Marine Tondelier, secrétaire nationale des Ecologistes, estime qu'Emmanuel Macron "a décidé de ne pas rendre le pouvoir". Elle répond aux questions de Salhia Brakhlia et de Jérôme Chapuis.
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00:00Bonjour Marine Tendelier, bonjour à tous les deux et merci beaucoup de votre invitation.
00:10En fait c'est pas fini, Emmanuel Macron s'engage dans un nouveau cycle de consultation, toujours à la recherche d'un nouveau Premier Ministre.
00:17Comment vaut vos nerfs ?
00:19Malheureusement c'est pas vraiment le sujet, c'est-à-dire que mes nerfs sont un sujet et j'ai de toute manière décidé de rester calme
00:25parce que je vois pas trop à quoi ça servirait de s'énerver.
00:27Je pense qu'on a besoin de garder notre sérénité, notre lucidité, notre combativité, notre détermination.
00:32Mais moi je suis surtout assez désespérée, profondément désespérée même du spectacle que l'on offre aux Français.
00:38En fait moi j'ai honte, je suis écoeurée mais je suis comme eux en fait je pense.
00:41C'est qu'on a, il y a 60 jours, 60 jours, on a été voté.
00:46Les Français se sont déplacés comme jamais ils se sont déplacés depuis les années 80 aux urnes
00:50parce qu'ils pensaient que ce bulletin-là il avait un sens,
00:53qu'il pouvait empêcher Jordan Bardella d'aller à Matignon certes,
00:56mais qu'il leur donnait de l'espoir aussi, qu'il pouvait incarner une rupture politique avec le macronisme,
01:00qu'il pouvait améliorer leur quotidien, qu'il pouvait préserver leur lendemain.
01:03Et le spectacle qui est offert depuis, on a un gouvernement démissionnaire depuis 51 jours,
01:08depuis 51 jours dans ce pays, mais quand même on expédie les affaires courantes
01:11alors qu'il y a une urgence sociale, environnementale, démocratique,
01:14on expédie les affaires courantes par la volonté d'un seul homme, Emmanuel Macron,
01:18qui a décidé de ne pas rendre le pouvoir.
01:21C'est sa volonté que vous l'avez eue avant de tirer au téléphone ?
01:23Il veut vraiment, enfin il ne veut pas le blocage Emmanuel Macron ?
01:26Je vous raconterai ce que vous voulez sur ce coup de téléphone,
01:28mais j'avais sur ce plateau même il me semble, fait le parallèle avec mon fils au Monopoly Junior
01:33quand il refusait d'avouer qu'il avait perdu, qu'il réinventait des règles au fur et à mesure.
01:37Et on avait beaucoup parlé de cette image, mais plus j'y pense,
01:40parce qu'à un moment je m'étais dit c'était un peu trop léger vu la situation qui est grave,
01:44mais c'est exactement ça, sauf que mon fils il a 5 ans,
01:47et que mon fils il comprend que ce n'est pas bien de le faire,
01:49et que surtout mon fils quand il fait semblant qu'il a gagné à la fin,
01:52ce n'est pas pour mettre en place des politiques macronistes
01:54qui vont créer de la précarité et d'inaction climatique.
01:57Il y a une règle, puisque vous parlez de règles du jeu, il y a une règle à l'Assemblée nationale,
02:00c'est qu'il faut un minimum pour ne pas être censuré.
02:04Le tour de manège est terminé, et Emmanuel Macron est comme un enfant
02:07qui refuse de descendre du manège.
02:09Il fait comme s'il avait frappé le pompon et qu'il repartait pour un tour.
02:13Il doit laisser gouverner au moins quelqu'un,
02:17moi j'ai un avis très précis sur la question sur laquelle on viendra,
02:19mais quand bien même ça ne lui va pas lui cicaster qu'il propose autre chose,
02:22je vous dis depuis le début, parce que les écologistes,
02:25les gens pensent qu'ils veulent de nous, je ne le prends pas personnellement,
02:28ils ont le droit, mais on a quand même le mérite de la cohérence et de la constance.
02:31Sur ce plateau même il y a 60 jours, 50 jours, 40 jours,
02:34je vous ai toujours dit la même chose, il n'a pas de meilleure solution que lui cicaster.
02:37On voit bien d'ailleurs que s'il avait une meilleure solution,
02:41il nous l'aurait donné depuis longtemps.
02:43Mais il a un comportement, c'est un embrouilleur.
02:45C'est quelqu'un qui jette la confusion dans les situations desquelles il se mêle.
02:52On vous pose tous la question Marine Tondolier, vous parlez de 60 jours,
02:57plus de 50 jours depuis la démission du gouvernement Attal,
03:01depuis les derniers jours on entend parler de consultation,
03:05vous-même vous avez parlé plusieurs fois au chef de l'Etat,
03:07la dernière fois c'était avant hier soir,
03:09qu'est-ce que vous vous dites quand vous parlez avec le président de la République ?
03:12Il se passe quoi en coulisses ?
03:13On sait comment il considère les autres, les corps intermédiaires,
03:16on sait bien que depuis 7 ans quand il consulte,
03:18c'est plus de la communication que de la consultation.
03:20Il vous écoute quand même, il vous dit des choses.
03:23Il n'a rien à dire.
03:24Nous on dit des choses, moi j'ai fini par y aller parce que j'étais tellement agacée,
03:28je me suis dit au moins ce que je dis sur la plateau T,
03:30au moins que je lui dise à lui, on verra ce qu'il répond.
