Cyril Hanouna - Le coup de gueule des artisans contre les politiciens

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Aujourd'hui dans "On marche sur la tête", Cyril Hanouna et ses invités entendent le coup de gueule de Stéphane, restaurateur, poussé contre les politiciens.
Retrouvez "On marche sur la tête" sur : http://www.europe1.fr/emissions/on-marche-sur-la-tete

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Transcript
00:00On a Stéphane en ligne, bonjour Stéphane !
00:02Salut Cyril !
00:03Salut Stéphane, alors Stéphane, on se connaît ?
00:06Oui on se connaît, je suis le révolutionnaire du Covid justement,
00:10j'avais refusé, tu m'as invité sur ton plateau sur KPMP,
00:14tu sais je suis le patron de l'auberge de la Source au Bleu, au Val-de-Cuzan, dans le Doubs.
00:17Ah d'accord !
00:18Et on s'est vus face à Baba avec Olivier Véran.
00:21C'est ça, exactement, voilà, merci Stéphane d'être avec moi en tout cas sur Europe 1,
00:26ça me fait bien plaisir.
00:27Voilà, je me disais aussi, vous habitez où Stéphane ?
00:30Je suis toujours à Cuisance moi, je suis toujours patron d'un restaurant, je ne bouge pas.
00:36Bon ben ça va, on s'en sort ou pas ?
00:38Parce que c'était compliqué à l'époque.
00:40On s'en sort, c'était un peu compliqué, le temps ne nous a pas aidé,
00:43mais l'État ne nous a pas aidé non plus.
00:45Bah oui, c'est ce qu'on se disait la dernière fois quand tu étais venu me voir.
00:48Bah oui, on disait qu'il ne fallait pas oublier que les politiques,
00:51et je le redis sur ton antenne,
00:54les politiques français travaillent pour la France,
00:57et ils oublient souvent de parler des Français.
00:59Ils parlent souvent d'eux, ils parlent beaucoup de leur famille politique,
01:02ils parlent énormément de ce qu'ils feraient, de ce qu'ils ne feraient pas,
01:05de comment ils géreraient la France.
01:08Concrètement, vous faites quoi pour la France ?
01:10Vous servez à quoi pour la France ?
01:12Vous ne faites rien, ni pour les artisans, ni pour les Français.
01:16Vous êtes nombrilistes à en mourir.
01:18Vous ne faites que ça, de parler de vous, tout le temps de vous.
01:21Et nous on bosse des heures et des heures, et vous nous regardez de haut.
01:25Je développe, j'ai embauché 26 personnes.
01:28On crève de faim.
01:30Nous, les artisans, on crève de faim,
01:32au même titre que les agriculteurs, on crève de faim.
01:34Et vous vous regardez de savoir qui va être Premier ministre,
01:37qui sera futur ministre de l'Intérieur,
01:39j'en ai rien à faire.
01:41Vous me fatiguez.
01:42Je ne supporte plus ce pays, ni sa politique, ni son président,
01:46et peu importe le Premier ministre ou le ministre de l'Intérieur qui serait lu,
01:49j'en ai rien à faire.
01:51Qu'est-ce que j'ai dans mon assiette à la fin du mois ?
01:54Quand est-ce que vous arrêtez de me faire payer des charges ?
01:57Quand est-ce que vous arrêtez de me prendre tout ce que j'ai ?
01:59Je travaille, putain, je suis en train de vendre le resto,
02:01en train de me dire, vous savez quoi ?
02:03Je vais en 523 000 balles, pas de secret.
02:06On me dit, je vais vous prendre 100 000 balles de plus-value.
02:07J'ai dit, pourquoi vous me prenez 100 000 ?
02:09Monsieur, vous vous rendez compte ce que vous avez acheté,
02:11puis l'argent que vous avez fait ?
02:13J'ai travaillé pour ça, j'ai bossé pour arriver là.
02:17Donc ce que j'ai gagné, ça devrait me revenir en la poche ?
02:19Oui, mais il faut bien payer les routes, l'école et compagnie.
02:21Mais moi, quand est-ce que je gagne quelque chose ?
02:23Sur le travail, je bosse 15 heures par jour, 7 sur 7.
02:26Mais ma foi, vous êtes devenus fous dans ce pays ?
02:29Quand est-ce que vous voyez les millions d'artisans que nous sommes ?
02:31Quand est-ce que la politique prend hâte que nous sommes la France ?
02:35Vous êtes les politiques, vous n'êtes personne.
02:37Vous travaillez pour nous, c'est nous qui faisons vos salaires.
02:40Vous entendez ça une bonne fois pour toutes ou pas ?
02:42Parce que ça devient casse-pieds, je me fous de l'Europe.
02:45Moi, ce qui m'intéresse, c'est ce que je mets dans l'assiette de mes gosses.
02:48Le reste, je m'en fous.
02:49Je me fous de l'immigration, je me fous de la politique et de tous les partis.
02:53Je ne suis pas un anarchiste, mais à un moment donné, vous commencez à me fatiguer.
02:55Parce que qui fait le pays en France, c'est nous les artisans,
02:58les artisans français et les travailleurs français.
