Nommé à Matignon par Emmanuel Macron, Michel Barnier n'a toujours pas composé son gouvernement et continue de rencontrer les cadres du camp présidentiel ce mercredi 11 septembre. Il est attendu aux journées parlementaires d'Horizons et du Modem.
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00:00On verra dans une seconde que le nouveau Premier ministre n'a pas forcément réussi à convaincre tout le monde hier face aux députés du camp macroniste.
00:05Il a du mal aussi, Laurent, à convaincre à gauche. On le sait, Michel Barnier a expliqué qu'il voulait aussi des ministres venus de la gauche.
00:12Sauf qu'il a, par exemple, demandé à Olivier Faure, le patron du PS, de venir le voir le parler. Olivier Faure dit non. Le PC, lui, ira, je le dis au passage.
00:20On voit que le Premier ministre a vraiment beaucoup de difficultés à trouver des vraies personnalités de gauche, évidemment de gauche, pour le rejoindre dans ce gouvernement.
00:31Oui, le PS ne veut pas y aller. Le PC, il va. La plupart des membres du Nouveau Front Populaire ont dit dès le début de la session parlementaire qu'on censura.
00:40Même François Hollande a dit « je censure ». Bernard Cazeneuve, à qui on a proposé un poste au gouvernement, a dit non. On citait le nom de Jérôme Guedj, vous vous souvenez ?
00:49Il a dit non également. Il y en a une qui a dit oui. Il y en a une qui a dit oui. Elle était assise à côté de moi sur ce plateau hier soir. Elle s'appelle Ségolène Royal.
00:58On l'écoute, Ségolène Royal.
01:00Je n'ai pas été appelée. Mais est-ce qu'il cherche vraiment des personnalités de gauche ? Je ne sais pas. Il faudra lui demander.
01:06C'est ce qu'il a dit, en tout cas.
01:06Quel type de personnalité de gauche il cherche. Mais s'il cherche des personnalités de gauche, cela voudra dire qu'il n'est effectivement pas sectaire, comme il l'a dit,
01:16et qu'il n'oublie pas qu'il est là aussi, suite à un vote des Français, sur un front républicain.
01:21J'avais moi-même dit que j'étais disponible pour Matignon dans le cadre d'un gouvernement d'union républicaine.
01:26Donc s'il cherche à faire un gouvernement d'union républicaine, c'est une bonne chose.
01:31Et en tout cas, si jamais je suis contactée, je regarderai également sans sectarisme.
01:36Ça marche, ce genre de campagne ?
01:38Voilà, elle est candidate. Elle attend un coup de téléphone.
01:41Elle n'était pas mécontente. On a discuté ensemble après ce petit moment de télévision.
01:46Elle n'était pas mécontente de son coup.
01:48Mais elle dit, est-ce qu'on va m'appeler ?
01:50En tout cas, si je suis la seule, personne ne contestera que je suis de gauche.
01:54Et si on peut se mettre d'accord sur un certain nombre de choses, l'union républicaine, je suis pour.
01:59Il y a un petit paradoxe quand même dans le gouvernement Barnier.
02:01C'est que Michel Barnier est issu d'une famille politique qui n'a pas appelé au front républicain.
02:06Et non seulement il est issu du cinquième groupe parlementaire à l'Assemblée,
02:10mais il n'a pas appelé lui-même au front républicain.
02:13Et donc aujourd'hui, faire venir des gens de gauche dans un gouvernement dirigé par quelqu'un
02:17qui n'a pas appelé à faire front républicain contre le Rassemblement national, c'est extrêmement compliqué.