03:32Et il ne répond rien, il ne sait pas quoi répondre, il est dans les cordes.
03:36Il vous appelle avant hier soir, il vous dit j'ai besoin de vous parler.
03:40Déjà les journalistes depuis 14h me disent,
03:42Macron vous a appelé, qu'en pensez-vous ?
03:44Il ne m'a pas appelé.
03:45Mais si son entourage me dit que vous avez été contacté,
03:48désolé mais non.
03:49Mais êtes-vous sûre ? Vérifiez votre téléphone.
03:50Je suis Henri Nantes, pure exécutive des Verts,
03:52laissez-moi tranquille, je n'ai pas été appelée.
03:54On finit à 17h30 par me contacter en disant,
03:57il vous donne rendez-vous à 18h30.
03:59C'est-à-dire que la presse est au courant 4h avant vous.
04:01Ces services de communication répandent 4h avant le bruit que vous allez être contacté.
04:06Tout ça est complètement aberrant.
04:08Ensuite, j'ai décidé de m'y rendre parce que je me dis,
04:10sinon ces consultations, quand je vois qu'ils consultent,
04:12c'est quand même tous les responsables de la situation actuelle.
04:15Ils consultent tous les responsables du problème,
04:17et Einstein a toujours dit qu'on ne pouvait pas attendre
04:19des gens qui avaient créé un problème, la solution.
04:22C'était exactement pour l'instant ce à quoi reviennent ces consultations.
04:25Donc je me suis dit, au moins allons-y,
04:27ce que j'allais lui dire sera dit,
04:30on verra ce qu'il répond, c'est-à-dire rien.
04:32Mais il n'a rien à dire.
04:34Il teste des noms, parce que c'est un pervers.
04:37Vous voyez comment il se comporte.
04:39Il prend des noms dont il sait que ça ne marchera pas.
04:42Il les fait tourner.
04:44Vous dites que c'est un pervers,
04:46mais il y a l'hypothèse de la perversité.
04:48Il y a aussi peut-être simplement l'hypothèse de savoir
04:50si ces personnes réunissent ou non suffisamment de voix pour pouvoir gouverner.
04:53Ces services de communication, qui ne sont pas autonomes et autogérés,
04:56c'est bien lui qui leur demande de faire ça,
04:58testent des noms, pas auprès de politiques,
05:00auprès de journalistes.
05:01Tous les jours, quand on se réveille en ce moment,
05:03et là ce matin c'était Michel Barnier,
05:05on a un portrait politique de l'homme du jour
05:07qui d'ailleurs mettait leur tête successivement les uns à côté des autres.
05:10C'est quand même toujours le même portrait robot.
05:12Moi j'avais en tête la cérémonie des Jeux Olympiques,
05:14une certaine idée de la France,
05:16où on se voyait que ce pays a évolué, que c'était moderne.
05:18C'est ça la France qu'on aime.
05:20Quand on regarde les portraits de premiers ministres successifs
05:22sur leur visage, c'est quand même pas exactement représentatif.
05:24Ils se ressemblent tous dans les politiques qu'ils vont mener,
05:27dans la manière dont ils voient les choses.
05:29Ça ne va pas, ce n'est pas représentatif.
05:31C'est le fait que ce soit des hommes blancs de plus de 50 ans
05:33qui vous dérangent ?
05:34Pourtant, au niveau de tout ce qu'on a déjà essayé,
05:36qui nous a conduits là, ça suffit.
05:38Mais à vous, il vous dit quoi ?
05:40Quand vous dites qu'il teste des profils ?
05:42Mais il me teste des noms qu'on sait déjà que ce ne sera pas eux.
05:44C'est-à-dire, il vous dit quoi ?
05:45Cas 9, Xavier Bertrand.
05:47Et on sait à la fin qui décide, elle s'appelle Marine Le Pen.
05:49C'est à elle qu'Emmanuel Macron a décidé de se soumettre.
05:53Et c'est elle qui fait l'appui et le beau temps.
05:55Parce qu'il a demandé à ses députés macronistes
05:57de bloquer la porte à tout ce qui viendrait de la gauche.
06:00Donc, il préfère regarder du côté de l'extrême droite.
06:03De la droite, de l'extrême droite.
06:05C'est-à-dire que les solutions qu'il propose,
06:07de Bernard Cazeneuve à Barnier ou qui vous voulez,
06:09c'est toujours la même chose.
06:10C'est une continuation du macronisme,
06:12là où les trois quarts des Français demandent une rupture politique.
06:15Et donc, il a décidé de ne pas changer.
06:17On sait pourquoi. On sait au service de qui il gouverne.
06:19Où sont les intérêts ?
06:21Vous dites qu'il se soumet au RN. Il se soumet au RN ?
06:26Il fait une partie de qui est-ce en ce moment avec Marine Le Pen
06:29en disant alors est-ce que ça peut être lui ?
06:31Non, je rabats mon truc. Lui non, je rabats mon truc.
06:33Depuis tout à l'heure et peut-être d'ailleurs depuis 60 jours,
06:36vous semblez parfois faire abstraction aussi d'une réalité
06:39qui, elle, est arithmétique.
06:41Il y a un certain nombre de députés et il n'y a personne pour l'instant.
06:45Je ne fais abstraction de rien du tout.
06:47Je suis sur la logique institutionnelle.
06:49Et quand on est dans des moments de crise extrêmement grave,
06:51c'est ça qu'il faut regarder.