03:00Je ne suis ni de gauche ni de droite, il n'y a pas de clivage, d'accord ?
03:02Il n'y a pas de... Je me fiche de savoir quoi.
03:04Moi, je veux qu'on prenne des décisions.
03:06Quand je vois que l'autre, il a mis deux mois à lire un Premier ministre,
03:09on a perdu deux mois.
03:10Quand je vois la dette française, qui va payer encore ?
03:13En restauration, depuis 2022, on était 196 000 restaurateurs.
03:17D'accord ? On n'est plus que 116 000.
03:19On a perdu 220 000 postes, 23 milliards de chiffres d'affaires.
03:23D'accord ? Et là-dedans, il y a les PGE, qui paye ?
03:26Nous, les Français encore.
03:27Qui va payer les mecs qui sont au chômage ?
03:30Nous, les Français encore.
03:31Et vous, les politiques, vous faites quoi ?
03:33Vous ne faites rien.
03:33Vous vous regardez...
03:35Je suis horrifié de voir les salaires que vous faites sur le dos des Français.
03:40C'est une honte.
03:41Une honte, il n'y a pas d'autre chose à dire.
03:43Alors, si M. Barnier était élu Premier ministre aujourd'hui,
03:46on commencerait par le départ,
03:48supprimer la moitié de l'Assemblée nationale,
03:51supprimer la moitié des privilèges des sénateurs et des parlementaires,
03:55et être exemplaire.
03:56Parce que la récession, elle est là, elle est aux portes.
03:59Parce que les 300 000 milliards de dettes,
04:01l'Europe, parce qu'on est dedans aujourd'hui,
04:03ne nous laisseront pas avec ça.
04:05Il faudra le payer un jour.
04:07Et qui paiera ? Encore les travailleurs,
04:09et les artisans, et tout le monde.
04:11Donc, qu'on prenne aux plus riches, c'est toujours malin de dire ça.
04:13On va prendre aux plus riches, ça va renflouer les caisses.
04:16Quand les plus riches se barreront, il vous restera quoi ?
04:18Ils sont déjà en train de se barrer, Stéphane.
04:20Et les gens qui travaillent comme vous,
04:22qui travaillent 7 sur 7,
04:23qui travaillent comme des chiens,
04:25et qui se retrouvent à ce qu'on leur dise,
04:27vous avez fait 100 000 euros, vous avez 100 000 euros à payer.
04:29Parce qu'en vérité,
04:31on a l'impression que quand vous travaillez,
04:33vous n'avez pas le droit de gagner de l'argent, en fait.
04:34C'est ça qui est fou.
04:35Le gars se tue, il travaille,
04:38il a pris des risques en montant une entreprise,
04:40en montant un restaurant, parce que c'est des risques.
04:41Voilà, il a pris des risques.
04:42Il avait coulé, ce n'est pas l'État qui aurait payé à ma place.
04:44Exactement.
04:45Et vous vous retrouvez, et les mecs,
04:46les mecs, c'est que...
04:47Hop, hop, hop, hop, qu'est-ce qu'il fait là ?
04:49Il y a 100 000 euros pour nous, c'est bon, merci.
04:51Pour en faire quoi ?
04:52Je vais vous dire,
04:53moi je parle avec énormément de Français,
04:55Stéphane, je vous jure,
04:56on m'avait réveillé aujourd'hui encore sur Europe 1,
04:58parce que je suis tellement d'accord avec tout ce que vous dites.
05:01Stéphane, les gens en ont assez.
05:03Et quand je reçois des hommes politiques,
05:04et aujourd'hui, on a Vincent Jambrin, député du Val-de-Marne,
05:06qui est maire de L'Isle-et-Rose aussi,
05:08voilà, je vous le dis, ils sont tous là.
05:10Quand on est en émission,
05:11quand on est avec eux,
05:12ah mais oui, on comprend,
05:13ah bah oui, c'est normal,
05:15ah oui, on va faire quelque chose,
05:16ah oui, les agriculteurs, on va les aider,
05:18ah oui, les restaurateurs,
05:19ah bah oui, on comprend,
05:20ah bah on comprend, oui on comprend,
05:21on comprend, on comprend,
05:22mais les mecs sont toujours dans la merde.
05:24Je suis désolé.
05:24Et Stéphane,
05:25Stéphane, il a pris des risques.
05:26Stéphane, il travaille.
05:28Stéphane, il a envie,
05:29on peut, excusez-moi,
05:30on peut avoir envie de réussir.
05:32Stéphane, il a pris des risques,
05:33il a fait son restaurant,
05:34il a envie de réussir,
05:35il a monté quelque chose,
05:37on va encore le racketter,
05:39excusez-moi, c'est insupportable.
05:40Et si on le rackettait,
05:42que Stéphane, il était dans un pays
05:44où c'était le pays des merveilles,
05:46et qu'il avait tout allé bien.
05:47C'est-à-dire, il veut bien payer,
05:48je suis sûr Stéphane, il est comme nous tous.
05:50On veut bien payer, il n'y a aucun problème,
05:51on paye, on paye tout ce que vous voulez.
