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Transcription
00:00Esther, vous étiez avec nous sur ce plateau en début de semaine, c'était Mamie hier, je crois, en commenter Suspense hier à rallonge.
00:06Politologue, merci d'être avec nous cette fois encore.
00:11Son expérience, sa capacité à parler à tous, que ce soit en interne ou à l'extérieur sur la scène européenne, on le disait à l'instant avec Bruno, ça a sûrement joué en sa faveur.
00:22Oui, parce que dans l'épisode du Brexit, ce qui était pour avoir suivi de très près cette longue négociation,
00:28bien sûr, la difficulté était britannique et parfois, c'était moins de sa faute que son équipe, il y a eu quelques avantages britanniques dans la capacité de faire croire.
00:37Mais par contre, là où il a été très fort, c'est dans la capacité de maintenir l'unité européenne.
00:41Et c'était un vrai défi, presque autant que de négocier avec les Britanniques, c'est-à-dire maintenir les autres membres de cette famille européenne ensemble sur les mêmes positions.
00:51Et là, je crois, pour le coup, pour avoir suivi de très près, ça a été son principal atout.
00:54C'est quelqu'un, effectivement, qui a cette capacité.
00:55Rappelons aussi qu'il était, c'est peu dit, il a été l'initiateur des Jeux d'Alberville en 1992,
01:01parce qu'il a été président d'une collectivité territoriale, d'un département, un conseil général, on disait à l'époque.
01:08Et c'est quelqu'un qui a aussi une capacité à comprendre ce qui n'était pas le cas depuis très longtemps,
01:14la France des territoires et ce qu'Emmanuel Macron, parfois, néglige trop souvent.
01:20Donc, c'est aussi ça.
01:21Mais c'est surtout un républicain.
01:23Et c'est un républicain qui bat sur le fil un autre républicain, un peu satellisé, lui, Xavier Bertrand,
01:29qui doit l'avoir très mauvaise aujourd'hui, parce que, historiquement, ce n'est pas des relations extrêmement flatteuses, si vous voulez, en tout cas proches.
01:36Donc, ce qui veut dire que là, on a quelqu'un qui a été battu par Laurent Wauquiez dans une course ou une autre course,
01:43parce qu'il a aussi perdu dans le cadre de la vestiture pour l'année où Laurent Wauquiez avait gagné le conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes.
01:51Mais en même temps, c'est des relations de confiance qui existent au sein des Républicains entre lui et Laurent Wauquiez.
01:58Est-ce que ça veut dire pour autant qu'on n'aura pas un regard critique ou quelque chose qui pourrait être sévère venu des Républicains ?
02:05C'est un point quand même important, parce qu'Emmanuel Macron choisit quand même quelqu'un de droite.
02:09Ce n'est pas quelqu'un qui, lui, est de centre-droite.
02:11Justement, on va en parler dans quelques instants. La gauche est en train de fulminer. Il y a une réaction de Mathilde Panot.
02:15Mais avant cela, on parlait à la même heure sur ce plateau avec vous, Jean-Christophe, hier, de Xavier Bertrand,
02:20qui devait, a priori, être confirmé dans la soirée. Ça ne s'est pas passé. Est-ce qu'on sait pourquoi ce revirement ?
02:29Alors, si on suit la ligne de la longue des consultations sans fin d'Emmanuel Macron,
02:35je suis moins sympathique avec Emmanuel Macron sur cette longue période, contrairement à ce qui a été dit précédemment.
02:42Mais pour le coup, le point central, le point nodal, c'était l'inimitié intime entre Marine Le Pen et Xavier Bertrand.
02:52Xavier Bertrand aurait subi, à mon avis, les foudries médias. Je ne crois pas qu'il y avait non plus du côté des Républicains,
02:59même si ça a été, si vous voulez, une narration un peu complexe et des commentaires complexes,
03:05une vraie volonté de Laurent Wauquiez de voir Xavier Bertrand arriver à Matignon.
03:10Je n'en suis pas certain. Alors là aussi, sans rentrer dans le détail.
03:14Mais il y avait trop d'explications un peu touffues, un peu mélangées pour faire croire que c'était une réalité,
03:20qu'un soutien avait été arraché, Laurent Wauquiez, à l'intérieur notamment de l'appareil parlementaire des Républicains.
03:28Donc, Xavier Bertrand, il a subi, à mon avis, des choses qui venaient plutôt de la droite, de la droite de la droite,
03:35et de la droite de sa propre ex-famille, ou en tout cas sa famille dans laquelle il s'est satellisé.
03:40Et aujourd'hui, effectivement, c'est un peu une fin de non-recevoir aussi pour les ambitions de Xavier Bertrand pour 2027.
03:47Je pense que c'est un mauvais, mauvais moment pour lui.

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