LES ÉCLAIREURS - Combien de temps pour former un gouvernement?

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Nommé à Matignon par Emmanuel Macron, Michel Barnier doit désormais composer un gouvernement susceptible d'éviter la censure, en l'absence de majorité absolue dans l'hémicycle. Le Premier ministre poursuit pour l'heure ses consultations.

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00:00— Après 7 semaines d'attente, Michel Barnier est au travail. Combien de temps est-ce que ça peut durer avant la formation du gouvernement ?

00:06— Alors précisément, on va voir ce que dit la Constitution. La Constitution, elle, dit sur la proposition du Premier ministre,

00:12le président de la République nomme les autres membres du gouvernement. Article 8, Constitution de 1958, ça veut dire tout simplement

00:20que la Constitution ne prévoit pas de délai. Aucun délai n'est imparti. Alors ça, c'est pour la loi. Il y a aussi l'usage.

00:26Et l'usage veut tout de même que ça soit relativement rapide. Quelques jours tout au plus, en moyenne 1 à 3 jours pour commencer

00:33à nommer au moins une grande partie du gouvernement, si ce n'est un gouvernement dans sa totalité. Alors si on regarde comment ça s'est passé

00:40sous la présidence d'Emmanuel Macron, pour Édouard Philippe, en 2017, il y a eu un début de gouvernement au bout de 2 jours,

00:47pour Jean Castex, en 2020, au bout de 3 jours, pour Élisabeth Borne, en 2022, au bout de 4 jours. Et Gabriel Attal a nommé

00:55une partie de son gouvernement en 2024 au bout de 2 jours. Pour le reste, il a fallu, on s'en souvient, attendre un certain temps.

01:01Alors si on plonge dans le livre des records, on remonte le temps. Et la PAM, elle revient à Georges Pompidou, en 1962.

01:07Il avait mis 8 jours pour choisir son deuxième gouvernement. Autre exception, Michel Rocard, en 1988. 5 jours pour composer son équipe

01:16dans un contexte déjà d'une majorité relative à l'Assemblée nationale. Et forcément, ça complique toujours la donne.

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Gouvernement Barnier: quel casting possible?

LES ÉCLAIREURS - Gouvernement Barnier: comment éviter la censure?

Jean-Didier Berger (député "Droite républicaine"): "Le Premier ministre va prendre le temps d'écouter tout le monde (…) pour pouvoir composer le meilleur gouvernement possible"

Andréa Kotarac (RN): "On a expliqué que nous ne souhaitions pas censurer a priori monsieur Barnier. Il n'empêche qu'on aimerait savoir ce qu'il va faire"

Gouvernement Barnier: "Le Modem y rentrera. François Bayrou ne voudra pas qu'on se défile", assure Richard Ramos (député du Loiret)

Olivier Besancenot (NPA): "J'ai déjà vu des gouvernements de gauche qui menaient des politiques de droite. L'inverse n'est jamais arrivé, même avec ouverture"

Loïc Signor: "On a peut-être un Premier ministre qui réussira par son art de la négociation à convaincre un certain nombre de partenaires politiques"

Michel Barnier à Matignon: "Ce n'est pas Marine Le Pen qui a décidé de cette situation, c'est Jean-Luc Mélenchon", estime Claude Malhuret (président du groupe des Indépendants au Sénat)

Mathilde Panot (LFI): "Michel Barnier va continuer la politique macroniste"

Michel Barnier à Matignon: "C'est un moment très dur pour la gauche", affirme Marine Tondelier (Les Écologistes)

Michel Barnier à Matignon: "Quelqu'un de très fiable, extraordinairement fidèle, qui n'a pas beaucoup d'ennemis", pour Jean-Pierre Raffarin

Agnès Pannier-Runacher (Ensemble): "Je suis de gauche, le NFP n'a pas le monopole de la gauche"

Michel Barnier nommé Premier ministre: "Qui va nous faire croire que quelque chose va changer?", questionne Ian Brossat (PCF)

Danièle Obono (LFI): "Michel Barnier se fourvoie en étant l'instrument du coup de force d'Emmanuel Macron"

Fabien Roussel (PCF): "Michel Barnier n'a jamais rien fait de social"

Pour Éric Ciotti (Union des droites pour la République), Michel Barnier "a une expérience de l'État et est respectable"

Pierre-Henri Dumont (LR): "Michel Barnier va devoir (...) mettre du monde autour de la table (...) et voir sur quoi on peut avancer tous ensemble"

Michel Barnier à Matignon: "S'il poursuit la politique de monsieur Macron, ce sera naturellement (...) une sanction forte que nous lui appliquerons", assure Éric Ciotti