05:53Mais si demain, la police était au top,
05:55nos enfants étaient dans des écoles exceptionnelles,
05:57que l'enseignement était au top,
05:58si les hôpitaux étaient au top,
06:02d'accord, on paye, on veut bien qu'on nous rackette.
06:04Mais là, il a raison Stéphane,
06:06excusez-moi, il paye,
06:07on va encore lui demander 100 000 euros,
06:09ça m'a rendu fou,
06:10ces 100 000 euros, pour faire quoi ?
06:12Qu'est-ce qui tourne ?
06:14Excusez-moi, qu'est-ce qui tourne ?
06:16Je suis d'accord avec Stéphane,
06:18les écoles c'est magnifique,
06:19la police, ils ont des moyens exceptionnels,
06:22les hôpitaux, je suis allé dans des hôpitaux,
06:24mon père était malade pendant des mois,
06:25je l'ai vu, alors ils font un travail exceptionnel,
06:27le personnel hospitalier,
06:29mais ils n'en peuvent plus,
06:30je vous le dis,
06:31il y a une insalubrité incroyable,
06:34il y avait des souris partout dans l'hôpital,
06:37on en décompte ou pas ?
06:38Non mais ce n'est pas possible,
06:39donc on veut bien payer,
06:40mais à un moment, on se dit,
06:41alors si on paye,
06:42si on nous rackette,
06:43on continue à nous racketter,
06:44excusez-moi, on est les champions du monde des impôts,
06:46on est les champions du monde des impôts,
06:48et on est les champions du monde de la médiocrité,
06:50donc c'est quand même incroyable.
06:51Stéphane, vous restez avec nous sur Europe 1,
06:53j'ai vraiment envie de continuer à discuter avec vous,
06:55et vous nous appelez au 0180 39 21,
06:58excusez-nous Vincent Jambrain,
07:00ce n'est pas de votre faute.
07:00On n'a pas entendu ça ?
07:01Bien sûr, on va en parler dans un instant sur Europe 1,
07:03tout de suite.
07:05Europe 1, 16h18.
07:07On marche sur la tête,
07:08Cyril Hanouna.
07:09Merci d'être avec nous sur Europe 1,
07:11vous nous appelez 0180 39 21,
07:15on aura les indiscrétions de Gauthier Dobré
07:16avant la fin de l'émission,
07:17donc là, ça va être là,
07:18j'avais annoncé dans 10 minutes,
07:19il se prépare, il est sur les starting blocks,
07:21mais on avait Stéphane en ligne,
07:22qui était extrêmement intéressant,
07:24et je suis tellement content d'avoir Stéphane,
07:26et d'entendre le discours de Stéphane,
07:28c'est vrai qu'il nous réveille tous,
07:29je vous jure, on s'était endormis,
07:30même nous, il nous avait endormis,
07:32le président, je vous jure,
07:33il nous a endormis.
07:34Vincent Jambrain est avec nous,
07:36député du Val-de-Marne et porte-parole
07:38du gouvernement à la droite républicaine,
07:39à l'Assemblée nationale,
07:40maire de l'Aile-et-Rose,
07:41et même vous,
07:42sur le discours de Stéphane,
07:43qu'on a eu un instant,
07:44qui nous disait,
07:45pour les auditeurs qui nous rejoignent sur Europe 1,
07:47à 17h34, en substance,
07:48il nous disait,
07:49voilà, on n'en peut plus,
07:50on paye, on paye, on paye, on paye,
07:52on veut gagner un petit peu d'argent,
07:53on travaille tous les jours,
07:54on se tue à la tâche,
07:56on a eu, il est restaurateur,
07:57il a eu le Covid,
07:58il a eu tout ce qui s'est passé en France,
08:01et il continue,
08:02et il essaie de se battre,
08:03et il essaie de s'en sortir,
08:05et on va encore essayer de le taxer,
08:07il n'en peut plus Stéphane,
08:08et Stéphane, qu'est-ce que je vous comprends ?
08:10Je vous comprends,
08:11et je vous le dis,
08:12on veut aider les Français
08:15qui aiment la France,
08:17qui travaillent,
08:17qui ont travaillé,
08:19les retraités qui nous écoutent,
08:20qui ont énormément travaillé,
08:21et qui se retrouvent avec des retraites dérisoires,
08:24je suis désolé,
08:25qui ont travaillé toute leur vie,
08:26c'est insupportable,
08:28on n'en peut plus de ça Stéphane.
08:29– Chyril, quand est-ce que la politique se met à travailler ?
08:32– Mais oui.
08:33– Quand est-ce que les politiques se mettent à travailler ?
08:34Non mais c'est une question,
08:35moi j'ai vraiment une question pour les politiques,
08:37j'ai un CAP de cuisine,
08:38j'ai commencé, j'avais 16 ans,
08:40ça fait 30 ans que je travaille,
08:4330 ans que je bosse,
08:43je bosse les étés,
08:45je bosse à Noël,
08:46je bosse pendant que les gens s'amusent,
08:47je travaille, j'ai trois enfants,
08:49j'ai une femme,
08:50je vois personne,
08:51je bosse pour payer,
08:53excuse-moi du terme,
08:54des glands,
08:55vous êtes des glands,
08:57vous êtes porte-parole du gouvernement,
08:59mais quand est-ce que vous êtes porte-parole des Français ?