06:52Vous demandez une vraie cohabitation.
06:54Or, la cohabitation jusqu'à présent, c'était quand il y avait une majorité absolue.
06:57Ce n'est pas votre cas. Le NFP n'a pas eu la majorité absolue.
06:59Emmanuel Macron nous dit que ce sera une forme de cohabitation.
07:01Mais c'est quoi une forme de cohabitation ?
07:03C'est dû en même temps. C'est ce qu'on fait depuis 7 ans.
07:05Donc, c'est qu'on continue.
07:07Quand il décide tout seul, on ne lui a rien demandé,
07:09de poser une question aux Français, voulez-vous une cohabitation,
07:11oui ou non, les Français ont répondu oui.
07:16Ce n'est pas l'analyse que tout le monde fait.
07:18Il y a beaucoup de gens qui disent qu'ils n'ont répondu qu'une seule chose,
07:20c'est au deuxième tour, pas de rassemblement national.
07:23En tout cas, c'est plutôt avec elle qui discute en ce moment,
07:26et c'est plutôt elle qui fait l'appui le bon temps.
07:28Ça veut dire quoi ? Vous avez devenu l'argument d'un don de la farce au NFP ?
07:31Je veux dire qu'en fait, j'en ai marre de l'hypocrisie, des alibis et des faux semblants.
07:34Emmanuel Macron, il est président de la République.
07:36On ne lui demande pas de prendre tout le monde, de faire ses consultations.
07:39Ce n'est pas ça qu'il lui est demandé.
07:40Il doit nommer un Premier ministre issu du Nouveau Front Populaire.
07:43On lui a fait une proposition, il n'en veut pas, mais qu'il nous propose quelqu'un d'autre.
07:46Mais pas Bernard Cazeneuve, qui n'est même pas membre d'aucun des partis du Nouveau Front Populaire
07:50et qui ne l'a jamais soutenu, ni de près, ni de loin.
07:52Ça n'a pas de sens.
07:54Donc, ce qu'il fait, c'est qu'il nous dit à chaque fois
07:56« Ah, mais Lucie Castex, nanana, il y aura la censure,
07:59les députés de mon ex-majorité présidentielle ne veulent pas, enfin la censureront. »
08:03Mais attendez, il n'est pas extérieur à cette situation.
08:06Il est président de la République, il a l'air de beaucoup tenir à la stabilité institutionnelle.
08:10Et bien qu'il nous montre qu'il sévère, qu'il nomme ce qu'il doit nommer
08:14et qu'il aille ensuite dire à ses députés, au nom de la stabilité institutionnelle,
08:18« Laissez-la travailler. »
08:19En fait, on ne lui demande pas son avis, il doit nous laisser nous y coller.
08:23Il doit nous laisser nous y coller.
08:24Si on n'arrive pas, ce sera notre problème et notre responsabilité.
08:27Mais je vais vous dire, les Français, ce qui se passe est grave.
08:29On est en tournant de l'histoire, vraiment.
08:31Je veux que tout le monde se rende compte que si ça se passait dans un pays,
08:35autre part en Europe, on serait très inquiets.
08:37Je veux que chacun se rende compte que ça peut basculer très vite.
08:40Démocratiquement, politiquement, économiquement,
08:43socialement et environnementalement, c'est déjà le cas.
08:45Ça peut basculer très très vite.
08:47On n'est pas en France, tout va bien se terminer.
08:49Ce n'est pas vrai, ce n'est plus vrai.
08:50Ça veut dire quoi, ça peut basculer très vite ?
08:51Ça peut basculer très vite, dans les semaines, dans les mois, dans les années qui viennent.
08:54Mais vers quoi ?
08:55La France peut basculer dans le chaos.
08:56Et donc, on a un président de la République qui s'accroche,
08:59qui fait partie du problème et qui se présente comme la solution,
09:01qui surjoue un rôle que la Constitution ne lui donne pas
09:04et qui en fait fait de l'obstruction.
09:06Il fait son Gaulois réfractaire.
09:07C'est ça, c'est son mot.
09:08C'est lui qui dit que les Français sont des Gaulois réfractaires.
09:10C'est lui en ce moment le président des Gaulois réfractaires.
09:12Il veut empêcher de gouverner.
09:14Et c'est extrêmement grave.
09:15Marine Tondelier, depuis 10 minutes maintenant,
09:17vous êtes très sévère avec Emmanuel Macron.
09:20L'exaspération des Français, elle est effectivement dirigée,
09:23nous disent les instituts de sondage, vers Emmanuel Macron,
09:26mais aussi vers l'ensemble de la classe politique.
09:2851% des Français veulent quand même sa démission.
09:29Vers l'ensemble aussi de la classe politique.
09:31Non mais parce que ça pose la question de la responsabilité.
09:33Il a sûrement une responsabilité éminente du fait de sa position.
09:36Est-ce que les autres, l'ensemble de la classe politique,
09:40compte tenu de cette situation inédite que nous vivons,
09:42n'ont pas eux aussi une responsabilité ?
09:44Votre responsabilité ?
09:45Vous me dites ça comme si c'était une découverte.
09:46Je vous l'ai dit en première réponse.
09:47Je vous ai dit que j'étais désolée envers les Français
09:49du spectacle qui leur a été donné.
09:51Je ne m'en sens pas personnellement responsable
09:53parce que je pense sincèrement
09:54que tout ce que j'avais à faire depuis le début, je l'ai fait.
