:59:42à la hauteur de la perte que vous avez
00:59:44subie. J'imagine que vous voulez
00:59:46nous en dire un mot, peut-être de l'issue
00:59:48de ce procès, et puis on parlera
00:59:50évidemment de Camilia.
00:59:52Bonjour.
00:59:54Oui, en effet, déjà le procès
00:59:56pour des parents qui ont
00:59:58perdu un enfant, c'est très très très dur.
01:00:00C'est insupportable
01:00:02d'entendre
01:00:04les plaidoiries
01:00:06de la partie adverse.
01:00:08Pour nous, ça a été
01:00:10un moment très très dur, ça a duré
01:00:12toute une journée, c'était très compliqué.
01:00:14Et à la fin,
01:00:16on nous a annoncé
01:00:18la peine, 5 ans,
01:00:205 ans ferme, il a été arrêté
01:00:22à la barre, et
01:00:24c'est sûr que pour nous,
01:00:26parents, ce sera
01:00:28jamais assez, ça c'est sûr, ce sera
01:00:30jamais assez. Mais bon,
01:00:32ce qu'il faut aussi se dire, c'est qu'il a
01:00:34pris 5 ans, mais
01:00:36avec les remises de peine, dans 2
01:00:38ans, il est en liberté. Donc,
01:00:40est-ce qu'au jour d'aujourd'hui,
01:00:42les peines
01:00:44que l'on prononce pour ce genre
01:00:46de délit
01:00:48sont assez
01:00:50conséquentes ? En tout cas,
01:00:52pour nous, en tant que parents
01:00:54de victimes, bien sûr
01:00:56que non. Parce qu'en effet,
01:00:58il y a souvent la remise de peine derrière, on comprend
01:01:00bien sûr ce que vous voulez dire.
01:01:02Dans le cas de Camilia,
01:01:04vous nous direz d'ailleurs, tout à l'heure,
01:01:06si vous avez pris un tâche, ou si vous
01:01:08comptez peut-être prendre un tâche dans le futur,
01:01:10avec la famille, avec l'entourage,
01:01:12est-ce que vous êtes surpris, en effet, comme
01:01:14l'ont été beaucoup de gens, qui ont été
01:01:16peut-être choqués, pour
01:01:18beaucoup, de cette remise en liberté
01:01:20décidée par le juge des
01:01:22libertés de la détention,
01:01:24où vous comprenez
01:01:26les critères aigrénés par Noemi à l'instant ?
01:01:28Quelle a été votre réaction ?
01:01:30Vous avez dit, oh là là, non, pas encore ?
01:01:32Oui, on ne se dit pas.
01:01:34Mais après, en fin de compte,
01:01:36c'est notre justice
01:01:38qui veut ça, puisque de toute façon,
01:01:40ce sont les lois.
01:01:42Si la personne coche
01:01:44toutes les cases,
01:01:46elle est remise en liberté. Nous, par exemple,
01:01:48dans notre cas,
01:01:50la personne a été
01:01:52remise en détention pendant deux mois
01:01:54et après, elle est sortie de prison.
01:01:56Ce qui ne l'a pas empêchée, d'ailleurs,
01:01:58de violer après son contrôle judiciaire.
01:02:00Elle a repris de la drogue,
01:02:02elle a reconduit.
01:02:04Après, on peut
01:02:06se poser des questions aussi,
01:02:08si c'est vraiment utile
01:02:10de remettre les gens en liberté,
01:02:12alors que c'est encore des dangers publics.
01:02:14Franchement, parce qu'il aurait pu encore
01:02:16créer un accident.
01:02:18Heureusement, ça ne s'est pas produit.
01:02:20C'est vrai qu'après,
01:02:22on n'est pas étonnés.
01:02:24Toutes ces affaires qu'on voit, ça nous renvoie
01:02:26tellement à celles de notre fils.
01:02:28C'est vrai, dès qu'il y a une affaire
01:02:30comme ça, dans les médias,
01:02:32on en parle pendant 4 jours,
01:02:345 jours, et puis après, on arrête d'en parler.
01:02:36Nous, ce qu'on aimerait
01:02:38vraiment, c'est que
01:02:40les pouvoirs publics
01:02:42arrivent vraiment, maintenant, à faire
01:02:44une loi sur
01:02:46l'homicide routier.
01:02:48C'est pour ça qu'on travaille sur l'homicide routier.
01:02:50Allez-y, je vous en prie, Yvon Guez.
01:02:52Oui, nous travaillons
01:02:54sur l'homicide routier, justement,
01:02:56pour des cas similaires.