09:02Je me fous du porte-parole des gouvernements,
09:04quand est-ce qu'on a des porte-parole pour les Français ?
09:07Quand est-ce qu'on fait attention à eux ?
09:09Quand est-ce qu'on leur donne la joie de vivre ?
09:11Quand est-ce qu'on leur redonne leur identité ?
09:13La bravoure d'être Français ?
09:15Quand ?
09:15– Je le dis souvent.
09:16– Quand est-ce qu'on leur donne le pouvoir de travailler ?
09:18Quand ?
09:18Quand est-ce qu'on leur donne le pouvoir de manger ?
09:20Quand ?
09:21Mais vous regardez vos assiettes,
09:22regardez la mienne,
09:24c'est moi et nous,
09:25artisans français,
09:26travailleurs français,
09:27qui vous mettons à manger dans l'assiette,
09:29quand est-ce que vous mettez à manger à moi dans la mienne ?
09:32– Vincent Jambras, j'aimerais bien que vous répondiez à Stéphane,
09:34notre auditeur sur Europe 1,
09:35vous êtes avec nous aujourd'hui.
09:37– J'aimerais beaucoup répondre à Stéphane d'abord
09:38parce que j'aimerais le remercier,
09:39remercier de ce cri du cœur,
09:41qui est un cri du cœur que moi j'ai entendu quand j'étais gamin,
09:43moi je suis mon père était chauffeur-livreur,
09:45ma mère femme au foyer,
09:47et je peux vous assurer que dans la cité HLM où on a grandi,
09:49on ne réclamait aucune aide,
09:51et comme vous Stéphane,
09:52on voulait juste réussir par le fruit de notre travail.
09:55La première fois que j'ai demandé à mon père un peu d'argent de poche
09:57pour essayer de faire comme les copains et avoir un survêtement,
09:59il m'a dit mon fils j'avais 14 ans,
10:01tu te laves à 5h du matin dimanche,
10:02tu vas travailler sur le marché et tu vas comprendre ce que c'est.
10:04Je me souviens que le premier billet de 50 francs à l'époque que j'ai gagné,
10:07je ne l'ai jamais dépensé parce que j'avais appris
10:09la valeur travail grâce à lui,
10:11et je vais vous dire un truc Stéphane,
10:13moi je me suis engagé en politique,
10:15justement,
10:16parce que je trouvais qu'il y avait une injustice profonde dans le système français,
10:19où on avait des personnes qui restaient chez elles,
10:22j'ai vu la cistana et ses ravages dans le quartier où j'ai grandi,
10:25et vous en aviez d'autres qui se cassaient le dos pour ne pas dire autre chose,
10:29à bosser comme des dingues,
10:30et qui n'avaient pas grand chose à la fin du mois,
10:32et franchement,
10:33c'est cette injustice qui est un des moteurs de mon engagement politique.
10:36Alors probablement,
10:37vous avez raison qu'on ne fait pas assez,
10:39puisque ça fait des années qu'on entend des discours,
10:41moi j'ai 40 ans cette année,
10:42j'ai 40 ans que j'entends des discours, des promesses de lendemain meilleur,
10:46et dans la pratique, ça ne va pas mieux,
10:47d'ailleurs notre pays n'aurait pas la situation qu'on connaît au gouvernement si ça allait mieux,
10:51donc vous avez raison de pousser ce coup de gueule,
10:53et moi je vais vous dire,
10:54je fais partie d'une famille politique,
10:55et c'est pour ça que j'ai choisi cette famille-là,
10:57qui défend un courant de pensée,
10:59qui est celui de revaloriser le travail,
11:01parce que justement,
11:02ce que vous réclamez, on en parlait hors antenne,
11:04on disait ce monsieur parle de pouvoir d'achat,
11:07et moi je dis non, il ne parle pas de pouvoir d'achat,
11:08il parle d'abord de valoriser son travail,
11:11et qu'on lui laisse les fruits de son travail,
11:13permettez vous me corriger si je me trompe,
11:15mais je crois que ce n'est pas du tout le même message,
11:17vous ne demandez pas de rester à rien faire chez vous,
11:19et que ça tombe tout seul,
11:20vous demandez à ce que le travail que vous faites,
11:22vous puissiez en garder les fruits,
11:24et bien c'est une évidence que devraient partager tous les français,
11:27et tous les politiques,
11:28et je vous dirais un dernier truc Stéphane,
11:31après on vous a entendu,
11:33vous nous avez tous fait réagir,
11:35tous convaincus, nous avez pris au trip,
11:37engagez-vous,
11:38engagez-vous je vous en supplie.
11:39Ce n'est pas à moi de faire de la politique,
11:40moi je suis restaurateur, je suis chef de cuisine,
11:42vous comprenez ?
11:43Je me suis battu pendant le Covid,
11:45Cyril m'a reçu 4 fois,
11:47j'ai forcé l'ouverture des restaurants,
11:48on est venu avec le dire-cap du coin,
11:5380 fils chez moi,
11:55le GIGN, GIPN,
11:56j'avais des renseignements généraux,
11:58après on a eu quoi ?
