• il y a 2 mois
Michel Barnier a soumis 38 noms de ministres à Emmanuel Macron ce jeudi soir, dont 16 ministres de plein exercice. Le nouveau gouvernement devrait être dévoilé avant dimanche. 

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00:008h14, retour sur le plateau de première édition, le 7 minutes pour comprendre ce que nous disent les premières indistractions, indiscrétions,
00:07ça coince peut-être aussi au gouvernement, sur la composition du gouvernement Barnier.
00:11C'est pas bon signe.
00:19Et Laurent Domane nous a rejoints sur ce plateau, bonjour Laurent, Mathieu continue de nous accompagner.
00:23Et un autre Mathieu, Mathieu Quach, lui est en direct de l'Elysée, Michel Barnier a donc passé 50 minutes hier soir dans le bureau du Président
00:32pour lui soumettre cette liste de 38 noms Mathieu Quach, est-ce que le Président en a retoqué ?
00:42Et bien cette liste elle n'est pas définitive, cette liste dévoilée par BFM TV dès hier soir, elle va être passée au cri par vous savez l'autorité
00:49qui vérifie que ces futurs ministres ont bien payé par exemple leurs impôts dans le passé et je peux vous dire que les contrôles remontent très loin,
00:55qu'ils n'ont pas de conflit d'intérêt non plus, des actions en bourse ou trop d'actions en bourse dans des secteurs dont ils auront la tutelle par exemple, c'est arrivé.
01:03Et puis ces dernières heures elles peuvent aussi servir à écarter des profils gênants, ça n'est pas rare que des ministres disparaissent dans la dernière ligne droite
01:11parce que des déclarations sont exhumées des réseaux sociaux ou des votes problématiques à l'Assemblée nationale ressortent.
01:18La ministre pressentie à la famille par exemple, Laurence Garnier, elle a pris des positions qui sont jugées par beaucoup comme homophobes,
01:26le Président aurait déjà tiqué en voyant son nom hier soir, on verra si elle passe le week-end.
01:32Et puis il y a toujours la possibilité qu'un nommé claque la porte au dernier moment, convaincu par son parti, par son entourage que ça n'est finalement pas une bonne idée d'entrer au gouvernement.
01:40Ça aussi c'est arrivé, en tout cas l'objectif c'est un gouvernement au complet autour de la table avant le départ d'Emmanuel Macron pour New York mardi,
01:48idéalement un premier conseil des ministres au palais de l'Elysée derrière moi lundi matin.
01:53Donc Laurence Garnier parmi les incertitudes, Laurent Neumann, Bercy aussi on a l'impression que ce n'est pas facile de trouver un candidat ou deux pour Bercy,
02:02en même temps il n'y a peut-être que des coups à prendre.
02:04Ce n'est pas ce qui m'a fait le moins sourire, je vous l'avoue hier soir, parce que j'ai pris conscience que la droite qui dit beaucoup de choses sur le fait que ce pays est mal géré,
02:12ne veut pas de Bercy, la droite qui dit que le problème de la police c'est la justice, ne veut pas de la chancellerie non plus.
02:18Oui parce que quand vous êtes à la chancellerie, il ne faut pas simplement s'occuper des policiers, il faut changer la loi, la durcir et donc appliquer tout ce qu'on a dit.
02:24Donc la chancellerie et Bercy, visiblement la droite n'en veut pas.
02:28Prenons justement ces trois ministères clés, alors la chancellerie, le ministère de la justice, quel est le nom qui est cité ?
02:33Alors ce pourrait être le fameux ministre, je mets les guillemets, divers gauche, peut-être Didier Migaud, l'ancien patron de la cour des comptes,
02:42actuel patron de la haute autorité pour la transparence de la vie publique.
02:46Il vient du parti socialiste, mais ça fait bien longtemps qu'il a rendu sa carte, parce que quand vous occupez ses postes, vous devez être neutre, objectif, etc.
02:54Mais au moins on peut exhumer son ancienne étiquette de gauche, ça ferait rentrer quelqu'un de gauche.
02:59Parfaitement Macron compatible, le fameux gouvernement de rassemblement, s'il se limite à ce seul nom pour dire qu'on a élargi à gauche, ça veut dire qu'il n'y a pas de rassemblement.
03:09En même temps, la gauche ne voulait pas y aller.
03:11C'est vrai, mais en même temps, pour appliquer quelle politique ? Moi c'est ce qui me frappe depuis hier, on commence enfin à savoir qui, mais on ne sait toujours pas quoi.