09:57Mais la responsabilité collective alors ?
09:58Y compris expliquer à la moitié de son gouvernement,
10:00Emmanuel Macron, son gouvernement des missionnaires,
10:02ce que ça voulait dire un front républicain.
10:03C'est pour ça que je suis agacée ce matin.
10:05Parce que le front républicain,
10:06dans les feuilles politiques majeures des dernières années,
10:09il y a ce front républicain de juin-juillet.
10:11Ça voulait dire quelque chose.
10:12J'ai l'impression que si on cherche quelqu'un qui...
10:14Alors pourquoi vous n'êtes pas capable de vous parler là maintenant ?
10:16Si on cherche quelque chose qui a rassemblé l'arc politique,
10:19il y avait ça.
10:20C'est le fait politique majeur.
10:21Et aujourd'hui, Macron, qu'est-ce qu'il fait ?
10:22C'est pour ça que j'étais fâchée dans le rendez-vous.
10:24Et c'est un truc dont j'ai beaucoup parlé avec lui.
10:26Je n'ai pas compris sa réponse.
10:28Il était assez mal à l'aise.
10:29Et il a raison d'être mal à l'aise vu ce qu'il est en train de faire.
10:31C'est que sa solution politique devrait être délimitée par l'arc républicain.
10:36Et aujourd'hui, les noms qu'on nous envoie,
10:38la moitié viennent du parti Les Républicains.
10:40Parti Les Républicains qui porte très mal son nom,
10:42qui l'usurpe,
10:43puisque c'est un parti qui a refusé de participer au front républicain.
10:46Mais l'un des profils évoqués qui tenait la corde jusqu'à...
10:48Qui a dit que c'était plus grave la gauche que l'extrême droite.
10:50Plus...
10:51Marine Bloy, bienveillante de Rassemblement National.
10:52Pardon.
10:54Mais l'un des profils évoqués, vous le connaissez bien,
10:56c'est celui de Xavier Bertrand sur la question du front républicain.
10:58Lui, il est impeccable.
10:59A chaque fois qu'il a fallu le faire...
11:00Oui, je l'ai dit sur ce plateau à l'époque.
11:02Mais pourquoi il n'est plus évoqué ?
11:04Parce que Marine Le Pen a dit à Emmanuel Macron qu'elle n'en voulait pas.
11:06Alors vous, vous n'auriez pas censuré un gouvernement Xavier Bertrand ?
11:11Bien sûr que si.
11:12Enfin, écoutez.
11:13Alors ce n'est pas...
11:14Attendez, attendez.
11:15Moi, je veux qu'on soit clair avec les gens.
11:16Vous nous dites, il faut être récents avec ça, j'ai pas de problème.
11:19On cherchera des solutions, on sera du côté des solutions.
11:22Mais vous pensez qu'on va aller expliquer aux électeurs du NFP
11:24qu'on a été responsable pour 2, pour 3, pour 4,
11:26et donc qu'il va y avoir un gouvernement de droite
11:28qui va continuer des politiques macronistes sur le plan social, environnemental.
11:32Xavier Bertrand, moi, je suis dans son opposition au Conseil Régional.
11:35Je suis une écologiste.
11:36Je ne peux pas dire que ça va être un bon Premier ministre pour l'environnement.
11:38Je ne peux pas dire que ça va être un bon Premier ministre pour les précaires.
11:40Pour le sujet, vous travaillez avec lui au niveau de la région,
11:42je pense à l'industrie.
11:43Oui, mais attendez.
11:44Je ne vais pas expliquer à nos électeurs.
11:46Nous avons été responsables.
11:47Donc vous avez un gouvernement de droite qui va continuer le macronisme,
11:50en gros, le en même temps.
11:51Mais en plus, vous devez nous remercier parce qu'on a fait notre job,
11:54on a trouvé une solution.
11:55Enfin, ça n'est pas possible.
11:56Mais qu'est-ce que vous dites aux Français qui nous écoutent,
11:58qui se disent qu'en fait, elle est totalement sectaire ?
12:02Je n'en suis désolée.
12:03Vous avez été capable de parler entre vous pour le pro-républicain,
12:06pour vous faire élire,
12:07et après, il faut travailler ensemble, c'est impossible.
12:10Si on veut parler de la crise démocratique, on en parle en entier.
12:13Et les médias ont aussi une responsabilité.
12:15Les politiques aussi.
12:16Tout le monde.
12:17On est dans une nasse inédite.
12:20Et donc, soit on fait...
12:21Moi, je vais vous dire, c'est la faute des journalistes.
12:23Vous, c'est la faute des politiques.
12:24Et puis, les syndicats diront que tout le monde est nul.
12:26Et puis, on dira que c'est les syndicats.
12:27C'est vous qui êtes venu pour répondre aux questions.
12:29Oui, évidemment.
12:30Mais on ne peut pas être simpliste, en fait, dans la période.
12:32Vous voyez bien ce que vous me demandez de faire.
12:35Xavier Bertrand, finalement, c'est bien.
12:36Mais s'ils l'avaient nommé Xavier Bertrand,
12:39si Marine Le Pen n'avait pas mis son veto, pour être clair.
12:42Et j'étais venue sur le plateau en me disant,
12:44Xavier Bertrand, impeccable, bravo, génial.
12:47C'est ça.
12:48Non, non, on ne censure pas.
12:49Vraiment, c'est une chance pour la France.
12:50Vous m'auriez dit, mais...