11:59On a eu des augmentations de charges,
12:02après une augmentation d'électricité,
12:03j'ai payé 25 000 euros d'électricité l'année dernière,
12:05au lieu de 5 700,
12:07quand est-ce qu'on arrête de me prendre ?
12:09Quand est-ce qu'on arrête de prendre à mes employés
12:11qui travaillent comme des forçats ?
12:12Vous n'entendez pas ?
12:13Moi je comprends ce que vous dites,
12:14mais vous n'entendez pas les Français,
12:16vous entendez votre énergie politique,
12:19vous entendez votre famille politique,
12:21est-ce qu'il faut que moi je m'engage en politique
12:23pour venir scouler les politiques ?
12:24Ce n'est pas mon travail,
12:25vous êtes engagé en politique monsieur,
12:27moi je me suis engagé en cuisine,
12:28mon travail à moi,
12:29c'est-à-dire que j'ai reprendu le dimanche.
12:30C'est extrêmement noble,
12:32et je vais vous dire sincèrement,
12:33il en faudrait plus des comme vous à l'antenne tous les jours,
12:36et merci d'avoir appelé,
12:37moi je suis sur la circonscription du marché international d'Orangis,
12:40et vous savez il y a des gens qui passent toute leur nuit
12:43à déplacer des carcasses dans le froid,
12:45à pas d'heure, à se casser le dos,
12:47parfois à se ruiner la santé,
12:49et effectivement ils ont le même discours que vous,
12:51et c'est insupportable.
12:52Alors je ne sais pas quel sera mon rôle exactement,
12:55mais je peux vous assurer que le cri du cœur que vous avez poussé
12:57il sera toujours au cœur de mon engagement,
12:58et moi je voudrais vraiment vous en remercier.
12:59Je vais vous dire Stéphane,
13:01Stéphane, Stéphane, désolé Stéphane,
13:03vous savez quoi ?
13:03Je vous jure,
13:05vous nous avez réveillés,
13:05parce qu'en vrai quand on y réfléchit en fait,
13:08tous ensemble là sur Europe,
13:09il a tellement raison Stéphane,
13:11on s'est pris la tête depuis des semaines et des semaines
13:13sur le nom du 1er ministre.
13:14Non mais je vous jure,
13:15mais les Français pendant ce temps-là,
13:19les agriculteurs, les boulangers,
13:21les restaurateurs, les enseignants,
13:24les infirmes, le personnel hospitalier,
13:26ils se disent quoi ?
13:27Ils se disent mais nous on est en train de travailler tous les jours,
13:29on se lève tôt, on travaille, on bosse,
13:32qu'est-ce qu'on en a à foutre en fait ?
13:33Ils se disent ça,
13:34qu'est-ce qu'on en affiche en fait du 1er ministre ?
13:36Nous ce qu'on en affiche c'est qu'on nous regarde un peu,
13:39qu'on essaie de nous aider,
13:40on travaille du matin au soir,
13:41le 12 du mois on se retrouve avec rien, avec zéro,
13:44et quand on essaie de mettre un petit peu d'argent de côté,
13:47et de plus,
13:47je dis bien survivre,
13:48mais essayer de vivre un peu,
13:50voilà de vivre un peu, on dit pas voilà,
13:52et ben on nous tombe dessus,
13:52parce qu'apparemment ici,
13:55on a l'impression que pour les Français qui travaillent,
13:57ils peuvent juste survivre,
13:58on accepte qu'ils survivent mais qu'ils vivent un peu,
14:00non, là les gars c'est bon,
14:02ça va, vous avez vu qu'on a une dette,
14:04on a besoin de l'argent.
14:06Cyril ?
14:07Oui Stéphane.
14:08Je vais juste te dire un dernier mot et je vais laisser...
14:11Il n'y a aucun problème Stéphane.
14:12Je vais aller travailler moi parce que moi je bosse après,
14:13je veux juste te dire un truc,
14:15aujourd'hui il y a des Français qui bossent,
14:16il y en a qui se lèvent tous les matins,
14:17des artisans, peu importe lesquels,
14:18des agriculteurs, tout ce que tu veux,
14:20on peut être avocat et travailler,
14:21c'est pas le problème d'accord,
14:22tu as un bon corps de métier.
14:23Aujourd'hui,
14:25le cancer de la France c'est la politique.
14:28Tu penses que c'est ça ?
14:29Tu le penses vraiment Stéphane ?
14:30Aujourd'hui, le problème,
14:31comme disait juste au titre votre collègue député,
14:35enfin votre collègue, ton invité,
14:37à un moment donné, ça fait 40 ans,
14:4040 ans que ça dure, 50 ans que ça dure,
14:42ça fait 50 ans qu'on paye,
14:44ça fait 50 ans que le cancer de la France,
14:47c'est pas la France, c'est pas les Français,
14:48c'est même pas les immigrés,
14:49c'est les politiques.
14:51Parce que vous n'écoutez pas ce que les Français vous disent,
14:53vous n'écoutez jamais ce que les Français vous disent,
14:55vous écoutez vous,
14:57et vous n'écoutez pas les Français.