03:18Est-ce qu'on augmente les impôts, on baisse les dépenses publiques ?
03:21J'ai lu la feuille de route que Michel Barnier a adressée aux ministres et à la presse, donc aux Français.
03:28Pardon, on ne sait toujours rien.
03:31Maîtriser l'immigration, assurer la sécurité des Français, améliorer le pouvoir d'achat, très bien.
03:36Tout le monde dit la même chose, mais pour quoi faire ?
03:39Il faut attendre un peu, on a appris la patience depuis quatre mois.
03:43Discours de politique générale le 1er octobre pour Michel Barnier, là on saura.
03:47Oui, mais je trouve toujours surprenant que des ministres acceptent de rentrer dans un gouvernement sans savoir précisément quels projets de loi ils vont défendre.
03:54Mais je voudrais qu'on passe au crime par exemple pour tous les ministères essentiels.
03:57Bercy, Bruno Le Maire avait un très gros ministère.
04:00Qui va prendre les rênes de Bercy ?
04:02Vauquiez a refusé ?
04:03Oui, Laurent Vauquiez a refusé parce qu'il n'y a que des coups à prendre.
04:05Laurent Vauquiez, il vise 2027.
04:07Ce n'est pas pour aller augmenter les impôts, étaler les dépenses publiques et se faire une popularité au ras du sol.
04:12Pour Bercy, on parle d'un député macroniste de Haute-Savoie, Antoine Armand, qui préside la commission des affaires économiques à l'Assemblée nationale.
04:20C'est quelqu'un qui connaît l'économie, il est surdiplômé, c'est un bébé Macron.
04:23Et puis on pourrait lui adjoindre pour la partie finances, parce que là on parlerait d'un Bercy découpé en deux, ce qui était le cas dans les années 80-90.
04:30Et puis ça avait changé notamment avec des ministres qui voulaient un super ministère.
04:34Donc on pourrait lui adjoindre, mais c'est un nom qui circule, il n'y a pas encore de certitude.
04:37Mathieu Lefebvre qui est un autre député renaissant, celui du Val-de-Marne.
04:40François Villeroy de Gallo, le gouverneur de la Banque de France, qui a aussi été évoqué, je vous ai écouté hier sur BFM.
04:47Il est sorti des possibilités ?
04:49Alors la liste peut encore changer, mais on imagine mal l'actuel gouverneur de la Banque de France prendre un poste de sous-ministre à Bercy.
04:58Sauf si on veut vraiment envoyer un message notamment à l'Union européenne, un message au marché financier.
05:05Pour dire écoutez, vous voyez, tout ça est extrêmement sérieux, c'est le gouverneur de la Banque de France.
05:09Mais comme il n'y a que des coups à prendre, peut-être que c'est l'homme qui douane.
05:12Et d'ailleurs, écoutez les orientations qu'il évoquait chez Apolline de Mannherm il y a 2-3 jours.
05:17Exclure complètement les hausses d'impôts, je crois que ce n'est pas sage, ce n'est pas réaliste.
05:23Si on doit faire un effort fiscal, je le dis pour probablement environ un quart de l'effort, un quart seulement.
05:29J'insiste sur les proportions parce que le débat est parti très fortement depuis hier sur les hausses d'impôts.
05:33Si j'ai bien compris, ça veut dire 5 milliards par an ?
05:36Si je prends votre enveloppe de 20 milliards ?
05:38De l'ordre de 5 milliards, ce sera au futur gouvernement et au Parlement de l'apprécier.
05:42Imaginez que cet homme n'a pas d'ambition présidentielle.
05:46Non, bien sûr que non, il connaît très bien Mercier.
05:48Il a été directeur de cabinet de Dominique Strauss-Kahn,
05:50qui était la période où l'économie française ne s'est jamais portée aussi bien, d'une certaine manière.
05:54Vous vous souvenez, en 1900, pendant le gouvernement Jospin, on enregistrait des taux de croissance très élevés.
06:00Mais François Villeneuve-Gallot, je suis un peu d'accord avec Laurent,
06:03quitter le poste de gouverneur de la Banque de France pour être un sous-ministre en sursis,
06:07c'est évident que ça le séduise.
06:09On passe en revue les postes essentiels.
06:11L'éducation.
06:12Oui.
06:13Alors, qui est l'éducation ?
06:14Pour le moment, c'est un poste qui n'est pas assuré avec certitude.