12:51Vous ne pouvez pas vous dire ça.
12:52Vous pouvez dire...
12:53Je suis écologiste.
12:54Je ne vais pas vous dire que c'est une bonne idée.
12:55C'est pas notre tasse de thé.
12:56Je ne suis pas d'accord avec lui.
12:57Mais on vous dit qu'il a un avantage,
12:58sur plein d'autres noms que j'entends,
12:59c'est que le Front républicain, il sait ce que c'est et qu'il l'a fait.
13:01Ça ne suffit pas à être le Premier ministre
13:03qui rassemble tous les Français.
13:04Et surtout, quand on voit bien que pour le nommer, lui,
13:07on doit s'appuyer sur les voix de la droite
13:10Emmanuel Macron, par son comportement de tout sauf le NFP,
13:14s'est mis dans cette situation.
13:16Il est dans un tunnel.
13:17En fait, il a une seule solution, c'est de faire demi-tour de ce tunnel
13:20et d'aller de l'autre côté.
13:2251% des Français veulent sa démission.
13:24De plus en plus de Français veulent sa destitution.
13:26Et donc, s'il ne se rend pas compte...
13:28Les autres parties ne veulent pas de Lucie Castex.
13:30Mais ils ne voudront de rien.
13:31Les autres parties ne veulent de rien.
13:32Les macronistes, ils veulent un Premier ministre macroniste.
13:34Sauf qu'ils ont perdu au bout de 7 ans.
13:36Ce n'est pas de notre faute.
13:37Désolée.
13:38Marine Tondelier, secrétaire nationale des écologies sur France Info.
13:40Jusqu'à 9h, on vous retrouve juste après le Fil Info.
13:428h46, Maureen Spignard.
13:46J'ai honte, je suis écoeurée.
13:47Glisse sur France Info, Marine Tondelier,
13:49la secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts,
13:51alors que le pays est dirigé depuis 51 jours
13:54par un gouvernement démissionnaire.
13:56Emmanuel Macron est dans les cordes, selon elle,
13:58alors qu'il y a des urgences sociales et environnementales,
14:01dit encore Marine Tondelier.
14:02Le comité olympique oulandais...
14:04Ougandais, pardon, annonce la mort de la marathonienne Rebecca Sheptegei,
14:08qui a participé au JO de Paris.
14:10C'est son compagnon qu'il a violemment agressé,
14:12qu'il a immolé par le feu il y a quelques jours.
14:15De nouveaux raids israéliens en Cisjordanie occupés.
14:175 morts selon le Croissant Rouge.
14:19L'armée israélienne confirme un raid
14:21et dit avoir visé des terroristes dans un camp de réfugiés.
14:24Par ailleurs, Amnesty International demande une enquête internationale
14:27pour crime de guerre contre Israël.
14:29L'ONG dénonce une campagne de destruction injustifiée
14:32dans la bande de Gaza.
14:33Le déluge, encore 7 départements maintenus en vigilance orange
14:36pour plus inondations, de Lyon au Puy-de-Dôme.
14:39La circulation des trains est par ailleurs perturbée
14:41dans les Alpes-Maritimes après les précipitations des dernières heures.
14:54Et la secrétaire nationale des écologistes, Marine Tondelier.
14:56Et pendant ce temps, il y a un budget à construire.
14:59Au moins 110 milliards d'économies en 4 ans,
15:01c'est l'effort économique qu'il va falloir pour éviter
15:03que les comptes de la France coulent davantage.
15:05C'est l'alerte d'une note du Trésor rendue publique avant hier soir.
15:08On fait comment, Marine Tondelier ?
15:10Il faut quand même se rendre compte que ce temps qu'on met,
15:14ces 51 jours depuis lesquels on a un gouvernement démissionnaire
15:17qu'on ne remplace pas, fait qu'en fait,
15:19personne ne prépare ce budget.
15:21C'est l'équipe sortante qui le fait,
15:22mais qui est contrainte de gérer les affaires courantes,
15:25qui n'a pas le droit de faire autre chose.
15:26Ils se permettent quand même de prévoir des milliards et des milliards
15:29d'économies encore supplémentaires.
15:31Mais est-ce que vous qui aspirez à gouverner,
15:32vous vous préparez potentiellement à prendre des décisions ?
15:35C'est assez symptomatique que pour eux,
15:37faire des milliards d'économies dans les services publics,
15:39dans l'écologie, etc.,
15:40ce soit considéré comme des affaires courantes,
15:42c'est très révélateur de ce qu'ils ont fait depuis 7 ans.
15:44Mais nous, bien sûr qu'on a travaillé tout l'été.
15:46Et on était prêts le 27 juillet,
15:48on était prêts début août, mi-août, fin août.
15:50Et vous êtes prêts avec ce scénario, ce nouveau scénario ?
15:52Parce que ce chiffre de 110 milliards à trouver,
15:54il date d'avant-hier.
15:55Et ce que je dis, Emmanuel Macron au téléphone,
15:56c'est que la date butoir, c'est le 1er octobre.
15:58C'est la date à laquelle l'Assemblée nationale
16:00doit recevoir tous les documents budgétaires.
16:02Des milliers de pages.
16:04Des milliers de pages.
16:05Et quand je vous dis qu'il fait son gaulois réfrétaire
16:07et qu'il pratique une forme très perverse d'obstruction,
16:10ce que je lui ai dit aussi,
16:12et auquel il n'a pas grand-chose à répondre,
16:13en se disant, ah mais pardonnez-moi,
16:14si vous ressentez ça, vraiment, je vais m'inscrire en faux,
16:16ben oui, mais tu ne me demandes pas non plus l'inverse.