14:59Alors, j'avais déjà dit à Olivier Véran
15:01que c'était le cancer de la France,
15:02je le répète aujourd'hui, je le réitère,
15:04la politique est un cancer pour les Français.
15:07Parce que vous n'écoutez pas ce que nous vous disons.
15:10On fait des élections, c'est tronqué.
15:12Parce que t'auras un Mélenchon qui va faire un front populaire
15:15pour dévisser Le Pen.
15:16Et puis à chaque fois qu'il y a un truc qui ne plaira pas
15:18à la mouvance populaire,
15:20ou à une certaine mouvance populaire,
15:21ça trichera.
15:22C'est une tricherie.
15:24Moi quand je mets un filet de bœuf dans du beurre,
15:26il cuit, je le retourne,
15:28il cuit, je le mets dans l'assiette, le client le mange.
15:30La politique, c'est tricher.
15:32Vous trichez avec les Français,
15:33vous trichez avec l'humeur des Français,
15:35avec l'amour des Français,
15:37vous trichez avec la joie des Français,
15:38vous trichez avec l'identité des Français,
15:40vous trichez sans arrêt.
15:42Alors, il y en a des gens de pleines bonnes volontés.
15:43Et aujourd'hui, vous êtes le cancer des Français.
15:46Alors c'est extrêmement dur ce que dit Stéphane.
15:48Pour vous, bien entendu, entre autres,
15:50Vincent Jeanbrun qui est avec nous,
15:52député du Val-de-Marne,
15:53porte-parole du groupe La Réduite Républicaine à l'Assemblée.
15:55Mais Stéphane,
15:56c'est un cri du cœur qui pousse.
15:58C'est Stéphane, voilà, il va aller bosser.
16:00Comment vous trouvez qu'il trouve la motivation ?
16:01On a l'impression, je rebondis sur ce que dit Stéphane,
16:04que les hommes politiques,
16:06ils sont pleins de bonnes volontés.
16:07On a l'impression qu'ils aiment la France,
16:10ils aiment les Français.
16:11Et dès qu'ils sont à des postes importants,
16:13dès qu'on a l'impression qu'ils peuvent faire quelque chose,
16:15on a l'impression qu'ils n'ont plus rien à l'affiche des Français.
16:18Et c'est ça.
16:18Les Français, en fait, je vous le dis,
16:21tous les Français qu'on a sur Europe 1
16:22et tous les Français qui me parlent parfois dans la rue,
16:26ils me disent, en fait, leur discours,
16:27on ne l'écoute même plus.
16:29On ne veut plus, en fait, on n'a même plus envie de les écouter
16:31parce que ça nous déprime, en fait.
16:33Voilà, Stéphane, j'ai dit des conneries ?
16:36Non, mais tu as complètement raison Cyril.
16:37Le problème, c'est que, je reprends, je dis,
16:40je ne fais pas de politique.
16:42J'explique, à un moment donné,
16:43quand tu vois Mélenchon qui se targue de vouloir devenir Premier ministre
16:48parce qu'il a fait, soi-disant, une belle élection ou je ne sais pas quoi,
16:51il ne pense pas aux Français, il pense à sa gueule.
16:54Il ne pense pas aux Français,
16:55aux gens dans les quartiers qui l'ont élu,
16:58il ne pense pas aux gens travailleurs qui l'ont élu,
17:00il ne pense à personne, ce monsieur.
17:01Mais comme tous les politiques en général,
17:03dès qu'ils ont un peu de pouvoir...
17:05J'ai vu le député qui a été élu dans ma circo, LRRN, d'accord ?
17:08Il vient me voir et me dit,
17:09« Stéph', on vient de me donner une enveloppe parlementaire de 15 000 balles.
17:13Dans cette enveloppe parlementaire,
17:14quand on m'a donné cette enveloppe,
17:15on m'a filé un téléphone, un laptop, un machin à bidule.
17:18Et puis, en dessous de la petite ligne,
17:20il y avait marqué 4 500 balles pour les frais d'informatique.
17:23Je ne comprends pas ce que ça veut dire.
17:24Il me dit, « Tu te rends compte ?
17:25On m'a déjà donné un laptop, un iPhone, un machin à bidule,
17:27puis on me redonne encore 4 500 balles.
17:29La gabegie française de la défense des politiques,
17:32c'est une honte avec mon fric,
17:33avec tout ce que j'ai bossé dans ma vie,
17:35et moi, je gagne 1 200 balles par mois. »
17:37C'est pour ça que je suis candidat à ce pays.
17:39– Ça me rend fou Stéphane, ça me rend fou t'entendre dire ça.
17:42Je te le jure.
17:43On s'est vu il y a deux ans.
17:47Il y a deux ans Stéphane.
17:51Il y a deux ans, tu n'as rien, il n'y a rien qui a changé pour toi.
17:53– Il n'y a rien qui a changé.
17:54– Ça doit être pire.
17:55– On travaille toujours autant,
17:56puis plus tu gagnes, plus ils te prennent,
17:57plus ils te prennent, plus ils disent « Monsieur, bravo,
17:59continuez de travailler à nous enrichir,
18:01mais moi, quand est-ce que je gagne ma vie ?