01:02:58D'ailleurs, le rodéo urbain
01:03:00est dans les amendements.
01:03:02Cela veut dire
01:03:04que là, aujourd'hui,
01:03:06c'est une infraction de faire du rodéo
01:03:08urbain.
01:03:10Lorsque c'est des circonstances
01:03:12aggravantes,
01:03:14ça mérite tout simplement la prison.
01:03:16Il n'y a pas de détour
01:03:18là-dessus, surtout lorsqu'il y a
01:03:20mort d'enfant.
01:03:22Il y a toute la France
01:03:24qui a été touchée par ce drame.
01:03:26Et là, il y a une seule personne
01:03:28enfermée.
01:03:30OK, c'est un homicide
01:03:32involontaire,
01:03:34mais ça a été quand même volontaire
01:03:36de cabrer sa moto.
01:03:38Et puis,
01:03:40la petite Emilia
01:03:42était sur un passage piéton.
01:03:44Elle n'a rien demandé.
01:03:46Bien sûr, ce monsieur,
01:03:48ce n'est pas de ma faute.
01:03:50Mais lorsqu'on tue un enfant,
01:03:52on mérite la prison.
01:03:54Il n'y a pas de détour.
01:03:56C'est mon sentiment.
01:03:58Et on accompagnera
01:04:00la famille aussi.
01:04:02Je fais un post sur Facebook
01:04:04en leur concernant.
01:04:06Bien entendu, on est à leur disposition.
01:04:08On partage leur peine.
01:04:10Et aussi,
01:04:12quand on est en lien
01:04:14avec la famille,
01:04:16on comprend la douleur.
01:04:18C'est très, très dur.
01:04:20Vous allez chercher à entrer
01:04:22en contact avec eux
01:04:24dans quelques temps,
01:04:26parce que ce cheminement émotionnel,
01:04:28vous l'avez vécu, vous le vivez encore,
01:04:30mais un peu différemment, j'imagine,
01:04:32aujourd'hui. Vous pensez que c'est important,
01:04:34cet accompagnement ?
01:04:36Oui, de toute façon,
01:04:38il faut être accompagné.
01:04:40Quand on perd un enfant,
01:04:42c'est si dur et si compliqué.
01:04:46Je suis encore mûre,
01:04:48parce que même au bout de deux ans,
01:04:50j'en parle,
01:04:52et c'est si dur
01:04:54de voir
01:04:56notre vie briser,
01:04:58de voir notre vie briser
01:05:00en une fraction de seconde.
01:05:02Et oui,
01:05:04on prendra peut-être
01:05:06contact avec eux s'ils le souhaitent.
01:05:08Et en tout cas,
01:05:10il existe aussi des associations
01:05:12pour accompagner les victimes,
01:05:14comme l'association Aleno,
01:05:16qui aide vraiment
01:05:18les familles de victimes
01:05:20à aller mieux,
01:05:22à essayer d'aller mieux.
01:05:24Et d'ailleurs,
01:05:26il y aura une rencontre
01:05:28le 13 septembre,
01:05:30pour toutes ces familles de victimes,
01:05:32à Nice.
01:05:34Il y aura Yannick Aleno,
01:05:36et Antoine aussi,
01:05:38dans les mêmes circonstances.
01:05:40Donc le 13 septembre,
01:05:42il y aura un rendez-vous
01:05:44pour recevoir toutes les victimes,
01:05:46et surtout les accompagner.
01:05:48Et je pense que cette famille,
01:05:50la famille de Camilla,
01:05:52en a fortement besoin.
01:05:54Restez avec nous quelques instants,
01:05:56si vous le voulez,
01:05:58parce qu'on va continuer
01:06:00d'en parler sur ce plateau.
01:06:02En tout cas, je vous remercie,
01:06:04d'être sur notre antenne,
01:06:06et de bien vouloir nous partager
01:06:08tout ce qui vous anime,
01:06:10tout ce qui vous traverse.
01:06:12Noémie, ça soulève deux questions,
01:06:14en fait, leur témoignage aujourd'hui.
01:06:16Effectivement, la question épineuse,
01:06:18et c'est ce que beaucoup de gens contestent
01:06:20aujourd'hui dans cette remise en liberté
01:06:22de la récidive dans le cas d'un contrôle judiciaire.
01:06:24Dans le cas de Noé, ça n'a pas empêché
01:06:26cet individu de se livrer
01:06:28au même genre d'activité.
01:06:30Et puis effectivement,
01:06:32il est toujours en raison de la dissolution,
01:06:34mais qu'il était à priori sur les rails,
01:06:36et que beaucoup appellent de leur vœu également.