16:19Il fait en sorte qu'aucune autre politique que la sienne
16:22ne soit possible.
16:23Parce qu'une fois que le budget,
16:24le vote du budget sera passé,
16:26vous voyez bien qu'on aura, pour 2025,
16:28cranté un certain nombre de choses.
16:30Et en fait, ce qu'il est en train de faire,
16:32c'est lutter pour la préservation des privilèges des privilégiés
16:36et lutter pour qu'on ne puisse pas
16:38infléchir cette politique pour plus de justice sociale.
16:41Et voilà, faire en sorte que les plus riches payent plus d'impôts
16:44et que les plus précaires soient plus aidés,
16:45plutôt que la réforme injuste de l'éducation au chômage,
16:48que la réduction des services publics,
16:50que le manque d'argent pour l'école, pour les hôpitaux,
16:52et que les coupes budgétaires pour l'écologie.
16:54C'est un choix qu'il est en train de faire.
16:56Vous n'avez pas répondu à ma question.
16:57On fait comment ?
16:58On a 110 milliards à trouver sur 4 ans.
17:00Mais premièrement, sachez quand même que
17:02quand l'Europe, par exemple, nous dit attention déficit,
17:05ils ont raison de le dire, c'est leur travail.
17:07Mais l'Europe, ce qu'ils regardent,
17:09ce n'est pas le niveau des dépenses,
17:11c'est l'écart entre les dépenses et les recettes.
17:13Et ce qu'a fait ce gouvernement, depuis 7 ans,
17:15c'est baisser les recettes,
17:17parce qu'ils ont voulu faire des cadeaux fiscaux
17:19à leurs électeurs et à leur camp politique,
17:21c'est-à-dire les plus riches.
17:2340 milliards en moins par an.
17:25Et donc moi, quand Bruno Le Maire,
17:27qui se permet des leçons de morale toutes les semaines
17:29sur si c'est le nouveau front populaire,
17:31ce sera le déclassement.
17:32Mais le déclassement, chers amis, c'est maintenant.
17:34On se fait quand même sanctionner par les marchés,
17:36quand même sanctionner par l'Europe,
17:38quand même sanctionner, y compris par la Cour des comptes.
17:40La Cour des comptes, ce n'est pas des gauchistes de je ne sais pas quoi.
17:42C'est la Cour des comptes.
17:43Ils disent, ça ne va pas, ça nous emmène dans le bureau budgétairement.
17:45Et la dette, il y a de la bonne dette.
17:47La dette en soi, ce n'est pas grave
17:49si c'est de la dette qui investit dans l'avenir,
17:51qui travaille pour la transition écologique.
17:53Même les plus grands économistes aujourd'hui le reconnaissent,
17:55qui fait en sorte qu'on réduit la fracture sociale.
17:57Mais là, ils ont commis l'exploit mondial
17:59d'avoir 1 000 milliards de dettes en plus.
18:01En sept ans, on est passé de 2 000 milliards de dettes
18:03à 3 000 milliards de dettes,
18:05en ayant 9 millions de pauvres,
18:07jamais aussi nombreux, jamais aussi pauvres,
18:09plus une inaction climatique.
18:11C'est ça, le bilan.
18:13Juste pour dire que toutes ces gens
18:15qui nous donnent des leçons de morale budgétaires,
18:17le NFP, ceci, cela,
18:19ce n'est pas des leçons de morale qu'ils doivent nous donner,
18:21c'est des excuses, qui commencent par s'excuser,
18:23par faire preuve d'humilité.
18:25C'est leur bilan.
18:27Mesdames et messieurs, les spécialistes mondiaux
18:29de l'économie, des banques, de la finance,
18:31qui sont tellement sérieux que personne n'arrivera jamais à leur cheville.
18:33C'est ça, leur bilan.
18:35Les choses sont simples.
18:37On pourra financer des choses
18:39à condition qu'on lève de nouvelles ressources,
18:41de nouvelles recettes.
18:43Pas que des impôts.
18:45Par exemple, quand on parle de taxer des super profits,
18:47c'est 15 milliards de recettes par an.
18:49On parle de l'ISF climatique.
18:51On parle de réajuster un peu
18:53les impôts sur les sociétés.
18:55Parce qu'aujourd'hui, les TPE et les PME
18:57sont relativement moins aidées que les plus grands groupes,
18:59celles qui n'ont absolument pas besoin d'aide.
19:01Et tout le monde est d'accord.
19:03J'étais chez un pas de France.
19:05Il y avait 3000 chefs d'entreprise.
19:07J'ai été accueillie comme jamais je pensais être accueillie
19:09chez des chefs d'entreprise.
19:11Parce qu'ils disent merci.
19:13C'est juste que des grands groupes à qui on donne des milliards
19:15sans aucune conditionnalité,
19:17ni de maintenir l'emploi en France,
19:19ni de faire attention à l'environnement,
19:21ni de payer ses impôts pour payer les services publics,
19:23ça leur parait la base à plein de chefs d'entreprise.
19:25Il faut revoir la fiscalité, mais il y a un autre sujet
19:27qui est au cœur des négociations
19:29avec le président de la République, c'est la réforme des retraites.
19:31Au NFP, vous êtes toujours pour l'abrogation
19:33de la réforme, mais c'est un enjeu
19:35à 15-20 milliards d'euros.