06:18On parle de Violette Spilbou, mais ça fait partie des noms qui peuvent encore être modifiés.
06:23Députée Renaissance du Nord.
06:25Absolument.
06:26Il y a quelques jours, vous vous souvenez, on parlait même de la possibilité de Rachida Dati.
06:30Et puis très vite, on a fait marche arrière en disant qu'elle pourrait rester au gouvernement,
06:33mais tout en continuant à s'occuper du portefeuille de la culture.
06:37L'éducation, c'est très chaud comme sujet.
06:40Les professeurs attendent évidemment tout ça.
06:42Il y a des investissements à faire.
06:44C'est un milieu extrêmement syndiqué.
06:46Et puis surtout, il faut succéder à la doctrine Gabriel Attal.
06:50Donc, c'est un sujet qui est…
06:51Annie Gennevard, son nom avait circulé pour l'éducation.
06:54Son nom avait circulé.
06:55Aujourd'hui, on parle plus d'elle pour l'agriculture.
06:58C'est pour ça que tous ces portefeuilles, il faut faire très attention.
07:01Il y a une liste qui a été donnée au président de la République.
07:03Elle peut encore être biffée.
07:05Mais le nom qui suscite quand même l'intérêt dans ce gouvernement,
07:09c'est le nom de Bruno Rotario.
07:11Oui, on allait y venir.
07:12À l'intérieur, c'est quand même quelqu'un qui a eu des positions extrêmement dures.
07:16Pour un ministre de l'Intérieur, il a le profil absolument parfait.
07:20Je le répète, les propositions qu'il a faites concernaient surtout la justice,
07:25qu'on qualifiait en permanence de laxisme.
07:27Et je note que personne ne veut aller à la chancellerie.
07:30Et puis surtout, alors c'est peut-être un détail pour vous,
07:33mais ça veut sans doute dire que l'hypothèse de la proportionnelle est sans doute abandonnée.
07:38Bruno Rotario n'a jamais caché qu'il y était opposé.
07:41C'était pourtant un des critères qu'avait fixé Marine Le Pen.
07:45Mais visiblement, si on le met à l'intérieur, ça veut dire que la réforme du scrutin...
07:49Mais il y a un truc qu'on sait aussi, c'est que Bruno Rotario,
07:52il ne part pas en vacances avec Emmanuel Macron.
07:54C'est le moins qu'on puisse dire.
07:55Ça va être sympa, les conseils des ministres.
07:56C'est le moins qu'on puisse dire.
07:57Alors le président de la République préside les conseils des ministres,
08:00mais le gouvernement gouverne et le président préside.
08:03On rentre dans une nouvelle forme.
08:04En même temps, on a vu que l'hyper-président n'avait absolument aucune envie de devenir hypo-président.
08:09La liste, il y met son grain de sel et il va encore, jusqu'à l'annonce officielle,
08:14changer des noms, biffer des portefeuilles.
08:16Mais d'ailleurs, est-ce qu'on a une idée de l'ambiance entre Matignon et l'Élysée,
08:20entre Michel Barnier et Emmanuel Macron ?
08:22Hier soir, ils étaient sur la liste en disant « Bonnon, Paul, lui, tu l'enlèves. »
08:24Bon, OK pour lui.
08:25Ça se passe comme ça ou c'est beaucoup plus tendu en vrai ?
08:27Ils ont absolument intérêt l'un et l'autre que ça fonctionne.
08:31Il se passe quoi si Michel Barnier rend son tablier ou qu'il est renversé ?
08:35C'est quoi l'étape d'après ?
08:36On rappelle Bernard Cazeneuve, on dit à Lucie Castex « Finalement, c'est trompé. »
08:39On vous donne les clés.
08:41Très vite, la question va se poser d'une éventuelle démission, d'un départ du président de la République.
08:46Donc personne n'y a intérêt.
08:47Tout le monde a intérêt à travailler ensemble.
08:48Donc si je vous comprends bien, tous les deux, le gouvernement sortant était macroniste et de droite
08:52et le gouvernement Barnier est macroniste et de droite.
08:55Et là, je vous vois venir, vous êtes en train de me dire « On aurait pu s'éviter le psychodrame de la dissolution
08:59si c'était pour aboutir à ce gouvernement-là. »
09:01La réponse est oui.
09:02Et ça vaut ce commentaire de Manuel Bompard pour La France Insoumise.
09:04Emmanuel Macron et les 40 voleurs d'élections.
09:06Il est 8h23.

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