01:06:38Oui, et on comprend que pour les familles,
01:06:40la qualification pénale telle qu'elle existe
01:06:42aujourd'hui, qui est celle d'un homicide involontaire,
01:06:44soit insupportable, parce qu'ils estiment
01:06:46qu'effectivement, en ne respectant pas
01:06:48le code de la route, en prenant parfois
01:06:50de la drogue, de l'alcool,
01:06:52en faisant des roues arrière avec un scooter,
01:06:54on ne peut pas dire que c'est involontairement
01:06:56qu'on a percuté la victime.
01:06:58Sauf que la question
01:07:00qui est posée par le législateur,
01:07:02c'est y avait-il l'intention de tuer ?
01:07:04Pour qu'on condamne
01:07:06quelqu'un pour un homicide volontaire,
01:07:08pour meurtre, il faut qu'il y ait eu l'intention
01:07:10de tuer. Or,
01:07:12ça n'est pas le cas dans ces affaires-là.
01:07:14Pour autant, la création
01:07:16de cet homicide routier, c'est un changement
01:07:18de vocabulaire.
01:07:20On sent, quand on écoute aussi Yannick Allénaud,
01:07:22que c'est tout un changement qu'il appelle de ses vœux
01:07:24autour de la prise en charge des familles des victimes.
01:07:26Mais sur les peines,
01:07:28ça ne changera pas les peines encourues,
01:07:30puisqu'encore une fois,
01:07:32à moins de changer profondément
01:07:34la loi, et je ne suis pas sûre que ce soit même constitutionnellement
01:07:36possible, on ne pourra pas condamner
01:07:38ce qui reste quand même
01:07:40quelque chose qui n'était pas voulu, le fait de
01:07:42donner la mort, de la même façon qu'on condamne
01:07:44quelqu'un qui a volontairement
01:07:46tué. Par exemple, un refus d'obtempérer
01:07:48qui entraîne la mort d'un policier va être
01:07:50condamné bien plus lourdement
01:07:52qu'avec une affaire comme
01:07:54ce drame de la petite Camilla.
01:07:56Merci pour ces précisions, cette réaction.
01:07:58Merci beaucoup, Marceline et Yvon Guest
01:08:00d'avoir été parmi nous cet après-midi.
01:08:02Je vais vous montrer cette image
01:08:04parce que dans un instant, nous serons aussi à Nice
01:08:06avec cet hommage qui sera rendu
01:08:08au gendarme Éric Comines. C'est aussi pour ça,
01:08:10effectivement, qu'on vous a fait venir les uns et les autres
01:08:12pour commenter cette cérémonie qui sera, elle aussi,
01:08:14très poignante.
01:08:16En présence, je rappelle, de Gérald Darmanin.
01:08:18Mais avant cela, le rappel des principaux titres
01:08:20en votre compagnie. Félicitons. On va parler, pour commencer,
01:08:22de ce nouveau refus d'obtempérer.
01:08:24Il a eu lieu à Colmar. Cette fois,
01:08:26c'est une course-poursuite périlleuse
01:08:28qui s'en est suivie dans les rues de la ville du Grand Est.
01:08:30Les faits se sont déroulés
01:08:32jeudi dernier aux alentours de 15h.
01:08:34Le conducteur du scooter a refusé
01:08:36de se soumettre au contrôle routier
01:08:38avant d'abandonner son engin en s'enfuyant
01:08:40en courant, placé en garde à vue.
01:08:42Son procès est prévu ce lundi.
01:08:44Les précisions avec Dunia Tungo.
01:08:48La vidéo a fait le tour
01:08:50des réseaux sociaux de motards
01:08:52de la gendarmerie qui poursuivent
01:08:54à contresens un homme en scooter.
01:08:56La scène se déroule en plein après-midi
01:08:58à Colmar. L'individu qui
01:09:00commet un refus d'obtempérer prend
01:09:02dès lors la fuite à pied. Il est ensuite
01:09:04poursuivi par un automobiliste
01:09:06qui l'a percuté et les forces de l'ordre
01:09:08interpellées. L'homme
01:09:10de 36 ans serait très connu
01:09:12des services de police.
01:09:14Mes collègues de la police nationale sont venus
01:09:16en renfort pour prêter
01:09:18main-forte aux gendarmes.
01:09:20On a affaire à des individus
01:09:22plus jeunes sur ce genre de fait,
01:09:24sur les refus d'obtempérer.
01:09:26Là, on peut dire que c'est un individu
01:09:28adulte et responsable.