18:02Quand est-ce que mes employés gagnent leur vie ?
18:04Quand est-ce que je peux augmenter mes salaires ? »
18:06Un salaire à 3 000 balles,
18:07pour un serveur qui bosserait 6 sur 7,
18:09c'est 3 000 balles de charge.
18:10– Voilà.
18:10– Combien on paye de charge sur un salaire de 2 000 ?
18:13– C'est d'abord la première chose à faire,
18:15et je le dis,
18:16la première chose à faire,
18:17remettez l'argent dans les poches des Français,
18:21ils n'en peuvent plus en fait,
18:22il faut soulager les entreprises,
18:23il faut le soulager.
18:24– Si on soulève l'Américaine aujourd'hui,
18:26tu veux travailler,
18:27tu payes tes cotisations toi-même,
18:28tu veux une sécurité sociale,
18:29tu la payes toi-même.
18:31Le mec qui bosse, paye.
18:32Celui qui ne veut rien foutre, il reste chez lui,
18:34il ne paye pas, il ne se soigne pas.
18:35Moi, je veux dire,
18:36la charité bien ordonnée commence toujours par soi-même.
18:38Moi, j'ai travaillé toute ma vie.
18:39– Je suis Stéphane, moi,
18:40pour redonner l'argent dans les poches des Français,
18:42qu'ils fassent ce qu'ils veulent après.
18:44Mais aujourd'hui, on n'en peut plus,
18:46les Français n'en peuvent plus,
18:47les chefs d'entreprise,
18:48plus personne ne veut être chef d'entreprise aussi,
18:49alors, dans ce pays,
18:50plus personne ne veut être chef d'entreprise,
18:51plus personne ne veut être policier,
18:53plus personne veut être gendarme,
18:54plus personne ne veut être professeur,
18:55plus personne ne veut être instituteur,
18:57plus personne ne veut être infirmier,
18:58plus personne ne veut être médecin,
18:59plus personne ne veut être rien.
19:00Non mais c'est normal...
19:01C'est après qu'on s'étonne.
19:02Les mecs ils se disent bien oui,
19:03forcément.
19:05C'est incroyable, plus personne ne veut rien faire, plus personne ne veut être restaurateur.
19:09Combien j'ai de potes moi qui voulaient ouvrir des restaurants qui savaient, voilà, mais ils ont laissé tomber.
19:14Combien j'ai de potes qui ont fermé leur restaurant, mais c'est insupportable.
19:18Alors aujourd'hui on trouve plus rien, c'est-à-dire que plus ça va, plus on voit le pays qui se dégrade, se dégrade, se dégrade.
19:26Mais parce que le pays, c'est pas... Alors les JO c'était très beau, mais le pays c'est quoi ?
19:32Les JO, bah oui, parce que les JO on a vu que oui c'est vrai, Paris c'est la ville la plus belle du monde, la France c'est peut-être le plus beau pays du monde, d'accord.
19:37Mais les Français, c'est les Français qu'il faut aider. Je suis désolé, on garde le pays, mais on perd les Français.
19:45Désolé, les Français on est en train de les perdre, parce qu'aujourd'hui les agriculteurs, si plus personne veut être agriculteur, je l'avais oublié ça aussi,
19:50donc plus personne ne veut être rien. Je vous le dis, excusez-moi Vincent Jambrain, vous êtes là, c'est pas de votre faute, je suis désolé.
19:56Non, c'est pas de ma faute, mais c'est ma responsabilité de main, et c'est pour ça qu'avec la droite républicaine, on a proposé un pacte législatif,
20:02et je précise à l'auditeur, justement on a dit, nous, on n'est pas là pour négocier des places dans un gouvernement, on veut des propositions concrètes,
20:09et après on verra si on participe ou pas, donc on a mis le projet et l'intérêt des Français d'abord, et dans cet intérêt, dans ce projet,
20:14on a mis la revalorisation du travail, et ça passera, puisque vous venez d'en parler, des charges, par le fait de rapprocher le salaire net du salaire brut.
20:20C'est-à-dire que ce que ça coûte à l'entreprise, ça doit aller quasiment exclusivement dans la poche du salarié, ça doit être une révolution sur notre marché du travail,
20:28et il y a un autre point, c'est qu'il faut arrêter de faire tout payer par les salariés, parce qu'effectivement, sinon ils vont craquer, et on n'en aura plus.
20:34Stéphane, je voudrais te rejoindre aussi sur un truc, tu vois, Stéphane Auditeur d'Europe 1, je le tutoie parce que Stéphane, on se connaît, mais même, je prends mon cas,
20:41alors moi, je suis un privilégié, mais immense privilégié, voilà, je le dis.
20:45T'as bossé Cyril.
