Le président de la République a enfin nommé un Premier ministre pour remplacer Gabriel Attal, démissionnaire depuis le 16 juillet. Choisi après une série de concertations entre le chef de l'État et les forces politiques principales du pays, Michel Barnier va avoir la lourde tâche de devoir composer avec une Assemblée nationale tripartite, sans la moindre majorité.
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00:00Le Président de la République a nommé M. Michel Barnier Premier ministre.
00:03Il l'a chargé de constituer un gouvernement de rassemblement au service du pays et des Français.
00:08C'est un communiqué qui indique l'objectif, c'est-à-dire qu'il faut rassembler le pays au service des Français.
00:16C'est la première mission de Michel Barnier et on sait que sa tâche va être lourde
00:20puisqu'il est membre d'un parti qui a fait moins de 10% aux élections.
00:25Certes, on peut imaginer que l'ex-majorité présidentielle va soutenir Michel Barnier,
00:32mais tout ça, ça ne fait pas une majorité.
00:34Emmanuel Macron s'est assuré que Michel Barnier réussisse les conditions de stabilité et de rassemblement le plus large.
00:41C'est ce que dit l'Élysée à l'instant, l'Élysée où on va vous retrouver, Léopold Odebert.
00:46Michel Barnier, 73 ans, un homme de droite qui est désormais le Premier ministre.
00:52Pourquoi lui et pas un autre ?
00:56Parce que quand on lit ce communiqué, je vais rebondir sur ce que disait Bruno à l'instant,
00:59il y a des phrases qui laissent comprendre que c'est peut-être, entre guillemets,
01:03l'homme de la situation pour Emmanuel Macron.
01:05Il y a cette phrase, effectivement.
01:07Déjà, le président s'est assuré que le Premier ministre et le gouvernement à venir
01:11réuniraient les conditions pour être les plus stables.
01:14Ce mot de stabilité, ce n'est pas une surprise.
01:16Ashley, on vous en parle depuis maintenant 51 jours.
01:18C'est l'objectif principal, c'est l'obsession du chef de l'État,
01:21c'est de faire que Michel Barnier, lorsqu'il arrivera à l'Assemblée nationale,
01:24ne soit pas immédiatement renversé par une motion de censure.
01:28Et on comprend bien, en sous-entendu dans ce communiqué,
01:31que le Rassemblement national a acté sa position,
01:34que lui qui peut, comme il le souhaite, faire tomber ce gouvernement,
01:37a donc acté qu'il n'y aurait pas de motion de censure préalable
01:41et qu'ils attendraient donc de voir ce moment crucial
01:43que sera le discours de politique générale de Michel Barnier.
01:46Je m'arrête sur une autre phrase importante.
01:48Cette nomination intervient après un cycle inédit de consultations.
01:52On vous le confirme, au cours duquel, confirmément à son droit constitutionnel,
01:57le Président s'est assuré, etc.
01:59Ce cycle de consultations, c'est un moyen aussi pour l'Élysée
02:03de justifier la démarche du chef de l'État.
02:05Il y a eu beaucoup de critiques de la part de tout le monde.
02:07Pourquoi Emmanuel Macron fait durer ce suspense ?
02:09Pourquoi fait-il durer à ce point ce feuilleton interminable ?
02:13L'Élysée essaye de se justifier,
02:15alors qu'on peut vous apprendre aussi,
02:18qu'à ce stade, il n'y a aucune prise de parole du chef de l'État qui est prévue.
02:22Ce soir, on était en Serbie avec lui il y a quelques jours.
02:25Il l'avait dit, il s'exprimera, mais je le cite, le moment voulu.