01:09:30Selon ce représentant syndical,
01:09:32les refus d'obtempérer sont de plus en plus courants
01:09:34dans la région.
01:09:36C'est un fléau, ça touche vraiment tout le département.
01:09:38Au quotidien, mes collègues font face
01:09:40à ce genre de fait.
01:09:42Ça met en difficulté mes collègues et les citoyens.
01:09:44Le mise en cause a été placé en garde à vue
01:09:46et déféré samedi devant le parquet.
01:09:48Il devra être jugé ce lundi
01:09:50en comparution immédiate
01:09:52par le tribunal de Colmar.
01:09:54C'est un procès hors normes qui s'ouvre aujourd'hui
01:09:56à Avignon devant la cour criminelle du Vaucluse.
01:09:58Celui d'un retraité accusé d'avoir drogué
01:10:00son épouse pendant près de 10 ans
01:10:02pour la faire violer par des inconnus
01:10:04recrutés sur Internet.
01:10:06Des viols qui avaient lieu à leur domicile.
01:10:0892 faits de viols
01:10:10par 72 hommes différents.
01:10:12Mais seuls 50 d'entre eux
01:10:14formellement identifiés partagent le banc
01:10:16des co-accusés.
01:10:18La question d'un débat à huit clous
01:10:20formulée par le ministère public et certains avocats
01:10:22de la défense a interrompu la séance
01:10:24mais la demande a vite été écartée
01:10:26par le président de la cour conformément
01:10:28à la demande de la victime qui elle
01:10:30souhaite une publicité totale, publique
01:10:32jusqu'au bout des débats.
01:10:34Récit de Sarah Verny et Maxime Legay.
01:10:38Pendant 10 ans, elle a vécu
01:10:40l'enfer.
01:10:42Droguée et violée par son mari et des inconnus.
01:10:44Recrutée par celui-ci
01:10:46sur un forum échangiste.
01:10:48Durant l'audience, l'épouse de Dominique
01:10:50P va revivre pour la première fois
01:10:52ce qu'elle a enduré.
01:10:54Le principal accusé, aujourd'hui âgé
01:10:56de 71 ans, ne souffre
01:10:58d'aucune pathologie ou d'anomalie mentale
01:11:00mais plusieurs examens psychiatriques
01:11:02réalisés lors de l'enquête font état
01:11:04d'une déviance sexuelle.
01:11:06De toute façon il y a une part de voyeurisme
01:11:08c'est incontestable. Je pense qu'aujourd'hui
01:11:10au bout de presque 4 années de détention
01:11:12il y aura un raisonnement
01:11:14peut-être un peu plus posé
01:11:16et qu'il sera très certainement expliqué.
01:11:18A ses côtés, comparaissent
01:11:2050 hommes soupçonnés de s'être rendus
01:11:22individuellement au domicile du couple.
01:11:24Pompiers, électriciens, artisans
01:11:26et souvent pères de famille.
01:11:28Les accusés, âgés de 21
01:11:30à 68 ans lors de la découverte
01:11:32des faits, ne souffrent, selon
01:11:34des experts, d'aucune pathologie
01:11:36psychique notable. Dans ce
01:11:38procès, c'est notamment la question
01:11:40du consentement qui est au coeur des débats.
01:11:42Selon Dominique Paye, tous les hommes
01:11:44étaient au courant que son épouse était
01:11:46sous l'emprise de la drogue.
01:11:48On le sait, dans le box figure
01:11:50tout un panel
01:11:52représentatif, a-t-on dit,
01:11:54de la société française. On peut
01:11:56en tirer un enseignement qu'il y a
01:11:58un problème aujourd'hui avec
01:12:00le consentement en matière sexuelle
01:12:02et la définition que
01:12:04certains manifestement
01:12:06imaginent pouvoir
01:12:08mettre sur ce mot.
01:12:10Dominique Paye, qui affirme avoir été violée
01:12:12par un infirmier à l'âge de 9 ans,
01:12:14a exprimé ses regrets aux enquêteurs
01:12:16et se dit prêt à affronter son épouse
01:12:18et sa famille.
01:12:20Un mot aussi à propos de l'église
01:12:22de l'Immaculée Conception de Saint-Omer.
01:12:24C'est dans le Pas-de-Calais qui a été touché par un violent
01:12:26incendie. Le feu s'est déclenché
01:12:28cette nuit aux alentours de 4h30 du matin.
01:12:30Les flammes ont atteint le clocher de l'église
01:12:32qui a fini par s'effondrer.