19:37Et là encore, la situation économique de la France vous rattrape.
19:39Oui, mais je ne pense pas que
19:41les Français, les syndicats, les partis politiques de gauche
19:43soient plus bêtes que le gouvernement.
19:45C'est-à-dire qu'on est des gens sérieux, qu'on a travaillé,
19:47qu'on propose, oui,
19:49c'est d'abroger cette réforme immédiatement,
19:51et s'ils nous nomment,
19:53c'est fait le lendemain. On sait le faire.
19:55Et ensuite, oui, il faudra une autre réforme
19:57des retraites. Et comment on va la faire ?
19:59Parce que la méthode, ça compte beaucoup en politique.
20:01C'est ça qui a abîmé la France.
20:03C'est la verticalité, la brutalisation de la politique,
20:05c'est l'Assemblée, t'es pas d'accord,
20:0749-3, les manifs, t'es pas d'accord,
20:09on t'envoie la politique.
20:11Du coup, nous, on travaillera, on fera le dialogue social.
20:13On en a parlé avec
20:15Marie-Lise Léon, on en a parlé avec Sophie Binet,
20:17avec tous les syndicats de ce pays. Nous ferons une conférence sociale,
20:19et nous travaillerons ensemble
20:21à un modèle plus juste.
20:23Des cotisations sociales supplémentaires ?
20:25Si vous pensez qu'avec Emmanuel Macron, nous sommes allés sur le fond,
20:27j'ai le regret de vous annoncer que
20:29non, en fait. Vous n'avez pas parlé de la réforme des retraites
20:31avec Emmanuel Macron ? Non.
20:33Par ailleurs, je pense qu'il sait ce que je pense, et que je sais ce qu'il pense.
20:35C'est pas vraiment ça sur lequel on allait se mettre d'accord
20:37un jour ou l'autre. Vous nous confirmez que c'est quand même quelque chose de déterminant
20:39de savoir si oui ou non.
20:41Dans la nomination du prochain Premier ministre.
20:43Ce que je veux vous dire, c'est que la méthode sera très importante.
20:45Et que Emmanuel Macron
20:47et son équipe, son entourage,
20:49ont peur des corps intermédiaires.
20:51Ils les ont méprisés.
20:53Tout ce qu'ils ont méprisé, on veut le réhabiliter.
20:55Les services publics, les corps intermédiaires,
20:57la démocratie, le respect en politique,
20:59la transparence,
21:01tout ça, on veut le réhabiliter. Comme c'est l'inverse d'eux,
21:03c'est sûr que ça leur fait peur et qu'ils n'ont pas envie d'y aller immédiatement.
21:05Mais je vous le dis, ça fait des semaines que je le dis,
21:07et vous verrez, il n'aura pas
21:09d'autre choix à la fin que de nommer Lucie Casté
21:11ou un hautement du ANFP.
21:13C'est même pas vraiment non la question. Lucie Casté elle-même
21:15vous le dirait, c'est pourquoi faire.
21:17Et le pourquoi faire, il n'a pas le choix. Et vous avez raison,
21:19on n'a pas de majorité absolue. Je le sais,
21:21je suis dans la modestie, mais ils ne peuvent pas être dans le déni.
21:23Nous n'avons pas de majorité absolue,
21:25mais la majorité la plus large, la plus
21:27cohérente et la plus stable, c'est celle
21:29que nous proposons. Et elle a mérite de la transparence.
21:31Attendez, elle a mérite de la transparence.
21:33Est-ce que vous avez appelé les autres parties
21:35pour essayer de trouver des compromis ?
21:37Quand déjà on fait le constat qu'on n'a pas la majorité
21:39absolue, qu'elle est juste relative, on essaie de
21:41trouver des alliés à l'Assemblée nationale.
21:43Est-ce que vous avez fait cet effort ?
21:45Je suis dans une position particulière parce que je ne suis pas parlementaire.
21:47Mais cet été, Lucie Casté
21:49et les présidents de groupes parlementaires
21:51du Nouveau Front Populaire, dont la présidente écologiste
21:53à l'Assemblée, Cyril Chatelain, et le président écologiste
21:55au Sénat, Guillaume Gontard, ont pris la plume,
21:57ont écrit en toute transparence
21:59aux parlementaires, puisque ce courrier a été rendu public,
22:01et leur ont proposé une méthode.
22:03Une méthode avec des objectifs prioritaires,
22:05les services publics, la santé,
22:07l'éducation, l'écologie,
22:09le pouvoir d'achat. C'était transparent.
22:11Ils ont proposé une méthode en disant
22:13à la seconde où nous serons nommés,
22:15nous vous réunirons, nous travaillerons avec vous
22:17dans le périmètre de l'arc républicain.
22:19Et c'était transparent. Et je vais vous dire, quand on dit
22:21vous n'avez pas de majorité, on a réussi à faire ce courrier ensemble.
22:23Pendant ce temps-là, Gabriel Attal faisait
22:25un courrier tout seul avec Stéphane Séjourné pour Renaissance.
22:27Edouard Philippe faisait un autre courrier
22:29pour Horizon. Et le modem,
22:31la troisième composante de l'ex-majorité présidentielle,
22:33disait dans la presse
22:35il ne faut surtout pas faire de courrier, c'est une mauvaise idée.
22:37C'est ça la majorité alternative.
22:39Donc pour vous la solution, c'est Lucie Casté.