20:46Non, mais je suis un immense privilégié Stéphane, mais quand je vois, je te jure, et je pense pas pour moi, je pense au cas de ces huit là,
20:52ils ont voulu me toucher moi, ils vont mettre des centaines de gens au chômage, ils ont fait une commission d'enquête qui a dû coûter,
21:00mais je sais pas combien d'euros elle a dû coûter cette commission, pour que des politiques se mettent autour d'une table et qu'ils regardent ce que je fais moi toute la journée
21:07pour venir m'interroger moi, et interroger tous les mecs qui font de la télé, mais est-ce que les Français, qu'est-ce qu'ils en ont à foutre, je vous le dis,
21:13est-ce que je suis important moi ? Qu'est-ce qu'ils en ont à foutre les Français d'avoir Hanouna ou pas le soir à la télé ?
21:19Mais qu'est-ce qu'ils s'en fichent, qu'est-ce que ça va changer pour eux en fait ? Ils s'en foutent totalement !
21:23Les Français ils se demandent comment ils vont manger le 10, comment ils vont faire pour essayer d'emmener les enfants à l'école le 20,
21:29et d'essayer de les faire manger trois fois dans la journée, qu'est-ce qu'ils s'en fichent de ça ?
21:33Est-ce que c'est leur problème, Hanouna à la télé ou pas ? Ils en ont rien à fiche de moi, demain je vais disparaître de la télé,
21:40les gens ne vont pas sortir dans la rue et je les comprends tout à fait, on n'en a rien à fiche, on a d'autres problèmes aujourd'hui,
21:45et les Français ils ont d'autres problèmes, aujourd'hui les Français ils sont dans une merde noire !
21:51Il faudrait faire la même chose avec les politiques, créer des commissions pour savoir qui a bien fait son boulot,
21:56parce que quand tu regardes le maire qui nous a collé une dette abyssale qu'on va redonner à mes gosses,
22:01puis à mes arrière-petits-enfants, et puis que tout ce qu'Attal a fait, tout ce qu'ils ont fait en termes de politique,
22:07quand ils font mal leur travail à l'employé, et bien ils passent en commission disciplinaire, on lui met un avertissement,
22:13quand est-ce qu'on met des avertissements aux politiques ? Quand ? Parce que le problème de la politique, c'est qu'il n'y a pas de police de la politique,
22:19il n'y a personne qui les juge, personne ne les regarde, on fait partie d'une famille politique, vous ne faites pas partie d'une famille politique,
22:25les Français vous ont élus, vous devez votre travail aux Français, vous devez votre salaire aux Français, vous devez votre temps aux Français,
22:31et le sacrifice de la France, c'est ce que vous avez dit que vous alliez faire, nous sommes des hommes politiques,
22:37nous allons nous sacrifier en termes personnels pour que la France aille bien, quand est-ce que vous vous sacrifiez comme nous,
22:42on se sacrifie au travail tous les jours ? Quand ?
22:44Parce que maintenant j'envoie beaucoup des politiques.
22:46Stéphane, moi je prends profondément un immense respect, mais soyez certains qu'il y a des politiques honnêtes,
22:54soyez certains qu'il y a des politiques qui travaillent dur, il y en a des pourris, comme partout, comme il y a des patrons pourris,
22:59il y a des patrons honnêtes. Moi, simplement, l'été dernier, on a mis une voiture bélie en feu dans mon jardin pour m'attaquer, moi et ma famille,
23:07et des élus qui souffrent d'attaques de cette nature et qui parfois sacrifient leur propre famille, leur propre chair, ça existe.
23:14C'est peut-être pas la majorité du genre, ça n'empêche pas que vous avez raison de gueuler, vous avez raison de pousser un coup de gueule,
23:19vous avez raison d'être en colère, je respecte profondément ça, mais juste croyez-le, s'il vous plaît, qu'il y a des gens qui mettent beaucoup sur la table.
23:28Après, Stéphane, il voit son quotidien, excusez-moi.
23:31Mais bien sûr, je ne sais pas pour vous donner une leçon, loin s'en faut, mais je sais que c'est un effort,
23:38mais ne mettez pas tout le monde dans le même panier, et il arrive à des élus honnêtes de payer des prix très très forts.
23:45Quand on voit des hommes politiques, des responsables politiques faire les malins sur les réseaux sociaux toute la journée,
23:52et sur Twitter, et sur Instagram, et sur TikTok, mais c'est insupportable pour les Français !
23:57C'est sûr que quand je vois mon collègue Galéphi-Louis Boyard dans mon département, ça me rend fou aussi !
24:02C'est insupportable, excusez-moi !
24:04Mais je dis juste qu'il faut pas mettre tous les politiques dans le même panier, et voilà, comme les journalistes, il y a des journalistes qu'on aime,
24:09il y en a d'autres qui donnent la liberté aux auditeurs de s'exprimer, et puis il y en a d'autres qu'on aime moins.
24:13Juste, voilà, cette généralité, attention !
24:16Stéphane, merci d'avoir été avec nous sur Europe.
24:19Allez-y Stéphane, il n'y a aucun problème.
24:33C'est tous les jours ça !
24:48T'es vieux !
25:04C'est ça !
25:19Merci Stéphane d'avoir été avec nous, on espère que ça va s'arranger, parce que voilà, on n'espère pas.
25:22On n'a pas envie d'arriver à cette extrémité.
25:24En tout cas, Stéphane, je vous fais de gros bisous, et merci d'avoir été avec nous sur Europe, Stéphane, je t'embrasse fort.

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