01:12:34Compte tenu de l'ampleur des dégâts, un important
01:12:36dispositif a été mis en place.
01:12:3890 sapeurs-pompiers sont intervenus.
01:12:40Personne n'a été blessé, mais une cinquantaine
01:12:42de riverains habitant à proximité de l'édifice
01:12:44a été évacué par sécurité.
01:12:46L'origine de l'incendie est pour le moment inconnue.
01:12:48Une enquête doit être ouverte.
01:12:50Et puis on va parler aussi de l'effroi
01:12:52qui s'est emprunt du Burkina Faso
01:12:54en Afrique. 26 chrétiens
01:12:56ont été égorgés par des
01:12:58djihadistes dans une église.
01:13:00Une situation dramatique qui a suscité
01:13:02l'émotion de Max Guazini,
01:13:04ancien patron de l'énergie. Sur un tweet,
01:13:06il dénonce le manque de réaction en France
01:13:08comme à l'international. Écoutez.
01:13:10Ce sont des gens qui ne sont pas
01:13:12en conflit. Ce ne sont pas
01:13:14des gens qui sont en guerre.
01:13:16Vous avez des assassins crimiels
01:13:18qui arrivent, qui prennent
01:13:20tous les hommes, et bien ils les égorgent
01:13:22dans l'église. Là, ces derniers jours,
01:13:24il y a eu 250 chrétiens
01:13:26massacrés dans cette région-là.
01:13:28Et c'est permanent, quoi.
01:13:30C'est permanent, les prêtres qui sont
01:13:32enlevés en Afrique, qui sont
01:13:34assassinés. Moi, je retweete
01:13:36ça toujours, mais je trouve
01:13:38ça... Ah, stop.
01:13:40Stop. Le pape devrait aller en Afrique
01:13:42un petit peu, là. Là-bas.
01:13:44Merci beaucoup. Félicité,
01:13:46Kim Docky. On se retrouve tout à l'heure, bien sûr, pour
01:13:48d'autres rappels de titres. Je vous rappelle qu'on est
01:13:50sur ce plateau avec Jean-Claude Dassier,
01:13:52notre chroniqueur du jour, ainsi que
01:13:54Gaël James, qui est secrétaire général
01:13:56de Synergie Officier, qui nous a rejoints pour
01:13:58commenter l'hommage qui va suivre,
01:14:00bien évidemment, et Marc Rolland,
01:14:02capitaine de gendarmerie, porte-parole
01:14:04de l'association Gendarmes et Citoyens, car
01:14:06c'est cet après-midi que la Nation rend hommage
01:14:08à Éric Comines, l'adjudant
01:14:10chef de gendarmerie.
01:14:12Éric Comines, qui est donc décédé il y a
01:14:14une semaine, jour pour jour.
01:14:16Cet hommage, il a lieu à Nice.
01:14:18Vous voyez l'image en direct d'une cérémonie
01:14:20qui s'apprête à commencer, a priori,
01:14:22dans les prochaines minutes. C'est Gérald Darmanin
01:14:24qui va prononcer un discours
01:14:26à la mémoire de cet homme.
01:14:28On rappelle que le gendarme avait été tué par un chauffard
01:14:30qui l'a percuté de plein fouet
01:14:32au moment d'un contrôle routier
01:14:34à Mougens. Gérald Darmanin
01:14:36est attendu
01:14:38après un entretien qu'il est censé avoir
01:14:40en ce moment avec ses proches,
01:14:42avec son entourage, à commencer par sa femme,
01:14:44évidemment, Harmony Comines, que vous avez tous entendus
01:14:46la semaine
01:14:48dernière. Et puis je vous propose
01:14:50d'écouter, avant de commenter cette
01:14:52cérémonie, quelques réactions
01:14:54avant de suivre la cérémonie
01:14:56sur l'entretien.
01:14:58Il faut que les gens prennent conscience
01:15:00qu'il y a des policiers qui donnent leur vie,
01:15:02des pompiers qui donnent leur vie
01:15:04et franchement, on ne peut pas
01:15:06continuer comme ça. On n'a jamais connu autant
01:15:08de violence. On devrait déjà donner
01:15:10un peu de notre temps pour tous ces gens
01:15:12qui nous protègent, on va dire, ou qui
01:15:14font leur métier, déjà, de base, même.
01:15:16Je pense que c'est mérité, en fait,
01:15:18de faire un hommage.
01:15:20C'est normal. Il y a ce
01:15:22gendarme à Mougens, il y a la petite fille
01:15:24aussi à Valorier. C'est vrai qu'on
01:15:26vit dans un climat d'insécurité
01:15:28et c'est bien
01:15:30de rappeler les choses et puis de
01:15:32faire les choses correctement.