22:41Une information parue
22:43dans le magazine Marianne.
22:45Est-ce que c'est vrai que Lucie Casté a envoyé
22:47un devis au Nouveau Front Populaire pour obtenir
22:49une enveloppe de 51 000 euros
22:51pour son équipe et pour son bureau,
22:53en plus d'un salaire de 9 000 euros ?
22:55Non, ce n'est pas vrai que Lucie Casté
22:57a envoyé un devis au Parti Nouveau Populaire
22:59pour dire je veux l'argent ou j'arrête tout.
23:01Il n'a jamais existé ce devis.
23:03Lucie Casté, elle a été appelée un jour pour lui dire
23:05on est tombés ensemble d'accord sur ton nom
23:07entre quatre chefs de parti du Nouveau Front Populaire
23:09dans la situation politique que tu connais, es-tu d'accord
23:11pour relever le défi ? Elle a demandé
23:13quelques minutes de réflexion, c'est sain.
23:15Et là où beaucoup de gens auraient pu se dire
23:17elle va dire non, comme tous les autres que je vois défiler
23:19qu'on appelle pour Matignon, Lysnard qui dit
23:21non, il y a des intempéries, je ne peux pas, plus personne
23:23n'a envie d'y aller. Elle a eu le mérite et le courage
23:25l'honneur même d'accepter cette mission
23:27qu'il a mise dans une situation professionnelle
23:29fragile puisqu'elle était en congé
23:31quinze jours mais après ces quinze jours
23:33elle savait qu'elle n'aurait plus de revenus
23:35qu'il a mise dans la nécessité
23:37de réunir une équipe autour d'elle
23:39et évidemment dans les premières 24 heures
23:41imaginez quand même
23:43le courage qu'elle a et puis elle dit juste
23:45comment je vais faire en termes d'équipe
23:47et du coup on dirait une chef de cabinet
23:49quelqu'un qui s'occupe de la presse, des choses logiques
23:51ou même nous on lui dit, on réfléchit ensemble
23:53à comment on va faire
23:55et donc on lui dit, les chefs de parti
23:57de leur propre initiative lui disent
23:59si tu as besoin de financer une équipe
24:01on te trouve un budget, on va mutualiser
24:03comme on utilise des tas de dépenses entre nous
24:05pour faire des conférences de presse etc
24:07depuis 51 000 viennent de Chine
24:09nous avons fait une proposition
24:11je précise que pour l'instant
24:13elle s'est débrouillée et je l'en remercie
24:15elle, je remercie tous les gens qui travaillent bénévolement
24:17autour d'elle, c'est à dire une cinquantaine de personnes
24:19dont trois qui sont quasiment en plein temps
24:21bénévolement et la logique de tout le monde
24:23en particulier Lucie, c'est de dire
24:25tant que ça fonctionnera comme ça, on fonctionne comme ça
24:27et quand je pense...
24:29Mais là elle a quitté la mairie de Paris ?
24:31Vous avez suivi dans la presse comme moi les infos
24:33je ne vais pas vous faire son cv
24:35et ses entretiens d'embauche sur le plateau
24:37en fait ce que je trouve détestable en politique
24:39et dans le milieu politico-médiatique actuel
24:41c'est qu'on a une jeune femme
24:43qui est exemplaire, qui est courageuse
24:45et on va lui mettre une polémique
24:47sur des sommes qu'elle n'a même pas touchées
24:49On cherchait juste à avoir une information
24:51c'est pas une polémique, c'est une information
24:53Pour moi c'est clarifiant, on peut passer à autre chose
24:55Vous avez parlé de chaos tout à l'heure Marine Tondelier
24:57est-ce que chaos et manifestation
24:59pour rappeler pour certains en tout cas
25:01la destitution du Président de la République
25:03après-demain, notamment à la peine de la France insoumise
25:05Non mais c'est une question
25:07c'est une question, est-ce que
25:09faire pression notamment sur le Président de la République
25:11dans la rue aujourd'hui, c'est approprié compte tenu de la situation
25:13Il y a un seul problème aujourd'hui
25:15c'est l'entêtement du Président de la République
25:17donc on ne peut pas reprocher aux Françaises et aux Français
25:19d'où qu'ils viennent politiquement
25:21quelle que soit leur manière de manifester
25:23de vouloir faire quelque chose
25:25Certains vont dire, moi je signe une pétition pour sa destitution
25:27d'autres vont vouloir dire, moi je manifeste
25:29Trois vont dire, moi je rame devant ma télé
25:31et j'attends qu'ils se débrouillent
25:33Chaque réaction est légitime
25:35Vous y serez à la manif ?
25:37Plutôt dans le Nord, parce que c'est la braderie de rentrer des Nains-Beaumont le dimanche
25:39et que je serai chez moi
25:41Marine Tondelier, secrétaire nationale des écologistes, invité de France Info ce matin
25:43Je vous laisse en compagnie de
25:45qui a le programme des informés dans 5 minutes
25:47Le Rassemblement National est-il devenu
25:49le véritable arbitre dans le choix
25:51du Premier Ministre ? Emmanuel Macron
25:53Marine Le Pen se sont parlé, pas question
25:55pour elle d'accepter un gouvernement
25:57Cazeneuve ou Bertrand ou Lucie Casté
25:59Alors qui pourrait échapper à la censure
26:01du Rassemblement National ? On en parle dans un instant
26:03Chrono Daily et ses informés, à tout de suite sur France Info