01:15:34Marc Rolland, je vais
01:15:36commencer avec vous. C'est un jour important,
01:15:38effectivement, pour tous les gendarmes et toutes les forces de l'ordre
01:15:40parce qu'on le rappelle, au moment où il y aura l'hommage
01:15:42à Nice, ça ne s'arrête pas à ça,
01:15:44toutes les préfectures, tous les commissariats de police,
01:15:46toutes les brigades de gendarmerie vont observer
01:15:48aussi un moment de recueillement
01:15:50à la mémoire d'Éric Comines. Je crois que c'est très important
01:15:52de le signaler. Tout à fait, c'est la reconnaissance
01:15:54de la nation, vous avez dit le mot exact,
01:15:56c'est la nation qui dit merci à ce gendarme
01:15:58et à travers elle, toutes les
01:16:00représentations de l'État et
01:16:02aujourd'hui, c'est la majesté et la rigueur
01:16:04militaire, dans son cadre solennel,
01:16:06qui va rendre les derniers honneurs,
01:16:08les derniers hommages à ce militaire qui est disparu
01:16:10la semaine dernière, effectivement. Alors,
01:16:12comment ça va se dérouler ?
01:16:14Le ministre des Missionnaires de l'Intérieur,
01:16:16vous lui disiez, va
01:16:18inspecter puis passer
01:16:20en revue. Il y a plusieurs
01:16:22phases
01:16:24dans ce
01:16:26contact avec les troupes qui sont sur place
01:16:28aujourd'hui. Tout à fait, une cérémonie militaire de cette nature,
01:16:30c'est un cadencement extrêmement
01:16:32rigoureux qui répond à un protocole militaire
01:16:34qui ne souffre d'aucune interprétation,
01:16:36d'aucune inexactitude.
01:16:38Pour l'heure, le commandant des
01:16:40troupes va inspecter les troupes,
01:16:42va rendre honneur
01:16:44au drapeau et ensuite, les autorités
01:16:46militaires présentes, le plus haut
01:16:48gradé, va passer les troupes en revue,
01:16:50petite nuance sémantique,
01:16:52et rendre également
01:16:54hommage, honneur au drapeau
01:16:56par la suite. Donc, il y a un discours
01:16:58qui sera prononcé,
01:17:00on imagine aussi avec un message
01:17:02pour rassurer les troupes parce que je pense
01:17:04que c'est ce que je me suis dit moi
01:17:06en préparant tout à l'heure cette émission
01:17:08avec vous,
01:17:10avec votre présence sur le plateau.
01:17:12Je me suis dit, mais aujourd'hui, puisque là,
01:17:14on parle d'un contrôle routier inopiné,
01:17:16comme il en existe tant, comme on en voit
01:17:18tant sur les routes lorsqu'on est soi-même
01:17:20automobiliste, j'imagine qu'il y a
01:17:22une forte identification de la part
01:17:24de toutes ces forces de l'ordre qui se disent, ça aurait pu être moi
01:17:26aujourd'hui. C'est d'autant plus émouvant
01:17:28de se dire qu'on s'identifie
01:17:30très fortement. Tout à fait, parce qu'on est
01:17:32tous assujettis, un jour
01:17:34ou l'autre, à rencontrer des difficultés majeures
01:17:36au travers de l'exercice de sa profession,
01:17:38au plus proche du terrain, par exemple.
01:17:40Mais aujourd'hui, c'est aussi un message fort
01:17:42de l'autorité politique, de notre chef,
01:17:44le ministre de l'Intérieur, qui s'adresse
01:17:46à la troupe, sans filtre, sans hiérarchie,
01:17:48d'homme à homme, et qui fait passer
01:17:50un message fort, un message de réconfort
01:17:52et un message de compréhension.
01:17:54Gaël James, qu'est-ce que vous attendez de Gérald
01:17:56de Darmanin aujourd'hui ? On se rappelle que d'ici quelques jours,
01:17:58il ne présidera plus au destiné
01:18:00de la place Beauvau.
01:18:02J'en parlais tout à l'heure avec
01:18:04un autre chroniqueur, je me disais, mais est-ce qu'il va
01:18:06retrouver un peu, déjà,
01:18:08une liberté de ton,
01:18:10de parole, qu'on peut-être
01:18:12qu'on lui connaissait déjà, à vrai dire,
01:18:14mais qui va lui donner encore plus
01:18:16envie de faire passer des messages forts pour la suite,
01:18:18et pour ceux qui vont suivre, y compris le législateur ?
01:18:20Alors, je vais répondre à votre question,
01:18:22si vous permettez. Je vais juste,
01:18:24en préambule, rappeler quand même que les refus
01:18:26d'obtempérer, c'est un fléau mortel,
01:18:28et que les chiffres augmentent
01:18:30d'année en année, notamment les refus
01:18:32d'obtempérer graves, c'est-à-dire
01:18:34qu'il y a de plus en plus de décès
01:18:36chaque année, et c'est un vrai
01:18:38fléau.
01:18:40Certes, notre ministre va
01:18:42prononcer un discours
01:18:44pour essayer de réconforter ses forces de l'ordre,
01:18:46mais c'est pas ça qu'on attend.
01:18:48Absolument pas. Et encore une fois,
01:18:50M. Darmanin nous a toujours soutenus,
01:18:52la gendarmerie, la police nationale,
01:18:54mais c'est pas ça qu'on attend. C'est une
01:18:56vraie prise de conscience et un
01:18:58choc d'autorité.
01:19:00Combien de dommages on va rendre ?
01:19:02Combien de cagnottes en ligne
01:19:04on va ouvrir pour toutes ces victimes ?
01:19:06Parce qu'en fait, ces
01:19:08voyous, ces délinquants n'ont pas peur
01:19:10de la sanction. Ils ont un sentiment
01:19:12d'impunité, ils n'ont aucune crainte
01:19:14de la sanction, ils ont un sentiment
01:19:16de toute puissance, et l'autorité
01:19:18de l'État, représentée par les forces
01:19:20de l'ordre, aujourd'hui n'existe plus.
01:19:22Donc, un discours de réconfort,
01:19:24certes, mais ça va être un
01:19:26réconfort ponctuel.
01:19:28Qu'est-ce qui va se passer derrière ? Qu'est-ce que
01:19:30l'État va faire pour que la sécurité
01:19:32revienne dans notre pays ? Vous avez l'impression
01:19:34qu'à chaque fois qu'on commente ces événements, il y a une
01:19:36forme de fatalisme, comme si
01:19:38on assistait impuissant à tout ce qui se passe,
01:19:40sans réfléchir à l'après.
01:19:42Absolument. C'est dramatique
01:19:44ce que je vais dire. C'est même insupportable
01:19:46ce sentiment d'impunité. À chaque fois que je viens
01:19:48sur un plateau télé, en fait, c'est toujours
01:19:50le même discours que je
01:19:52porte. C'est-à-dire que les forces de l'ordre
01:19:54aujourd'hui attendent vraiment
01:19:56de l'État
01:19:58un signe fort pour
01:20:00rétablir la sécurité
01:20:02en France. Il n'y a pas que les forces de l'ordre.
01:20:04Les Français le demandent. On l'a vu
01:20:06avec les JO. Il y avait
01:20:08tellement de gendarmes et de policiers
01:20:10dans les rues que les Français nous remerciaient
01:20:12en disant on se sent en sécurité.
01:20:14Il n'y a plus de délit. Ne
01:20:16partez pas. Il n'y a pas de
01:20:18secret. En France, sécurité égale
01:20:20liberté. C'est aussi simple que ça.
01:20:22Vous parlez effectivement
01:20:24de la mise dans des bonnes
01:20:26dispositions des gendarmes,
01:20:28des policiers pour qu'ils puissent exercer leur mission
01:20:30à plein et sans danger.
01:20:32Vous parlez d'un législateur qui passe les lois
01:20:34et qui lui porte une responsabilité directe
01:20:36dans ce qu'il advient de la justice.
01:20:38Il y a deux choses. Effectivement
01:20:40qu'on attend un soutien
01:20:42de notre ministre,
01:20:44de notre gouvernement. Mais il y a aussi
01:20:46les sanctions à appliquer. Aujourd'hui
01:20:48quelles sanctions sont prises ?
01:20:50On va prendre l'exemple dramatique
01:20:52de ce gendarme qui a été tué.
01:20:54Est-ce que je dois faire le palmarès du
01:20:56mis en cause ? Dix condamnations pénales
01:20:58connues depuis 2006.
01:21:00En fait cet individu a usé toute
01:21:02la palette des peines alternatives
01:21:04sauf la prison. Pour quel résultat ?
01:21:06Le décès de mon camarade
01:21:08gendarme. Voilà le résultat.
01:21:10Un mot de commentaire. On parle ici de l'homicide
01:21:12routier qui est réclamé par beaucoup.
01:21:14Jean-Claude Dassier, effectivement, qui pour l'instant
01:21:16ne peut pas voir le jour.
01:21:18Je ne suis pas sûr que sur le fond
01:21:20le changement
01:21:22de qualification juridique changerait
01:21:24beaucoup de choses.
01:21:26Le mal, hélas, à mes yeux,
01:21:28est plus profond et plus grave.
01:21:30Je pense que l'état de l'opinion aujourd'hui
01:21:32est connu. Toutes les enquêtes le montrent.
01:21:34Cette opinion
01:21:36des Français ne supporte plus
01:21:38la faiblesse
01:21:40de l'État.
01:21:42La faiblesse ou l'absence
01:21:44d'une politique répressive
01:21:46dite politique pénale
01:21:48et quand vous avez
01:21:50aujourd'hui l'hommage
01:21:52qui va être rendu à M. Comines,
01:21:54quand vous avez depuis trois ou quatre jours
01:21:56l'affaire de Valoris,
01:21:58et que vous en avez comme ça
01:22:00régulièrement, vous avez
01:22:02une opinion qui, évidemment,
01:22:04a considérablement bougé
01:22:06dans ce qu'elle pensait sur ces questions
01:22:08et je vais même plus loin, je pense même que
01:22:10politiquement, c'est ce qui a coûté
01:22:12très cher au président de la République.
01:22:14Il ne s'est pas rendu compte qu'en économie,
01:22:16on peut à peu près dire ou accepter
01:22:18la politique qu'il a suivie, mais
01:22:20sur le fond et sur le plan
01:22:22sociétal et sur le plan pénal,
01:22:24je pense que ces manquements
01:22:26et ces faiblesses lui coûtent très cher.
01:22:28On doit s'interrompre quelques secondes.
01:22:30La cérémonie, vous avez vu, accuse un petit retard.
01:22:32On va tenter de revenir à temps pour entendre
01:22:34Gérald Darmanin tout de suite.
01:22:38Bienvenue à vous si vous nous rejoignez à l'instant
01:22:40dans 180 minutes info. Cet après-midi,
01:22:42la Nation va donc
01:22:44rendre hommage à l'adjudant-chef
01:22:46Éric Comines à Nice, ce gendarme
01:22:48tué par un chauffard
01:22:50qui l'a percuté de plein fouet, je vous le rappelle, lors d'un
01:22:52contrôle routier. C'était à Mougins
01:22:54il y a une semaine précisément.
01:22:56Gérald Darmanin est déjà
01:22:58sur place pour présider cette cérémonie.
01:23:00Après un entretien en privé
01:23:02avec les proches, bien sûr
01:23:04avec la famille
01:23:06d'Éric Comines, à commencer par Harmonie Comines
01:23:08qu'on connaît bien désormais.
01:23:10Bonjour Olivier Madinier, vous êtes sur place.
01:23:12Cérémonie qui accuse
01:23:14quelques minutes de retard et on le comprend aisément
01:23:16puisque, je le rappelle, cet entretien
01:23:18privé qui précède l'hommage à
01:23:20l'adjudant-chef Éric Comines,
01:23:22il doit durer quelque peu.
01:23:24C'est sans doute un moment d'intense émotion
01:23:26aussi pour les proches d'Éric Comines.
01:23:28Oui absolument, un entretien
01:23:30entre le ministre de l'Intérieur et les membres
01:23:32de la famille d'Éric Comines
01:23:34qui vient de se terminer.
01:23:36La famille qui vient de rejoindre
01:23:38une tente au centre de cette
01:23:40place d'armes de la caserne
01:23:42Hausser à Nice. Mais vous le disiez,
01:23:44le ministre de l'Intérieur a pris le temps
01:23:46de s'entretenir avec
01:23:48les proches de la famille. Cette
01:23:50cérémonie qui démarre
01:23:52à l'instant, présidée, vous le disiez, par
01:23:54le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
01:23:56à la demande de la veuve
01:23:58de l'adjudant décédé.
01:24:00Et le ministre prendra la parole
01:24:02tout à l'heure. Ce sera la seule
01:24:04prise de parole de cette cérémonie
01:24:06qui devrait durer environ 45 minutes.
01:24:08Merci beaucoup. Tandis qu'on voit
01:24:10ces images avec évidemment
01:24:12les troupes qui s'apprêtent
01:24:14à recevoir l'inspection, puis
01:24:16le passage en revue de Gérald Darmanin,
01:24:18je vous propose de suivre les premiers moments
01:24:20de cette cérémonie à Éric Cormier.
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